● Nom : Aucun
● Prénom : Cineris
● Sexe : Masculin
● Élément : Feu
● Tache dans l'ancien monde: Apporter la chaleur dans les nouveaux-nés
● Endurance : 58

Cet enfant d'Ignis aime la nature, la vie et le soleil tout autant qu’il apprécie les humains et l’étincelle de vivacité qui caractérise leur intelligence. Cineris s’entend bien avec toutes les invocations en général sauf celles qui ont de la haine pour les humains et s’amusent à leur faire du mal. D’habitude il préfère davantage les demi-dieux de Terra et d’Aer, entretenant une certaine méfiance pour ceux d’Aqua. Il apprécie se promener en gambadant dans les grands espaces et a l’habitude de siffloter quand il voyage seul ou avec des gens avec qui il est à l’aise.

Cineris a perdu la mémoire à cause d’un traumatisme issu de la mort de son ancien invocateur qui lui était très important. Il ne se rappelle plus le siècle entier précédant l’événement de la mort de cet invocateur il y a environ trente ans. Cette caractéristique donne à Cineris une hésitation quand il rencontre une personne qu’il aurait pu connaître dans ses mémoires oubliées. Il a aussi un grand amour des humains à cause du vague souvenir d’avoir aimé énormément son ancien invocateur. C’est un demi-dieu pourvu d’une grande curiosité et d’une soif de savoir intarissable. Ce trait peut même devenir dérangeant par moment car Cineris a du mal à être empathique avec la gêne humaine et pose souvent des questions personnelles.  

Le demi-dieu rêve d’un jour retrouver sa mémoire ou de ne plus ressentir le manque de ses souvenirs disparus. De l’autre côté de cette même médaille, Cineris a peur de retrouver la mémoire et découvrir une vérité horrible qui lui ferait perdre son amour de l’humanité.

Lors de l’enfermement, Cineris a accepté son sort et a été compréhensif car il était du même avis que les Dieux. Il blâmait alors les sous-dieux d’avoir mal guidé les humains et de les avoir laissés devenir cupides et imbus d’eux-mêmes. Cependant, comme sa cellule se trouvait dans un endroit profond de son temple et presque inexploré, il n’eut aucun invocateur durant de nombreuses années. Il commença alors à développer une haine sans cible précise ainsi qu’un désir de mourir. Un jour, un invocateur le trouva et réussi son épreuve, au fil du temps, celui-ci lui fit reprendre sa foi et son amour des humains et le reste, vous le savez-déjà.

Le sous-dieu de feu ressemble à une antilope en beaucoup plus grande et large, mesurant 1m80 à ses épaules et ayant une longueur de 2m90. La peau de Cineris est constituée d’un scintillant noir de jais, d’un blanc ivoire éclatant et la frontière de ses deux couleurs se trouve parfois un rouge vif mêlé à des teintes d’un orange presque mielleux. Dans les extrémités de sa fourrure noire comme ses cornes et ses pattes, se trouve une peau de cendres qui craquèle et révèle des braises qui semblent se trouver sous sa peau. Cette même peau se retrouve aussi sur le bas de son ventre de fourrure blanche. Cineris possède des tâches de rousseurs de lumière qui rappellent des lucioles et des yeux d’un bleu azur qui trahissent une grande excitation et une vivacité d’esprit.  

Forme humaine:

Sous sa forme humaine, le demi-dieu possède des cheveux qui ont le même noir que la fourrure de sa forme originelle. Il aborde également des taches de rousseur et un sourire grandement contagieux. Il est finement taillé et un peu plus grand que le moyenne.

● Histoire: Tout comme le feu peut dévorer tout ce qui est placé dans son chemin et ne laisser que des cendres dans son sillage, il peut aussi réchauffer le monde des vivants et leur apporter un confort sans égal. À vrai dire, c’était là la raison même de la naissance de Cineris, d’apporter cette chaleur dans le corps des nouveau-nés, de leur apporter un confort dans un monde pouvant s’avérer bien froid par moment. Même si cela pouvait sembler être une tâche bien discrète en comparaison à ses frères qui s’occupaient de créer des feux de forêt ou bien de faire entrer les volcans en éruption, Cineris avait une fierté bien particulière vis-à-vis de sa tâche et l'accomplissait avec le plus grand des sérieux. Cette tâche le força à être très proche de la vie et de sa création et elle lui transmit un amour de la vie qui traversa le temps et ses épreuves.  

Son père Ignis savait sans doute que Cineris serait parfait pour cette tâche... Pourquoi ? Parce qu’il avait en lui un feu de passion inextinguible qui saurait faire perdurer cette envie de côtoyer la vie et la protéger avec cette chaleur qui faisait l’objet de sa tâche. À cause de cela, cet enfant d’Ignis se repat constamment dans sa longue tâche.  

Un jour, les demi-dieux décidèrent de créer les humains et Cineris fut l’une des invocations les plus actives dans cette création. Il décida d’élargir sa tâche à eux en leur donnant la chaleur de la vie. Sa seule crainte dans le processus de cette création était la réticence de beaucoup de ses confrères à s’occuper des humains et de leur fournir un code moral et des ligne directrices sur ce qu’ils devaient faire dans l'ancien monde. Il vit au fil du temps ses craintes se concrétiser, les humains évoluèrent trop rapidement et détruisirent la nature qui les entourait. Il mit la faute non sur les humains mais sur le manque de contrôle dont firent preuve les autres demi-dieux. Après tout, pouvait-on réellement blâmer les enfants pour avoir été mal élevés par les parents. Il tenta tant bien que mal de guider les hommes sur le bon chemin mais il avait l’impression que plus il se tuait à la tâche, plus les choses dans l'ancien monde s’empiraient et bientôt, toute la nature fut complètement détruite malgré lui. Pour cause, quand les Dieux revinrent pour punir leurs enfants, et quand cela arriva inexorablement, Cineris l’avait vu venir et accepta son sort sans hésiter.  

Dans l’enfermement, Cineris se fit corrompre lentement par la désolation causée par sa solitude. L’amour et la bonté qui avaient toujours guidé ses actions se firent enterrés par les vagues d’émotions nouvelles : la colère et la haine. Des émotions nourries par les graines de la vengeance qui avaient germé dans son esprit. Ces émotions le dominèrent jusqu’à ce qu’il rencontre Ambrose, son seul invocateur jusqu’à ce jour. Ce dernier lui fit reprendre foi en les Dieux, lui rendit son amour des humains et de la vie, bref il lui offrit la force nécessaire de reprendre ses idéaux et pardonner.  

Ambrose grandit dans un orphelinat de Lüh situé près d’une taverne bien famée. Il est important de prendre note de ce détail car très souvent, le jeune homme s’enfuyait de l'orphelinat dans la plus grande des discrétions pour aller parler avec Monroe. Monroe était un vieil ivrogne qui restait devant la taverne, il était sympathique malgré ses airs un peu endurcis de grognon. L’alcoolique offrait souvent des desserts ou des sucreries de la taverne à Ambrose. Il lui parlait des dieux et de leurs enfants, il lui racontait des histoires sur ces demi-dieux qui firent germer les graines de l’émerveillement et du rêve dans les yeux du jeune orphelin.  

Le temps passa à l’orphelinat et Ambrose enchaîna des entrainements en secret jusqu’à l’âge adulte. Son entrainement strict lui octroya une chance de devenir un chasseur. Un seul problème se présentait, il n’avait pas d’invocation. Il décida donc de faire des petits travaux simples pour quelques Tsuris pour un jour avoir la chance de voyager jusqu’au temple d’Ignis. Il voulait avoir une invocation de feu simplement par instinct, dans les histoires que lui avait raconté Monroe dans sa jeunesse, il appréciait toujours plus les passages qui parlaient des invocations de feu. Un jour le jeune homme parvint enfin à son but et put embarquer sur un navire vers le temple et recruter Cineris.

Ambrose arrivait toujours à voir le meilleur côté de chaque situation. Il possédait une générosité sans compter et un courage ahurissant pour son jeune âge. Au départ, Cineris respectait Ambrose pour avoir bravé son épreuve, mais détrompez-vous, il n'obéissait que parce qu'il le devait et s'il observait autant l'humain, c'était dans un espoir de pouvoir mieux le détruire un jour. Néanmoins, de cette observation des plus assidue, Cineris finit par se remémorer les plus belles qualités qui peuvent toucher les hommes. Peu importe les commentaires haineux que l'enfant d'Ignis lançait à l'invocateur, peu importe l'animosité qu'il pouvait lui démontrer, Ambrose demeura souriant et conciliant envers lui.

Maintes fois Ambrose dû risquer sa propre vie pour empêcher à son partenaire demi-dieu de devoir souffrir d'une blessure. Il avait beau savoir que son invocation ne pouvait pas mourir, il refusait qu'elle ne souffre par sa faute, quitte à abandonner le monde des vivants. C'est d'ailleurs un trait qui un jour le pris à défaut....

Par une journée morose et pluvieuse, Ambrose et Cineris exploraient la Thétys nord à bord d’un navire, accompagné par d’autres chasseurs. Ils étaient à la recherche d'un monstre puissant, légendaire même, un monstre qui même une fois la récompense séparée entre les chasseurs, leur rapporterait une somme considérable. Ce monstre n’était autre qu’un nubifèrion, qu’ils pensaient pouvoir vaincre en l’affrontant à trois. En condition normales cela aurait pu être vrai, mais la pluie réduisit la puissance de Cineris d’un bond assez important. Au bout d'une petite poignée de minutes l’invocation de feu se retrouva déjà au sol, incapable de bouger pour défendre son invocateur. Il sentait bien que très bientôt, il serait renvoyé au temple et que son invocateur serait en grave danger. Il espérait que les autres invocations, même si en difficultés, arriverait à battre la créature. Cependant, le nubifèrion ne s'arrêta pas là, il tomba à sur Cineris comme s’il allait le tuer pour de bon. Malgré cette impossibilité, Ambrose décida de se jeter devant l'attaque du porteur de nuées. Il tomba sur le pont du bateau, dans une flaque de son propre sang se mêlant à l’eau de la pluie. Il agonisa et mourut d’une mort lente et douloureuse à quelques centimètres à peine de son ami de feu qui pleurait à chaudes larmes. Il pleura jusqu'à revenir au temple, puis jusqu'à s'endormir de sa fatigue psychologique. Il pleura même dans son sommeil, il pleura tellement qu'il aurait bien pu s'y noyer à répétition. Nul ne sait combien de temps passa durant son sommeil, mais quand il se réveilla enfin, il eut tout oublié jusqu'à avant les années qu'il avait légué à sa haine.    

Aujourd’hui, un peu plus de trente ans se sont écoulées depuis ce jour traumatique et Cineris attend simplement un humain qui saura lui redonner espoir, qui saura lui ramener du bonheur et peut-être même sa mémoire.  

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