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Un commencement?
Aënaelle Litios
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Rien Rien Rang : Simple membre Un commencement? Squ7
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Aënaelle Litios

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Aventure #1 écrite Ven 18 Oct 2013, 16:02
La demande avait laissé la jeune bibliothécaire sans voix et Aënaelle s'attendait à un refus, refus qui vint de façon très polie. Elle ne s'en effaroucha pas, pourquoi donc ? Il n'y avait rien d'engagé, seulement, elle pensait sincèrement que se détendre lui ferais le plus grand bien et comme elles avaient vécue ça ensemble, même si elles restaient deux inconnues, un petit lien les liait.
Et puis, sans doute que Luce aurait aussi besoin de se changer les idées après pareil événement.

Alors, les voilas toutes les deux dehors. Refus primaire qui, après réflexion, c'était transformé en acceptation. Le même raisonnement avait dû frapper la petite blonde, ce qui ne déplut pas à Aënaelle.

La nouvelle maman allait bien, l'enfant tout autant, c'est donc le coeur léger que les voilà parties... Sous les pluies. Petit détail oublié, les précipitations ne s'étaient pas arrêtée.
Finalement, tant mieux, elles ne croiseraient pas grand monde et l'eau cacherait en partie leurs vêtements souillés.
La chercheuse devint guide le temps du trajet.

- Pas trop loin ? Tout dépend de ce que tu entends par loin. Mais je pourrais toujours te raccompagner sans soucis.

Ainsi, elle ne connaissait pas encore la capitale. Eh bien, toute une aventure en soit que connaitre chaque coin et recoin de la ville. Toujours savoir ou chercher ce que l'on veut, un considérable gain de temps et un bon moyen d'éviter les ennuis.

Une doctrine de son père qui, hélas, n'était pas toujours véridique...

Après quelques minutes, elles arrivèrent dans les quartiers nobles avant d'en atteindre la périphérie. Là, se dressait la demeure d'Aënaelle. Trop habituée à la silhouette familière du manoir, elle n'y fit pas attention et c'est d'un geste quasi mécanique qu'elle se prépara à y pénétrer avant de se tourner vers la demoiselle qui la suivait.


- Oh... J'ai oublié de te prévenir. Ma mère est quelqu'un d'assez important, bien qu'absente aujourd'hui. Alors... reste toi-même, tu es mon invité et la bienvenue ici.

Dans le stress et la précipitation, elle avait omis ce simple détail qu'est son lignage. Et pour rien au monde elle n'aurait voulu intimider la jeune femme, alors son visage incitait Luce à la suivre sans être ''impressionnée'' parce qu'elle pourrait voir.

Elles traversèrent le jardin et furent accueillies par le majordome à qui l'historienne commanda la préparation de bain pour les deux arrivantes qu'elles étaient.

Dans le hall, Aënaelle fit signe à son invité pour qu'elle puisse déposer ses affaires avant de l'inviter à monter à l'étage et de joindre sa chambre.

Une fois à l'intérieur, elle détacha la fine dague plaquée contre sa cuisse et la déposa sur un présentoir qui portait déjà son katana. Elle ne put s'empêcher une remarque.


- Ça m'aide à me sentir en sécurité partout là où je vais. Mais je t'en pris, installe toi. Si tu le souhaites, je pourrais te faire visiter une fois que nous serrons changée. Tu as besoin de quelque chose ?

La chambre n’avait pas grand-chose de remarquable mise à part la présence d’armes, si ce n’est ses couleurs ou l’argent se mariait à des teintes bordeaux. Quelques bibelot sur étagère et commode, des souvenirs de terres lointaines et d’aventure du passé.
Une fois assises, Elles purent ainsi discuter quelques instants, jusqu'à ce qu'une jeune domestique ne vienne toquer pour prévenir que les salles étaient prêtes. La fille du domaine l'en remercia et la congédia chaleureusement avant de se relever.


- Viens, je vais te montrer, fais comme chez toi et prend ton temps, nous ne sommes pas pressées. Je te retrouverais dans le couloir, j'aurais peut-être quelque chose d'intéressant à te montrer et nous serons plus à l'aise à discuter là-bas.

Sur ce, elle guida Luce jusqu'à une salle de bain réservée aux invités et lui désigna le couloir où elle l'y attendrait une fois qu'elle aurait fini.
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Aventure #2 écrite Sam 19 Oct 2013, 14:30
Lorsque je me suis levée pour accompagner la lectrice, Aënaelle j’ai cru sentir le démon de mon âme hurler, un hurlement strident qui se changea en énergie négative qui me prit la gorge. Il se resserrait en moi comme pour m’étrangler de toute sa puissance, j’avais mal, mais je serrais les dents. Il ne m’empêchera pas de vivre et de sortir, pas cette fois. Ainsi j’ai franchis la porte de la bibliothèque sans que le moindre mal ne se lise sur mon visage. Une douce pluie au rythme assourdissant nous frappait. Nous empressions le pas.

J’aime la pluie, je ne sais pas pourquoi, mais je l’aime. C’est comme une violence légère sur ma peau. Elle s’imprègne comme ma déchirure l’apaisant de sa fraîcheur et la punissant de son tempérament m’agressant le crâne. Petite, je croyais que la pluie était les larmes des Dieux. Elles partageaient ma peine et me rappelait l’humanité de ces carcasses vides aux desseins égoïstes. Pleures-tu pour me protéger de mon mal être ? Pour me protéger des autres ? Bien sûr que non. Mais j’aime croire que tu sois conscients de mon malheur et que tu m’aides à le rendre presque indolore. La pluie me fait presque oublier ce que je suis… C’est peut être pour ça que j’ai décidé d’aller chercher une invocation d’eau tout d’abord. Mais il me faut savoir comment y aller et quoi prendre… Peut être que cette femme m’aidera qui sait ?

Aënaelle me prévint que sa mère était une femme de grande importance… Importance comment ? Cela signifierait qu’elle est une noble ? J’aurais dû m’en douter, elle a cette force d’esprit et ce corps digne et droit de la justice et de la bienveillance, comme les siens… Non, je plaisante, je confonds avec mes livres. Les nobles de l’an 58 s’inspirent de leur Dieux pour prospérer, Et dans la vie Et dans leur manière. Ce sont donc des êtres abjectes et sans morale. Comme ceux qui m’ont mis au monde, bien qu’ils ne se soient fait manipuler par ces infâmes créateurs qui dans leur fourberie utilisèrent les hommes pour attaquer les invocations. Pourtant, tout porte à croire qu’il y a des exceptions… Tous le monde n’est pas sensible au chant trompeur des charmeurs célestes. J’ose du moins l’espérer.

Une grande maison se dressait devant moi, elle est belle. Elle n’est pas plus grande que celle qui fut la mienne. Mais contrairement à celle-ci, il y avait cette présence bienfaisante qui l’englobait, d’autant plus qu’elle avait, elle, au moins, du voisinage. Je suivis la femme dans ses appartements, je regardais du coin de l’œil les différentes pièces par lesquelles nous passions brièvement, C’est-à-dire ce qui ressemblait à un salon, les carrelages d’une cuisine au fond et face à nous les escaliers qui menait très certainement aux chambres. Elle me convia de laisser mes affaires en bas avant de monter. Ce que je fis ; Je déchaussais mes bottes je les laissais se ramollir au sol. Je pris alors conscience de l’état épouvantable de ma robe et de mes bas. J’avais l’impression d’être une souillon avec ces guenilles qui auparavant ressemblaient à une tenue convenable pour une thé-party -Je crois me souvenir que c’était d’ailleurs pour cela qu’elle servait- De toute façon, je comptais changer rapidement de tenue vestimentaire. Si je me devais de jouer les modestes, autant en avoir l’air… Non ?

Je laissais de côté cette pensée pour rejoindre Aënaelle dans sa chambre. Il n’y avait rien de particulier si ce n’est qu’un présentoir à arme blanche dans le coin. Il n’y avait rien d’excessivement personnel non plus si ce n’est des souvenirs. En y repensant, je crois m’être répété un passage d’un livre dans ma tête à cet instant : « Elle s’efforçait de présenter une image de son logis comme étant la sienne. Mais c’était moindre, seul son fantôme subsistait dans cette pièce superficielle. » Il serait temps que je fasse une pause dans mes lectures…

En déposant son sabre sur le présentoir, elle me fit remarquer que ça lui donnais l’occasion de se sentir en sécurité n’importe où.

« Il est vrai. Mon Athamé est la seule chose qui sache me rassurer et me préserver d’une certaine manière de ce monde suintant la perfidie et l’adversité. -Un temps- Mais ce n’est pas pour autant qu’il me protège de tout. »

Oui, sinon il y aurait bien longtemps que j’aurais occis mon démon intérieur sans me blesser moi-même.

Elle me convia ensuite à m’asseoir, je me sentais assez gênée, dans l’état où j’étais, il était préférable que je reste debout pour ne pas imbiber l’odeur d’eau maternelle et de chien mouillé les fauteuils. C’est alors que j’allais prendre sur moi pour m’asseoir, j’entendis venir quelqu’un dans la chambre, je me suis redressée d’un bond. Mes parents, Mon conditionnement  Mes principes me force à me lever à chaque fois que quelqu’un entre ou sort d’une pièce. C’est très gênant lorsque je suis en pleine lecture, autant pour moi que pour les personnes qui me remarque. Mais j’arrive –presque- à m’en détacher. Il s’agissait sans doute d’un employé de maison, car il avait ce respect dans sa voix et cette retenue dans le langage qui me le faisait penser. Une fois l'avoir congédié, elle m’invita à la suivre dans une autre pièce -Sans doute la salle de bain- en me rappelant de « faire comme chez moi et de prendre mon temps » elle a sans doute ressentis mon malaise. Je ne crois pas me souvenir de lui avoir dis ma condition –et il vaudrait mieux que je ne l’ai pas fait- alors je pourrais jouer les petites filles de courtisane ou de condition pauvre –même si c’est déjà le cas avec ma location dans mon lieu de travail- Il est excitant de jouer un rôle en réalité. Faire comme si nous étions ce que nous voulions. C’est drôle, ça me plaît. Je lui souris timidement avant d’entrer dans la salle de bain. Après cela je me devais de la suivre dans un lieu qui me conviendrait ? Je me demande ce qu’elle veut dire par-là. En attendant, je voulais profiter de ce retour à la monstrueuse réalité pour pouvoir développer mon plan d’intégration.

L’eau de la douche était aussi apaisante sur ma peau souillée par le mal  que les gouttes de pluie. Bien que je succombais plus facilement à la tentation de changer la température. Maniaque que je suis, j’ai pris le soin, de toutes les façons possibles –quoi que je me sois retenue- de fermer la porte. J’ai d’abord fermé à clé en vérifiant à plusieurs reprises si elle était belle et bien inaccessible et je pris le soin de bloquer la clenche pour que RIEN ne puisse troubler mon retour à la normal. Le son de la douche coupait tout lien possible avec ma voix. Moi-même je ne l’entendais presque pas. Alors je pus de cette manière me laisser aller à ma réflexion.

« Je suis une jeune apprentie des bibliothèques nommée Luce… Luce comment ? Comment je pourrais m’appeler ? Luce… Hastia.. As-to-neuh… Aston. Luce Aston. C’est bizarre, mais on fera avec. D’où je pourrais venir… De… De Lüh. Mais si on me demande pourquoi je ne suis pas dans le registre… Non, attend, j’ai dis que je venais d’ailleurs… Disons la rivière blanche dans Estök. J’y vivais quand j’étais petite… mais bon. Et… Pour l’histoire, mon frère et moi sommes orphelins, oui. On s’est disputés et on s’est séparé… Et comme ça m’a beaucoup touchée, je ne veux pas en parler. Bon. Et pour toi… »

Je passais ma main sur ma déchirure, elle était ignoble, autant à la vue qu’au touché. J’avais l’impression de frôler un fruit en décomposition, l’odeur en moins.

« Toi, de toute façon personne ne te verras. »

Une fois sortie, je me rendis compte que j’avais laissé mon sac dans la chambre. Qu’elle sotte ! Je ne peux décemment pas remettre cette tenue dégoulinante et nauséabonde. Je me devais de sortir... Non ! Non je ne peux pas. Il faut que je demande de l’aide. J’attrape alors une serviette et la resserre autour de moi. Mon démon hurlait. Ça ne suffisait pas pour me sentir parfaitement en sécurité, je sais. Mais c’était la seule chose que je pouvais mettre pour le moment. J’enlève l’entrave de la clenche et entrouvre doucement la porte. Seul mon visage est visible, le reste de mon corps s’était caché derrière la porte, c’était de toute façon la seule protection que je pouvais mettre en plus de la serviette. Pourvu qu’Aënaelle soit là.

« Excusez-moi… Est-ce que quelqu’un peu m’apporter mon sac… S’il vous plait ? »


Dernière édition par Luce le Jeu 08 Jan 2015, 15:54, édité 1 fois
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Aventure #3 écrite Mer 30 Oct 2013, 15:28
Contente, oui, c'est le mot, le sentiment qui définissait Aënaelle. Pourquoi ? Simplement par la réaction de son invité. Elle ne semblait pas particulièrement émerveillée, ni gênée par l'endroit et tentait encore moins des compliments vide de sens tel qu'elle en avait reçu des centaines ses dernières années. Ô qu'elle magnifique maison ! Superbe jardin ! Quelle décoration !

Des mots vide de sens, il n'y a que les gens superficiel, dont elle se targuait ne pas faire partie, qui pouvait être heureux de pareil propos... Vraiment, ceux qui pensaient que ses paroles de remerciement étaient sincères sont encore plus stupides, elles ne sont rien de plus que des politesses obligatoires, inculquée depuis sa plus tendre enfance et seul ceux voyant à travers cela pouvait espérer le respect voir l'amitié de la demoiselle. Cela dit, malgré une passion commune pour tout ce qui touche aux livres, Luce restait une inconnue, son passé, sa vie, son histoire et ses penchant, tout cela, Aënaelle l'ignorait. Avait-elle connu pareil endroit ? Elle aurait parié que oui, bien que réservée, son invitée disposait d'une certaine culture et présence d'esprit. Plus qu'une simple bibliothécaire. Et, bien que d'apparence pauvre, ses vêtements faussaient ce fait. Ou alors elle a dû économiser pendant un long moment.

La chercheuse fit abstraction de ses doutes. Nul mensonge pour le simple fait que le sujet n'avait pas été abordé. En plus de cela, qui n'avait pas ses petits secrets enfouis et qu'il valait mieux oublier ? Oh! Et bien qu'habituée à certains désagréments lors de ses voyages, se changer était sa première priorité. Pas réfléchir sur une nouvelle personne. Même si, une fois dans sa chambre, les propos de sa jeune invitée lui parurent étranges.

Perfidie ? Adversité ? De quoi parlait-elle ? Qu'avait-elle vécue pour dire cela de cette manière ? Voilà une confirmation, dans ce dont elle était déjà sûre. Elle n'avait pas devant elle une fille des rues. Ou alors, elle a été éduquée en haute sphère... Ce qui reste extrêmement rare.

L'apprentie bibliothécaire intriguait la noble demoiselle et cela n'en était que plus intéressant. Une personne au travers de qui elle ne pouvait lire, pas encore. Une personne qui disposait de nombreux outils de langage et qui n'avait nul intérêt à se tenir derrière le masque de la noblesse. Malgré son statut, Aënaelle se persuadait qu'elles pourraient parler sur un pied d'égalité, comme elle le faisait déjà avec son amie Rowena.

Tels amis sont rares pour l'historienne. Pour l'instant, elle se contenta de masquer son interrogation et répondit simplement.


- Athamé dis-tu ? Mhm pour ma part, tant que me sais capable de me défendre contre monstres, créatures et autres hommes, cela me suffit.

Son expression marquait clairement son amusement quant à ce petit échange de point de vue.

Ensuite de quoi, elles furent interrompues, la chercheuse ne prenant pas vraiment garde à la réaction de Luce lors de l'irruption d'une domestique, après tout, il aurait pu s'agir d'une personne plus importante. Et se dirigèrent vers ce que toutes deux devaient attendre : un bon bain chaud. La fille du domaine laissa tranquille son invité et pensa à s'occuper d'elle une fois qu'elle entra et s'enferma dans sa propre salle de bain.

Une fois nue, il était plus facile de se débarrasser de ce sentiment de saleté. Sentiment qui, hélas fut bien vite remplacé par un autre malaise une fois qu'elle se regarda dans le grand miroir de la pièce. Comme tous les jours...


Toujours là, tu ne bouges pas d'un pouce, tu n'évolues pas.

Maudit souvenir ancré dans le passé et qui la retenait malgré elle. Un oubli total était impossible, la douleur revenait parfois, rarement, mais toujours vive. Le souvenir s'estompait, pas la souffrance des êtres perdus, son corps changeait, la marque restait. Toujours, imperturbable. Partie maintenant intégrante d'elle. Cela n'était possible que par le passage des années qui avait fini par l'aider à accepter l'horreur et la renforçait dans ses idées qu'une personne s'intéressant vraiment à elle ne s'arrêtera pas à ce détail.

L'eau était chaude et la vapeur commençait à envahir la salle alors que la jeune femme s'y trempa entièrement pour se détendre. Se laisser fondre ainsi, un des plaisirs qui lui était permis de par sa naissance et dont elle n'abusait pas de peur de s'en lasser. Cette sensation de frisson bouillant par un simple contact de l'eau sur sa nuque. Simple et efficace, la voilà déconnectée du monde pour un court instant, ses gestes devenant simples automatismes.

Un sursaut, elle revient à elle, se surprenant une fois de plus à caresser les deux sillons parcourant son corps. Une mauvaise habitude dont elle n'avait pas réussi à se débarrasser malgré le temps et bien des efforts.

Elle finit par sortir, s'emmitouflant dans son long peignoir avant de rejoindre sa chambre et ses affaires. Ne lui restant qu'a décidé quoi porter. A l'évidence, de quoi cacher son buste, comme toujours. Un ''style'' qui n'avait jamais été reproché à la demoiselle, même parmi ceux ignorant son secret. Un genre que se donnait la rebelle de la maison Litios à ne pas ressembler aux autres.

Finalement, son choix se porta sur l'habituelle chemise de lin qu'elle portait pour travailler dans son bureau ainsi qu'une courte veste grenat aux fins motifs ocre.

La porte s'ouvrit et la jeune femme se retourna vivement, surprise et futurement en colère quand elle distingua une femme de chambre debout devant elle et se confondant en excuse avant d'expliquer la raison de son intrusion.

Aënaelle la congédiât assez sèchement, ajoutant qu'elle s'occuperait de la suite. Non pas qu'elle en voulait vraiment à l'intruse, juste qu'elle avait été surprise et que même si l'intention était bonne, l'action laissait à désirer. La fille de la maison enfila un pantalon, passa une main dans ses cheveux en soupirant avant de se laisser aller à rire de la situation. Il y en a une qui devait être bien plus gênée.

Rapidement prête, elle attrapa le sac de Luce avant de se diriger vers la salle de bain, elle toqua et, par respect pour la personne en serviette, détourna le regard en lui tendant ses affaires, s'adressant à son invité en lui présentant un profil partiellement caché par sa coiffure. Utile pour masquer son amusement.


- Hem, on m'a fait part qu'il te manquait ceci... Alors... Tiens... J'attendrais que tu aies fini.

La porte se referma rapidement et la chercheuse s'adossa contre le mur en attendant le retour de son invité. Une fois cette dernière prête, elle lui fit traverser le couloir jusqu'à atteindre la grande baie vitrée à l'arrière de la maison : la bibliothèque de la famille.

De nombreuses étagères remplies d'ouvrage. Pas autant que la réserve que la ville pouvait offrir, mais une valeur culturelle et pécuniaire au moins égal. Cela faisait maintenant trois générations que la famille d'Aënaelle collectionnait les manuscrits, en fonction de leurs besoins et envies. Il arrivait même qu'ils s'agissent d'originaux. Certains n'étaient même pas édités, en particulier ceux écrit par des connaissances, ou tout simplement les carnets de recherche d'Ondar et de sa fille.

L'historienne déplaça quelques livres qui prenaient la poussière sur une longue table au milieu des meubles en chêne avant de s'asseoir et de s'étirer sur sa chaise.


- Je crois que pour nous deux, ce genre d'environnement nous est plus familier. Plus calme en tout cas... Encore que notre dernière expérience tend à démontrer le contraire, mais je ne regrette pas d'y avoir participé.

Elle passa d'affalé sur sa chaise à une position plus droite, fixant le beau visage de son invité.

- Rien de mieux qu'un peu d'eau chaude pour se détendre après ça, tu ne crois pas ?
Au fait, désir-tu quelque chose ? Ou des questions peut-être ?...
Ah je fais une bien piètre hôtesse, pardonne moi, ce n'est pas vraiment dans mes habitudes, je ne reçois pas souvent vu le peu de temps où je reste ici.


Ses paroles semblaient fausses, surtout avec ce grand sourire. La demoiselle était loin d'être désolée. Ou plutôt, se moquait complètement de ne pas être la parfaite dame de maison. Ainsi était-elle et il était hors de question de changer cet état d'esprit. Cela dit, si Luce désirait quelque chose, il est évident qu'elle y répondrait par l'affirmative. Raisonnablement bien entendu. Pour le moment, il n'était question que de discuter, voir de rire, qui sait ? En tout cas, elle ne manquerait pas de lui demander de nombreuses choses sur ce que l'apprentie bibliothécaire comptait faire.
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Aventure #4 écrite Ven 07 Mar 2014, 09:50
La reception du sac par l'hôtesse de maison elle-même était assez fâcheuse, mais d'un autre côté, je me disais que la personne qui m'apporterais mon maigre bagage m'importerai peu. Le plus important c'est le sac n'est-ce pas ?  Je pris d'une main légèrement hésitante en remerciant Aenaelle d'un hochement de tête. Avant que je ne referme la porte, elle me confia le lieu où nous nous poserons pour nous détendre. En hochant une seconde fois la tête pour lui montrer mon entendement je referme la porte à clef. Je pouvais à nouveau respirer. Ma cicatrice me brûlait comme pour la première fois. "C'est dans ta tête, Luce... C'est dans ta tête." J'avais peur de sa découverte. Plus jamais, plus jamais je ne ferai cette erreur. Et j'ouvris mon sac.
Ce petit sac en tissus était l'un des seuls objets qui n'eusse pas été acheté des millions. J'ai troqué celui que j'avais contre celui-là et un "kit de survis", il était bien plus facile de prétendre être une fille de classe moyenne qu'avec un sac de marque, non ? Bon, et pour les vêtements ? Disons que ma psychologie anti-cicatrice m'a convaincu de ne pas m'en défaire. Et puis, c'est tout de même plus agréable de voir une bibliothécaire propre et soignée qu'une pouilleuse. Pouilleuse ? Me voilà que je parle comme ma mère. Il était grand temps que je parte.
Je sortis de mon sac un short, des bas et une chemise blanche que je recouvris d'une veste sans manche bleue. Ça me donnait encore l'air d'être de la bourgeoisie, mais ça fera l'affaire.
Je me regardais à nouveau dans le miroir pour arranger le serre-tête rouge à mes cheveux. Le soupir que j'offrai au reflet dans le miroir prouvait mon soulagement de ne plus voir la marque de ma monstruosité. Mon regard craignait la suite des évènements.
Ce n'est qu'après quelques minutes que j'osais enfin sortir de la salle de bain, le visage apaisé et faux des bons jours à Lüh.
Quelle ne fut pas mon étonnement quand je vis que notre lieu de détente serait une bibliothèque. Bien que je ne sois pas complètement surprise non plus. J'imagine que connaissant notre goût commun, elle aurait appuyé son choix vers cet endroit. Et je ne vais pas m'en plaindre.

"Oui, il est certain. Cela est très agréable, je vous remercie de votre hospitalité. "


Elle s'assit et je voulais en faire de même lorsqu'une couverture attira mon attention de sa peau rouge et de ses fines écritures d'or. Mon sang ne fit qu'un tour. Je devais me tromper. La jeune maître de maison me demanda à cet instant si j'avais une requête ou des questions à lui poser. Et je ne comptais pas l'ignorer.

"Il y a bien une chose. Je vois que vous possédez une très belle collection. Puis-je noter quelques-unes des références ? Nous devons renouveller notre collection à la bibliothèque. Dis-je en souriant.

J'espérais me tromper, mais pouvoir le feuilleter sera, je pense le moyen de clarifier la chose.


Dernière édition par Luce le Jeu 08 Jan 2015, 15:55, édité 2 fois
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Aventure #5 écrite Jeu 27 Mar 2014, 16:17
Finalement, son invitée ne semblait rien désirer. Ça lui évitera d’avoir à se relever.
La pièce s’assombrissait peu à peu, suivant le rythme de descente du soleil. Bientôt, la grande baie vitrée permettrait d’observer la lune et les étoiles sous un ciel bleu-nuit.
Pas avant quelques heures toutefois. Et d’ici la, il lui faudrait allumer les rares chandeliers présent.
Les domestiques n’entraient que très rarement ici. Encore moins quand la demoiselle de maison était de séjour. C’est donc elle-même qui s’en occupera. Comme toute personne normale en vérité. Un semblant de banalité qui lui permettait de ne pas craquer trop vite une fois chez elle.

Elle ne quitta pas des yeux l’aide bibliothécaire, détaillant son style vestimentaire. L’observant tout simplement. Une bien jolie fille sans nul doute. Aënaelle se mit à sourire, des images amusantes en tête, se demandant aussi d’où venait cette jeune femme pour apprécier pareil vêtement. Sans être exorbitant, ils restaient rare, mais surtout parce qu’ils n’allaient pas à tout le monde… Et que peu de femme se décidaient à en porter.
Luce restait debout. Hésitait-elle ? Apparemment non. Il ne semblait pas à la chercheuse que cette femme soit du genre à hésiter dans ce genre de situation. Surtout après avoir vécu pareil ‘’aventure’’. Non, il lui semblait qu’autre chose l’avait perturbée, ou du moins, attiré son attention.
Chose qui fut bien vite abordé par sa jeune invitée.
Demande si soudaine qu’elle ne put s’empêcher de rire, basculant son visage en avant pour se cacher autant que possible derrière ses cheveux trop court.


- Le travail ne s’arrête jamais dit moi ?

Elle eu du mal à se reprendre, repartant parfois d’un petit rire nerveux. Elle ne voulait pas la vexer, mais c’était parti tout seul.

- Excuse-moi, je m’attendais à beaucoup de chose mais pas à ça à vrai dire. Ah, fais comme tu le souhaite. Si je possède certain ouvrage qui peuvent intéresser la grande bibliothèque de Luh, je serais ravie que tu les proposes. C’est bien la moindre des choses après un tel manque de courtoisie de ma part.

Elle la laissa faire, la regardant fureter de-ci de-là devant les étagères. Commentant simplement.

- Enfin, je possède aussi beaucoup de reliures… Personnel. Des livres, journaux, carnets et recueils qui n’ont et ne seront jamais édités. Alors… Je ne sais pas si tu trouveras ton bonheur. Enfin, il n’y a pas de raison non plus pour que tu ne trouve rien attirant ton attention.

Cette dernière phrase ne sortait pas du lot, mais restait tout de même orientée. Bien que comprenant tout à fait la démarche de la bibliothécaire, Aënaelle savait tout autant qu’il pouvait exister un intérêt caché. Restait à le trouver et dans ce cas, l’historienne se trouvait elle aussi avec un nouveau jeu.

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Aventure #6 écrite Sam 29 Mar 2014, 12:34
Ma requête fit rire Aënaelle, est-ce une bonne chose ? Je l'ignore.
Je me souviens que Père avait cette manie de faire le contraire de ce que l'on pourrait espérer, psychologiquement parlant. S'il riait, c'est qu'il prenait ta requête comme une vulgaire plaisanterie, un affront. Et au contraire, s'il restait passible, silencieux, avec ce regard dur qui marque parfaitement son rôle de père autoritaire. Pour ce qui est de mon cas, je semblais être pour lui la personne la plus drôle qu'il connaisse.
Elle me fit remarquer que j'étais encore dans l'optique du travail, j'acquiesçais simplement; il est vrai que je peux me montrer très sérieuse dans mon travail mais cette fois-ci, bien que je me refusais de lui en parler, mon intention n'était pas celle de noter des références pour la bibliothèque.

"Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle…" Dis-je avec une petite moue, je ne lui en voulais pas. J'imagine que les personnes de la haute société, comme ma mère, comme mon père, rirait de moi en me voyant servir la "populace" par plaisir et non par intérêt.

Elle s'excusa et me pria de faire ce que je voulais avec sa propre bibliothèque, je la remerciais d'un mouvement de tête avant de retomber la tête près des livres, feintant la lecture des titres pour en piocher un au hasard. J'avais pris un livre à la couverture verte, je remarquais comme à mon habitude le nom de l'auteur, le titre soigneusement choisit, la date de parution… Ce genre de chose que toutes employées font quand il est temps de partir à la recherche de la perle rare.

Je fis exactement le même système avec les autres livres que je pris, lisant grossièrement les premières lignes, les feuilletant rapidement pour m'arrêter sur une gravure, je prends mon temps, il ne faut pas que j'ai l'air de paraître trop impatiente sur ceux-là si je me met à lire pendant un long moment l'objet de mes convoitises…. Oh ! Celui-ci est intéressant !  Je sors mon calepin et je gratte rapidement la référence. J'en prend également d'autres ainsi, par hasard avant de prendre le livre qui m'intéresse le plus. C'est un livre rouge sang avec quelques fins trait d'or. Au centre se trouve la marque des Hastianno_ elle l'aurait reconnu entre mille autres identiques_ et ainsi qu'à son en-tête en Italique le mot "Hastianno". Je clignais des yeux pour ne pas me perdre dans mes pensées et j'ouvre le livre. Je le feuillette un moment, regardant rapidement le nom des chapitres. De nombreux noms y figurait dont celui de son grand-père, de sa grand-mère et celui de son père. Qui a bien pu écrire cette biographie de sa famille ? Un attardé mental sans doute, car aucun Hastianno ne se serait permit de vanter ses mérites dans un livre lu par tous. Je refermai le livre pour le remettre à sa place. Le nom de l'auteur m'était inconnu, du moins plus pour longtemps.

"Merci Aënaelle", soufflai-je avant de gratter le nom de l'auteur à en casser la mine de mon crayon. Je n'ai pas pris le temps de le lire, mais je savais de toute façon que ça n'allait pas me plaire. Je me tournai alors vers la propriétaire pour lui demander.

"Vous avez déjà lu certains des livres se trouvant dans cette bibliothèque ? Si c'est le cas j'aimerais bien récolter vos avis sur certains de ces ouvrages. "

J'étais retournée m'assoir sur le fauteuil qui m'étais désignée. Posant mes mains sur les accoudoirs, le regard un peu perdu sur le visage d'Aënaelle.


Dernière édition par Luce le Jeu 08 Jan 2015, 15:56, édité 1 fois
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Aventure #7 écrite Mar 03 Juin 2014, 17:48
Aënaelle garda le silence lors de l’inspection par son invitée. Il faut dire, que sans être allé jusqu'à manifester sa vexation, l’apprentie bibliothécaire n’avait pas vraiment apprécié la remarque de son hôte. C’était maladroit, il fallait le reconnaitre. Personne n’est parfait et surtout pas Aënaelle. Les choses s’expriment ainsi avec elle, spontanément. Bien sur, parfois capable de retenue… Parfois.
Mais pas ici, pas avec une personne dont elle estimait ne pas avoir à lui cacher sa personnalité.
Alors, elle la laissa faire, l’observant distraitement avancer lentement devant elle, s’arrêtant de temps à autre pour se saisir d’un ouvrage, et l’étudier rapidement.

Mais déjà, son attention n’y était plus. Quel intérêt d’observer quelqu’un feuilletant ses propres livres ? Elle ne va pas y faire une découverte majeure. A la rigueur, se tenir à l’écoute de futures interrogations.
Son esprit s’évada alors que son regard se portait vers l’extérieur. Ce n’était pas vraiment l’amusement qu’elle avait espéré, mais elle ne pouvait en vouloir à Luce. Elle aussi avait tendance à plutôt s’intéresser aux livres qu’aux personnes ces dernières années. Etait-ce sa faute ? La demoiselle restait persuadée en tout cas qu’elle n’était pas la seule responsable. Ou alors elle manquait vraiment de chance dans ses rencontres.
La responsable de cette grande pièce, à défaut de diriger la maison, nota combien il était temps qu’elle s’occupe de sa bibliothèque… Peu avaient l’autorisation d’entrer ici et encore moins dans le bureau, en général, elle s’occupait elle-même de cet endroit, au grand damne de sa mère qui estimait que pareille tâche ne sied pas à une noble demoiselle.
Et bien qu’importe, cela ne l’avait pas empêché de le faire quand même.
Cependant, ses projets ne lui laissaient que peu de temps, il lui faudra faire appel au personnel de maison et elle n’aimait pas ça. Pas ici. Pourtant, il n’y avait pas de raison particulière de se méfier, mais la salle était particulière, transportait tant de souvenir, qu’elle acceptait mal que quelqu’un y pénètre sans elle. Voilà pourquoi Luce pouvait entrer aujourd’hui, uniquement parce qu’elle était présente et que les derniers évènements les avait fait se rencontrer et travailler ensemble alors qu’elles ne connaissaient rien l’une de l’autre.

Sa dérive fut interrompue par les remerciements de son invité ainsi que sa question alors que cette dernière s’installait enfin dans le fauteuil proposé.
Si elle avait lu les livres de sa propre bibliothèque ? La question était ironique ? Non ? Vraiment ? Une petite pique pour lui rendre la monnaie de sa pièce après sa moquerie alors ? Toujours pas ? Que répondre ? A part :


- Bien sûr, sinon je ne saurais pas ce qu’il y manque pour préparer mes voyages.


Aënaelle trouvait étrange la question de Luce, du moins, la façon dont elle l’avait formulée et l’expression qu’arborait son visage. Elle posa un coude sur la table pour soutenir sa tête de la main dans une pose assez nonchalante avant de répondre d’un air un peu plus enjoué.

- Très bien, parlons ouvrage, je t’écoute, je ne t’assure pas de connaitre à la lettre prêt chaque livres que je possède mais je peux toujours en parler. Dis-moi, lesquels t’intéresses et que veux-tu savoir ?

En soit, il fallait s’y attendre, cette jeune fille, elle pouvait presque se voir en elle, quand elle attendait que son père lui parle de son travail, de ses lectures… Etait-ce aussi cela qui motivait Luce ? Apprendre et découvrir ?
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Aventure #8 écrite Mar 01 Juil 2014, 16:40
Aënaelle, me proposa d'éclairer ma lanterne sur certains de ces ouvrages, tout d'abord j'étais assez anxieuse, après tout je ne pouvais pas me permettre de prendre le risque de dévoiler mon identité à n'importe qui. Puis, à force de patience et de réflexion dans les dernières secondes qui suivirent à observer la couverture de l'ouvrage, je finissais par me convaincre que je n'avais plus rien à perdre.

"Bien, alors j'aimerais que tu me parles de celui-ci."


Je lui tendait le livre à la couverture rouge à cet instant et attendit qu'elle le prenne et le feuillette. Après tout j'imagine qu'elle ne connaissait pas tous les ouvrages par cœur.  Une fois ceci fait, je pris le soin de ranger les livres dont j'avais déjà noté la référence dans la bibliothèque. Ils n'étaient rien face à celui-ci. Si elle me demande la raison pour laquelle ce livre m'intéresse je me contenta de détourner la vérité par un :

"J'ai déjà vu cet insigne quelque part, mais j'ignore ce qu'il signifie... Puis-je le feuilleter à nouveau ?"


Je ne mentais pas tout à fait. En réalité, je savais qu'il appartenait à ma famille, je savais aussi qu'elle avait un lien avec ma cicatrice, celle que tout Hastianno reconnu à ce jour à porté sur sa hanche. C'était un insigne que l'on me forçait à cacher mais qui selon mon père nous servirait plus tard. C'était une preuve d'une histoire ancienne dont je ne connais que des brides, la mort de notre précepteur d'une morsure à la hanche non soigné par exemple. Mais pourquoi cette cicatrice ? J'ignorais la grandeur de ma famille, j'ignorais également quelle folie était atteinte celui qui nous a marqué de cette tradition sanglante et ce livre était peut être la clé d'une mémoire dont j'ignorais encore l'existence. Une fois le livre de nouveau entre mes mains, je pris le soin d'examiner chaque page sans pour autant m'attarder dessus, il faut dire que notre auteur avait de l'inspiration à revendre sur le sujet.

"Connais-tu l'auteur de ce livre ? Ce... Andrew Cortot ? Il semblerait qu'il a été publié à notre époque, il y a peu de temps."


La date avait été signé à la fin de l'introduction, en 38 plus exactement. Et d'après l'arbre généalogique que l'auteur à gribouillé sur l'une des pages, il semblerait qu'il ignore mon existence et celle de mon frère. J'espère seulement qu'il n'existe pas plusieurs exemplaires de ce livre...

"Aënaelle, j'ai un service à te demander... Vois-tu, j'aimerais en apprendre plus sur cet insigne et le moindre indice me serait très utile... Me permettrais-tu de le lire ? Je peux éventuellement revenir ici pour l'étudier si le prêter t'incommode... Je ne veux pas te déranger."


Je passai les pages jusqu'à l'index du livre, structuré par chapitre, une liste de nom se présenta sous mes yeux. Qui étaient ces personnes ? Je ne reconnais que le nom de mon grand père et celui de mon père, qui sont les autres, des ancêtres ? Je gribouille rapidement les noms sur mon calepin avant de refermer le livre. Je pense avoir assez profité de l'hospitalité de mon hôte ainsi que de mon temps avec ce livre. Si je m'attarde trop, peut être aurais-je droit à des soupçons qui n'arrangerons pas mes affaires si ce qui est inscrit à l'intérieur est néfaste pour ma sécurité.


Dernière édition par Luce le Jeu 08 Jan 2015, 15:59, édité 1 fois
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Aventure #9 écrite Jeu 17 Juil 2014, 18:25
Malgré son évidente inattention, Aënaelle avait facilement deviné que cet ouvrage serait l’objet des questions de son invitée. Un beau livre. Il est rare de pouvoir se permettre d’ainsi le décorer, un tel rouge coute cher et les fins traits d’or… Elle n’osait imaginer s’ils étaient véritables. Dommage que le contenu soit si pauvre. Un trésor dont le coffre a plus de valeur que ce qu’il renferme.
Elle prit le livre que lui tendais Luce. Certaine de l’avoir déjà lu et de ne pas spécialement l’avoir apprécié. Le style d’écriture, les figures choisies, l’étrange histoire. Est-ce vraiment la biographie d’une famille ou un simple conte ?
L’auteur avait une façon particulière de raconter tout cela et malgré les efforts pour comprendre où il voulait en venir, la chercheuse ne savait pas sur quel pied danser. Et cela, à chaque fois qu’elle avait tenté d’approfondir sa compréhension du sujet.

Lorsqu’il lui fut demander si elle pouvait le rendre un instant, elle se contenta de le poser ouvert sur la table et de le pousser doucement vers la petite bibliothécaire.
Cette dernière expliqué ce qui l’avait fait remarquer ce livre. L'armoirie. Il est vrai que pareil emblème était assez stylisé. Le genre difficile à oublier s’il a déjà été aperçu. Le temps que Luce feuillète de nouveau l’ouvrage permis à la chercheuse de rassembler ses souvenirs. Elle n’avait pas vraiment travaillé sur ce ‘’Andrew Cortot’’. Mais si son livre était dans sa bibliothèque, c’est qu’il devait connaitre son père il  vingt ans.


- Personnellement, non, cet homme… Ou ce pseudonyme m’est inconnu. Peut-être que mon père le connaissait. Je n’ai pas vraiment trouvé ce qui y est raconté intéressant. Ni bien écrit d’ailleurs. Mais s’il et ici, je suppose que c’est un cadeau. Je ne crois pas que quiconque n’ait édité ça. Et puis, la couverture est bien trop princière pour un tirage à plusieurs centaines d’exemplaire.

Elle prit alors le temps d’observer, d’analyser le dessin présenté. Le livre ‘’Hastianno’’ parlait donc d’une famille noble d’Arcane. La même que celle dont elle avait reçu une lettre il y a quelque mois ? Possible, il y avait des similitudes. Le nom du chef de famille en particulier.

- Attend moi une seconde, j’ai peut-être la réponse.


Aênaelle se leva pour se diriger vers son bureau et en fouiller les tiroirs. Trouver ce qu’elle voulait lui prit du temps, ce genre de missive n’ayant pas vraiment d’importance à ces yeux. Après quelques minutes, elle revint avec un message à la main.

- J’ai reçu une petite demande il y a peu, tu as de la chance, je ne l’ai pas jetée. Vois-tu le blason ? C’est le même, c’est donc bien celui de la famille Hastianno qui est représenté sur ce livre. Ils ne sont pas à Lüh même, mais leur chef-lieu se trouve dans la région de la rivière blanche. C’est assez proche. Peut-être l’a tu vu là-bas si tu y es allé, ou même vécu ?

Après tout, tout le monde ne nait pas dans la capitale.


- Je veux bien t’aider, mais je préférerais que tu reviennes ici pour étudier ce livre si cela te tiens tant à cœur. Tout cela appartient avant tout à mon père et j’aimerais que tous cela restent ici. Mais tu seras la bienvenue, n’hésite pas à passer quand tu le souhaite, tu ne me dérangeras pas et il parait que je dois voir du monde.


Elle partit d’un petit rire. Voir du monde. C’est le monde qui l’intéressait. Et cette lettre, celle-là aussi avait de quoi faire rire. Cet homme, il n’avait qu’une idée en tête et l’historienne ne lui offrira pas ce qu’il désir. Elle finit par se reprendre et, tout en feuilletant le livre, elle releva la tête pour fixer Luce d’un air plus sérieux.

- Enfin, est-ce le blason qui t’intéresse ou la famille en elle-même ? Auquel cas, je n’ai pas fini de t’en parler…
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Aventure #10 écrite Mar 29 Juil 2014, 00:08
L'étude de Aënaelle était précise, sans fausse note. elle savait sans l'ombre d'un doute de quoi elle parlait. Ce qui me rassurait d'avantage compte tenu de la probabilité d'un duplicata trop faible pour être connu de tous. De toute manière, personne ne s'était permis de lui parler de cet ouvrage avant sa découverte il y a une dizaine de minute de cela. Alors que j'avais repris place dans le siège qui m'avait été attribué, je vis la femme se lever et se poser près du bureau de la bibliothèque. Elle ouvrit un tiroir, tirant de celle-ci une missive au papier familier. Le sceau se trouvant dessus me confirma avec certitude sa provenance: Mon père en était le messager. J'écoutais d'une oreille ce qu'elle m'expliqua, il n'y avait aucun doute que ces deux blasons aient un lien entre eux s'agissant du blason de ma famille.

"Je viens bel et bien du territoire de la rivière blanche, il me semble avoir entraperçu leur château une fois mais je ne connais que des méchantes histoires sur leurs compte d'où le fait que ce blason me revienne soudainement.
(J'avais relevé la tête vers Aënaelle) Par curiosité, vous avez un lien avec la famille des Hastianno ?"

Peut être en avait-je trop dis sur ma localisation passée, j'espérais qu'elle ne s'intéresserait pas à cela avant un moment il fallait dire que j'étais une piètre improvisatrice.

"Je comprends. Je ne souhaite en rien te déranger d'avantage mais puisque tu le proposes je serais ravie de revenir pour étudier ce livre. Etant une amatrice de légende je suis curieuse de savoir si celle que j'ai entendu de cette famille est fondée."

Et pour cela, je ne pourrais pas mentir, j'ai entendu tellement d'histoire au sujet des Hastianno que j'ai parfois du mal à croire que je fais réellement partie de cette famille. Ne connaissant pas plus que le bout de mon nez je ne pourrait absolument pas contredire ni affirmer ce qu'il se passe selon un certain degré.

"Je serai curieuse d'entendre ce que tu sais sur les Hastianno, je suis toute ouïe !"

Je me faisais bien plus enthousiaste d'entendre des ragots sur ma propre famille que souhaité, au moins cela avait eu l'audace de me faire pousser un petit rire silencieux dans l'attente des fameuses histoires qu'Aënaelle a à me raconter.


Dernière édition par Luce le Jeu 08 Jan 2015, 16:00, édité 1 fois
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Aventure #11 écrite Sam 06 Sep 2014, 20:47
- De méchantes histoires ?

Elle sourit de nouveau, amusé par ce doux euphémisme. Néanmoins, les histoires restent des histoires tant qu’il n’y a rien pour en assurer la véracité et des Homme pour les raconter.
Néanmoins, Certaines rumeurs sur cette famille étaient vrais, pas la majorité et pas les pires, mais tout de même.
Cela dit, Aënaelle, sa famille, comme toute famille noble devait subir quelques remarques quant à des rumeurs. En effet, la fille unique partant régulièrement, certains iront jusqu'à dire ‘’disparaissant’’, il y avait de quoi en faire sourire plus d’un. La fille de la maison semblait avoir une vie nocturne extrêmement bien remplie si l’on en croyait les rumeurs. Raison de plus pour se méfier des on dit.


- Je crains de n’en savoir plus que toi sur leurs rumeurs, je ne me suis pas amusé à les vérifier.
Mais il n’empêche qu’ils restent une famille à la fois crainte et respectée. Malgré tout, cela fait des années que l’on n’entend pas vraiment parler de ‘’hauts faits’’ qui leurs seraient attribués.


Ce qui la contredirait quand elle disait avoir des choses à dire ? Pas vraiment, se rasseyant, les bras croisés sur la table, elle désigna la lettre posée devant elle.

- Je n’ai pas de lien avec la famille Hastianno… Mais j’aurais pu si je n’étais pas libre de mes choix. Cette lettre est une demande de mariage. Je sais au moins qu’ils ont un fils. J’avais entendu parler d’un deuxième enfant mais de toute évidence, ce n’est pas celui-là que le chef de famille me propose.

Aënaelle s’adossa alors au fond de sa chaise, les bras toujours croisé, le regard dirigé vers les grandes vitres de la bibliothèque.

- Avant que tu ne demandes, et bien, il est fort probable que la famille Hastianno ne me porte pas dans son cœur après la réponse que je leur ai rédigé. Ils ne devaient pas s’attendre à ce que ce soit moi qui réponde, mais plutôt à une lettre de ma mère.
Beaucoup dirons que j’ai eu tort et que je suis passé à côté d’une belle opportunité. Vas savoir s’ils ont raison et je fais comme bon me semble et ce n’est pas prêt de changer… Mais, je ne vais peut-être pas te déranger avec des histoires de mariage arrangé. Ce que je sais d’eux, c’est justement à cause de cette affaire. Disons qu’ils avaient leurs bonnes raisons de proposer et moi, mes raisons de refuser.


La chercheuse revint alors à la jeune bibliothécaire, s’avançant a nouveau pour lui parler de chose qui devrait l’intéresser plus.

Je te souhaite de ne jamais connaitre ce genre d’évènement. Ils n’ont rien de grave, mais c’est une source d’ennuie quand tous semblent mieux savoir ce qu’il faut à ton bonheur…
Tu voulais savoir autre chose ? Je peux te dire que le père de famille est quelqu’un de très intelligent, cela se voit dans sa façon d’écrire, je suppose qu’il manie le verbe aussi efficacement qu’une lame aussi. Tout ça pour dire qu’il tient plutôt bien les rênes de ses possessions. Sa femme, elle, c’est autre chose. Pour être honnête, je crois qu’elle est tout ce que je n’aime pas dans la noblesse.
Et leurs enfants, je ne les ai jamais rencontrés, bien que j’aurai pu. Mais je n’avais tout simplement pas le temps, comme tu le sais, je m’apprête à partir dans les landes nord et cela fait un bon moment que je prépare ce voyage.
Je crois que je t’ai dit la globalité de ce que je savais, bien sûr nous pourrions fouiller plus si tu le souhaite, mais il va falloir m’aider, je t’avouerais que ce n’est pas le genre d’information qui me vient spontanément


Aënaelle se doutait que la jeune femme devant-elle devait s’intéresser a quelque chose en particulier. Il restait à voir si elle oserait en parler plus ouvertement.
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Aventure #12 écrite Ven 26 Sep 2014, 21:23
Les propos d’Aënaelle correspondaient assez bien de la réalité que la famille Hastianno voulait mettre en valeur pour mieux comploter. C’est du moins la façon dont j’interprétais les comportements de ma propre famille.  Deux idées s’opposaient à moi ; Aënaelle était si perspicace qu’elle a pu décrire ma famille. Ou bien je ne connaissais pas ceux que je considérais comme mes proches. Etrangement, les deux s’entrelaçaient dans mon esprit.

Le désir de ce retour montait à la tête de mon père, ne faisant qu’un tour dans son esprit jusqu’à ce que son visage en devienne rubicond.  Mère, sous le soutien de Père avait dû faire parvenir une demande d’alliance _que l’on ose nommer « mariage »_avec la famille d’Aënaelle. Il fallait dire que cela ne me surprenait guère plus que cela, nous cherchions des fonds que ce soit pour les projets de Père ou pour l’avarice de Mère, Grand frère et moi-même étions les cibles prédisposées pour apporter l’argent au foyer. J’avais moi-même eut cette obligation de servir la cause familiale en me mariant avec un homme riche. Cependant, les nombreuses demandes ayant été refusé ils étaient contraints de changer de plan.

« Peut être est-il encore bien trop jeune pour pouvoir endosser le rôle d’époux potentiel ? » Osais-je lui suggérer. « J’ai cru entendre dans ma ville que les Hastianno avait deux garçons même si je n’ai jamais eu l’occasion de les rencontrer. Mais pour en revenir avec cette histoire de mariage arrangé, tu as bien fait de répondre selon tes a priori. Je n’ai entendu que des rumeurs à leurs propos, mais je ne pense pas que le mariage arrangé soit une bonne chose, peut être as-tu loupé une opportunité, mais tu en as peut être donné une à la personne que tu devais épouser »

Virgil n’était incontestablement pas un époux exemplaire, il était comme Père, trop axé sur l’honneur des Hastianno pour se concentrer sur autre chose. Un mariage arrangé ne lui aurais surement pas permit de passer à autre chose. Je souriais doucement aux paroles d’Aënaelle, elle souhaitait que je ne sois jamais la cible de ce genre d’évènement ? Voyons, il y avait tant de chose que je pourrai te raconter, nous avons vécu les mêmes choses ou presque malgré notre différence d’âge. Le secret de notre ressemblance sera cependant préservé.

La discussion s’enchaîna sur les cas individuels de la famille Hastianno, j’en aurais ris tellement la ressemblance pouvait être évidente. Les avait-elle déjà rencontrés ? Sans cela je ne saurai dire comment pouvait-elle être aussi proche de la réalité en étant aussi vague. Peut être sommes-nous aussi transparent que les vitres des magasins de commerce.

« Tu m’as déjà beaucoup offert en me racontant cela Aënaelle. Je peux dès à présent mieux cerner ces étranges personnages qui vivait si près de ma ville natale. Si je puis quelque chose pour toi en retour, des informations, des livres, n’hésite pas à me le demander je me ferai un plaisir de te répondre. »

Je lui souriais, j’étais sincèrement ravie de rencontrer une personne aussi aimable et attentive à une parfaite inconnue alors qu’elle n’avait aucune raison de le faire. C’était une chose auquel j’étais très sensible même si je ne pouvais pas tout à fait lui avouer qui je suis réellement.

« Une question me vient en mémoire : Que penses-tu des invocations ? En as-tu libéré un ? »


Dernière édition par Luce le Jeu 08 Jan 2015, 16:02, édité 1 fois
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Aventure #13 écrite Dim 09 Nov 2014, 22:02
Aënaelle écouta attentivement quand son invitée suggéra que le fils des Hastianno était peut-être encore un peu jeune pour être considéré comme un époux potentiel. La chercheuse ne pouvait pas dire grand-chose, sauf en restant dans le vague et l’implicite.
Elle répondit doucement avec comme une pointe de nostalgie dans la voix, le regard perdu sur les étagères surplombant Luce.


- Oh. Je ne pense pas être la mieux placée pour savoir si cet homme est convenable. Quant à lui, je t’avoue que ne le connaissant pas, lui souhaiter le bonheur à lui et sa future compagne ne serait qu’hypocrisie. Et moi… Et bien le destin n’a pas l’air très enjoué à l’idée de m’offrir de bonne opportunité.

Elle se rendit compte qu’elle s’aventurait sur un terrain un peu trop privé et surtout extrêmement escarpé.

- Pour beaucoup, ce genre de mariage est absolument normal. Il faut croire que j’ai quand même quelques belles chances que ce ne soit pas le cas pour ma famille.
Et rassure toi, ce que je t’offre n’est vraiment pas grand-chose, au contraire, cela me fait plaisir de parler simplement avec une personne. Ne te sens pas redevable.


Cette demoiselle était certes adorable, mais pas totalement sincère. Tout Lüh ne connait pas les rumeurs sur les Hastianno, mais les villageois vivant sur leurs terres. Il était difficile pour l’historienne, de le concevoir. Ces passages dans les coins  et recoin des terres autours de la rivière blanche lui permettaient de dire que la jeune apprentie n’avait pas eu la jeunesse qu’elle décrivait. Soit elle ne vivait pas si près du fief de cette famille, soit elle avait un antécédent qui lui avait masqué toutes ces rumeurs.
Dans tous les cas, la question qui restait en suspens, n’est autre que : pourquoi s’intéresse-t-elle à cette famille ? Mais Aënaelle ne comptait pas la poser. La réponse viendra d’elle-même quand elle sera prête à la révéler. Où que d’autre n’en parle avant.
D’ailleurs, si la jeune bibliothécaire devait faire des recherches sur cette famille, il lui faudra faire attention. Devait-t-elle l’avertir maintenant ? Non, bien sûr que non, ce ne n’est pas le rôle que l’on attendait d’elle. Plus tard peut-être, si nécessaire. Après tout, Luce ne faisait encore rien de mal. Seulement poser des questions sans grande valeur pour les pontes de cette ile.

- Une invocation ? Je ne l’ai pas encore envisagé, j’ai toujours réussi à me débrouiller sans avoir à recourir à la libération de l’une d’entre elle pour mes voyages. Par contre, il arrive de faire un bout de chemin avec des personnes en possédant. Je n’ai pas grand-chose à te révéler à leur sujet je me trompe ?
Quand à ce que j’en pense. Et bien nombres de celles que j’ai pu croiser à Lüh sont très amère de leurs situations et je ne peux que les comprendre, beaucoup doivent être très déçus. Déjà qu’elles ne nous portent pas dans leurs cœurs… Par contre, en s’éloignant des grands chemins, leurs rapports aux humains est plus flou. Bien que ça ne change rien au fait qu’elles restent prisonnières de leur punition.
Peut-être qu’un jour, je me présenterais à un temple, mais pour le moment non, je n’ai pas besoin d’un trophée.
Leur as-tu déjà parlé ? Pour peu qu’elle soit enclin à la conversation, il est généralement intéressant de passer un peu de temps avec elles.

Oh mais j’y pense, le temps passe, faudra-t-il te raccompagner ou accepte tu de rester pour le diner ?
Et j’aurais peut-être un petit service à te demander à l’avenir, rien de bien compliqué, rassure toi.


Elle termina sur un rayonnant sourire, c’était amusant, Luce ne devait pas s’attendre à ce que l’historienne n’ai quelque chose a lui demander si vite.
Aënaelle se leva, fit le tour de la table et posa doucement sa main sur l’épaule de son invitée avant de lui annoncer dans un murmure.


- Revient me voir quand tu le souhaite, j’aime m’entourer de personne avec qui je peux parler librement et cette journée avec toi fut particulièrement mouvementé et intéressant grâce a toi alors qu’on en se connaissait même pas. Alors, peut-être serait tu d’accord pour venir perdre un peu de temps par-ci par-là en temps qu’amie ?
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Aventure #14 écrite Jeu 20 Nov 2014, 20:50
J’étais étonnée. Il n’était pourtant pas rare de voir les invocations se promener aux côtés de leurs maîtres dans les rues de Lüh. Moi-même, quand je fus plus jeune,  j’eus rencontré ces êtres spectaculaires. Je fus posée non loin d’eux. Une invocation de taille imposante, semblable à un cheval, avait fixé le sol de ce regard vitreux que les poupées offraient à ceux qui daignaient les regarder . Le corps soumit à son propriétaire, il m’avait semblé avoir perçu en lui la honte de toute une vie dans ce regard sans vie. Il n’avait été rien de plus qu’une monture. Il avait oublié qu’il fut une divinité. Plus tard, Virgil m’eut expliqué que ces invocations étaient ni plus ni moins des divinités dont on aurait arraché leur liberté. Nous eûmes réprimé un soupir las face à cette pensée. Les invocations méritaient tout aussi bien les soins et la liberté nécessaire que nous étions capables d’offrir. Et cette pensée était imprégnée en moi de la même manière que ces crocs pourpres brûlaient ma chair un peu chaque jour lorsque je me surprenais à penser à cela.

« J’ai déjà croisé l’une d’entre elle. Ce ne fut pas la plus joyeuse, ni la plus appréciée à sa juste valeur. »

Je ne saurais dire ce qui me fit avoir un regard si triste en cet instant, s’il s’agissait de l’invocation ou bien de son peuple qui me faisaient de la peine. Peut être avais-je senti ce que certaines personnes ne voulait pas sentir : Une âme, et cette profonde solitude.

« Je n’ai jamais eu l’occasion de leur parler cependant. Mais il me vient à l’esprit quelquefois de tenter quelque chose. Je ne les vois pas comme des trophées comme d’autres aventuriers le font comprendre dans leur récit. Ce sont des êtres intelligents, pertinents qui ont besoin de plus de compassion qu’on ne daigne leur apporter.» Je marqua une pause et je relevai mes yeux vers Aënaelle « Elles confient leur existence jusqu’à leur identité pour nous, volontairement ou non. Nous ne vaudrons rien en piétinant ce qu’ils ont de plus cher. »

Elle me demanda avec un sourire rayonnant que je n’aurai cru voir venir si il me plaisait de dîner avec elle. Je la remerciais gentiment : « Je pense qu’il est temps pour moi de retourner à la Bibliothèque, j’ai encore beaucoup à faire. » dis-je enfin.

Je m’étais levée pour récupérer mon sac quand elle m’expliqua avoir un service à me demander. J’écarquillais les yeux un instant avant d’abandonner l’idée d’obtenir plus de détails. Elle le ferai le moment voulu sans doute. Sa main se posa sur mon épaule, elle m’avoua avoir apprécié notre rencontre en m’invitant de revenir prochainement. Cette fois-ci, ce fut à mon tour d’avoir un sourire rayonnant. Je n’avais sû trouvé les mots adéquats à cela, ainsi me contentai-je d’un « Ce sera un réel plaisir, oui ». Les étoiles scintillaient dans le ciel lorsque je quitta la demeure des Litios, l’escorte m’aurait été inutile, préférant partir dans mes songes, je disparus dans la nuit.


FIN DU RP
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