Le Protecteur du Tréant s'est forgé un solide esprit bienveillant au fil des années. Altruiste dans la mesure du possible, fier et doté d'un sens de l'honneur rare, Amalrik est tout l'opposé de son frère jumeau Harald. Quand le premier se refusait à l'impulsivité et la corruption, le second faisait tout l'inverse. Si cette différence fût une source de problème par le passé, Amalrik n'en parle que très peu aujourd'hui, notamment par respect envers la mémoire de son jumeau. Malgré les différents qu'il peut avoir à présent avec d'autres personnes, Amal-Sanza-Brun ne rétorque presque jamais par haine ou par colère, cherchant soit le compromis, au pire, soit le raisonnement vers sa cause, au mieux.
Instruit par l'ancien sage de son clan, Amalrik détient bien plus de savoir que la plupart des autres hommes Skoggandr. Ainsi, son esprit d'analyse et sa capacité à prendre du recul sur les événements le rendent bien plus sage que d'apparence. Même s'il demande encore beaucoup de conseils auprès de Dankrad le Tréant, le nouveau sage des Skoggandr, c'est surtout, en règle général, afin de disposer d'un autre point de vue, qui lui permet, par exemple, de prendre en compte les autres interprétations possibles que la sienne sur un sujet. Conscient que les Hommes sont capables du pire comme du meilleur dans l'absolu, le fils de l'Enragé et de la Guetteuse fait son maximum dans l'optique d'appartenir plutôt à la seconde moitié de ceux-là.
Quasiment abandonné et renié par son père depuis sa naissance, Amalrik considère logiquement qu'il s'est fait tout seul. Les épreuves passées lui donnent, sur le long terme, la force d'en affronter d'autres, bien pires encore. Il estime qu'il est globalement tout à fait capable de surmonter ses peurs et ses méandres, même si parfois cela se fait au travers d'une soirée basée sur la consommation démesurée d'hydromel... Son rapport avec l'alcool s'étant empiré, depuis la destruction du campement de son clan, le Protecteur montre fréquemment une petite faiblesse sur ce point. Bien sûr, ce dernier estime qu'il ne s'agit là que de crises passagères, mais tout à fait légitimes (après tout, on ne perd pas la majorité de sa famille tous les jours...). Dankrad lui fait entendre raison la plupart du temps, à ce sujet, cependant il arrive qu'Amalrik termine tellement saoul, que le vieux sage est amené, certains soirs, à guider son propre garde-du-corps jusqu'à sa couchette pour cuver.
Les récents événements amènent Amal-Sanza-Brun à douter de certaines de ses convictions profondes également. Sa considération des demi-dieux en est une des plus entamées (il ne les voit plus comme des êtres intouchables surpuissants, mais "seulement" comme des créatures mortelles aux compétences potentiellement extraordinaires et utiles), tout comme ses sensations de sécurité et de réconfort, à juste titre évidemment. Constamment sur le qui-vive, en-dehors des tavernes surtout, le vétéran Skoggandr est devenu très méfiant avec les inconnus. Obtenir sa confiance s'avère être un véritable challenge. En détresse psychologique croissante, qui n'est pas sans rappeler celle de Fenrÿr l'Enragé (feu son père) à une certaine époque, Amalrik se tourne de plus en plus vers Lagertha. Elle représente en effet la dernière personne, en vie, à appartenir à sa famille, bien qu'elle soit issue d'une adoption forcée, dont il n'est pas très fier d'ailleurs. Lagertha est effectivement le flambeau qui peut empêcher Amal de sombrer totalement, mais ni elle ni lui n'en ont encore vraiment conscience.
Depuis qu'Amal a été mis au courant de l'existence d'un potentiel traître parmi les survivants de son clan, il se montre un brin moins sympathique avec ceux-ci. Seules Sig et Hedda (sans oublier Lagertha, bien entendu) bénéficient encore de l'inconditionnelle bienveillance du Protecteur, car il les estime suffisamment pures et saines d'esprit, pour ne pas avoir à les suspecter d'une telle couardise. Même Dankrad le Tréant figure sur la liste d'Amalrik, alors que c'est justement ce premier qui lui a fait part de ses soupçons sur le sujet... C'est dire à quel point le monde de cet homme s'est effondré et continue de le faire.
Les plus grandes craintes d'Amalrik sont relativement plutôt évidentes, de ce côté : se retrouver sans plus aucune famille, se faire piéger à nouveau par les ennemis des Skoggandr, égarer ses armes et son équipement. Bref, la peur de perdre ce qui lui reste le hante sans arrêt, flirtant alors avec la paranoïa durant ses plus mauvaises heures. Et, même s'il l'a côtoyée plusieurs fois déjà, Amal-Sanza-Brun craint également la magie, notamment les possibilités hors de l'entendement qu'elle offre. Il se sent un peu dépassé par cet élément mystique insondable, bien qu'il tente de le comprendre à bien des égares, dans le cadre de la chasse aux monstres par exemple.
A l'inverse, si le Protecteur du Tréant n'avait qu'un seul rêve à exaucer, il choisirait de réunir les peuples libres afin d'assurer la paix sur les Terres de Non-Droit. Cela peut paraître utopiste, mais Amalrik n'a jamais vraiment compris pourquoi les humains ne parviennent pas simplement à vivre en laissant leurs voisins tranquilles. Pourquoi les rois, les princes et toute cette pléiade de dictateurs assoiffés de contrôle, autant que de pouvoir, se pensaient forcés de mener des guerres ci et là, au gré de leurs envies et au détriment des populaces. A ce sujet, Amal demeure encore très dubitatif sur les véritables motivations du Keiser du Nord, sans doute allait-il bientôt se forger un avis plus étoffé sur cette sorte de monarque opportun au cours des semaines à venir.
Grand, costaud et sauvage, voilà les trois mots qui définissent le mieux le personnage tribal mais noble qu'est Amalrik. Proche du mètre quatre-vingt-dix, le Protecteur en impose, également de par ses quatre-vingt kilos plutôt bien répartis, fruits d'entraînements physiques quotidiens. D'ailleurs, chaque matin Amal-Sanza-Brun dessine sur son visage quelques bandes bleutées (obtenues à partir d'une teinture de baies de cette couleur, logiquement), qui désignent son statut honorable dans la société Skoggandr. Il arrive qu'il étende cette teinture partiellement sur sa barbe et sa chevelure, surtout quand il en met de trop sur ses mains, à vrai dire, et qu'il doit bien utiliser quelque chose pour les essuyer. Cela lui donne, dès lors, un aspect totalement atypique.
Le visage d'Amalrik est aujourd'hui marqué par le temps, bien que sa belle barbe brune tressée en cache une bonne partie. Sa crinière, de teinte naturelle similaire, est bridée elle aussi par des tresses croisées habilement exécutées, rarement défaites par question de pratique. Les rides apparentes dans les coins des yeux bleus clairs du fils de l'Enragé lui ajoutent un capital sympathie notable. Plutôt bel homme, viril et plein d'assurance, la démarche plus rustique et sauvage du vétéran contraste avec cet aspect, rappelant qu'il est un être tribal avant tout. Dans le même registre, alors qu'il s'exprime plutôt de bonne façon (pour quelqu'un de sa naissance), quelques formalités du monde "civilisé" lui échappent parfois, sans qu'il ne s'en rende compte. Si on le lui fait remarquer, il peut aussi bien s'excuser de sa voix rauque et profonde, comme en rajouter une bonne couche, volontairement cette fois, selon le ton de son interlocuteur et son humeur du moment.
Impressionnant de par sa carrure et sa voix, facilement reconnaissable entre son accent du Nord et sa tonalité grave peu courante, le jumeau d'Harald du Blizzard orne généralement les vêtements traditionnels de son peuple. Soit : des peaux de bêtes plus ou moins ajustées à sa taille, et des babioles sans valeur, si ce n'est sentimentale, ci et là, sur ses vêtements ou sur ses lobes d'oreilles (elles peuvent être en bois, en pierre, en ferraille, en coquillage ou même en verre parfois, selon l'importance des événements à venir). Amalrik est toutefois profondément attaché à enfiler son plastron, ses jambières et ses brassards de cuir chaque matin, il estime qu'il s'agit de ses porte-bonheurs depuis bien longtemps déjà. Grand mal, donc, à celui qui essayerait de les lui voler ou de les abîmer, même dans le cadre d'un affrontement direct.
Lorsqu'il se déplace à l'extérieur des zones sécurisées, là où les monstres pullulent, Amalrik délaisse quelques bijoux de fortune et cape en peau, au profit d'une capuche en tissu noir plus appropriée, qui lui permet notamment de cacher intégralement son visage. Comme tout rôdeur qui se respecte, le Protecteur du Tréant sait quand il est bon de se faire discret ou non. Il adapte ainsi très bien sa gestuelle, s'il a besoin d'être furtif un moment, malgré sa corpulence et son âge, faisant preuve de vélocité au besoin. Amal connaît son corps et utilise son énergie avec intelligence, grand loin est le temps où il sprintait sans cesse derrière du gibier, lance au clair. D'ailleurs, sa fidèle lance de chasseur, nommée Blanche-Pique, réside toujours auprès de lui, que ce soit dans son dos ou dans sa main, idem concernant son bouclier tri-matériaux.
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Famille:-
Fenrÿr l'Enragé (décédé) : honorable chasseur de son temps, idolâtré par les hommes du clan Skoggandr, Fenrÿr était également le père d'Harald et d'Amalrik. Depuis la naissance imprévue de ses jumeaux de fils, qui tua malencontreusement leur mère, Fenrÿr l'Enragé perdit une part de son humanité et de son bon sens. Considérant Amal comme l'erreur qui a assassiné son épouse, il fît le choix de ne s'occuper que d'Harald, abandonnant le premier dans les bras du sage de l'époque. Les deux jumeaux grandissant, leur amitié fusionnelle fût toutefois inévitable. Fenrÿr n'accepta pas de voir les événements tourner ainsi. Alors, prit d'une détresse psychologique profonde, il s'engouffra dans les terres sauvages un matin, seul, afin d'affronter les monstres d'Arcane, comme le grand chasseur qu'il était. Évidemment, cela le mena à une morte terrible. La lance de Fenrÿr fût retrouvée bien plus tard par les chasseurs du clan, qui l'offrirent logiquement à Harald en guise d'héritage.
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Elindril la Guetteuse (décédée) : binôme de Fenrÿr l'Enragé lors des chasses du clan, Elindril était une sentinelle difficile à surprendre, à l'affût de tout. Elle et l'Enragé finirent par tomber amoureux l'un de l'autre. Leur idylle s'acheva néanmoins dramatiquement, lors de l'accouchement des deux jumeaux issus de leur union, Harald et Amalrik. A vrai dire, Fenrÿr ne se remit jamais complètement de la perte de sa moitié.
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Sereth le Conciliant (décédé) : Sereth était le sage des Skoggandr, précédant Dankrad le Tréant. C'est lui qui aida Elindril à accoucher de ses fils, cependant il ne pu la sauver, celle-ci ayant perdu bien trop de sang. Par la force des choses, Sereth se retrouva à élever Amalrik comme son propre enfant, le préparant méticuleusement à devenir sage à son tour, lorsque l'heure serait venue. Mais le Conciliant ne parvint pas à étouffer les envies d'aventure de son fils adoptif, qui se rapprocha malgré tout de son frère et des autres chasseurs du clan. Sereth décéda simplement de vieillesse dans sa grande hutte, alors que les jumeaux de Fenrÿr effectuaient leur périple au temple de l'eau.
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Harald du Blizzard (décédé) : le frère jumeau d'Amalrik était un dangereux guerrier, impulsif et ambitieux. Si physiquement il était effectivement le calque du Protecteur, psychologiquement il était difficile d'établir un lien similaire. Une fois Harald placé à la tête des Skoggandr, son comportement changea au fil des jours, laissant place au criminel notoire qu'il était devenu à la fin de sa vie. Sur bien des principes, Amalrik désapprouvait les activités de son aîné. D'ailleurs, la mort d'Harald et ses causes donnèrent raison à son frère, malheureusement.
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Lagertha l'Indomptable (décédée) : belle-sœur intrépide d'Amal-Sanza-Brun. Devenue Skoggandr par alliance, Lagertha possédait une invocation, tout comme son conjoint. Amalrik considérait Lagertha comme une dangereuse criminelle peu scrupuleuse. Elle remonta quelque peu dans son estime, lorsqu'elle prit sous son aile une enfant, préalablement arrachée à sa famille par les chasseurs du clan. Néanmoins, les relations entre Amalrik et Lagertha-mère ne furent jamais au beau fixe, cette dernière s'efforçant sans relâche d'entraîner les Skoggandr sur la voie de la violence.
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Lagertha-fille (en vie) : nièce adoptive au caractère indomptable, Lagertha est quasiment encore considérée comme une enfant par le Protecteur. Ce dernier a d'ailleurs toujours veillé sur elle, tout en évitant au maximum d'avoir à lui parler directement. Étant plutôt opposé à l'éducation guerrière que la fille aux cheveux dorés a reçu, Amal-Sanza-Brun ne chercha jamais à lui apprendre quoi que ce soit par le passé, craignant en partie que cela ne déplaise aux parents adoptifs de la demoiselle.
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Histoire:I.
Une vie pour deuxDès les premiers instants, il y eu les cris. Ceux d'une mère, à laquelle on arrache le fils depuis ses propres entrailles. Elle est là, sur sa paillasse, à supplier que les douleurs s'arrêtent. Plusieurs visages s'activent autour d'elle, des mines inquiètes, dépassées. Le sang abonde sous elle, la mort attend dans un coin de la pièce. Silencieuse, elle aiguise sa faux spectrale, sage et précise, comme si elle attendait un quelconque signal. La mort ne s'impatiente jamais... La femme hurle de plus belle, comme si on venait de lui porter un violent coup par surprise.
Juste là, dans les bras d'un vieil homme en sueur, elle venait d'offrir au monde son premier enfant. Lui aussi, il se mit à crier, déployant ses poumons d'une manière insoupçonnée. Alors, la mère se laissa aller, comme récompensée pour ses efforts trop exigeants. Elle commençait à peine à reprendre son souffle, quand une nouvelle crampe insupportable vint l'assaillir dans le bas du ventre. Tout le monde autour sembla pris au dépourvu. Un deuxième? Il y en avait un deuxième?
Un guerrier en armure de cuir, l'âme sœur de la jeune mère, attrapa le premier fils, le subtilisant vivement des bras frêles du vieux sage abasourdi. D'un regard, il lui fit comprendre qu'il devait s'activer, sous peine de subir sa colère. La femme allait délivrer son second cadeau à l'univers, d'un instant à l'autre, et le vieil homme était le seul à pouvoir rendre cela possible. Malgré ses mains tremblotantes, le doyen au savoir inestimable se pencha à nouveau vers l'antre de naissance, décidé à accomplir sa tâche coûte que coûte. Après de longues minutes, le deuxième enfant vit le jour, enfin, à son tour. Cette fois-ci, les cris du nourrisson sonnèrent le glas de ceux de sa mère. Cette dernière s'était éteinte brusquement, comme vidée de sa propre âme après tant de souffrances.
Le silence pesa sur chacun, seul le battement irrégulier de la pluie sur le toit de la tente persistait. La mort venait de frapper, sans que personne ne puisse l'en empêcher. Le guerrier aux peaux de bêtes contempla un instant cette scène terrible, marquée par le désespoir et la fatalité. Puis, il quitta la tente soudainement, son premier-né blotti contre son plastron ensanglanté. Le sage et ses assistants tournèrent leurs regards sur le petit être qui gigotait désormais parmi eux, comme s'ils désignaient un coupable. Bien sûr, ce petit bonhomme n'y était pour rien, au fond, pas volontairement en tout cas... Mais ici, au Nord d'Arcane, peu de mères survivaient à la naissance de deux jumeaux. Lorsque l'on donnait la vie, il fallait s'attendre à offrir la sienne. Telle était la dure loi naturelle des Terres de Non-Droit. Chaque être, même le plus innocent et le plus pur, devait se battre pour survivre.
Ainsi naquirent Harald et Amalrik, du clan Skoggandr. Déjà à cette époque, les différences étaient claires entre les deux frères. Harald fût logiquement choisi par leur père, Freÿr, pour recevoir l'éducation des guerriers du Nord. Celle-là même qu'il avait suivi durant sa propre enfance. Freÿr considérait Amalrik comme un simple "imprévu", dont il n'avait pas l'obligation de s'occuper. En fait, son second fils aurait pu mourir ce soir-là, juste après sa mère, que Freÿr n'en aurait pas moins bien dormi...
"Toute forme de vie mérite qu'on lui donne au moins une chance.
Ceux qui se refusent à cela, se perdent au fond d'un mal qui les hante de l'intérieur,
jour après jour, nuit après nuit."
Sereth le Conciliant
II.
Un frère c'est un meilleur ami, et vice-versaLe sage du clan, connu sous le nom de Sereth le Conciliant, prit donc le petit Amalrik sous son aile, espérant faire de lui le prochain sage. Malgré cet enseignement bien plus cérébral que celui attribué à la plupart des autres garçons du camps, Amalrik s'intéressa à la chasse et au combat durant son temps libre. Il admirait d'ailleurs son propre jumeau, dans ces domaines, bien que leurs vies soient souvent séparées par la volonté de leur père génétique. En effet, il n'était pas rare de voir le futur Protecteur de Skoggandr rejoindre Harald, près des enclos du bétail fermier, dans l'optique de s'entraîner ensemble. Pour ainsi dire, Harald apprenait ce qu'il savait du maniement des armes à Amalrik. En retour, ce dernier lui révélait quelques secrets, que Sereth lui avait lui-même dévoilé au cours de ses longues leçons. Publiquement, Freÿr refusait quasiment d'admettre qu'Amalrik était son enfant, à l'époque, mais il ne pouvait pas empêcher une belle amitié de se forger, même sous son nez.
Inlassablement attiré par la chasse et l'exploration, le second fils de Freÿr l'Enragé fini par suivre les guerriers du clan au cours de leurs aventures. A la fin de son initiation parmi eux, ils le surnommèrent Amal-Sanza-Brun, relativement à son comportement solitaire et discret sur le terrain. Délaissant finalement la voie du sage, et les mémoires du passé, le désormais adolescent s'évertua effectivement à devenir un rôdeur insaisissable, couplé d'un traqueur affûté. Au grand dam de Freÿr, ses fils étaient devenus inséparables, dans l'enceinte du camps comme à l'extérieur. En réponse à cela, le vieux guerrier aigri et dérangé qu'était devenu le père des jumeaux se lança alors à la poursuite d'un monstre, seul, qu'il savait d'ailleurs bien trop puissant pour lui. Comme pour se punir de ses échecs en tant que père, de son impuissance face aux drames qui ont touché sa famille, le redoutable vétéran se fit dévorer par une bête qu'il avait défié de front, perdu dans sa folie et ses remords incessants. Seule sa précieuse lance fût retrouvée plus tard, dans les terres sauvages, les chasseurs la transmirent à Harald, comme maigre héritage. Celui-ci comprit donc qu'il ne devait pas reproduire le chemin de vie tortueux de Freÿr, qui avait fini par emporter la totalité de son esprit, pourtant autrefois brave et respecté.
Le jeune homme prit donc ses responsabilités et se présenta, quelques jours plus tard, comme prétendant au rôle de chef du clan. Malgré son jeune âge, bon nombre de personnes le soutenaient déjà, reconnaissant son talent dans bien des domaines. Alors, un défi lui fût donné : Harald devait libérer une invocation afin de prouver sa valeur. C'était les conditions de l'ancien chef Skoggandr pour lui offrir sa succession.
"Un clan doit avoir un chef capable de voir plus grand.
Peu importe sa taille, ce qui importe vraiment,
c'est la portée de ses coups et de son esprit."
Harald du Blizzard
III.
Les Dieux existentSans plus attendre, Amalrik et Harald réunirent quelques compagnons et entreprirent cette mission ensemble, se disant que si l'un mourrait, l'autre pourrait tout de même réussir. Leur périple dura tellement longtemps que les Skoggandr crurent en leur mort. Néanmoins, les deux mois d'expédition se soldèrent bel et bien par une réussite. Personne ne sait, encore aujourd'hui, ce qu'il s'est véritablement passé là-bas. Harald et Amalrik se sont d'ailleurs juré de ne rien dévoiler de cette aventure, dont eux seuls revinrent vivants, sans oublier l'invocation d'Aqua qui les accompagnait. Ce qui était sûr, c'était que les deux frères étaient revenus changés, les épreuves traversées avaient anéanti les enfants qu'ils étaient, afin de laisser place aux hommes qu'ils souhaitaient devenir. C'est à cette époque qu'Amal commença à croire en la toute puissance des dieux. Si ces invocations incroyables n'étaient qu'une fraction de leur pouvoir, alors ils était assurément les maîtres de cet univers. Le jeune homme instruit qu'il était avait comprit que les Hommes pouvaient changer ce monde en s'emparant de telle magie. Toutefois, il ne se trouvait personnellement pas assez digne pour un tel honneur...
A présent lié éternellement à un demi-dieu de l'eau, Harald fût nommé successeur légitime du chef, et prit donc sa place quelques années plus tard. Sereth le Conciliant fini ses jours, lui aussi, à la même période. Logiquement jugé beaucoup trop jeune et fougueux pour reprendre le flambeau en tant que sage, Amalrik laissa sa place à Dankrad le Tréant, qu'il jura toutefois de protéger au péril de sa propre vie. Officialisant totalement le statut de son jumeau, Harald nomma Amal-Sanza-Brun Protecteur du Tréant, aux yeux de tous. Ce titre n'était pas seulement honorifique, puisqu'il engageait Amalrik à escorter le sage des Skoggandr jusqu'à la fin de sa propre existence, l'empêchant par la même de prétendre au rang de chef par la suite.
A partir de ce moment-là, les jumeaux devinrent les grandes pontes de leur clan. Harald se maria à Lagertha, une guerrière impressionnante, liée à une invocation d'Aer. Les activités du clan versèrent alors dans la criminalité et la rivalité. Harald développait la violence chez les Skoggandr au fil des années. Amalrik savait déjà qu'agir de la sorte était une erreur. En effet, ce dernier n'appréciait guère la violence gratuite et estimait que la force devait être utilisée seulement par nécessité, et non par plaisir ou appât du gain. Les Skoggandr se sont ainsi créé de nombreux ennemis, même si parallèlement leur force se faisait croissante. Pour le Protecteur, son frère devenait comme son père : un fou assoiffé de sang et rongé par son passé, pas assez glorieux à son goût. Voyant que Lagertha encourageait Harald dans ses prises de risque, Amalrik prit en grippe la combattante, aussi douée fût-elle. Finalement, seul Dankrad se montra du même avis que le jumeau du chef de clan. Toutefois, ce n'était pas suffisant pour faire changer d'avis les deux guerriers bornés aux invocations magiques...
"Les demi-dieux servent les Hommes,
comme si leur existence était dévouée à cette seule et même tâche.
Pourtant, nous ferions bien de les respecter davantage,
car leurs pouvoirs sont immenses, quand les nôtres sont inexistants."
Amal-Sanza-Brun, Protecteur du Tréant
IV.
Le butin larmoyantUn soir, un groupe de chasseurs revint avec un drôle de butin : une petite fille, blonde et apeurée. Bien entendu, Amalrik n'avait pas connaissance de ce raid mené en ville, sa réaction ne fût donc pas des moindres, lorsque les guerriers déposèrent leur butin dans la cahute du chef. D'abord, il avait regardé la gamine, la mine inexpressive. Puis, d'un seul coup, la colère lui était montée jusqu'aux oreilles. Défiant Harald du regard, Amalrik se contenta finalement d'un soupir, et quitta les lieux afin de retrouver Dankrad à sa propre tente.
Il fût agréablement surpris, le lendemain, de voir Lagertha s'occuper de la petite fille, comme si de rien n'était. Pourtant, Amalrik savait ce qu'il advenait, d'habitude, des enfants si brutalement arrachés à leurs draps de soie. Ils étaient vendus aux plus offrants, tout bonnement, surtout ceux de lignée noble comme la jeune Sybille, peu importe les projets sordides des acquéreurs. Le Protecteur était dégoûté de ce trafic, lessivé de se confronter à son frère à chaque butin ramené. Ce jour-ci, au moins, Lagertha avait fait preuve d'humanité, même si Amalrik se doutait qu'elle préparait sans doute quelque chose au sujet de cette pauvre gamine.
Depuis, Amalrik s'est contenté de prouver sa valeur en respectant son engagement auprès du sage Skoggandr. Devenu très respecté par ses pairs, il n'abuse cependant jamais de sa position et se montre bienveillant avec tout le monde. Loin d'être ambitieux et opportuniste comme son aîné, le Protecteur sait rester humble et préserve ceux qui en ont besoin de la malfaisance ou encore de la corruption. La petite fille blonde devint une fière guerrière au fil du temps, entraînée par sa mère d'adoption. Amalrik resta assez distant avec elle, se contentant de la surveiller de loin, la plupart du temps. Parfois, il mettait quand même quelques roustes aux garçons du camps qui la regardait avec un peu trop d'insistance.
C'était sa contribution, dans l'ombre, à la protection de cette petite, qui n'avait rien demandé, au fond, et ne méritait pas qu'on la maltraite. Son caractère trempé lui rappelait Harald, durant ses jeunes années. Le Protecteur du Tréant espérait simplement que la nouvelle Skoggandr ne tourne pas aussi mal que son jumeau, chef du clan, ainsi que sa diablesse de femme, même si cela semblait mal embouché... Alors que le clan vivait cette étrange phase d'évolution sans précédent, une sombre nuit d'effroi vint, malheureusement, ponctuer la 35ème année de vie de l'honorable Amalrik. Le destin de tous les Skoggandr allait chavirer en un rien de temps.
"Je voulais une fille à laquelle je pouvais tout apprendre.
Celle-ci serait parfaite, un diamant brut qu'il ne me restait plus qu'à façonner selon ma volonté."
Lagertha l'Indomptable
V.
Skoggandr : les exilésCette nuit là, personne ne l'attendait. Le froid de l'hiver avait envahit les Landes Luxuriantes depuis quelques semaines, le camps demeurait donc difficilement repérable dans la nuit. Les rares feux actifs se trouvaient à l'intérieur des huttes et des tentes, peu de fumée trahissaient la présence des Skoggandr. Les Demi-Dieux soumis à Harald et Lagertha assuraient la garde de nuit avec une poignée de sentinelles aguerries. Quels fous pourraient bien entreprendre d'attaquer pareilles défenses?
Amalrik méditait quant à lui avec Dankrad, dans sa hutte, paisiblement, échangeant quelques bouffées de pipes relaxantes. Les histoires de Dankrad le Tréant étaient moins exubérantes que celles de feu Sereth le Conciliant, cependant elles étaient aussi davantage fidèles au véritable passé du clan. Il ne se passait pas un soir sans que Dankrad aborde un élément historique qu'Amalrik ne connaissait pas. L'inverse était vrai aussi, toutefois empêcher un vieillard de radoter était peine perdue.
Amal, de son éternel surnom, écoutait et fumait ainsi sagement, assis en tailleur à côté des flammes chatoyantes du foyer. Il avait même posé son plastron de cuir, qui rappelait celui de son père autrefois devenu dément, par terre à côté de lui. Par contre, il avait gardé ses bracelets et ses jambières, histoire de ne pas se sentir totalement nu comme un ver. Cet attirail à la fois léger et efficace, il le trimbalait depuis qu'il avait ramené l'invocation du temple de l'eau avec Harald. Comme les vestiges de sa vie entière, Amal-Sanza-Brun n'était pas capable de se résoudre à en changer.
Soudain, Dankrad se tut, écoutant le vent caresser les murs de la hutte rudimentaire. Par instinct, son Protecteur se redressa et enfila immédiatement son plastron. Jetant un œil au-dehors, il comprit que quelque chose de grave se passait. Ses frères Skoggandr se faisaient massacrer un par un. Attrapant sa fidèle lance et son bouclier, le frère d'Harald du Blizzard se rua sur le premier ennemi, qui approchait de trop près la demeure du sage. Bien vite, Amalrik comprit qu'il ne pourrait pas protéger le campement, pas s'il tenait à la lettre son rôle de Protecteur du Tréant.
Ignorant s'il faisait le bon choix ou le mauvais, il recula jusqu'à retourner dans la cahute de Dankrad. Une fois en sécurité, le vétéran ordonna au vieillard d'éteindre le feu et de barricader l'entrée une fois qu'il serait sortit. La sage semblait pris au dépourvu, mais il accepta d'exécuter les ordres sans broncher finalement, comprenant qu'il s'agissait de sa propre survie également. Amalrik retourna prestement à l'extérieur, dans l'optique d'empêcher toute tentative d'intrusion future. Au passage, il pourrait peut-être contacter Harald ou Lagertha, histoire de prévoir une solution de retraite ensemble.
Posté devant la cahute, celui qui se faisait appeler Amal-Sanza-Brun par ses pairs constata que la plupart des assaillants s'acharnaient tout particulièrement sur les invocations. Certains même lui passaient devant, sans prêter la moindre attention à sa présence. De temps en temps, Amal arrivait à en attirer quelques uns vers lui, bien entendu, néanmoins les autres filaient droit sur les créatures mystiques. De ce fait, Harald et sa compagne constituaient également des cibles de premier choix... Amalrik comprit alors que le sage qu'il protégeait n'avait aucune valeur aux yeux de ses ennemis, ce soir-là. Pourtant, son savoir était immense, ses compétences étaient véritablement essentielles à la survie du clan. Les ennemis des Skoggandr n'étaient donc pas venus là seulement pour leur faire du mal : ils venaient dans le but de les annihiler, jusqu'au dernier. De là où il se trouvait, Amalrik aperçu Lagertha-mère lancer quelques mots à sa brave fille adoptive, malgré le désordre causé par l'embuscade. Cette dernière sembla hésiter un instant, puis elle disparu dans la cohue sans demander son reste. Ignorant de quoi il en retournait vraiment, Amalrik tenta d'appeler sa belle-sœur de sa voix rauque, dans l'espoir d'être mis au courant de quelque chose. Si cette satanée guerrière avait un plan, il aimerait en faire parti. Et puis, il ne savait pas trop quoi faire exactement avec Dankrad, planqué derrière...
Les secondes paraissaient durer des heures, le Protecteur regardait ses frères se faire décimer, sans pouvoir prendre le risque d'abandonner son poste, et donc le sage du clan à un potentiel triste sort. Les invocations avaient disparues, probablement vaincues par le surnombre, comme tous les autres... Amalrik cherchait désespérément du regard Harald parmi les corps à terre, quand un petit groupe de survivants fit son apparition juste devant lui. Dans ce groupe de fortune, il y avait une femme gravement blessée à l’œil, et notamment deux guerriers, qu'Amal connaissait bien : Falko et Lothar. L'un pour sa qualité et sa droiture, l'autre pour son caractère insupportable constant. Dans pareille galère, on ne choisissait pas ses alliés, de toutes manières... Les survivants s'approchèrent donc, clopin-clopant, et supplièrent Amalrik de prendre la fuite avec eux. L'idée de potentiellement abandonner son frère jumeau vint briser le cœur du Protecteur, brusquement, comme le plat d'un marteau viendrait éclater un miroir en mille morceaux. Mais il fallait se rendre à l'évidence, se résoudre à une nouvelle fatalité dure à avaler : le campement était perdu. Amal devait penser à la survie du clan, tout de suite et coûte que coûte. Fuir, devenir une ombre imprévisible, ça au moins c'était dans ses cordes... De plus, cela lui permettrait de tenir son engagement auprès du sage, si cela avait encore une quelconque importance.
Ni une ni deux, le Protecteur libéra le Tréant de son abri, et fila, en tête des derniers représentants Skoggandr. Maintenant, leur objectif était de rejoindre un lieu où on ne viendrait pas les traquer, histoire de se ressourcer un moment. Un village peut-être? Oui, il fallait rejoindre un village, au plus vite. S'ils croisaient des caravanes en route, sans doute prendraient-elles le temps de ramasser tout ce petit monde traumatisé... C'était une probabilité, du moins. Au fond de son esprit, Amal avait conscience que tout son monde venait de s'écrouler en quelques heures. Lui, qui pensait les invocations si puissantes, deux d'entre elles venaient de se faire démolir en un rien de temps. Son frère, le meilleur combattant qu'il connaissait, venait également de goûter à la défaite, de la plus fatale des façons. Toutes les certitudes du Protecteur n'avaient plus de sens, désormais. Même son propre rôle était remis en question. Autant dire que les prochains jours risquaient d'être longs.
"Restés cachés pendant que nos frères mourraient...
Nous les avons abandonnés, laissés à leur funeste sort.
Nous avons désormais le devoir de faire en sorte
que leur perte ne soit pas vaine."
Dankrad le Tréant
VI.
Le temps des remordsTrois jours exactement s'écoulèrent. Les Skoggandr avaient encore perdu un peu de monde. Des blessés, essentiellement, impossibles à soigner dans de telles conditions. Les survivants ne pouvaient pas se permettre de traîner des boulets, surtout s'ils espéraient échapper aux monstres des environs, en plus de leurs agresseurs humains. Il ne restait ainsi plus que huit Skoggandr debout, en plus d'Amalrik. Le sage Dankrad gérait le clan à présent, sous les conseils avisés de son Protecteur évidemment. Heureusement, les quatre combattants qui constituaient cette drôle d'équipe se montrèrent fort utiles, notamment pour protéger le camps de fortune ou pour piller les petites caravanes qui passaient par là. De la sorte, en ne s'éloignant pas trop de la route, le groupe réussi à survivre tant bien que mal, jusqu'à ce qu'il tombe finalement sur une caravane particulière. En effet, celle-ci comptait Lagertha-fille, la fameuse demoiselle aux cheveux de blés.
Au départ, Amal crut à un pillage, car les caravaniers faisaient les poches des cadavres des Skoggandr tombés au combat. Puis finalement, il la vit, avec son éternelle chevelure blonde et son regard dur. Amené à lui parler face-à-face, Amalrik la réprimanda, de prime abord, pour avoir abandonné le clan. Quand elle lui expliqua qu'il s'agissait d'une directive stricte de sa mère, il ne pu s'empêcher de la prendre dans ses bras, concluant des retrouvailles particulières. Après tout, elle représentait tout ce qui lui restait... C'est ainsi que les survivants du clan Skoggandr prirent part aux projets de la fougueuse Lagertha, imprégnés du goût de la vengeance et de la peine profonde.
Placés en sécurité dans un village non loin, Amal-Sanza-Brun et ses compagnons hors-la-loi essayèrent de trouver des occupations intéressantes. La plupart du temps, le Protecteur noyait son malheur dans les tavernes, en compagnie du sage qu'il se devait de protéger. Un soir, Dankrad lui fit part de ses inquiétudes vis-à-vis des survivants Skoggandr : le vieil homme soupçonnait en fait la présence d'un traître, parmi les membres du clan. En effet, le vieillard avait remarqué, dans sa fuite le soir de l'attaque des Sangtis, que les rivaux des Skoggandr étaient équipés et organisés exactement de la bonne manière pour poser des problèmes aux invocations d'Harald et de Lagertha. Cela ne faisait par conséquent aucun doute : quelqu'un de suffisamment important avait délivré les bonnes informations aux mauvaises personnes.
Consumé intérieurement à petit feu par ses remords, Amalrik décida de mener sa propre enquête, conscient qu'il risquait d'achever la destruction du clan si les choses tournaient mal. Toutefois, il ne pouvait se résoudre à s'endormir tranquillement aux côtés du véritable coupable de tout ce chaos. Harald aurait puni ce traître lui-même, en le laissant sécher, pendu par les pieds, à la cime d'un arbre de la forêt sauvage, en potence pour les monstres... Même si, à l'origine, Amal n'appréciait guère ces méthodes barbares, il fallait reconnaître qu'en de pareilles circonstances, elles avaient un aspect vengeur et justicier assez satisfaisant. Car c'était tout ce qu'il restait dans le cœur des Skoggandr, à présent : une quête désespérée de vengeance et de justice.
"Les Skoggandr ne sont plus rien.
Notre nom a été balayé, piétiné.
Je retrouverai les misérables responsables de notre déroute,
ils mourront sous les coups de ma lance affûtée."
Amal-Sanza-Brun, Protecteur du Tréant
V) Autres●
Métier: Rôdeur, Protecteur du Tréant.
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Signes particuliers: Peinture faciale bleue, révélatrice de son statut particulier au sein du clan.
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Rêve, ambition: A court terme, Amalrik souhaite retrouver le traître parmi ses frères claniques. Sur le long terme, toutefois, il aimerait refonder les Skoggandr sur des bases saines, quitte à accepter de céder à des pratiques violentes, selon les cas de figure. La perspective de voir la jeune Lagertha prendre la place d'Harald à la tête du clan n'est pas pour déplaire à Amal, si tant est qu'il ait son mot à dire dans ses prises de décisions. Le Protecteur cherche également à délivrer au moins un demi-dieu, afin de lui permettre de mieux protéger les siens à l'avenir, son impuissance le soir de l'embuscade le hante en ce sens.
●
Armes :- Lance du Protecteur
"Blanche-Pique" : conçue initialement pour la chasse, par Amalrik et les forgerons métallurgistes Skoggandr, cette arme se révèle toute aussi redoutable face à des humains. Son alliage fin, qui constitue à la fois la pointe et le manche de la lance, lui offre un bon équilibre entre résistance et maniabilité. Dans les mains d'Amal-Sanza-Brun, Blanche-Pique devient un grand danger potentiel pour ses cibles, puisque le vétéran Skoggandr sait aussi bien la lancer que l'employer au corps-à-corps.
IllustrationStats : T 1/5 - R 3/5 - M 4/5
- Bouclier du Protecteur
"Couvre-Cœur" : plusieurs couches de cuir, de bois et de fer (de l'intérieur vers l'extérieur) forment ce rondache d'une cinquantaine de centimètres de diamètre. Son aspect rudimentaire souligne sa conception artisanale, fruit des meilleurs tanneurs Skoggandr. Couvre-Cœur n'en est pas moins une protection multitâche, facile à manier pour tout combattant digne de ce nom. Des coups peuvent également être portés avec cette arme, selon la position et les appuis de son porteur.
IllustrationStats : T 0/5 - R 4/5 - M 4/5
VI) Hors Jeu● Comment avez vous découvert ce forum? Je cherchais, sur des top sites, un forum au niveau de mes espérances, puis j'ai posé ma question ici (en tant qu'invité) sur de potentiels "prédéfinis" intéressants à incarner (encore merci à celles et ceux qui m'ont répondu d'ailleurs, vous m'avez motivé à m'appliquer et à bien m'imprégner de l'univers d'Arcane)... Et me voilà!
● Comment trouvez vous l'intrigue de ce forum? L'univers est vaste (bien que condensé sur une "seule" île), l'histoire principale crée des enjeux intéressants, tandis que les multiples autres possibilités ouvertes aux joueurs sont très prometteuses. Le tout bien ficelé dans un monde fantastique complet et cohérent (oui, ça manque parfois chez d'autres), je pouvais difficilement rêver mieux (sans faire de langue de bois).
● Comment trouvez-vous le design de ce forum? Pas mal du tout, largement à la hauteur de la qualité du jeu il me semble.
● Avez vous lu le règlement? [Validé par le Dragon Blanc] (Même si je débarque au mois de Janvier, bien sûr.)
● Avez vous vu le tchat? Oui, je suis déjà présent sur le discord du forum, d'ailleurs. Lagertha en fait les frais!
● Savez vous comment voter pour le forum? Etant habitué du système, oui, faut pas vous en faire. Mais ne m'en voulez pas si je ne suis pas le meilleur contributeur chaque mois (je le fais quand j'y pense toutefois, promis).