Un service pour un autre

22/08/2013

Kris

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Résumé : L’entretient avec la dernière de la famille Storm se montra intéressant. La conclusion par le pacte m’offrit de plus belles opportunités tant financiers que dans l’influence grandissante qui en découlerait. Un verre pour terminer cette soirée, et la journée pourrait être décrite comme fructueuse et plaisante.
Endurance: 13
Etat: Bonne humeur

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La nuit se préparait doucement à arriver sur les terres du Sud. La journée plutôt ensoleillée cédait à une fraîche soirée peinte d’un sombre bleuté. Satisfait de ces dernières heures fortement fructueuses, je m’avançai sous cette froideur croissante pour emprunter la rue descendant à la célèbre taverne de la Capitale. Quelques minutes je me stoppai non loin, me retrouvant à cet endroit précis où j’eu dû me faire le rempart entre cette fragile Luce et les trois chasseurs de primes, dont je me fis seul victorieux, en dépit de mon état alcoolisé. Un fin sourire se dessina sur ces souvenirs, se dissipant aussitôt le dos fuyant du troisième me revenant. Je l’avais oublié celui-là. J’allais devoir le retrouver et m’occuper de le réduire définitivement au silence dans les prochains jours, à la condition que l’on ne m’oblige pas une nouvelle fois à régler les affaires des autres. Décidé, je terminai les derniers pas me séparant des portes battantes. Si une jeune demoiselle se retrouvait en détresse à l’intérieur ce soir, il ne fallait pas compter sur moi. Qu’ils se démerdent tous avec leurs emmerdes, une partie bien plus intéressante était dorénavant lancée, et je n’avais que faire de ces pions potentiels.

Comme à chaque entrée, la chaleur du lieu convivial venait enlacer l’arrivant. La pièce chauffée bien plus par ses occupants que les fours des cuisines était particulièrement appréciable en ce début d’hiver. On y trouvait alors des amis se retrouvant, des chasseurs et aventuriers relatant leurs exploits et savourant le plaisir d’être toujours en vie, des marchands trinquant à leurs bénéfices du jour ou ces inconnus jouant de l’obscurité d’angles pour dissimuler leurs sombres pensées machiavéliques. Oui, cet endroit aurait pu me faire lâcher un sourire, si je n’y voyais pas des insectes répugnants gesticulant, ne me donnant pour seule envie que celle de dégainer pour massacrer chacun de ces pitoyables êtres ne méritant en rien leur droit de vivre.

Mon regard scruta la pièce dans l’ensemble tandis que je serrai ma poigne sur le pommeau de mon arme. La main étant la gauche, je paraissais simplement pour les regards indiscrets en train de me tenir, main sur l’arme, comme beaucoup de nobles. Mes yeux se posèrent alors sur une silhouette que les lueurs enflammées éclairaient par intermittences. Sans doute ne me serai-je pas approché d’elle si je n’avais eu quelques idées à son encontre. M’approchant jusqu’à sa hauteur, j’inclinai légèrement la tête vers l’avant, ne prêtant pas attention si une compagnie l’accompagnait ou non.

- Me permettez-vous ? Lui demandai-je tout en prenant place sans réellement attendre de réponse. Notre rencontre de plus tôt, à l’Arène, m’a appris que vous étiez mercenaire de profession, est-ce exacte ?

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

Suhaila le "Clair de Lune" avait précédemment participé à un concours qui se présentait comme être le "Défi du Champion". La seule chose l'ayant attiré jusque là était le besoin d'argent et ce dernier consistant en une compétition au tir à l'arc, elle en sortit bien vite par abandon.

La Sooraj avait essuyé un échec cuisant plus tôt dans la journée. L'art du tir à l'arc n'était vraiment pas son point fort et il lui semblait s'être couverte de honte étant la seule ayant connaissance de son manque d'expérience auprès de ces armes de malheur. Dans la taverne, assise au fond de la salle dans un coin reculé, elle soupirait encore, face à son verre d'eau presque vide. C'était bien le seul breuvage qu'elle pouvait s'offrir en ces temps difficile et après tout, cela ne lui déplaisait guère. Elle ne portait pas d'affection particulière à la boisson et son mode de vie lui faisait éviter cette façon « d'étancher » sa soif. Cela n'apportait rien de bon lorsque sous un soleil brûlant les pas deviennent douloureux. Aussi l'eau était pour elle essentielle et surtout, le moins cher à s'offrir en ville.

Doucement, elle glissa sur la table, avachie sur cette dernière, fermant les yeux quelques secondes. Sa lance était placée non loin à porté de main, adossée au mur juste derrière elle. Les sens aux aguets, elle se permit un court repos qui ne tarda pas à devenir impossible. Les bruits ambiants étaient vraiment trop insistants à s’immiscer dans ses oreilles et, il faut bien le dire, la manufacture urbaine n'avait rien de très confortable. Elle se redressa alors, avant de soupirer à nouveau. Les regards se jetait parfois sur elle, tant par son physique peu commun que par son comportement étrange dans l'instant. Elle attrapa son verre qu'elle assécha d'une grande gorgée et s'apprêta à quitter la table pour retrouver la nature plus calme, s'aidant de ses mains plaquées sur la table.

Mais ses plans avaient l'air d'entrevoir une toute autre tournure. La Sooraj fut interpellée par une voix qui, lui semblant familière, s'adressait visiblement à elle. Un seul regard en direction de l'homme en question lui valu une crispation complète de son visage basanée. Le Katar. Ses sourcils froncés, elle se rassit lentement, les yeux rivés sur ce dernier sans ciller. Elle ne le connaissait pas suffisamment pour émettre un jugement quelconque, mais il ne lui inspirait clairement pas confiance. Il était surtout de ces personnes de haut rang qui jouaient de leur position, la potentielle suite des événements ne l'enchantait guère au vue des longs discours qu'arborait cet homme à présent assis face à elle.

Croisant les bras sur sa poitrine, fermant ainsi une position qui se voulait sur la défensive, ses sourcils se froncèrent un peu plus à l'écoute de sa question, avant de répondre à son tour, de son accent exotique.

- Qu'est ce que vous voulez ? Il n'était clairement pas venu dans le seule but de faire connaissance et d'échanger quelques anecdotes sur leur vie respective. Pour l'instant, la Sooraj, trop occupée à se méfier de son interlocuteur, ne voyait pas les avantages que pourrait lui apporter ce noble, fut-il aussi désagréable de tergiverser avec lui.

22/08/2013

Kris

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♦ Résumé : Une rencontre hasardeuse me fait retrouver la mercenaire du Défi du Champion. Peut-être que la journée va se montrer plus lucrative qu’elle ne l’est déjà..
♦ Endurance: 13
♦ Etat: Intéressé

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La discussion ne semblait pas s’engager sur un plaisir partagé. Les sourcils presque constamment froncés et la posture fermée qui composaient son corps ne laissait pas à l’observateur un minimum attentif l’occasion de se méprendre. J’optais alors pour une approche différente. A l’inverse de nombreuses fois, ce n’était pas par le charme que je chercherai à obtenir. Une chose sans gravité en soit, mais qui réveillait en moi une certaine déception. L’exotisme évident de la mercenaire attisait une envie pour le jeune homme de la Forêt de Jade. Pour chaque mâle de cette espèce, les demoiselles du Désert étaient fantasmes. Peu nombreuse, elles se différenciaient significativement de la froide pudeur des femmes du reste de l’île. La chaleur du Désert Ambré était imprégnée en elles. Elles savaient leurs envies. Elles savaient ce qu’elles voulaient, et n’hésitées pas à le dire, ni à le prendre. De véritables femmes fatales pour les hommes de ce monde, d’autant plus lorsque la lueur d’une lampe enflammée dessinaient d’éphémères formes indécises, révélant une peu typée que l’on devinait douce sous le touché d’une caresse.

Quelques secondes défilèrent sans doute, durant lesquelles mon regard se posait sur elle, avant que je n’en revienne à la situation. Ce ne serait donc pas vers le charme que j’orienterai la conversation, mais plutôt dans le direct. J’avais cette impression à l’entente de ses mots, à la vue de sa posture. Si je voulais son attention et un minimum de prise au sérieux, j’avais le sentiment que je devais m’exprimer clairement et sans jouer de détours. Une conversation franche entre deux inconnus brièvement rencontrés plus tôt dans la journée. Il ne me restait plus qu’à tester pour savoir si j’avais vu juste ou non.

- Une mercenaire.

Volontairement, je laissai un silence s’installer avant de reprendre. J’allais devoir analyser chacune de ses paroles à l’accent si particulier, ainsi que ses gestes pour ne pas tomber de nouveau sur un prometteur en paroles, mais totalement inutile en résultat. Néanmoins, bien que tout me pousse à ne pas la faire partir vainqueur, les rumeurs sur les peuples de cette terre aride jouaient en sa faveur. Il ne restait qu’à savoir, si elle était de ceux là, ou non.

- J’ai besoin d’une personne capable de m’apporter des résultats lors de contrats passés entre elle, et moi. Repris-je avant de laisser un début de silence arriver Pensez-vous que je fais bien de me tourner vers vous ?

Dernière édition par Kris le Mar 03 Mai 2016, 12:47, édité 1 fois

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

La question posée par la Sooraj instaura quelques secondes de silence pesant durant lesquelles elle sentit le regard du Katar se poser sur elle. Suhaila n'était pas de ces femmes farouches qui s'offusquaient d'un regard déplacé (même s'il n'était pas de ceux là) et en profita donc pour faire de même. Mais qu'observait-elle à son tour chez lui ? D'autant que prendre le temps de l'analyse n'était vraiment pas dans ses habitudes. Un rapide balayage de son regard ébène pour ensuite revenir à la discussion. Un fin étonnement se lu sur son visage basanée quand la réponse fut aussi concise et directe que ce qu'il lui avait offert. Elle s'attendait sûrement à un discours bien plus élaboré et long de sa part, c'est à cet instant que son intérêt se réveilla quelque peu, mimé par l'un de ses sourcils se arquant significativement, lui offrant de nouvelles perspectives.

Arborant à nouveau ce visage sévère et fermé, elle s'installa un peu plus confortablement dans sa chaise, plus détendu mais ses bras demeurant croisés, l'inclinaison légère de sa tête laissait à penser que son intérêt avait été sensiblement piqué. Il cherchait donc quelqu'un qui lui apporterait des résultats, une personne digne d'honorer des contrats passer avec lui. Ses paupières se plissèrent quelque peu écoutant sa dernière question posée. Finalement, ce fut un ricanement fugace qui vint ponctuer cette dernière, comme si la question ne méritait pas d'être posée. Et si la question n'avait pas lieu d'être, elle n'appelait pas non plus de réponse aussi, la Sooraj se garda bien d'y répondre.

Elle quitta quelques instants le regard du Katar pour se perdre un peu plus bas, ses jambes fermées se décroisant lentement, pour s'enlacer dans la position opposée. Elle replongea ensuite son regard ébène dans celui du Katar, subtilement. Il lui semblait que dans cette situation il était primordial de conserver cette poigne qui faisait d'elle ce qu'elle était. Ou alors là était simplement l'expression de sa nature forte, presque animale, qui face à une potentielle menace, se voulait imposante et sans faille. Son regard une fois planté ne quitta plus celui en face d'elle.

- To … Comment comptez vous remercier une personne qui … "comble", elle n'était pas certaine du terme aussi sa voix se fit plus insistante et fluette, votre besoin ? En effet, elle ne doutait pas de ses capacités et avait suffisamment connaissance de ses limites pour savoir ou non si elle pouvait accepter les dits contrats. Aussi, en connaître la nature ne lui importait guère pour le moment, en revanche, la contre partie allait fortement guider sa décision de faire affaire avec le Katar... ou non...

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

22/08/2013

Kris

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♦ Résumé : L’échange de franchises semble s’orienter dans un sens intéressant.
♦ Endurance: 13
♦ Etat: Amusé

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Bien que la posture reste close à toute sympathie, j’interprétai sa recherche d’une meilleure position comme un premier pas victorieux. Ses murailles étaient encore solides, mais je venais au moins de l’ébrécher, me confortant dans l’idée qu’une approche directe était une solution adéquate. Un petit temps s’écoula, l’ambiance chaleureuse de lieu empêchant cependant le silence de s’installer, et durant lequel elle déposa son regard dans le miens. L’imitant, je le soutenais, mêlant le miens au sien sans y montrer de quelconque rivalité. Je ne cherchai pas à soutenir son regard dans une optique de défiance, mais plutôt à lui démontrer que je n’étais pas homme à baisser les yeux et tout à fait apte à le maintenir, à la fixer droit dans les profondeurs de ses iris, n’ayant aucun reproche à me faire ou mauvaises pensées à dissimuler.

Les mots qui sortirent de sa bouche dans la mélopée propre aux peuples de ceux qualifiés de « Sauvages » par nombreux habitants de la Capitale, me firent doucement esquisser un sourire d’amusement. Probablement l’idée de sa phrase était pure et innocente, mais les mots employés avec difficultés laissaient imaginer une version moins chaste dans mon esprit. J’y trouvai là plusieurs manières par lesquelles je pouvais remercier une personne qui parviendrait à combler mes besoins. Son corps jouant à son avantage plus qu’à son désavantage, m’en inspirait bien plus encore avec toujours de moins en moins de décence. Agrandissant mon sourire amusé, je m’obligeai à me reprendre afin de trouver dans ma voix, un ton parfaitement sérieux.

- En comblant à mon tour, ses besoins.

Bien que j’eu tout à fait compris le sens de sa phrase qui s’inquiétait de la récompense des contrats, je n’avais pas pu m’empêcher de jouer sur le double sens de ses mots. Par ailleurs, je n’avais pas fermé tout espoir de l’attirer sur ce terrain là, tout comme je n’avais pas d’idée précise quant à la récompense à lui porter. Il était évident que je ne connaissais rien de cette personne hormis que son arme de prédilection n’était pas l’arc. Souhaitait-elle de l’équipement ? Des vêtements ? Des biens ? Des richesses ? Ou cette chose dont son peuple était probablement le dernier à accorder de l’importance, cette légende des contes, ce mythe d’autrefois que l’on appelait « Honneur ».

- Quels sont les vôtres ?

Alors que je venais de poser ma question, le gérant en personne s’approcha soudainement et, se pliant à des formulations traduisant sa joie d’accueillir un membre de la Haute Noblesse, se décida enfin à prendre ma commande, accompagnée de celle de Suhaila si l’envie lui prenait de prendre un autre verre.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

Ce sourire qu'elle observa sur son visage, étirant ses lèvres d'une manière suspecte, rendit sa position étrangement déplaisante. Forçant son regard qui se voulait sensiblement plus sévère et désabusé dans l'instant, elle se tortilla subtilement pour retrouver un peu de confort au fond de cette chaise en bois bien trop abrupte pour son corps habitué à la rondeur des arbres. Bras toujours fermés , elle écouta la réponse du Katar qui se voulait visiblement arrangeante. Mais la conversation commençait à tourner un peu trop en rond au goût de la Sooraj qui n'appréciait guère perdre son temps. Elle rompit alors ce lien qui liait leur deux regards, accordant à cette coupure une forte respiration avant que ses yeux ne se perdent un instant dans une brève observation de la salle. Puis le Katar vint alors s'enquérir des besoins de la "Sauvage" qui, le regard ailleurs, esquissa un sourire amusé à son tour avant de bruire : "Aap se kuchh bhee nahin hai".

La Guerrière observait alors le gérant s'approcher de la tablée pour prendre les commandes. Elle n'en fit rien pourtant, n'ayant pas de quoi payer et ne souhaitant aucunement se faire inviter par cet énergumène aussi joli faciès ait-il. Rebroussant chemin, à nouveau seuls, Suhaila décroisa enfin ses bras pour adopter une posture plus nonchalante : elle s'accouda sur la table avant de loger son visage dans le creux de sa main, tournée vers la salle, elle marqua un temps de silence. Elle se décida à répondre quelques secondes plus tard, aussi simplement que possible.

- J'aimerais aller au Nord.

Suite à quoi elle tourna sensiblement son visage pour trouver à nouveau le regard du Katar, alors que ses traits avaient perdu de leur sévérité et étaient à présent bien impassibles. Le Nord pour son temple, la marche ne lui faisait aucune peur, mais elle serait très longue, atrocement longue. Il lui semblait qu'un bateau, bien plus arrangeant, faisait le chemin par la mer, monnayant finance qu'elle n'avait pas évidemment. Ce serait simplement un début de collaboration, autant pour elle que pour lui et cela ne les engageraient certainement que peu. Pour le moment.

- Il y a des bateaux pour ça, nahin ?

Et comme une horloge bien réglée, le gérant revint à nouveau avec la commande du Katar, s'accordant un rapide coup d’œil venant de la Sooraj.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

22/08/2013

Kris

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♦ Résumé : La discussion continue et fait apparaître une première esquisse d'accord.
♦ Endurance: 13
♦ Etat: Neutre

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La discussion pourtant toujours plaisante commençait néanmoins à devenir ennuyante. Son manque d'enthousiasme à la conversation démontré par une posture défensive avait tendance à aller vers l'agacement plutôt que le plaisir. Sans doute étais-ce parce que je n'avais, ces derniers mois, pas obtenu pareille réticence lors de mes diverses conversations avec une représentante de la gente féminine. Ou étais-ce parce qu'elle se comportait à coup sûr comme elle le ferait avec un homme immonde venu chercher sa compagnie en véritable déchet qu'il est. Et être ainsi mis à égalité avec le reste des Hommes était pour moi une injure des plus insultantes.

Quoi qu'il en soit, après des mots d'un dialecte qui m'était inconnu, elle laissa enfin s'échapper des paroles sur lesquelles je pouvais travailler. Sur mon visage, se lisait ma perte d'intérêt et c'était après m'être reculé contre le fond de ma chaise que je l'écoutai se montrer plus précise. Sa demande d'aller au Nord était étrange. Si, comme je le pensai, elle venait bien du Désert Ambré, pourquoi être descendu vers la Capitale et de ce fait s'éloigner de son objectif ? Et en quoi je pouvais me montrer utile dans cette histoire ? En lui fournissant de l'équipement ? Des provisions ?

Et tandis que je m'interrogeai sur ce qu'elle souhaitait me faire comprendre, elle m'amena enfin la réponse. C'était donc par navire qu'elle espérait rejoindre les terres nordiques ? Une preuve d'intelligence. En plus de réduire significativement le temps du trajet, elle éliminait toutes les mauvaises rencontres d'une telle marche. Le coût des voyages n'était pas excessif, du moins pour qui avait quelques économies. Tout le monde voulait rejoindre les Temples au moins une fois, que ce soit pour les tenter ou pour les visiter tout simplement. Si bien, que des navires faisaient le voyage régulièrement et plusieurs fois par jour.

- C'est exact.

Ma voix se faisait moins chaleureuse, prenant un ton plus neutre. J'avais sur moi, si on retirait les pièces données au serveur pour le verre tout juste apporté, suffisamment pour lui avancer le voyage. Cependant, je devais m'assurer d'obtenir une contre-partie. Mon dernier acte de noblesse dans ce lieu auprès d'une demoiselle m'ayant mené aux portes de la mort, c'est sans problème de conscience que je n'envisageai pas lui faire pareil faveur si je n'y été pas gagnant.

- Le tarif n'est pas donné, surtout si l'on souhaite rejoindre le Temple de l'Air, le plus lointain et actuellement dans le territoire des terres de non-droit. Celui de l'Eau, n'étant pas loin de la frontière pour sa part. Prenant une gorgée, je poursuivais Êtes-vous en mesure de vous acquitter de cette paye ? Sans quoi, je pourrai vous avancer la somme et, en contre-partie, vous me rapporteriez un souvenir de là-haut. Le butin d'une chasse par exemple.

Je buvais une seconde gorgée tandis que je laissai l'idée lancée faire son chemin. Je n'avais pas besoin d'une chasseuse ce soir, mais bien d'une mercenaire. Cependant, je ne comptai pas lui mettre entre les mains de telles responsabilités sans m'assurer auparavant qu'elle sache un minimum survivre. Après tout, son test dans l'Arène ne lui portait pas grandes éloges.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

Le Katar lui semblait tout à coup moins engageant. Cela n'était pas du à une quelconque observation poussée ou lecture de son comportement comme pourrait le faire un homme avisé du langage du corps, comme lui pourrait le faire. Venant de Suhaila, c'était davantage un ressentis pour la « sauvage » qu'elle était, pleine de sensibilité à l'égard des atmosphères et autres auras. Sans pouvoir se l'expliquer alors, une faible incompréhension se lu sur son visage interrogatif pendant qu'elle écoutait plus ou moins attentivement cette longue tirade qu'il lui offrit pour réponse. Une chasse ? Cette annonce la fit se redresser subitement, perdant toute nonchalance. Le fixant du regard, sans un mot, son esprit semblait incertain. Lui faudrait-il donc tuer un animal pour s’enquérir d'un semblant de confiance venant de cet homme, pour s'octroyer ce qu'elle pouvait tirer de sa richesse ?

Ne cessant de le fixer, elle semblait pourtant ne le regarder aucunement, comme si elle observait quelque chose à travers son regard. Sa réflexion fut brève, n'appréciant pas ce genre de perte de temps. Elle saurait s’acquérir de cette dette que lui coûterait cet acte et elle le ferait aussi bien que possible. En réalité, en cet instant, elle se surprit à penser à sa propre existence que devenait de plus en plus compliquée. Deux années à vivre seule lui avait appris que la vie, déjà bien rude à l'époque, l'était encore plus aujourd'hui. Et, même si cela lui déplaisait, c'était là sa chance de se lier à un homme qui saurait faciliter sa vie, au moins matériellement. Reprenant ses esprits, bien droite dans sa chaise alors que sa main posée sur la table laissait transparaître une crispation de part ses doigts se serrant les uns sur les autres.

- Les loups.

Sa vie de nomade lui avait permit de découvrir une bonne partie de l'ile, les Landes en faisait évidemment partit. Croisant la faune mais aussi les Hommes qui ne savaient que rarement tenir leur langue, il lui semblait que les loups vert des Landes étaient apprécier dans les villes. Elle ne savait plus si c'était pour leur fourrures ou autre, mais elle en était certaine, ils savaient tirer quelque chose d'intéressant de ces canidés, du moins pour eux. N'ayant posé aucune question mais attendant une réponse à cette étrange exclamation, elle regardait toujours aussi fixement le Katar.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

22/08/2013

Kris

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♦ Résumé : Je commençai à m'ennuyer de la conversation, lorsqu'un intérêt de sa part se fit dessiner..
♦ Endurance: 13
♦ Etat: Fatigué

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La fatigue de la journée se faisait ressentir et le manque d'enthousiasme de la mercenaire ne parvenait pas à me donner la force suffisante pour repousser l'envie de mettre finalement un terme à l'échange. Seul mon verre encore à moitié plein de sa dose me laissait sur mon siège. N'étant plus dans une optique positive, je ne prêtai plus attention aux gestes de Suhaila, me contentant simplement de remarquer ses yeux s'intéresser à moi à l'idée de se faire reconnaissante par le biais d'une chasse. Partageant son regard plus par politesse qu'autre chose, je prenais mon avant dernière gorgée alors que sa voix très accentuée laissait s'échapper une idée intéressante.

En arrivant, je ne pensai pas la trouver et par conséquent, ne m'étais pas encore attardé quant à l'épreuve de la chasse dont il serait question. D'autant plus que je ne connaissais pas le lieu où elle déciderait d'aller. Cependant, l'évocation des loups nordiques n'étaient pas dénuée d'utilité. J'avais appris presque par coeur la longue liste de ressources magiques dont Vettori avait fait mention dans son carnet de notes, afin d'en faire usage de manière forte intéressante. Et dans celle-ci, les quadrupèdes des Landes y étaient. Je ne me rappelai plus l'usage, mais je connaissais la partie du corps recherchée. Posant mon verre, je répondais à sa suite.

- Leurs pattes plus exactement. En aussi bon état que possible.

Au vue de son caractère nonchalant, que je ne pouvais pas en toute logique lui reprocher, étant donné qu'elle ne devait pas s'attendre à une discussion avec moi alors qu'elle viendrait se détendre dans la taverne, je ne pariai pas sur une envie à poursuivre la conversation plus qu'il n'était nécessaire. N'étant pas particulièrement désireux de lui prendre plus de son temps, je déposai ma bourse contenant deux centaines de Tsuris plus ou moins sur la table, avant de la faire glisser jusqu'à son centre.

- Avons-nous un accord ? Attendant qu'elle fasse sa réponse, je terminai mon verre avant de conclure Des questions ?

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

La perspective de ce marché ne l'enchantait guère. Chasser un loup des Landes pour un noble, pour un contrat, pour un service rendu, ça n'était vraiment pas dans ses habitudes ni dans ses convictions. Elle saurait se faire pardonner, elle en était certaine et c'était bien la seule chose qu'il la conforta dans cette idée de marchander avec un homme tel que le Katar. Ce dernier l'informa de ce qui était réellement apprécier chez ces loups : leurs pattes. Les raisons lui étaient par conte complètement étrangères et il valait peut-être mieux rester dans l'ignorance à ce sujet.

L'attention de Suhaila fut évidemment attirée par lae son significatif de la bourse que le Katar déposa face à elle, le petit sac s'affaissant sensiblement une fois sur la table. Elle l'observa un instant sans un mot avant de poser la main dessus assez lentement. Se levant de sa chaise d'un même mouvement, faisant crisser ses pieds de bois sur le sol, elle s'attela à trouver une place parmi les tissus qui couvraient son corps, pour cette petite bourse.

- Nous avons un accord, calquant ses mots sur ceux du Katar.

Terminant sa petite œuvre du moment, la bourse à présent bien caché et complètement invisible, la Sooraj récupéra sa lance et fit quelques pas pour se retrouver non loin du Katar. A présent fixe, lance brandie tout en perdant son regard qui fixait à présent la porte de la taverne, elle continua :

- Où dois-je ramener les pattes ?

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

22/08/2013

Kris

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♦ Résumé : Le manque d'envie à faire durer plus que nécessaire la conversation touche à sa fin, tandis qu'un accord semble s'être conclu..
♦ Endurance: 13
♦ Etat: Fatigué

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Nous en avions tous deux terminé. En prenant la bourse remplie de Tsuris, elle avait signé un contrat par lequel nous étions désormais liés. Si l'envie lui prenais de vouloir m'arnaquer d'une manière ou d'une autre, les conséquences seraient extrêmement néfastes pour elle. Lorsque l'on passait un contrat avec moi, je ne tolérai aucune trahison. Nos honneurs étaient de mise, et si l'un le perdait, alors il n'avait plus sa place sur cette île perdue au milieu d'un océan sans limites.

En revanche, je récompensai gracieusement ceux les respectant. Et davantage, ceux en faisant plus que nécessaire. Si elle réussisait cette première épreuve, à savoir chasser une créature, récupérer un butin en état, traverser quelques kilomètres dans une région en conflits et cela pour tenir son engagement envers moi, alors elle serait autorisée à passer au deuxième test. Celui se verra alors dans l'optique de la juger apte à exercer pour moi des contrats de mercenaires. Et, si elle se montrait plus que prometteuse, pourquoi pas la faire devenir la mercenaire de mon Organisation officieusement, et, officiellement, de la famille Katar.

Cela pourrait l'intéresser. Dans le premier cas, elle se verrait être la personne vers qui j’inciterai mes membres à se tourner, lui octroyant la primeur. Dans le second, elle obtiendrait, outre d'être celle vers qui la demande serait transmise en premier et ainsi la première à avoir l'opportunité d'empocher la récompense, une renommée non négligeable. Au cours des dernières semaines, j'avais significativement augmenté mon influence. Si je n'étais pas le plus riche des Hauts Nobles, j'étais sans contexte le plus influent de par mes liens et mes possessions. Si je la présentai alors comme la mercenaire vers qui, moi, je me tournai pour mes besoins, nulle doute qu'une réputation autours d'elle se ferait tant dans la noblesse, que chez le reste des Hommes. Et cela pouvait être une opportunité, si elle était comme nombreux de ses hommes du Désert Ambré ne vivant que pour leur quête de gloire.

- Un de mes hommes vous attendra au bastion avancé de Rorn. Vous pourrez également, par choix au vue de la situation, déposer le butin au manoir des Katar ici même, dans la Capitale. Ou me rejoindre directement à mon village de commerces, dans la Vallée Sereine.

Les derniers détails transmis, nous partions chacun dans notre direction. Elle probablement vers les quais, et moi, vers un second verre. Son manque d'enthousiasme m'avait été quelque déplaisant. Mais en prenant de la distance sur l'ensemble, c'était peut-être une bonne chose finalement. Nous n'avions parlé que pour des choses utiles, et quelques minutes avaient suffis pour obtenir ce que je désirai. Je venais sans doute de trouver, enfin, la mercenaire qualifiée dont j'avais tant besoin. Un nouveau pion sur l'échiquier, qui se montrerait certainement dangereux pour mon adversaire, ignorant encore que la partie avait commencée.

En parlant de pièces, celle que j'avais fais ma principale me laissait de plus en plus interrogatif à son sujet. Ephylix ne démontrait pas les résultats que j'espérai. Il serait probablement préférable d'anticiper une probable déception et de me munir, par précaution, d'une pièce de rechange. Un remplaçant qui assurerait dans l'instant et m'éviterait de perdre du temps lors d'un enjeux décisif en prenant seulement la route des Temples. En deux gorgées, je terminai le second verre dont j'assurai le paiement par mon majordome, n'ayant plus de monnaie sur moi. La parole d'un Haut Noble était bien suffisante ce qui me permis de quitter l'établissement sans perdre de temps inutilement, afin de rejoindre mon manoir et me préparer à prendre moi aussi, le chemin du quai. Une nouvelle fois, j'allais parcourir des couloirs millénaires.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

La contrat semblait à présent conclu. Pour seule réponse aux derniers détails, Suhaila accorda au Katar un simple hochement de tête accompagné d'un furtif regard, aussi prompt qu'intense. Après quoi elle s'éloigna de la table dans un silence camouflé par le bruit ambiant de la salle. Elle quitta la taverne, presque invisible, si silencieuse que bien peu avait fait attention à son départ à part peut-être évidemment, le Katar.

Une fois dehors, elle respira l'air frais de la soirée. Elle ne passerait pas la nuit ici non. La Sooraj se décida donc à quitter Lüh pour trouver la forêt où elle saurait, mieux qu'en ville, se trouver un nid douillet pour passer la nuit. Elle ne prendrait ensuite le dit bateau, pour lequel le Katar avait avancé le paiement, demain, sans précipitation aucune. Mais certainement dans l'optique de digérer cette tâche que lui incombait ce nouveau contrat passer avec ce noble qu'elle ne connaissait guère qu'à travers ses discours.

Comment cette nouvelle et fraiche alliance allait évoluer ? Cela, seule l'avenir le dira.

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▼ Succès ▼▲ Succès ▲

▼ Succès ▼▲ Succès ▲