La capitale me fait toujours autant rêver : de longues et belles rues éclairées, des centaines de bâtiments et maisons en tous genres, une population relativement mixte... Vraiment, Lüh n'a rien à voir avec mon village natal, là où les bûcherons représentent la majorité des habitants.
Mais je n'ai pas le temps de m'extasier pour le moment, surtout qu'il commence à faire carrément froid et que je n'ai toujours rien à me mettre sur le dos ! Heureusement, nous arrivons assez rapidement à la taverne.
« Bon, cher ami, il nous faut récupérer notre récompense ! Fais vite, tu dois t'armer et te trouver d'autres vêtements ! »
Je hoche la tête, les dents serrées ; tout ce que je demande, c'est entrer à l'intérieur pour me réchauffer un peu !
« A moins que... As-tu autre chose à me proposer ?
-Oui, je pense que t-...
-Attends, je dois faire quelque chose avant. », me coupe-t-elle.
Puis sans rien dire, le félin, sous mes yeux, devient une humaine. Je ne peux que rester bouche bée, mes yeux parcourant d'eux-même cet être splendide qui malgré tout, reste familier. Mon cœur se serre agréablement, mon estomac fourmille et une multitude de choses affluent à mon cerveau, dont une dominante : elle est magnifique !
Totalement hypnotisé, j'avouerai que même si sa tenue légère ne me déplaît pas spécialement, je suis happé par son regard resté de turquoise scintillant. Lorsqu'elle croise les bras, cachant à ma vue sa poitrine qui, je pense, ferait des envieuses, je dénote une certaine grâce féline empreinte dans ces gestes... Cette perfection m'empêche de parler d'effectuer le moindre mouvement. Paralysed...
« Bon, que fait-on au juste ? »
Je cligne des yeux, revenant subitement à la réalité. Tête baissée, main sur le front, je compose rapidement une réponse, tentant de cacher mon trouble :
« Tu... Tu pourrais aller commander l'arme pour moi pendant que je...je récupère notre gain... »
Je me redresse, fixe un point invisible derrière elle, et me racle la gorge avant d'ajouter :
« On ira ensemble pour les vêtements. Car...visiblement...tu en as aussi besoin ! »
Mes yeux dérapent et je croise son regard turquoise incandescent. Plus mal à l'aise, tu meurs ! J'attrape le paquet de viande, me détourne vivement et fais face à la porte en bois de la taverne.
« Et fais attention à toi ! », achevé-je en disparaissant précipitamment derrière le panneau.
- HRP:
J'viens de penser : l'armurerie est-elle ouverte de nuit ? :/