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Une fleur pour une fille d'Aer
Qualri
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Invocation de Foudre Chaotique mauvais Rang : Arcanien/Arcanienne Une fleur pour une fille d'Aer Squ7
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Aventure #1 écrite Ven 16 Fév 2018, 04:52
Ahhhhh ! Encore une magnifique journée qui s’annonce, n’est-ce pas, Steesha ? Ah non, c’est vrai, tu as encouragé les humains et te voilà coincée ici dans une cellule. Tu soupires à mes traits d’esprit, qui sont en fait les tiens, et tu essaies de trouver une position plus confortable. Tes grosses ailes commencent à être fatiguées de ne pas pouvoir s’élancer dans les cieux, et tu as de plus en plus de mal à trouver un semblant de confort.

Un nouveau soupir t’échappe et tu regarde devant toi la fleur qui attend l’humain qui posera les pieds dans ta cellule. Tu te remémores un passé assez récent, quand tu étais au service de ta première Invocatrice. Elle était tout pour toi ; innocente, candide, simple, pure. Tu l’aimais de tout ton coeur, encore plus que les humains et tes frères les Demi-Dieux. Tu étais simplement bien à ses côtés, quand bien même elle se contentait de t’utiliser pour les travaux de ferme, elle était bien heureuse de t’avoir, et c’est avec elle que tu as découvert toute la beauté des fleurs. Tu te souviens ? Elle gardait un jardin, un magnifique jardin couvert de fleurs qu’elle faisait pousser elle-même. Tu n’es pas une fille de Terra, loin de là, mais la beauté et la simplicité de la nature t’a simplement séduite, et tu t’es inspirée de cela pour mettre au point ton épreuve.

Simple et inoffensive, elle te permait de juger ceux, rares, qui viennent te quérir sans les mettre en danger. Tu aimes cette épreuve, parce qu’elle te correspond, du plus profond de toi.

En fait, tu aimes imaginer le prochain humain arriver. La porte s’ouvrirait et il te verrait toi, au fond de la cellule, couchée sur le sol, tandis qu’une fleur vous séparerait. Il s’avancerait et… Et alors qu’il ferait quelques pas vers toi, la cellule changerait brutalement d’aspect, laissant place à une immense plaine parcourue de vents libres et joyeux, au centre de laquelle trônerait une petite cour de terre battue couverte de différents compartiements de bois remplis de terre molle… L’humain s’avancerait, regarderait les pots, les bacs, et lèverait les yeux à l’entente de ton cri, quand tu percerais le ciel pour venir te poser devant lui, juste de l’autre côté du petit carré de terre.

Tu as hâte de déguster leur réactions, et veux savoir lequel sera prêt à te prendre. Pour toi, il n’est pas question de te retrouver sous la coupelle d’un rustre et d’un homme mauvais. Tu veux quelqu’un de gentil, d’aimable, de bienveillant, et c’est en cela que constituent tes épreuves.

Tu veux que la personne qui se placera devant toi soit capable de faire preuve de toutes les qualités qu’avait ta première Inovcatrice. Devant celui qui se montrera digne, tu plieras la tête et écouteras n’importe quel ordres, servant sa cause comme il le souhaiterait. Pour lui, tu le sais déjà, tu iras même jusqu’à te battre.

Mais pour le moment, tu es seule, seule dans cette cellule trop petite pour toi. Bien sûr, elle te laisse tout l’espace nécessaire pour déplier tes ailes et t’étirer tel un félin, mais… Tu ne peux pas t’envoler d’un bond pour profiter du ciel, et cela t’attristes. Encore une fois, tes pensées s’égarent, et tu reposes ta lourde tête entre tes pattes.

Vivement qu’un humain arrive.
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Aventure #2 écrite Dim 25 Fév 2018, 18:35
Une nouvelle porte. Avait-elle rêvée la précédente, ou seulement passé son chemin sans jamais la franchir ? Elle-même ne savait plus. Son regard s’était relevé mais déjà sa main se posait sur la poignée. Elle n’avait pas marché longtemps avant de s’arrêter de nouveau, sans trop réfléchir à la raison. Impatiente, peut-être, effrayée, aussi. Mais n’était-ce pas ce qui la motivait à passer le pas ? Un sourire et elle entra.

Beaucoup de cellules se ressemblaient. Parfois abandonnées un moment, mais il y avait toujours cette ambiance triste et à la fois paisible. Quand ce manège ce finirait-il ? Un jour, elle-même arrêterait d’y participer, mais c’était chose difficile, elle qui fréquentait les temples depuis son plus jeune âge ; son père lui avait donné cette fâcheuse habitude. Il ne fallait pourtant pas ouvrir toutes les portes qui pouvaient se présenter devant soi. L’enfant d’Aer était là, devant elle, couché à même le sol. En tout point différent à tous les autres demi-dieux qu’elle avait croisé, il n’avait bougé lors de son intrusion dans sa cage. Un vide les séparait, pourtant si proche maintenant que la porte s’était refermée dans son dos. La fleur paraissait bien seule, parmi ces pierres grises. Presque elle pouvait s’y comparer. Nérée fit quelques pas et tout changea, soudainement.

L’herbe s’étendait à perte de vue, comme dans un rêve. Ses yeux ne pouvaient plus percevoir ces murs gris qui constituaient la cellule de l’invocation, il n’y avait que le vent qui faisait s’envoler doucement sa chevelure ambrée. Une de ses mains dégagea une mèche qui s’était calée devant son visage surpris. Elle ne pouvait que croire en cette illusion parfaite. Son corps tout entier y croyait, un frisson la traversant de part en part. Ce dernier était peut-être survenu à l’écoute du cri de fils d’Aer, volant au-dessus de sa tête pour se poser en face d’elle. Nérée le regarda un instant, silencieuse, puis fit un autre pas. Elle s’avança jusqu’à être devant ce petit carré de terre molle, comme le demi-dieu.

Mais au final, la situation n’avait bougé un pouce. La fleur était toujours seule.

« Bonjour, enfant d’Aer. »
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Aventure #3 écrite Dim 25 Fév 2018, 20:09
Un humain ! Un humain ! Un humain !

Tu sautes de joie dans ta tête et je m’exaspère de cet enthousiasme. La femme qui est devant toi pourrait très bien ne pas réussir ton épreuve, tu sais ?

Un humain !

Bon, même pas besoin de réponse, nous le savons tous les deux.
Tu as exécuté ton manège à la perfection, fixant cette femme avec une curiosité grandissante alors qu’elle frissonnait de ta descente des cieux à la terre. Maintenant que tu es face à elle, séparée d’elle par la terre molle du jardin en devenir où se tient la fleur solitaire, tu te permets de l’inspecter rapidement. Bien sûr, je ne t’épargnes pas mes commentaires sévères à l’inspection.

Déjà, c’est une femme, et tu sais comme tu as un faible pour les femelles humaines. Pour toi, elles sont toutes belles et gracieuses à leur façon, et tu as l’impression qu’elles ont toutes un coeur doux. Sur ce point, je te dirais que ta naïveté parle encore, mais tu ne m’écouterais pas.
Elle est habillée de blanc -meilleure façon de se salir- et s’accorderait bien à tes couleurs si ce n’était de ses cheveux ambrés. Son visage est doux -un peu trop parfait pour ton défaut de fabrication, si tu veux mon avis- et tu ne peux t’empêcher d’immédiatement commencer à l’admirer.

Les humains sont splendides.

Soupir, soupir, tu ne changeras donc jamais.
Sous ton bec épais, un sourire intérieur sembe naître alors qu’elle te salue.

" Bonjour, enfant d’Aer. "

Tu inclines légèrement la tête, dans un mouvement lent et respectueux de l’être qui te fait face.

“ Bonjour à toi, humaine. Je me présente, Steesha... Me ferais-tu l’honneur de connaître ton nom ? “

Bien sûr ! Madame commence par des présentations ! Tes frères et soeurs font probablement des épreuves incroyablement dangereuses et difficiles, et tu te contente de salutations pour commencer. Après, on ne pourra dire que des siècles d’enfermement t’auront fait perdre ta politesse.

Et puis, je profite d’avoir quelqu’un à qui parler…


Effectivement. À part moi, tu n’as pas masse d’interlocuteurs, et nous savons tous deux que tu détestes m’entendre radoter. Alors d’accord, pose tes questions, apprends-en sur elle, et qu’on en finisse avec cette épreuve, je m’ennuie déjà.
De ta voix grave, et toujours la tête légèrement inclinée pour te mettre plus à la hauteur de l’humaine, tu poses tes questions. Tu lui demandes d’où elle vient, ce qu’elle fait dans sa vie… Tu n’abordes que des banalités, sans jamais lui demander ses rêves, ses peurs… Ça viendra. Tu t’informes même sur son âge et sa famille, si elle les aimes, si elle est proche d’eux… Elle te répond, et le son de sa voix t’appaise. Tu l’aimes bien.
Bon, tu aimes tout le monde, alors ne nous attardons pas sur ce point, veux-tu ?
Lorsque tu as fini ta série de questions pour apprendre à la connaître, tu laisse ton regard se poser sur la fleur. Toujours avec cette étincelle de sérénité heureuse dans le regard, tu le désigne d’un mouvement de bec.

“ Dis-moi, comment trouves-tu cette fleur ? ”

Alors même que tu écoutes ce qu’elle te dit, tu passes tes griffes sur le sol et soulève des graines, que tu laisses le vent porter au pied de l’humaine.

“ Personnellement, je trouve qu’elle aurait besoin de compagnie. Pourquoi ne prendrais-tu pas soin de ce jardin, pour moi ? Pour cette fleur ? ”

C’est la partie de ton épreuve que j’aime. Sans autre explication, tu te recules, tourne un moment en rond pour trouver une position confortable, et t’affaisse sur le sol en t’entourant de tes grandes ailes. Ta tête posée sur tes grosses pattes admire la femme, et tu la regardes faire. Réussira-t-elle ?
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Aventure #4 écrite Lun 26 Fév 2018, 00:00

« Je me nomme Nérée. Nérée Helireah. »

Elle avait à son tour incliné la tête. Le respect était une des seules valeurs à laquelle tenait la jeune femme ; les autres étaient aussi importantes, quoi que facilement remplaçables. Steesha, comme tout autre être, devait avoir le respect qu’il méritait et, pour le moment, il n’y avait aucune raison de passer outre. Sans bouger de sa place, elle continua d’observer la divinité, impressionnante, belle.
Finalement, il y avait bien une chose qui reliait tous les demi-dieux entre eux.  

Les questions vinrent une à une, les réponses, elles aussi. Mentir était inutile, et mentir à une divinité était idiot. Elle lui raconta alors. Adoptée, au départ. Chérie dans le désert, pour grandir à la capitale, murir au fil des voyages ; guère totalement, car elle sentait encore son âme d’enfant planer, de temps en temps. Elle n’avait que vingt-quatre ans. Elle lui raconta aussi sa vie quotidienne, tiraillée entre ses devoirs de noble et de commerciale, son envie de voyager et de ne rien faire. Nérée parlait calmement, ne ressentant plus la pression qu’elle avait eu, un instant, lorsque la divinité s’était posée devant elle. N’était-elle pas immense, comparée à elle ?

Rares étaient les moments où la jeune femme parlait autant de sa propre personne, et ce n’était guère un exercice facile pour elle. Elle passait parfois ses doigts dans ses cheveux, portait son regard sur l’horizon pour mieux le fixer sur la divinité. Mais, elle qui savait pourtant si bien manier les mots, elle se retrouva dans l’incapacité de répondre sur l’instant, lorsque Steesha la questionna sur sa famille. Presque était-elle plus agitée que l’être en face d’elle.

« Est-ce que je les aimes… » Un temps de réflexion, pour une fois. Dans la banalité se cachait parfois la difficulté. N’était-ce pas normal d’aimer ses proches ? Elle y tenait, après tout. Elle reprit : « Je les aime peut-être plus que moi-même. »

Et ce, malgré tout. Malgré la distance qu’elle pouvait mettre parfois. Encore par timidité, peut-être. Nérée ne pouvait aimer à moitié. L’amour était quelque chose qui ne pouvait s’acheter, qui ne pouvait se contrôler. C’était alors un élément important dans le monde dans lequel elle vivait. Peut-être avait-elle compris, il y a peu, l’amour que lui avait porté son défunt père, ou peut-être que ce n’était que ses propres sentiments qu’elle avait fini par comprendre. Dans les deux cas, quelque chose de réel.
Le fils d’Aer ne lui posa pas plus de questions à son sujet. Peut-être que les civilités étaient terminées, et que la bataille allait commencer. Le vent continuait de souffler cependant, le mouvement de bec lui indiqua que l’épreuve n’allait pas lui faire risquer sa vie – une fois de plus.  

« Seule. Mais peut-être que c’est cette solitude qui la rend belle : on ne la remarquerait pas si elle était entourée d’une multitude d’autres fleurs. »

Presque elle pouvait s’identifier dans cette situation, même si tout était bien différent. Nérée se baissa et ramassa les graines qui avaient volé jusqu’à ses pieds, les tenant dans le creux de ses mains. Prendre soin d’un jardin, voilà une activité qui lui plaisait tout particulièrement. Sans plus attendre, elle se mit alors à exécution, même si elle sentait le regard de l’invocation peser sur ses épaules, même si sa tenue allait sûrement se salir. Ce n’était pas important.

Le terrain disponible n’était pas bien grand, mais il y avait tout de même assez d’espace pour toutes les graines. La jeune femme en planta certaine à même le sol, d’autres dans les bacs bordant le terrain. Elle ne se pressa pas pour accomplir au plus vite sa requête, ne s’inquiétait pas de ses mains couvertes de terre. Nérée aimait les fleurs. Fragiles et parfois dangereuses, d’une douceur inégalable alors que les épines couvraient parfois leurs tiges. Ephémère, surtout, et pourtant se renouvelant à chaque saison. Enfin, la jeune noble se redressa, contemplant son travail enfin accomplie. Les graines, invisibles, étaient pourtant bien enfouies sous terre. Et la fleur restait seule, encore.

Elle s’en approcha alors, un pot à la main, dans lequel elle avait déjà planté une graine. La déterrant doucement, elle la replanta à côté, tandis qu’elle reprenait la parole. « Les graines plantées ne pourront pas tenir compagnie à cette fleur pour l’instant. Il leur faudra du temps pour pousser et, ce temps est déjà compté pour elle. Il serait donc dommage de la faire attendre un moment qui ne viendra peut-être pas. » Un coup de vent trop violent, et ses pétales pouvaient s’envoler. Une fois fait, la noble pris le pot et le déposa devant la demi-déesse. Elle s’assit à côté, en face du jardin, le contemplant. C'était une pensée assez simple, après tout.

« Autant lui tenir compagnie, jusqu’à ce que ses sœurs poussent. »
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Aventure #5 écrite Mar 27 Fév 2018, 03:35
Alors que l’humaine se met au travail, tu réfléchis à ses réponses. Dans ta tête, je vois un bonheur s’éparpiller et conquérir chaque recoin de ton âme. Elle est comme toi, dans cet amour trop grand pour ton coeur. Un amour plus grand que toi, quand tu aimes les gens plus que toi-même, plus que tu ne peux parfois le supporter. Tu t’ébahis de voir une humaine te ressembler, au moins sur cet infime point, et je ne peux m’empêcher de te trouver ridicule. Cette femme n’est rien d’autre qu’une humaine aussi idiote que toi. Vous feriez un beau duo d’imbéciles, si elle est vraiment comme tu le croies. Au moins trouve toi quelqu’un qui montera un peu la barre, pas quelqu’un qui t’encouragera sur la voie de la stupidité.

Mais…

Tes yeux s’attristent et tu rentres un peu plus la tête entre tes larges épaules. Tu es un peu attristée, le regard soudain plus nostalgique comme tu te remémores ta petitesse dans ce monde immense. Tu te rappelles que tu n’es rien, et tes griffes aggrippent la terre pour y creuser de larges sillon.

Je veux seulement… Sortir d’ici.


Je sais cela, mais ce n’est pas une raison pour juger aussi vite toute personne qui se présente à toi. Et ne perds pas de vue le fait qu’elle n’est pas exactement comme toi. Alors que tu trouves la fleur solitaire incroyablement triste, elle la trouve belle, comme si la solitude la mettait de l’avant. Vous ne vous ressemblez peut-être pas tant que ça. Alors que tu cherches à tout prix quelqu’un, peut-être qu’elle ne cherche qu’à fuir la sensation d’étouffement que peut apporter un entourage qui paraît étranger. Penses-y bien, Steesha, car c’est ta seule chance de savoir si tu veux vraiment être à ses ordres ou non. Une fois dehors, tu abandonneras toute liberté. Est-ce ce que tu veux ? La compagnie vaut-elle d’abandonner ta capacité d’agir comme tu le souhiates ? Le noir de ta cellule te fait-il si peur que cela ?

Je n’ai pas peur !

Ne me mens pas, Steesha, et réfléchis.
Notre dispute est interrompue lorsque la femme reprend la parole, les mains activées à replanter la fleur dans un pot. Sa voix et ses gestes sont toujours aussi doux, empreints de calme. Tu lèves la tête, intriguée, et laisse sa voix te conquérir lentement.

“ Les graines plantées ne pourront pas tenir compagnie à cette fleur pour l’instant. Il leur faudra du temps pour pousser et, ce temps est déjà compté pour elle. Il serait donc dommage de la faire attendre un moment qui ne viendra peut-être pas. ”

Tu la regardes prendre le pot dans ses bras, s’approcher, et le déposer devant toi. Tu ne dis rien, étonnée. Tu ne t’attendais pas à ce qu’un humain agisse de la sorte, et cela te rappelle comment ta première Invocatrice te montrait chacune de ses nouvelles découvertes. La tête légèrement penchée sur le côté, tu la regardes s’asseoir à côté de toi et te proposer de tenir compagnie à la fleur en attendant que ses soeurs poussent.
Vois-tu, Steesha, nous savons que cette épreuve est complexe, et qu’elle ne peut s’arrêter là. Tu ne veux pas mettre la vie d’un être en danger, et pour ça tu t’es refusée à toute épreuve demandant des combats ou des situations périlleuses, mais cela n’empêche pas le fait que tu te doives de juger l’humaine. Ton épreuve est complexe, je le sais.

Je veux en profiter un peu plus…

Avec toi, ce un peu plus pourrait durer des dizaines d’années. Alors décide toi, ma chère Steesha.
Tu soupires et te redresse un peu, dégourdissant tes lourdes ailes en les faisant remuer. Ta queue vient décrire un petit arc de cercle autour de la femme.

“ Nérée Helireah… Si ce jardin était normal, si ces graines étaient naturelles… Alors tu aurais raison. Cette fleur ne vivrait pas assez longtemps pour voir ses comparses pousser. Seulement, cette cellule est plongée dans la sublime magie de mon père, et il est en mon pouvoir, dans le cadre de mon épreuve, de l’utiliser en partie… ”

Doucement, tu te redresses et fermes les yeux. Autour de la plaine, des montagnes commencent à s’élever, jusqu’à toucher le ciel, et une rivière vient passer derrière vous. Je reconnais cet endroit.

La vallée dans laquelle je venais admirer mes frères et soeurs.

Voilà que la mémoire me reviens. Je te revois, Steesha, assise sur le flanc des montagnes, le regard rivé sur les autres demi-dieux, exécutant leurs tâches dans la vallée. Je me souviens comme tu venais prendre ta place en pensant que personne ne te voyait. La seule fois où une soeur avait essayé de venir te parler, tu avais bredouillé une excuse pitoybale et t’étais envolée le plus vite possible.
En soupirant à mes précisions inutiles, tu te tournes vers Nérée et lui désigne les illusions qui volent plus loin. Les demi-dieux exécutant leurs tâches dans toute leur beauté, exactement comme tu te souviens d’eux.

“ Nérée, peut-être as-tu déjà rencontré certains de mes frères et soeurs, alors peut-être as-tu déjà rencontré des épreuves difficiles, des défis… Je ne peux me convaincre de faire quoi que ce soit de ce genre. Je cherche simplement un peu d’honnêteté, et je sais que la confiance est quelque chose que l’on partage, alors laisse-moi te montrer un peu de mon monde, de celui que j’ai connu. ”

Tu prends une petite pause et inspire, puis t’assois déployant tes ailes derrière la femme. Au loin, dans le ciel, tu vois le jeune faucon d’un de tes souvenirs, et comme si tes ailes avaient été un signal, il descend en piquée vers toi. Tu sais qu’il exécute aujourd’hui sa première vraie chasse, et que ce jour est donc important pour lui, mais tu te permets de la déranger, et dans l’illusion de ta cellule, il vient se poser sur le sol, juste devant l’humaine.

Pas de commentaires ?

Attendons de voir comment elle réagi à ce monde et à tes souvenirs, je jugerais après.
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Aventure #6 écrite Mer 28 Fév 2018, 20:31

Elle se frotta légèrement les mains pour en faire tomber le surplus de terre. Cela lui rappelait ces après-midi tranquilles, à s’occuper de ses plantes sous la verrière. Ou ces journées entières, à jouer dans le sable. Si ici tout était différent, avec une présence intimidante à ses côtés, le plaisir était présent. La jeune femme posa son regard sur le terrain nu, puis, les leva lorsque le fils d’Aer pris la parole. Lui aussi, il pouvait agir pour cette fleur. Lui donner un peu de compagnie, maintenant que la graine était plantée.

Le décor changea. La plaine a perte de vue s’arrêtait maintenant aux montagnes, on pouvait entre le ruissellement de l’eau, à côté. Un paysage qui ressemblait à ceux qu’elle connaissait, mais qui était en tout point différent ; un autre monde. Peut-être était-ce dû au fait de ces créatures volantes, au loin. Des demi-dieux, oui, mais libre de tout. Ou presque. Ses pensées furent interrompues une nouvelle fois par la voix de Steesha. Partager ainsi son monde était beaucoup plus parlant que tous les récits qu’elle avait pu écouter. Nérée regarda un long moment l’horizon, avant de songer à répondre réellement à l’invocation, bien qu’elle ait pris note de chacun de ses mots.

« C’est beau. »

Il n’y avait pas d’autres mots pour décrire ce paysage, et le décrire plus était inutile. C’était simplement beau. Peut-être le trouvait-elle aussi beau que ceux qu’elle connaissait, en dehors de ce temple ; la beauté pouvait résider en une simple fleur. Après tout, la jeune noble aimait son monde à elle, celui dans lequel elle avait toujours vécue. S’il lui était difficile de comprendre toute la beauté de l’ancien, elle pouvait partager cette du sien ; de leur monde.

Un oiseau se rapprochait d’eux, si rapide qu’il s’était posé juste devant ses pieds avant qu’elle ne puisse inspirer. C’était un jeune faucon qui la regardait, étonné, intéressé, bien qu’aussi effrayé ; au moindre geste brusque il allait sûrement s’envoler de nouveau. Mais Nérée était toute aussi curieuse. Alors elle tendit la main, doucement, jusqu’à arriver à une certaine distance de l’oiseau majestueux. Pas trop proche, pour ne pas lui imposer sa main, ni trop loin, pour lui donner l’envie de s’en approcher. Après un temps, le faucon toucha de son bec les doigts de la jeune femme, qui finit par lui donner de légère caresse sous sa demande. Cela lui rappelait un peu ses premières interactions avec Ambre, son petit animal de compagnie, qu’elle avait laissée à contrecœur au manoir de Layane. De par son âge avancé, il n’était plus réellement possible de l’emmener dans ses voyages, ni voulue ; chacun méritait un peu de repos.

« Je ne sais pas si tu connais déjà le monde qui se trouve à l’extérieur de ces murs. Il n’est pas rare de croiser des demi-dieux. Tous les humains ne conçoivent pas la relation avec eux de la même façon, et  l’inverse est vrai aussi. Mais je pense que nous recherchons tous la même chose, par des moyens différents : la liberté. »

Libre des autres, libre de soi-même. C’était de toute façon un concept si vaste qu’il pouvait tout prendre entre ses bras. Le faucon s’était habitué à sa main et se faisait presque prié pour avoir des caresses.

« Personnellement, je ne recherche pas de jouet. Je n’ai pas besoin de plus de puissance ou de connaissance pour un but précis. Peut-être l’ai-je déjà souhaité, mais aujourd’hui, je voudrais surtout partager un peu de mon monde avec quelqu’un. Etre heureux de partager quelque chose, tout simplement. »

Avec ses qualités et ses défauts. Mais on disait souvent que le bonheur pouvait facilement se transmettre ; essayer ne coûtait rien. Soudain, une goutte tomba sur le dos de sa main, la faisant légèrement sursauter. Nérée leva les yeux vers le ciel, qui s’était soudainement couvert d’un manteau gris.
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Aventure #7 écrite Sam 03 Mar 2018, 19:50
Tu regardes la jeune femme caresser le faucon, comme tu l’as pris sous ton aile des années auparavant, l’accompagnant dans les cieux pour voler en liberté avec lui et lui offrir amour et affection. Loin de tes frères et soeurs, tu as longtemps porté ton attention sur les animaux, bien moins intimidants que les demi-dieux. Tu as volé longtemps aux côtés des animaux sillonant les cieux, accompagnant les oiseaux lors de leur migration, jouant avec les nuages, comme ta tâche te le demandait. Tu te rappelles de la sensation de guider ces amas de coton vaporeux, que tu caressait du bout des ailes. Un soupir t’échappe, rempli de nostalgie et de douleur, mais la voix de l’humaine te tire de tes pensées.

Tes plumes frémissent et ta tête se redresse. Le vent caresse les papiers suspendus à tes ornements dorés, répandant une nouvelle fois en toi la brise familière de ces mots que tu as marqué. Amour, paix et bonté. En toi, les paroles de l’humaine trouvent un écho particulier. Une conviction qui fait vibrer ton âme depuis bien longtemps, depuis le temps où tu étais libre dans les cieux. Ce temps où la solitude était ton amie.

Elle parle vrai.


Bien sûr, son discours sur la liberté et le partage ne peut que t’avoir touché. Tu es un être rempli de naïveté et d’innocence. Tu ne demandes qu’à découvrir le monde en gambadant et en aidant quiconque croise ton chemin. Tu veux suivre un Invocateur qui partagera ton amour du monde et découvrir avec lui ce qu’Arcane est devenu à travers les âges. Tu es déjà sortie, deux fois sans jamais vraiment parcourir de contrées. Tu sais que les routes sont dangereuses, tu t’es déjà battue, mais… Les choses changent, et tu te demandes ce qui a changé depuis ta dernière libération.

Alors que l’humaine parle et fait naître en toi une légéreté attendrissante, le petit jardin derrière vous commence à se colorer. De la terre, des pousses commencent à sortir à colorer le sol d’un vert doux et discret. À côté de la fleur solitaire, la terre remue et une pousse s’en dégage, comme une petite soeur suivant le chemin d’un aîné.

Au paroles de la jeune femme, tu ne sais quoi répondre. Elle a un discours semblable à celui qu’aurait eu ta première maîtresse. Elle ne cherche pas un jouet, ni un serviteur qui lui donnera puissance et savoir. J’ai envie de dire tant mieux, parce que tu aurais de la difficulté à remplir ces rôles. Tu es loin d’être puissante ou assez intelligente pour être un atout de savoir, et niveau jouet… N’y vois pas d’offense, mais même en marionnette tu serais des plutôt déplorable. Tu obéirais, bien sûr, mais sans plus.

Et puis, le mot “heureux” te parle plus que tout. Tu cherches le bonheur depuis longtemps, toujours confrontée à la peur et la solitude de la cellule. Un désir impérieux de sortir s’empare de toi et tu te demande si ces épreuves ont vraiment un sens, tu te demandes si tu dois continuer, si tu ne peux pas juste laisser ta vulnérabilité prendre le dessus et te laisser tomber sur le sol pour jurer fidélité à une nouvelle Invocatrice, mais…
N’y penses même pas, Steesha. Les humains sont complexes, tu le sais, et peut-être qu’une fois sortie d’ici, elle te réduira à n’être qu’une arme… Peut-être te ment-elle, peut-être n’est-elle pas digne.

Mais qu’est-ce qu’être digne ?

Tu n’es peut-être rien, Steesha, mais ce n’est pas pour autant que tout le monde devrait pouvoir se jouer de toi. Enfin… Continuons l’épreuve, si tu le veux bien.
Toujours silencieuse, parce que tu sais que parler te réduirait à lui avouer tes craintes et tes faiblesses, tu lèves la tête vers le ciel. Là-haut, des nuages noirs commencent à s’accumuler et des gouttes éparses tombent dans la vallée. Tout d’abord, c’est léger, doux, mais bientôt, c’est une véritable averse qui pèse sur l’endroit verdoyant. Le manteau d’eau est lourd et encombrant. Bien qu’illusoire, il mouille totalement tes plumes, Steesha, et tu te sens pesante. En temps normaux, tu ne pourrais pas voler dans cet état, tes plumes alourdies par l’eau et donc incapable de te permettre de s’élever. Nérée, près de toi, ne peux se protéger et se retrouve aussi mouillée de la tête au pied. Devant vous, la vallée disparaît lentement, sans que quiconque puisse vraiment le réaliser tant le rideau d’eau est épais et vous empêche de voir à plus de quelques mètres en avant. Tu es la nature de ce changement, transportant l’humaine dans un autre souvenir, mais même toi est surprise devant l’illusion créée. Toujours aussi épaisse, l’eau perd peu à peu de son opacité et tu redécouvres avec un frisson les arbres rachitiques et l’ambiance glacée de ce lieu qui se rapproche dangereusement des plaines glacées et des Terres de Non-Droit. Appuyé contre un arbre, tu vois un homme assis sur le sol, et son visage te dégoûtes une nouvelle fois. Ton deuxième Invocateur.
Lentement, tu te permets d’assurer un équilibre et un contrôle en toi-même. Tu dois rester maître de tes émotions. La voix assurée, tu prends la parole.

“ Je te présente un Invocateur. Tu m’as dit ne pas chercher de jouet, ni de source de puissance ou de connaissances, et tu m’as dit savoir que cela changeait selon l’Invocateur. Celui-ci est alors ton opposé, si ta voix parle vrai. Il est de ceux qui contraignent les Invocations à leur volonté. “

Tu laisses plâner un petit silence qui se retrouve noyé sous le bruit assourdissant de la pluie, puis tu reprends.

“ Si je t’ai amenée à cet endroit, particulièrement, c’est pour te confronter à la cruauté que nous, Invocations, avons parfois à subir. Peut-être l’as-tu déjà vue, peut-être y as-tu déjà assisté, mais sans doute ne l’as-tu jamais vécu, et sous le pouvoir de mon père, je vais te faire ce… cadeau. Soit-il empoisonné ou non. “

Plongeant en toi-même et dans le pouvoir de ton père, tu construis autour de l’humaine une illusion parfaite. Son corps se recouvre de plumes et doucement, elle se fond dans ce souvenir, jusqu’à y prendre parfaitement ta place. Spectatrice invisible, tu disparaîs à ses yeux pour la laisser seule avec l’Invocateur, un homme rustre et qui n’hésitait pas à t’utiliser comme bouclier, alors même que te battre te révolte. Devant toi, tu regardes Nérée, et tu sais que si l’homme lui ordonne quoi que ce soit, elle sentira comme toi le devoir d’obéir, et tu sais qu’elle pourra user de ton corps avec l’aisance dont tu fais preuve. Tu te laisses tomber au sol et regarde la jeune femme maintenant Invocation se confronter aux yeux froids et cruels de ce maître qui vient de réaliser sa présence. Il lance ses premières paroles avec mépris et crache sur ce souvenir de toi-même dans lequel l’humaine s’est fondu.

“ Saleté d’Invocation. Tu pourrais pas faire quelque chose contre cette pluie ? Inutile déchet. “

Tu te souviens de lui, et de ce ton qu’il utilisait. Peut-être aurait-il agit autrement s’il n’avait pas eu sous les bras une Invocation aussi peureuse et innofensive que toi. Tes grosses papattes te donnent l’air imposante, mais tu ignores l’art du combat, et c’est à peine si ton instinct te permet de te défendre, tellement ça te brise le coeur de faire du mal à qui que ce soit.

Soudain, au loin, un cri semblable à celui d’hommes lancés à la charge retentit, et en quelques secondes, Nérée et l’homme sont entourés. Tu te hisses un peu plus haut dans les arbres, consciente que bien que l’humaine pourrait recevoir quelques coups, elle ne devrait pas souffrir bien longtemps. L’important est qu’elle comprenne, qu’elle sente en elle ce qu’un humain peut provoquer à lui seul sur un être qui est à son service.
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Aventure #8 écrite Mer 07 Mar 2018, 01:30
Une brise. Elle souleva doucement l’une des mèches de sa chevelure, retombant délicatement quelques instants plus tard. Elle avait aussi soulevé une petite feuille, qui avait poussée alors qu’elle avait le regard tourné. Après tout, on ne voyait jamais vraiment la nature évoluer, alors qu’elle était, juste sous nos yeux. La demoiselle remarqua la jeune pousse aux côtés de la fleur solitaire ; plus autant qu’avant. Pourtant, son attention était bien plus portée en cet instant sur le ciel, sombre. Il commença à pleuvoir. L’endroit pris une couleur moins chaleureuse alors que la pluie s’épaississait de plus en plus. Rien n’était que légèreté, après tout. Elle qui osait prétendre au bonheur, savait pertinemment que celui-ci était facile, et à la fois si compliqué à apprivoiser.

Nérée n’essaya pas de se cacher de la pluie, elle fut trempée en quelques instants. Ses vêtements lui collaient à la peau, alors qu’autour d’elle le décor changeait doucement. Un nouveau paysage, un nouveau personnage en face d’elle. Plus sombre, lui aussi. Il n’y avait plus que le bruit de la pluie qui les séparait, même si elle avait l’impression d’être spectatrice de la scène, plutôt qu’actrice. Les paroles de la demi-déesse confirmèrent plus moins sa pensée. Son contraire, et pourtant à le regarder lui ressemblait un peu. Assis par terre, seul, se protégeant tant bien que mal de la pluie. N’était-ce pas ce qu’était les humains, des êtres à la fois aimants et cruels ?

Avant qu’elle ne réalise réellement le sens de ses paroles, la jeune noble se sentit transporter. Bien différent du rêve, elle avait là conscience de ne pouvoir se réveiller. Sa peau laissait place à des plumes, sa bouche, à un bec. Il ne lui fallut guère plus longtemps pour comprendre ce qu’il lui arrivait ; elle laissa faire les choses. Voir son corps se transformer de la sorte en était presque douloureux. Prendre la place de quelqu’un était douloureux.

C’était différent, vu d’en haut. Tout pouvait changer, en prenant quelques mètres de hauteur. La jeune femme avait quelques difficultés à prendre conscience de l’entièreté de son corps, alors qu’en avançant une patte, cela lui paraissait si naturel. L’homme était encore à ses pieds, dorénavant si minuscule. Shénzi la percevait-elle aussi, de la même manière ? Un regard étonné lorsqu’il lui adressa la parole. Elle, la duchesse, la précieuse, ce genre de mots ne lui étaient jamais destinée. Oh, même s’il arrivait à sa première invocation de lui parler de la sorte, elle savait, au fond, qu’il ne voulait la blesser réellement. Un déchet n’était pas utile, c’était une évidence.

Un cri, et avant qu’elle ne puisse réellement agir, de nouveaux personnages. Eux, encore plus menaçant, mais pourtant avec ce corps Nérée avait l’impression de ne plus avoir besoin de ressentir de peur. Une illusion, assurément, car ce maître était terrifié par les bandits qui les avait encerclé, peu à peu.

« Qu’est-ce que tu fais ? Bats-toi ! »

L’aile bougea contre sa volonté. Elle balaya les armes et les hommes, comme si ce n’étaient que des brindilles. Bien sûr, ce coup n’était guère assez fort pour les faire passer de vie à trépas, mais assez pour en déstabiliser quelques-uns. Nérée n’aimait guère se battre, et ne voyait aucun intérêt à le faire pour cet homme. Son regard se posa alors sur ceux qu’elle avait mis à terre, presque étonnée. Mais avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit d’autre, celui qui dirigeait maintenant sa volonté repris la parole :

« Oiseau de pacotille, tu vas te battre, oui ? »

Instinctivement, voulu ou non, son bec fondit sur le torse d’un des hommes. Le goût qui lui vint en bouche n’était pas si déplaisant que ça. Non, ce qui fut déplaisant sur l’instant, fut la sensation d’utiliser ses forces pour son gré. Cette sensation d’utiliser les pouvoirs divins d’Aer ne put être associée à une sensation connue. Nérée ressentit pourtant une profonde tristesse, sans réellement savoir pourquoi.

Le bruit incessant de la pluie s’arrêta. Il fut remplacé par le silence, et la chaleur. Cette chaleur, Nérée la reconnu facilement ; c’était celle du désert, qu’elle chérissait tant. En levant les yeux, elle pouvait voir le soleil briller de toutes ses couleurs, à la fois paisible et pesant. Peut-être un peu plus, en cet instant. Elle avançait lentement, avec ce sable qui lui brulait doucement les pattes à chaque pas. L’homme était perché sur son dos, s’accrochant à ses plumes tant bien que mal. Son poids était si faible qu’elle ne le sentait presque pas, mais il était bien là. Elle ne pouvait l’oublier.

« Marche plus vite. On ne va pas passer dix jours dans ce foutu désert. » Il enfonça ses faibles pieds dans son plumage, sans réel effet. Il reprit : « Ce ne devrait pas être compliqué pour un demi-dieu comme toi, non ? Même Aer aurait pitié de toi, ah ! »

Encore une fois, Nérée resta silencieuse face à ses reproches. Ce n’étaient que des mots qui allaient s’effacer avec le temps ; une chose qui n’avait pas de limite pour elle. Il n’y avait rien à répondre. Peut-être ne méritait-il pas ses mots, peut-être n’en avait-elle plus l’envie. Oh, elle se prenait au jeu. Elle ressentait cette frustration, la pointe d’une colère montante et pourtant injustifié aux yeux des autres ; ce n’était qu’un homme, et elle avait fait le choix de l’accepter.

« Pourquoi ne pas voler, pour aller plus vite ? »

La réponse ne se fit pas attendre. L’homme rit un instant, avant de parler plus sérieusement :

« Tu sais très bien que je n’ai pas confiance en toi, tu me ferais tomber à la moindre occasion. Tu es si maladroite. »

Même avec un corps aussi imposant que le sien, la jeune femme se sentait poids plume. Elle étendit d’ailleurs ses ailes, en observant l’immense envergure. Il n’avait aucune raison de tomber de son dos, avec un confort pareil. « Je ne sais même pas pourquoi je t’ai sortie de ta cage. » Renchérit-il, l’homme se positionnant tel un sauveur. Lui vint alors une question simple et à la fois légitime. Encore un pourquoi. Nérée n'arrivait pas à trouver une raison, qui pouvait la convaincre que l'homme disait vrai.

« Pourquoi ne pas me renvoyez, si je ne vous conviens pas ? »

L’homme ne répondit pas.

Une nouvelle fois, le décor changea. Une plaine verdoyante, le vent fouettant ses plumes. La jeune femme se trouvait sur un chemin longeant des champs, quelques habitations se voyant au loin. L’endroit était pourtant silencieux. Nérée focalisa bien vite l’attention sur l’homme qu’elle reconnaissait, cette fois-ci à terre. Il ne bougeait pas. On pouvait facilement le comparer à une poupée abandonnée, que l’une de ses pattes vint mollement bouger, comme pour voir s’il restait encore une once de vie dans ce corps inanimé. Ni heureuse, ni malheureuse, finalement. C’était peut-être de sa faute, elle aurait peut-être pu le protéger autrement. Pourtant, la mort était quelque chose d’inévitable, même pour le plus odieux des personnages. Un homme détestable, qu’elle détestait probablement à travers les yeux de la demi-déesse. Un homme qui allait pourtant se faire oublier, comme le reste, et sur lequel il ne fallait pas s’attarder plus longtemps.

Finalement, l’homme était en tout point différent avec Nérée. S’ils auraient pu avoir les mêmes gestes idiots, leurs façons de penser étaient complètement différentes. Elle sentit de nouveau son corps se transformer pour retrouver le sien, qu’elle appréciait tout autant, malgré une pointe de regrets en elle ; elle aurait aimé profiter de ces ailes un peu plus, pour voler dans ce ciel infini dont elle avait rêvé.
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Aventure #9 écrite Mer 07 Mar 2018, 05:16
Installée confortablement en hauteur, tu regardes l’humaine se plier aux ordres de ton ancien maître. Tu la regardes donner un coup d’aile, puis de bec. Tu vois le sang, et tu vois comment le fait de bouger contre sa volonté peut être perturbant… Déplaisant. Toutes ces choses, tu les as déjà expérimentés, mais voir quelqu’un les subir te fait presque aussi mal. Tu vois l’homme parler à l’humaine, tu le revois parfaitement dans tes souvenirs. Peut-être ne vit-elle pas les choses de la même façon que toi. Peut-être que de telles insultes ne l’atteignent pas. Peut-être a-t-elle assez de confiance en elle pour ne pas ployer l’échine sous chaque claque mentale. Toi, je m’en souviens très bien, chacune de ses répliques te faisait te rapprocher du sol. Tu essayais de te faire toute petite. Après tout, à tes yeux, il avait raison, et tu subissais doublement ses remarques que je les appuyais. La plupart du temps, du moins. Peut-être cette manie de te détester toi-même vient un peu de moi, de lui… Qu’en penses-tu ?

Je ne me déteste pas…

Bien sûr, comme toujours, te voilà qui nie les faits. Pourtant, si je suis là pour te rabaisser constamment, c’est bien qu’au fond tu dois penser ça de toi-même, non ?
Aucune réponse ? Très bien, alors continuons.
Tu regardes ton souvenir changer, et le désert s’afficher devant toi. Toujours invisible aux yeux de l’humaine, tu te laisses tomber sur le sable chaud, un peu brûlant. Tu te souviens comme y marcher des heures et des heures t’âbimait les pattes, mais juste un instant, à rouler tes plumes dans la chaleur… Le désert te manque un peu. Y voler avait l’air agréable, même si tu n’en a jamais eu l’occasion. Peut-être Nérée te le permettra-t-elle ? Tu aimerais parcourir le ciel, au dessus de cette chaleur, les courants ascendants doivent être nombreux, et… délicieux. Tu t’imagines parcourir le ciel et sentir le vent te pousser avec force, tu t’imagines descendre en piquée et faire voler le sable autour de toi en te reprenant au dernier moment… Une pointe de nostalgie vient enserrer ton coeur, brutalement… Voler te manque… Tellement. Cette illusion n’égale pas un seul instant le sentiment de voler pour de vrai. Tu pourrais déployer tes ailes et t’envoler, mais tu n’aurais rien, tu n’aurais pas l’adrénaline, ni la liberté. Tout n’est qu’une illusion.
Tu reportes ton attention sur l’humaine. Ton ancien maître est sur son dos, et elle marche. Ses questions sont pertinentes, tu n’osais pas les poser, mais elles sont tout ce qui traversait ta tête dans le temps. Tu aurais aimé avoir le courage de parler à cet homme, de lui demander la raison de ses agissements, mais… La seule chose qui permet à cette illusion d’exister et de répondre est le souvenir que tu te fais d’elle et le mélange de pleins de moments et de pleins de répliques qui se mêlent. Tu soupires et la regardes contempler tes ailes. Sans aucun doute, elle ressent l’appel de l’air, elle ressent l’air dans ses plumes, et au sol, elle doit avoir envie de s’envoler. Enfin… C’est le désir qui te brûlait plus que le sable, plus que les remarques, plus que les pitoyables coups de talon. Tu sentais chaque fibre de ton être appelée vers le ciel… Ta première Invocatrice n’était pas une grande voyageuse. Tu as bien volé pendant que tu étais avec elle, mais pas trop, elle était si fragile. En plus… Jamais elle ne t’a amené dans le désert ou sur le bord de la mer.

J’espère qu’elle acceptera d’y retourner.

Peut-être. Tu sais, à te regarder comme ça, je sens que je ne peux plus dire grand chose. Tu as l’air bien décidée. À la fin de cette épreuve, elle aura vécu ce que tes frères et soeurs les demi-dieux vivent parfois avec des maîtres mauvais. Elle aura grandi, comme ces fleurs dans le jardin de ta cellule. Elle aura acquis une nouvelle expérience, que peu d’humains auront eu la chance de vivre. Elle aura senti le vent, senti les plumes, senti la hauteur, la puissance de tes pattes et de ton bec… Elle aura aussi senti la douleur d’obéir contre son gré. Alors les fleurs auront poussé.
Je sais que tu ne m’écoutes déjà plus, Steesha, et que tu t’attends à ce que je raille, mais… Elle semble… correcte.

Les compliments sont durs à donner ?

Moi ? Complimenter ? Ne rêve pas trop. Enfin..
Tu regardes le décor changer encore une fois, et tu regardes le corps inanimé de ton ancien maître. Nérée y donne un petit coup de patte, pour voir s’il bouge encore, mais tu sais qu’il est mort. À ce moment là, tu n’avais étrangement rien ressenti, trop partagée entre la joie d’être de nouveau libre (même si cela signifiait retourner dans ta cellule) et la tristesse de voir un être mourir. Tu t’étais simplement attardée un moment, puis tu étais retournée au temple. Tu regardes l’humaine, et tu te demandes ce qu’elle pense. Tu espères qu’elle est comme toi, au fond, et qu’elle ne peut se réjouir de la mort d’un être humain. Dans le fond, il n’avait rien fait de mal. Il ne t’avait pas tué, il s’était contenté de te rabaisser, de te ramener au niveau auquel tu appartiens vraiment.
Lentement, le paysage fond, et la femme retrouve son corps en même temps que le tend se tord, que la réalité reprend ses droits, et que l’illusion disparaît lentement. Tu es réapparue, face à la femme, assise sur le sol froid de ta cellule. Entre vous, sur les pierres, un jardin a poussé. Les plantes ont grimpé le long des murs, ont pris de la place, ont transformé la fleur solitaire en une fleur entourée de ses frères et soeurs. Elle est toujours aussi belle, même entourée. Tu lèves la tête vers l’humaine, séparée de toi par le jardin.

“ Nérée… Je pense que tu m’as prouvé savoir t’occuper d’un jardin, tu m’as prouvé pouvoir le faire grandir, et je n’attend pas grand chose de toi, comme je n’attend pas grand chose de qui que ce soit. Tu as vécu une expérience particulière, du moins j’ose l’espérer, et comme ce jardin, tu as muri. Tu as traversé quelque chose que beaucoup d’humains ne vivent jamais. Le fait d’être un esclave, incapable de se rebeller… “

Tu lui pointes du bec le jardin. Les fleurs sont variées. Des belles, des plus ordinaires, et même certaines qui ne sont franchement pas des plus agréables à regarder. Pourtant, toutes ont leur place, tu le sais.

“ Une expérience ne laisse pas toujours des marques positives, et c’est un peu ce que je voulais représenter avec ce jardin que tu as fait grandir. La fleur du départ s’est entourée de compréhension et de vécu. “

Tu sautes plus près du jardin, légère comme une plume, et tu pleurerais presque à l’idée que l’extérieur est si proche.

“ A aucun moment tu n’as été hostile envers moi, et à aucun moment tu n’as voulu asseoir ta supériorité. Tu m’as demandé de découvrir le monde que tu connais, tu veux partager… “

Tu inspires, puis expires lentement.

“ Si tu m’assures que tu as été sincère pendant toute mon… épreuve… alors je te prêterais allégeance, Nérée Helireah. ”

Vraiment ? Juste comme ça ? Tu n’as pas de demandes avant ?
Tu baisses doucement les yeux et transfère ton poids d’une patte à l’autre.

“ Cependant… Je… J’espère que tu me permettras de voler, et j’aimerais découvrir ton monde… J’aimerais aussi te faire découvrir le mien, si tu me le permets, et j’espère que... je pourrais te décrire ce que mes yeux voient. “

Les yeux rivés sur le sol, tu attends son verdict. Normalement, c’est de toi que le verdict devrait venir, c’est toi qui décide de ton maître, mais… Devant une personne qui te montre de la gentillesse, tu te sens toujours si redevable que tu ne peux t’empêcher une modestie exagérée. À aucun moment, si elle est venue tenter ton épreuve, elle ne va te refuser à la dernière minute !

“ Mais je veux te prévenir, Nérée… Je ne suis pas une battante. Je ne suis pas à la hauteur de mes frères et soeurs, et je… Je ne voudrais pas que tu attendes de moi d’être puissante. Je… ne suis pas capable de grand-chose. Je n’aime pas me battre, je fuis le danger, je prends facilement peur, je n’ai pas vraiment de tact, je bégaie dès que je suis intimidée… “

… Je ne sais pas à quel moment tu as interprété mes mots pour “Dévalorise-toi devant elle, vas-y”, mais…

“ Par contre, j’aime voler, j’aime découvrir de nouveaux endroits, je suis rapide, parfois agile, et je pense que je suis bonne pour réfléchir. Aussi… J’aime énormément la cuisine, et les divertissements humains sont souvent captivants, alors peut-être que je ne serais pas une protectrice des plus efficaces… Mais au moins, tu auras quelqu’un avec qui parler de livres, de chants, de théatre… Et je pourrais te faire découvrir des plats que j’ai appris… Il y a longtemps… Même si je ne suis pas habile avec mes pattes, quand il s’agit de manier de tout petits objets, et que j’aurais besoin d’aide… Enfin, j’espère que tu accepteras de m’aider, et peut-être que tu apprécieras ces plats, même s’ils ne sont pas le summum de la fine cuisine. “

Tu relèves tes yeux dans les siens, inquiète. Tu as débité ton discours de la façon la plus sincère qui soit. Il t’arrivait de prendre ce ton et de te livrer devant ta première Invocatrice, et avant, devant Yrwund, mais… Depuis longtemps, tu n’as pas osé parler de toi ainsi. Habituellement, tu essaies de cacher tes défauts, de faire en sorte de bien paraître, du moins devant moi. Pourtant, ces mots-là venaient du fond du coeur, et je pense que je te comprends.
Tu ne veux pas qu’elle ait d’attente, tu l’apprécies déjà et tu ne veux pas la décevoir.
Peut-être que le fait qu’elle ait partagé ton corps et tes souvenirs aide à te sentir si proche d’elle, mais tu n’as qu’une envie. Sortir d’ici, te rouler dans l’herbe, et l’écouter parler, raconter, vivre avec elle l’aventure de la vie.
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Aventure #10 écrite Sam 10 Mar 2018, 17:49
Elle rouvrit les yeux. Le sol était froid, il y avait l’invocation devant elle. Les ailes lui manquaient presque déjà, elle avait encore en souvenir la sensation de ce corps immense, maintenant si réduit. Nérée la regarda un instant, avant de porter son attention sur la cellule, qui avait repris ses couleurs tristes, son silence peut-être un peu trop pesant. Il y avait pourtant cette nature, qui avait finalement poussée. Elle entoura ses genoux de ses bras, posant son menton contre, tournant une seconde fois le regard sur l’être d’Aer ; elle l’écouta parler, tranquillement. Cette situation, pourtant, n’était pas inhabituelle. Il était facile d’être esclave ; parfois plus confortable que tyran.

« Nous n’arrêtons jamais de grandir. »

C’était le propre des humains, après tout. Tout au long de leur vie, ils vieillissaient, apprenaient. C’était d’ailleurs une de leur plus belle qualité, que de pouvoir apprendre. Nérée aimait la culture, découvrir de nouvelles choses. Elle suivit des yeux la fille d’Aer se rapprocher un peu, telle une plume portée par le vent. Elle se doutait bien qu’elle avait encore quelques mots à lui dire, alors, elle resta silencieuse, écoutant chacune de ses paroles qui venaient au fur et à mesure que la sincérité prenait le pas sur la timidité.

Elle lui ressemblait un peu. Peu maintenant, mais à celle qu’elle était auparavant. La jeune femme avait peut-être grandit trop vite, cette âme innocente étant bien loin. Ainsi, il lui était peut-être plus facile de comprendre les paroles de Steesha, ses interrogations et ses peurs ; non pas qu’elle s’en était elle aussi sortie, mais que ces questions silencieuses, alors qu’elle se décrivait comme une inutile, elle se les était posée, aussi. Elle hocha la tête, lui montrant qu’elle prenait compte de ce qu’elle avait dit.

Mais s’il fallait retenir une chose des Quatre, c’est qu’ils n’avaient créé de choses inutiles.

« J’étais comme toi, avant. Je ne pourrais te dire si j’ai été forcée de changer, ou si je l’ai fait de moi-même, mais voilà ce que je suis aujourd’hui. Je n’ai aucune raison de te mentir. Tant que tu es capable de voler à mes côtés, tout me conviendra. »

Une attente dérisoire, finalement. La jeune femme avait bien compris les attentes de cette demi-déesse envers elle, et, si elle l’acceptait, elle allait essayer de les combler. Elles partageaient à peu près les mêmes centres d’intérêt, ce qui allait s’avérer intéressant pour la future cohabitation. Ils y reviendraient sûrement, oui, ils auraient tout le temps de la vie pour en discuter, en dehors de ces lieux. Mais fallait-il encore en sortir.

« Dans un premier temps, sortons ensemble de cet endroit, Steesha. »

Elle lui adressa un sourire.
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