Nous regardâmes le bipède trembler comme une feuille. Assurément, il ne s'attendait pas à découvrir une bien belle scène macabre en entrant dans notre antre. Nous avions décoré notre cellule avec goût, disposant chaque cadavre de façon esthétique. Certains pourrissaient encore, emplissant la pièce d'une puanteur de mort. Nous rigolâmes doucement, laissant notre rire mesquin s'élever dans l'obscurité de la pièce. Il faisait noir, seuls quelques flambeaux apportaient difficilement de la lumière. Les os jonchaient le sol et il n'était pas rare de poser le pied dans un cadavre en décomposition. Nous aimions cette peur qui emplissait leur être lorsqu'ils comprenaient qu'ils venaient de sceller leur avenir. Personne ne ressortait vivant de notre antre, car nous en avions décidé ainsi. Chaque être qui entrait était voué au trépas. Leur arrivée était accompagnée d'un doux murmure qui leur titillait les oreilles, caressait leur échine et les enveloppait de ses mots froids : "
Bienvenue, toi qui viens de signer ton trépas..." Puis les mots s'envolaient, laissant derrière eux une brise glaciale qui ne quittait pas le malheureux qui allait mourir tôt ou tard.
Parfois, les mortels vivaient plusieurs jours et nous contemplions avec amusement leur agonie. Qu'ils étaient si fragiles. Il était impossible de sortir de notre cellule sans avoir réussit notre épreuve. Car nous en avions décidé ainsi. C'était bien la seule et maigre liberté que nos salopards de créateurs nous laissaient. Cependant, il existait une faille dans notre supplice. Une faille instaurée par notre faiblesse et qui nous faisait grincer des dents. Un humain avec assez de force de conviction retrouvera le chemin dans les ténèbres et sera apte à quitter notre piège. Mais à ce jour, aucun n'avait été assez fort pour ne pas succomber à la peur et au désespoir. Car notre cellule était un supplice, une arène et nous étions la foule en lice de voir les gladiateurs se succéder et mourir face aux divers prédateurs. Il y avait tout d'abord la solitude, car hormis quelques murmures portés par le vent, personne ne parlait et il n'y avait personne. Suivait l'obscurité, seulement chassée par les faibles flambeaux qui menaçaient de s'éteindre à chaque brise. Très vite, la faim et la soif entraient de concert dans l'arène, épuisant le pauvre bougre de leur rire mesquin. La fatigue ne tardait jamais à les rejoindre et si nous étions magnanimes, l'humain mourrait sous nos crocs. Mais il nous arrivait le plus souvent de le regarder périr lentement, assouvissant notre vengeance perverse pour le mal qu'ils avaient fait à notre monde.
Notre rire s'élevait, brisant le silence. "
Alors, possèdes-tu la réponse à notre question ?" demandâmes-nous, sans nous dévoiler. Il n'y avait jamais eu aucune question et la réponse était impossible à trouver. Assurément qu'elle toucherait nos souvenirs, mais les humains qui venaient passer notre épreuve ne connaissaient pas notre histoire et ne pouvaient pas deviner. Cette épreuve n'en était pas une. Elle était simplement notre moyen de tuer des humains sans avoir à prostituer notre liberté pour pouvoir sortir d'ici. Car oui, nous n'avions jamais été aussi libre qu'en étant enfermée ici. Du moins, depuis que nous étions ici. Malheureusement, cette cellule ne pouvait nous permettre d'assouvir nos désirs et nos ambitions. Mais nous préférions rester dans la frustration plutôt que de devenir l'esclave de ces insignifiants mortels.
A nouveau, le lugubre son de notre rire s'éleva dans la pièce, accompagné de quelques mots amusés : "
La bonne réponse, nous voulions la bonne réponse. Et ça n'est pas celle là." Notre sourire s'élargit alors que la pièce s'emplissait de lumière. Pour la première fois, le mortel pouvait contempler notre beauté. Mais c'était également la dernière fois car notre mâchoire se referma d'un coup sec, ôtant la vie à ce misérable. La pénombre reprit doucement ses droits, accompagnée par notre rire.
Qui sera le prochain ? "
Entre donc, humain, et sois le bienvenu dans l'arène."
- A lire:
[HRP : Concrètement, Haelselgr ne veut pas sortir de sa cellule. Elle vous laissera mourir ou bien vous tuera. Comme je ne peux pas toucher votre personnage sans votre autorisation, sachez qu'il est possible pour vous de sortir de la cellule.
La réponse à la question se trouve dans ma fiche de présentation et vous ne pourrez réussir qu'en y répondant. Attention, ce ne sont pas forcément des mots
Important : Haelselgr est un personnage au caractère fort qui cherchera par tous les moyens de vous tuer et de tuer un maximum de monde autour d'elle. Elle ne sera pas facile à vivre et insultera votre personnage dès qu'elle le pourra, elle ne cherche pas à lier une quelconque amitié. Pour que le jeu soit intéressant, j'aimerais que l'on évite d'imposer des choses à l'autre sans son accord. Je ne le ferais pas pour vous, ne le faites pas pour moi, surtout avec la possibilité qu'à l'invocateur d'ordonner à son invocation.
Plusieurs joueurs ? Il n'y a pas de limite de place pour tenter l'épreuve. Par contre, vous ne croiserez jamais les autres et les épreuves se dérouleront sur des temporalités différentes]