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Aventure #1 écrite Mar 28 Juil 2015, 01:13
Cela faisait deux jours [à confirmer plus tard] depuis qu'Alexander avait sauvé Freyja des mains de Matthias. Depuis la jeune femme était rentrée chez elle à son manoir, enfin c’est ce qu’il croyait [à confirmer aussi]. Il avait passé les dernières trente-six heures à entrainer son invocation au combat rapproché. Il avait jugé cet entrainement nécessaire à la vue de sa piètre prestation face au noble. Il l’avait astreint à un entrainement similaire à celui qu’il avait vécu toute sa vie, même s’il était moins intense. Après tout Kate, avait ses pouvoirs magiques et puis il aurait bien d’autres occasions de l’entraîner durant leurs aventures.

Maintenant qu’il avait aidé la jeune noble et la demi-déesse, il devait se préoccuper de lui, de ses ambitions, de ses objectifs. Et pour ce faire il devait trouver l’emplacement du village des assassins dont Michaël avait fait allusion dans sa lettre. N’ayant aucune idée de l’endroit où il se trouvait, Alex avait cherché dans tous les documents de son maître qui n’avait pas été détruits par les tortionnaires. N’en trouvant aucune trace il avait cherché dans la bibliothèque de la maison, mais encore une fois il avait fait choux blanc.
Son dernier espoir était la grande bibliothèque de Lüh, le nombre de livres entreposés était impressionnant. Il s’y était rendu quelques fois pour parfaire ses connaissances dans certains domaines, anatomie, société, histoire des invocations et bestiaire de l’île. Mais c’était la première fois qu’il s’y rendait sans vraiment savoir quoi chercher, un village oui, mais où ?

Durant le trajet maison-bibliothèque, il s’était demandé où pouvait se situer un village contrôlé par des assassins, donc n’étant pas sous la domination du Prince. Une réponse lui était apparue comme la plus logique, les terres de non droit. Aussi une fois arrivé sur place, il fonça directement dans la section géographie. En presque trois heures il avait rassemblé différents ouvrages traitant de la géographie des terres de non droits et de la géographie d’Arcane ne général. Il apprit des choses intéressantes sur les différents climats, bestiaires et environnement de différentes régions, mais rien à propos d’un village de meurtriers de son espèce.

Après trois heures à lire, à chercher il en avait assez et ne put retenir un cri de frustration. Allait-il pouvoir trouver une quelconque trace de ce village. Allait-il pouvoir venger son maître ? Tuer le prince ? La perspective d’être bloqué à cause d’un simple bouquin non écrit le rendait fou.

« Mais put*** ! Il doit bien exister une trace de ce foutu village, mer** à la fin ! »


Si quelqu’un l’avait surpris à cet instant, il aurait vu un homme assit à une table entourée de pile de livre qui le dépassaient quand il était sur sa chaise, en train de se tenir la tête entre ses mains et regardant désespérément le bois de la grande table.
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Aventure #2 écrite Dim 02 Aoû 2015, 15:04
« Le savoir sans le savoir : L’instinct. »

Depuis plusieurs mois les doigts de Mila effleuraient les pages des manuscrits de la bibliothèque, son âme ne cessant d’être emprisonnée par ce besoin de savoir inassouvie. Les heures s’écoulaient au fil des jours et les ouvrages ne cessaient de s’empiler sous ses yeux ainsi que les inconnus qui assiégeaient la bibliothèque, des intentions nébuleuses brûlant leurs doigts, mordant leurs lèvres, salissant ces ouvrages. Plusieurs fois l’envie de disparaître dans une alcôve pour éviter ces individus l’avait assiégé, pourtant son corps demeurait visible, son attention se focalisant sur leurs supputations, son savoir se dévoilant à ces êtres dont elle ne cesse d’être indifférente. Les années défilaient et sa révulsion pour cette espèce ne cessait de s’accroître. L’égoïsme, la vanité, l’orgueil, la fabulation … Toutes ces caractéristiques humaines qui n’ont cessé de la conforter dans son impression de ne pas appartenir à cette espèce, à ce monde. En réalité, depuis plusieurs semaines, la seule présence qui ne l’incommodait pas demeurait celle de son invocation : un être froid, à l’âme noire. Son regard dévoilait un esprit machiavélique dont elle aurait dû craindre les contours, pourtant elle savourait ce rapport de force. Houka se comportait comme le maître dans cette union invocation, invocatrice et en réalité, Mila savourait ce duel perpétuel entre leurs âmes sombres égarées.

Son regard ombragé se releva du livre intitulé « Les 5 B ». Ses sourcils dévoilaient une incompréhension quant à ces textes avant-gardistes dont elle n’avait pas soupçonné l’existence. Ses doigts caressaient la couverture en cuir, désirant s’emparer du nom de l’auteur quant un grondement la fît sortir de ses pensées féministes.

Mila se situait dans une alcôve, le corps dissimulé sous une salopette noire, ses cheveux relevés dans un chignon brouillon. Ses bottines claquaient doucement le sol lorsqu’elle se dirigea vers l’homme qui semblait perdu parmi une multitude de livres, manuscrits, parchemins, ses mains retenant sa tête, dévoilant un désespoir et une colère difficilement dissimulables.

Pendant une fraction de seconde, son regard effleura les contours de cet homme aux allures communes : un humain lambda. Pourtant, tous les ouvrages parsemés autour de son corps dévoilait un intérêt qui ne semblait pas anodin. Des cartes géographiques étaient étalées sur la table, sous ses yeux dévoilant un désir de savoir frôlant l’obsession. Mila connaissait cette sensation de non accomplissement, d’énervement et de désespoir alors que la réponse se trouve sous vos yeux. Les traits délicats de son visage se dévoilèrent à l’homme, ses doigts se déposant sur l’un des manuscrits empilé sur plusieurs romans intitulé : « Les catapultes : Armes à roulettes mobiles. »


« Vous désirez des informations ? Je me présente, Mila. Employée dans ces lieux. »

Son visage dévoile une attention particulière à cet homme au bord de la crise de nerfs. Son regard aux ombres noires s’ancre dans le sien, sa bouche aux reflets framboises dévoilant une assurance quant à ces lieux. Un village qui n'apparaît pas sur les cartes de Lüh ? Une recherche prometteuse. Le regard de Mila s'intensifie, dévoilant une lueur de malice. À en croire la quantité de livres sous ses yeux, et la frustration de l'homme, l'objet de sa convoitise n'est pas aisé à trouver. La complexité ne donne pas de valeur aux choses, elle les rend seulement moins accessibles. Mais heureusement, ces lieux ne constituent pas une énigme aux yeux de Mila, et la complexité ... Elle n'a cessé de l'envelopper depuis des années.  
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Aventure #3 écrite Mer 05 Aoû 2015, 00:04
Alexander était simplement vêtu sa tenue d’entraînement légère, composée d’un pantalon en toile noire, d’une chemise légère blanche et de chaussure en cuir classique. A première vue, aucune arme sur lui, en effet sa hache et son épée étaient restés dans sa chambre. On aurait pu le croire non armé mais c'était sans compter sur ses lames secrètes qui étaient invisibles. Après tout son maître lui avait toujours dit de ne jamais les quitter, sa vie en dépendait. Il passait facilement passer pour un arcanien lambda et c’était le but. Il avait dévoilé son nom, son métier ou ses capacités à trop de personnes dans cette ville. Il devait se faire plus discret en société. Si une personne venait à le saisir par le bras elle sentirait les brassards en cuir et peut-être même le mécanisme, mais il lui faudrait alors être plus rapide que les réflexes de l’assassin.

Le jeune homme était toujours en train de se prendre la tête au sens figuré comme au littérale sur les livres de la bibliothèque. Il désespérait de ne pouvoir trouver le village. Il réfléchissait à ce qu’il allait pouvoir faire s’il ne le trouvait pas. Partir en quête d’information dans les tavernes avoisinantes ? Possible mais ça prendrait trop de temps. Partir à l’aventure et en espérant trouver des indices ? Trop incertain, dangereux et encore plus chronophage que la première solution. Faire le tour des plus grands géographes de l’île pour leur demander et si nécessaire soutirer par la force des informations ? Pourquoi pas, c’était sa meilleure solution. En tout cas il en était venu à cette conclusion quand la jeune bibliothécaire s’adressa à lui.

Il ne vit au début que les fins doigts de la jeune femme posés sur un livre qu’il ne se rappelait même pas avoir pris, « Arme à roulettes mobiles » quel titre risible. Ses yeux détaillaient la jeune femme et Alex ne semblait pas le moins du monde gêné par cela, il ne se rendait pas compte de son manque d’éducation à cet instant. Le jeune homme tiqua assez longuement sur les cheveux de Mila, il fallait admettre pour sa défense qu’il n’avait jamais vu de femme aux cheveux rose ! Après une bonne minute à la regarder il se rendit compte de son impolitesse et s’empressa alors de s’excuser. Laisser un premier contact négatif n’était pas une bonne chose.

« Excusez-moi mademoiselle… Je m’appelle Stark ! »

La veille Alexander avait étudié la question d’un nom d’emprunt lors de ses enquêtes et celui-ci lui convenait.

« Euh pour les informations oui je veux bien votre aide ! Je crois que je vais devenir dingue sinon. Voilà j’ai parcouru tous les livres que vous pouvez voir sur cette table et même certains par terre. »

Il se baissa, ramassa et remit en place un livre qu’il avait cru être un bonne piste il y a une heure de cela : « Les chroniques de Kadoc l’explorateur. », mais au final le livre c’était révélé n’être qu’un roman sur un homme à la recherche d’une poulette.

« Voilà je suis à la recherche d’un village, et je n’ai aucun indice quant à sa localisation. Tout ce que je sais c'est que c'est un endroit dangereux. N'auriez vous pas le récit de quelques aventuriers digne de ce nom ? Puisqu'après avoir lu tous ces livres je commence à douter qu'il soit référencé sur une quelconque carte... »

Sentant la question du pourquoi une telle recherche il continua,

« Voyez-vous je suis un… Comment dire ?... Un explorateur ! Je veux découvrir tous les recoins de notre île. Et j’ai entendu parler de ce village il y a peu, mais n’en n’ayant jamais vu aucune trace je me suis lancé à sa recherche ! Sans succès malheureusement… »
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Aventure #4 écrite Sam 08 Aoû 2015, 22:30

« Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles. »


Pendant une fraction de seconde le regard de Mila sonda les pensées de l’homme. Il semblait la contempler comme une créature étrangère à ce monde, une situation paradoxale dans un monde où la notion de « normalité » semblait s’être essoufflée, se nuançant sans cesse du fait de l’apparition d’espèces surnaturelles. La prenait-il pour une invocation ?

Un délicat haussement de sourcils se dessina sur le visage de Mila, mêlé à un sourire éphémère du fait de cette pensée, puis ils s’effacèrent dans la seconde, dévoilant un visage impassible. Il ne suffisait que d’un battement de cils pour que l’expression sur son visage disparaisse, pour que votre regard n’ai pas perçu ce semblant d’humanité. Les émotions ainsi que les sensations semblaient s’évaporer à la seconde où elles caressaient les contours de Mila, redevant poussières, semant le trouble quant à sa nature. Des flammes invisibles pouvaient-elles consumer chaque semblant d’humanité qui apparaissait autour d’elle, telle une malédiction ? Son esprit ne s’attarda pas sur ses pensées, se focalisant sur l’homme : « Stark ».

Mila inspira doucement, portant son attention sur la multitude de livres qui entouraient le corps de l’homme, ses lèvres aux contours framboisés dévoilèrent sa dentition lorsqu’elle mordilla discrètement sa lèvre inférieure, s’emparant d’ouvrages, les consultant à une allure démente. Ses yeux ainsi que ses doigts semblaient effleurer les pages, les lignes, les mots, dévoilant un esprit ayant assimilé plusieurs éléments en une fraction de seconde. Mila semblait savoir ce que renfermait ces livres, sans avoir besoin de focaliser son attention sur leur contenu. Telle une poésie apprise lors de l’enfance, les livres dont elle avait caressé les pages ne cessaient d’omnibuler son esprit, leurs empreintes s’étant ancrées dans son esprit. Calmement elle déposa le dernier manuscrit, observant attentivement l’homme. Malgré le fait qu’il n’ai cessé de l’analyser pendant une minute, il ne paraissait pas dangereux, ni dérangeant, du moins elle n’avait rien à craindre à cet-instant précis. Son visage quant à lui dévoilait des traits fins mêlés à une expression de dureté, trahissant une maturité digne des hommes, pourtant il semblait effleurer les contours de l’adolescence par brides. L’élément qui semblait trahir l’âge de cet homme demeurait ses yeux qui renfermaient des pensées sombres, ainsi qu’une lueur d’intelligence malveillante.

L’attention de Mila vis-à-vis de cet homme s’évapora en une fraction de seconde. Son temps demeurait précieux, et le fait de supputer quant à un individu dont elle ne risquait pas de croiser le chemin constituait une perte de ce temps précieux. Mila savait pertinemment que l’enveloppe corporelle et les visages ne demeuraient que des costumes, des masques destinés à tromper l’ennemi. Pendant des années son masque n’avait laissé échapper aucune faille, mais désormais elle ne supportait plus les faux-semblants, pourtant cela semblait être la première règle dans cette société dont elle ne cessait de se sentir en marge. Cet homme faisait-il parti des personnalités en marge, ou de ceux qui ne cessent d’usurper des identités, d’user de masques pour être un élément moteur dans cette société ? Son regard l’observa attentivement, son visage dévoilant un esprit songeur. Un homme qui désire des informations sur un village inconnu, non répertoriés sur les cartes du monde … Le fait qu’il soit un voyageur ne l’avait pas intrigué, contrairement au fait qu’il ai eu besoin d’expliquer la raison de cette recherche énigmatique. À cette pensée, le regard de Mila se déposa sur un parchemin intitulé : « Mes confessions, moi, fils d’unijambistes », ses doigts s’emparant du parchemin qui se trouvait sur un fauteuil auprès d’elle, tandis que sa langue claqua doucement contre son palais dévoilant son agacement. Pour réclamer des informations, les soutirer les lecteurs semblaient connaître la démarche, tandis que s’appliquer à classer les parchemins, ouvrages aux lieux adaptés, cela demeurait plus nébuleux.

Mila pianota finalement avec ses doigts sur les livres, contournant la table et se dirigeant vers les portes qui semblaient interminables, boisées.





« Selon moi nous devrions focaliser notre attention sur la section « Histoire de l’île ». Plusieurs récits sont répertoriés ainsi que plusieurs manuscrits qui n’ont pas été décryptés. Je suis persuadée que ces derniers répondront à vos attentes. »





Le visage de Mila se dévoila à l’homme lorsque ses doigts poussèrent sur la porte, dévoilant une pièce parsemée de lanternes. Les bibliothèques semblaient imperceptibles tant la hauteur demeurait impressionnante. Les livres étaient disposés dans les bibliothèques, semblant attendre leurs lecteurs. Des échelles étaient parsemées dans la pièce, les étagères étaient en colimaçon, faisant prendre de la hauteur à chaque étage. Mila esquissa un sourire lorsqu’elle constata le visage fasciné de l’homme.





« J’espère que vous n’avez pas le vertige, les ouvrages qui nous intéressent se situent là-haut ! Du moins pour la plupart. »





Son doigt indiqua l’avant dernière étagère perceptible à l’oeil nu. Les ouvrages non décryptés demeuraient masqués, hors de portée. Personne ne semblait s’intéresser à ces manuscrits, à ces mystères. Jusqu’à aujourd’hui. Le corps de Mila s’effaça puis avec fluidité et agilité, elle entama la montée sur son échelle, laissant la seconde à l’homme.

Depuis plusieurs minutes, le masque glacial, impassible de Mila semblait s’effacer, dévoilant un esprit attisé par la curiosité. En réalité, le fait de côtoyer la complexité, le mystère la galvanisait. Elle ne discernait plus la présence de l’homme comme une gêne, mais elle visualisait la mission confiée : effleurer des doigts des manuscrits anciens.
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Aventure #5 écrite Dim 09 Aoû 2015, 12:33
Quand Alexander lui dévoila son nom d’emprunt il eut le plaisir de voir que cela avait fonctionné. Manifestement elle ne l’avait jamais vu dans ses lieux auparavant et tant mieux. C’était d’ailleurs étrange, même si on ne pouvait pas dire qu’Alex était un habitué des lieux il s’y était déjà rendu une petite vingtaine de fois ces dernières années et pourtant c’était la première fois qu’il voyait la jeune femme. Il savait qu’une autre bibliothécaire travaillait dans le bâtiment une certaine Luce, si sa mémoire était bonne. Il s’était toujours fait discret aussi ne lui avait-il jamais parlé.

Il fut ramené sur Terre par le claquement de Mila, l’avait-il agacé ? Etait-ce une réaction au fait qu’il l’ai détaillé avec insistance quelques instants avant ? Il la vit alors ranger un parchemin qu’il n’avait même pas lu et certainement pas prit. Il comprit que c’était le désordre des lieux qui l’a dérangé aussi pour s’attirer sa sympathie et être sûr qu’elle l’aiderait il joua le jeu du parfait lecteur,

« Ne vous en faites pas je rangerai la table quand j’en aurai finit… »


Apparemment cela avait fonctionné puisqu’elle ouvrait les battants d’une immense porte en bois. Où se cachait la section histoire, une section trop peu visitée et où s’entassait des milliers de livres sur des centaines d’étagères. Certaines étaient recouvertes d’une épaisse couche de poussière, signe que personne n’avait pris la peine de consulter ses ouvrages depuis des années. Il était dans cette immense salle du savoir, où des milliers de souvenirs étaient entassé avec Mila sans savoir où chercher.

Heureusement Mila, elle, savait et n’avait pas attendu l’assassin pour partir à l’assaut de l’Histoire de l’île. Alexander n’attendit pas bien longtemps avant de la rejoindre à presque huit mètres de hauteur. Non elle n’avait pas à s’inquiéter pour lui, les hauteurs il adorait ça. Elles offraient les meilleurs points de vue et donc les meilleures opportunités pour tuer quelqu’un en toute discrétion. Arrivé en haut de l’échelle il se sait su premier livre et y lit les premières pages, c’était le journal d’un jeune écuyer au service d’un certain « seigneur Jacca ». Un sourire apparut sur son visage quand il aborda le passage sur l’entrainement du dit seigneur avec son maître d’arme qui était manifestement quelqu’un de très direct qui ne passait pas par quatre chemins pour motiver le seigneur… « En garde, ma biquette ! Je m’en vais te découper le gras du cul, ça t’fera ça de moins à trimbaler ! » Ou bien encore « En garde, espèce de vieille pute dégarnie ! ». Alors qu’il reposait le livre qui manifestement n’avait aucun intérêt, il se demanda comment un seigneur avait-il pu garder un tel homme à son service.

En voyant l’étendu de livre à sa portée il eut des doutes quant à la méthode de la bibliothécaire et ne put s’empêcher de lui faire part,

« Excusez-moi… Mais avez-vous une idée des livres que l’on doit chercher ? Ou bien allons-nous tous les prendre pour les lire plus confortablement en bas ? »

En attendant une quelconque réponse il s’était remis à chercher et un titre avait capté son attention, « Les disparitions sans explications » par le lieutenant Milïc Vodan. Il s’en saisit et commença à feuilleter les premières pages. Il recherchait un village d’assassins, un village dont les habitants étaient responsables de bons nombres de disparitions !

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Aventure #6 écrite Dim 16 Aoû 2015, 19:44
Les doigts de Mila effleuraient les couvertures des manuscrits, son corps ne cessant de les toucher lorsqu’elle prenait appui sur les étagères pour se hisser. Son sourcil s’arqua lorsque l’homme sembla émettre des réticences à  sa procédure, dévoilant un semblant d’irritation sur son visage. Puis, délicatement elle s’empara d’une ficelle dissimulée entre deux étagères, ses doigts faisant coulisser le tissus tandis qu’une pièce boisée se dévoila sous leurs yeux, provenant du plafond.

Depuis plusieurs siècles les bibliothèques constituaient des lieux de culte, où semblaient dormir les secrets des anciens. Plus les années défilaient, plus les ouvrages sombraient dans l’oubli, ainsi que leurs contenus. D’ailleurs, plusieurs ouvrages ainsi que plusieurs pièces de cette bibliothèques demeuraient inconnus, cependant Mila avait conscience que si ces livres, ces meubles pouvaient parler, ils éveilleraient des secrets enfouis depuis des siècles.

Le visage aux traits délicats de Mila se tourna vers l’homme qui semblait absorbé par la scène tandis que ses mains déposèrent plusieurs ouvrages sur la pièce boisée, ne cessant de balayer les ouvrages du regard. La bouche de Mila dessina un petit pincement, puis doucement elle s’adressa une nouvelle fois à l’homme, son attention demeurant focalisée sur les ouvrages, s’assurant qu’ils ne puissent pas tomber.

« Plusieurs ouvrages susceptibles de vous intéresser se situent dans une seconde pièce mais j’ai l’intime conviction que votre réponse demeure dans ces étagères. »


Les yeux de Mila se rivèrent sur le titre d’un ouvrage à la couverture ambrée, reliée de cuir. Pendant une fraction de seconde, l’impression d’avoir déposé ses yeux sur ce livre, ainsi que ses doigts se martela dans son esprit. Son corps se retrouva en suspend dans le vide, son visage ne dévoilant aucune appréhension. Cependant, lorsque ses doigts touchèrent le manuscrit, le bruit de l’une des portes principales raisonna brutalement, provoquant une secousse à la base de l’échelle, faisant basculer le corps de Mila vers la gauche. La main droite de Mila s’empara d’une étagère pour se stabiliser tandis que sa seconde main se déposa sur l’avant-bras de l’homme malgré elle.

Pendant l’espace d’une seconde, les doigts de Mila effleurèrent le tissus de son vêtement, sentant un mécanisme masqué sous cette tenue aux apparences innocentes. Le visage de Mila se trouvait près de l’homme, leurs soufflent caressant leurs joues respectives, tandis que leurs regards se sondaient. À cet instant, Mila savait pertinemment que dévoiler ses pensées constitueraient une condamnation silencieuse. Un battement de cil, un haussement de sourcil, une respiration accélérée dévoilerait un aveu qui risquerait de lui être fatal. Pendant plusieurs secondes, le silence s’instaura, leurs âmes se sondant, l’atmosphère lourde s’imposant à eux.

Les éléments s’assimilaient au fil des secondes dans son esprit, s’imbriquant comme les pièces d’un puzzle dont Mila discernait les contours avec plus de précision. L’homme serait-il un assassin ? Les énigmes quant à ses recherches, ainsi que le mécanisme sous sa tenue ne pouvaient pas laisser place au doute, pourtant inconsciemment Mila espérait se tromper. Pourquoi ? Elle ne désirait nullement être impliquée dans la vie de ses lecteurs, mais si cet homme était un assassin, soit il la tuerait, soit il réclamerait son silence. Les deux issues semblant néfastes aux yeux de Mila, puisqu’elle venait malgré elle de lier leurs histoires.
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Aventure #7 écrite Lun 17 Aoû 2015, 18:37
En voyant ce plateau descendre du plafond il se dit que les architectes avaient pensé à tout. Avec cet outil à leurs portées ils pourraient facilement descendre les livres qui deviendraient leur base de recherche. Il remercia du regard la jeune femme qui l’aidait, elle était vraiment étrange avec ses cheveux roses et sa façon d’agir comme si elle n’en avait rien à faire du monde. Un pareil détachement était étrange pour quelqu’un, qui de par son métier, était en contact permanent avec les arcaniens. Mais il s’en moquait, au contraire cela l’arrangeait si elle ne posait pas de question, elle l’aidait point final.

Mila s’adressa à lui alors qu’il avait atteint la quinzième page du livre du feu lieutenant de la Garde Dorée. Pour l’instant il n’y avait rien eu de concluant, les disparitions décrites avaient presque toutes lieu à Lüh où dans ses environs proches. Bien que les premières disparitions décrites aient eu lieu à la capitale il décida quand même de placer le livre sur le plateau. Une erreur.

Une erreur qui allait peut-être lui coûter son anonymat. En effet pour déposer le livre il dut tendre son bras vers la droite. Au même moment la bibliothécaire pour une raison qu’il ignorait  perdit l’équilibre. Vu la hauteur à laquelle ils se situaient la chute aurait été probablement mortelle, mais grâce à ses réflexes elle réussit à se raccrocher. Une main sur l’étagère, l’autre sur l’avant-bras de l’assassin, là où se situaient ses lames secrètes. En une fraction de seconde la situation avait complètement changé. Ils étaient passés d’une entre-aide sans familiarité à un contact rapproché soutenu. La scène pouvait paraître mignonne d’un point de vue extérieur, la jeune femme évitant la chute de justesse en s’accrochant au bras de l’homme.

Oui c’était mignon, d’un point de vue extérieur. Car ce contact dérangeait Alex au plus haut point, il avait senti ses doigts effleuraient son avant-bras. Les questions fusaient dans son esprit alors que ses yeux étaient plongés dans ceux de la jeune femme. Avait-elle sentit le brassard en cuir ? Si oui le mécanisme de libération de la lame ? L’assassin avait commis une erreur, si la tenue qu’il portait habituellement était assez épaisse c’était aussi pour éviter ce genre de problème. S’il avait porté son manteau habituel jamais Mila n’aurait pu sentir quelque chose même en empoignant son avant-bras. Il lui fallait maintenant agir, mais comment ? Il n’était pas sûr de ce que Mila avait compris, pourtant son silence et son immobilité en disaient long. Non il était certain qu’elle avait compris, qu’elle savait.
L’aidant sommairement à se remettre sur son échelle, il avait posé un doigt sur sa bouche pour lui indiquer de ne rien dire.

« On va descendre et discuter calmement… Je ne vous ferai rien si vous restez calme. »

Par chance pour lui personne d’autre n’était présent dans la pièce où l’avait mené Mila. Ils pourraient discuter en toute tranquillité. Au vu de la situation tuer la jeune femme aurait été la meilleure solution mais non, il ne pouvait pas. Il avait encore besoin d’elle pour les recherches et surtout en arrivant il avait vu deux miliciens à l’entrée du bâtiment plus trois gardes dorés dans une alcôve toute proche. Si jamais il devait se battre, il n’était pas sûr d’en réchapper il n’avait que ses lames, pas d’épée ni de hache. La situation dans laquelle il se trouvait était délicate. Il devait trouver une solution pour que la jeune femme l’aide encore un peu et tienne sa langue.

Malgré ce qu’il lui avait dit il devait lui montrer qu’il était sérieux et qu’il n’hésitera pas à la tuer si nécessaire. Une fois la jeune femme sur la terre ferme, il la plaqua avec une certaine force contre les étagères lui rendant tout mouvement impossible et il posa une main sur sa bouche pour l’empêcher de crier.

« Bien… Maintenant nous allons parler. »

Regardant dans tous les sens pour voir si personne n’arrivait, il replongea son regard dans celui de la jeune femme puis approcha son visage et parla à voix basse.

« Vous vous en doutez je suppose je ne suis pas un explorateur… Par contre j’étais sérieux en ce qui concerne mes recherches. Je veux trouver l’emplacement de ce village ! Et vous allez m’aider, sinon… »

Sa lame sortit de son bras gauche et vint se poser sur la gorge de la bibliothécaire.

« A présent je vais retirer ma main… Si vous pensez que les hommes armés non loin, vous seront d’un quelconque secours oubliez tout de suite cette idée ! J’aurai largement le temps de vous tuer avant qu’il ne franchisse cette porte… Est-ce clair ? »

La lame retourna dans son fourreau. Puis Alex retira doucement sa main et allégea en même temps le poids qu’il exerçait sur Mila.

« A présent vous allez faire comme si de rien n’était, m’aider à trouver l’emplacement de ce foutu village et tout se passera bien. Compris ? »

Sentant la jeune femme suivre ses paroles il se détendit légèrement, mais garda néanmoins ses sens en alerte. Personne ne s’était approché de la porte, personne n’aurait pu entendre et même si la bibliothécaire semblait être une personne intelligente, elle pouvait tout de même essayer d’avertir quelqu’un passant non loin.

« Bien ! Et si nous reprenions nos recherches… » Dit-il le sourire aux lèvres en indiquant l’échelle de la jeune femme.

Si l’assassin paraissait décontracté en réalité il ne l’était pas du tout. Sa situation était extrêmement dangereuse, il avait joué presque toutes ses cartes avec Mila. De retour en hauteur il continua à lire les premières pages des livres qu’il trouvait intéressants et à en poser certains sur le plateau. Il surveillait la jeune femme du coin de l’œil et s’était assuré que son échelle soit toujours à portée de main. On n’était jamais trop prudent.
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Aventure #8 écrite Mar 06 Oct 2015, 20:07
Plusieurs secondes s’écoulèrent durant lesquelles leurs corps ainsi que leurs regards demeurèrent en suspend, perdurant un silence provoquant. Les cils de Mila achevèrent deux battements indolents, dévoilant une délibération silencieuse, dont l’unique réverbération se matérialisait dans ses pupilles. Ses lèvres quant à elles demeurèrent closes, présage d’une condamnation intérieure, irréversible. Les mots n’avaient pas besoin d’effleurer ses lèvres, d’imploser aux oreilles de l’homme pour que le message devienne éloquent. En effet, son corps et son regard semblaient tisser un fil invisible vers l’homme, le sondant, le troublant, l’attisant. Ses traits dévoilaient un homme à l’allure confiante, sereine, nuancée du fait de son aspect juvénile visible par brides. Pourtant, malgré ce semblant de masque, des fissures demeuraient perceptibles, permettant à Mila de s’infiltrer, s’immiscer dans ses pensées, désireuse de le désarçonner pour s’extirper de cette situation. L’inconscience de Mila la poussait à craindre un lien entre cet homme et elle, nouant leurs vies, instaurant une situation de soumission, de dépendance, au lieu de craindre la mort elle-même. Aux yeux de Mila brider sa liberté constituait un sort semblable à la mort.

Un semblant de sourire naquit au creux des lèvres de Mila, imperceptible pour les individus n’étant pas habitués à sa constante moue indifférente. L’origine de ce sourire ? La pression du corps de l’homme contre le sien, dénonçant une impatience, mêlée à une inquiétude sourde. En soi, cela constituait un point culminant. Du fait de cette tension, Mila détenait un semblant d’avantage si l’on oubliait la dague contre sa gorge. En effet, l’impatience mêlée à une tension palpable empêchait l’homme de se focaliser sur ses pensées, et d’avoir un esprit sous contrôle, contrairement à l’esprit de Mila. Cependant, l’impatience et la tension constituaient un inconvénient puisque si elle ne parvenait pas à ses fins, il la tuerait en une fraction de seconde. Une situation à double tranchant dont elle ne pouvait en sortir indemne.

Pendant une fraction de seconde, la scène se dessina dans l’esprit de Mila. La lame effleurant sa trachée, mordant sa peau, sectionnant les vaisseaux sanguins, la condamnant à une mort imminente. Cependant, durant les premiers instants la douleur semblera inexistante, puis une brûlure douloureuse s’éveillera finalement au fil des secondes. Cette douleur s’accompagnant d’un liquide aux reflets rouge carmins, marquant le bois de la bibliothèque de l’existence de Mila, se déversant le long de ses doigts, son corps demeurant inerte au sol. Combien de secondes ? Une dizaine ? Une centaine ? Si l’individu sectionne proprement, la mort sera imminente, comptant une dizaine de seconde d’agonie. Dans le pire des scénarios son corps sera soumis aux premiers stades de l’hypothermie. Le corps tentant de générer de la chaleur en tremblant, échouant, réduisant la circulation du sang dans les extrémités du corps. Ensuite, le métabolisme de Mila se trouvera considérablement ralentit, puis elle mourra. Au stade ultime, la respiration de Mila se fera une à deux fois par minute, et son corps sombrera dans un coma profond.

Le regard de Mila s’assombrit à ces pensées, ses démons semblant siffler intérieurement. Le sang attise le sang. Silencieusement elle inspira lorsque l’homme sembla relâcher son emprise, puis elle ancra son regard dans le sien.


« Un brin paradoxale cette manière de procéder. Le fait d’expliquer que vous ne me ferez rien pour ensuite effleurer ma gorge d’une lame, me promettant une mort imminente au moindre faux pas .. Tout cela sans que je ne puisse énoncer à haute voix mes pensées, ni confirmer ou infirmer vos craintes. »



Le visage de Mila ne dévoila aucunement ses pensées, son énervement, son inconscience. Elle inspirait le calme, la sérénité, faisant paraître cette situation inexistante. Pourtant, intérieurement l’envie de punir cet homme ne cessait d’hurler dans son esprit, son corps dévoilant cette tension. Qui était-il pour perturber sa vie, la menacer, la condamner du fait de sa propre erreur d’inattention. Mila n’était aucunement fautive de ses erreurs, de ses agissements et elle ne comptait pas se soumettre.


« Vous devriez vous assurez que la personne détient les informations qui vous mettent dans cet état. Imaginons que je n’ai rien soupçonné, non seulement vous vous seriez dévoilé inutilement, mais en plus de cela vous m’auriez impliqué dans vos histoires. Maintenant si il est possible de reprendre nos recherches, j’aimerai pouvoir retourner à mes occupations qui n’incluent aucune menace de mort, ni aucune tentative d’assassinat. »


Mila dévoila son regard noir, effleurant le corps de l’assassin lorsqu’elle se dirigea vers l’échelle, menton relevé. Cette bride de sourire sur son visage ne faisait qu’invoquer un désir de vengeance dans son esprit. L’homme n’avait pas l’air de comprendre que Mila détenait la pièce qui semblait manquer à son puzzle. Et plus il adoptait ce comportement, plus il s’en éloignait. En somme ils étaient imbriqués malgré eux. L’épée de Damocles au dessus de la tête de Mila la liait à cet homme, mais l’homme ne pouvait parvenir à ses fins sans elle.
-

Pendant plusieurs minutes les doigts de Mila effleurèrent les grimoires, faisant semblant de focaliser son attention sur les inscriptions, alors qu’elle avait désormais la certitude que l’exemplaire convoité par l’homme ne se trouvait pas dans ces lieux.  Aux archives ? En une fraction de seconde, son regard passa d’une réflexion intense,  à une étincelle de fascination. Un petit ouvrage en cuir rouge, enveloppé d’une ficelle  mauve se dessina dans son esprit, et les pages se tournèrent, se dévoilant à elle. Serait-il possible que l’oeuvre dont l’homme ai besoin au point de menacer de la tuer soit .. Un conte pour enfant ?

Depuis une semaine plusieurs ouvrages parsemés dans son ancienne demeure n’avaient cessé de s’empiler dans sa chambre. Lorsque la nuit tombait, Mila effleurait les manuscrits, les contemplant, les étudiant lorsque Morphée semblait l’avoir délaissé. Il y a d’ailleurs quatre jours, une oeuvre dont elle ne soupçonnait pas l’existence s’était retrouvée sur  son bureau : un conte pour enfant. Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles .. Mila souffla cette citation malgré elle, refermant brutalement l’oeuvre entre ses doigts. Ce conte pour enfant était parsemé d’apparences, de masques, de métaphores … Plus l’homme évoquait des éléments pour clarifier ses recherches, plus l’intuition de Mila devenait une certitude. Cependant, son visage ne dévoila pas son excitation quant à la situation lorsqu’elle se retrouva une fois de plus face au regard de l’homme.


« La nuit tombe, la bibliothèque va devoir fermer ses portes. Il me faudra probablement plusieurs jours pour m’assurer d’avoir les bonnes informations… »


Mila s’assurait que son corps ne trahissait aucunement son état intérieur, mais elle pouvait sentir son coeur s’emballer. Calmement elle souffla sur l’une des bougies, à l’abris des oeuvres, puis se dirigeant vers la porte par laquelle ils étaient venus.

« N’ayez crainte je n’ai aucunement l’envie, ni la nécessité de dévoiler ce que vous m’avez confié. Plus tôt j’aurais terminé cette recherche, mieux je me sentirais. Je n’ai que faire des histoires de ce genre .. »
-

La respiration de Mila se matérialisait dans la nuit, du fait des températures hivernales. Silencieusement, son corps s’évapora dans les ruelles de Lüh, encapuchonnée sous sa cape, masquant son visage. Cette nuit-là Mila n’eut pas besoin de se retourner pour surveiller ses arrières. Pourquoi ? L’intuition que l’homme ayant disposé cette épée de Damocles au-dessus de sa tête semblait s’en charger.
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Aventure #9 écrite Lun 19 Oct 2015, 13:32
La réaction de la jeune femme une lame sous la gorge, intrigua Alexander. Une personne lambda aurait eu le réflexe de fermer les yeux, couper sa respiration et pleurer. Mais Mila ne passa par aucune de ses étapes ne cessant jamais de regarder l’assassin. Soutenir son regard en pareil instant nécessité un courage immense ou alors un désintérêt total pour sa propre vie. Le jeune homme imagina que la bibliothécaire cachait un lourd passé, un passé l’ayant amenée à côtoyer la mort de près.

Quand il relâcha la pression sur la jeune femme, celle-ci l’impressionna. Oser lui répondre ainsi, peu de gens en était capable aussi Alex commença à éprouver du respect pour ce petit bout de femme qui lui tenait tête. Elle avait même le cran de lui dire qu’il avait agi comme un amateur. Mais cette fois-ci la remarque ne l’impressionna en rien, elle ne fit que l’énerver. Car critiquer sa façon d’agir c’était insulter son maître, c’était impardonnable. Alors avant de l’inviter poliment à monter à l’échelle il ne put s’empêcher de répondre.



« Comme vous l’avez si bien dit, vous m’avez soupçonné… Je ne me suis donc pas trompé ! Alors pour votre sécurité et la mienne ne me sous-estimez plus jamais ! »

Durant cette courte réponse il s’était assombrit, mais il se ressaisit rapidement pour inviter la bibliothécaire à poursuivre le travail en souriant. Ils continuèrent leurs recherches en silence. Seuls les bruits des pages tournées, des livres déplacés perçaient le silence. Alex surveillait la bibliothécaire du coin de l’œil, faisant attention au moindre geste suspect. Elle avait montré un tempérament bien trempé, peut-être trop vu la situation.
 
Cela faisait quelques minutes que l’assassin avait remarqué une certaine absence de la part de Mila lorsqu’elle souffla la citation.

« Oui ? » lâcha-t-il, tout en étant sûr qu’il n’aurait pas de réponse.

Lorsque la jeune femme parla de l’heure tardive, il regarda par la fenêtre et pu en effet s’apercevoir que le soleil n’allait pas tarder à se coucher. Il acquiesça à contre cœur et la suivit.



« Vous m’en voyez ravi… Après tout plus vite on en aura finit plus vite, nos chemins se sépareront à jamais. Alors je vous dis à demain mademoiselle, je serai à l’ouverture. »

Et Alexander s’en alla en marchant tranquillement l’air de rien. Il quitta la grande avenue à la troisième rue sur la droite, et une fois à l’abri des regards il utilisa différentes prises aux murs pour se retrouver sur les toits de Lüh. Il n’eut pas de mal à retrouver Mila qui marchait comme si de rien était dans une ruelle. En tout cas elle n’avait pas l’air bien stressée, surement pensait-elle avoir dupé l’assassin. Elle avait pris Alex pour un débutant aussi pouvait-elle penser qu’il ne la suivait pas. Pourtant même s’il devait applaudir son jeu d’acteur elle n’avait pas réussi à l’avoir. Sa respiration s’était légèrement accélérée, ça n’aurait rien eu de choquant dans pareille situation. Sauf que quand il l’avait menacé avec son arme elle n’avait même pas paniquée. Cela signifiait bien qu’elle lui cachait quelque chose, quelque chose qu’il allait découvrir le soir-même. Et dans tous les cas il aurait suivi la jeune femme pour s’assurer qu’elle n’aille pas voir la Milice ou la Garde.

La nuit était tombée, seule une personne qui savait où et quoi regarder pouvait le voir. Comme une ombre il allait de toit en toi gardant toujours la jeune femme cachait sous sa cape. Après une quinzaine de minute elle entra enfin dans une maison.
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