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Le coeur ne fait pas de bruit, lorsqu'il gèle ...
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Aventure #1 écrite Mar 21 Juil 2015, 19:35
Je dois l’avouer : être dématérialisé n’a jamais été agréable. Bon, en même temps, qui pourrait trouver « agréable » la sensation d’être tout d’un coup étiré de toute part, comme si mille hameçons se plantaient dans votre peau pour tirer dans toutes les directions, avant d’être compressé à un point de la taille d’une bille, puis étendu dans un volume dépassant celui même de l’univers … Pour finalement apparaître à 5 mètres du sol, dans cette bonne vieille cellule, et se ramasser lamentablement par terre lorsque la gravité a fini de reprendre ses droits ?
Vous trouvez franchement ça drôle, vous ?

Moi, je reste amorphe pendant un petit moment, sur le flanc, à terre. Ce sol. Je hais ce sol. Je hais ces murs qui forment un cercle parfait. Je hais ces 4 piliers qui se dressent vers un plafond se trouvant à l’infini. Je hais cette brume qui empêche de voir sur quoi je marche, de même que je hais ces ténèbres qui me servent d’étoiles. Et par-dessus tout, je hais l’idée d’être à nouveau prisonnier. Je ne suis qu’un idiot. Je le sais depuis des siècles : les humains sont de petites choses fragiles. Je le savais bien, lorsqu’elle m’a libéré, que mon « invocatrice » finirait par passer l’arme à gauche. Ces mortels … Le comble de l’ironie, c’est qu’elle m’avait dit, et je cite, vouloir « avoir le droit de rire jusqu’à sa mort ». C’est maintenant chose faite, je suppose, puisque je ne suis plus en train de courir dans les plaines comme un chien fou. Je suis de retour en cage. Une cage à ma mesure, même si le temps me donne l’impression qu’elle est de plus en plus petite. J’ai déjà vu des animaux en cage. Dans l’ancien temps, les humains avec un genre de divertissement, un … « cirque », il me semble. Dedans, ils montraient en spectacle des animaux exotiques : de grands fauves, des chevaux. Des éléphants, aussi. Même des « clowns ». Un jour, je m’étais approché d’un cirque. J’avais observé, de loin, les cages où retournaient les lions et les panthères, une fois leur tour terminé. Ces pauvres bêtes donnaient l’impression d’être sur le point de périr d’ennui.  A l’époque, doté de pouvoirs encore redoutables, mais déjà bien plus limités, j’avais cru pouvoir saisir ce qu’ils ressentaient. Je me trompais du tout au tout. L’enfermement est une forme d’enfer. L’inactivité aussi. D’ailleurs, il serait peut-être pertinent de me remettre en mouvement.

Lorsque j’ai fini de me relever, mon premier constat est le suivant : en mon absence, rien n’a changé. Le « plafond » n’est toujours qu’une brume sombre, à plusieurs mètres du sol, s’élevant jusqu’à on ne sait-où. Les murs sont toujours à peu près uniformes également (enfin, le mur, vu qu’il forme un cercle) à part les traces de griffes que j’ai laissé dessus. Il y a toujours les 4 épais piliers également, qui forment un grand carré à l’intérieur de l’arène. Celui qui a été brisé est toujours à sa place. Et tout au centre du cercle se trouve, encore et toujours, mon bon vieux miroir de glace. Enfin, le support qui sert à ce que mon miroir ne se forme. Le miroir en lui-même ne sera là que lorsqu’un humain décidera de pénétrer la cellule … Oh, une minute. Non. La porte n’a pas disparu non plus. C’est rassurant : on peut toujours rentrer chez moi. Bon, en même temps, même si cette porte n’était pas inviolable pour un être tel que moi, chose pour laquelle je remercie d’ailleurs infiniment ma mère, elle est trop petite. Je veux dire : ma tête aurait du mal à passer le cadre. Alors, les épaules et le reste … Et ce n’est pas parce que je suis obèse, non. Enfin. Dès qu’on mesure plus de 2 mètres au garrot, pour un quadrupède on est « énorme », alors moi … mais le sujet n’est pas vraiment là.

Les bonnes vieilles habitudes ont la vie dure : je décide, pour fêter mon retour dans cet endroit que je déteste, de bondir lestement pour rejoindre mon perchoir favori : le pilier brisé. Ce dernier, un peu étroit pour un être de ma corpulence – je ne suis toujours pas obèse – n’en est pas inconfortable pour autant, et l’idée de me reposer tranquillement dessus en digérant le retour de ma captivité me sied parfaitement, pour l’instant. Mais j’ai à peine eu le temps de faire un ou deux tours sur moi-même sur ce fichu pilier qu’un événement inattendu survient. Lorsque je me pose tranquillement sur la colonne, orienté vers le centre de la salle, j’entends comme un … craquement. Lentement, mais surement, la magie opère. Et de la glace se génère, au centre de la salle. Pas besoin d’être Einstein pour … quoi, vous ne savez pas qui est Einstein ? Bon, pas besoin d’être un génie pour comprendre ce qui se passe donc. « Quelqu’un » revient passer mon épreuve. Et ce quelqu’un est tout de même drôlement pressé … Je veux dire : je ne suis revenu qu’il y a quelques minutes. Enfin. Tant mieux, après tout.

L’épreuve change pour chaque participant. Je ne sais plus très bien pourquoi je me suis fixé cette règle, mais en tout cas, ça m’oblige à me creuser la tête pour trouver … Encore que cette fois, l’idée m’est venue toute seule. Je n’ai pas envie d’une énigme comme la dernière fois : c’est rageant de se retrouver avec quelqu’un incapable de vous fournir une solution quand vous la connaissez, mais que vous ne pouvez pas lui souffler. Et puis bon, j’ai la flemme (pour rester poli) de me creuser la tête pour trouver à nouveau des rimes qui aient du sens. C’est vrai, si vous voulez poser une énigme à un humain, lorsque vous êtes un être issue de divin, il faut faire preuve de prestance. Zut. Bon, toujours est-il qu’elle n’aura pas droit à un peu de cogitation cérébrale … Non, cette fois, je pensais à quelque chose de plus subtil, et de plus direct. Je me dématérialise. De nouveau. Mais sans quitter l’endroit où je suis, cette fois. Enfin, la cellule, j’entends, car je ne suis plus sur mon pilier : j’ai de nouveau « pénétré la dimension du miroir », cette cellule si proche de la mienne en apparence, et pourtant si éloignée en distance. Une seule fenêtre permet de voir à l’intérieur, et donc de me voir moi : mon miroir de glace, tout simplement.

J’ai changé, aussi. Je le sens. Les humains ont vraiment un aspect répugnant, avec cette chaire et des poils uniquement sur le crâne … leurs membres sont aussi atrocement faibles que leurs griffes sont inutiles. Mais je me contenterais de cette enveloppe : elle n’est qu’illusoire, de toute manière. Et je sais exactement l’aspect que j’ai. Celui de la personne qui va bientôt se présenter à moi. Il – ou elle – va probablement être un peu surpris de tomber sur un « lui-même », présent uniquement de l’autre côté d’un miroir qui donne l’impression d’être transparent, assit en tailleurs à le regarder s’approcher. Je me demande bien quelle va être sa réaction …


Dernière édition par Bé le Ven 20 Nov 2015, 21:26, édité 1 fois
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Aventure #2 écrite Jeu 23 Juil 2015, 17:39
Enéria avait quitté les portes de Lüh depuis ce qu'il lui semblait une éternité. Ça ne devait faire que quelques semaines, peut être un bon gros mois qu'elle sillonnait les routes. Et malheureusement, les stocks de plantes commençaient à s'amenuiser. Notamment des plantes rares qu'on ne trouve que dans les landes luxuriantes. Elle s'était directement mise en route pour cette région. Elle était contente, car elle allait pouvoir passer dans son petit village et revoir sa famille. Même si elle était heureuse d'aider les gens de l'île, sa famille lui manquait beaucoup. Elle n'avait jamais été aussi éloignée de son chez elle aussi longtemps.

Elle s'était arrêtée une petite semaine, profitant de son village et de sa famille. Elle passa le plus clair de son temps dans le magasin de la famille. Elle aidait sa mère et sa sœur, qui avaient trouvé le courage d'aider au magasin. Elle refit un peu son stock, surtout des herbes et plantes communes. Puis se fut le moment de partir. C'était toujours autant déchirant pour Enéria de quitter sa famille. Mais rester trop longtemps dans sa famille lui faisait penser à son père. Elle n'arrivait toujours à se faire à l'idée qu'il était probablement mort aux mains des bandits.

Elle prit donc la route des landes luxuriantes, même si cela ne lui rappelait pas de bon souvenir. Mais, elle était obligée d'y aller, il y avait, dans ces landes, des plantes et des fleurs qui ne se trouvaient nulle part ailleurs. Elle resta quelques jours dans les landes même, recueillant plantes et fleurs, même quelques écorces d'arbres et d'arbustes qui poussaient là et qui étaient les ingrédients premiers pour quelques potions et cataplasmes. Puis elle se dirigea vers l'archipel d'Aqua. Il se trouvait, dans la mer, quelques algues dont Enéria avait besoin. Effectivement, elle avait eu plusieurs demandes de baume pour le corps à base de ces algues. Malheureusement l'herboriste était en rupture de stock et les femmes étaient toutes reparties déçues.

Enéria plongea à plusieurs reprises et ramena plusieurs touffes de ces algues. Assez pour tenir plusieurs mois. Elle alla les faire sécher dans sa roulotte, ensuite elle pourrait les mettre dans les baumes tant demander par les femmes des grandes villes. Une fois fait, elle profita quelques instants du paysage, c'était un endroit magnifique. Au loin elle distinguait la première ile de l'archipel. Sur cette ile trônait le temple de l'eau et elle le savait. L'idée d'aller libérer une invocation lui trottait dans la tête depuis quelques temps. Prenant son courage à deux mains, elle trouva une embarcation et alla sur l'ile où le temple de l'eau était érigé.

Arrivée devant les marches du temple, Enéria se demanda encore une fois ce qu'elle faisait là. Elle était persuadée que son père était mort, toute sa famille aussi d'ailleurs. Alors, pourquoi se rendre au temple? Mûe par une volonté qu'elle ne comprenait pas, elle entra dans le temple. Elle pénétra dans une immense cellule ronde, seuls quatre colonnes et un miroir étaient dans cette cellule.
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- Excusez-moi? … Il y a quelqu'un?

Enéria entra un peu plus dans la cellule en regardant autour d'elle. Elle était complètement vide, personne n'était présent dans cette pièce. Ce n'était pas vraiment ce à quoi elle s'attendait. En fait, elle ne savait pas du tout comment se passait la libération d'une invocation. Son père ne lui en avait jamais parlé et elle n'avait jamais pensé à demander à qui que ce soit. Puis le regard de l'herboriste fut attiré par quelque chose dans la cellule. Il fut attiré par le miroir au milieu de la pièce. Fronçant les sourcils, elle s'approcha encore avant de se stopper net et de prendre une expression surprise.

Comme on devait s'y attendre, Enéria se voyait dans le miroir, jusque là pas de soucis. Mais elle se voyait assise en tailleur. Ce qui était complètement fou. Elle était debout, au milieu de la pièce et non assise en tailleur… Elle était nerveuse et avait peur. Elle posa une main sur son cœur et de l'autre, elle l'approcha du miroir. Elle voulait le toucher, mais elle n'osait pas. Elle laissa retomber sa main et regarda encore une fois autour d'elle.
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- Il y a quelqu'un?

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Aventure #3 écrite Mer 29 Juil 2015, 15:04
Je dois avouer que l’idée de « devenir » le reflet du prochain participant à mon épreuve m’est apparue comme brillante … Et honnêtement, je trouve que c’est toujours le cas. Mais pour en revenir à des propos plus modestes de ma part, je trouve tout de même très amusant l’idée de jouer avec la réalité pour faire tourner quelqu’un en bourrique. C’est un peu une seconde nature, chez moi, après, mais bon, je n’y suis pour rien : je ne fais qu’appliquer ma mission première. Même si je ne suis pas certain qu’elle correspondait réellement à ça à la base … Enfin, peu importe. Je suppose ? Tous les animaux que je protégeais à une époque – et que j’étais destiné à « aider à survivre » - sont désormais mort, et le comble de l’ironie est qu’ils le sont de la main de la déité qui m’a généré, elle et ses 3 comparses. Et puis, bon, ces humains … Hey, maintenant que j’y réfléchis : puisqu’ils sont la création des invocations, ma mission ne les englobait pas à la base, n’est-ce pas ? Remarque, vu que je les ai « créé » avec cet instinct, contrairement aux animaux qui étaient passablement stupides et suicidaires … bon, une minute. Je me suis encore perdu dans mes pensées là.

Retour à la demoiselle qui est rentrée dans ma cellule : j’adore l’expression qu’elle prend en « me » voyant. Ou en « se » voyant elle-même, mais en fait, aucune des deux tournures de phrase n’est tout à fait exacte … Sans être tout à fait fausse pour autant : les subtilités de la langue … Je suis content qu’on ait conservé celle-là après l’apocalypse d’ailleurs tiens, je l’aimais bien déjà à l’époque où ce n’était qu’un langage parmi tant d’autres. Toujours est-t-il que ce n’est pas elle qu’elle voit tranquillement poser sa joue contre son poing, toujours assise en tailleurs à même le sol recouvert de brumes, mais bien moi. Et pourtant, ce n’est clairement pas mon image qui apparaît, mais la sbenne … enfin, je pense que vous avez compris, n’est-ce pas ? J’étire ses lèvres fines en un petit sourire, à mi-chemin entre l’air enjoué et le rictus sarcastique, avant de répondre. J’ai conservé ma voix par contre : je suppose que sortant de sa bouche à elle, l’effet doit être … étonnant.

Non, il n’y a personne. A part toi.

… Certes, on a vu plus drôle comme blague, mais elle me tend tout de même une perche assez considérable, à en répéter sa question sous le coup de la stupeur. Mais bon, les plaisanteries de mauvais goût, elle n’avait pas forcément besoin de se déplacer jusqu’ici pour en recevoir … Autant qu’on entame tout de suite les « hostilités ». J’ai dit plus tôt que je ne lui donnerais pas d’énigme ? Bon, je l’avoue, j’ai partiellement menti. Partiellement. Je ne jouerais juste plus les sphinx silencieux et invisibles, cette fois … Encore qu’elle ne me voit, encore une fois, pas sous ma véritable forme, mais je lui ai donné quelqu’un avec qui interagir. Elle.

Sinon, je te souhaite la bienvenue, jeune femme … J’ai hésité à dire « demoiselle », mais on est jamais trop sûr. D’ailleurs, pour le jeune non plus … Tu es bien une femme, n’est-ce pas ?

Bon, il commence à être sérieusement temps que je m’arrête de dire des bêtises à fond les ballons, là. Je suis un enfant de dieux, pas un gamin de rue qui se dispute avec le marchand auquel il a volé une pomme. Je me souviens, fut une époque, que ce genre de choses était courantes, dans les villes … Et chose surprenante : les marchands ne gagnaient pas toujours. Parce que les gosses courraient plus vite, étaient plus nombreux, ou avaient tout simplement plus de verve, même si ce dernier cas suffisait rarement à effacer leur crime. Je me demande si la demoiselle à laquelle je fais face parviendra à remporter la joute, elle … enfin, ce n’est pas son but premier, d’un autre côté. M’appuyant sur le sol pour me relever souplement, je m’approche de la glace, les bras croisés, et la regarde dans les yeux en inclinant légèrement la tête sur le côté. Un instant, mes yeux deviennent blancs, avant de reprendre leur teinte naturelle. A une époque, des chamans que j’ai plus ou moins côtoyés voyaient en ce genre de manifestation un présage terrifiant : certains s’enfuyaient en courant dans les steppes, hors de leurs villages et de la zone d’influence de leurs feux … Là où les prédateurs pouvaient aisément les mettre en pièce. J’ai été conçu pour développer l’instinct, mais avec des êtres qui en étaient à ce point dépourvus, j’aurais plutôt qualifié mes actes de « sélection naturelle ». Toujours est-il que je ne reprends pas tout de suite mon air sérieux, semblant la jauger en levant légèrement le menton. Peut-être deux mètres – et la paroi du miroir – nous séparent, mais c’est largement suffisant pour la voir sous toutes ses coutures …

Soyons plus sérieuses, moi-même … Ce que tu as autour de toi est une arène sans combattant. Un temple où l’on ne prie pas. Un miroir qui ne reflète pas ce que tu penses que tu devrais y voir … Et pourtant, tu vas devoir affronter quelque chose, faire face à ce que tu vois en ce moment, et placer ta foi en quelqu’un.

Je ne peux m’empêcher de me dire que mon discours sonne beaucoup trop sérieux : je vais la désarçonner. C’est peut-être pour cette raison – mais potentiellement également pour mille autres ne variant pourtant pas tant que ça de la première – que je rajoute, sur un ton un peu plus cordial.

Mais bon … Pour l’instant, profite : le début de l’épreuve est peut-être le moment le plus calme. Si tu as envie de discuter ou quoi que ce soit, n’hésites pas … Et moi en l’occurrence, j’ai envie. Je suis toi, et pourtant, je n’ai pas l’impression de me connaître : qui suis-je ?

Parce que bon, soyons honnêtes. Je m’entends penser – et parfois parler – depuis une période si fantastiquement longue … Pour une fois que j’ai un véritable interlocuteur, j’aimerais bien entendre un peu de ce qu’il pourrait avoir à m’apporter.
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