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La salle des pas-perdus
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Aventure #1 écrite Jeu 24 Juil 2014, 02:32
Profond soupir. J'attendais depuis une heure déjà et les rares voyageurs qui se déplaçaient le faisaient au moyen de caravanes. Nul n'avait le temps de s'arrêter, ne fût-ce que pour l'espace de quelques minutes. Je m'armais de ma patience mise à rude épreuve, ainsi qu'à l'espoir de voir ma bourse se remplir de quelque pièce suffisante pour me payer un dîner correct. Je subissais les affres du soleil depuis bien trop longtemps déjà, je commençais à avoir soif et puisais dans les dernières réserves de mon outre. Je n'essayais même pas d'interpeller les voyageurs qui sortaient de Lüh, je savais déjà qu'ils avaient déjà veillé à se préparer correctement avant de quitter la cité.

Depuis plusieurs minutes déjà, le flux des voyageurs semblait s'être arrêté, comme un ru au plus profond de l'hiver. Progressivement, son flot s'était réduit à une poignée de voyageurs avant de se couper net. J'attendais, vainement, me disais-je. À cette allure, je finirais par aller me coucher l'estomac vide et grognant. Déjà, j'entendais ses quelques plaintes, presque inaudibles, mais d'ici quelques heures je me tordrai sous le grondement de ma faim. Ça ne s'annonçait pas bon.

Je divaguais quelques instants, flottant au gré de mes pensées et de mes plans échoués de ces derniers jours. Pas d'argent, pas d'endroit où dormir, si ce n'était dans ma vieille yourte où perçaient quelques trous et à peine suffisamment grande pour que seuls mes pieds en dépassent lorsque j'étais confortablement allongée. Quand je revins à moi, deux hommes passaient en direction de Lüh. Je les interpellais aussitôt que je les vis.

« Mes bons messieurs, puis-je vous être d'une quelconque aide avant que vous n'entriez dans la ville? Je puis vous couper les cheveux ou la barbe, afin que vous vous présentiez en état convenable et je suis beaucoup moins chère que tous les barbiers que vous trouverez intramuros. Je ne vous facturerai que 2 Tsuris la coupe, si cela vous sied. »

Je pus lire un soupçon d'hésitation se dessiner sur leurs visages, avant qu'ils ne rejettent ma proposition. Je me laissais choir sur mon tabouret en bois, lasse de ce petit jeu. Depuis quand avais-je ainsi besoin de gagner ma vie. En temps normal, j'aurais attendu le crépuscule à la recherche d'une proie crédule qui, en se retrouvant chez elle, aurait observé la perte de quelques piécettes, ou mieux, qui m'aurait nourri et logé. Mais il était à peine un peu plus de la mi-journée et je n'étais pas certaine de pouvoir tenir jusqu'aux dernières lueurs de journée sans me retrouver au plus bas de l'échelle, celui de la mendicité.

Il ne fallut qu'une poignée de minutes avant que l'un des deux cavaliers ne revienne. Il aurait changé d'avis et avait laissé son compagnon poursuivre sa route seul, ils ne se trouvaient de toutes façons plus très loin de leur destination et aucun d'eux ne risquerait de se faire attaquer par une bête sauvage si près d'une ville. Je le fis s'asseoir sur un petit tabouret pendant que je m'armais d'un peigne et de larges ciseaux. Pendant que je m'occupais de ses cheveux, nous engagèrent la discussion. Je découvris les motifs de sa visite en cité de Lüh, l'auberge où il logerait ce soir "la marmite branlante", que je prendrais soin d'éviter malgré son invitation à le rejoindre, ainsi que de nombreux détails de sa vie, mais je n'écoutais déjà plus et me contentais d'acquiescer. Je lui aurais aussi proposé de tailler sa barbe, mais il semblait s'en être déjà chargé quelques heures auparavant et tout travail aurait été superficiel.

Lorsque j'eus terminé, il resta assis quelques instants, puis se retourna vers moi l'air hésitant. Sur l'instant, je me disais avoir fait un mauvais travail, notamment lorsqu'il m'adressa un sourire gêné en se tripotant l'arrière du crâne. Il n'était pas impossible que j'ai fait un piètre travail, je n'avais pas eu loisir de couper des cheveux autre que les miens depuis des années déjà. Finalement, après quelques secondes à me dévisager de haut en bas, il finit par se lancer dans sa quête.

« Est-ce que, par tout hasard, vous délivreriez d'autres... services? »
« Qu'entendez-vous par là? » m'enquis-je, l'air de ne pas comprendre ce qu'il me demandait.
« À vrai dire... Mon compagnon s'en est allé retrouver une putain dans les quartiers de Lüh, mais ma bourse ne peut pas suivre ses exigences du bon goût et je sais à quel point les femmes sont chères par ici. Je me demandais si... Si vous accepteriez de partager votre intimité avec moi le temps d'une ritournelle, je vous trouve à mon goût. »

Intérieurement, je laissais échapper un immense soupir. Donnai-je tant l'impression d'être désespérée d'argent? Après lui avoir annoncé mon prix indiscutable de vingt Tsuris, son visage se fit mi-figue, mi-raisin. Avant qu'il n'ait eu le temps de refuser, je lui dis que pour un homme de son acabit, je pouvais bien descendre le prix à quinze Tsuris, car j'y prendrais certainement du plaisir. Il n'y avait rien de plus simple que de manipuler un homme, il suffisait de lui annoncer un prix puis de le réduire en le flattant pour que celui-ci devienne tout à coup acceptable, aussi cher qu'il soit. Et mon stratagème marcha sans surprise de ma part. Je lui narrais cependant que j'avais mes quelques conditions et que celles-ci seraient de m'aider à porter le petit tabouret, ne pas m'embrasser et de se retirer à ma tente, abritée sous un arbre à une dizaine de minutes de marche.

Pendant le trajet, il me tint la main et je ne pus lui refuser ce contact. Je savais que plus longtemps j'attiserai ses passions, plus il se concentrerait sur celles-ci pour les faire taire. Lorsque nous nous fûmes éloignés de la Grand Voie, seul le tumulte de la forêt régnait. Quelques bruissements par ici, des cliquetis au loin. Je me sentais ici dans mon élément. Bien trop souvent la forêt me manquait et j'aurais aimé y retourner, mais je savais que je n'y étais plus la bienvenue. J'avais perdu trop de temps dans le monde des humains et ce qui me semblait trivial lorsque j'étais jeune était désormais chassé dans les méandres de mon esprit. Si je m'y aventurais seule, j'aurais eu de la chance de survivre plus de deux journées consécutives, bien que des ersatz de réflexes me reviennent parfois.

Dans un petit bosquet, ma yourte aux couleurs proche de l'ivoire tranchait nettement avec les couleurs vertes et ocre qui nous entouraient. Je respirais longuement l'air frais, chargé des odeurs d'humus, je sentais presque l'odeur du ruisseau qui coulait à une poignée de minutes de là. Je fis signe à l'homme, prénommé Aberhan, de s'installer confortablement et lui demandais comment il préférait la chose. Sa réponse fut prévisible, en bon mâle qu'il fut, il désirait dominer. Je l'allongeais sur l'herbe courte et humide et déjà je le voyais reculer la tête en signe de plaisir, avant même que je ne l'eus touché. Je procédais à enlever méticuleusement mes vêtements que je déposais à l'intérieur de ma tente et l'urgea de faire de même. Pendant qu'il se déchaussait, je m'accroupis derrière lui, déposais un baiser dans le creux de son cou qu'il tendit de plus belle et tandis que son attention était portée sur ses habits, je lui tranchais la gorge d'une entaille nette et profonde. Il se débattit un instant tout seul, une main appuyée sur l'épanchement, comme si cela aurait changé quelque chose à son issue, puis il s'écroula mollement comme un chiffon mouillé jeté sur un buisson pour qu'il sèche.

Je me saisis de sa bourse, qui contenait assez de Tsuris pour m'assurer de survivre aisément une semaine tout au moins, avant de plier bagage, non sans m'être rendu préalablement au ruisseau pour enlever les quelques éclaboussures de sang. Avec les précautions que j'avais prise, mes vêtements étaient tout à fait propres et je pus immédiatement faire mon baluchon et chevaucher sa monture vers la cité. Lorsque j'en approchais, je me mis à terre, enlevais à la monture son mors et sa selle et lui rendais sa liberté. Il ne chercha pas à rester plus longtemps à mes côtés et s'en alla. Et maintenant, il me fallait tuer le temps en attendant le lendemain car il avait été convenu d'une rencontre avec une dame de mon âge environ deux heures après l'aube. Je savais déjà, aux gémissements désagréables de mon estomac, quel allait être mon premier achat.


Dernière édition par Wjrn le Mer 30 Juil 2014, 17:18, édité 1 fois
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Aventure #2 écrite Dim 27 Juil 2014, 21:25
Petite note : En bonus, mais je te donne la petite comptine ♥
Prout :




Il oscillait lentement, lâchant inlassablement ses murmures qui parvenaient aux oreilles de la demoiselle. Il l'observait. Il avait les yeux rivés sur elle, semblant avoir sa peau collée à la sienne. Il paraissait si proche. Nérée inspira lentement, fermant quelques instants le voile de ses yeux pour oublier cette entité oppressante. Il était si beau. Il amenait avec lui ses odeurs si particulières, son vent doux qui balayait sa chevelure de feu. Mais tout cela était si futile. La jeune femme se redressa, tournant le dos à l'océan qui l'attirait. Il l'avait toujours attiré, même lorsqu'elle était jadis dans les terres de sable. Ambre se faufila entre ses jambes, montant habillement sur ses épaules. En cette heure, il était normal que le petit animal peinait à tenir debout. La ville dormait encore. Les Hommes étaient encore sur leurs lits de mort. Une journée qui s'avérait être comme les autres. D'un pas lent, la femme se dirigea au travers des quais, cherchant sans attention le bâtiment de son rendez-vous, quand bien même elle espérait ne jamais croiser sa route. Elle savait que tout cela ne mènerait à rien. Si insignifiant. Mais il était bien trop tard pour y réfléchir. Devant elle se dressait un large entrepôt, encore vide alors que le soleil ne s'était encore levé. Elle soupira. Sans plus attendre, la Dame Aux Fleurs en passa le seuil.

Cette bâtisse portait un bien étrange nom, les nouveaux arrivants en étant eux-mêmes bien étonnés. Ses pas raisonnèrent dans la vaste pièce, dérangeant ainsi le silence roi. Les diverses étales étaient encore vide, les hurlements des vendeurs, encore lointains. Nérée déambula ainsi, ne se souciant guère de son corps qui heurtait de temps à autre les coins des tables. La douleur n'atteignait pas son monde. Son regard de posa sur son objectif invisible, sur une chose inconnue et intangible. Il lui restait encore longtemps avant la venue de l'homme, une connaissance de son défunt père. Un homme utile. La jeune femme lui avait donné sur une feuille annexe de sa lettre le lieu de la rencontre. Contrairement à son paternel qui envoyait un objet lié au lieu, Nérée donnait une comptine pour enfant, la réflexion se faisant ainsi plus poussée. Ainsi, celle-ci évitait la plupart des ennuis, la plupart des contrôles de la milice, quand bien même son nom avait une influence certaine pour intimer la confiance. Elle était libre de ses mouvements. Elle soupira. Tout cela était si insignifiant. Dérisoire. Elle venait de faire le tour de l'immense dépôt, sans même s'en rendre compte. Ses pensées étaient si prenantes.
La salle des pas-perdus portait bien son nom, au final.

Ennui. Depuis quand s'ennuyait-elle ainsi ? Cela faisait si longtemps. En fin de compte, la jeune femme ne voulait s'en souvenir. L'heure n'était pas à penser à son passé. Elle gravit lentement les marches, celles-ci grinçant sous son poids insignifiant. Une heure était déjà passée. Rapidement. Si rapidement. Mais cela ne lui était guère important, le temps lui étant infini dans son monde. Elle passa le seuil de la porte, baissant légèrement la tête. Elle se dirigea vers la petite fenêtre, pleine de poussière. Elle l'ouvrit. Une bourrasque lui balaya soudainement le visage, faisant virevolter ses mèches rebelles. L'air était si frai ce matin-là. La demoiselle inspira doucement, posant ses mains sur l'encadrement de l'ouverture. Le soleil lui faisait face, la rendant misérable. Elle l'était. Nérée souleva son corps, passant habilement la fenêtre vers l'extérieur.

Elle manqua de glisser à plusieurs reprises. Mais qu'en était l'importance ? Mourir était son objectif. Vivre l'était aussi. Elle posa enfin les mains sur le sommet de la toiture. Une douce brise animait sa robe, faisait s'envoler les fleurs de ses cheveux. La trouver serait facile pour l'homme qu'elle attendait. S'amuser réellement avec lui n'était pas à l'ordre du jour. Elle ne pouvait malheureusement se permettre d'attendre, d'attendre un peu plus qu'à son habitude. La noble se redressa, contemplant la vue qui s'offrait à elle. Les vagues qui caressaient doucement le port. La ville qui s'animait, peu à peu. Les misérables singes qui grouillaient, en contrebas.

Bientôt, l'homme serait là. Bientôt, deux heures se seraient écoulées depuis le levé du soleil.

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Aventure #3 écrite Lun 28 Juil 2014, 23:43
La ville s'éveillait rapidement aux premières percées de lumière. Peu à peu, la cacophonie gagnait les artères principales de la ville, animaux diurnes chantaient, hommes et femmes s'activaient et la vie reprenait son cours. En jouant des coudes, je m'éparpillais dans la foule, luttant contre la houle humaine. Parmi eux, je n'étais qu'une autre, je n'étais personne, je n'étais pas quelqu'un et l'on ne me remarquait pas et je ne pus que sourire. Je m'étais vêtue d'une robe simple, sans ornements et avais enlevé bijoux et parures, je me voulais simple et cela me réussissait bien, presque.

Les quais semblaient avoir quelques heures d'avance sur le reste de la ville. Déjà, quelques pêcheurs revenaient de leur nuit éprouvante, à affronter marées et sommeil. Je me faufilais entre ces individus de la fourmilière, évitant d'attirer l'attention sur moi. Au fil de cette matinée, j'entonnais ce refrain sans cesse, celui où je me répétais que pour faire disparaitre des biens, il fallait que je sache disparaitre moi-même et... DAMNATION!

Je courus dans l'entrepôt des Sept Nuits, m'engouffrais dans la salle des pas-perdus et montais à pas vifs les escaliers menant aux toitures, grimpais aussi vite et discrètement que possible pour saisir la jeune femme par l'encolure et la tirer en arrière sans me soucier de toute blessure non-apparente que je pourrais provoquer. Avant qu'elle n'ait eu le temps de prononcer mot, je fis volte-face dans sa direction et lui asséna un coup de pied massif à l'abdomen.

« Bordel... Vous savez ce qu'on est censé faire au moins? » Sans lui laisser le temps de répondre, je m'accroupissais devant elle et posais mes yeux en face des siens. « On est censé faire de la CONTREBANDE. Je ne sais pas si ce mot vous parle, mais moi ça me cause bien. Ça veut dire se faire tout petit, ça signifie disparaitre dans la foule, ça implique aussi d'être autant présent qu'un fantôme pour qu'on ne puisse ni nous identifier, ni nous poursuivre, ni nous retrouver. Je ne sais pas depuis combien de temps vous êtes là, mais il n'y a certainement aucun marin sur les quais qui ne vous aient vue perchée ici. Si moi-même vous ai aperçue, ne vous étonnez pas que l'on parle déjà en ville de la femme qui s'est perchée sur le toit comme une BUSE! Allez, maintenant suivez moi, l'on a à discuter et notre journée ne fait que commencer. »
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Aventure #4 écrite Mar 29 Juil 2014, 00:57


L'attente était si reposante. Et pourtant, si frustrante. Les secondes s'écoulaient, interminables. L'homme n'allait pas tarder à arriver. La demoiselle s'était assise sur le sommet du toit, attentant, rêveuse, la venue de celui-ci. Il était vrai qu'elle l'avait déjà rencontrée, alors qu'elle n'était qu'une enfant. Lui aussi devait avoir quelque peu changé. Elle soupira doucement. Avait-elle réellement changé, dans le fond ? N'était-elle pas restée l'enfant d'autrefois ? Avait-elle toujours été l'adulte d'aujourd'hui ? Tout cela était insignifiant. L'heure était déjà passée depuis une demi-heure. Le messager avait-il réellement délivré son message ? Sous les combles, Nérée entendit soudainement des pas. Lointain quelques secondes auparavant, bien trop proche l'instant d'après. Rapides. Bien trop rapide pour être ceux de l'homme attendu. Qui était cette personne ? Elle ferma tranquillement ses paupières, quelque peu aveuglée par le soleil si lumineux en cette matinée. La fenêtre était dans son dos. Elle ne se retourna pas.

Soudaine douleur. La Dame Aux Fleurs en fut quelque peu surprise, contre son gré. Elle avait été si rapidement trainée en arrière, une main ayant attrapé le haut de sa robe de nacre. Comme une poupée inanimée, son corps se plia lentement, retombant assise sur la toiture dans un bruit sourd. Ses yeux se rivèrent sur son vis-à-vis. Une femme. Elle la scruta en l'espace de quelques instants, celle-ci entamant un discours qui intima à la jeune noble quelques soupçons quant à la venue de sa connaissance. Stupide messager. Son interlocutrice s'était accroupie devant elle, la tenant toujours par le col, lui crachant des mots qui ne parvenaient guère aux oreilles de celle-ci. Cela ne l'intéressait pas. Prenant le temps de réfléchir lors de sa tirade, Nérée conclu que jouer avec cette nouvelle connaissance ne serait pas ennuyant. Peut-être cette journée n'allait pas être comme les autres, celle-ci ayant décidé de faire elle-même partit du jeu.
Les règles avaient changé.

Quand bien même la violence n'était pas une chose qui caractérisait la jeune femme, sa compagne, dorénavant totalement réveillée, n'était pas du même avis quand il s'agissait de protection. D'une impulsion, elle sauta de son nid, mordant à pleine dent la main qui menaçait sa maîtresse. Un liquide rouge carmin s'écoula doucement de la plaie profonde, tandis que le petit animal disparu aussitôt, prête à attaquer une nouvelle fois par surprise. Nérée soupira. Avant que son vis-à-vis ne puisse réagir, ne voulant mettre en jeu la vie de sa compagne, elle accrocha sa main sur le tissu qui recouvrait le bras de celle-ci, l'attirant vers elle. Elle bascula. Elle heurta doucement son propre corps. Dans un même mouvement, la Dame Aux Fleurs approcha son visage du sien, ne la quittant guère du regard. Elle lui mordit délicatement la joue droite. Après une poignée de secondes, elle s'éloigna quelque peu, laissant un mince filet de bave sur sa peau. « Vous avez raison. Notre journée ne fait que commencer. »

Elle se releva, sans attendre une quelconque réponse. Comme si de rien n'était, elle se baissa, prenant dans ses bras Ambre, la reposant sur ses épaules. Portant son regard sur l'horizon, ne se souciant plus de la nouvelle invitée, elle reprit : « Les gens innocents ne pensent pas à lever la tête de leurs affaires. Mais une chute de ce toit pourrait attirer l'attention... Cela serait fort dommage. » Nérée passa une main dans ses cheveux. Elle tourna la tête vers la femme, lui souriant étrangement. « Je suis enchantée de pouvoir travailler avec vous, mademoiselle. »

Elle se laissa glisser jusqu'à la fenêtre, s'engouffrant dans l'ouverture de celle-ci. Un autre combat sur ce toit glissant pouvait être dangereux pour la vie de sa compagne. Elle attendit alors que la femme la rejoigne pour expliquer un peu plus ses dires. Elle n'avait pas le choix, de toute façon. Si elle n'était pas celle qu'elle attendait, elle semblait pouvoir faire l'affaire. Si elle n'avait pas compris qu'elle était la personne principale qui donnait la mission, elle allait se faire passer pour un simple pion. Elle replongea ses yeux dans les siens lorsqu'elle fut à la portée de son regard. Sans plus attendre, elle reprit la parole. « Nous allons devoir récupérer une cargaison d'armes. Elle est, en ce moment même, en route vers Rorn. Il faut simplement l'intercepter au Lac Sélène, et faire rentrer la cargaison jusqu'au port, jusqu'à cette salle. Jusqu'à ce grenier. Nous passerons par le Bois des Rois. Le reste, tu n'as pas besoin de t'en occuper. »

Elle posa délicatement Ambre à terre, s'approchant par la suite de la femme. Son sourire avait quelque peu disparu, laissant place à son expression neutre habituelle. « J'espère que tu as des questions, cela serait bien décevant, sinon... »

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Aventure #5 écrite Mar 29 Juil 2014, 01:40
J'aurais cent fois voulu répliquer et lui intimer le silence par l'une de ces fameuses droites qui m'avait faite remarquer sur la place du marché d'un petit village au nord-est de Lüh. Histoire longue rendue courte, disons simplement que j'avais réagi bien promptement lorsqu'un malandrin avait tenté de me dérober un fruit et qu'il avait refusé me le rendre après ma sommation. Il n'avait pas vu venir mon coup et il ne l'a pas senti tant il s'était vite évanoui. Mais cette fois-ci, je n'étais pas sur un marché et personne n'était présent pour me défendre si quelque chose se passait mal. Comment expliquer ma présence sur le toit d'un entrepôt? Je me contentais de frotter ma joue et de lécher ma plaie à la main, je ne pouvais rien faire de plus.

Je la suivis, silencieuse. Elle m'expliqua succinctement la raison de ma convocation et j'avais, effectivement, beaucoup de questions à lui poser. Je jetais un oeil aux alentours et restai sur mes gardes. Je ne savais pas à quoi m'attendre avec cette femme, et j'avais déjà déplacé le fil de ma concentration sur la courte lame qui pendait à ma ceinture. Si jamais son animal me bondissait dessus, il finirait égorgé cette fois-ci.

« Oui, plusieurs. La première interrogation que je me dois de soulever est le nombre de personnes participant à cette opération. J'espère que vous avez prévu suffisamment d'hommes pour détourner correctement un convoi sans que nous en ayons de quoi présomptueusement ébruiter les rumeurs de notre entreprise. J'apprécie la monnaie sonnante et trébuchante mais, pas suffisamment pour risquer ma vie inutilement, j'ai d'autres moyens de gagner ma pitance. J'ai mes exigences par ailleurs et je n'accepterai pas de dépendre d'un garçon fermier sans expérience qui se veut mercenaire. Ma seconde question est beaucoup plus simple : combien comptez-vous me payer? Si vous avez eu besoin de m'appeler, c'est parce que vous savez quels dangers nous guettent dans la forêt et que vous avez besoin de mon savoir pour y survivre. Pour cette raison, je demande à être payé autant que le contremaître. »

Il y avait d'autres questions qui me trottaient, mais je ne voyais pas l'utilité de les poser maintenant. Je ne désirais que l'essentiel et je pouvais attendre d'être en route pour m'enquérir quant à la garniture. Je marchais à pas vifs mais légers, suivant la cadence que m'imposait la dame aux fleurs. Je posais ma main sur son épaule et lui indiqua d'un bref mouvement de nuque la direction que je souhaitais emprunter. Je m'étais assise à une taverne la veille et avait guetté les commérages des marins et des garçons des docks et j'avais ouïe qu'une péniche devrait se décharger dans ce hangar en début de matinée. Comme nous n'avions aucune raison de nous trouver en ce lieu, il était préférable que nous nous en allions avant que des gens affluent.

Je la guidais derrière l'entrepôt, mis un voile de tête et lui tendis un panier en osier couvert d'un mouchoir dans lequel se trouvaient quelques vivres. Si elle était inconsciente des risques encourus, je ne l'étais pas et ne souhaitais pas me retrouver accusée de complot et finir la corde au cou. J'avais concocté une stratégie basique pour justifier ma présence : j'étais l'amante d'un des hommes travaillant au port, un certain Bob que j'avais entendu parler la veille à la taverne et dans mon panier se trouvait son repas du midi. Nul n'aurait de raisons de douter de moi et personne ne prendrait la peine d'aller vérifier mes dires.

Lorsque nous sortîmes des quartiers marins, je m'arrêtais soudainement et me retournais vers elle, le visage impassible. Je désirais lui témoigner une pensée.

« Soyons bien d'accord sur deux choses. Si vous veniez à me menacer encore une fois, je n'aurais plus aucun respect à votre égard. Et dans l'éventualité où votre animal aurait à nouveau envie de goûter à mon sang, je me ferai un plaisir de le vider du sien. Si nous sommes d'accord, quittons immédiatement la ville, nous sommes suivies. »
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Aventure #6 écrite Mar 29 Juil 2014, 14:37


« Vous êtes bien intéressante. » Finit-elle par conclure, un sourire étrange sur les lèvres. La louve qui se présentait à elle dépassait de loin ses simples attentes. Peut-être n'allait-elle pas s'ennuyer durant ce voyage routinier.

Elle fit quelques pas dans le grenier, écoutant d'une oreille distraire les dires de la femme. Devait-elle l'informer des détails de la mission, mettant ainsi sa confiance dans une inconnue ? Celle-ci posait déjà des questions bien précises. Au final, le messager avait bien fait son travail, quand bien même il allait être congédié. Sa lettre aurait pu tomber dans d'autres mains, le danger étant bien présent. Cela menait la louve dans le mensonge. Pourtant, lui faire croire qu'elle était indispensable n'était pas une mauvaise idée. La chance était peut-être de son côté. Ou peut-être la malchance. Un silence s'installa, à la fin de ses derniers mots. Un silence pesant, lourd, un silence de réflexion. Nérée était consciente que prendre des risques inutiles ne pouvait que nuire à sa propre existence, à sa liberté d'esprit. Elle se retourna vers la femme, son sourire de façade sur ses lèvres. Ses yeux, pourtant, montraient un regard froid, dur. Son regard qu'elle revêtait naturellement lorsqu'elle prenait la situation au sérieux. Elle se rapprocha quelque peu de son vis-à-vis, finissant après de longues secondes à prendre la parole.

« Je ne peux vous répondre sur le nombre de personnes. Ils sont déjà en marche. » Commença-t-elle doucement, ne prenant pas la peine d'énumérer le nombre d'hommes travaillant à sa solde. Son réseau était si grand. De plus, elle ces informations n'étaient disponibles qu'à elle seule. Elle reprit, essayant de répondre à chaque interrogation de la belle louve. « Au niveau du salaire, il se mesurera quant à la réussite de votre partie de la mission. Il pourra aller de quelques centaines de pièces à... Quelques milliers. » Elle tourna, une fois de plus, les talons, se rapprochant de la fenêtre pour regarder au-dehors. Le soleil était déjà bien haut dans le ciel. Inspirant lentement, la Dame Aux Fleurs ferma la fenêtre, se retournant vivement vers la louve. Nouveau sourire.
« Vous ne dépendez que de moi, Chère Demoiselle. Ainsi est le vœu de notre... Employeur. »

Elles quittèrent la salle. En quelques instants, les deux femmes se retrouvèrent dans les rues de la ville, le pas léger de la demoiselle les guidant vers les écuries de la ville. En cette heure, le premier groupe devait déjà avoir rejoins la cargaison. Le deuxième ne devrait pas tarder. Au final, seules les deux femmes n'étaient pas encore parties. La louve tourna derrière un bâtiment, sortant enfin du quartier marin. Elle s'arrêta. Elle lui adressa la parole, menaçant directement Ambre qui somnolait sur ses épaules. En réponse à son visage impassible, la demoiselle lui montra son plus beau sourire. Cela serait son seul et unique avertissement, quand bien même celui-ci était silencieux. Ayant elle-même remarquée les deux marins curieux les suivant, elle se rapprocha de son vis-à-vis, effleurant sa joue autrefois mordue de son doigt. « Je me demande bien qui des deux louves est la plus rapide. Notre journée ne fait que commencer, gardez un peu de votre gentillesse pour le voyage. Gardez de quoi m'amuser. » Lui murmura-t-elle, le visage si proche du sien. Les deux hommes les avaient rattrapés.

« Alors com'ça on traine dans les docks ? Mes jolies ptites dames, va falloir nous expliquer, à mon ami et moi, cn'est pas tous les jours qu'on voit des belles ptites dames comme vous ici ! »

Nérée laissa le plaisir de s'occuper des deux hommes à sa louve. Elle devait être une bien meilleure comédienne qu'elle, cela était certain. Après un certain temps, elles arrivèrent enfin aux écuries. Doucement, elle posa une main sur l'épaule de la femme, lui susurrant à l'oreille quelques mots. « Le décompte est déjà lancé. Nos variquans sont déjà prêt. Demoiselle... » Dit-elle en lui tendant la main, un sourire aux lèvres. La louve allait être prometteuse. Peut-être ne s'ennuierait-elle pas, aujourd'hui. Elle ne pouvait le savoir.

Cette journée ne faisait que commencer.

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