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Le temps d'une danse... Ou pas [LIBRE]
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Aventure #1 écrite Jeu 29 Aoû 2013, 02:31
En cette journée au combien normale, Arthurios s'était rendu à la maison de sa famille pour une seule et unique chose; aller à un bal quand le soleil se couchera. À son retour, il prit la peine d'aller directement dans sa chambre pour retirer son armure qui lui faisait mal à une épaule à force de la porter à longueur de temps. S'allongeant sur son lit, il ferma les yeux pour lâcher un bâillement. Le risque de croiser Jeanne était bel et bien là mais en soi, ce n'était pas quelque chose de mal mais, Arthurios voulait fuir tout ce qui concernait ce soi-disant mariage. Se marier à une personne, on devait l'aimer et non simplement dire oui et mettre la bague au doigt.

Bon d'un côté, Jeanne était une femme absolument adorable et belle, sans compter sa douceur et sa gentillesse mais non... Il ne ressentait pas de l'amour suffisamment fort pour ça. Se levant après quelques heures de sommeil, Arthurios descendit pour voir si du monde était là ou pas, sentant l'odeur de la nourriture, il put deviner que sa mère était là à préparer à manger pour ce soir. C'est même avec joie qu'il entra dans la cuisine.


-Ah bonjour maman! C'est que ça sent bon dis donc! J'ai hâte de manger, ce soir je vais au bal, faudra que tu m'aides pour mon vêtement s'il te plaît.

D'un simple sourire et d'un hochement de tête, sa mère venait de lui répondre positivement à sa requête. Tout content, il lui fit la bise et s'en allât dans sa chambre à réviser ses pas de danse. Après tout en tant que noble, il se devait de donner une bonne impression dans cette soirée, sinon il allait entendre son père lui faire la morale. Passant plusieurs heures à réviser tout ce qu'il savait sur comment bien se comporter en société pour laisser une bonne image de lui. En sueur, il se passa un linge humide pour se laver et se sécher alors que venait l'heure du diner de famille.

À table, tout se passait bien, on riait, on ne pensait qu'à parler de choses qui étaient joyeuses, innocentes, on se taquinait un peu de temps en temps mais c'était toujours dans la rigolade. Un moment en famille comme il se fait rare parfois, de quoi remonter le moral de tout le monde dans la famille Cousland. Un moment qui est important et sacré, ce lien de famille se doit d'être la chose la plus forte au monde pour eux.

Une fois le repas terminé, Arthurios se leva de table pour rejoindre sa chambre pour choisir le costume qui lui ira bien. Ouvrant le placard où étaient soigneusement rangés les costumes, il en prit un qui semblait être à son goût sans pour autant être tapé à l'oeil. Entendant la porte s'ouvrir, il vit sa mère arriver et prendre le costume en question pour l'examiner en quelques regards.

Finalement, sa mère l'aida à le mettre sans l'abîmer, le tout en silence, comme si la moindre parole brisait l'instant. En un instant, Arthurios porta son costume à la perfection, après tout le costume sur mesure était fait pour ça justement. Se regardant dans un miroir, il put voir un jeune homme en pleine forme porter un vêtement qui le rendait plutôt très noble comme il s'en doutait. Mettant des gants blancs qui étaient en accord avec le vêtement, il put contempler le résultat; ça n'avait rien à voir avec son armure mais c'était embarrassant d'être comme ça. Encore aller en soirée avec son armure, ça ne l'aurait pas dérangé plus que ça mais là, c'était comme se dévoiler sous un autre jour.

Prenant une grande inspiration, il décida de prendre un livre au hasard pour se détendre. Un livre de poèmes, rien de tel pour se relâcher avant d'entrer en scène et subir du stress.


Spoiler:

Une fois le premier poème terminé, il ferma le livre en soupirant. Même si la décision d'y aller venait de lui, il sentait que rien que le fait d'y être était comme une épée sur sa tête prête à tomber s'il faisait un mauvais pas. Prenant une cape noire pour se couvrir, il se mit à sortir pour emprunter une calèche de la famille, rentrant dedans, il donna l'ordre au cocher d'y aller en direction de la salle des fêtes. Sur le chemin, il regarda le paysage qui ne dévoilait que des maisons et des gens qui se promenaient dans la ville.

Une fois à destination, bon nombre de personnes étaient déjà là, comme on dit, il faut savoir se faire attendre. Descendant de la calèche, il se mit à regarder les gens qui faisaient la queue pour rentrer. Bien entendu, il n'hésita pas à retirer sa cape pour la ranger dans la calèche et s'avancer directement vers la personne qui gérait les entrées comme les sorties. Quand l'homme vit Arthurios, il s'écarta sans même demander son reste, son visage était assez facile à reconnaître mais même s'il n'aimait pas avoir un traitement de faveur, il inclina la tête en guise de remerciement. Une fois l'entrée passée, un doux son de musique se fit entendre et déjà dans sa tête, il se mit en condition.

Pour le moment, observer et analyser la situation; on pouvait voir déjà pas mal de monde sur la piste de danse. Mais son arrivée ne fut pas passée inaperçue, un bon nombre de têtes se tournèrent vers lui comme pour vérifier qu'il s'agissait bel et bien de l'homme dont on avait parlé dans la noblesse. Mal à l'aise, il se dépêcha de se diriger vers le buffet pour y prendre quelques mets disposés pour les gens. Cette situation ne lui plaisait pas, mais il gardait le sourire encore et encore. Comme toujours, des femmes non loin de là le fixaient de temps en temps tout en riant tout en discutant à voix basse.

Voulant mettre fin à ce supplice, il chercha une cavalière afin d'avoir du répit et se détendre dans toute cette foule qui le regardait de temps en temps. Sa recherche fut une réussite; une demoiselle à l'écart attira son attention immédiatement. Se dirigeant vers elle, il n'hésita pas à se présenter devant en faisant une révérence et vint prendre sa main pour y déposer un baiser dessus. Levant doucement les yeux vers elle, il se mit à sourire alors qu'il ouvrit la bouche pour parler avec douceur.


-Puis-je avoir l'honneur de partager votre présence le temps d'une danse mademoiselle?
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Aventure #2 écrite Jeu 29 Aoû 2013, 12:16
Après lui avoir raconté sa mésaventure d’hier soir, le patron de Loriade était furieux. Il dût maudire ce Cliff une bonne vingtaine de fois tout en menaçant de le retrouver et de le tuer : évidemment ! En effet la veille au soir, alors que Loriade finissait la fermeture toute seule à la taverne, un des clients : Cliff, complètement ivre, avait tenté d’abuser d’elle. Fort heureusement et par une chance inouïe, Nathaniel était passé par là et avait fait comprendre au ‘gentilhomme’ avec force et courage, de laisser la jeune femme.

S’en était suivie une rencontre bienheureuse. Pour remercier son bienfaiteur, l’humaine lui offrit un repas chaud. Ils restèrent là à bavarder pendant plusieurs heures. Loriade avait tout de suite apprécié Nathaniel. Jeune, vif et un brin espiègle. Ils allaient se revoir c’était certain ! Cette rencontre avait fait beaucoup de bien à la jeune femme. D’une part parce que cela lui avait évité une nuit affreuse mais aussi parce qu’elle ne connaissait encore personne à Lüh. Des rencontres ? Oui, elle en avait fait. Mais cela s’arrêtait là. Visiblement, dépasser le stade de la ‘connaissance’ était compliqué dans la capitale.

Toujours est-il que le lendemain, lorsque son patron, au nom toujours inconnu, vit Loriade en train de dormir sur une table, avec sa robe à moitié déchirée, il hurla. Se réveillant en sursaut, il lui demanda ce que, diable, elle faisait là encore en train de dormir. C’est ainsi que la jeune employée lui raconta l’histoire et se confondit en excuses. Mais sous ses airs de vieil ours, l’homme aimait Loriade. Elle lui coûtait peu, était volontaire et lui rendait très souvent service. Depuis son arrivée il avait pu lâcher un peu la bride et cela lui faisait le plus grand bien. Aussi fut-il visiblement touché d’entendre ce récit, d’autant plus que lui, habitant les étages du dessus, n’avait rien entendu ! Alors qu’elle se remettait au travail, il lui tira le torchon des mains et la somma d’aller dormir. Elle tenta de le persuader que tout allait très bien et qu’elle pouvait faire le service ce midi. Mais rien à faire :
« être têtu ne s’excuse que par l’âge. La vieillesse est un fardeau, autant en profiter ! Ah, et change toi ! Tu n’as l’air de rien là dedans.». Elle alla donc dormir quelques heures dans la remise. 17h sonnaient lorsqu’elle émergea. En là voyant, l’homme lui donna 20 tsuris.

« - Tu sais ce que tu vas faire ? Tu vas profiter de ta soirée pour aller danser !
- Pa….pardon ?
- Tu m’as bien entendu jeune fille. Tu prends ces tsuris, tu complètes avec ton argent : tu files t’acheter une nouvelle robe et tu te rends à la salle des spectacles. Un bal y est organisé ce soir. Ma femme y va, tu la suis !
- Mais….je..et la taverne ?
- Plus un mot. Vite ma femme t’attend. Elle t’aidera à choisir ta robe. »


Sitôt dit, sitôt fait, sa femme débarqua justement de la cuisine et la happa au passage. Une heure plus tard, Loriade sortait d’une boutique avec une nouvelle tenue. Elle avait dû mettre au bout des 20 tsuris pour l’acheter mais cela en valait là peine, elle était très jolie. La jeune femme portait maintenant une robe de soie sauvage teintée en rouge sombre et ocre. Lui tombant sur les chevilles, la robe était très simple. Une coupe droite, légèrement évasée à partir des hanches jusqu’au bas. Un décolleté rond réhaussé d’un gallon ocre. Le gallon se retrouvait également sur les manches ainsi qu’à la taille. Pas de perle, de dentelle ni doublure. C’est le tissu qui faisait tout.

Les demoiselle et dame se dirigèrent ensuite vers la salle de spectacle. En bas de la rue déjà, les luths et le clavecin se faisaient entendre. Une mélodie si douce… Arrivée au pied du bâtiment, la tenancière de l’auberge lui chuchota dans l’oreille :


« Et maintenant ma fille, à toi de jouer ! Trouves-toi un beau jeune homme et reviens avec. Mon mari m’a raconté pour hier soir. Si tu étais mariée ce ne se serait pas produit. Tu es plus qu’en âge d’avoir quelqu’un alors : Action ! »

Et sur ces bonnes paroles, elle fila.

« Ah..non…ah mais attendez !!! Jill ! »

Mais il était trop tard. Ah, elle s’était bien fait avoir ! C’était louche aussi que Jill aille sans son mari à un bal, jaloux comme il était. Loriade s’était fait avoir comme une débutante. Et en même temps…elle ne pouvait en vouloir à son patron. Il avait raison : à 27 ans, la majorité des femmes étaient mariées ou en passe de l’être. Pourquoi n’arrive-t-elle pas à faire comme tout le monde ?

* - Super et maintenant je fais quoi, je danse seule ?
- Ahah, ce n’est certainement pas comme ça que tu vas te trouver quelqu’un !
- Tu viens de perdre une occasion de te taire, je ne cherche personne.
- Et Kris ?
- Kris n’est qu’une connaissance. Veux-tu cesser d’être insolente ?*


-Puis-je avoir l'honneur de partager votre présence le temps d'une danse mademoiselle?

En pleine réflexion saugrenue, Loriade fut interrompu par un homme. Grand, élégant et fort bien vêtu. Celui-ci s’inclina avant de lui faire un baise-main. Puis il l’invita à danser. La jeune femme n’en fut que fort surprise. A son allure et son port, il était évidement de la haute société. Pourquoi diable venait-il chercher une cavalière telle que Loriade ? Oh et puis zut, pourquoi ne pas en profiter après tout. Au moins, elle n’attendrait pas la fin du bal seule, debout comme une gourde ! Elle sourit donc à son interlocuteur et s’inclina à son tour. Sa ‘révérence’ n’était certainement pas à la hauteur de son partenaire, le manque de pratique était flagrant.

« Monseigneur, c’est un honneur qui sera réciproque » Répondit-elle en prenant sa main en signe d’acceptation.

Ainsi se lancèrent-ils dans une valse. La jeune femme tentait tant bien que mal de garder le rythme. Mais au fur et à mesure des partitions, les pas lui revinrent. Elle se sentait moins mal à l’aise. Aussi se décida-t-elle à lancer la conversation.

« Sir, vous dansez tel le vent entre les nuages: léger et gracieux. Est-ce vous l’hôte de ce bal ? »
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Aventure #3 écrite Dim 01 Sep 2013, 01:43
Voyant que cette demoiselle se mit à réagir positivement à sa demande, elle lui fit une révérence qui se voulait suffisante pour Arthurios. À vrai dire, il n'était pas forcément un vrai adepte mais son code de conduite faisait qu'il se devait d'être comme ça. Venant d'une demoiselle, il était tolérant et pas vraiment critiqueur car l'intention était là. Rien qu'en la regardant, il pouvait sentir qu'elle n'était pas une noble ou alors qui n'était pas douée pour ce genre de choses.

Prenant ainsi donc sa main pour la guider sur la piste de danse, plusieurs personnes s'écartèrent en le voyant avec une demoiselle. Le chef d'orchestre arrêta sa troupe en voyant que le duo était seul sur la piste quand enfin le son d'une valse se fit entendre. Posant une main sur la hanche de la demoiselle et prenant sa main avec l'autre, il se mit à danser comme il avait révisé il y a de ça quelques heures.

Sans même être surpris, il vit que sa cavalière eut un peu de mal à suivre le rythme, c'est dans un sourire qu'il la tint correctement pour qu'elle ne trébuche pas. Un homme se doit d'aider une demoiselle, c'est ainsi que vont les choses. Peu à peu, les gens rejoignirent la piste de danse quand Arthurios entendit sa cavalière lui poser une question en lui faisant des compliments.

Lui l'hôte du bal? Ce n'était pas vraiment lui mais il est sûr qu'on l'attendait à un bal comme ça. En fixant son regard avec le sien, il lui répondit en souriant.


-Oh je vous en prie, vous pouvez me nommer Arthurios, j'aime mieux être appelé par mon prénom que par un titre de noblesse. Et si je puis dire, vous avez un talent pour la danse, je passe un agréable moment en votre compagnie. Pour tout vous avouer, je ne suis pas vraiment l'hôte de ce bal, mais disons que... Je suis de ceux qu'on espère toujours voir lors des moments comme celui-là.

Savourant le moment, Arthurios aimait bien danser avec une demoiselle, c'était relaxant et il oubliait un peu ses soucis lors de ces moments. Se laissant bercer par la musique, il ne prêtait plus vraiment attention au monde qui l'entourait, seule la musique et sa cavalière sont le centre de son attention. Sans la quitter des yeux, il prit la parole une seconde fois.

-Vous voyez ces gens qui se contentent de me fixer sans danser? Ils n'attendent qu'une maladresse de ma part pour me rabaisser par la suite. Sinon, puis-je savoir votre prénom ou bien voulez-vous continuer à garder cet agréable mystère pour le moment mademoiselle?
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Aventure #4 écrite Lun 02 Sep 2013, 11:36
Loriade fut fortement impressionnée lorsqu’elle vit la foule entière présente au bal se reculer à mesure qu’Arthurios et elle avançaient. Mais qui était-il ? Quelqu’un de très puissant, ou du moins influent. C’était la première fois qu’elle assistait à un tel spectacle. La haute société était pour elle tel un mythe : grand, puissant, magnifique et…lointain ! Or, elle aurait du se douter qu’en s’installant à la capitale, elle devrait côtoyer cette caste voir même, s’y mêler : ce qu’elle faisait ! Elle n’y était malheureusement pas préparée… Il faut dire que, voguant de village en village, elle n’avait guère eut l’occasion de croiser tels personnages.

En tout les cas, elle apprécia grandement son affabilité, sa courtoisie et son soutien. En effet, la jeune femme un peu maladroite était tombée sur un partenaire de danse fort habile qui, au lieu de s’en débarrasser, la guida merveilleusement sur la piste. Ainsi, les croches et double croches se suivaient donc en une mélodie douce à l’oreille de notre humaine. Qu’il était agréable de danser en de telles circonstances !

La réponse à sa première question renforça l’impression de Loriade disant qu’elle n’était pas en la présence de n’importe qui. Toutefois, l’homme fut très habile car il n’en dit pas plus. Pas de nom, aucun titre de noblesse et pas de quartier. Le mystère restait donc quasi entier. C’est alors qu’il reprit la parole, lui expliquant que l’assemblée ne désirait qu’un seul faux pas de sa part. Sa première pensée fut de se dire que la noblesse avait donc énormément d’avantages mais aussi son lot d’inconvénients. A commencer par le code de conduite. Ah, ce fameux protocole ! Quel paradoxe ! Les nobles y étaient pieds et points liés et le subissaient. Les pauvres, libres qu’ils étaient, ne cherchaient qu’à inventer des règles entre eux pour donner l’illusion de quelconques hiérarchie ou pouvoir. Drôle de jeu que celui-ci…  En y repensant, il fut un temps où Loriade avait rêvé de tout cela. Pour porter une de ses toilettes sublimes que les dames revêtaient, elle aurait été prête à faire quelques courbettes. Avec une coiffure adaptée, elle pensait pouvoir être aimée,  admirée et respectée de tous ! Mais la jeune femme était alors loin de s’imaginer quel lourd fardeau cette fameuse robe signifiait en réalité.

Cette profonde réflexion se dissipa lorsqu’Arthurios lui manda son nom. Elle sourit en le regardant dans les yeux et s’empressa de répondre :


« Je m’appelle Loriade. »

Et là…plus rien. Elle aurait voulu lui dire qu’elle était nouvelle à Lüh : il s’en doutait. Qu’elle était serveuse : il en rirait. Qu’elle aimait danser en sa compagnie : il lui dirait qu’il n’en a cure. Elle était toute petite face à lui. Et cela…lui était pénible. Toutefois, l’homme se montrait fort charmant. Aussi, avant d’aller plus loin, elle voulut s’assurer d’une chose :

« Monseigneur, si les gens, ainsi que vous le dîtes, vous cherchent querelles, il est certain que vous vous exposez au plus grand danger en dansant avec moi… Peut-être serait-il plus prudent de vous défaire de ma compagnie ?»

L’avait-elle appelé Monseigneur ? Evidemment ! Quand bien même une personne hautement placée vous invite à l’appeler par son prénom : vous n’en faîtes rien. Le protocole passe avant tout.

Cette dernière remarque, elle l’avait faite dans le seul but de le protéger lui. En outre, elle aimait danser avec lui, elle se sentait légère : ses pieds glissaient seuls sur la piste et il la menait fort bien. Elle releva la tête pour le regarder. Il avait un beau visage, fin et soigné. Ses vêtements étaient riches et sa démarche l’était tout autant. Loriade se sentait un peu comme dans un conte de fée. Elle remercia intérieurement son patron et sa femme de l’avoir trainée ici. Elle passait une délicieuse soirée et malgré sa proposition à Arthurios de ne pas la prendre comme cavalière, elle priait pour qu’il répondit le contraire.

Elle aurait aimé en savoir plus sur lui. Et puis…après tout, s’il souhaitait en finir ici, il la conduirait sur le bord de la piste et choisirait une autre cavalière. Elle n’avait donc pas grand-chose à perdre si ce n’est quelques minutes de danse.


«  Sir, vous pardonnerez l’audace d’une vulgaire serveuse mais…si ces gens vous toisent donc tant…et vous attendent pour vous y moquer. Pourquoi alors, vous rendre en ces lieux ? »

Question  dont elle connaissait partiellement la réponse : le devoir. Mais peut-être y avait-il autre chose ?
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Aventure #5 écrite Mar 03 Sep 2013, 19:46
Sa cavalière semblait être impressionnée par la réaction de la foule, un détail qui voulait dire qu'elle n'était pas habituée à la noblesse. Peut-être même qu'elle n'était pas noble, ce qui expliquerait le fait que sa robe se voulait normale et non super-sophistiquée. En soi il aimait bien ça, ça lui éviterait d'être avec une noble qui ne pense qu'à son statut social dans la capitale. C'était même une bonne occasion pour enfin parler avec une personne qui n'a pas des soucis comme le fait d'avoir un diner avec des gens, ce genre de choses.

Arthurios se fichait pas mal de toutes ces histoires de noblesse et de la guerre d'influence entre les familles. Sans oublier les mariages arrangés dont il était la cible. Mais il fallait bien qu'il s'y intéresse de temps en temps. Après tout en tant que futur chef de famille, il se devait d'être digne de son héritage. Quand ce moment viendra, il devra se retirer de la vie de chevalier pour être chef de famille et père.

C'est avec le sourire qu'il entendit le prénom de sa partenaire de danse, un nom aussi doux qu'une source d'eau qui s'écoule le long de la roche avec fluidité. En tout cas c'est l'image qu'il a en entendant le nom.


-Loriade, un nom qui sonne comme de l'eau, aussi fluide et douce à entendre. Je garderais soigneusement ce nom dans mon esprit qui prendra plaisir à l'entendre encore et encore.

Faisant un petit rire à cette phrase, il fit un autre sourire qui se voulait sincère mais à sa question suivante, il arrêtait de sourire pour réfléchir. Danser avec une personne qui n'était pas noble en apparence était si mauvais que ça? Il ne trouvait pas, après tout ce n'était pas comme s'il déclarait la guerre ou bien un meurtre mais il comprenait ce qu'elle voulait lui expliquer.

Mais à vrai dire, Arthurios n'en prenait pas compte.


-Votre compagnie ne m'est pas désagréable, c'est tout ce qui compte pour moi pour tout vous avouer. Je ne suis pas vraiment porté sur tout ce qui touche à la noblesse même si ma position me pousse à y être lié. Et si je peux vous confier quelque chose, je dirais qu'être avec vous empêche d'autres demoiselles à m'approcher. Elles n'ont que pour but de trouver un homme avec qui se marier tout ça pour leur famille, ce que je n'approuve pas spécialement. C'est pourquoi je profite du moment avec vous pour y trouver la paix.

Il pouvait au moins lui dire ça pour ne pas la laisser dans le mystère le plus absolu et total.

-Et puis... Si je dois prendre un peu de risque pour danser avec une demoiselle comme vous, je prendrais avec grand plaisir ce risque chaque jour de ma vie.

Oui c'était dans sa nature que de dire des choses comme ça, après tout ça partait toujours d'un bon sentiment et il était curieux de voir comment elle réagissait aux compliments comme celui-là. Sa dernière question fut pertinente, pourquoi vient-il alors que des gens attendent qu'il fasse un faux pas?

-Si je puis répondre ainsi, c'est parce que j'aime la danse. Mais pas que la danse, j'aime les fêtes et ce genre de choses. Puis si c'est pour rencontrer des personnes comme vous, alors ça en vaut largement la peine je trouve. Parfois il faut faire quelques petits sacrifices et celui-là le mérite amplement. Bon on peut dire que ça fait partie des petites obligations que j'ai mais je n'en ai cure.

Se focalisant uniquement sur son regard, il gardait ce sourire aussi vrai que ses intentions.

-Vous m'avez donné un autre avis sur la soirée, je pensais que j'allais devoir parler avec du monde à propos de ma famille et d'un tas de trucs sans oublier les autres demoiselles qui n'auraient pas arrêté de me demander si je voulais danser. Mais finalement, j'avoue que le début de cette soirée me donne une agréable impression... Et vous? Pourquoi êtes-vous ici?
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Aventure #6 écrite Jeu 05 Sep 2013, 12:14
Lorsqu’Arthurios lui fit un compliment sur son prénom, elle en fut étonnée. C’était bien la première fois qu’on lui faisait un tel éloge. Enfin…toute chose positive est bonne à prendre !

* - Hihi…il t’a dit que tu étais une cascade !
- Idiote…
- Ben si, de l’eau : fluide et douce à entendre…que c’est beauuuu !!!!
- Qu’est ce que tu m’agaces….
- J’ai bien le droit de me moquer non ?*


Ainsi donc, Loriade incarnait une pancarte ‘STOP’ pour toutes les filles à marier de ce bal. Rien que ça ! Elle comprenait mieux maintenant pourquoi cet aristocrate restait avec elle. Elle était utile. Sauf que…si elle, lui servait de ‘tue-mouche’, lui, risquait de lui attirer les foudres de ses prétendantes…et ça…elle ne le voulait pas ! Elle venait d’arriver et voulait éviter de se faire des ennemis alors même que la jeune femme venait de s’installer dans Lüh. Il était déjà suffisamment difficile de se faire des amis ici sans qu’elle ne soit la victime du courroux de centaines de mijorées jalouses en jupon.

A nouveau, il lui fit part de son plaisir d’être en sa compagnie.


* - Il en fait trop…
- Moui…trop pour être sincère…
- Enfin franchement, chaque jour de sa vie avec une pauvresse qu’il ne connait même pas…
- Si tu veux mon avis, cet homme est louche…
- Oui…j’adhère. On finit la valse et on s’esquive discrètement.*


Son galant interlocuteur lui expliqua alors que s’il ne se soustrayait pas à cette tâche, c’était uniquement pour le plaisir des fêtes et de la musique. Excellente raison il est vrai, de faire ce type de sacrifice. Et quel sacrifice ! Loriade souria jaune… Crouler sous les demandes en mariage…était-ce réellement un sacrifice ? Elle aurait bientôt 27 ans et était toujours seule. Certes, c’était son choix jusque là…mais maintenant…elle se sentait vieillir et se dit qu’elle n’aura pas toujours la beauté qu’elle a aujourd’hui. En outre, on allait la voir comme une vieille fille et la traiter en tant que tel. Alors avoir l’embarra du choix quant à son partenaire était un concept qu’elle jugeait abstrait.

C’est alors qu’Arthurios lui demanda la raison de sa venue ici. Excellente question ! Loriade se voyait bien lui expliquer que elle, Loriade, 27 ans, 1m80, c’était fait virer de force par son patron, 60 ans, 1m65, puis trainer ‘violemment’ dans les magasins par sa femme, 48 ans, 1m50 pour lui acheter une robe. Et que cette même dame l’avait lâchement abandonnée ici dans le seul et unique but…de lui trouver un mari justement ! Ohhh cette version était…délirante et malheureusement bien réelle. Elle, jeune et grande se faire martyriser par un couple d’adultes en décroît. Non, la jeune femme ne pouvait lui dire la vérité brute, ça aurait été se décrédibiliser. Elle se décida donc pour une version plus…light. Non non, détrompez-vous, ce n’était pas un mensonge mais une omission.


«  Et bien, je travaille à Lüh depuis peu. Dans l’auberge principale, proche de la grande place. Et…mon patron m’a proposé d’y aller, arguant que je pourrais y faire de nouvelles rencontres voire des amis. »

Elle sourit à son partenaire et continua :

« Une chance d’ailleurs que vous m’ayez offert cette valse. Sans vous je me serai sentie un peu ridicule. Je pensais me rendre à un bal populaire et non pas un bal si bien côté. »

Puis…la musique ralentit en descescendo. Loriade s’écarta de son partenaire et lui adressa une révérence.

« Monseigneur, ce fut un grand honneur de partager cette valse avec vous. »

Cette phrase était plus destinée à l’assemblée qu’à Arthurios à vrai dire. Puis, songeant à quitter la foule tout en ne froissant pas son interlocteur, elle s’approcha à nouveau de lui pour que personne ne puisse entendre et murmura :

« Sir, ne m’en voulez pas…mais je ne souhaite pas m’attirer les foudres de ces gentes dames. Je ne serai pas à ma place. J’espère ne pas vous froisser… »

Sur ces mots d'excuses, elle exécuta une révérence face à son partenaire, lui sourit cordialement et s'éloigna...
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