● Nom: Nepenthès
● Prénoms: Aliénor, Bérénice
● Sexe: Femme
● Age/date de naissance: 20ans/1er avril de l'an 38
● Endurance : 9

Têtue comme une mule, Aliénor ? Ce serait insulter les mules. Quand on essaie de lui faire faire quelque chose, il est plus facile d'attendre que les dieux lèvent leur malédiction. Effrayant n'est-il pas ? Heureusement qu'elle n'est pas tombée amoureuse de quelqu'un ! Heureusement, ou... Parce qu'Aliénor, il faudrait vraiment que quelqu'un la cadre. Que quelqu'un lui apprenne la vie. Parce que jusque là, tout ce qu'elle a appris, c'est à construire des mécanismes abracadabrants qui ratent souvent et à fuir. Sa seule invention qui marche réellement, en dehors des simples ustensiles de farces et attrapes qu'elle vend régulièrement pour se faire un peu d'argent, c'est son stand pliable. Trente secondes à déplier, une bonne heure à replier, servant de sac à dos une fois fermé, un bijou de technologie rustique. Quelques planches, des ressorts, de la toile. Aliénor ne jure que par les ressorts et les poulies, au passage.

De part son caractère et ses aspirations, Aliénor est très touchée par le blocage divin.... Mais laissons lui plutôt l'honneur d'en parler.

"... C'est assez bizarre en fait. Parfois quand j'essaie de créer des trucs, dans ma tête, c'est comme si une multitude d'insectes couraient partout et faisaient sauter des cordes des poulies dans mon esprit, et m'empêchaient d'imaginer la suite. Et ça me fait dire et faire des trucs bizarre. Comme l'autre fois, quand j'ai essayé d'imaginer un objet qui avancerait tout seul en utilisant des schtroumpfs, et qui schtroumpferait en schtroumpfant. ... Oh merde, ça me reprend. On parlait de quoi ? "

Malgré ça, elle finit toujours ses inventions. Au grand dam des clients et des honnêtes passants qui, alors juste curieux, se retrouvent souvent victimes du dysfonctionnement de la machine et, en général, de son explosion dans un "PTOING" retentissant. Preuve, une fois de plus, qu'un ressort mal placé reste très dangereux.

Aliénor est devenue très frileuse avec l'utilisation de composantes magiques dans ses inventions, du moins de composantes dangereuses, depuis l'explosion d'un "crache-feu", carriole blindée devant pouvoir lancer des gerbes de flammes. La brûlure et le cratère qui en suivirent furent suffisants pour refroidir la demoiselle par rapport à l'usage des objets magiques. Et le prix, surtout le prix ! Quand elle sera sûre de pouvoir créer quelque chose avec, peut-être qu'elle s'y réessaiera. Mais dans le doute, elle préfère éviter.

La seule invention qu'Aliénor n'a jamais fini ( et voulu finir ) était un distributeur automatique fait à base de ressorts, de poulies et de poids... Principalement parce que cela lui faisait perdre trop de temps.

Aliénor n'a pas peur de la punition divine. Et pour cause. Pour elle, les Invocations ne sont que des outils. Des êtres puissants, magiques, mais dénués de toute volonté. La preuve, a-t-on vu une Invocation défier son maître ? Nay ! Demi-dieux ces trucs ? Pfeuh ! C'est ce qu'ils disent ! Et cette histoire de malédiction divine... Et puis quoi encore ? D'abord, qu'est-ce qui nous dit qu'ils ont pas inventé toute cette histoire pour faire croire qu'ils sont plus mieux que nous ? Ha ! Des dieux ! Et puis quoi, encore...

De là cependant à dire qu'elle n'a peur de rien... Aliénor est très mal à l'aise avec les foules. Peut-être parce que le commun des mortels ne comprendra jamais son génie. En tout cas, certainement pas à cause de toutes ces fois où la vindicte populaire sortait les fourches et les torches après une dévastation gratuite supplémentaire, pas du tout. Elle n'aime pas non plus la gente canine, surtout quand celle-ci court vers elle en aboyant ( non plus à cause des battues à son encontre, pas du tout du tout ) et il lui arrive de sursauter rien qu'en entendant aboyer. Elle est aussi très prompte à essayer de s'enfuir quand on l'appelle par son nom, ou quand elle entend la phrase "Attrapez-la !"

Bref. Le plus gros défaut qu'Aliénor possède, à part sa perfection et son ultime modestie ( comment ça, on y croit pas ? ) est son manque clair d'empathie. Cette jeune femme n'a jamais, JAMAIS, appris à se taire quand il le faut, à lire l'atmosphère ou même à mentir. Aliénor est très franche. Trop franche. Ce qui lui aura valu beaucoup de coups et blessures. Mais bon. En général, les coups, elle les rend. Ce qui lui a valu pas mal de fois d'avoir besoin de soins...

En général, Aliénor a un train de vie très économique. Pas qu'elle soit avare ou qu'elle n'ait pas d'argent ( ses petites babioles se vendent pas si mal, en fait ), mais plutôt qu'elle ne désire pas plus que ça améliorer son confort, et qu'elle économise pour ses inventions délirantes. Cependant, son train de vie actuel ne lui permet pas de bidouiller autant qu'elle le souhaiterait. Et la plupart du temps, ses créations se détruisant à la construction, il y a beaucoup plus de peur que de mal. Laissant à la jeune Aliénor ses ambitions au demeurant catastrophiques.

Aliénor est petite. Petite mais costaude. Elle ne fait qu'un petit mètre cinquante, pour un poids de 55kg, mais sa petite taille ne la complexe absolument pas. Du haut de ses trois pommes, elle n'a pas peur de toiser de son visage de renard les plus gros baraqués, se retenant de faire une remarque blessante sur la comparaison de la taille de l'épée avec la taille de... l'égo. Ses yeux verts dénigrent presque tout le commun des mortels. Oh, parfois ils ont des étoiles, quand la rouquine trouve un beau gosse, ou une splendide demoiselle, mais rarement sinon. Son petit sourire malicieux reste son masque habituel, cachant rarement l'envie de tester sa marchandise sur ses clients.

Ses mains sont caleuses : Aliénor scie, Aliénor noue, Aliénor cloue, bref, Aliénor travaille. Elle façonne les jouets qu'elle vend sur son chemin. Elle construit ses "merveilles" qui détruisent plus que n'aident. Son dos est un peu voûté, depuis qu'elle porte son stand-sac à travers toutes ses péripéties. Ses habits se veulent généralement pratiques, chauds et pas désagréables à regarder, sans aller dans le luxe. Il serait inconvenant de se présenter en haillons devant les clients potentiels...

Enfin, Aliénor cache plusieurs cicatrices  qui parcourent son corps. Restes d'une parole de trop ou d'une invention qui lui a explosé à la figure... Aurais-je oublié que mademoiselle n'apprenait rien ? Elle porte une balafre bien visible au niveau du sein droit, une grosse trace de brûlure sur le flan et le bras gauche ( encore faudrait-il la voir nue, mais ça... C'est une autre histoire ) et quelques restes d'écorchures par-ci par là.  

● Famille: Quand on a un père forgeron, une mère menuisière, un oncle marin et une tante colporteuse, on a un vaste choix de métiers. Quand tous nous ont renié, c'est peut-être qu'on a fait le mauvais choix... Le frère ainé Garin est un membre de la Garde Dorée ( Joyau de la famille, fils digne, tout le monde est fier de lui... Pouah, juste un m'as-tu-vu en manque d'affection ! ), sa grande sœur Aalana est herboriste ( heureusement qu'elle prend sa petite sœur en pitié, celle-là... Devinez qui soigne Aliénor quand elle est vraiment amochée ? ) Gareth est en fin d'apprentissage en forge (sale fils à papa ! ), Noëlle commence son apprentissage en cuisine (Qu'elle s'étonne pas si elle grossit !), et Xavier est trop jeune encore ( Morveux ).

● Histoire: Troisième enfant d'une famille de six, Alienor n'a pas eu la pression de l'aîné ou le chouchoutage du plus petit. Assez rapidement oubliée par sa famille ( pas littéralement, hein, tout le monde savait qu'elle existait, mais la famille était plus concentrée sur l'apprentissage de l'aîné et les premiers mots du tout dernier ), elle a fini par s'amuser autrement. Sa passion pour le bidouillage de plein de choses commença vers l'âge de 10 ans, et celui pour les gadgets vers 12 ans. En observant sa mère, elle apprit à travailler le bois. En observant son père, elle apprit à travailler le métal. En observant son oncle, elle apprit l'art des poulies. Et en observant sa tante, elle apprit à dénigrer les pigeons. A l'âge de 16 ans, Aliénor entra en apprentissage chez un fabriquant de jouets et de farces et attrapes. C'est là qu'elle apprit la plus grande majorité de ses compétences : les ressorts, les mécanismes coulissants... L'apprentissage dura un an, puis le maître la renvoya chez elle après qu'elle ait tenté de faire une "araignée géante dans une boîte" ( version géante du "cafard dans la boîte" ) qui a explosé et détruit une bonne partie de l'échoppe... Mais pas dégonflée pour un sou, la jeune inventeuse partit immédiatement offrir ses talents à divers autres maîtres. Serrurerie ( où elle aurait tenté de crocheter le coffre du maître, mais il n'y a pas de preuves. Et puis c'était juste pour mettre la recette du jour qu'il avait oublié de ranger, celle qu'il a caché dans le matelas. Quoi c'est pas vrai ? Mais si, même qu'Aliénor l'a vu et... Pourquoi tu tousses ? ), maçonnerie ( si on ne l'avait pas déconcentrée, cette poutre ne serait pas rentrée dans le vitrail. D'ailleurs, c'était pas le bon vitrail qui avait été mis, elle avait vu les plans, et AIEUH ! ) puis colportage. Métier qu'Aliénor finit par suivre, vendant ça et là les jouets qu'elle façonne quand elle en a le temps et l'envie. Mais souvent lui revient une envie tiraillante, celle de battre la magie par la matière. Celle de faire mieux que ces Invocations, souvent trop chères à obtenir ( rien que le voyage... ), ou dans une moindre mesure ces objets ( la chasse aux monstres est très dangereuse... ). Et puis Aliénor aussi veut voler ! Et sans magie ! Et son cerveau fourmille d'idées ! Pourquoi ce petit mécanisme de jouet n'a pas été utilisé pour cette histoire-là ? Hey ! Ce lance-pierre ! En taille de colosse, avec un boulet bien calibré... Mais oui, le transport de demain ! Un peu violent l'atterrissage, mais... Oh, j'ai dévasté un champ. Cependant, quand la pression des ressorts ne fait pas exploser l'invention dans le coin perdu lui servant d'atelier provisoire, elle déraille et détruit souvent le patrimoine d'autrui... Forçant parfois la colporteuse à fuir la vindicte populaire.

En règle générale, l'expérience d'Aliénor avec les Invocations est très faible. Beaucoup de "on dit", observation des plus évidentes, et en général, plutôt celles utilitaires. Celles que leurs maîtres emploient au transport de choses lourdes ou autres améliorations de train de vie, et celles servant de gardes pour les caravanes. Elle n'a encore jamais entamé de discussion avec l'une d'entre elles. Pas le temps, pas l'envie. Aliénor en a déduit que ces choses n'étaient que des outils, instables pour certains, et a voulu du coup tenter de les remplacer par ses machines. Avec le succès ( inexistant ) qu'on lui connait.


Point important : Les ressorts utilisés par Aliénor sont des ressorts plats. Comme dans les montres et jouets à remonter. Les ressorts hélicoïdaux, comme ceux des suspensions de voiture, n'existent pas encore...

● Métier: Inventeuse en hobby, vendeuse de farces et attrapes en cavale.
● Signes particuliers: Une cicatrice au niveau du sein droit, reste d'une invention qui a... wait for it... mal tourné, et une grosse trace de brûlure sur le côté gauche et le bras gauche.
● Rêve, ambition: Aliénor rêve de :
- créer un engin pour voler
- créer un engin pour se déplacer rapidement d'une ville à l'autre
... bref, Aliénor rêve de supplanter la magie, Invocations comme objets, par la technologie. Et donc rendre inutile la chasse aux monstres et les Demi-Dieux. Et comme c'est exactement ce que les Dieux veulent éviter, ça lui provoque souvent ses fourmis au cerveau, et elle ne réussira probablement jamais une autre invention...

En attendant, et moins ambitieusement, Aliénor souhaiterait amasser assez d'argent pour s'acheter un atelier, où elle pourrait s'installer de manière plus permanente que les chambres d'hôtel qu'elle loue pour se loger dans ses péripéties. Et peut-être même avoir un ou une apprentie. Et une famille.

●Arme :Une langue acérée, et une franchise à toute épreuve, ça compte ?

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