● Prénom : Jurass.
● Sexe : Hermaphrodite.
● Élément associé : Air.
● Endurance : 63.

J'ai vu tant de mes enfants être détruit. Cette souffrance, je ne la supporte plus... La réalité, je ne la connais que trop, ceux qui sentent cette odeur nauséabonde, ils sont responsables de tant de souffrances. Le soupir résonnait dans la cage où tu étais enfermé. Pas un seul espoir, pas un seul réveil. Tu dormais, encore et toujours. Tu as toujours été endormi, lorsque tu ne l'étais pas, c'était pour exprimer ton esprit sauvage.

Quand tu ne sommeillais pas, tu rouvrais tes yeux et poussais un hurlement de rage. Ta nature colérique ne t'aidais jamais. Tel un prédateur, tu rôdais, à la recherche d'une chose à détruire. Pourtant, au fond de toi, tu étais quelqu'un de bon, de gentil, de protecteur. Tu aimais ces créatures que tu devais protéger, tu aimais ce demi-dieu avec qui vous deviez assurer le bon maintient de l'île.

Pourtant, tout s'est détruit. Ton histoire, ta vie, ta survie. Tu es plongé dans un rêve éternel. Ne connaissant que cette odeur immonde qui avait détruit tout ce qui te tenais à cœur. Cette odeur liée à ce nuage sombre, ce nuage de mort.

Tu n'es pas du genre à te laisser berner, tu ne t'accroches qu'à la vérité, pour toi, les idéaux n'existent pas, non, la seule perfection est celle que tu peux réaliser. Pourtant, tu as des rêves, des rêves oubliés, t'efforçant de les garder au fond de toi, des rêves et des cauchemars.

Tes confrères, tu les respects, ils sont tes alliés, tes proches, arriver à les combattre, leur faire du mal, se serait, à tes yeux, la pire des tortures, si bien que tu sois capable d'en pleurer. Tu ne rêves pas d'un monde en paix, mais l'idée d'attenter à la vie d'un de tes frères est si horrible à tes yeux que tu ne saurais le faire.

Tu as peur, peur de perdre de nouveau ceux qui te sont proches, peur d'observer avec impuissance, peur que tout se reproduise. Cela te rend méfiant, enragé, néfaste. À cause de cette peur, tu pourrais te mettre à attaquer tes alliés, sans le vouloir, sans le désirer.

Tu dors, depuis tant d'années, tu n'as jamais vus ou connus les humains, ni même ce qu'il leur est arrivés, tu ne fais que ressentir la caresse des événements. Ainsi, sans un mot, tu comprends ce qu'il se passe, ou du moins, tu ne fais que l'interpréter.

Un noble oiseau, voilà ce que tu es. Une immense créature mesurant près de 9 mètres de long du bout de ta longue queue à ton museau. Tu es capable de surplomber les gens avec tes 6 mètres de haut tout en les recouvrant d'une envergure de 6 mètres de long. Le tout est surplombé d'un imposant poids de 3 143 kilogrammes.

À la fois reptile et oiseau, c'est un immense corps écailleux qui le recouvre. D'une tête de lézard, ton museau est recouvert de ces écailles aux couleurs grisâtres, on en retrouve au bout de tes ailes, là où ornent trois griffes acérées, sur chaque aile. Tes serres, elles sont aussi tranchantes, semblant recouvertes d'écailles. Certaines de tes plaques semblent orangées, donnant un aspect enflammé.

Ton plumage, blanc, recouvre tout ton corps, allant dans des nuances de gris parfois.
Le détail qu'on puisse retenir sont ces plumes oranges, donnant un aspect enflammé. Aspect qu'on retrouve aussi dans l'intérieur de ta gueule, celle-ci de la même couleur. On peut vite penser qu'il doit s'agir d'un enfant d'Ignis, pourtant, Jurass est bel et bien enfant d'Aër et ne maîtrise en aucun cas les flammes, ce sont des trompes-l’œil qui visaient à dissuader les protégés de Jurass à lui désobéir.

Il possède une paire d'iris bleutés ainsi que deux pairs d'anneaux, présents d'Aër. Une paire se trouve au niveau de la gorge de Jurass et une seconde au niveau de sa queue.

Tu ne saurais quand est-ce que tout cela a commencé. Dans cette cage, sans comprendre ce que tu fais dedans, tu dormais, sommeillais, rêvais. La pièce sifflait une étrange mélodie, le vent semblait s'amuser à caresser chaque passerelle de la zone, produisant, au travers des roches, une mélodie.

Tu étais dans cette pièce si froide, roulé en boule, les ailes recouvrant ton visage, dormant paisiblement. Dans le calme de la pièce, tu rêvais, rêvant d'un passé lointain, d'un passé disparu. D'une magnifique et splendide forêt gigantesque. Sur une terre où nulles créatures autres que tes créations vivaient. Tu étais leur mère, tu étais heureux, en compagnie de l'autre demi-dieu, cet autre fils d'Aër avec qui vous aviez gardés cet eldorado.

Les dieux vous avaient créés de magnifiques et géantes créatures reptiliennes, à cette époque, époque où les demi-dieux n'avaient pas eu d'idées folles. Avant de partir, ton créateur vous avait dit, à toi et ton amant, de veiller sur cette île où des êtres de toutes beautés, de toutes splendeurs y vivraient. Vous aviez batti une merveilleuse biodiversité. Des êtres, reptiles, gigantesques, massifs, un monde régi par la loi de la nature. Les plantes poussaient, les massifs herbivores les dévoraient et les redoutables chasseurs carnivores veillaient à se que l'île ne deviennent pas un désert ou ne se fasse envahir de la végétation.

La naissance, la vie, la mort. Vous en étiez responsables, tous les deux. Bien sûr, vous aviez conscience qu'il existait bien d'autres lieux merveilleux où d'autres Demi-Dieux avaient le même rôle que vous. Mais vous vous en fichiez, votre paradis, votre jardin d'Eden, seulement cela vous importais.

Le temps passait, tu étais le gardien de la vie, ton amant celui de leur mort. Vous aviez un équilibre parfait, votre créateur vous avait muni d'un sentiment fou, un amour que vous transmettiez à vos protégés. Le désir de pro-créer, le désir de protéger, le désir de survivre.

Parfois, il t'arrivait de voir ces petits êtres tomber, tu t'approchais d'eux avec calme et sérénité, ne craignant pas qu'ils t'attaquent. Tu les aidais, d'un coup de museau, les voyais se redresser, d'une simple bonté, guérissais tous leurs maux.

Tout semblait merveilleux, et pourtant, tout se brisa si facilement. Un jour, tu redressas ta tête, fixant les nuages, ils n'étaient pas normaux, non. Ils étaient noirs, et non pas nocturnes, ils sentaient la mort, ils étaient comme différents, comme non-naturels, comme radioactifs. Tu n'eus le temps de le réaliser, c'était, tel un cauchemar, un monstre dévorant l'un après l'autre tes protégés. Tu semblais terrorisé à cette idée, tu avais peur, oui, si peur.

Tu poussas un cri de terreur et il ne resta plus rien. Les arbres, tout le paysage verdoyant était devenu noir et pourri. Les corps de tes protégés au sol, inconscients, morts. La faiblesse t'envahit et tu t'écroulas au sol, manquant d'énergie. Aveuglé par la maladie qui se mit à te ronger, par le sommeil pressant, te sentant seul, tu ne remarquais plus la présence de cet autre demi-dieu avec qui tu faisais la paira, de ce demi-dieu qui, renforcé par le désastre, prit son envol avec rage, pour se venger des responsables.

Les années défilèrent et tu restais endormis. La terre vous recouvrit et tu ne bougeas pas. Dans une léthargie profonde, tu avais oublié ce que signifiais réalité. Pourtant, un jour, la terre fut retirée et tu fus retrouvé. Tu ne te réveillas point, on te transporta, fiers d'avoir trouvé cette sublime créature endormie, tu fus enfermé dans un immense lieu où de nombreux humains t'observaient, te détaillaient, t'admiraient.

Malgré ton lourd sommeil, tu entendais, tu sentais, tu grognais. Tu le savais, tant d'années n'avaient pas passées, tu avais conscience que les responsables étaient ces créatures qui avaient faire de toi un animal en cage. Mais tu n'avais plus la force de te lever, plus la force de hurler, tu dormais, encore et encore.

Tu haïssais ces créatures que tu ne connaissais qu'à l'odeur. Puis le jugement divin arriva et tu sentis la puissance divine te caresser, te soigner. Des milliers d’années à être enfermé, à sommeiller, telle était ta punition pour n'avoir pas tué ces créatures, pour avoir failli à ton devoir de gardien.

Dans ta cage, tu n'as toujours pas rouvert les yeux, tu rêves, encore et encore du bon vieux temps. De cette époque révolue où tu étais heureux. Dans ta cage, toi, qui étais connu pour ne t'accrocher à aucun idéal et suivre la réalité, tu rêves d'un monde que tu ne reverras jamais.

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