● Nom: Ninn
● Prénom: Saen
● Sexe: ♂
● Age/date de naissance:  26, né l’an 33 de l’ère Lühienne
● Endurance : 10

Les lettres glissent et les mots se perdent… Un brouillon de caractères, un essaim d’hiver…

Voilà qui manque cruellement de cohérence. On dirait presque un jeu de mots sordide.

L’esprit de Saen s’avère étrangement disparate. Non fragmentaire, entendez plutôt par là distrait. Ses sens à l’affût du moindre stimulus requièrent de sa part une concentration particulière, pour rester présent à autrui ou à une situation précise. Mais il s’en accommode… hum… non, en fait, ce sont les autres qui finissent par s’en accommoder du mieux que possible !

Lorsqu’il est attentif, cependant, son esprit se révèle acéré, fluide, avisé… plutôt méthodique. C’est l’avantage des alternances étatiques. La distraction lui offre un certain degré de créativité, qui apporte équilibre et ouverture à une logique parfois rigide. Malheureusement, c’est un peu aléatoire en termes de réactivité.

Pour ne pas défricher trop l’indéchiffrable, on se contentera de cerner les évidences. C’est un chouette gars, correct, loyal, sympathique… Parfois têtu, voire souvent, mais pourtant aux aguets des différents point de vues. S’il n’en laisse par moments rien paraître, il se remet en question quand il faut, et même quand il ne faut pas, juste histoire de voir ce que ça donne et si on peut en retirer quoi que ce soit !

Il aime les plaisirs simples, manger, se reposer, prendre le temps de méditer, ou encore boire un verre en bonne compagnie. Il apprécie aussi les bagarres, afin de se perfectionner, d’apprendre à mieux connaître ses propres limites, d’avantage se respecter, écouter son corps comme sa tête.
Pour se défouler, aussi, pour purger la colère… ou en réalité, la conserver, la matérialiser, la préserver. C’est important à ses yeux, ce sentiment est un souvenir dont il ne se sent pas encore prêt à être séparé…

Cela-dit, c'est un gars plutôt zen, en général, un brin flegmatique, toujours relatif. Il aime se poser, poser les autres, les amener à voir le monde sous des angles différents, partager sa quiétude à qui souhaite développer la sienne.

Saen désir peu, et n’a donc de rêves précis. Il se satisfait des choses que lui offre la nature, ainsi que des aléas qui accompagnent tout chemin de vie. Son esprit est souple, ouvert, il ne juge pas souvent, voire pas du tout, si ce n’est parfois lui-même. Cependant, il apprécie tout particulièrement de voyager et découvrir des choses, vu son enfance quelque peu isolée avec son mentor.

Rarement peureux, voire parfois niais en société, il craint peu de choses, si ce n’est revivre une perte affective douloureuse ou un abandon. Banal, comme bien des êtres humains, sans doute…

Bref voilà, c’est concis, mais on ne délie pas une personnalité comme ça. Le tout bouge, à différents rythmes, les choses changent, évoluent, s’apaisent, se renforcent, … la vie est mouvement, l’esprit et le corps sont en évolution permanente.

Si vous voulez d’autres infos pratiques, référez-vous à la section suivante :

Son rapport aux humains : subjectif, mais part d’un apriori favorable
Son rapport aux Dieux Créateurs : aucun, il découvre depuis peu leur existence
Son rapport aux Semi-dieux : aucun, il découvre depuis peu leur existence
Son rapport à la religion : aucun, difficile de se faire une opinion avec ses faibles connaissances

Saen semble offrir une silhouette haute et mince. Grand, il l’est sans nul doute, d’un bon mètre 87, au moins. Mais sous ses frusques, ce n’est guère la minceur qui siège, plutôt la finesse musculaire, d’un corps entraîné en alliance avec un esprit bienveillant. La charpente soutient quelques 77kg, idéalement répartis.

Le faciès affiche un teint halé, tout comme le reste du corps. Des yeux grands, d’un brun presqu’orangé, se dissimulent dans l’ombre de son chapeau de paille, large et légèrement conique, qu’il porte régulièrement. Plus bas, un nez droit, des lèvres un peu rosées, rien d’exceptionnel… On notera un visage un brin allongé, mais tout à fait harmonieux. Sa pilosité est châtain clair, une barbe naissante recouvre un menton un tantinet carré, et de courts cheveux se dressent sur son crâne, bien qu’on ne les voit guère.  

Il porte, outre son chapeau de paille, une tenue dans des teintes relativement  semblables. Brun, beige, marron, essentiellement. Celle-ci se compose d’une blouse à manches longues, assez amples, beige, couverte par une tunique plus longue, sans manches et d’un brun clair. Il porte un pantalon, ample aussi et brun. Une large ceinture vient cintrer l’ensemble.

Aux poignets, des brassards de cuir bien fixés, et aux mains, des gants, composés de bandages souples et ouverts au niveau des doigts.

● Famille:

Mentor & père adoptif : Libaung Ninn [ -Décédé- ]

● Histoire:

Les deux premières années de vie de Saen demeurent un trou noir plus ou moins absolu. Formes et ombres indistinctes peuplent les souvenirs du bambin en deçà de cet âge. Son père adoptif, Libaung, n'a, malheureusement, jamais pu lui en dire davantage, car il a découvert l'enfant emballé de draps sur son seuil, sans indications quelconques.

L'explication logique existe bel et bien, ceci-dit, aussi floue soit-elle encore. Sur le chemin qui mène à la demeure de l'ermite, une voyageuse jurerait avoir aperçu passer un enfant des dieux, portant quelque chose au creux de ses bras de pierre. Mais nul n'est en mesure de scruter la route qu'il à parcouru, les êtres qu'il a quitté, les derniers ordres qu'il suivait... Vide et interrogations, un début d'enfance en suspension dans le temps.

L'enfance de Saen auprès de son père adoptif fut relativement joyeuse, bien que coupée d'une certaine société. L'ermite vivant à une dizaine de kilomètres du seul village alentours, non loin des montagnes des Landes Luxuriantes sud et proche d'un axe routier important. La seule compagnie du jeune garçon résidait en trois créatures fantastiques aux pouvoirs étonnants, qui vivaient parmi eux et se nommaient Yshaal, Diazon et Juur. Saen l'ignorait, mais les créatures étaient des enfants d'Ignis, de Terra et d'Aqua, liées à Libaung, et qui avaient essentiellement pour fonction de protéger les lieux ainsi que la petite "famille". Ces trois semi-dieux, qui n'avaient vu aucune menace lors de l'arrivée du bébé, et reçu nul ordre ou question de leur maître, n'avaient jamais parler de l'enfant de Terra qui les avait visité cette nuit-là.

Spoiler:

Pour des raisons qui lui appartenaient, Libaung taisait l'origine exact des créatures, ainsi que l'existence de leurs frères et sœurs, ou tout ce qui touchait de près comme de loin les invocations. Il ne souhaitait pas nécessairement tenir son fils adoptif dans l'ignorance, mais attendait un moment plus propice, car la curiosité et l'insouciance de l'enfant auraient été trop grandes... C'est un prétexte dont il tentait de se convaincre, du moins.

L'attachement, bien sûr, les craintes de la perte et de l'abandon, jouaient énormément. Malgré tout, l'homme avait toujours été lucide et avisé, il ne doutait pas du départ du garçon, un jour venant, et pris la précaution nécessaire de lui offrir une éducation utile, un mode de pensée débrouillard, des bases essentielles... L'art de se défendre aussi, non de blesser ou combattre intentionnellement, mais bien de se préserver.

Cette éducation s'apparenta à une voie philosophique plus qu'autre chose. Saen développa la plupart de ses facultés à sa manière, comme il assimila les connaissances et savoirs de son mentor avec recul, et ouverture d'esprit. Naturellement curieux, et étonnamment distrait, il apprenait vite, mais devait recourir à une grande concentration psychique, assez épuisante. Finalement, et probablement sans le faire exprès, il acquis certains trucs, pour l'aider à mieux focaliser son attention. L'ennui, c'est que le truc en soi consistait à se couper littéralement du reste, et donc oublier certaines réalités essentielles... C'est pourquoi il agit bizarrement de temps à autres, son cerveau fonctionne en deux temps distinct au lieu d'un temps global.  

Tout ne fut pas si simple, évidemment, l'enfant têtu et meurtri dans sa chair mnésique par un abandon précoce, connaissait une souffrance inconnue, difficilement verbalisable. Il pouvait se couper du monde, plus encore que ne le permettait déjà la situation de vie d'un ermite. Ne plus boire, ou manger, se laisser aller à user ses poings jusqu'au sang pour exprimer, matérialiser quelque part, la peine et l'incompréhension de soi-même.

Avec le temps, les expériences négatives, comme positives, la bienveillance de Libaung, ainsi que la présence des "invocations", l'enfant pu atteindre une certaine forme d'apaisement. Ce qui l'aida le plus, fut certainement son apprentissage de l'art du combat à main nue, qu'il développa en tant que discipline, et non dans un soucis de violence. Une forme de voie vers soi et son corps, de respect de ses propres limites et de celles des autres...


La vie... n'est guère toujours un long fleuve tranquille. Sans remous, eaux-vives, cascades et déferlantes, que serait-elle, exactement? Après une adolescence simple, ponctuées davantage de plaisirs que de tourments, Saen atteignit un âge raisonnable pour poser encore plus de questions qu'il ne lui semblait exister de réponses... Celles de Libaung demeuraient fragmentaires, comme auparavant. Quant aux siennes, parfois elles le comblaient, parfois elles l'emmenaient buter sur des chemins sans issues. Après maintes réflexions et discussions, le temps était venu de partir...

Le temps oui, mais la force et le courage de quitter les quatre êtres qui lui étaient les plus chers, avaient un prix élevé. Néanmoins, la bienveillance apportée, ainsi qu'une autonomie pour se déployer, avait pourvu le jeune homme d'une confiance en lui et dans le monde qui lui permettrait ce premier pas difficile. Un premier pas, dont le retour imprévu fut fulgurant.

Du haut de ses vingts années, Saen, un paquetage sur le dos, pris la direction d'Heilan, le plus proche village, en compagnie d'une caravane marchande de passage. Là, il escomptait pourvoir aux dernières nécessités à emporter. Mais à peine une brassée de kilomètres parcourue, un malaise étrange, grandissant interrompit sa marche.

Il revint trop tard, une demi-heure après avoir tourné ses pas, pour découvrir la maison qui fut la sienne en cendre. Les souvenirs liés à cet instant restent confus. Il trouva son père adoptif entre les pattes d'Yshaal, entourée elle-même de Juur et Diazon. Tous trois aussi mal en point que leur maître. Un groupe d'individus organisés et accompagnés de plusieurs "invocations" -terme qui échappait alors à Saen- avaient attaqué et dévasté l'ermitage. Libaung ne possédait nul richesse, et n'osant faire porter un trop grand fardeau à son fils, il ne précisa pas qu'ils recherchaient l'enfant. Lui-même ignorait pourquoi...

Économisant le peu d'énergie qu'il possédait encore, il parla à Saen, de façon très succincte, de la nature d'Yshaal, de ses frères, et de leur départ fatidique lors de sa mort. Il conjura Saen de rejoindre le village, pour trouver un ancien ami qui veillerait sur lui et avait une dette envers Libaung. Le vieil homme demanda pardon, pour toutes ces choses qu'il n'avait jamais pris le temps de lui enseigner sur les créateurs de ce monde, ainsi que leurs enfants, motivé par des souvenirs personnels douloureux, il en aurait été incapable... Mais cela importait peu. Saen ne nourrissait aucun reproches, et seule une peine indicible l'envahit lorsque l'homme ferma les yeux, sa main posée sur la patte d'Yshaal. Cette dernière adressa un regard bienveillant à Saen, et frotta doucement l’extrémité de son museau contre son front, avant de disparaître soudainement ainsi que ses deux frères.

Les cinq années qui suivirent sont faites d'errances psychiques, de douleurs, et de repli dans l'alcool par moment... Saen avait suivi le dernier conseil de son père, et vivait dans un petit baraquement confortable, attenant la demeure de Munchau, l'ami de son père. C'était un homme simple, mais descendant d'une lignée assez noble, et disposant d'une certaine aisance financière.

Au début il avait souhaité subvenir lui même à ses besoins, tentant de travailler pour l'un et l'autre dans le village, mais, empli de colère, il s'emportait facilement, et se bagarrait régulièrement, ce qui lui fit une sale réputation et ne lui permettait guère de conserver un travail longtemps. Finalement il se laissa complètement aller pendant deux années entières, malgré le soutien de Munchau.

Puis, sans raison apparente aucune, il se reprit en main. Replongea dans les méditations de son enfance, se remémora son apprentissage, et surtout, décida d'apprendre ce qu'il ignorait et dont il entendait parfois parler en ville naturellement. Les invocations et leur histoire... certains habitants en possédaient, d'autres passaient avec des voyageurs. Avant, il fuyait ces êtres et les souvenirs transportés par leur présence, désormais, il souhaitait en découvrir un maximum... ainsi que sur lui-même, ou le monde dans lequel il évoluait, cloîtré jusqu'à présent de sa propre volonté.

Il partit d'Heilan un matin, avec une bourse de Tsuris bien remplie qu'il n'avait guère put refuser à Munchau, quelques vivres dans une besace et un petit couteau à la ceinture. Le tout accompagné d'un brin d'inconscience et de témérité.

● Métier: Explorateur & Homme à tout faire
● Signes particuliers: /
● Rêve, ambition: Explorer, découvrir, être surpris…
● Arme : Mes poings [mon énergie]

   ■ Maniabilité  ● ● ● ● ●
   ■ Résistance ● ● ● ○ ○
   ■ Tranchant ○ ○ ○ ○ ○

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