⩈ IDENTITÉ ⩈

Nom : Caelum
Prénom : Braith
Sexe : ♀ [se genre au féminin par facilité, mais se considère non-binaire]
Date de naissance : An 36, 3ème jour d'Ignis
[23 ans]

Endurance : 10 [1m78 & 73kg]

Métier : Chasseuse

⩈ APPARENCE ⩈

Androgyne. Parfois ça dérange, bien, j'aime attirer l'attention! Grande. C'est pas de famille, assurément. Castarde. P'tet de mon père, petit mais trapu, il m'a refilé l'essentiel, pas le reste heureusement. Plutôt svelte. La hauteur qui fait ça. Les muscles saillent, les dessins comme les courbes sont des plus agréables, si vous ne me croyez pas, demandez donc aux autres. Je suis endurante, le tout est bien proportionné. Le dernier contrôle chez la GD m'a assigné 73kg pour 1m78 si on veut le détail.

Cheveux auburn, longs, rasés sur les côtés. Souvent relevés grossièrement en chignon. Une tache de naissance dans le cou, côté gauche. Pâle, sans intérêt, une tâche parmi d'autres dans ma vie, qui me colle à la peau. Le regard étroit, mais vif et perçant, on distingue aisément les pupilles qui se détachent sur un bleu outremer. Visage basané, séduisant, quasiment intact. Hormis une légère déviation du nez, depuis que ce connard me l'a pété. Ainsi qu'une balafre récente en travers de l'oeil droit. Celle-là je l'ai gagnée avec un tout autre mérite. Lèvres pulpeuses, l'aspect qui prête sans doute le plus à confusion. Il y a des cicatrices sur l'ensemble du corps, mais ça reste assez léger globalement. A deux ou trois belles estafilades près, de véritables trophées.

Tenue simple et équipement léger. Pratique de n'avoir presque pas de poitrine! Je porte essentiellement du cuir et quelques renforts en plaque. Les coloris sont d'un même dégradé, bleu, qui va du plus profond au plus éclatant. Le tout agrémenté de dorures discrètes. Bottes et gants de la même facture que la base de mon armure, avec des protections supplémentaires en carapace de Gaelatus. Bref, juste un poil tape à l’œil et efficace, autant se faire remarquer.


⩈ CARACTÈRE ⩈

⧨ Traits prépondérants actuels ⧨

• Sanguine - cynique - roublarde - fière
• Méfiante - solitaire - compétitive - butée - rebelle
• Intelligente - combative - bonne vivante - audacieuse

Au fond de mon coeur -comme disent les poètes- existe une rivière qui s'apparente à la lie d'une fiole de poison. Noirâtre, toxique, ça suppure de toutes parts et ça se draine dans chacune de mes veines. La hargne et la rage coulent dans mon sang. Ça bouillonne sans mal, mais c'est bien fermé. La carapace a durcit, comme un volcan recouvert de sa propre bourbe magmatique. Mais parfois j'explose, car si on ne me perce guère, je peux aisément sortir de mes gonds toute seule.

La fierté, c'est une chose qu'il m'a fallut gratter, arracher du bout des ongles quand j'étais dans un trou où on me piétinait. Maintenant qu'elle a pu s'installer à la force de mon entêtement, mes poings et mon intellect, j'apprécie mal qu'on essaye d'y toucher. Si vous tenez à me provoquer ou me lancer un défi, ayez le crâne solide et les couilles tout autant, j'aime pas perdre facilement. Ni perdre simplement. J'affiche l’ambiguïté de mon identité sans complexe. Non pas que je cherche les conflits mais... Si, probablement!

Je n'aime pas être statique. Besoin d'action, de bouger, de combattre, de saigner. Ou de tailler une tranche dans le lard d'une bête, qu'elle soit de race humaine comme animale! Quand ça fuse un peu trop niveau cérébral, j'endigue. Adrénaline macabre, bois sans-soif, zèle professionnel, dérapage... Un jour, ils ont fini par me foutre dehors. Le pied! Enfin! Même sans ça je profite, je suis friande des bonnes choses, j'en ai pas mal à rattraper. Boire, manger, se faire plaisir, tout est bon à prendre du moment que ça me fait du bien. Là est d'ailleurs ma seule nuance pour ceux qui cherchent mon éthique. Il n'existe chez moi que deux options : ce qui me fait du bien et ce qui me fait du mal. Et c'est tout ce qui définit ma ligne de conduite. Hors magouilles chez la GD, où mon comportement se lissait parfois pour le bien-être de ma propre vie et de ma paie.

La religion, je m'en contrefous ! Sinon, jamais je ne me suis penchée sur les Dieux et leurs mômes plus que ça. Les premiers m'intéressent franchement pas. Les seconds, j'espère que j'aurai d'autres opportunités du genre d'Iduina'El, pour mieux les découvrir.

⩈ VÉCU ⩈

Ma mère ressemblait à cette ambiguïté disgracieuse qu'est mon genre, une présence aussi indéracinable qu'indésirable. La chose qui vous fait honte et vous blesse, d'une façon ou d'une autre. J'pense pas qu'elle ait jamais voulu de moi, autant que j'aie voulu de cette apparence, à l'époque du moins, dont suppuraient railleries et violences. Les mômes ne sont jamais tendres entre eux. La dernière taloche, je la prenais dans son regard, qui me crachait au visage lorsque je rentrais les pieds débottés et l'habit déchiré. C'est cher, savez-vous, on a pas d'argent à jeter par les fenêtres. La rage et la haine gronde, la frustration et l'injustice voguent entre leur pas chaotiques.

L'or, pourtant, c'est précisément la dorure du paternel qui l'engrange. Et guère qu'un peu, mais la solde est rarement intacte une fois entre les mains de mon géniteur. J'aimerais le voir plus souvent, s'il côtoyait pas tant le Chant des Quatre, ma mère tournerait pas pareil, certain! Il en a eu marre que ce soit pour sa pomme, maintenant qu'un fruit -pourri- est tombé, autant qu'il reste près de l'arbre à se ramasser les branches dans la gueule à sa place. Faire bien son boulot et paraître droit en société, non, ça ne fait pas de lui un homme. Je grandis tiraillée, écartelée, plus mon esprit se dilate, plus je suis à la limite de dérailler. Quand on tire trop fort sur un fil, ça finit par péter.


Adolescence. Me voilà grande, pour mon âge. Et assez forte. Là ça rigole plus, mon regard se pose quelques crans plus bas pour observer le visage de ma mère... Cette fois, c'est elle qui a les jetons. Je commence à apprécier, accepter, voire revendiquer mon apparence. Plus personne m'emmerde, les coups m'ont forgé et le destin a bien voulu que je sois taillée pour les rendre. Je ne touche pas à celle qui m'a mis au monde, elle n'a droit qu'à mon déni. Quand l'autre rentre, vu son état, il ne risque pas de pouvoir m'apprendre la vie. Comment fait-il pour être sobre au matin? Pour garder un travail aussi contraignant dans mes souvenirs de gamine? Je ferais mieux qu'eux, il suffit d'une quelconque opportunité pour s'échapper aisément de ce patelin poissonneux qu'est Selmar.

Finalement, les fugues sont vaines. Quand je pense que le type qui m'a pété le nez bosse pour mon père. Impossible de fuir l'éclat du soleil qui rebondit sur toutes ces carapaces, il vous suit partout, vous aveugle, vous brûle parfois jusqu'à l'os. Je doute que les motifs qu'ils ont reçu soient à la hauteur de la réalité pour justifier cette violence. Cloîtrée au pain sec et à l'eau pour m'inculquer la vie dure... Je ricane. Il est clairement passé à côté de mon monde pour pas réaliser que j'la connais déjà mieux que lui. Les menaces me font réfléchir. Pas pour lui, pour moi. Il veut me tordre à sa volonté? Je vais lui retourner sur la trogne.


Suffisait de rien d'autre pour se faire enrôler dans la Garde Dorée. Les courbettes je les maîtrise, l'obéissance je la simule, lorsque j'ai un objectif en tête, faut taper vraiment fort pour réussir à l'éjecter. Voilà une grande tête brûlée qui porte des dorures rutilantes sur son cuir bleuté. Je sais faire mes preuves, je ne suis pas bête, que du contraire. Ma meilleure arme n'est pas cette carcasse imposante, musclée et habile, non. C'est l'esprit qui la module et la finesse de réflexion qui l'accompagne. Quelqu'un d'efficace, qui se tient relativement bien à carreaux, on le garde. Pourtant je les ai déjà malmené les petits soldats, l'inverse est autant vrai, vu mon genre indéfini. Pas assez pour me faire virer, toujours suffisamment pour salir un peu plus le nom de mon paternel. Quand je pense que ces bâtards de parents m'ont appelé selon une langue oubliée. Paraît que mon prénom veut dire "tacheté". Les couillons, je vais souiller leur vie comme ils ont souillé la mienne.

Je n'évolue pas d'un pouce au sein de cette machine princière. Mon travail suffit pour que je garde un rôle limité et une paie presque adéquate pour m'émanciper. Je ne suis pas difficile, bosser pour le village pendant mes jours de repos comble le manque. Bien sûr j'allais pas stagner dans des eaux croupies par la présence de mes darons. Je me suis évadée en même temps qu'une affectation providentielle à Layane. Le strict minimum me sied bien, d'autant que là bas j'ai de nouvelles proies à chasser pendant mon rare temps libre. L'atmosphère me libère, la chaleur est moins oppressante que mon ancien monde. Le désert est une liberté qui s'étend partout.


Mais les crasses restent, amarrées au port de ma pensée, dans des creux de ma chair, imprimés, qui n'oublieront pas. Je me tords souvent dans mon lit, parfois je pars chasser en pleine nuit. Je me fous bien des risques que je prends, j'en ai besoin. Puis c'est là que je l'ai croisée. Iduina'El. Une fille de Terra, un véritable lézard au corps de pierre ambré comme le désert. J'avais jamais approché ces bestiaux. Petite ça m'intriguait, mais justement pour cette raison, tout le monde me tenait à l'écart. Il aurait pas fallu que je sois émerveillée ou que je prenne du plaisir, hein? C'était assez bref, mais je risque pas d'oublier. Ses pupilles comme des fentes violacées, déchirant d'un éclat la profondeur de la nuit. On a chassé ensemble, je n'ai jamais su à qui elle était liée, mais ça m'a laissé un arrière goût de trop peu.

Un trop peu qui se fait général, faut que je vive bordel. Tellement de réalités me resteront inaccessibles tant que j'irais pas les chercher. Voici venu le jour de ma prochaine entaille sur le blason de mon paternel. La dernière, la plus belle. Mais pas trop quand même. J'aime autant un coup de pied au train qu'une corde autour de la gorge pour qu'on me dise au revoir. Une faute mineure, certes. Mais assez grave pour se faire virer. Condescendance et refus d'obéir à l'égard d'une gradée. Après plusieurs rappels à mon casier, c'est pas bien passé! Comme qui dirait, c'est resté en travers. De ma carrière, et p'tet de la gorge de certains culs dorés.

Maintenant, la suite! De l'audace et une bonne dose d'inconscience. Un mélange idéal pour s'engager sur la voix d'un future chasseresse digne de ce nom.

⩈ AUTRES ⩈

Métier : Chasseuse
Signes particuliers : Tache de naissance, blanchâtre, sur la gauche du cou.
Rêve, ambition : Je déracinerais mon prénom de mon nom de famille, pour le porter aux nues d'une gloire méritée de mes propres mains. Je vivrais l'enfance que je n'ai jamais pu avoir, à ma façon d'adulte. En explorant l'île, découvrant, menant des combats épiques, protégeant autrui de la menace incessante des monstres... Mais ce dernier point, je ne l'avouerais probablement à quiconque.

Pack de départ :


⩈ HORS JEU ⩈

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