Cette première rencontre à Lüh ne s'était absolument pas passée comme Elfazelle l'avait imaginée...
Afin d'éviter de ressasser en boucle ce qu'elle aurait pu dire, ou plutôt ne pas dire, Elfazelle se concentra sur sa prochaine étape : aller à la bibliothèque et pour voir s'ils n'auraient pas besoin d'une bibliothécaire.
La tâche semblait plus facile, vu le temps qu'elle avait passé à étudier.
Encore faudrait-il la trouver, cette bibliothèque...
En poursuivant la rousse dans les rues, Elfazelle n'avait pas fait attention au chemin qu'elle avait pris, et cela commençait à faire un moment qu'elle tournait au hasard dans les rues.


« Un panneau, il faut que je trouve un panneau ! »

A peine le temps de lever la tête qu'un des passants la bouscula violemment.

« Ouch ! Non mais c'est pas vrai, ça fait deux fois dans la même journée ! »

Elfazelle leva les yeux en grimaçant pour voir le responsable ; cette fois-ci il s'agissait d'un grand jeune homme, à l'air antipathique.
Et la phrase qu'il venait de prononcer ne faisait que confirmer cette impression.

« Pourquoi les gens disent toujours ça ? Moi je regarde où je mets les pieds ! »

Enfin... les grands ont une fâcheuse tendance à se sentir au-dessus de tout, et ce garçon ne dérogeait pas à la règle.
Ses traits se détendirent, Elfazelle lança machinalement, avec une certaine lassitude :

« Excusez-moi... Je ne vous ai pas vu arriver. »

Elle allait repartir dans sa recherche d'un quelconque panneau, lorsque son regard se posa sur le livre que l'inconnu plaquait contre lui.
Elfazelle nota qu'une série de chiffres et de lettres étaient étiquetées sur la tranche du livre.

« Mais, c'est une cote ! »

Tous les livres d'une bibliothèque ont généralement une cote apposée sur la tranche, se pourrait-il que ?
Elfazelle commençait à être fatiguée d'errer à l'aveuglette ; malgré l'air peu aimable de la personne en face d'elle, elle tenta timidement :

« Vous ne sauriez pas où se trouve la bibliothèque par hasard ? »

« Pourquoi j'ai demandé ? Vu sa tête, il va sûrement m'envoyer promener, ou pire encore... »

Dans des situations comme celle-ci où elle se sentait mal à l'aise, Elfazelle ne pouvait s'empêcher d'esquisser un léger sourire crispé, donnant l'impression d'un sourire timide.
Maintenant qu'elle avait posé une question, elle s'estimait obligée d'attendre la réponse, même si elle n'en attendait rien.

Codage par Libella sur Graphiorum

Le jeune homme avait tout juste pris le temps de donner une réponse évidente à Elfazelle avant de reprendre son chemin.
Il savait où était la bibliothèque mais n'avait daigné lui faire part d'aucune information à ce sujet.

« Au moins je ne me suis pas faite envoyer paître devant tout le monde. Enfin... sa réponse montre bien qu'il n'a aucunement l'intention de m'aider. »

Elfazelle le regarda s'éloigner en restant plantée au milieu de l'allée et en réfléchissant à ce qu'elle allait bien pouvoir faire maintenant.

« Les habitants de Lüh n'ont pas l'air très serviables... Je préfère encore marcher plusieurs heures plutôt que de devoir aborder un autre passant. »

Elfazelle avait bien trop peur de devoir supporter à nouveau des regards condescendants, ou pire encore, de se faire réprimander devant les piétons alentours. Même si elle ne les connaissait pas, elle n'aimait pas être jugée et que les gens la prenne pour une imbécile.

« Bon, reprenons cette recherche de panneau. »

Beaucoup de monde circulait dans les rues ; cela était un peu déboussolant pour elle qui n'avait connu que son village jusque là. Elfazelle se demanda s'il y avait une occasion spéciale, ou bien si la ville était tout le temps aussi animée.
Elle arpenta les rues alentours en faisant bien attention à ne pas se trouver sur le passage de passants distraits. Se faire bousculer deux fois dans la même journée était bien suffisant.
En plus des passants qui la ralentissaient, le Soleil tapait fort en cette saison d'Ignis, et cela commençait à être désagréable de marcher dans cette rue sans ombre.
Elfazelle était donc aux aguets pour repérer une quelconque indication lui permettant de trouver la bibliothèque.
Après une dizaine de minutes à essayer de suivre le flux majoritaire des habitants, elle se retrouva enfin à une intersection avec l'allée principale.
De là, elle entendit le brouhaha de la rue commerçante et pu enfin parvenir à se repérer.
La bibliothèque n'était plus très loin et Elfazelle accéléra le pas car elle avait hâte de s'y mettre au calme.
Arrivée devant la bibliothèque monumentale, Elfazelle pris un instant pour observer la grandeur de l'architecture. Tous ces décors finement ciselés, cela avait dû prendre un temps considérable aux artistes, sans compter la prouesse des artisans ayant œuvré à la construction d'un bâtiment de cette grandeur...
Elfazelle aurait pu rester des heures à faire le tour du bâtiment pour en observer les moindres détails, mais ce serait pour une autre fois.
Son objectif en tête, elle passa les grandes portes pour rentrer dans ce haut lieu de connaissance.
Un bureau (celui de la bibliothécaire?) était disposé non loin de l'entrée, mais il était vide pour le moment ; en même temps, l'heure du déjeuner n'était pas encore terminée.

« Tant mieux, ça me laisse le temps de me faire une idée de la collection. »

Elfazelle n'avait jamais vu autant de livres ; il faut dire qu'elle n'avait jamais vu non plus des rayonnages qui s'étendaient sur une telle hauteur.
Le nombre de domaines techniques différents était impressionnant, et chacun était redivisé en sous-sections : littérature, histoire, géographie, sciences, ...

« Ah d'accord... Non seulement il savait où était la bibliothèque, mais en plus il y allait quand je lui ai demandé mon chemin. C'était trop difficile de m'indiquer la direction à prendre ? Comme quoi, on n'est jamais mieux servi que par soi-même, mais si j'avais pu éviter de crapahuter en plein soleil...  »

Le jeune homme qu'elle avait croisé, ou plutôt heurté, auparavant se trouvait là, dans l'allée de la botanique.
Elfazelle ne dit mot mais ne pu s'empêcher de froncer les sourcils en le voyant.
Si elle avait eu un peu de courage, elle lui aurait dit tout le mal qu'elle pensait de son attitude.

« Mieux vaut passer mon chemin ; en plus, je suis sûre que c'est le type de personne qui ne supporte pas la critique. Autant éviter une scène. »

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Elfazelle était sur le point de se détourner de cette allée, lorsque sa nouvelle « rencontre » se tourna vers elle et lui adressa une raillerie avant de la contourner pour passer son chemin.
Elle resta pantoise devant tant de désinvolture et le suivit du regard lorsqu'il passa auprès d'elle.
Elle avait toujours eu du mal à comprendre pourquoi certaines personnes prenaient un malin plaisir à pousser les autres à bout. Ce serait tellement plus agréable de vivre dans un monde où chacun se soucierait de son prochain.
Assez agacée rien qu'à la vision du jeune homme, sa tension était montée d'un cran avec sa remarque.
Elle avait habituellement un bon contrôle d'elle-même, mais avec l'accumulation de la journée, elle ne put s'empêcher de retenir ses mots :

« Je serais arrivée plus vite si quelqu'un avait daigné me montrer le chemin. »

Sa voix était basse, car ces paroles était plutôt adressées à elle-même. Toutefois, dans le silence de la bibliothèque, nul doute que les personnes se trouvant à moins de deux mètres d'elle les avaient entendues.
Se rendant compte qu'elle avait pensé à haute voix, comme cela lui arrivait assez régulièrement, un moment de panique passa sur son visage.

« Mince ! Il a peut-être entendu... Faisons comme si de rien n'était. »

Elle se mordit la lèvre un bref instant pour se sortir de ses pensées. Ensuite, elle arbora une tête haute, un visage stoïque et un dos bien droit en partant dans une direction opposée.

« Il pensera peut-être que c'est dans sa tête. »

Elle marcha calmement vers l’accueil en jetant un œil sur les prochains rayonnages au passage.

« Il y a une chance que la bibliothécaire soit revenue. Je vais pouvoir lui demander si elle a besoin d'aide. »

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Tandis qu'Elfazelle pensait enfin être sortie d'affaire et marchait vers le bureau de la bibliothécaire, elle entendit dans son dos une voix masculine qui lui hérissa l'échine. Elle ne s'arrêta pas tout de suite, attendant d'être certaine que les mots lui soient destinés. La deuxième phrase du malotru lui confirma ses craintes.

« Décidément, il a un don pour m'agacer celui-là. Comment ça il a répondu à ma question ? Il a très bien compris que je cherchais la bibliothèque, sinon il ne m'aurait pas reproché d'avoir mis du temps à arriver. Non, là il le fait vraiment exprès ! »

Elfazelle était maintenant retournée pour faire face à son persécuteur. En même temps, elle n'avait pas vraiment d'autre choix car il était évident qu'il s'adressait à elle. Celui-ci s'avançait vers elle avec un regard presque transperçant qu'Elfazelle avait du mal à soutenir. Elle sentit un frisson la parcourir ; elle détestait les conflits, et encore plus les remontrances non justifiées. Cependant, elle n'était pas très douée pour faire entendre son point de vue...
A peine eut elle le temps de mettre de l'ordre dans ses idées, que le bougre enchaînait en la faisant passer pour une princesse ayant fait un caprice.

« Je cherchais juste le chemin de la bibliothèque, à la base. Je ne lui ai pas demandé de me porter sur son dos non plus... Et d'ailleurs, s'il n'avait pas comp... »

Elle cherchait comment exprimer son ressenti, mais ne fût pas assez rapide car voilà que de nouvelles critiques interrompent ses pensées. C'était désormais clair : ce garçon s'amusait en rabaissant les autres. Ce n'était pas le premier spécimen qu'elle croisait de ce type et elle savait qu'elle avait deux options ; il fallait qu'elle décide vite : soit elle baissait la tête sans rien dire en attendant qu'il arrête de parler, soit elle continuait de le fixer, ce qui impliquait de répondre d'un air assuré.

« Ce n'est pas le lieu pour une dispute, et il ne vaut pas la peine que je lui accorde de l'énergie. En plus, si je ne trouve pas une réplique cinglante, ça lui ferait trop plaisir d'avoir une nouvelle opportunité de me descendre encore plus. »

Elfazelle baissa donc les yeux et fixa ses pieds, se retenant même de soupirer pour ne pas donner de nouveau grain à moudre à l'homme qui lui faisait face. Elle attendait que le flot de méchancetés se termine, sachant qu'elle ne pouvait rivaliser avec son tortionnaire.
Pour abréger son supplice et éviter que l'autre ne trouve quelque chose à redire, elle lâcha d'une voix maussade :

« Vous avez raison. »

« Il a ce qu'il voulait, qu'il me laisse tranquille maintenant. »

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Après avoir déclaré forfait, Elfazelle avait jeté un œil pour examiner discrètement la réaction de son vis-à-vis. Allait-il enfin arrêter de la harceler ? Elle crut remarquer qu’il avait l’air… ennuyé ?

❝Hm. Dommage.❞

« On dirait plutôt de la déception. Mais quel emmerdeur celui-là ! Comme si j’allais continuer à perdre mon temps dans son petit jeu. Je ne suis pas une distraction pour les personnes qui n’ont rien à faire de leur journée. »

Malgré la tension qui commençait à se faire sentir dans ses poings, elle garda la tête baissée pour éviter de lui donner un quelconque prétexte de continuer à l’importuner.

« C’est bon il a l’air d’ »

« Argh ! »

Sortant de nulle part, un bras vint la saisir par la taille tandis qu’une main étouffait son cri de surprise.
Elle qui croyait enfin être libérée la seconde auparavant, se retrouvait littéralement prise au piège.

« Mais ? Que ? Pourquoi ? »

Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. Qu’avait-elle bien pu faire pour se retrouver dans cette situation ? Les yeux écarquillés, elle ne pouvait s’empêcher de fixer le visage de son kidnappeur, y cherchant une quelconque réponse à ses questions.

En guise de réponse, elle obtint un ordre de ne pas faire de bruit.

L’instant de surprise passé, elle put prendre clairement connaissance de la mauvaise posture dans laquelle elle avait terminée. Quasiment écrasée contre un rayonnage de la bibliothèque, son dos ressentait distinctement chacune des étagères en bois, tandis qu’elle faisait face à un corps bien plus imposant d’aussi près.

Si une personne passait par là, elle ne la verrait même pas, cachée par cette masse la dépassant aussi bien en hauteur qu’en largeur.

Le souffle chaud au-dessus d’elle faisait virevolter une mèche de cheveux à chaque expiration, ce qui augmentait son niveau d’agacement ; déjà qu’elle manquait d’air pour respirer…

Comment allait-elle bien pouvoir se sortir de cette situation ? En gesticulant dans tous les sens pour lui faire lâcher sa prise ?

« Un bruit ! Du métal… des armures ? »

Son agresseur tourna la tête en direction du bruit, et ne bougea plus. Elfazelle essaya vainement de voir ce qu’il se passait, mais c’était peine perdue.

« Tiens… Comme par hasard ils cherchent un type correspondant exactement à la description de celui m’empêche de bouger. Il a dû faire pire que simplement énerver des gens dans la rue. Serait-ce un criminel ? »

Sa gorge se noua à cette pensée ; en même temps, l’étau se resserrait encore plus sur elle.

L’air pénétrait difficilement ses poumons, très difficilement même. Sa vision se troublait, elle ne parvenait plus à comprendre la conversation avec la bibliothécaire.

Il faisait si chaud…

Une forêt, un cours d’eau… Elfazelle profitait d’une rafraîchissante baignade puis vit un ouvrage à la reliure dorée flotter vers elle.

Elle ouvrit le livre assise sur un petit banc de bois perché au sommet d’une montagne, donnant sur un magnifique coucher de soleil.

Elle se sentait profondément détendue.

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La montagne devint moins silencieuse, une sorte de brouhaha perçant au loin et parvenant jusqu’aux oreilles d’Elfazelle.

« Mais qu’est-ce que ? »

Cette simple question permit à sa conscience de retourner à la réalité ; la montagne, le banc, le livre… tout s’effaça dans un nuage pour laisser place à une douloureuse constatation : ce n’était qu’un rêve.

Elle ouvrit instinctivement et doucement les yeux pour les refermer aussitôt.
Le regard vert posé sur elle réveilla sa mémoire d’un coup : la bibliothèque, les gardes en armure, et l’étau qui comprimait son corps.

« Comment je suis arrivée ici ? Il m’a assommée ? Non, pas de douleur à la tête. J’ai dû m’évanouir alors… Roooh, mais pourquoi il m’a transportée jusqu’ici ? Il n’aurait pas pu me laisser par terre ? Qu’est-ce qu’il veut à la fin ? »

Elle feignît encore quelques instants d’être inconsciente, puis rouvrit lentement les yeux et leva légèrement la tête.
Le visage en face d’elle semblait imperturbable et attendre une action de sa part.

Elle s’exclama alors, hésitante, et essayant de cacher le tremblement de sa voix :
« Je… j’ai dû m’évanouir ; je vais bien. Vous pouvez retourner à vos occupations. »

Elle s’était volontairement gardée de parler des armures qui le recherchaient, préférant être rapidement le plus loin possible de cet individu suspect.

Pour prouver ses dires, elle entreprit de se relever en se penchant d’abord pour prendre appui sur genoux et ses mains, puis poussa dans ces dernières pour se relever complètement.

Une fois debout, les pensées fusaient à toute vitesse dans sa tête :
« Est-ce que je le remercie ? Pour m’avoir importunée et écrabouillée contre cette étagère ? Si je ne le fais pas, il risque de s’énerver et je ne sais pas de quoi il est capable… Mais pourquoi je lui ai demandé mon chemin ? »

Elle bredouilla un rapide « merci » en baissant la tête, puis regarda autour d’elle.
Elle ne distinguait que de l’herbe et des arbres, et se demanda où elle avait bien pu atterrir.
Des bruits semblant provoqués par de l’agitation humaine étaient légèrement perceptibles au loin.

« Je ne referai pas l’erreur de lui demander où est la bibliothèque, je vais bien finir par tomber dessus en me dirigeant vers les bruits. »

« Eh bien, bonne journée » lui dit-elle avec un sourire de façade (celui qu’elle faisait lorsqu’elle était mal à l’aise). Par habitude, elle lui adressa même une salutation de la main.

« Et j’espère qu’on ne se recroisera jamais… »

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Elle fît quelques pas, restant aux aguets au cas où elle percevrait un quelconque mouvement dans son dos.

« Si jamais il me saute dessus, je serai prête ! »

Mais prête à quoi, elle n’en avait aucune idée…
A peine se décida-t-elle à accélérer le pas pour s’éloigner au plus vite de ce délinquant (ou criminel, qui sait ?) qu’une interjection crispa tous les muscles de son corps.

Elle n’eut pas le temps de déterminer si elle allait s’arrêter ou non, qu’il continua pour lui poser une question tout à fait inattendue.

« Comment je m’appelle ? Mais qu’est-ce que ça peut lui faire ?…   »

Une sensation désagréable apparaissant dans son ventre, elle se mordit la lèvre inférieure.

« Et si jamais il essayait de me retrouver ?   »

Elle s’était arrêtée pendant ces quelques secondes de réflexion. Au final, elle décida qu’il n’était pas raisonnable de lui donner son nom, mais refuser de répondre risquerait de le mettre en colère. Comme elle n’aimait pas mentir, elle opta pour une demi-vérité et tourna légèrement la tête de profil pour qu’il puisse l’entendre :
« Elfa ; je dois vraiment y aller, j’ai déjà perdu beaucoup de temps   »

Sa voix était un peu plaintive et elle soupira.
Elle était véritablement pressée de retourner à la bibliothèque pour pouvoir enfin discuter avec la bibliothécaire et essayer de trouver une petite source de revenus. Sa réponse tout juste terminée, elle agrippa la lanière de son sac à deux mains et repris sa route en marchant aussi vite qu’elle pouvait, mais sans courir ; sous l’effet de l’adrénaline, la sensation de vertige s’était rapi-dement dissipée.

« Ne pas courir, ça attise l’instinct de prédation des bêtes sauvages il paraît, c’est sûrement pareil pour lui.
Si j’étais une chasseuse aguerrie, je l’aurais déjà mis à terre ! »

Elle avait les yeux fixés le chemin qui lui paraissait le plus rapide pour retourner à la bibliothèque, mais restait à l’écoute de ce qu’il pouvait se passer derrière elle "au cas où".

Codage par Libella sur Graphiorum