Je commence ici mon journal de voyage. S'il m’arrive quelque chose en route, peut être quelqu’un se rappellera de moi en le lisant. Je m’appelle Leonel Konis, j’habite un tas de ruine dans la rue marchande de Luh. Et si je fais ce voyage, c’est avec l’espoir que ma vie soit meilleure à mon retour.

Je pars aujourd’hui, en direction du temple d’Aer. Mon paquetage est maigre, je suis mal préparé, et j’ignore presque tout du périple à venir. Que ce soit la longueur du trajet, les dangers que nous pourrions rencontrer en cours de route, ou même les autres participants.

L’inconnu est devant moi, mais je n’ai pas le choix, je dois tout risquer si je veux pouvoir parvenir à mes fins. A vrai dire je ne sais pas si j’en serai capable, j’ai déjà vécu tellement d'échec …

Mes chances sont faibles, mais seul l’espoir guidera mes pas durant ce long et dangereux voyage.

J’ai trouvé une place dans une compagnie qui doit se rendre au temple. J’ai réussi à les convaincre en disant qu’un boulanger pouvait sans soucis faire à manger pour 15 personnes pour la durée de l'expédition.
Dans quel pétrin je me suis fourré, je suis pas cuisinier moi.
Au final je dois nourrir un groupe composé de plusieurs religieux en pèlerinage, quelques marchands qui s'arrêteront pour vendre leurs marchandises à Rorn. Ainsi que les 4 mercenaires qui sont supposés nous défendre en cas d’attaque de monstres ou de pillards.

Premier jour de voyage

J’écris cette nouvelle page après le repas du premier soir.
Nous sommes partis de bonne heure ce matin, et le chemin fut tranquille et calme. Nous avons marchés en suivant la rivière blanche en direction du désert. La marche se passa bien, accompagnés par le clapotis de l’eau nous gardions bon rythme et moral.
Les repas se passèrent convenablement, tout le monde sembla content de ce que j’avais préparé.
N’ayant rien de plus à écrire pour le moment, je préfère garder de la place pour les moments où j’aurais d’autres choses à raconter.

Troisième jour de voyage

Ce soir nous campons au bout du lac Sélène. Il semble que ce soit un endroit paisible. Pour l’instant tout se passe bien.
La nuit vient de tomber et je comprends pourquoi c’est celui qui à été choisi pour camper. L’eau du lac est si paisible, et le ciel si clair que c’est comme si les étoiles étaient à la fois au dessus de moi dans le ciel, et sous mes pieds, dans le lac. Je comprends pourquoi les gens aiment tant voyager. Pourquoi rester enfermé à Lüh quand le monde de dehors est si beau.

Quatrième jour de voyage

Aujourd’hui nous sommes entrés dans les Landes Sud. Le paysage a changé du tout au tout quand nous sommes passés tout proche du désert. Le Désert Ambré, c'était un lieu époustouflant. Nous ressentions sa chaleur même en passant le plus loin possible de celui ci. L’horizon couvert de sables et de dunes. Jamais au cours de ma vie je n’avais vu autant de sable.
En fait c’est à ce moment que j’ai compris qu’au cours de ma vie, je n’avais rien vu du tout. Mise à part Lüh.
Quand nous sommes arrivés dans les Landes, le sol est redevenu terreux, l’herbe poussait à nouveau et quelques arbres éparses cassaient la monotonie du paysage.
Loin devant sur la gauche j’ai découvert les Monts Ardents, une chaîne de volcans magnifique. J’avoue que la vue de quelques panaches de fumées en haut ne me rassurait pas, mais on m’a dit qu’il n’y avait rien à craindre.
Je continue à préparer les repas mais je ne suis pas sûr que nous ayons assez de vivre pour tenir jusqu’à Rorn. Nous verrons bien.

Cinquième jour de voyage

Le voyage commence à me paraître interminable mais le paysage était fabuleux. Les monts ardents à notre gauche, nous montons toujours plus au nord.
C’est long. Je commence à avoir mal partout, enfin, quand je dis je commence je veux plutôt dire que ça devient insupportable.
Les volcans sont si massifs qu’on a l’impression de ne pas avancer.
Aujourd’hui l’un des volcans c’est mit à projeter un gros panache de fumé ainsi que quelques blocs de pierres. J'espère que ça ne craint rien.

Septième jour de voyage

Mes chaussures sont fichues. Je ne les garde que pour ne pas avoir à marcher piedS nus.
Nous avons traversé l’Ivre aujourd’hui. Nous serons bientôt à Rorn. Mais la nourriture va manquer bien avant cela je ne le crains. J’ai réussi à faire en sorte que le faute soit portée sur celui qui à préparé le stock. Peut être aurais je dû faire des portions plus petites?
Nous avons été attaqués par une créature dans l’après midi, un Golem de Lave je crois. L’un des mercenaires est mort…
Malgré tout le monstre fut vaincu et je compris pourquoi finalement certaines personnes préféraient rester sous la protection de Lüh.
Peut être aurai-je dû moi aussi rester la bas.
Nous sommes partis sans même donner sépulture décente à celui qui avait donner sa vie pour nous. Rorn était trop proche et nous avions trop peu de vivre pour nous permettre de perdre du temps.
                                           
Huitième jour de voyage

La forêt Faste est à notre droite et nous continuons d'avancer. Mes chaussures étaient fichues, mes pieds douloureux et cornés. Mes jambes n'acceptant d'avancer que grâce à la dynamique du groupe.
Les repas deviennent de plus en plus pauvre à mesure que nous manquons de vivre.
Enfin Rorn se dessine à l'horizon et avec elle l'espoir d'un peu de repos, de vivre, et de nouvelles chaussures.



J'entrais dans une des auberges de Rorn. Le voyage pour moi prenait fin ici. La compagnie avait finalement décidé que la mauvaise gestion des repas était ma faute.
Enfin j'avais tout de même fait un gros bout de chemin sans trop d’encombre.
Je m'asseyais sur le lit et fouillai mon sac.
Impossible de mettre la main sur mon journal. Je l'avais surement perdu en cours de route, plus tôt dans la journée.
Tant pis je devrai en faire un deuxième.