[Enquête] Perte et fracas

15/05/2017

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On avait rapidement entendu parlé de ce vol des plus étranges, sans doute grâce à la position confortable du volé. On ne se serait certainement pas déplacé si vite si ça ne concernait que quelqu'un de modeste, qui de toutes façons n'aurait pas pu offrir une si belle récompense. C'est en tout cas ce qu'on pouvait entendre dans les rues concernant cette affaire.

La victime n'était autre Guilhem Roche, sa famille étant connue pour ses éminents membres de la Garde Dorée, notamment le célèbre Vernon Roche, reconnu pour sa loyauté et sa bravoure au service de Sahen de Lüh.

Ce fameux Guilhem attendait patiemment à l'entrée de sa propriété, entouré de plusieurs gardes ainsi que d'un homme à l'allure plus modeste. Il avait eu vent que plusieurs personnes avait répondu à son appel et tenait à les accueillir personnellement. Il était évidemment quelqu'un d'imposant de par sa stature et ses atours, mais n'abusait guère de sa situation. Il avait plutôt l'allure de quelqu'un de bienveillant avec la tête sur les épaules. A l'arrivé de la petite troupe, il leur adressa un franc et sincère sourire avant de s'incliner légèrement.

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▼ Succès ▼▲ Succès ▲

Aventure #2 écrite Lun 06 Nov 2017, 11:48

L'équipe n'avait pas eu trop de mal à mettre ses différents de côté pour aller de l'avant comme une seule entité ; c'était un point fort qu'il fallait leur reconnaître pour le moment. Tous présents devant le commanditaire, Simon resta plutôt en retrait avec sa monture et son invocation pourtant voyante, préférant laisser les gardiens de l'ordre public faire bonne figure auprès d'un noble qui n'hésiterait pas à écraser le pauvre petit aventurier s'il l'ouvrait trop grand.
Se contentant de faire bonne impression, il salua poliment le commanditaire de la quête en même temps que les autres et attendit patiemment que ses camarades ne répondent avant d'appuyer leurs propos si besoin.

Aucune tirade, aucun héros de la lumière, plutôt un guerrier de l'ombre qui attendait son heure pour briller. S'il fallait se présenter, il déclinerait son identité comme étant Simon de Camina, fils de Roland de Camina. Pas plus de fioriture, sa réputation viendrait après auprès des nobles. Il avait l'habitude d'avoir une bonne image auprès du bas peuple et cela avait encore du mal à décoller. A trop vouloir s'écarter de l'influence de sa famille, le jeune Simon s'était éloigné d'une clientèle potentiellement généreuse.
Il n'avait aucun regret, cette mission serait un bon point d'encrage pour se faire connaître. Rester humble restait pour l'instant mère de sûreté.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

01/09/2017

Oblivion avait suivi Simon et Minarîa assez docilement, une fois la surprise de la découverte de ses compagnons passée. Elle avait été étonnée qu’Arold se joigne à eux, vu comment il l’avait abandonné leur de la quête des mucors qu’elle avait dû faire avec ce boulet de Vepersson. Elle n’était pas très enchantée par sa venue mais n’avait rien dit, de peur de passer encore pour une rabat-joie, ce qu’elle n’était pas… Toujours.

Ils s’étaient donc dirigés vers le quartier noble cahin-caha et la Garde Dorée avait apprécié le silence qui s’était installé. Il n’était pas gêné mais calme et songeur, chacun réfléchissant sans doute à la meilleure façon d’agir.
Arrivés devant les portes de la demeure du commanditaire qui était bien plus grande et spacieuse que celle des parents d’Oblivion, celle-ci mit son déguisement de Garde Dorée et afficha un air raide et officiel.
C’est d’ailleurs à ce même moment, tandis qu’elle passait ses compagnons en revue pour s’assurer qu’ils ne commettraient pas d’impairs, qu’elle se rendit compte qu’Arold avait disparu. Grinçant des dents mais pas surprise, elle haussa les épaules, et s’avança, suivie des deux qui restaient.

S’inclinant bien bas, et puisque Simon ne semblait pas décidé à prendre les choses en main, Oblivion se lança et se présenta.

“Bonjour Messire Roche, je suis Oblivion El’Galas, mandatée par la Garde Dorée pour vous aider à récupérer votre bien. Je vous présente mes camarades, Simon De Camina et la fille d’Ignis liée à lui, Minarîa.”

La demoiselle avait souhaité mettre les formes de leur côté puisque leur employeur du moment était d’une lignée célèbre et honorable. Elle était d’ailleurs ravie de travailler pour lui, c’était un homme plaisant et juste que ses parents appréciaient beaucoup.
Elle avait volontairement souligné la lignée noble de Simon et l’appartenance tout aussi noble de Minarîa à l’élément du feu et de la lumière, souvent plus apprécié pour son côté offensif que l’élément des autres Invocations. C’était d’ailleurs un tort mais Oblivion ne semblait pas décidée à rétablir la vérité pour le moment.

A présent que les présentations d’usage étaient faites, la demoiselle s’autorisa à entrer dans le vif du sujet.

“Si vous le permettez, je pense qu’il serait judicieux de commencer sans plus tarder à enquêter. Pouvez-vous nous montrer où se trouvait le bouclier et nous dire quand vous vous êtes rendu compte qu’il avait disparu ? Si vous pouviez également nous en donner une description que nous puissions identifier clairement le pavoi que nous cherchons ?”

Puis elle se fustigea, elle n’allait peut-être pas accaparer le seigneur pour l’enquête. Elle s’empressa donc de compléter sa tirade, toutefois en gardant la maîtrise de sa voix et continuant d’afficher un air sérieux et concentré.

“Enfin nous ne souhaitons pas vous prendre votre précieux temps. Si quelqu’un de votre maisonnée pouvait nous renseigner, ce serait parfait.”

La pirouette était un peu maladroite mais cela suffirait bien à respecter les usages. Il n’y avait plus qu’à attendre les informations demandées.

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15/05/2017

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Le franc sourire qui illuminait le visage de Guilhem Roche ne désemplissait pas aux présentations de la Garde Dorée. Il avait déjà entendu parlé d'elle, notamment pour sa droiture et il ne doutait pas qu'elle résoudrait cette affaire avec brio. A chaque membre de l'équipe, il accorda une courte révérence.

" Enchanté de vous rencontrer. Vous avez raison, ne perdons pas de temps. Suivez-moi, je me ferais un plaisir de vous informer de ce que je peux, ne vous en faite pas. "

D'un mouvement de tête, il invita la petite équipe à le suivre, tandis que d'un geste de la main il indiqua à ses gardes de garder leur poste à la porte. L'autre homme les suivait de près. Ainsi, le petit groupe traversait les grands jardins qui les séparaient de la demeure principale. Des haies entretenues avec minutie. Par la saison, les fleurs n'étaient pas éclose mais n'enlevait rien de la beauté des lieux quand, face à eux, se présentait un bâtiment en pierre blanche, de grandes vitres et deux escaliers arqué menant à la porte d'entrée, d'un bois sombre. Sur le chemin, Guilhem Roche leur expliqua ce qu'il savait.

" Personnellement, je n'ai rien entendu. Comme vous pourrez le constater, la pièce où se trouvait mon bouclier est bien loin des chambrées. C'est mon intendant, ici présent, qui a été alerté, sa chambre en étant bien plus proche. "

L'intendant s'inclina respectueusement quand il fut présenter. Leur pas les menèrent ensuite jusqu'au grand escalier central qui menait jusqu'à la balustrade, desservant un nombre incalculable de pièce. Guilhem Roche mène alors la petite troupe vers une pièce sur le droite, dont la porte est ouverte. La pièce est une sorte de grand salon où un grand foyer en pierre se trouve. Le maître des lieux invite tout le monde à se poster devant la cheminée allumé, au dessus de laquelle se trouve deux crochets vide de leur objet présenté. Une forme ronde marquait le pierre de son absence.

" C'est ici qu'était installé le bouclier de mon père. Il est dans la famille depuis tellement longtemps. Sa valeur est certes importante, mais pour moi, elle est inestimable. "

Il posa sa main sur son cœur en se tournant vers la Garde El'Galas. Elle pourrait ainsi voir dans ses yeux qu'il était particulièrement touché par l'évènement, malgré le sourire qu'il conservait. Ensuite, comme elle l'avait demandé, il se lança dans un description, en portant son regard vers l'emplacement vide.

" C'est un bouclier en or, aussi grand que vous pouvez l'imaginer de par la forme que vous voyez. Martelé sur toute sa surface. Le métal en son centre est teinté d'un vert émeraude présentant nos armoiries dorées : une tour surplombant deux épées croisées. "

Mais la Garde Dorée devait déjà connaître les armoiries de la famille Roche. Il n'en doutait pas, mais tenait simplement à répondre à sa question. Il invita ensuite son intendant à le rejoindre à ses côté.

" Pour la suite, je pense que mon intendant saura mieux vous répondre que moi. Je vous laisse entre ses mains, je dois prendre congé, veuillez m'en excuser. "

Il offrit une révérence à tous avant de quitter la pièce, sous le regard de son intendant qui, lui, paraissait beaucoup plus inquiet par les événement. Son visage était tiré par la crainte quand il porta son regard sur la petite troupe.

" Je... Je vais vous expliquer ce que j'ai vu, si vous le voulez bien. Suivez-moi. "

D'un geste de la main, ample, il les invite à ressortir. Une fois sur la balustrade, il indiqua d'un geste une pièce à peine plus loin et de la même main, indique tout ce qu'il décrit.

" Ma chambre se trouve juste ici, c'est pour ça que les bruits ont pu me réveiller. Je me suis donc levé et ai noté la porte ouverte vers laquelle je me suis dirigée, en informant le potentiel gêneur de ma présence. Avant que je n'entre, j'ai été bousculé sans rien voir, seul le bouclier bougeait dans les air, lévitant jusqu'à la fenêtre la bas avant qu'elle n'explose en mille morceau. "

Effectivement, la fenêtre qu'il présentait était complètement brisée. Sur les bouts de verres tranchant perlaient des gouttes de sang et un bout de tissus vert sombre. L'intendant les mène alors jusqu'à la dite fenêtre.

" Il portait visiblement une cape d'invisibilité, le choc avec la fenêtre le lui a arraché. "

Si les enquêteur observe en contre bas de la fenêtre, ils pourront effectivement constater que la cape s'y trouve, ainsi que des bouts de verres et du sang, marquant la direction qu'à prit le voleur.

" Je l'ai à peine vu fuir, mais tout ce que je peux vous dire c'est qu'il était mince et portait des habits de mauvaise facture. La nuit ne m'a pas permit de voir plus que cela. "

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Aventure #5 écrite Lun 14 Oct 2019, 12:15

Comme on pouvait s'y attendre de la part de la maisonnée, crainte et tristesse instauraient une ambiance particulière et peu plaisante. Il avait envie de les rassurer, d'affirmer que leur bien serait aussitôt retrouvé et ramené là où était sa place mais même si l'objet ne passait pas inaperçu, chaque seconde augmentait les chances de le voir disparaître à jamais.
En opinant silencieusement à chaque nouvelle information, il essaya de se reconstituer la scène en allant au plus logique : un homme s'était introduit dans le domaine Roche grâce à une cape d'invisibilité et avait dérobé l'écusson à la nuit tombée, s'enfuyant lorsque le majordome le surprit, passant par la fenêtre avant de courir, blessé, dans les rues de Lüh.
A en juger par les traces de sang, il pouvait rester des marques de son passage si elle n'avaient pas été effacées par l'activité du matin.
Quelles étaient ses options pour s'enfuir hors de la ville après cela ? Avoir des capes d'invisibilité de rechange placées en avance à un endroit pas trop loin de la maisonnée ou un complice l'attendant en contrebas avec du matériel, la possibilité d'avoir soudoyé les gardes devait être presque nulle en raison de l'apparente pauvreté de l'homme, repérée même de nuit par le majordome...
Un coup d'oeil vers Minarîa fit naître malgré lui un sourire amusé. Elle était à fond, déterminée à résoudre le mystère de ce terrible larcin à tout prix, et s'orientait déjà vers la fenêtre pour sentir le tissus et le sang afin d'en imprégner son odorat divin. Sans aucun doute, elle serait le limier le plus efficace et l'oeil le plus aguerri dont ils pourraient rêver. Les jeux de mots sur sa capacité à "faire la lumière" sur l'enquête commencèrent à fuser dans son esprit, laissant poindre un sourire toujours plus difficilement contenu.
Se tournant vers sa nouvelle amie, il essaya de créer une cohésion de groupe efficace et naturelle, nécessaire s'ils voulaient agir ensemble sur cette enquête.

"Je pense que pister l'homme avec Minarîa serait un bon début. On pourrait aussi interroger le voisinage, je pense que briser la vitre a du réveiller quelques âmes dans le quartier. En revanche, j'ignore s'il est pertinent de se séparer pour exécuter ces tâches plus vites ou s'il est préférable de remonter la piste avec un maximum de données communes..."

Se tenant le menton en signe de réflexion, il préféra laisser à la Garde Dorée le fin mot sur cette affaire. Après tout, elle avait sûrement plus l'habitude que lui pour ce genre de choses...

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01/09/2017

Oblivion ne se fit pas prier pour suivre le seigneur Roche à travers sa propriété sans toutefois trop s'appesantir sur le décors qu’elle avait déjà vu maintes fois en passant dans le quartier avec ses parents.
Elle inclina la tête et sortit un calepin sur lequel elle commença à noter succinctement mais avec application toutes les informations données. Les chambres de la famille étaient loin du lieu du vol et seul les voisins immédiat de la pièce avaient pu entendre quelque chose. Quand il fut fait mention du majordome, elle releva le nez pour le détailler longuement, prenant de nouveau quelques notes avec un air sérieux.

Elle poursuivit sa route en notant la géographie du lieu dans son calepin, commençant déjà à réfléchir à des entrées et sorties potentielles dans la demeure. La liste pour le moment n’était pas bien longue. La pièce de stockage du bouclier était un salon au premier étage, avec pour seule entrée celle qui donnait sur le vestibule. Le voleur avait sans doute été obligé de passer par les escaliers principaux ou, sans doute, des escaliers de service dissimulés quelque part.
Elle nota avec application tous les détails donnés sur le bouclier, sachant que cette description serait primordiale. S’approchant de l’emplacement vide, elle utilisa son crayon pour mesurer approximativement l’objet et en déduire que quelqu’un qui se baladait avec serait forcément repéré. Les dimensions du pavoi étaient plutôt impressionnantes, et même dissimulé dans un sac ou un paquetage, sa taille marquerait. C’était une bonne nouvelle.

Quand le seigneur s’excusa pour prendre congé, Oblivion s’inclina militairement et avec rigueur, offrant au propriétaire des lieux un regard plein de résolution qui ne pouvait augurer qu’une chose : elle mettrait toute son âme et tout son coeur dans cette enquête.
Une fois le noble parti, elle se tourna vers l’intendant dont elle nota encore une fois le visage tiré et l’inquiétude. Elle se demanda brièvement pourquoi l’employé semblait si profondément touché par ce vol, quand bien même il était fidèle à son maître, il semblait qu’au final, le vol le touche personnellement, comme s’il s’était s’agit de son bouclier, de son héritage. Fronçant à peine les sourcils, elle souligna quelque chose dans son calepin et fit signe au majordome d'enchaîner.

Elle le suivit et nota l’emplacement de la chambre, ainsi que les informations données par l’employé, opinant d’un air sérieux de temps à autre.
Se tournant vers la fenêtre, elle s’approcha avec précaution et se pencha pour poursuivre ses observations avec attention. Le sang elle ne pouvait rien en faire. A part le suivre. Elle nota les traces au sol dans le jardin avec un air approbateur. Parfait, au moins ils ne partiraient pas de zéro.
Elle nota les dernières observations du majordome puis se retourna vers lui.

“Merci pour toutes ces informations, monsieur. J’aimerais vous poser une question avant que nous partions enquêter comme mon camarade l’a suggéré… Vous semblez vraiment être affecté par ce vol, puis-je vous demander pourquoi ? Certes c’est un objet de valeur pécuniaire, et inestimable pour le Seigneur Roche. Mais vous ? Vous semblez particulièrement éprouvé par les évènements, comme si vous y aviez un intérêt personnel. Cela m’interroge.”

Elle s’était rapprochée en disant cela, posant ses questions à voix assez basse pour que seuls l’intendant et Simon puissent entendre. Elle ne souhaitait pas que toute la maisonnée puisse suivre l’avancée de l’enquête. Après tout, le voleur avait peut-être eu des complices pour le faire entrer, puisqu’il était évident qu’il n’était pas passé par le même chemin aller et retour.

Une fois les explications de l’employé données et son congé prit, Oblivion se rapprocha de ses camarades du jour et leur murmura, l’air songeur :

“Cette histoire me pose beaucoup de questions. Si l’homme identifié comme le voleur était effectivement pauvre, comment aurait-il eu les moyens de se payer une cape d'invisibilité ? Soit il était déguisé en pauvre, soit on lui a fourni de quoi s’en acheter une dans le cadre d’un travail. Partant du principe qu’il ne pensait pas être découvert, je penche plutôt pour la seconde hypothèse. Quoi qu’il en soit, il nous faut plus d’indices pour étayer ma théorie ou la réfuter.”

Observant la fenêtre, elle réfléchit ensuite à la meilleure façon de procéder. Il valait mieux qu’ils se séparent pour couvrir une plus grande zone rapidement. Dans ce genre d’affaires, chaque minutes comptait. Les indices disparaissaient avec le temps et la météo, il ne fallait pas trainer. Avec le départ d’Arold, ils avaient moins d’options de groupe.

“Séparons-nous. Minarîa et toi, suivez la piste de sang. Restez discrets et ne vous mettez pas en danger. Si vous découvrez quelque chose d’intéressant, prévenez moi. Minarîa n’aura qu’à utiliser ça pour me retrouver.”

Se faisant, tout en continuant à murmurer, elle prit la dague dans sa botte et se coupa une mèche de cheveux qu’elle attacha avec l’un des liens de sa bourse. Elle donna la mèche à l’Invocation d’Ignis puis rangea son arme avec soin avant de récupérer son carnet.

“Je vais interroger les voisins. A plus tard.”

Puis elle sortit de la maison et alla soigneusement et scrupuleusement toquer à toutes les portes des voisins immédiats des Roche pour les interroger : avaient-ils entendu du bruit la nuit dernière, si oui, avaient-ils tentés d’en savoir plus en regardant dehors, si oui, avaient-ils vu quelqu’un ou quelque chose d’inhabituel ? Le ton était à chaque fois poli et militaire, efficace.

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15/05/2017

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Dans un premier temps, l'intendant paraissait surpris de la tournure de l'interrogatoire de la Garde Dorée. Il se tourna furtivement, observant dans son dos, s'assurant certainement de l'absence de son Seigneur. S'avançant alors à son tour, il hésita une seconde avant de répondre.

" Madame, ne... ne vous méprenez pas, mais je n'ai que faire de ce bouclier. Ce qui m'importe, c'est ma place. Je... j'étais le plus proche du vol vous comprenez ? Et... je n'ai rien pu faire. La valeur de ce bouclier pour le Seigneur est bien plus sentimentale que pécuniaire comme vous dîtes... je crains qu'il m'en tienne rigueur si on ne le retrouve pas. "

Ses mots paraissait sincère et son inquitétude palpable. L'était-elle vraiment pour sa place ? Rien n'était sur, mais ses arguments étaient sans doute recevable. En tout cas, son regard était réellement inquiet et même si le Seigneur Roche semblait être un homme bon, ça ne pouvait être tout aussi bien que des apparences. Qu'en serait-il alors des suspiçions de la Garde Dorée ? L'intendant leur assurait, à la suite de sa réponse, qu'il ne bougerait pas d'ici et que si le trio avait besoin d'autre chose, il y serait disposé même si il assurait n'avoir d'autres informations à leur offrir.

Concernant l'investigation de la Garde Dorée auprès des voisins proches, elle n'obtiendrait rien de probant. Bien sûr, certains avaient entendu le bruit, d'autres pas du tout. Parmis ceux l'ayant entendu, peut s'était inquiété pour leur voisin, davantage pour leur propre bien. De fait, prendant conscience qu'il y avait eu effraction, la plupart avait ordonné à leur garde de redoubler de vigilance. Finissant son interrogatoire bredouille, à sa sortie d'une demeure, l'un des gardes se permit de l'interpeller, d'un salut militaire avant de poursuivre. Celui-ci avait vu le voleur s'enfuir, mais la pénombre de la nuit ne lui avait pas permit de discerner son visage. La seule indication qu'il pu lui donner était la direction qu'il avait pris, vers le centre ville.

La piste de sang menait vers cette direction également, plus elle avançait, plus elle s'effaçait. Non pas par une diminution de son écoulement, plutôt à cause des allées et venues des passants. Finalement, c'était peut-être l'odeur qui allait mener plus facilement Minaria sur ses traces, pour combler les instants ou les traces n'étaient presque plus visible. Ce qui menait le duo vers la rue commerçante ou la foule commençait à abonder. Pourtant, la piste s'arrêta, nettement, là où il y avait alors un peu plus de tâche. Puis plus rien, comme si l'homme s'était volatilisé. Par chance, la piste s'arrêtait devant une petite échoppe qui vendait des tissus exotiques, tenue par une femme à la peau brune et au cheveux sombre. Il n'y avait à priori personne d'autre qu'elle pour le moment, elle s'occupait simplement de mettre en ordre son stock en sifflant distraitement.

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01/09/2017

Oblivion saurait se contenter de la réponse du majordome. Si les arguments semblaient recevables, la Garde Dorée avait du mal à voir le Seigneur Roche comme un tyran, même en privé. Il avait l’air d’être un homme plutôt facile à vivre, réputé pour sa sympathie… Qu’il soit du genre à traiter ses employés de la plus mauvaise des manières, cela aurait fini par se savoir. En général, les employés ne restaient pas, si leur employeur était un mauvais maître.

Laissant toutefois le bénéfice du doute au majordome, elle enchaîna sur la suite, se promettant toutefois de le garder à l’oeil si elle en avait l’occasion.
Elle se sépara de Simon et Minarîa et enquêta auprès des voisins. Elle constata, non sans s’agacer, qu’encore une fois les nobles avaient des priorités bien à eux : protéger leurs biens plutôt que d’aider autrui. Enervée par un tel comportement qui la laissait presque désespérement ahurie, elle songeait à abandonner et à retourner attendre des nouvelles de Simon et de son Invocation, quand au final, un garde lui donna un semblant d’information, semblant qu’elle recueilli toutefois avec un certain soulagement. Au moins, si ce n’était pas grand chose, elle pourrait au moins poursuivre quelque part.

Remerciant son collègue en armure avec un sourire franc et un salut militaire, elle se dirigea vers la direction indiquée, à grands pas, main négligemment posée sur le pommeau de sa claymore. En baissant le nez, elle remarqua des traces de sang qu’elle décida de suivre, faisant aisément le lien entre celles-ci et celles relevées en bas de la bâtisse du Seigneur Roche.
Malheureusement, même s’il était tôt, les traces avaient déjà été copieusement piétinées à certains endroits et elle se retrouva vite dans une rue commerçante, mais perdue. Grognant de dépît, elle s’adossa contre un mur pour réfléchir, bras croisés sur son torse.

C’est alors que l’Invocation de lumière de Simon fit irruption, facile à reconnaître, recouverte comme elle l’était de ses multiples couches de vêtements et lui indiqua de la suivre.Oblivion ne se fit pas prier, et elle rejoignit son compère devant la boutique de la marchande à la peau brune.
Écoutant les conclusions et découvertes du chevalier, elle opina et, voyant qu’il ne faisait pas mine de vouloir interroger la commerçante, elle s’avança avant d’engager la conversation d’un ton qui se voulait aimable.

“Bonjour madame. Je me présente, Garde Dorée Oblivion El’Galas. Ce sont de beaux tissus que vous avez là. Je suis sûre que ma mère serait enchantée de voir vos produits et d’en parler à ses amies. Toutefois, si la découverte de vos tissus est une bonne surprise, je suis ici pour vous parler d’une affaire toute autre.”

Inspirant et croisant les mains dans son dos, dans un signe de relâchement travaillé, pour ne pas paraitre trop impressionnante, guindée ou effrayante avec son armure dorée et sa haute stature, Oblivion reprit posément :

“Nous sommes à la recherche d’un homme qui s’est blessé hier et dont les traces cessent devant votre boutique. Je voulais juste savoir si à tout hasard vous aviez vu un homme blessé devant votre boutique cette nuit, ou ce matin très tôt ?”

Rien dans son ton ne semblait accuser la dame, pour le moment, elle était juste dans son rôle interrogateur neutre. Elle espérait que son approche saurait trouver un écho favorable chez la marchande.

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15/05/2017

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L'étal de tissus était joliement agencé à l'extérieur de la bâtisse, sans doute pour attirer des acquéreurs désireux d'une belle étoffe. La commerçante était souriante à l'arrivée du jeune homme et le salua chaleureusement, peut-être légèrement moins quant à la venu de la Garde Dorée, mais il n'y avait là qu'une expression d'inquiétude. Qu'avait-il bien pu se passer encore pour que les autorités viennent l'interroger. Elle s'inclina légèrement en guise de salutation et la remercia sincèrement pour son attrait à l'encontre de ses étoffes. A sa question portant sur l'homme qu'elle recherchait, la marchande de tissus répondit à l'affirmative d'une hochement de visage.

" Si, ce matin très tôt. Je suis plutôt matinale pour préparer la boutique et ce matin, alors que je préparait l'étal, un homme à profité que j'ai le dos tourné pour attraper des étoffes. Il a mis un sacré bazar à vrai dire. Quand j'ai voulu l'attraper, il était en train d'enrouler le tissu autour de son avant bras. Bien sur, il a voulu fuir en me voyant revenir, il avait aussi enroulé une deuxième étoffe autour de quelque chose d'assez gros, plat et large si j'en crois la forme que ça avait. Et puis je n'ai pas pu le rattraper, il courait bien plus vite que moi. "

La marchande conservait une moue inquiète et joignait ses mains devant elle, serrant ses doigts entremêlés.

" Est-il coupable de quelque chose pour ainsi avoir pris la fuite ? Enfin, je veux dire, autre que m'avoir volé du tissu. "

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01/09/2017

Oblivion resta à écouter les informations de la marchande, ressortant pour l’occasion son carnet pour y prendre des notes soigneuses, opinant de temps à autre pour signifier qu’elle avait bien tout compris. Elle releva ensuite le visage vers la commerçante et opina d’un air sérieux avant de répondre, tout aussi sérieusement à la question.

“Le vol de vos tissus est ajouté à la liste de ses méfaits. Il est entré par effraction chez quelqu’un cette nuit pour y voler un objet d’une grande valeur sentimentale pour son propriétaire. Nous sommes donc sur sa piste pour le retrouver et le traduire en justice.”

Certes Oblivion avait un peu exagéré les faits quand à l’effraction, tout en restant volontairement évasive sur l’identité du premier volé, mais son ton sérieux et son visage qui l’était tout autant ne pouvait pas trahir ces petites approximations.

Regardant un peu la rue des deux côtés, la Garde finit par demander, toujours poliment :

“Dites moi, sauriez vous me dire dans quelle direction il a prit la fuite s’il vous plaît ?”

Une fois l’information prise auprès de la marchande, Oblivion lui donna quelques tsuris pour la remercier de sa coopération et suivit ses instructions avec soin. Sur le trajet, elle questionna divers marchands ou passants, afin de savoir s’ils avaient vu cet homme blessé avec un chargement assez volumineux enroulé dans du tissu exotique.

Elle s’appliqua ainsi à remonter sa piste aussi loin qu’elle le pourrait avant le prochain obstacle, seule mais déterminée.

- 5 tsuris : don en remerciement d'un renseignement.

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15/05/2017

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La marchande de tissu semblait toujours soucieuse, sans doute pour le tissu qui lui avait été volé. Elle remercia cependant la Garde Dorée d'une brève révérence, les mains jointes sur ses cuisses.

" Merci à vous de veiller à notre sécurité. "

Lui accordant ensuite un timide sourire. Elle opina vivement quand on lui demanda la direction que le voleur avait prise et la pointa du doigts.

" Il a prit rapidement ce qu'il voulait et est parti par là ! "

Répondit-elle, saluant une dernière fois la Garde alors que celle-ci partait dans cette direction. Parmi les passants que la Garde questionnait, peu l'avait vu, après tout ils n'étaient que des passants et pour la plus par non présent au moment des faits. Cependant, lorsqu'il s'agissait des marchands, ceux ouvrant le plus tôt l'avait effectivement vu et tous s'accordèrent sur un même témoignage.

Ils avaient vu un homme correspondant à cette description oui, néamoins il n'avait absolument pas de charge volumeuse avec lui. Il n'avait rien à vrai dire, se contentant de courir en tenant son bras entouré dans un tissu exotique.

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▼ Succès ▼▲ Succès ▲

01/09/2017

Oblivion offrit un sourire franc à la marchande en retour au sien, timide et lui répondit avec la rigueur du soldat, un touche de chaleur en plus :

“Je vous en prie, c’est tout à fait normal. Je ferais le détail de ce qu’on vous a volé dans mon rapport, en suggérant que la Garde vous verse une indemnisation pour les produits perdus. Toutefois, la décision finale de vous l'accorder ou non ne m’appartient pas. Le signalement et la suggestion sont tout ce que je peux faire… En plus de coincer le voleur, bien sûr. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée.”

Oblivion fit un salut militaire et reprit sa route sur ces mots, remontant rapidement la piste des témoignages des commerçants jusqu’au moment où elle s’arrêta, prenant le temps de relire ses notes en fronçant les sourcils.
Depuis un moment déjà, on lui indiquait que le voleur n’avait plus de paquet de grande taille avec lui. Donc… Soit il avait posé le bouclier enrobé de tissu quelque part, soit il l’avait donné à quelqu’un d’autre.

Revenant sur ses pas, elle s’arrêta dans la portion de rue entre le dernier marchand qui avait témoigné avoir vu le brigand avec le paquet emballé dans de la soie précieuse, et le suivant, qui disait ne pas l’avoir vu en possession de ce même paquet.
Furetant dans la rue, elle chercha un peu partout. Dans les coins sombres, sous les étals, derrière les caisses… Elle passa cette portion de la rue au crible, peu importe le temps que ça lui prendrait. Elle voulait être sûre que rien ne lui échappe. Tout reposait sur elle désormais puisqu’elle n’avait aucune nouvelle de Simon ou Minarîa.

Puis elle revint au marchand le plus proche et toussota doucement pour signaler sa présence. Une fois ceci fait, elle s’inclina légèrement et lui demanda de nouveau, poliment :

“Rebonjour monsieur, navrée de vous déranger encore. Selon mes informations, vous êtes le dernier à avoir vu l’homme que je cherche en possession d’un paquet emballé dans de la soie. L’auriez-vous vu le poser quelque part, ce paquet, ou le donner à quelqu’un d’autre ?”

Si cette piste ne donnait rien, elle n’aurait pas le choix que de reprendre sa traque du voleur pour le faire parler. Mais pour le moment, tout n’était pas perdu. Elle avait des pistes, il suffisait juste de les remonter pour conclure cette affaire. Même si un coup de main n’aurait pas été de refus. Mais bon, elle saurait se débrouiller. Il était hors de question qu’elle abandonne avant d’avoir épuisé toutes ses possibilités.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

▼ Succès ▼▲ Succès ▲