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Aventure #1 écrite Jeu 14 Juin 2018, 22:29

Contrairement à ce beaucoup diront, être seul dans une cellule des millénaires durant a quelques avantages. Des genres d’avantages que l’on est incapable de savourer au tout début ; c’est un apprentissage que Galifey a d’ailleurs mis des siècles à intégrer pleinement.
Dans un premier temps, il se révéla fou de colère. Indigné face à une telle injustice. Il ne méritait pas un tel sort, lui qui avait combattu si farouchement pour réparer une erreur qu’il avait flairé rapidement !
Mais rapidement, alors que le silence se faisait parmi ses Parents, il a perdu sa combativité. Et avec cette perte il sombra dans une tristesse infinie, nourrie par les souvenirs d’un Monde dévasté et par l’attente d’être délivré par les mêmes êtres qui avaient causé leur perte.
Puis, petit à petit, il s’habitua. Il se résigna ; se fit une raison. Essaya de comprendre. Et de tirer le meilleur de sa situation.
Et il apprit.

La punition des Quatre a forcément un sens. C’est ce qu’il se dit.
À ses yeux, cette solitude permet de méditer ses erreurs et de l’obliger à ressasser en boucle un passé qu’il doit retenir au mieux pour empêcher les erreurs d’être répétées. Tout du moins, c’est la seule explication qu’il a trouvé.

Alors il songe. Il plonge dans ses rêveries tête la première. Et il se souvient.

Du temps où les Hommes n’existaient pas.
Du temps où il rencontrait l’une de ses amies les plus fidèles.





Le ciel est bleu et les oiseaux chantent tel que Galifey le leur a appris.
Il voltige dans les airs avec une délicatesse et une légèreté étonnante pour sa taille ; plus particulièrement alors qu’une petite nuée d’oiseaux le suit dans son sillage -un spectacle par ailleurs presque comique. Ces créatures d’Aer sont encore jeunes dans ce Monde : le Demi-Dieu leur apprend donc le langage et le moyen de survivre, en accord avec la tâche qui lui fut confié par les Quatre.

Tout est tranquille, à vrai dire. Tout se passe comme prévu.
Tout du moins, au détail près qu’une bourrasque de vent approchait d’eux d’une façon qui laissait présager un sort plutôt qu’un élément naturel en une journée si ensoleillée.

Promptement, le Fils d’Aer abandonne son vol plané et déploie ses ailes autour de ses protégés. La bourrasque le frappe de plein fouet et l’envoie faire des galipettes plusieurs mètres en arrière. Lorsqu’il parvient enfin à retrouver un certain équilibre dans sa position, ses ailes se déploient de nouveau et laissent découvrir les petits oiseaux intacts tandis qu’il songe les alentours du regard.

Une blague de mauvais goût de la part de l’un de ses Frères ?

Quand il repère la blancheur immaculée des plumes de ce qui se révèle être une Sœur, il ne tarde pas à piquer vers elle.

Arrivé à sa hauteur, il se pose lourdement sur le sol et abaisse sa tête au niveau de celle de la Fille d’Aer tandis que ses protégés viennent se poser ses épaules, lui donnant l’air de porter des épaulettes originales.
Il ignore pourquoi, mais son aspect réservé et ses couleurs douces le pousse d’emblée à la considérer comme une cadette, alors que les faits lui donneraient peut-être tords.

« À quoi joues-tu, petite Sœur ? »

Il n’y a pas de reproches dans sa demande ; seulement, une certaine curiosité face à un agissement si brusque. Il n’imagine pas un seul instant qu’elle ait pu vouloir lui faire du mal exprès.


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Aventure #2 écrite Ven 15 Juin 2018, 01:50
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Petit deviendra grand
Avec l’ami griffon
Parce qu’il faut bien un début à tout

Assise au sol, tu grattes délicatement la terre en regardant au-dessus de toi. Les nuages volent doucement dans les cieux, créant de magnifiques formes. Tu les a encore guidé toute la matinée, et te permets enfin une petite pause. Leur course ne devrait pas être interrompue, et tu sais que les vents créés par tes frères et sœurs les aideront à prendre la bonne direction. Comme ces nuages sont légers et clairs, tu sais qu’aucun fils d’Aqua ne les attend avant un long moment, et tu es heureuse de savoir qu’ils auront simplement à se laisser aller aux quatre vents. Seulement, quelque chose t’empêche d’être parfaitement sereine. Dans ta mémoire, tu ressasses ta rencontre récente avec Sarabi, la lionne, et ce qui vous a amené à vous parler.
Tu voudrais oublier ta maladresse, et faire comme si rien ne s’était passé, mais tu ne peux t’empêcher de te remémorer ce frère contre qui tu as foncé par accident, et qui te l’a fait payer en te lançant un sort au visage. Le seul souvenir de ton incapacité à répliquer te gèle complètement les muscles, et tu ne peux t’empêcher de vouloir griffer le sol à grands coups.

Moi aussi, je devrais pouvoir lancer des sorts aux personnes qui m’attaquent ! Je suis un demi-dieu comme les autres, et j’ai autant de pouvoirs ! Oui, voilà ! Autant de pouvoirs que n’importe qui ! Je peux faire ce qui me chante après tout !


D’un mouvement un peu rageur, tu te relèves, chassant de la queue les animaux s’étant rapprochés de toi, et tu fais mine de griffer l’air.

Même sans utiliser la magie je peux me défendre ! Je suis grande, et j’ai des griffes, et j’ai un bec qui fait mal ! Enfin…

Tu t’immobilises et baisses les yeux sur ton bec. Fait-il mal ? Tu n’as jamais essayé d’attaquer qui que ce soit –pourquoi l’aurais-tu fait ?- alors impossible pour toi de déterminer la dangerosité de ton bec.

Mais ce n’est pas important ! Je suis capable de bien plus que ça !

Prenant pour cible un ennemi imaginaire, tu t’aplatis au sol et relève ton arrière train, de manière à être la plus furtive possible, mettant le moins de poids possible sur tes pattes avant, comme tu as vu certaines créatures le faire. Puis, tu te concentres, tes ailes collées à toi, avant de bondir dans un mouvement des plus soudains. Dans ton imagination, tu atterris sur le dos de ton adversaire, et pousse un piaillement victorieux. Seulement, ton némésis se libère de ta prise et s’éloigne.

C’est le moment pour leur montrer que moi aussi je peux utiliser leurs pitoyables petits sorts !

La colère de t’être faite malmener pendant bien longtemps enfle dans ta poitrine, et tu fermes les yeux pour laisser la magie couler dans tes veines et sortir. Comme chaque fois que tu invoques tes pouvoirs divins, ils se manifestent au bout de tes ailes, comme si le bout de tes plumes semblait soudainement perdre toute matière pour devenir de l’air pur, que tu rassembles doucement. Tes ailes se rapprochent, et les vents se mélangent de façon violente, créant une boule devant toi, que tu regardes d’un œil mauvais. Quand tu sens que la magie est assez puissante, tu relâches ton sort devant toi, un peu dans les airs, et touche ton ennemi, qui s’effondre au sol.
Ta joie d’avoir vaincu est bien vite remplacée par la tristesse et la culpabilité, puis par la peur, quand un de tes frères pique vers toi.

Oh non, ne me dîtes pas que je l’ai touché ! Aer, pourquoi continues-tu de laisser toutes ces mauvaises choses m’arriver ? Est-ce une conséquence pour avoir osé vouloir me défendre ? Oh, s’il vous plaît, dîtes-moi qu’il ne veut pas se battre. S’il vous plaît, s’il vous plaît, s’il vous plaît !

Plus ton frère se rapproche, et plus tu réalises qu’il est immense. Au moins trois fois plus que toi, en tout cas ! Intimidée, tu te recroquevilles alors qu’il se pose et que les petits oiseaux se posent sur ses épaules. Oh non ! Tu espères sincèrement que tu ne leur a pas fait de mal…

« À quoi joues-tu, petite Sœur ? »

Un petit gémissement plaintif t’échappe alors que tu essaies de t’enfoncer dans la terre. Seulement, la voix de ton immense grand frère te rassure. Il ne semble pas en colère.

Mais mais mais… Comment je vais lui expliquer ce que je faisais !?

Heureusement, te rencontre avec Sarabi aura bien servi à ça. Maintenant, tu as un peu moins peur de parler, et tes phrases sont un peu plus consistantes. Enfin, tu l’espères, mais tu te sens un peu plus en confiance qu’avant.

« Je… Je… Je suis désolée, je ne pensais pas toucher qui que ce soit… »

Tu as parlé d’une toute petite voix, à peine audible. Lentement, tu essaies de te recomposer et de te redresser, pour mieux lui faire face, mais tu te sens encore toute minuscule. Répondre à sa question, tu dois répondre à sa question.

« Je… Pour le sort… Je voulais seulement… »

Rien à faire, tu ne trouves pas les mots pour expliquer ce que tu faisais. Tout ton grand courage et ta colère t’ont quitté, et tu te retrouves de nouveau toute démunie face au regard inquisiteur de ce grand griffon.
Un griffon ! Tu te compares discrètement à lui… Vous… Vous vous ressemblez ! C’est la première, oui la toute première fois, que tu croises un frère qui te ressemble autant ! Bien sûr, tes plumes n’ont pas sa splendeur et ses couleurs, mais votre morphologie se ressemble ! Milles questions te traversent alors la tête. A-t-il lui aussi le sentiment d’être un demi-dieu complètement raté ? A-t-il lui aussi de la difficulté dans tout ce qu’il fait ?

Non, non, non Steesha… Regarde sa taille. Quand on est grand comme ça, on ne peut pas être faible comme toi. Peut-être que c’est ça mon défaut de fabrication ? Peut-être que j’étais supposée être immense, comme lui, mais qu’au final, je suis toute minuscule…

La colère que provoque ta faiblesse remonte alors, mais dans une forme plus sournoise, qui vient non seulement ronger ton cœur, mais frigorifier tes os. En baissant la tête, tu te mets à gratter le sol, et tu te rassois, prête à te rouler en boule pour disparaître. La voix pleine d’amertume, tu réponds finalement à la question.

« Laisse tomber. Tu ne pourrais pas comprendre, de toute manière… »

Puis, tu te couches en boule au sol, et décide de ne plus croiser le regard de ton immense grand frère. Après tout, comment pourrais-tu de nouveau le regarder dans les yeux, alors que tu refuses de te regarder toi-même en face ? Encore une fois, te voilà pleine de faiblesses.

Ridicule.



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Aventure #3 écrite Sam 16 Juin 2018, 23:55

La pauvre semble si confuse. Galifey incline légèrement la tête sur le côté et plisse les yeux dans un sourire qu’il ne peut exécuter avec un bec -il semble ainsi plus avenant, et probablement moins impressionnant. Mais il demeure silencieux, et l’encourage par ce fait à prendre la parole. Il ne lui veut aucun mal.

« Je… Je… Je suis désolée, je ne pensais pas toucher qui que ce soit… »

L’immense Demi-Dieu hoche la tête d’un air compréhensif. Il sent qu’elle peine à s’exprimer et l’invite par son absence de réponse immédiate à poursuivre sur sa lancée.
Ses oiseaux demeurent pour leur part toujours perchés sur lui. Il devine que l’un d’entre eux, plus chétif que les autres, s’est déjà endormi, épuisé par les efforts fournis durant la journée.

Sa jeune Sœur tente ostensiblement de reprendre du poil de la bête. Elle se redresse, mais son regard demeure, tout, tout petit, comme si elle craignait de prendre trop de place.

« Je… Pour le sort… Je voulais seulement… »

Puis elle se tait ; puis elle le dévisage. Galifey la laisse faire et prédit ce à quoi elle doit songer.
C’est bien vrai qu’ils se ressemblent beaucoup. C’est tout aussi vrai qu’elle est plus petite. Elle a d’ailleurs de belles couleurs : un blanc nacre pour la majeure partie de ses plumes, ainsi que quelques touches empruntées au ciel d’été sur son poitrail, et un peu d’or du soleil pour orner son regard. Elle est belle d’une façon délicate et minutieuse. Le regarder provoque un sentiment de finesse que seul Aer est capable de transmettre à ses créations, au sens de son Fils aux couleurs chatoyantes.

Durant sa contemplation, toutefois, sa jeune Sœur a changé d’attitude. Galifey l’observe se renfermer sur elle-même sans tenter de l’arrêter : ce serait pour l’heure la brusquer.

« Laisse tomber. Tu ne pourrais pas comprendre, de toute manière… »

Lorsqu’elle se roule en boule, le Demi-Dieu la suit toutefois dans un mouvement fluide et naturel. Il se love autour d’elle, puisque sa taille le lui permet, et range doucement sa tête contre celle de la jolie griffonne contrariée.

« Je le peux. » Ronronne-t-il d’une voix tendre.

Il n’insiste néanmoins pas plus, bien qu’il demeure dans cette position d’intimité confortable.


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Aventure #4 écrite Jeu 21 Juin 2018, 21:56
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Tu l’as senti dès que tu as fermé les yeux. Ton immense frère s’est glissé contre toi, dans une position que tu n’as jamais partagé avec personne. Dans d’autres circonstances, tu aurais fui, mais ton semblant de fierté te retient sur place, ainsi que ta honte.

Ta faiblesse et ton ridicule viennent bombarder ta poitrine, et tu sens ton cœur s’affoler alors que la tristesse monte à un rythme effrayant. Comment peux-tu être si fragile ?

Est-ce que parce que je suis si petite ? Si Aer m’avait faite plus grande, j’aurais été beaucoup plus forte, je le sais. Je ne serais pas aussi… inutile et sensible. Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que je prenne tout autant à cœur ? Une maladie, un défaut de fabrication… Il y a forcément une explication !

Les douces paroles de ton frère te font rouvrir les yeux, mais tu refuses de les poser sur lui, entêtée à faire l’enfant. Tu aimerais qu’il s’en aille, mais en même temps, ses mots te vont droit au cœur. Tu aimerais tellement avoir quelqu’un qui te comprends réellement… Comme un bébé, tu sens tes yeux se mouiller alors que tu rentres ta tête sous tes pattes avant, pour t’empêcher de pleurer devant lui. Tu as tellement espéré pour quelqu’un qui t’accepterait enfin, pour quelqu’un qui t’écouterait, que tu ne sais pas quoi faire à part être submergée par l’émotion. Et puis, rien ne te dit que tu peux lui faire confiance. Tu as beau apprécier le ton de sa voix, et il n’a pas l’air de te vouloir du mal, mais il t’est arrivé de mettre ta confiance dans certains de tes frères, et tu l’as payé cher. Impossible pour toi de savoir si tu peux lui faire confiance…

Tu regrettes tout ce qu’il s’est passé récemment pour t’amener à ce point de non-retour où tes émotions ne sont plus contrôlables. Pourquoi a-t-il fallu que tu sois aussi…

Aussi moi…

Tu n’as même plus le courage de te traiter de faible ou de ridicule créature. À ce point-ci, ce n’est que toi, car rien ne t’équivaut. Tu te sens tellement pitoyable et petite et inutile que tu ne penses même plus à ce frère à côté de toi. Sa sollicitude a ouvert la porte à tes larmes et ta sensibilité a forcé ton cœur à s’ouvrir. Tu aimerais avoir plus de force, pour te fermer, mais impossible. Alors tu fais la seule chose que tu es capable de faire : pleurer.

Pleurer, ça ne t’arrive pas souvent. Tu pleures dans les situations où ta peur est intense, ou encore quand tu es confrontée à une situation dont tu n’as pas la réponse. En somme, c’est plutôt rare, sachant que tu évites toute confrontation et que tes journées se passent généralement à faire bouger les nuages. La larme à l’œil, ça t’arrive plus souvent, parce que la beauté du monde t’émerveille et t’émeut, mais les sanglots se font plus timides. Tu sais pertinemment que c’est tout à fait toi de pleurer, parce que ça t’est déjà arrivé, et que même si tu te trouves pathétique, au final ça te soulage. Petit demi-dieu abandonné que tu es, jouet cassé par les Dieux, tu ne peux trouver de réconfort ailleurs. Pas quand tes frères, sœurs, cousins et cousines sont aussi désintéressés de ton cas. Pas quand tu cherches absolument à t’isoler.

Tes pleurs sont silencieux, et tu te doutes que ta respiration et les tremblements de ton corps doivent te trahir, mais au moins tu ne te ridiculises pas en sanglotant bruyamment.

Il doit me trouver tellement étrange, de me mettre à pleurer ainsi alors qu’il n’a rien fait… Pourquoi est-ce qu’il reste là ? Oh, je dois le mettre inconfortable, c’est sûr et certain.

Consciente que tu dois lui sembler bien stupide, tu essaies de te justifier.

« J-Je… »

Tu hésites un moment à blâmer la poussière et les fils de Terra, mais tu sens qu’il te trouverait encore plus stupide d’essayer de changer le sujet alors que tu te montres aussi faible devant lui.

Allons Steesha, tu peux au moins lui expliquer. Pas besoin de faire pitié, mais juste une petite explication, pour qu’il comprenne. Ça ne peut pas te faire de mal, et au pire, il se moquera.

Tu inspires un grand coup et chasses tes larmes contre la fourrure de tes pattes de devant, avant de relever la tête. Tu gardes ton regard fixé dans le lointain, n’osant pas regarder de face ton grand frère.

« Je suis désolée… D’habitude je ne pleure pas pour ça… C’est juste que… Je… On ne m’a jamais… écouté avant… On m’ignore ou on me traite de… d’enfant d’Aer cassé… Je suis désolée, je… »

Tu t’arrêtes en plein milieu de ta phrase.

Ah mais qu’est-ce que je dis ? Il ne comprend probablement rien de ce que je raconte…

Toujours le regard tourné vers le loin, tu as un petit rire anxieux, du genre que tu utilises pour cacher des sanglots.

« C’est juste que… Je suis… »

Tu as du mal à finir cette phrase avec les larmes, alors tu t’arrêtes, inspire un grand coup, et relâche le tout dans une toute petite phrase, toute petite, toute rapide.

« Je suis tellement faible… »

Le simple fait de le dire à voix haute fait s’effondrer toutes tes forces, et tu te mets à pleurer de nouveau. Bien que tu aies désespérément besoin de soutien, tu n’oses pas reposer ton poids sur ton frère, de peur qu’il s’en aille, te laissant seule à tes tourments. Tu ne sais pas pourquoi tu lui as dit cela, mais ça te pesait tellement sur le cœur que tu n’as pas pu t’en empêcher. Les larmes coulent, alors que ta gorge te semble tellement serrée que tu te demandes si tu pourras de nouveau parler un jour. Tu voudrais crier et t’échapper de ce corps et de cet esprit qui te forcent à ressentir tant d’émotions négatives, mais impossible… Alors tu laisses simplement les larmes venir, à un point où tu finis par ne plus te soucier de la réaction que pourrait avoir ton frère. Ton salut se trouve dans cette douleur qui inonde ton être, et tu ne veux rien d’autre que cette avalanche de peine et de tristesse.

Pense-t-il toujours pouvoir comprendre ?

Au milieu de tes larmes, quand lentement tu reviens au monde réel, tu te poses la question, et tu te dis que ce serait bien… D’avoir quelqu’un qui comprend.



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Aventure #5 écrite Jeu 21 Juin 2018, 22:37

Elle semble hésitante.
Elle semble même blessée.

Galifey lui laisse l’intimité qu’elle se réserve. Il sent contre lui le corps de sa Sœur remué par des sanglots silencieux ; il entend le souffle saccadé d’une gorge serrée par la tristesse. C’est la toute première fois de sa longue vie qu’il voit un Demi-dieu pleurer. Il ne peut en conséquence s’empêcher de la considérer avec une sorte de curiosité : qu’est-ce qui peut la rendre si triste, dans un Monde si beau et si paisible ?

Il patiente. Le silence s’allonge mais il veille sur le chagrin de la griffonne comme la mère sur celui de son enfant. Par moment, il frotte doucement sa joue contre la sienne, affectueux, paupières closes.

« J-Je… »

La prise de parole est encourageante. Il attend qu’elle trouve les mots pour s’exprimer. Ses ailes se déploient pour venir recouvrir dans un élan protecteur le corps, plus petit, de sa jeune Sœur.

« Je suis désolée… D’habitude je ne pleure pas pour ça… C’est juste que… Je… On ne m’a jamais… écouté avant… On m’ignore ou on me traite de… d’enfant d’Aer cassé… Je suis désolée, je… »

À ces mots, toutefois, l’immense griffon rouvre ses yeux écarlates et se fige plus sûrement qu’une statue. Il est pris d’une stupeur profonde.
Enfant d’Aer cassé ?!
L’insulte envers sa Sœur est déjà bien assez grande, mais alors envers leur Père… C’est tout à fait inacceptable que l’on puisse oser prétendre qu’Aer puisse créer quelque chose de cassé.

Son regard aiguisé décortique la Fille d’Aer. L’incompréhension luit dans ses prunelles rougeoyantes : il ne voit rien de cassé. Pourquoi dit-on cela d’elle ?

« C’est juste que… Je suis… »

Galifey observe avec attention sa jeune Sœur.

« Je suis tellement faible… »

Faible. Faible ?

Le Demi-dieu aux couleurs chatoyantes remue sur lui-même ; réveille par la même occasion les oiseaux qui s’étaient endormis contre lui.
Il n’imaginait pas qu’un tel tourment puisse habiter l’âme de l’une de ses pairs.

Avec une douceur infinie, Galifey vient essuyer les dernières larmes de la griffonne d’un frottement de joue réconfortant. Puis il pose son front contre le sien, et la regarde, yeux dans les yeux.

« Notre Père ne fait pas d’erreurs. Tu n’es ni une erreur, ni cassée, ni faible. »

Sur l’attitude du jeu, ses ailes viennent soudain soulever celles de sa jeune Sœur. Il se tord dans tous les sens et la dévisage ostensiblement sous toutes les coutures -le tout en poussant des mmmh à peine sérieux.

« Tu me parais très fonctionnelle. »

Puis il se lève tout à coup de toute sa hauteur et, d’un mouvement de tête sans équivoque, l’invite à la suivre.
Les oiseaux sur lesquels il veillait se sont envolés autour de lui. Ils sont prêts à reprendre leur apprentissage.

« Suis-moi, jeune Sœur qui prétend être faible. »

Ses yeux se plissent en un sourire bienveillant.

« Mon nom est Galifey. Quel est le tien ? »

Lorsqu’elle sera debout, lorsqu’elle aura révélé son nom ; alors, ils pourront tous deux s’envoler jusqu’aux cieux les plus chimériques.


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Aventure #6 écrite Jeu 09 Aoû 2018, 01:44
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La réalité… Oui, tu y reviens lentement, et c’est les plumes de ton frère contre les tiennes qui te font cesser de pleurer. Les larmes qui s’écrasent contre le jaune soyeux de ses joues te font considérer ta position.

Serais-je en train de lui faire perdre son temps ? Est-ce qu’il veut me consoler ?


Tu sens pourtant dans son mouvement qu’il est sincère. Sa compassion se lit dans son attitude, dans ses yeux qu’il place devant les tiens, et dans le ton de voix qu’il prend lorsqu’il te parle à nouveau.

« Notre Père ne fait pas d’erreurs. Tu n’es ni une erreur, ni cassée, ni faible. »


Étonnamment, son affirmation t’arrache un gloussement. Tu plisses les yeux, avec un sourire que ton bec ne te permet pas, et l’amusement s’allume dans tes yeux. De quoi peut-il bien parler ? Bien sûr que tu es cassée ! Comment expliquer sinon tous les problèmes que tu as pour parler aux autres et agir comme un demi-dieu normal ? Après tout, que sait-il de tout ce que tu as traversé ? Rien du tout ! Alors comment saurait-il que tu n’es pas cassée ?
Pourtant, tu ne dis rien et te contentes de froncer les sourcils avec un mélange joyeux d’amusement et de consternation quand il décide de t’examiner. Il soulève tes ailes, et tout en poussant des bruits de réflexion très sérieux, t’examine sous toutes les coutures. Il finit par te lâcher sans que tu aies dit un mot, et lâche quelques paroles sur un ton joyeux.

« Tu me parais très fonctionnelle. »

Tu t’apprêtes à répondre quand il se lève d’un coup et continue ses déclarations saugrenues.

« Suis-moi, jeune sœur qui prétend être faible. »

Tu soupires, toujours les yeux plissés dans un sourire amusé, puis penche sensiblement la tête sur le côté, intriguée par ce nouveau jeu. Un jeu beaucoup plus plaisant que de chasser un ennemi imaginaire, tout de même.

« Mon nom est Galifey. Quel est le tien ? »


Encore une fois, tu prends un moment avant de répondre. Ton sourire ne te quitte pas, mais tu l’examines une petite minute, incertaine. Tu peux sans doute lui faire confiance, mais… Tu as encore cette réserve au fond de toi. Au final, tu te tournes vers le ciel, préférant éviter le contact visuel que tu as tenu beaucoup trop longtemps à ton goût, et répond.

« Steesha. »

Cette fois, ta voix n’a pas trembloté, et tu n’as pas hésité. Tu as dit ton nom lentement… Ou du moins de façon normale, sans le déballer d’une traite. Tu jettes un regard en biais à Galifey, de son nom, qui te sourit toujours de cette façon bienveillante. Quand il étend ses larges ailes pour décoller, tu l’imites, et comme les petits oiseaux qui lui tournent autour, tu décides de le suivre. Ta taille est ridicule comparée à la sienne, mais tu ne t’en soucies pas, et monte doucement sur les courants ascendants. D’abord derrière lui, tu finis par profiter de ta petite taille pour te glisser plus près de sa tête, et poser la question qui te brûle le bec.

« Où m’emmènes-tu, grand frère qui prétend savoir ? »

Tu trouves ta remarque assez drôle pour la dire à voix haute, et regrettes immédiatement après, mais te bats contre toi-même pour ne pas la reprendre.

Assume ce que tu dis, Steesha, c’est la seule façon de faire une bonne impression ! Enfin… Ton impression est déjà ridiculement mauvaise, mais au moins il comprendra que tu te sens un peu plus en confiance. Après tout, tu te sens plus en confiance, non ? Oui, j’en suis sûre.


En attendant la réponse de ton grand frère, tu admires le paysage autour de vous, et les petits oiseaux qui suivent Galifey. Quel est son rôle ici-bas ? Garder une espèce ? Peut-être ? Tu ne sais franchement pas, et en fait, pour le moment, tu n’oses pas vraiment demander. Instinctivement, tu regardes vers le ciel, où les nuages sont parfaitement alignés pour remplir leur rôle à la perfection. À moins que… Est-ce que ta vision te trompe ou est-ce qu’il y a réellement un petit rebelle dans ton ciel clair ? Un soupir frustré t’échappes et tu fais la moue en direction de Galifey.

« Excuse-moi, je dois juste régler quelque chose… »

En deux battements d’ailes, tu as atteint la hauteur du petit chenapan, et il te suffit d’une pirouette autour de lui pour le remettre en ligne. Sans même t’arrêter pour t’assurer que tout est parfait, tu redescends en chute libre vers ton frère, avant de te suspendre juste à la bonne hauteur en reprenant les courants. Le sourire est revenu dans tes yeux en moins d’une seconde, juste à cause de tes petites acrobaties. La liberté du ciel et le ballet que tu y mènes sont deux choses qui te rendent incroyablement heureuse. Et quand tu es heureuse, tu fais des choses stupides. Stupides comme ouvrir ta bouche.

« Est-ce qu’ils te prennent pour leur maman ? »

Et voilà ! Voilà, il fallait qu’une question stupide t’échappe ! Le genre de question que tu ne te poses qu’à toi-même et qui te fait doucement rire, le genre de question que tu gardes pour toi parce que les autres enfants divins les trouvent bizarre... Pourquoi maintenant ? Tu passais un si bon moment !
La tête de nouveau un peu basse, tu attends avec un soupir retenu que le moment embarrassant arrive et que tu te voies obligée de t’enfuir aussi vite que l’éclair pour ne plus jamais revoir ce grand frère de ta vie.

Yup… Fun times.


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Aventure #7 écrite Mer 05 Déc 2018, 16:40

À vrai dire, Galifey est rassuré de voir que son comportement amuse sa Sœur. Elle paraît quelque peu décontenancée, mais aussi un peu distraite de son chagrin. C'est bien, songe-t-il. À trop se focaliser sur ses problèmes, on ne finit par ne voir plus qu'eux. Il faut l'arracher à ce serpent fou qui se mange la queue.

« Steesha. »

D'une belle voix, d'une voix de Demi-déesse, elle révèle son prénom. Ce dernier caresse la langue comme une plume, tout doux, tout nuageux.
Elle a tout d'une Fille d'Aer. Comment peut-elle en douter ? Galifey ne comprend pas mais s'efforce d'essayer.

« Où m’emmènes-tu, grand frère qui prétend savoir ? »

La remarque l'amuse et lui arrache un rire sonore et léger. L'immense griffon observe sa Soeur, de ses yeux écarlates brillant de malice, sans répondre.
Le mystère la poussera à le suivre jusqu'au bout. L'excitation portera ses ailes toujours plus haut dans le ciel.

« Excuse-moi, je dois juste régler quelque chose… »

Toujours camouflé au sein d'un mutisme joueur, Galifey observe Steesha s'envoler d'un battement d'aile plus énergique.
Elle rejointe les nuages et, là, débute un ballet délicat et harmonieux en compagnie du blanc des nuages et du bleu de la voûte céleste. Elle paraît heureuse et épanouie en accomplissant ce qui doit être sa tâche divine.

Lorsqu'elle revient, la fille d'Aer semble s'intéresser aux oiseaux qui volettent autour de l'immense griffon aux couleurs du crépuscule.

« Est-ce qu’ils te prennent pour leur maman ? »

Galifey s'apprête à répondre, mais découvre avec étonnement que cela demande réflexion.
Ses cordes vocales travaillent, se déplacent, se dilatent et se contractent. Ils parlent aux oiseaux dans leur langue et leur demande. Qui est-il ?
Ils leur répondent en ces mêmes piaillements, joyeux, et les yeux du Demi-dieu chatoyant se plissent en un sourire.

« Il semblerait. Pas tout à fait une mère, pas tout à fait non plus comme un chef... Ni tout à fait comme une divinité, mais quelque chose qui s'en approche. Une sorte d'entité maternelle. »

Après quoi, il lance un ultime regard malicieux à sa Sœur, qui vole près de sa tête.

Et il s'envole.

Au-dessus des nuages, autour, à travers eux. Il s'attend à ce qu'elle le suive. Il s'attend à ce qu'elle joue avec lui.
Ils dansent et jouent et tournoient au hasard de leurs envies et des vents qui les portent.
Et tandis qu'ils offrent un spectacle grandiose et aérien, la voix chantante de Galifey s'élève -grave, profonde et légère, comme les cieux couverts de nuages.

Peut-être sa Sœur se joindra-t-elle à lui ?


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Aventure #8 écrite Dim 27 Jan 2019, 02:04
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Petit deviendra grand
Avec l’ami griffon
Parce qu’il faut bien un début à tout


Son interaction avec les oisillons t’arrache un petit "Oohhh" émerveillé. Il leur parle dans leur langue! Impressionné, tu attends la traduction. Est-ce là son rôle divin? Parler à ces êtres tout petits et magnifiques? Comme à chaque fois que tu les observe de proche, tu te sens incroyablement proches de ces créatures mortelles et... et vivantes. Peut-être que tu aurais dû naître à leur côté plutôt qu'auprès de ton père.

Finalement, Galifey t'offre l’équivalent de ce que les oiseaux lui ont répondu. Apparemment, il serait pour eux une sorte d’entité maternelle. Tu aimes ce terme. Entité maternelle. Tu émets un son proche du ronronnement et viens te placer au-dessus des petites bestioles que tu caresses du bout des ailes.

« Et bien ils ont de la chance de t’avoir alors. »

Puis tu redescends au niveau de sa tête, enchaînant quelques acrobaties. Puis il s’élève. Comme ça, d’un coup, il a attrapé un courant ascendant et son corps immense aux quatre ailes impressionnantes prend de la hauteur. Tes yeux pétillent devant tant de grâce. N’est-ce pas là ce que tu cherches à être, en quelques sortes? Si Aer t’avais fait don de tant d’aisance, tu pourrais lui ressembler. Peut-être qu’à ce moment précis, avec ses encouragements encore dans les oreilles, tu te dis que tu lui ressembles déjà. Alors tu le rejoins. Tu tournes et volettes autour de lui, dans une danse saupoudrée de joie et de tranquillité. Dans la liberté du ciel, de ce bleu épars et de ce temps infini où rien ne peut t’atteindre, où tes émotions semblent voler à tes côtés… Tu traverses les nuages, entraînes ton frère dans un jeu d’ascensions et de chutes libres, et puis finalement sa voix s’élève. Un chant, un chant qui te rappelle le grondement du tonnerre dans un ciel noir et qui te fait ralentir ton vol. Tu l’écoutes un moment, le vol plus lourd, comme si l’air s’était soudainement chargé d’eau.

Est-ce que tu peux te permettre de le rejoindre? Tu aimes bien fredonner seule des fois, c’est quelque chose qui t’amuse plus qu’autre chose. Pour autant, tu ne sais pas si tu peux avoir la prétention de vouloir chanter avec lui. Encore une fois, et peut-être sans le vouloir, ce grand-frère te rappelle que tu es pathétique, alors qu’en même temps… Ce regard encourageant qu’il te lance suffit à te décoincer et tu viens te mettre à sa hauteur.

À ton tour, tu entames un chant qui se marrie avec celui de ton frère. Ta voix est aigue, à l’image du doux gazouillis des oiseaux, et tu te permets de faire les harmonies des notes que peut atteindre ton frère. La partition, sans que tu ne la connaisses réellement, défile autour de toi dans une douce enveloppe chaleureuse. Peut-être est-ce là le caprice d’une enfant, mais tu te permets aussi quelques paroles. Elles sont lentes, douces, et… vraies.

He says save me, save me

She says maybe, maybe

She starts to turn away when he says

Hate me, break me, let me feel as hurt as you

Push me, crush me, but promise me you’ll never let us go

Hate me, break me then save me, save me

Push me, crush me then save me, save me


Tu termines doucement, comme les paroles se noient dans ta gorge. Tu l’as entendu quelque part, cette chanson, et elle t’a tant rappelé ta condition, ton désespoir, ton besoin d’être aidé et recueilli au creux d’une aile chaleureuse. Tu te refuses à regarder Galifey pendant un moment, toujours pensive quant à cette révélation que tu lui as faite indirectement. Cependant, tu sais qu’il n’y a aucun jugement dans son regard bienveillant.

Quand finalement tu te tournes vers lui, légère et volant avec une douceur renouvelée, tu n’as pas la voix qui tremble, et tu te sens bien.

« J’ai souvent pensé cela. Que la douleur valait la salvation… si elle venait un jour. »


Tu soupires et te rapproches.

« Merci Galifey. Pour avoir été ma salvation, même si ça ne durera pas. »

Tu ne te fais pas d’illusions, évidemment. Dès que ce jeu sera terminé, il retournera à ses tâches et tu ne le reverras probablement jamais. Voilà la triste réalité.


HRP:



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