Le calme de l’armurerie lui faisait du bien. Peu de bruit si ce n’est le martèlement régulier sur le métal. Ce son répétitif avait quelque chose d’apaisant. Il aidait à la concentration.
Aënaelle ignorait comment allait se dérouler son prochain voyage. Aussi bien physiquement que socialement. Son corps tiendrait le choc, sa lame le devait aussi. Mais son esprit parviendrait-t-il à se focaliser si la discorde règne ?
Elle espérait qu’Edwin saurait calmer les caractères forts.

- Mademoiselle, il vous fait quelque chose ?

La question la tira de ses pensées. Elle présentât son katana encore au fourreau.

- C’est pour quelques améliorations et un entretient parfait de mon arme.
- La perfection est notre devise.

Elle prit le temps d’examiner l’arme.

- Assez ancienne non ? C’est décoratif ?
- Non, je m’en sers.
- Oh, voilà qui est assez rare. Vous savez, nous avons d’autres armes à proposer. Cela vous serait plus profitable.
- Je me suis habitué et ne compte pas m’en défaire pendant mes voyages.
- Je comprends. Alors, que changeons-nous-la-dessus ?
- Et bien… Elle s’est un peu émoussée avec le temps. Je l’entretiens, mais ce n’est en rien comparable avec votre travail. J’aimerais aussi allonger le manche pour une meilleure prise à deux mains. Et enfin, renforcer la garde. Il faut qu’elle tienne le choc face à n’importe qui, ou n’importe quoi.
- On revoit tout donc ?
- Plus ou moins.
- Parfais. Il vous faut cela pour quand ?
- Vous avez plusieurs commandes ?
- Heu… Quelque une.
- Alors puis-je vous demander de vous occuper de mon katana en priorité ?
- C’est que…
- Je dois partir dans très peu de temps. Dites-moi votre prix.

Aënaelle ressortit de l’armurerie sans arme et avec de nombreux tsuris en moins. Qu’importe, au moins serait-elle prête en cas de besoin.

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