Quelle délicieuse apparition !

Quelle délicieuse apparition !

C'était, ma foi, une matinée bien ordinaire. Le ciel était bleu et tacheté de quelques nuages. La brise elle, était toujours fraîche de par cette saison qui n'allait pas tarder à ce terminer. Dieux que je n'aimais pas l'hiver, c'était glacial et plein de tremblement. Moi, j'étais un homme au sang chaud, affectionnant la douceur des rayons du soleil. C'est pour cela que j'avais hâte que tout ceci se termine.

J'avais ouvert Harbalijm à son horaire habituelle, environs neuf heures du matin. J'avais eu quelques clients sympathique, dont cette vieille et veuve noble qui venait s'enquérir de mon fameux masque de beauté. Enfin, ça n'était visiblement pas que pour les produits qu'elle venait, mais bien aussi pour le propriétaire que je suis. J'avais remarqué son petit manège de jeunette en émoi. Elle avait le dont de me faire rire cette grand Dame. Je la respectais infiniment et jouait souvent à son jeu, où je ne me manquait pas de lui conter la beauté de ses traits. Elle n'était pas le genre de femme à se faire la moindre illusion mais, je crois pouvoir dire sans me tromper, que me visiter lui faisais du bien et je faisais tout pour.

Nous approchions de midi et la boutique était déserte aussi je m’affairais à quelques préparations en attendant que le clocher sonne l'heure de manger.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

07/07/2017

Bien que l'hiver touchait à sa fin, il était encore bien présent et les températures n'étaient pas bien haute malgré le ciel dégagé et le soleil brillant. C'était donc en marmonnant -de manière bien peu convenable lui aurait-on fait remarqué- qu'Evanna s'était préparée pour sortir faire quelques emplettes à Lüh. Ce n'était pas tant le fait d'aller se promener en ville par ce froid -bien que cela ne la réjouisse pas- qui la mettait de telle humeur, mais bien le fait que depuis l'annonce officielle à ses 16 ans, elle ne pouvait plus aller nulle part sans une armée de Gardes Dorés à ses trousses.
Bon.. Une armée, elle exagérait peut être, mais il fallait quand même dire qu'ils étaient quatre ce matin.. QUATRE ! Pour elle tout seule ! D'ailleurs, elle se demandait souvent s'ils étaient auprès d'elle pour la protéger ou pour l'empêcher de s'enfuir...

Un gloussement lui échappa à cette douce idée. Elle aurait parié que la deuxième solution était la bonne. En secouant doucement la tête, elle enfila un chaud manteau bleu nuit, par dessus sa robe, et en accrocha chaque bouton avant d'enfiler ses gants et d'en rabattre la capuche. Elle se tourna ensuite vers Lighting et l'appela doucement.

Allez mon grand, on y va. Guy m'a conseillé quelques boutiques où je trouverai sûrement ce qu'il faut pour te soigner.

Son chien loup boitilla jusqu'à elle et elle lui flatta affectueusement la tête avant de sortir. Habituellement, elle aurait demandé à ce qu'on lui selle son cheval, mais au vu de la blessure de Lightning et de la raison de sa venue en ville, elle avait demandé à Gabriel de préparer la calèche. Avec, bien évidemment, des chevaux attelés. Elle n'avait absolument rien contre les variquans, bien au contraire, mais elle restait une amoureuse des équidés, et continuait de les utiliser le plus souvent possible. Après tout, elle n'avait besoin ni de vitesse accrue, ni de meilleure endurance pour ce tour en ville.
La pupille salua ses gardes du jour d'un signe de tête ainsi que d'un léger sourire charmeur, puis ils partirent. Le trajet fut bref et agréable pour la jeune femme qui ne sortait définitivement pas assez du domaine. Toutefois, elle attendait impatiemment le printemps et sa chaleur pour régler ce dernier point.

Après plusieurs visites infructueuses, Evanna en arrivait à la dernière boutique recommandée par Guy. Si eux non plus n'avait pas ce qu'elle voulait, il lui faudrait se résoudre à chercher ailleurs, peut être même en dehors de la ville.
La jeune femme poussa la porte de l'étroite boutique, ordonnant à son chien de rester à son pied. En effet, l'espace était remplis d'étals comportant des plantes, des remèdes, des liquides et autres graines non identifiés, et elle craignait qu'avec sa grande taille, il ne renverse quelque chose. Une odeur et une chaleur agréables régnaient à l'intérieur, et lui mirent le sourire aux lèvres.

Alors que plusieurs de ses gardes s'apprêtaient à entrer pour la suivre, elle secoua la tête et les renvoya d'un signe de main autoritaire. Hors de question qu'ils viennent lui souffler dans la nuque jusqu'ici, alors que la boutique était étroite, sans danger, et la devanture vitrée !
Marmonnant pour elle seule contre ces chiens de garde en armure, Evanna enleva sa capuche et ses gants, le regard parcourant les étiquettes des produits, sans trop savoir quoi chercher.

Elle était si concentrée qu'elle n'avait même pas vu la présence d'un homme près du comptoir, et lorsque sa voix résonna, elle sursauta. Sensible à sa surprise et son bref stress, Lightning gronda, posté devant elle malgré sa blessure handicapante.
L'héritière Rochefort adressa un sourire au tenancier et caressa la tête de son chien pour le faire taire.

Excusez ma surprise, je ne vous avais pas remarqué en entrant.

Son sourire s'accentua légèrement et elle s'avança vers le comptoir.

Toutefois, cela tombe bien que vous soyez là, j'aurais bien besoin d'aide pour m'y retrouver dans tous ces produits.

Son ton était chaleureux et ses paroles spontanées, peut être un peu trop aux vues de son rang. Mais elle ne voyait pas l'intérêt à cet instant, à cet endroit, de tenir une quelconque étiquette autre que le strict minimum.
Elle aurait tout le temps de s'adapter en vue des réponses et du comportement de l'homme face à elle...

HRP:

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

Bien qu'affairé à mes quelques préparations, comme tout commerçant qui se respecte, le bruit de ma porte s'ouvrant ne m'avait absolument pas échappé. Par habitude, j'ai attendu que cette dernière se referme puis laissé quelques secondes de silence pour que ce nouveau visiteur prenne un peu ses marques. Ma boutique n'était pas des plus simples à arpenter, aussi il fallait un temps d'adaptation à n'importe qui pour ne pas fuir à toutes jambes. Après quoi, une fois encore par habitude je lançais un « Bienvenue, je peux vous aider ». Ce n'est que quelques secondes plus tard que je relevais mes yeux en direction de cette délicieuse apparition que voilà.

J'ai bien sûr abanbonné mes préparations et restait pourtant stoïque derrière mon comptoir à observer cette magnificience. Mes yeux pétillaient surement alors qu'il me semblait l'voir déjà. C'est bien vite que je la reconnue ensuite aisément : pareil beauté n'aurait pu échapper à mon regard avide de vue délicieuse. Je ne connaissais pas son nom mais il me semblait que c'était la Pupille Rochefort. Je portais toute ma pitié à ces pauvres hommes qui ne connaitrait pas cette charmante créature. Mais en pareil condition, je me devait pourtant de rester sérieux et bienveillant. Son ami canin et son visible handicap ne m'avait pas échappé et il me semblait évident que mon client serait ce dernier.

J'adressais à la Pupille un sourire des plus chaleureux quand elle vint se présenter devant mon comptoir en quête de réponses à ses questions. Je lui répondais de mon ton suave d'accoutumé.

Je vous aiderais avec plaisir.

Au vue de sa manière de s'adresser à moi, elle ne m'avait pas l'air de souhaiter particulièrement coller à l'étiquette que lui imposant son rang. Je le prenais donc en compte de mon côté et agissait avec elle comme n'importe quel client. Bien que sa beauté enchanteresse ne m'étais pas de la meilleure aide pour cela, je faisais en sorte de répondre un maximum à ses attentes, surtout à celles qui se faisaient muettes, c'était l'un des meilleurs moyens pour gagner le cœur d'un femme. Je lançais un bref regard vers son ami canin avant de revenir vers elle, pour lui signifier que je l'avais remarqué, lui et sa blessure.

Si je ne fais pas fausse route, je pense que vous êtes venu pour lui. Dites m'en un maximum sur ce qui lui arrive pour que je puisse au mieux répondre à vos attentes.

Si elle ne m'en disait pas assez, il faudrait certainement que je l’ausculte mais il m'avait l'air très protecteur et sur ses gardes, aussi je doute qu'une palpation d'un inconnu le ravisse. Mais n'étant pas guérisseur, je ne pouvait prétendre à des promesses miraculeuses alors ses indications me seront certainement suffisante pour soulager ce « petit » être en attendant une pleine guérison.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

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