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Adieux
Kris
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Rien Loyal mauvais Rang : Arcanien/Arcanienne Adieux Squ7
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Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art
Date d'inscription : 22/08/2013
Messages : 752
Double Compte : Sobki
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Elément : Aucun
Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh
Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU]
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Adieux Fgps Niveau 1 - [+1] à l'épée.
Adieux 1xfb Niveau 0 - [+0] à l'arc.

Compétences défensives

Adieux 4yiy Niveau 1 - [+1] à l'esquive.
Adieux Epdl Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.



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Kris

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Aventure #1 écrite Ven 17 Avr 2020, 18:16


Eté +21.
Adieux.

Adieux Sans_t71


Le sommeil. Il est si simple de le trouver. L'inévitable rendez-vous de l'éphémère journée qui, en dépit d'un potentiel retard, vient en tout temps déposer sur les lumineuses heures passées son sombre voile. Il est attendu. Espéré. Craint. Parfois, il se fait même tortionnaire. Depuis de longues semaines, je ne connaissais plus que cette forme de celui dont on ne peut échapper indéfiniment. Ce n'était pas faute d'avoir essayé pourtant. Une surconsommation d'alcool. De stimulantes femmes. De complexes machinations complotistes. L'étude et l'élaboration d'une nouvelle Foi. Les méthodes furent aussi variées qu’inefficaces. Dans les meilleurs cas, je ne faisais que gagner un faible répit dont la valeur réclamait un prix bien plus élevé qu'elle.

Ce soir là, mon arme fut la distillation de seigle, de blé et majoritairement de maïs. Le tout vieilli en fûts de hauts chênes de la Forêt de Jade, noircis par les braises d'un feu divin. Chaque gorgée me rappelle alors cette odeur propre à ce lieu verdâtre, ce goût s'installant discrètement dans votre gorge tandis que vous respirez quotidiennement les effluves forestières. Alcoolisé et l'humeur nostalgique, voilà qui était délicieusement redoutable. Malheureusement, il finissait toujours un instant où mon regard descendait au nœud nouant mon poignet. Je n'avais alors pour seule parade qu'une main davantage lourde sur les souvenirs jusqu'à m'y noyer.

Mon esprit en digne Capitaine usait de ce tissu en guise de voile toute déployée, pour naviguer sur les flots calmes commençant à se faire plus agités, stimulés par une brise maritime soufflant de plus en plus fort. La houle vint alors bercer mon embarcation traversant cette mer ambrée dont le reflux s'ancrait au plus profond de ma gorge. L'éclat mourant laissa place à l'obscur nuit et ses intempéries moins clémentes. Désormais nul phare n'était en mesure de percer la tempête approchant inlassablement et grand connaisseur de l'inévitable, je décidais ce soir de ne pas feindre l'espoir d'atteindre un rivage. Alors à grandes lampées, je sabotais ce navire usé par les traversées et meurtris en bien des endroits. Ainsi, au plus la voile du souvenir se gonflait, au plus j'entaillais le bois solide.

Bientôt le craquement final se fit et dans un sentiment de libération, je me laissais lourdement chuter dans les eaux déchaînées. Le silence des abyssales profondeurs imposa son règne. Bien évidement le rafiot finirait par m'y rejoindre mais d'ici là, il m'était accordé l'opportunité de savourer l’apaisement d'un esprit acceptant de sombrer. Ne plus lutter en permanence pouvait apporter une certaine satisfaction. Ainsi fut mon instant de paix avant que ne reprennent les incessantes hostilités.  

M'échouant dans le drapé défait, je peinai à relever mes lourdes paupières désireuses de rester closes. Lorsque je parvins enfin à les contraindre à ma volonté, je fus éblouis par l'éclatante lueur d'un phare appelant à me guider au-delà de la noirceur. Une peau à peine rosée. Un sourire timide. De l'or en guise de cadre et un océan azuré dans le regard. Mes lèvres s'étirèrent tandis que je restais immobile, au-dessous de celle qui me contemplait dans un silence partagé. Il y avait tant à dire, et si peu à la fois. Mais peu importait. Nous étions là. Et telle était l'unique importance.  

Nous dialoguions ainsi sans un mot avant que l'extrémité de mes doigts ne viennent tenter d'effleurer sa peau. Hélas, elle s'y refusa en se redressant. Un geste que j'imitais peu de temps après tandis qu'elle commençait à se diriger vers le mur faisant face au lit. Son regard se portait sur l'ensemble de la pièce, passant d'un élément à un autre, avant de se tourner vers moi, interrogateur.

- Il y a eu quelques aménagements depuis ton dernier passage.

Un léger sourire amusé et elle reprit sa lente marche. De mon côté, je m'efforçais de ne pas croire à ce que mes yeux me prouvaient. Frottant mes mains sur mon visage, fermant les yeux par instant pour les ouvrir et constater ce qui ne pouvait être réfuté. Elle était là, s'étonnant de quelques bouteilles vides sur la table qu'elle venait d'atteindre. Mais cette fois, avant qu'elle n'en vienne à disparaître une nouvelle fois, je parviendrais à lui parler. D'une manière ou d'une autre.

- Je sais. Encore obligé de me réfugier dans l'ivresse pour pouvoir dormir. Commençais-je lorsque l'océan azuré se tourna vers moi. C'est difficile. Expliquais-je en me redressant. D'oublier les moments passés à te voir sourire. A t'entendre rire. A te contempler. Me lançais-je inconsciemment, à l'instar de cette nuit au coin des flammes. La nuit est si clair ce soir. Constatais-je en m'adossant sur l'extrémité faisant office de frontière entre le mur et le bord de la fenêtre. J'ai tant espéré qu'un jour tu serais de retour, pour qu'à l'image de cette lune tu éclairs ma nuit, et que cesse l'ennui dans ma vie. Déclarai-je en observant l'astre lumineux avant de baisser le regard dans la noirceur. J'ai souvent eu envie de partir à ta recherche. De te retrouver sans envisager de retour. L'envie de te parler. Le besoin de comprendre. Il y a tant de remords. Tant d'heures à scruter l'horizon dans le vain espoir de te voir me revenir. Mes pas me menèrent alors lentement vers elle, qui continuait de me fixer d'un sourire aussi simple qu'il fut léger. Incapable de nier qu'au fond de moi, il reste de toi.

Mes pas lents me menèrent jusqu'à son frêle corps immobile, tous les deux happés dans l'échange sans mot de nos regards. A cet instant il m'était impossible de nier que je ne pourrai jamais être totalement défait d'elle. L'espoir qu'elle me portait fut unique, bien qu'il fut porté sur un homme qui n'était pas moi. Elle n'eut jamais l'occasion de découvrir celui qui œuvrait derrière le masque, ni même celui qu'elle voyait en lui.

L'instant suspendu mena nos lèvres à s'approcher sans que nous ne parvenions à le remarquer. Lorsque enfin nous le fîmes, elles s'étirèrent d'un sourire et tandis qu'elles allaient se rappeler à leur bon souvenir, le visage venu du passé se déforma de douleurs. Mes sourcils marquèrent mon questionnement mais aucune réponse ne me fit donner. Du moins, jusqu'à ce que l'azur ne guide mes yeux vers le côté de son bas ventre dans lequel se tenait enfoncée une lame, maintenue fermement par une main dont le poignet était noué d'un bandeau.

Je n’eus pas le temps de réaliser que déjà son corps s’affaissait, m'obligeant à mettre les genoux au sol afin d'éviter que sa chute ne soit totale. La peine envahissait son regard ne parvenant pas à comprendre cette trahison. Et tandis que les flots montaient, je restais tétanisé de ce geste que je ne pouvais croire venu de moi. Démunie je la suppliais de ne pas partir, de rester auprès de moi, de continuer à respirer tandis que son sang envahissait mes mains et se déversait le long de mes bras. Une réponse enfin me fut accordée lorsque son visage se tourna vers le balcon. Alors telle une évidence je compris. Cette estrade où j’eus remerciais les Dieux plusieurs nuits auparavant et où je leur avais confessé mon attachement à la Sauvage.

J'en revins au visage du passé dans l'espoir de lui assurer qu'il n'en était rien mais déjà son corps n'était plus là. Seule restait cette main tenant tout aussi fermement l'ensanglantée lame jumelle qui fut offerte à Lagertha. Un cri de rage résonna et attira sans doutes l'attention de quelques serviteurs. Probablement même d'une Demi-déesse. Mais cela était devenu routine et aucun ne vint s'inquiéter. Aucun n'eut alors l'opportunité de m'observer à genoux, rager de la signification de tout cela. De cet harcèlement permanent, de ce dilemme, de cette lutte incessante me tiraillant depuis bien longtemps. Trop longtemps. Le regard décidé, il était venu l'heure d'un choix.

Avec force j'ouvrais la lourde porte de la nouvelle bibliothèque dont l'entrée était le siège d'une haute et imposante statut à son effigie. Sa vue me rendit aussitôt docile. Je n'étais encore jamais venu observer son arrivée. Ce soir, à l'éclairage de quelques torches, je redécouvrais enfin les traits de son visage. Je pouvais de nouveau la voir. Ici, en notre monde. L'artiste méritait chacune des pièces qu'il me réclama. Elle était parfaite. En mouvement. Portant des livres entre ses mains qui paraissaient alors bien trop petites. Le sourire aux lèvres. La joie dans le regard. Les cheveux balayés par le vent, ne pouvant tenir car il lui manquait un bandeau. Moi qui était venu avec des pensées belliqueuses, je me retrouvais muet, à tomber à genoux le visage pointant le sol.

- Les jours ne cessent de passer. Ils deviennent des semaines et les semaines se transforment en mois. Puis les mois deviennent des saisons. Pourtant rien ne change. Commençais-je à murmurer. J'ai tant de mal à vivre, ivre de ce froid parfum si différent du tien. Chaque jour, chaque heure, chaque minute où mon esprit n'est pas noyé me retiennent à toi, comme-ci j'étais devenu mon propre geôlier. Continuais-je lentement. Je me suis tant éloigné de ce que tu voyais en moi. J'ai balancé tes espoirs et ton aveugle foi. J'ai fait semblant d'avoir trouvé la force d'oublier, mais je garde au plus profond de moi tout ce que m'as espéré. Et souvent encore je me demande où j'en serai aujourd'hui, pour toi. Avouais-je avant de relever quelque peu la lame toujours dans ma main tout en retrouvant ma voix. Ca fait maintenant deux saisons qu'elle m'a sauvée de toi. Qu'elle tente de me consoler, même si, il est évident qu'elle n'a ni tes mots ni ta douceur. C'est vrai. Mais elle, n'a pas ta pitié pour l'humanité, ta clémence pour l'homme, ton don pour le pardon. M'emportais-je à son encontre en me relevant à mesure de l'énumération. Pour tout ce que je hais ! Lui hurlais-je. Elle a séchée toutes mes silencieuses larmes tu sais ? La questionnais-je avec énervement en pointant occasionnellement la lame en sa direction. Elle a ramassé chaque morceau de ce que tu as brisé. Tranchée chaque question que tu as laissée. Toutes mes peines. Tous mes doutes. Tout ce que tu m'as laissé ! Criais-je une nouvelle fois avant de laisser le silence revenir. C'est vrai. Sans aveux elle m'aime comme un Muskor et me connaît par cœur. Elle, me dit je t'aime à sa manière parfois durant des heures. C'est vrai. Son absence est un supplice plus grand que le tiens. Je souffre de ne pas l'avoir à mes côtés et n'aspire qu'à la retrouver. Confessais-je sans tenir en place pour finalement m'immobiliser devant la statue alors que mes mots redevenaient murmurent. J'essaye de t'oublier avec une autre, qui tente en vain de racheter tes fautes. Elle semble si parfaite. Mais rien n'y fait, le temps se refuse à effacer ton souvenir. Ses caresses n'ont pas ta douceur. Son corps ne sent pas ton odeur. Pourquoi je te cherche lorsque je suis dans ses bras ? Questionnais-je avec colère. Sors de mes pensées ! Lui hurlais-je de nouveau avant de chuter à genoux et de laisser s'échapper un souffle presque inaudible. J'essaye mais rien n'y fait. Je n'y arrive pas. Je ne peux pas. Je ne l'aime pas, comme toi.

Le bruit de l'acier tombant sur la pierre résonna et après quelques secondes, la dague s'immobilisa au sol. Les yeux clos, je prenais conscience de mes mots. De leur sens. Et des conséquences. Il ne m'était plus possible de nier la chose. J'avais aimé Luce d'une manière qui n'a connu aucun égal avant elle, et n'en connaîtra aucun après elle. Elle parvenait à me faire me sentir meilleur que je ne le suis. Capable de bien plus que je ne m'accordais le droit de penser. Sa tendre naïveté ne saurait être chez une autre femme. Elle était la lumière dans les ténèbres. L'Espoir de notre île. Aucune ne pourrait la remplacer. A ce titre, comment pourrais-je aimer comme je l'ai aimé ?

- Quand tu étais ici autrefois, je ne pouvais pas maintenir bien longtemps ton regard sans m'y perdre. Entamais-je la conversation en effleurant son bandeau. Tu avais l'air d'une fragile poupée façonnée par les Dieux Eux-mêmes. Commençais-je en retrouvant un léger sourire nostalgique. Tu ne marchais pas comme nous. Tu semblais flotter. Te déplaçant au gré d'un vent soufflant une légère brise sur une plume. A travers tes yeux se reflétait un monde merveilleux. Tu étais si.. Unique. Spéciale. Et je voulais être spéciale, pour toi. Mais.. Je n'ai pas réussi. Je ne suis pas parvenu à être celui que tu espérais que je sois. Que je devienne. Admis-je douloureusement. Je ne suis pas un être de lumière Luce. Je suis ton stricte opposé. Mon monde est celui de la nuit, des ténèbres, de la peine et des tourments. Ton espoir est mon désespoir. Ton pardon est ma vengeance. Ton empathie est mon indifférence. Ta mort.. Est ma vie. Compris-je, avant de défaire lentement son bandeau n'ayant jamais quitté mon poignet. Ton absence à rompu les chaînes qui maintenait le Démon.

Un temps de silence s'imposa avant que je ne fasse quelques pas vers la structure permettant d'atteindre le visage de bois. Je m'arrêtais cependant au niveau de ses bras pour y déposer le bandeau en un creux entre ce-dernier et l'un des livres. De longues minutes défilèrent alors, incapable de l'abandonner si facilement. Lorsque j'eus enfin la force, je descendais les marches pour rejoindre la porte. Et lorsque celle-ci fut entrouverte et que je m'apprêtais à la franchir, je me retournais une dernière fois vers elle.

- Tu ne sombreras jamais dans l'oublie, Luce de la famille Hastianno. Mais ma place n'est pas ici. Elle ne l'est plus. Désormais elle est auprès d'une autre. Avec qui je vais recouvrir cette île de la plus épaisse et effroyable noirceur pour ce qu'elle t'a fait. Pour ce qu'elle, m'a, fait. Et plus rien ne peux la sauver.
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