● Prénom : Nagah
● Sexe : Masculin
● Élément associé : Eau
● Endurance : 62

Altruiste, tolérant,  doux, équitable, combattif et obstiné, pacifique... Toutes ces qualités, vous pouvez les oublier, surtout la dernière. Sur les sept, le Demi-dieu n’en a conservé seulement deux que la haine et la colère ne font qu’amplifier depuis la punition divine qui lui a été imposé, à lui comme à tous ses frères et sœurs. Son esprit combattif et son indéniable obstination, il les consacre exclusivement à l’extermination des humains, voire de tout autre menace qui pèse sur ce monde qu’il a été incapable de protéger. Par ailleurs - depuis qu’il a commencé à tuer avec un certain discernement ces êtres qui ont semé le chaos dans leur monde - il a développé une passion malsaine pour le sang. Clair, foncé, presque transparent, il aime ces tons sanguins et prend plaisir à observer les créatures agoniser. Il déteste en revanche la couleur de son propre sang qui, lorsqu’il s’écoule, adopte une couleur bleutée dont la pureté rappelle celle de l’eau.

Bien qu’il n’ait jamais levé la main sur ses frères et sœurs, l’avis que le Demi-dieu s’était forgé sur eux a progressivement changé pour ne pas dire tourner en leur défaveur lorsqu’ils perdirent tout contrôle sur leur création. Depuis cet incident, il juge indigne ceux qui n’ont pas agi pour stopper l’engeance qui est à l’origine du mal qui a gangréné leur monde.

Acerbe, agressif, borné, désinvolte, excessif et lunatique, voilà ses nouvelles qualités. Ah, ce sont des défauts ? Peu importe, c’est ainsi qu’il est à présent et son futur invocateur devra faire avec pour la simple et bonne raison que Nagah ne compte faire aucun effort pour se lier d’amitié à l’une des créatures qu’il rêve de tuer et de voir agoniser à ses pieds. L’humain qui le libèrera ne sera ni plus ni moins à ses yeux qu’un instrument qu’il se complaira à manipuler au gré de ses envies.

Des peurs ? Tsss, un Demi-dieu n’a peur de rien ! Il laisse ça aux humains. Quoiqu’en y réfléchissant, Nagah a bien peur d’une ou deux choses dont l’origine est on ne peut plus ridicule. Quand il plongeait dans les vastes océans, il eut un jour le malheur de se retrouver nez-à-nez avec une pieuvre qui - paniquée - lâcha un bon jet d’encre qui brouilla la vue du fils d’Aqua. Irrité, il mit un moment à recouvrer une vue plus nette, ayant cru l’espace d’un instant qu’il allait finir complètement aveugle et ce pour le restant de sa vie. Depuis, dès qu’il voit un animal à tentacules ou même un encrier, il a tendance à fuir ou à reculer cinq mètres plus loin. On sait jamais, l’encre pourrait sortir de son contenant comme par magie pour venir l’aveugler. Une autre de ses peurs est de ne pas pouvoir satisfaire la volonté des Dieux, même s’il s’imagine qu’en exterminant les humains, il prouvera sa bonne volonté. Il en vient d’ailleurs souvent à se demander combien de temps durera leur insupportable punition et n’aspire qu’à obtenir le pardon des Quatre pour recouvrer sa liberté et la confiance qu’ils lui accordaient avant la destruction de leur monde.

Quant à l’enfermement, il le tolère de moins en moins bien. Sa haine et sa colère ne font qu’augmenter au fur et à mesure du temps qu’il passe dans sa petite cellule à tourner en rond et à hurler sa frustration qui résonne entre ces quatre murs froids et humides. De temps en temps, il compte les gouttes d’eau qui s’écrasent contre la pierre. Plic... Plac... Ce putain de bruit le rend à moitié taré, un comble pour une invocation de l’eau. Quand il ne passe pas son temps à dormir, il se remémore sa liberté perdue, ses amis qu’il n’a plus revu... Il se demande parfois ce qu’ils deviennent et s’ils ont trouvé un invocateur digne d’eux. En ce qui le concerne, son épreuve sera malsaine, violente, dangereuse... S’il ne peut plus tuer d’humains, autant que ceux qui viennent passer son épreuve ne meurent en la tentant. Ca aura au moins le mérite de le faire doucement sourire.

Son apparence s’inspire d’un canidé bien connu de tous, qui vit en meute et dont l’alpha s’impose au reste de la troupe qui lui doit respect et obéissance. Une fourrure noire aux reflets bleutés plutôt abondante recouvre la quasi-totalité de son corps, seule une large tâche blanche au niveau du poitrail se démarque du reste de son pelage. L’intérieur de ses oreilles est d’un beau bleu nuancé du même ton que celui de ses yeux marqués par deux petites tâches blanches sur le dessus. Mais malgré la couleur vive qu’ils renvoient, il n’y a pourtant que haine et rancœur qui se dégagent de ce regard furieux. Pour ce qui est du poids et de la taille, Nagah mesure 2M22 au garrot pour 500 kg, ce qui est loin de correspondre aux données d’un loup sauvage. Quant à ces piercings... Oui, c’est perturbant, hein ? Il s’agit juste d’un ornement du Premier Monde dont il n’a pas voulu se séparer. Et pour ce qui est du chiffre 25... Ca représente son petit record personnel. Record de quoi ? Hahah, demandez-lui et vous saurez.

Bien qu’il haïsse profondément les humains, il doit néanmoins savoir se fondre dans la masse pour suivre son invocateur partout et dans cette situation, il arbore les traits d’un jeune homme d’une vingtaine d’années aux cheveux ébènes et aux yeux bleus-gris semblable à la couleur de l’acier en plus nuancé. La tenue est souvent décontractée, voire un peu négligée. Qu’à cela ne tienne, si sa tenue ne plaît pas à son invocateur, il n’aura qu’à se coltiner sa forme de loup géant qui risque d’effrayer les passants.

● Histoire: Liberté... La signification de ce mot a bien changé de nos jours. Le fils d’Aqua pencha la tête pensivement en repensant à sa vie d’antan, cette vie où la liberté n’avait aucune limite, où il était libre d’aller où bon lui semblait tout en honorant la tâche que les Dieux lui avait confié - comme à bon nombres de ses frères et sœurs -, celle de veiller sur les océans et sur les créatures qui les peuplaient, aussi petites soient-elles. Crevettes, crabes, saumons, tortues aquatiques, requins, orques, baleines... Lui-même n’était pas en mesure de dénombrer toutes les espèces marines qui existaient. Il pouvait ainsi passer des heures entières à plonger pour explorer les vastes océans et veiller à ce que l’écosystème reste intact. Il aurait pu se satisfaire de cette vie faite de plaisirs simples si seulement...

Ce jour maudit, - qui allait réécrire la signification du mot liberté - il était avec Leron, un fils d’Ignis qu’il aimait taquiner et Renhki, une fille de Terra avec qui il avait développé une complicité peu commune. Bien que les Demi-dieux ne puissent concevoir d’enfants ensemble, Nagah recherchait la plupart du temps la compagnie de Renhki qui était devenue - avec le temps - chère à son cœur. Mais malgré sa relation qui n’avait fait que se renforcer avec la fille de Terra, jamais le Demi-dieu ne négligea la tâche qui lui avait été incombée. Il fut par ailleurs furieux quand ces êtres - qu’avaient sciemment crée ses frères et sœurs - commencèrent à dégrader le monde que les Dieux leur avaient laissé. Tout était si parfait. Pourquoi diable voulaient-ils tout changer ?

Hors de question qu’il reste là sans rien faire. Ils avaient crée cette engeance, c’était donc à eux d’agir en conséquence. Bien qu’il n’ait pas vraiment été partisan de cette idée de créer une nouvelle forme de vie sur cette terre, il se considérait comme tout aussi responsable de la tournure qu’avaient pris les évènements que ses frères et sœurs à l’origine de cette œuvre. Mais malgré les nombreuses interventions des Demi-dieux, les humains n’en firent qu’à leur tête et les dégradations se poursuivirent. De son côté, Nagah décida de punir les agissements des humains qu’il ne pouvait raisonner. C’est ainsi qu’il se mit à tuer avec l’aide de quelques-uns de ses frères et sœurs qui - comme lui - ne cautionnaient pas les ravages que les humains faisaient subir au monde, à leur monde, l’héritage des Quatre Dieux.

Mais la réaction des Demi-dieux était arrivée trop tardivement. Les dégâts que les humains avaient causé à leur héritage étaient devenus trop importants. Progressivement, les fils et filles d’Aer, de Terra, d’Ignis et d’Aqua perdaient leurs pouvoirs, s’affaiblissaient de jour en jour, à tel point que la lutte contre les humains était devenue inégale, un comble pour des Demi-dieux. Intérieurement, Nagah rageait. Se sentir aussi impuissant face à des créatures aussi faibles... C’en était affligeant. Malgré la perte de ses pouvoirs, il avait tenté de se battre, de continuer à lutter mais même sa force physique semblait l’abandonner. Alors ça allait se finir comme ça ? Ils devraient regarder les humains détruire ce monde et probablement disparaître avec lui ? Ca ne pouvait pas se terminer comme ça.

Sans l’intervention des Quatre Dieux, c’est probablement ce qui se serait passé. Pour Nagah, la réapparition des Dieux sonna comme une lueur d’espoir pour ce monde. Aussi, il comprit la colère de ceux-ci lorsqu’ils découvrirent ce qu’il était advenu de leur monde, ce monde qu’ils avaient laissé entre leurs mains et que les Demi-dieux avaient été incapables de protéger de leur propre création. Compréhensif, le fils d’Aqua ne s’attendait pas à ce que les Dieux leur pardonnent leurs erreurs mais il était loin d’imaginer la nature de la punition qui s’ensuivrait. Etre asservis par les créatures qui avaient failli détruire leur monde ? N’était-ce pas trop excessif ? Bien qu’amer, Nagah accepta sa punition, non sans broncher un minimum. Il n’en voulait pas aux Dieux, non. Leur réaction était légitime. Il en voulait surtout à ses frères et sœurs qui n’avaient pas agi pour limiter les dégâts pendant qu’ils le pouvaient encore. Il en voulaient à ces humains de n’avoir pas écouté leurs avertissements. Il s’en voulait de n’avoir pas pu contenir le mal de ce monde.

Et à présent, il était là. Dans cette cellule sombre, à attendre qu’un humain ne vienne pour l’asservir. Il n’y avait que de cette façon qu’il pourrait à nouveau sortir et goûter à la « liberté » et il en avait parfaitement conscience. Tu parles d’une liberté... Quelle punition cruelle que de devoir obéir à l’engeance qu’il rêverait d’exterminer.

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