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● Prénom : Armalys
● Sexe : Féminin
● Élément associé : Air
● Endurance : 64

J'y repense chaque jour, en me voyant dans mes songes. Je me regarde, je regarde ce que j'étais et comment j'étais, avant de faire la comparaison à ce que je suis devenue.

A présent, quand je me regarde, que je regarde mes frères et soeurs. Je vois nos erreurs, je vois une colère que j'ai envers eux et une colère envers moi-même. Quelle est l'origine de cette colère ? S'agit-il du fait que nous n'avons rien fait quand il le fallait ? Que nous aurions du ne pas créer les êtres humains ? Que nous aurions du davantage nous unir pour régler ce problème quand il pouvait encore l'être ? Mais à présent, les êtres humains sont un fait, ils existent et aujourd'hui, ils ne servent qu'à mieux nous punir pour nos erreurs. Si je les hais pour cela ? Non. Je trouve qu'ils sont plutôt à plaindre, car ils ne sont que des outils sans s'en rendre compte.

Les êtres humains, capables du pire comme du meilleur, me renvois souvent ma propre image. Comme moi, ils sont capables de courage, de détermination, de sagesse, de force, mais aussi capable de colère, de froideur, de méfiance et de sévérité, comme moi. Au final, chaque fois que je vois un être humain venir à mon épreuve, j'aime le voir en action. J'essaye de le poussé au bout de ses capacités, de voir si comme moi, il sait faire preuve du pire comme du meilleur. Mais, au final aucun ne parviens jusqu'au bout. Manque de détermination ? De conviction ? Je ne saurais le dire.

Mais à présent, la situation est comme elle est. Je ne peux profiter de la douceur du vent sur mes écailles que dans mes rêves. De la fraîcheur de la neige sous mes pattes. De la beauté des paysages enneigés qui étaient de loin mes préférés. Oui, tout cela, je ne peux le vivre que dans mes rêves, dans mes souvenirs. à présent. Il est clair que je ne peux me mentir. La vie d'avant me manque et j'en veux sans doute en partie à nos "parents". Je sais que nous, Demi-dieux, sommes responsables, mais devions-nous en payer un tel prix ?

Parfois, je me dis que peut-être nos parents nous ont accordé une seconde chance avec cette île, ces êtres humains, cette punition. Je me dis... Non, je rêve que cette punition, ne soit en réalité qu'un test, comme ceux que nous faisons passer aux êtres humains voulant nous utiliser comme "Invocation". Un test afin de voir si les êtres humains peuvent être une bonne chose et si nous, leurs parents, pouvons être de nouveau à la hauteur du devoir que nos propres parents nous ont confié. Mais, ce rêve laisse aussi place à la crainte que cette punition, n'est belle et bien que cela, une punition éternelle, un cycle sans fin de servitude et d'emprisonnement. Qu'à chaque nouveau maître, cette sensation revienne encore et encore, comme-ci d'un coup, on vous coupe les ailes pour finir de nouveau dans l'ombre d'une cellule, seule...Avec uniquement vos rêves et vos souvenirs pour seuls compagnons.

Je crois que ce qui me manque le plus, est la douce mélodie du vent dans les montagnes et de la douce danse des flocons de neige au petit matin, quand le soleil se fait encore timide. J'imagine que la servitude auprès d'un être humain, serai un bien maigre prix pour de nouveau vivre ces sensations en vrai et non pas uniquement en souvenir ou en rêve. Mais en attendant ce jour, je vis mon enfermement dans le calme et l'attente. Pensant, réfléchissant à ce qui m'y a conduit, ce qui nous y a conduit. Afin de ne pas commettre les mêmes erreurs.

A l'ancienne époque, les légendes parlaient d'êtres comme moi, les dragons. D'imposant êtres recouvert d'écailles, pouvant souffler le feu et prendre leur envol dans les airs avec l'aide de leurs puissantes ailes. J'imagine que je ne suis pas bien loin de cette bref description.

Ma taille est en effet imposante, un être humain n'arrivant pas à la taille d'une de mes pattes. Bien sûr, j'imagine qu'une telle taille peut causer des problèmes et que niveau discrétion, nous avons vu mieux. Mais on m'a faite ainsi, grande, imposante, recouverte d'écailles bleus rappelant sous certains aspects la froideur de la glace. Sur mon dos, se trouve deux grandes ailes qui me permette sans mal de fendre les cieux, créant une véritable bourrasque aux alentours quand je me mets à les battre.

Pour ce qui est de mon visage, disons simplement qu'il n'inspire pas vraiment la douceur, mais d'un autre côté... Il n'est pas fait pour cela. Bien que certains de mes traits peuvent sembler fins, mon visage renvoi en général un sentiment de férocité bestiale. J'imagine que les crocs, quand je les montre, n'aident en rien à changer cette image. Mais bien sûr, il ne faut pas oublier mes yeux bleus comme des saphirs qui renvoient,quant à eux, une sensation de sagesse et de calme ainsi qu'un certain sens de l'observation.

En général, je prends soin de mon corps. Pas par coquetterie, non. Cependant, avoir une écaille en mauvais état, abîmée est, celons moi, un signe de faiblesse, un signe d'une faille dans mon armure d'écailles. Je m'arrange donc toujours de faire en sorte d'avoir une apparence convenable, des écailles propres et solides, des griffes aiguisées prêtes à trancher n'importe quoi et des crocs solides et mortels.

J'imagine que cette apparence, mon apparence, doit être impressionnante aussi pour les êtres humains, du moins je m'assure qu'elle le soit. Je tiens à ce que les êtres humains comprennent que, s'ils veulent faire de moi une "Invocation", ils ne demandent pas cela à n'importe qui, mais belle et bien à un être qui fut autrefois, une représentante de la nature, un être de légende et de puissance. Je veux qu'ils comprennent en me voyant, que c'est une chose sérieuse à ne pas prendre à la légère.

● Histoire: Je dois dire que le passé, mon ancienne vie, me manque. Cette vie que j'avais, me convenais au début, mais petit à petit, l'ennui avait pris le dessus et à présent, je le regrette.

Au début, quand le monde fut créé par nos parents, il était "parfait". Un monde où la faune et la flore vivait en harmonie et où chaque chose avait sa place. Puis, sans doute à cause de l'ennui, les dieux se mirent à nous créer nous, les Demi-Dieux et c'est ainsi que je vins au monde, moi Armalys, fille d'Aer.

Aer me confia mon rôle, veiller sur les vents du nord, les vents apportant le froid, la neige et entretenant la glace. Le vent qui aidait au changement de paysage quand l'hiver venait placer son manteau blanc sur le monde. Il s'agissait de ma raison de vivre, de mon rôle, de mon devoir, de ma place dans ce monde et je ne pouvais, à l'époque, pas m'imaginer faire autre chose.

J'adorais survoler le monde en admirant sa beauté tout en apportant une légère brise fraîche sur sa faune et sa flore. J'adorais, chaque jour, venir me poser sur les montagnes en observant le lever du soleil. J'adorais faire cela, encore et encore... Mais, petit à petit, une forme de routine c'était en effet installée et l'ennui me gagnait au fur et à mesure, au fil des années ou des siècles, je ne comptais même plus.

C'est ainsi, qu'un jour, une idée vint dans l'esprit de quelques-uns des nôtre. L'idée semblait être de la folie et par la même occasion, être plutôt intéressante. Il s'agissait de créer une nouvelle espèce qui serait à notre image, qui regrouperait nos qualités et qui pourrait évoluer dans ce monde parfait. Bien que l'idée me semblait dangereuse à l'époque, j'étais enthousiaste ! Aussi, je fus de celles et ceux qui participèrent à la création des êtres humains avec une certaine excitation. J'avais hâte de voir cette espèce naître, grandir et évoluée. Mais une petite voix dans ma tête, me disait de faire attention, me prévenait d'un risque. Aujourd'hui encore, je me demande pourquoi je n'avais pas écouté cette voix.

Et finalement, les êtres humains vinrent au monde. Au début, j'adorais voir ces derniers évolués dans ce monde. A l'inverse de beaucoup d'êtres créer par nos parents, ces derniers apprirent rapidement à construire des choses, à s'adapter rapidement à un environnement, à rapidement prendre possession d'un lieu pour en faire leur lieu de vie, à dompter la nature ! Oui, tout cela me passionnait et me changeais de mon ancien train de vie. Je me souviens encore de les voir combattre contre la fraîcheur que j'aidais à apporter. Ils le faisaient avec ingéniosité ! Allant même, un jour, à pouvoir utiliser le feu ! Oui, il n'y avait rien à redire sur cela, les êtres humains étaient passionnants.

Cependant, petit à petit, les êtres humains, qui étaient pour moi une source permanente d'émerveillement, de surprise et de fierté... Devint une source grave de problèmes. Au début, cela n'était que très léger et je ne fis rien pour l'arrêter. Ils coupaient des arbres, mais en petite quantité, la belle affaire. Ils tuaient des animaux pour se nourrir ou pour s'habiller, mais là encore en petite quantité, la belle affaire. Mais ces quantités devinrent de plus en plus grande, leurs petites constructions devinrent d'imposants lieux qui occupaient tout un morceau du monde. J'ai pu ainsi voir des forêts disparaître, des espèces s'éteindre et ainsi, voir la nature s'affaiblir et nous avec elle.

Mais le pire, restait à venir. La guerre. Si au début, les êtres humains avaient quelques conflits entre eux, ce n'était jamais rien de grave. Nous-mêmes avions de temps en temps des altercations entre nous, après tout. Mais les êtres humains, passèrent le cran suivant. Il y eu des massacres entre eux, des bains de sang, des charniers. C'est à ce moment que je me rendis compte, trop tard, que si les êtres humains étaient capables du meilleur... Le pire était aussi à leur portée.

Finalement, les êtres humains déclarèrent une fois encore la guerre, non pas contre eux-mêmes, mais contre la nature, contre nous. Nous avons combattu, j'ai combattu, mais nous étions devenus trop faibles, nous avions laissé les êtres humains polluer nos eaux, raser nos forêts, creuser nos montagnes, corrompre notre air. Ils nous avaient affaiblis et nous ne pouvions plus vaincre nos propres enfants.

Je pensais alors que le pire était arrivé, que rien ne pouvait être plus grave. Cependant, je m'étais trompée, car nos parents revinrent, découvrant un monde à l'agonie et ils firent ce qui fallait faire. Les êtres humains risquaient de corrompre d'autres monde, aussi, ils détruisirent l'humanité en noyant le monde sous les flots, détruisant tout, ne laissant pas un seul être en vie. Au fond de moi, je savais que cette décision était sans doute la seule restante, mais une douleur frappait tout de même dans ma poitrine quand toutes ces vies s'arrêtèrent. Peut-être que si nous avions agi autrement, que si j'avais agi autrement... Les êtres humains n'auraient pas finis ainsi.

La suite, vous la connaissez j'imagine. Un nouveau "monde" fut créé sous la forme d'une île, une île qui allait être notre purgatoire. Une île où de nouveau, les êtres humains furent créer, mais cette fois, sous la surveillance de nos parents. Quant à nous, Demi-Dieux, nous n'avions plus qu'un rôle à assumer. Nous n'avions plus nos pouvoirs, nous n'étions plus que l'ombre de ce que nous étions. Je n'allais plus pouvoir fendre les cieux en apportant cette douce brise fraîche sur le monde, non. Comme je l'ai dit, nous n'avions plus qu'un rôle et ce dernier, était de servir les êtres humains, encore et encore. Mais, une lueur d'espoir reste en mon coeur. Comme vous le savez à présent, je crois toujours en la possibilité que les êtres humains gagnent leur rédemption auprès de nos parents et ainsi, gagne la nôtre.

C'est dans cet espoir que j'attends le bon être humain, celui qui saurait m'aider à montrer à nos parents, que le meilleur est possible.

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