♞ Identité
Nom: Mortier.
Prénom: Roderik.
Sexe: Masculin.
Age/date de naissance: 31 ans, né en l'an 27 de l'ère lühienne.
♞ Autres
Métier: Lieutenant de la Garde Dorée.
Signes particuliers: Gaucher. Détient une molaire en argent suite à un choc à la mâchoire. Présence de plusieurs cicatrices dont une à l'arrière de la tête à la suite au choc d'un objet contondant, la blessure est visible en l'absence de masse capillaire à cet endroit. Possède un tatouage représentant le blason arcanien au dos de la main gauche.
Rêve, ambition: ⇙⒜
Ambition : Aucune ambition, le grade le plus haut étant déjà atteint. La place de Commandant de la Garde Dorée ne lui est peut être pas destinée.
⒝
Souhait à long terme [Inchangeable] : Mettre un terme à la criminalité trop présente de l’Île d'Arcane. Agir pour le bien de sa patrie et préserver la gloire et la sûreté de l'Île.
⒞
Souhait à court terme [Modifiable] : Remotiver les troupes de la Garde Dorée depuis un certain temps trop relâchées à son goût.
♞ Caractère
⒜
Le comportement en société de votre personnageDepuis l’obtention de son grade de Lieutenant, c’est-à-dire, en l’an 56 de l’ère Lühienne, à la mort du dernier lieutenant en date, Roderik Mortier sut se faire très discret. Si les rumeurs allaient bon train lors des premières semaines de sa promotion, elles disparurent au fur et à mesure en raison de la non-activité présumée du nouveau lieutenant. On finit par se désintéresser de lui, l’ignorer voire en oublier même jusqu’à son visage. Invisible pour une grande partie des habitants de Lüh et pour le reste du monde, Roderik Mortier pouvait se faufiler dans les rues sans qu’on ne le reconnaisse. Aujourd’hui encore, sa discrétion sur son rôle et son statut est indéniable. Et pourtant, c’est sans doute à ce jour que Roderik Mortier sera le plus à découvert sur l’Île d’Arcane de toute sa carrière.
A ce jour, Roderik Mortier reste le plus souvent distant avec tout le monde. Il ne cherche ni à se faire des amis, ni à se faire une notoriété sur l’Île d’Arcane à l’exception, bien sûr, d’être implacable envers les criminels. En effet, sa haine face au vice de l’île le rend particulièrement acerbe et cruel vis-à-vis des malfrats. Une chose ne trompe pas chez lui, il est plus froid, plus distant en présence d'individus qu’il considère comme pouvant être ou devenir des criminels. Même les plus jeunes enfants n'échappent pas à la règle de sa suspicion. Bien sûr, il n’agit pas de la sorte avec tout le monde. C’est un homme ronchon qui sait s’adoucir du moment que l'on marche droit et qu’on ne l’ennuie pas dans ses affaires.
En résumé, Roderik peut être rustre dans ses rencontres mais il ne faut pas lui en tenir rigueur : son but est beaucoup trop important pour qu’il songe un seul instant à se faire plus amical, quitte à se mettre à dos certaines puissances.
⒝
Ses compétencesRoderik vécut dans un territoire considéré comme hostile. Son apprentissage s’est basé sur sa capacité à survivre et essentiellement à cela : La chasse et la cueillette sont des choses qu’il maîtrise comme beaucoup de son village. Ses connaissances sur les monstres et les plantes des forêts sont conséquentes.
Au niveau de ses compétences physiques, il est habile avec les épées. Les miliciens, comme les gardes dorés formant le corps militaire le plus puissant d'Arcane, doivent maîtriser les armes types: Les armes lourdes (masses, épées), les armes légères (dagues, bien qu'elles ne soient que très peu utilisées) et les armes de visée (arcs). S’étant entraîné de manière intensive durant plusieurs années, il fait dorénavant parti des plus redoutables escrimeurs de la garde dorée. Ses armes de prédilection étaient tout d'abord les armes de visée (étant acquises dans son enfance) mais elles sont aujourd'hui les armes qu'il maîtrise le moins puisqu'il n'en a plus touché depuis son arrivée à la garde dorée. Son savoir dans la chasse et la cueillette dans les zones forestières est un bon avantage qu’il sut utiliser à bon escient lors de ses missions à l’extérieure de la capitale. Roderik possède également quelques notions importantes sur les autres bêtes de l’Île d’Arcane puisqu’un bon aventurier est celui qui maîtrise son environnement. Il n'est pourtant pas chasseur de pure souche et des lacunes restent encore présentes en raison de son manque d'éducation évident. Seul point faible important : Il ne sait pas nager.
Illettré, il a apprit tardivement à lire et à écrire, il possède un niveau semblable à un enfant de 8 ans avec une éducation normale. Se suffisant à cela, il lui arrive cependant de demander conseil à son amante (qui participa à son apprentissage de la lecture et de l'écriture) quand cela est nécessaire. En contre partie à son illettrisme, il a bonne mémoire et retient assez vite oralement les choses puisque c’est ainsi qu’il a été éduqué.
⒞
Ses qualités/ses défautsRoderik est un homme qui prouva sa bravoure et sa loyauté envers la capitale, son prince et son peuple. C'est pourquoi, il atteignit en quatorze ans le rôle de lieutenant. Toujours en mouvement, il démontra sa volonté en remplissant ses fonctions avec intelligence et force. Une de ses faiblesses se confond avec une de ses plus grandes qualités : Il est infatigable. Roderik donne beaucoup de son être dans ce qu’il fait, ce qui a tendance à le surmener. Pour lui, le repos n’est qu’un gain de temps pour les ennemis. Devenant davantage colérique et violent par son manque de sommeil envers ses ennemis comme ses alliés, il songe de nouveau à reprendre une invocation pour le seconder.
Malgré cela, Roderik reste avant tout un serviteur du peuple, un allié comme un soutien. La modestie l’empêche de se catégoriser comme quelqu’un d’intelligent sa montée dans l’armée prouvait d’elle-même ses capacités. Ce n’est que lors de rare moment qu’il dû rappeler à la garde dorée ou à d’autres garnements les raisons de sa nomination au poste de lieutenant. Le reste du temps, il sait se contenir. Autrefois, il réagissait très mal lors de situation de stress mais son expérience militaire lui permit de passer outre son agressivité en la détournant sur tout autre chose : sa foi en la patrie et sa haine envers les criminels.
Cependant, il reste néanmoins un individu qui se plaît à vivre dans une certaine routine. Sa boisson chaude, ses rapports, ses entraînements, son luth, son lit. Il lui arrive par moment, dans ses folles envies, de consommer un peu d’alcool au bar histoire d’écouter les dernières rumeurs du tavernier et de ses clients. Le lieutenant suggère à cela qu’une bonne journée est celle dont on ne modifie pas les habitudes car elles sont si rares dans la vie du lieutenant. Chaque jour, une nouvelle enquête, de nouveaux témoins/malfrats interceptés, de nouveaux problèmes qui s’accumulent, des réunions éternisées pour peu ou des missions à l’autre bout de l’Île. Il est arrivé au cours de sa vie d’essuyer des échecs que ce soit professionnellement ou sentimentalement et étant un éternel insatisfait il gérait très mal ces problèmes, il apprit à relativiser au fil du temps.
Autres détails sans importance mais tout aussi intéressant, il a de grandes difficultés à conserver un lieu en ordre. Le bureau qu’il possède à la garde dorée est remplit de papier de mission, de paperasse et malgré cela Roderik arrive encore à s’y retrouver.
⒟
Ses rêves/ses peursSa plus grande désillusion serait sans doute celle qu’il vit actuellement. Il est impossible de croire que l’on puisse être en sécurité. Même au travers de Lüh, la capitale, la zone la plus sécurisée de l’île, des méfaits sont produits. Le pire serait sans doute de réaliser que personne ne se préoccupe de cela, pas même le capitaine de la garde Dorée. Il est alors, depuis cela, très amer et aigri. Il est prêt à tout pour faire réagir la garde dorée et les miliciens face à l’éveil du chaos. Roderik craint qu’en laissant le mal empirer il y ait davantage de dégâts voire pire, la création d’un empire criminel.
Comme précisé auparavant, il gérait très mal les échecs et son tempérament ardent prenait facilement le dessus. Il sut compenser ce défaut au fil des années mais ne dit-on pas : "chassez le naturel il revient au galop" ?
⒠
Ses passionsRoderik a un programme chargé à chaque instant, le crime n'attend pas. Ainsi, quand il n'est pas en mission il participe aux entraînements de la Garde Dorée tout en supervisant ces dernières avec les maîtres d'armes. Le combat est devenu bien plus qu'une nécessité dans son travail, c'est devenu une passion, une activité intéressante presque autant que les combats nocturnes auquel il participait avec des anciens alliés. Il collectionne également les plumes et pratique du luth à ses heures perdues.
⒡
Opinion➔La religion
Roderik est précautionniste, il porte à l’intérieur de son armure un objet religieux. Ayant vécu dans un village dont la religion est omniprésente, il apprit comme ses sœurs à vivre sainement, de peur de subir les représailles des Dieux. Il conserva l'habitude de la prière à chaque levé, repas et couché. Son avis quant aux invocations a évolué depuis et ces derniers ne sont rien de plus que des victimes de la colère des Dieux.
➔La politique
Roderik est en accord avec les actions du prince et au pouvoir démocratique qu’il offre au peuple. Il reste pourtant en retrait sur la valeur que donne les Hommes à l'argent en raison de son éducation basée sur une politique sans argent. Malgré tout, par patriotisme, il protégera celui qu’il pense « digne » du royaume.
➔Les Demi-Dieux
Les Demi-Dieux ne sont pas sa priorité, pourtant il va devoir s’allier à elle pour traquer les criminels. Il a autrefois eut une invocation qu’il renvoya définitivement dans son temple en raison des méfaits qu'il accomplissait dans son dos. En ayant apprit à craindre la colère des Dieux, il reste assez hostile avec les invocations. Pour lui, leur pêché, la création des hommes, serait similaire à la faute des Hommes lorsqu’ils s’éloignent du mauvais chemin. Ils avaient le choix de faire ce qu’ils ont fait, ils avaient sans doute encore le choix de les empêcher. Leur punition est le résultat de leurs incompétences, ils eurent ce qu’ils méritaient. Il faut alors, pour eux comme pour lui faire en sorte que plus jamais ces erreurs ne se reproduisent sous peine d'une punition divine plus grave encore que celle instaurée pour les invocations.
♞ Physique
⒜
MorphologieRoderik est un grand gaillard d’un mètre quatre-vingt treize. Son corps, déformé par l’effort et les entraînements souligne de l’archarnement qu’il dû endurer pendant quatorze ans pour devenir l’homme qu’il est aujourd’hui. Ce n’est pas un bel homme dont les muscles moulent parfaitement sa tenue débraillée, ni même un être d’une musculature si impressionnante qu’il ne puisse plus passer des portes. Il n’est qu’un individu dont la volonté, la rage l’a fait devenir un être imposant, une armoire à glace, sans réelle grâce. Son corps était parsemé de cicatrices, des creux de chair immondes et rougeâtres sur son torse, ses bras, ses jambes, toute dues à un entraînement trop exigeant ou des combats nocturnes déconseillés. La plus récente se trouve sur le sommet de son crâne, un objet contondant s’est fracassé dessus, provoquant alors une commotion cérébrale qui le força à rester couché quelques jours avant de reprendre ses activités. De même, sa gestuelle vigoureuse mais brute, sa voix rauque et sévère, son visage presque naturellement boudeur et antipathique ne permet nullement de le qualifier tel un gentilhomme. Une autre particularité du personnage se trouve sur sa main directrice : un tatouage sombre du sceau de Lüh faite à partir de sa quatrième année dans la milice, allez savoir pourquoi.
Roderik n’avait en rien l’allure du beau chevalier que l’on voit dans les illustrations des livres. Il détient, lui, ce je ne sais quoi de plus sec, de bestial qu’on espère voir chez les représentants de la garde dorée. Il arborait une figure ovale, une mâchoire anguleuse prête à piquer des mains baladeuses et une barbe de quelques jours. Les rares femmes ayant pu admirer son visage pouvait saisir la finesse de ses lèvres, pincées entre elles comme rongées à l’intérieur de son être; une bouche fissurant d’un trait son visage, celui d’un homme éternellement frustré. Ses dents pointues et cassées ont elles-mêmes souffert des coups bien placés sur sa mâchoire dans sa jeunesse. Une de ses molaires s’est même disloquée de son emplacement et il dû la faire remplacer d’une dent en argent. Elles pouvaient voir aussi son gros nez aux narines imposantes, ses yeux en amande dont les cernes représentent les heures, les jours et les années de travail. A cela, des sourcils froncés, pliés en avant, trop lourds pour être relevés et une ride du lion naissante sur le centre des deux masses. Son front aussi commençait déjà à marquer sur sa surface lisse, blanche, les traits de sa vieillesse. Sa chevelure, quant à elle, aux couleurs de la terre est coupée courte et légèrement sèche au toucher.
⒝
Le style vestimentaireLa plupart du temps il se promène en armure. Les rares fois où il se trouve en civil (quand il ne travaille pas ou quand on exige cette tenue) il ne prend pas la peine de se faire chic. Une tenue négligée, chiffonnée, lui suffit amplement. Roderik ne s’intéresse pas à son look. C'est son amante, Silke, une femme qu’il côtoie sans réelle attirance autre que physique qui l’oblige à se faire présentable.
♞ Vie
Famille:→
Edwald Mortier: Disparu à 32 printemps (maintenant 57 printemps), homme aux cheveux châtains foncés et aux yeux bruns, Père biologique de Roderik et Berta et premier mari de Gisela. Cet homme était un vendeur de variquan à ses heures perdues et un escroc à plein temps. Il éduqua son fils à l’escroquerie en se servant de lui comme bouc-émissaire à ses manigances. Lorsque les autorités de l’époque se chargèrent de lui faire payer ses actes, il prit la fuite vers les Terres de non-droit en laissant derrière lui sa femme, ses enfants et ses variquans. Depuis ce jour, personne ne sait ce qui est advenu d’Edwald Mortier. Roderik pense que son père est un raté et que ses conditions de vie ont eu raison de ses problèmes. Il n’a rien contre lui mais n’est pas mécontent du fait qu’il soit parti. La dernière chose que sa famille garde de lui sont sept variquans qu’il abandonna en fuyant Vertbois.
→
Baldrik Lonor : 51 printemps, Homme aux cheveux blonds, yeux bleus, beau-père de Roderik et Berta, père de Roxane, Liana et Gaya et second époux de Gisela. Médecin de Vertbois, Baldrik à prit soin de Gisela lorsqu’à la disparition de son mari elle tomba malade. Ils se marièrent l’année suivante et eurent trois filles. Le vieux Baldrik Lonor est un homme juste. Grognon, mais juste. C’est un médecin méconnu mais qui est un exemple de loyauté et de bons services pour le peuple d’Arcane. Il donna à Roderik, Berta et ses filles son amour pour la patrie et pour une justice idéale. Roderik porte une admiration particulière pour son beau-père. Un homme des plus sages qu’il ait pu connaître tout en restant simple. Il fit de Roderik ce qu’il est aujourd’hui.
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Gisela Lonor : 54 printemps, femme aux cheveux blancs et aux yeux foncés, Femme au foyer et tisseuse à ses heures perdues. Gisela, sa mère est une femme douce, patiente et est croyante. Elle épousa Edwald vers ses 20 ans avant de le laisser partir seul vers les terres de non-droit. A 29 ans, elle épousa ensuite Baldrik, le médecin du village avec qui elle vivra le reste de ses jours. Pendant les quelques mois de misères de Gisela et de ses deux enfants, elle était la seule à pouvoir fournir une rémunération nécessaire aux besoins de la famille.
Roderik apprécie beaucoup sa mère et trouve qu’elle a fait preuve de beaucoup de patience à l’égard de son père et de ses escroqueries. Elle fut très courageuse en refusant de le suivre lorsque la garde dorée le recherchait pour vol et escroquerie. Roderik pense pourtant que sa peur envers les Dieux était bien plus importante que son amour pour son père, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Inconsciemment, elle l’a dégoûté des relations amoureuses pour un temps. Il apprit d’elle également le goût de vivre pour les autres ainsi que la croyance (bien qu’atténuée) envers les Dieux.
→
Berta Mortier: Morte des suites d'une attaque d'Apis Gigas, soeur de Roderik.
Berta Mortier était une jeune femme impétueuse et orgueilleuse mais son amour pour Vertbois et ses habitants la poussait toujours à faire ce qu'il fallait pour les autres. Elle appartenait au groupe mort attaqué par un essaim d'Apis Gigas. Au vu des piqûres de cette dernière, on estime qu'elle était encore vivante lorsque les Apis Gigas l'ont enterré.
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Roxane Lonor: 25 printemps, femme aux cheveux coupés à mi-hauteur, blonde aux yeux bleus, milicienne de Lüh, puis de Rorn, demi-soeur de Roderik. Il s’entend très bien avec Roxane, ayant à priori la même vision des choses. Leurs rôles dans l’armée fait qu’ils ont appris à se connaître plus que d’autres. Son départ de Lüh pour Rorn les empêche de se voir autant qu’avant. Ils s’échangent des lettres de temps à autres.
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Liana Lonor: 22 printemps, Femme aux yeux bruns et à la chevelure noire de jais, récemment fiancée à un flibustier (Roderik n’est pas au courant, pour le moment), demi-soeur de Roderik. La relation avec Liana est hostile depuis quelques années. Liana est une fille insouciante qui n’en fait qu’à sa tête tandis qu’elle trouve son frère est surprotecteur à son égard. Le fait qu’il soit membre de la garde doré, leurs relations troubles et son passé font qu’elle ne lui raconta pas s’être fiancée à un flibustier de crainte qu’il ne cherche à l’arrêter.
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Gaya Lonor: 16 printemps, jeune femme blonde aux cheveux longs et aux yeux marrons foncés, apprentie tisseuse, demi-soeur de Roderik. Gaya est plus calme que ses sœurs, Roderik passe rarement chez sa famille pour prendre des nouvelles mais son affection pour sa petite sœur reste inchangée. Elle est toujours très contente de le voir bien qu’elle préférerait qu'il vienne un peu plus souvent et qu'il soit moins grincheux. Gaya est une fille sensée, voyant le monde comme elle verrait un conte de fée. Roderik à tendance à modérer ses paroles pour préserver cette innocence bien qu’il pense qu’un jour ou l’autre il faudra la ramener à la réalité avant qu’elle ne le découvre par elle-même. Son vœux le plus cher serait de voir un jour un inako.
Au village de Vertbois :
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Les habitants du village Vertbois : La particularité de Vertbois est d’être solidaire les uns, les autres. Chaque mésaventure et événement sont considérés par tous comme étant les victimes du drame. De même, les événements bienheureux sont vécus avec tout l’enthousiasme du monde. Roderik apprécie chaque membre de ce village comme d’un parent. Par amour, il s’éloigna d’eux en entrant dans la milice puis la garde dorée dans l’espoir d’éloigner le malheur de ce village et espérer obtenir une telle fraternité dans d’autres régions.
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Gavin Branche feuillu : Successeur de l’ancien dynaste Augustache Vieux chêne, Gavin Branche feuillu dirige Vertbois avec la grande sagesse que lui enseigna son grand père. Il aime son village plus que n’importe qui et fait tout ce qui est en son pouvoir pour l’honorer comme le protéger quitte à appliquer des codes plus drastiques dans l’espoir de rendre la vie meilleure.
Au sein de la garde :→
Le Capitaine de la garde dorée : Norvanius d’Abillon. Homme d’une grande sagesse, il est le fier commandant de la garde dorée. Sa réputation est égale à ce qu’il est : Un homme conquérant, prudent et stricte dans l’éducation qu’il donne à ses gardes. Il est d’ailleurs celui qui désigna Roderik comme nouveau lieutenant à la mort du dernier en date. Aujourd'hui, Norvanius se comporte différemment de ce qu’il avait connu. Cet homme, si juste dans ses ordres s’avère dorénavant s’éloigner de son propre rôle. Le lieutenant était autrefois un grand admirateur du capitaine de la garde dorée. Sa prestance, son allure et sa stature faisait rêver, oui. Mais depuis sa promotion, constate que Norvanius s'est relâché, trop souple dans ses agissements quand la tension est à son comble. La mort de son précédent lieutenant l'ayant peut être affaiblit plus qu'il ne paraîtrait.
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La garde dorée : Dans la garde dorée, on ne passe pas son temps à glander dans une taverne à regarder les mouches voler. En tant qu’élite la loyauté, l’honneur et le travail sont importants. La garde dorée est pour Roderik une fierté qu’il se donne plaisir à diriger, à soutenir et à entraîner. Parmi eux, certains sont d’anciens alliés ou compagnons de mission tandis que de nouvelles têtes viennent au sein de la prestigieuse armée.
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Capitaine de la Brigade Nord : Jack Belloc. Lorsqu’il était encore un jeune milicien, il fit la connaissance de Jack Belloc, une femme des plus singulières car se comportant comme un homme. Ils réussirent les premières années à nouer une certaine complicité militaire avant qu’ils ne coupent les ponts à l'entrée de Roderik dans la garde dorée.
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Les miliciens : Il se permet par moment de passer dans les brigades pour observer les entraînements des miliciens, peut être que parmi eux se cachent une recrue capable de passer l’entrée de la garde dorée. De plus, une certaine nostalgie le traverse à chaque fois qu’il franchit les portes de la milice, ce qui le pousse davantage à venir de temps à autre à ses heures perdues.
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Les Nobles : La garde dorée contribue aux besoins des nobles et du prince avant le peuple, ce qui est, selon Roderik, une chose assez ennuyante. Il ne tient pas en estime les nobles de par la seule chose qui font d’eux des êtres « supérieurs » : leurs richesses. En plus du comportement condescendant que certains ont auprès des gardes et des miliciens chargés de leur sécurité, n'ont-ils pas droit à plus d'estime de leur part ?
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Le prince / Ses pages : Il ne vit le prince que lors de rares occasions; tout d’abord à sa promotion de lieutenant puis lors de réunions ou de grands événements.Le reste du temps, lorsque le prince fait appel à la garde dorée il porte le message à un page.
Dans la vie quotidienne :
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Silke Nordahl : 27 printemps, Fille de noble d’origine nordique à la longue chevelure blonde pâle et aux yeux bleus.
Le père de Silke était un ancien ami du précédent commandant de la milice Nord. Sa fille s'amouracha de l'étranger dès le premier regard et parvint à le séduire deux ans après son entrée dans la garde dorée. Elle est à la fois sa plus fidèle alliée comme sa plus belle conquête. Cependant, rien ne semble avancer entre eux. Roderik accepta finalement de voir en elle plus qu’une amie et une « sœur » en l'acceptant pour amante, il ne semble pas décidé à aller plus loin, au grand regret de la femme.
Histoire: L’histoire du lieutenant de la garde dorée est bien loin de ressembler à celle que des trouvères se chargeaient de conter et de ficeler au plaisir pour distraire la populace. Loin d’être un héros ni même un miraculé, Roderik Mortier peut au moins se vanter d’avoir quelques péripéties à raconter sur les origines de son arrivée à Lüh et de sa montée en grade vers celui de second lieutenant de la garde dorée.
L’Enfance
Roderik Mortier fut né en l’an 27 de l’ère Lühienne à Vertbois sous le nom local de Branche de Saule (un terme traduit du verboisais à la langue commune). A sa naissance, le jeune enfant était si frêle et si fragile qu’il paraissait s’être fait écrabouillé dans le ventre de sa mère durant les huit mois précédant son arrivée. Ce petit corps demanda alors bien plus de soin que d’autres enfants du village jusqu’à ce que sa santé lui redonne une morphologie convenable.
Le territoire dans lequel il vivait, Vertbois, était un des villages créés pour accueillir des esclaves de territoires voisins, forçant ses derniers à cultiver et à chasser pour approvisionner en viandes et en fruits les cités maîtresses. Chaque tentative d’empoissonnement, d’escroquerie ou de fuite étaient sévèrement punis progressivement de coup de fouet, d’emprisonnement ou de pendaison. Certaines punitions devenaient générales, c’est-à-dire que tous les habitants recevaient la punition pour l'un d'eux, rendant alors les tensions violentes et pour le moins collectives. Affamés, battus, pendus aux arbres proches du village, les habitants apprirent malgré eux, contrairement à bien d’autres quartiers défavorisés de l’époque, à devenir solidaire les uns les autres. Etant privés de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, les nobles jouaient de leurs savoirs pour asseoir ce village d’esclave dans le mythe des quatre suprêmes de l’île, les Dieux, et de leurs progénitures, les Demi-Dieux. Persuadés pour les générations suivantes de naître pour servir les détenteurs des Demi-Dieux, sortent de gardiens élus, ils n'eurent pas l’audace de se soulever face à leurs maîtres. Ce n'est qu'en l'an 94 de l'ère Aspérienne De même que la plupart des villages du Nord-est, qu'ils s’allièrent à Sahen, un vieux noble ambitieux, sous l’accord de la cité maîtresse, pour se soulever.
En accord avec les convictions de ce meneur révolutionnaire, la cité maîtresse accorda l’indépendance du village d’esclave sous la demande de Sahen. Vertbois était dorénavant indépendante et libre. Cependant, les anciennes rancœurs entre ce village et la condescendance des cités voisines exclurent Vertbois du développement de tout niveau, le rendant ironiquement encore plus pauvre qu’ils ne l’étaient sous leurs assujettissements.
Vertbois était parvenu, au fil du temps, à se stabiliser : l’organisation du village s’est améliorée et l’approvisionnement autrefois pauvre était meilleur. En l’an 10 de l’ère Lühienne un médecin et son apprenti se sont installés dans le village et soignaient en grande pompe les maladies « simples » et inoffensives de ce qu’ils appelaient « l’extérieur ». L’éducation restait un des grands soucis du village que les habitants de Verbois s’efforçaient de s'imposer par des coutumes innovantes. L’apprentissage se faisait par oral, la chasse et la cueillette était une pratique ayant pour but de nourrir la population avant soi et, à la naissance d’enfants verboisains, on attribuait à ces derniers des tuteurs chargés de leur enseigner leurs savoirs et leurs compétences dès l’âge de 6 ans. La langue parlé au village, le verboisais, s’était développée au premier abord comme une simple distraction et est devenue sous l’ère Lühienne la langue primaire de Vertbois avant le français. A ce jour, les enfants possèdent dès leur naissance deux noms : Un nom typiquement français et un autre typiquement vertboisais utilisé essentiellement par les habitants du village. Ces derniers seront traduits littéralement en français pour le bien de la présentation.
Roderik entendait depuis sa plus tendre enfance les récits épiques des anciens se remémorant les prouesses et la beauté d’une révolution offrant à la génération présente de vivre en paix avec son prochain. Mais le jeune homme, comme bien d’autres enfants de Vertbois, les écoutait avec une certaine amertume, déçu de n’avoir connu un tel événement.
La vie que les quatre suprêmes lui offrirent sentait la charogne fumée entourée de la flore boisée du Bois Vert. Bien que le village semblait s’être stabilisé en préservant une population au nombre de cent, les habitants n’étaient pas moins épargnés des ennuis naturels : Les hivers rudes et les monstres s'approchant de trop près du territoire. Bien sûr, les hommes parvenaient à bout des difficultés bien qu'il fallût s’y prendre à plusieurs pour parvenir à exécuter certains monstres. Par exemple, un goliath fut entré un soir dans le village et fut neutralisé plus tard non sans faire des dégâts considérables au sein du village. Ronce brisée, le tuteur de Roderik perdit son avant-bras des suites à l’attaque en voulant protéger sa femme. Elle survécut mais l’enfant qu’elle portait n’était plus.
L’élevage et la vente de variquans étaient les seules activités à approcher de près ou de loin la civilisation extérieure. Et pourtant, Edwald Roche sanguine Mortier l'une des dernières personnes à entreprendre le commerce extérieur à Verbois entreprenait entre ses ventes des actions criminelles.
Edwald était marié à Gisela Fleur de souci, une modeste tisseuse de vêtement. Ils eurent deux enfants : Berta Epine Brune et Roderik Branche de Saule. Gisela qui confectionnait vêtements et autres coutures apportait bien plus à sa famille en besoins que son mari ne pouvait le faire en un mois : La plupart des passants troquaient ses variquans contre des tsuris alors sans valeur dans la communauté de Vertbois. L’homme fut appelé à comparaître à Lüh lorsque Roderik eut 6 ans: un noble qu’il avait arnaqué en vendant en plus d’un de ses variquans une selle détériorée perdit la vie en tentant de fuir des monstres croisés en chemin. La famille du noble criaient au scandale et Edwald dû mettre les voiles en abandonnant femme et enfants lorsque ces derniers refusèrent de fuir le village à ses côtés.
L’année suivante, le village et ses habitants fêtèrent les noces de Gisela Fleur de souci et de Baldrik Mousse d’or. A la disparition de son mari, Gisela était tombée très malade et Baldrik, le médecin du village veilla à la soigner durant le temps nécessaire. Quelques mois s’écoulèrent avant qu’il ne promette de veiller à la chérir jusqu’à ce que les Dieux ne requièrent son aide dans l’au-delà. L’ambiance était à l’amusement et les rumeurs soupçonnaient les deux tourtereaux de s’être fréquentés bien avant la disparition d’Edwald. Personne n’osait néanmoins réellement s’en plaindre. Les enfants, quant à eux, s’étaient faits à l’idée que leur père ne reviendrait sans doute jamais. L’arrivée d’une nouvelle figure paternelle si hâtive rendait pourtant l'ambiance au foyer glaciale. Il fallut des années entières pour que les enfants Mortier songent enfin à accepter l’homme comme étant un membre de la famille fiable et un exemple à suivre pour tous.
A 17 ans, Branche de Saule acheva sa longue et pénible formation sous les griffes acérées de son tuteur, présenté comme étant un descendant direct des barbares les plus terribles que cette Terre ait connus, aux dires moqueurs du dynaste Augustache. La chasse, la cueillette et ses connaissances sur la forêt de Bois vert n’avait plus de secret pour lui. Il était temps pour lui d’être promu chasseur à part entière. Comme bien d’autres, Il participait aux chasses et ramenait des proies de qualité pour le soir. La cérémonie des jeunes chasseurs était, ici, un symbole fort leur rappelant la fin de l’adolescence et de sa jeunesse d’esprit pour celui d’adulte, de tuteur et de chasseur reconnu.
Comme le veut la coutume, c’est aux jeunes chasseurs promus le soir même d’apporter au dynaste un bibi qui servira d’offrande aux Dieux. Le dynaste offrait le cœur du bibi pour qu’Aqua octroie le don de sagesse à ses jeunes chasseurs, le sang à Aër pour le don d' agilité, les os du bibi à Ignis pour celui de la force et le cerveau à Terra pour le don de connaissance. Tout se déroulait comme prévu, les jeunes chasseurs apportèrent au village trois bibis. L’allure fière des jeunes promus aurait dû être acclamée des habitants du village mais une terrible nouvelle s’était abattue à leur retour, une nouvelle qui basculera le destin du jeune Roderik Mortier bien loin de la vie paisible qu'il imaginait. Des chasseurs en patrouille furent rentrés, portant à bout de bras les restes cadavériques de leurs pairs. L’expression sombre des quatre chasseurs contaminait bien vite le visage de chaque habitant. Le plus calme des trois expliqua la situation : Ils avaient pour but de retrouver les cueilleurs disparus de l’après-midi. Leurs recherches furent longues et épuisantes et ce n’est que lorsqu’ils s’approchèrent d’un nid d’Apis Gigas endormis qu’ils comprirent que les tas de terre négligemment creusés n’étaient autre que les corps des cueilleurs. La situation était délicate et tandis qu'un premier groupe plaçait autour de la zone des tissus imbibés de
Som’gigas*, le second se chargeait de déterrer rapidement leurs pairs. Malheureusement, ces derniers étaient déjà morts asphyxiés ou empoisonnés. La cérémonie fut annulée en mémoire des morts. Parmi eux se trouvait Berta Ronce Brune, la sœur de Roderik. Ce dernier, décontenancé par cette nouvelle ne ferma pas l’œil de la nuit. Il préféra veiller parmi les chasseurs ayant ramenés les cadavres, sa mère et son époux. Le dernier hommage aux morts fut souvent exécuté par le dynaste, les proches des défunts et par moment les personnes ayant découvert le cadavre les premiers. Il permettait, selon eux, d'aider les âmes à atteindre le ciel grâce au soutien et à l'amour de leurs proches. Le lendemain, exceptionnellement, Augustache réunit les habitants pour exécuter, avec un jour de retard, la cérémonie des jeunes chasseurs. Les découvertes macabres de la veille n'aurait pas aider les jeunes promus à savourer leur moment de gloire. Chaque chasseur fut appelé à se présenter devant le dynaste, l’exécution _pour ne pas dire la charcuterie_ du bibi chassé la veille suivait les paroles de Vieux chêne qui fit l'éloge du chasseur d’un nouveau nom, Épine cendrée et Pierre polie devinrent Ronce cendrée et Roche polie. Les acclamation fusaient :
« Ronce cendrée ! Roche polie ! ». Puis, l'audience se tut à la demande du dynaste, il était temps de promouvoir le dernier chasseur. Roderik s’avançait face à lui, silencieux. Alors que celui-ci lui posait déjà la question fatidique, posée à tous les membres avant lui :
« Acceptes-tu de prêter serment et devenir un chasseur ? » la réponse donnée fut envoyée comme une lame en plein cœur: Non.
L’assemblée s'estomaqua par la décision soudaine du jeune chasseur pourtant si prometteur son tuteur et sa famille ne comprirent plus. Il était rare que l’on refuse ce titre, si d’autres l’avaient fait avant lui, c’était essentiellement parce qu'ils étaient intimidés et ils revinrent sur le décision bien plus tard. Vieux chêne savait reconnaître les pensées de ses habitants d’un simple coup d’œil, il se doutait alors qu'il n’y avait rien à dire sur sa décision, juste à l'écouter.
« La mort de Berta… de Ronce Brune m’a fait réfléchir. Non pas que je sois effrayé ni même tombé sur la tête comme vous l’imaginerez sans doute. J’ai compris ce soir-là que je ne voulais pas mourir. Pas ici. »C’est du moins ce qui fut les derniers mots de Roderik ce jour fatidique. Ces derniers que l’on entendit de ses lèvres avant qu’il ne s’engage à partir et à rejoindre l’extérieur.
Lüh et ses années de milicien
Il arriva et s’installa à Lüh en l’an 34 de l’ère Lühienne, quelques jours après la cérémonie des jeunes chasseurs. Sachant parler grossièrement le français il arriva à se faire comprendre de ceux qui le désiraient. Il logeait dans une chambre miteuse d’une des auberges de Lüh à bas-prix. Elle n’était pas bien lumineuse, elle était petite et les draps empestaient le rongeur mort. Malgré tout, il s’y plaisait. Certains objets ou matières trop innovantes pour lui furent bien évidement placée dans un coin de la pièce, oublié pendant un long moment. Le verre des fenêtres l’étouffait, il laissait grand ouvert cette dernière pour amener l’air pur de la nature ; les bougies l’inquiétaient, le minius était un compagnon de qualité pour l’éclairer et, pire que tout, la présence de Demi-dieux dans les environs le déboussolait. Jamais il n’en avait vu autant dans un même espace. A tel point qu’il cru bien s’évanouir dès les premiers jours. L’aubergiste avait expliqué que les Demi-dieux étaient depuis le couronnement de Sahen un enjeu de mode pour toute la population de Lüh. Cette tendance était accessible et popularisée à telle point qu’il était dorénavant banal de voir un humain promener son invocation. Niant d’abord les paroles de cette femme, il se forgeait tout d’abord à croire que les élus étaient nombreux et que les Dieux s’amusaient à rallier au même palier un noble couvert de métal brillant à celui d’un vagabond nichant sur un muret, une bouteille à la main. Les invocations étaient encore des êtres mystiques qu’il ne fallût mieux pas approcher sous peine d’attirer sa colère ou les railleries de son maître. Le monde qu’il avait accepté de découvrir était bien différent de son monde à lui. Il peinait à accepter la nouveauté et les individus le regardait comme une bête de foire avec ses vêtements en peau et en fibre terne, ses instruments de chasse peu distingués et négligés, sa chevelure longue et sa barbe naissante mal taillée. Il regrettait parfois cette décision mais il était bien trop fier pour s’avouer vaincu.
Il s’engagea dans la milice cette même année, au premier abord il s’agissait d’une stratégie financière lui permettant d’avoir un toit, de la nourriture et assez d’argent pour participer aux bains publics. De plus, s’étant entraîné tel un chasseur il aurait été simple de suivre les entraînements et de subvenir aux besoins de la milice. Les quêtes de chasse étant bien loin de correspondre à la philosophie de son village, il ne préférait guère s’y atteler. D’autant plus que les monstres se trouvant aux abords de la cité lui étaient inconnus. La milice de la Brigade Nord représentait son seigneur, l’allure, la force et l’organisation avait donc son importance. Il était difficile d’assumer la présence d’un homme peu civilisé dans les rangs mais ses capacités aux combats particulières méritèrent l’attention du commandant de la brigade qui l’engagea à la condition que l’on fasse de lui un homme propre. En quelques heures seulement, Roderik Mortier abandonna la chevelure hirsute et la barbe naissante pour une coupe rasée de près des cheveux à la barbe en passant par les narines et les oreilles. Les entraînements et les missions étaient bien différentes de celles qu’il espérait : Combat à l’épée, Tir à l’arc ou encore statue parlante sur les toits et les carrefours s’enchaînaient à longueur de journée. Vêtu d’une armure légère à l’époque lui permettant d’allier vitesse et agilité lors des poursuites des voleurs de rue, la trépidante vie des miliciens s’avéraient routinière mais intrigante. Il se passa une, deux, trois années sans que le jeune Roderik Mortier ne lâcha son travail dans la milice. Il y eut des rencontres passionnantes, des intrigues, des mystères et des déceptions, bien sûr. Il avait passé tout ce temps à assouvir ses caprices de jeunesse lors des combats à mains nus nocturnes organisés par les plus casse-cous de la brigade, des patrouilles de minuit, des beuveries à n’en plus finir durant les fins de service… Tout cela était pour lui un plaisir non dissimulé, un travail satisfaisant. Il se sentait utile à la communauté comme il l’aurait pu l’être chez lui, à Vertbois. Sa soif d’héroïsme et d’aventure s’élevait d’un cran encore. Il se clama amoureux de la patrie et s’engagea à elle comme à une femme en marquant à l’encre indélébile les armoiries de Lüh sur sa main gauche. A ce jour, il se promit d’aller plus loin dans son ambition et ne plus aider simplement Lüh mais la nation entière en devenant garde doré.
Il y avait trois manières d’entrer dans la garde dorée : Soit l’individu était assez riche pour se le permettre et c'était à lui de prouver qu’il avait sa place au sein de ce rang prestigieux, soit l’individu fut choisi en personne par le commandant ou alors il était milicien depuis quatre ans. Dans tous les cas, sauf exception, il fallait passer une épreuve d’entrée étendue sur deux semaines alliant une semaine et demie d’entrainement digne d’un garde doré (orchestré par les maîtres d’armes et les lieutenants). Le jeune milicien échoua à deux reprises l’épreuve d’entrée à la garde : Roderik avait bien entendu les capacités d’être un garde doré mais son caractère trop impétueux et brutal ne lui permettait pas de continuer la formation des premières semaines. Quant au second échec, ce dernier n’avait tout simplement pas été sélectionné, d’autres gardes dorés plus méritant eurent cette chance. La troisième tentative fut la plus fructueuse et il devint officiellement garde doré.
La Garde Dorée
Le rôle de garde doré était un honneur qu’il fallût utiliser pour des causes nobles. Chaque jour il était de son devoir de prouver sa valeur. Prouver à tous que son adhésion n’est pas issue d’une poignée de tsuris offerte au commandant mais d’un amour inconditionnel pour la patrie. Roderik s’obstinait tout du moins à suivre cette philosophie tout au long de ses six années de bons et loyaux services. Âgé de 24 ans, il appartenait au groupe des plus jeunes de l’élite ayant franchit les étapes d’entrée intermédiaire avec une moyenne de 30 ans à l’arrivée. Avec onze ans d’expérience dans la chasse, la traque, la cueillette et autres compétences ainsi que six années dans l’armée, le jeune homme pouvait s’enorgueillir d’avoir une expérience considérable mais nécessaire au vu de sa pauvreté. Il devait être le meilleur de sa faction puisque l’apport financier était inexistant. Ainsi, n’ayant aucune réputation à tenir, aucun proche à soutenir ni même de raison particulière de flâner, il s’entraîna ardemment dès qu’il le put en enchaînant missions en extérieur et entraînements supplémentaires pendant toutes ces années. Mais le corps est une ressource limitée et si sa volonté de fer était, elle, toujours prête cela ne l’empêcha pas de céder sous la fatigue de temps à autres de manière brutale. La garde dorée avait sans doute ses raisons d’inviter fortement ses guerriers à prendre une invocation, elle leur permettait de souffler et de lutter contre des ennemis abusant du pouvoir de ces derniers à des fins égoïstes. Il céda en l’an 52 à prendre une invocation. Il eut l’occasion de voyager dans plusieurs contrées avec l'une d'entre elle avant de les reconduire tout droit dans leurs temples la première profitant de sa libération pour faire des misères une fois qu’il avait le dos tourné. Quant à la seconde, elle ne resta pas plus de sept mois avant de retourner dans son temple.
Lieutenant de la garde dorée
Roderik Mortier obtint le grade de Lieutenant à l’âge de 29 ans. Le second lieutenant, chargé des informations et ressources de l’île fut retrouvé mort quelques jours plus tôt. Peut être, plaisantaient les moins érudits de la garde, qu’il en savait trop. Le commandant et son dernier lieutenant durent alors élire un tout nouveau membre à la place limitée et si importante de lieutenant aux ressources informationnelles. Le silence planait dans la salle de réunion ce soir-là et, avec toute l’allure digne et imposante dont le garde doré en chef faisait preuve, il nomma
"Monsieur Roderik Mortier à la lourde charge de lieutenant de la garde Dorée dans l’espoir d’honorer la mémoire du défunt avec courage et sérieux." La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre dans toute la cité. Les crieurs publics annonçaient la nouvelle comme annonciateur d’un renouveau et les rumeurs sur l’identité de cet individu se mêlaient aux ragots quotidiens. Roderik fut sondé, trop sans doute pour le garde doré qui se tapit dans l’ombre, exécutant son travail sans la moindre attention envers la populace. Au fil des années la nouvelle devint banale, elle ennuyait puisque personne ne vantait les réussites aux missions de Roderik Mortier. Il refusait de se faire connaître et les rapports de la garde doré restaient scellés dans la salle des archives. Le seul moyen de connaître ces exploits était encore qu’il s’en vanta mais nul rapport oral n’eut été donné à l’oreille des crieurs publics.
Les rares fois où l’on pu le voir était encore à l’occasion de l’ouverture de Rorn, il participa à la surveillance des premiers jours avant de revenir faire son rapport à Lüh. C’est également à ce moment-là qu’il dû se séparer de sa sœur, Roxane, mutée à la milice de Rorn.
A ce jour, rien ne semble aller pour le mieux : La garde dorée s’endort, la milice s’essouffle et la criminalité augmente à en atteindre les défenses de la cité. Le commandant de la garde doré semble se fatiguer et il est temps que l’on agisse. La dernière chance de pouvoir ramener le calme dans l’île est alors de réveiller tout ce monde et de déterrer la hache de guerre face à la criminalité. Roderik Mortier en a conscience, pour sortir de l’ombre il se devait d’aller dans la lumière et pour cela il aura très certainement besoin d’une aide qu’il ne croyait guère si nécessaire à son travail : Une invocation.
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*Le Som’Gigas : décoction créé par les médecins ou les alchimistes en herbe, elle est généralement induite sur des morceaux de tissus imbibés pour laquelle les Apis Gigas sont sensibles. L’odeur particulière est odieuse pour l’homme mais particulièrement assommante pour les Apis Gigas. Le Som'Gigas prend effet au bout de quelques minutes et s’estompe une heure après son utilisation. Il est utilisé généralement pour éviter l’éveil de l’essaim. Il est possible qu'une dose insuffisante de ce produit ne provoque qu'un affaiblissement de l'insecte.
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