● Nom: Heliw
● Prénom: Ymlad
● Sexe: Homme
● Age/date de naissance: Il a 28 ans. Né en l’an 31 de l’ère Lühienne, Saison d’Aqua.
● Endurance : 11 (1m90 pour 95 kg).

Taiseux ? Vous avez dit taiseux ?
Et bien si vous vous attendiez à ce qu’Ymlad soit un mutique se contentant de croiser ses bras musclés sur son torse d’Apollon en lançant des éclairs à quiconque avec ses yeux bleus… Vous allez être déçus. Le chasseur est quelqu’un qui est plus complexe qu’il n’en a l’air.
La première chose qui vous frappera c’est l’impression qu’il renvoie de ne jamais rien craindre, pas même un monstre costaud, une Invocation mécontente ou un combat. Ymlad ne laisse jamais rien filtrer de ses faiblesses et de ses peurs et les verrouille toujours tout au fond de lui, derrière une armure faite de provocation, de séduction, de sorte à toujours garder le contrôle des situations ou des conversations.
Il ne maîtrise pas du tout l’art oratoire. Bien au contraire, son parlé est rustre et doté d’un fort accent authentique qui peuvent, les premières secondes, le faire passer pour un paysan à la limite de la clochardise. Il s’en contrefiche pas mal ceci dit, prenant souvent cette erreur à la rigolade avec une réplique bien amenée et efficace. Le reste de ses propos sera énoncé clairement et sans détour, parce que l’homme aime aller droit au but. De cette façon, il a tendance à mépriser à vue les gens un peu maniérés dans leurs propos, jugeant que souvent ils enrobent des paroles pour la plupart vides de sens.
Ne le laissez pas s’engouffrer dans la brèche de la curiosité ou s’en ai fini de vous et de votre temps, il va vous assommer de tellement de questions que vous finirez par demander grâce. En effet, le colosse a beau avoir presque trente ans, il découvre le monde d’Arcane, en tout cas, tout ce qu’il y a au-delà de la Plaine Glacée, villes, civilisations et gens compris, ce qui le rend assez insatiable en terme d’apprentissage. Attention toutefois à ne pas confondre sa curiosité avec de la naïveté. Il n’est pas né de la dernière neige et il n’est pas ignorant du fait que l’Homme est un Canis pour l’Homme. Si son instinct de chasseur le met en garde, il aura tendance à s’y fier et à se refermer comme une huître.
Si Ymlad paraît canaille et dans le conflit au premier abord, il faut en général peu de temps pour comprendre qu’il voue un véritable respect à son clan, là où il dénigrera volontiers quelqu’un qu’il ne juge pas digne de sa considération.
Le chasseur n’est pas tendre avec les faibles qui ne font que se plaindre. Il abhorre les gens qui vivent aux crochets des autres et au dépend de la société. Pour lui, tout est possible, pour peu qu’on s’en donne les moyens. Quelles que soient les options, il part du principe qu’il faut les saisir, même si elles ne nous conviennent pas, plutôt que d’attendre un changement qui ne viendra jamais seul, sans raison. C’est un trait de caractère hérité de sa dure vie dans les plaines glacées, où l’inactivité et la dépendance pouvaient mettre en danger tout son clan.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, malgré sa tendance à charmer toutes les jolies demoiselles qui passent, quitte à avoir des ennuis avec les pères, frères, fiancés de celles-ci… Il n’en a pas laissé beaucoup franchir le pas. Elles ne sont pas nombreuses à avoir fait fléchir son inflexible fidélité aux valeurs familiales de la femme unique et que l’on lie pour la vie. Une facette de lui qu’il cache également soigneusement en séduisant à tours de bras.
L’homme a par ailleurs un humour légèrement acide qui, pour ceux qui n’y sont pas habitués, peu vite heurter et créer des situations tendues, où, amusé par celle-ci, il continue à en mettre des couches pendant que ses compères du moment essaient de calmer le jeu pour éviter une baston généralisée.
Ses compères, justement, il en a un certain nombre, rencontrés au rythme de ses missions. Mais peu voir aucun n'ont réussi à devenir des amis. Ymlad sait être attachant, et les fêlures qu’il tente de cacher sont autant de points d’accroche pour les gens sensibles qui voudraient l’aider, lui apporter du soutien, sans que toutefois encore personne n’ai réussi.
Parfois le jeune homme se laisse aller à des élans de tristesse accablantes. Celles-ci peuvent survenir à peu près n’importe quand, sur la simple présence d’un élément extérieur qui fait ressurgir tel ou tel souvenir. Pour tenter de lutter contre ses “crises”, le chasseur fait régulièrement des exercices de tir sur cible à la dague tôt le matin, quand tout le monde dort encore.

Un colosse impressionnant et rustre au premier abord. Voilà la première impression qu’Ymlad donne quand on le croise.
En effet, l’homme peut se targuer d’approcher les deux mètres, même s’il lui manque une dizaine de centimètres pour passer le sacro-saint seuil. Pour autant, son corps n’est pas une masse de muscles basique et sans construction.
C’est un corps fait pour la chasse dans le nord. Capable d’endurer de longues traques dans la neige et le froid sans broncher. Mais également capable de discrétion et même d’agilité si le besoin s’en fait sentir. Toutefois point de cabrioles pour le presque trentenaire. Une roulade, une glissade pour s’éloigner du danger et cela suffira bien. Le reste du temps, son sabre lui servira de garde.
Expert en traque de la faune nordique, l’homme est moins à l’aise avec le bestiaire du restant de l’île, qu’il apprend encore à connaitre. Il sait suivre un Pion ou un Renard polaire sur des kilomètres sans se faire repérer mais un Sifflet le verra arriver à trente mètres.
Habillé de cuir bouilli et renforcé aux articulations, aux tibias et aux avant-bras, il aime le noir et presqu’exclusivement le noir. Sans doute un peu par esprit de contradiction avec son environnement de naissance qui expose très -voir trop- souvent du blanc neigeux. Quand il a des coups d'excentricité, il se laisse à porter une tunique rouge, verte ou bleue en dessous de son armure, mais la majorité de sa tenue reste noire.
Ses vêtements sont artisanaux mais robustes et on peut noter qu’ils ont souvent été rafistolés et repris pour durer au maximum dans le temps.
Son arme peut sembler étrange : en métal, elle est recourbée et assez courte, lui permettant de patauger dans la neige sans galérer à la traîner derrière lui, mais elle est redoutable aussi bien en attaque qu’en parade. Il possède également un couteau à dépecer orné d’un grigris porte-bonheur offert par la Chamane de sa tribu.
Pour en terminer avec son physique, l’homme a un beau visage, très masculin et semblant taillé dans le granit comme d’anciennes statues. Deux yeux d’un bleu limpide tirant vers le gris, comme un ciel clair d'hiver, et ils brillent d’intelligence et de curiosité.
En-dessous, se trouvent cette mâchoire volontaire et cette barbe trop souvent mal taillée, soulignant sans doute l’éducation totalement axée sur le pratique et pas du tout sur l'esthétique dont l’homme a bénéficié tout au long de sa vie. Depuis qu'il s'est émancipé de sa tribu, il lui arrive de la tailler, mais jamais de la raser complètement, comme un pas qu'il n'ose pas encore franchir.

● Famille: Elle est plus grande qu’on ne le pense. En effet, les Heliw sont en fait un clan nordique d’une vingtaine de personnes, peu connu et spécialisé dans la chasse. Ils vivent en petite communauté loin de tout, sont nomades et sont volontairement peu en contact avec le reste d’Arcane. Ils descendent parfois dans les villages pour vendre leur surplus de viande, de butins magiques et de fourrures mais c’est assez rare. La plupart du temps, ils chassent juste ce dont ils ont besoin et ne laissent rien des carcasses, ayant l’usage même du plus petit os.
Plus concrètement, Ymlad a un père, Justre, et une mère, Kiley. Tous deux sont en bonne santé, du moins ils l’étaient la dernière fois qu’il les a vu, et ils sont les membres à part entière du clan. Le fils est en bon terme avec ses parents et le reste de sa tribu, ayant même obtenu la bénédiction de la Chamane pour sa quête,  même si la voie qu’il a choisi l’éloigne volontairement de tous ses proches.
Il aurait du avoir une soeur, de dix ans sa cadette, malheureusement morte née lors d’un hiver trop rude à supporter pour sa mère. Ses parents ne s’en sont jamais vraiment remis, et ils ont reporté toute leur attention sur leur fils unique, le couvant parfois trop, de sorte qu’il a longtemps eu besoin de se battre avec les autres enfants du clan pour prouver qu’il n’était pas la chochotte qu’on pensait. Pour autant, les railleries et les brimades à son sujet continuèrent jusqu’à son adolescence. Ymlad quand à lui a fait son deuil de cette soeur qu’il a aimé avant même qu’elle naisse, et il se prend parfois à lui parler, ou à imaginer à quoi elle aurait ressemblé si elle avait vécu. Il l’a prénommée Marwe.

● Histoire: Il y a de cela ving-huit ans, un bébé naissait dans une tente chaude et chaleureuse d’un clan insignifiant habitant la Plaine Glacée. Aussitôt, il pleura, rassurant immédiatement ses parents sur sa vigueur. C’était leur premier enfant et ils avaient conscience que dans le froid rigoureux de leur habitat, les bébés étaient très fragiles.
Mais, conformément à la prédiction de la Chamane du clan, l’enfant ne succomba pas et devint un fougueux et brillant petit garçon. Ymlad, car c’était son prénom, faisait la fierté de Justre, son père, et Kiley, sa mère. Il apprenait très vite et était sur les traces de son paternel pour devenir l’un des meilleurs chasseur de sa tribu.
Avec un caractère solide, quoiqu’emprunt d’une certaine touche de douceur, le jeune garçon se baguarrait avec les autres enfants, posait trop de questions et c’est à l’aube de ses huit ans qu’il rapporta fièrement au campement son premier butin : un Azuryx sauvage dont il avait eu l’honneur d’être l’executeur final après une traque d’une journée et l’épuisement de la bête isolée par l’ensemble du groupe de chasse.

Malheureusement, la vie dans la Plaine Glacée était rude, difficile et ne laissait pas de place aux faibles et aux indigents. Dans sa tribu, on ne mourrait jamais vieux. Mais parfois on ne naissait tout simplement pas.
C’est ce qui arriva l’année des dix ans du garçon. Ses parents attendaient avec impatience leur second enfant, que la Chamane avait prédit être une fille. Mais tout le monde était inquiet. La fin de grossesse et la naissance auraient lieu pendant la période la plus froide de l’année. L’accouchement fut difficile, et Kiley saigna beaucoup. Un instant les deux hommes de la famille craignirent de la perdre. Mais la mère survécu. Le bébé en revanche… Ne poussa pas un cri. La Chamane essaya bien de frictionner le petit corps mais il était trop tard.
Suite à cet épisode douloureux, un autre devait survenir : les parents d’Ymlad apprirent que sa mère ne pourrait pas avoir d’autre enfant. Elle était déjà d’un âge avancé pour une nomade et son corps avait souffert de son précédent accouchement, de façon irrémédiable.
Après une période de deuil, les parents du garçon se reprirent en main comme ils purent, car la tribu ne pouvait se passer d’eux, de leur aide, de leurs bras. Et, n’ayant pas pu faire convenablement le travail d’acceptation avec le temps, ils trouvèrent involontairement une solution de secours : leur fils unique, jusqu’alors autorisé comme les autres enfants à gambader autour du campement une fois la fin de journée atteinte, à jouer la nuit ou au lever du soleil en attendant que les adultes soient prêts… N’avait plus le droit de sortir de la tente familiale.

Constamment obligé d’être sous la garde trop attentive de l’un de ses deux parents, consigné dans la sécurité de leur habitation dès que la chasse et les corvées quotidiennes étaient finies et ce, jusqu’au lendemain, Ymlad fini par devenir le bouc émissaire des autres gamins qui se moquaient de lui et de ce qu’ils appelaient : “son traitement de faveur”.
Le garçon pourtant souffrait et se fânait à rester enfermé comme ça. Et il n’était pas rare qu’il explose de rage à une remarque d’un camarade qu’il aurait malheureusement entendu. Il gagna nombre de bagarre contre ses camarades, cassant même une dent par-ci, collant un cocard par là… Mais les brimades ne cessaient pas.
Du moins, jusqu’à l’adolescence. A cette période, Ymlad, qui n’avait jamais été chétif, poussa et poussa tant et si bien que bientôt il dépassait même les adultes les plus grands. Sa musculation, constamment sollicité par l’adolescent dans la tente familiale, où il faisait des exercices physiques et répétait ses postures de combat, ne fut pas en reste et il devint rapidement l’homme le plus imposant de tout son clan.
Aussitôt, couplé à son habileté à la chasse et au combat, les ragots et les plaisanteries cessèrent. Les autres garçons ayant désormais trop peur de lui et les filles le regardant d’une toute autre manière.

Il s’affranchit définitivement de son ancienne image quand un jour, à l’heure du repas du soir, qui était toujours collectif, il demanda humblement la permission à ses parents, et au clan, de partir pour Oagran, le plus gros village des environs, pour son passage à l’âge adulte.
C’était une chose que chaque enfant devait faire à ses seize ans : quitter la tribu un an pour la civilisation, pour voir un peu le monde et décider s’il souhaitait revenir et vouer sa vie aux Heliw ou embrasser une autre voie.
Contraints de suivre les règles, ses parents le laissèrent partir et, enfin libre, Ymlad se mit en route.
Oagran n’était pourtant pas la destination idéale pour un adolescent qui n’avait connu que la bienveillance bourrue de sa tribu depuis sa naissance. Bien souvent, choqués et éprouvés par les bandits et les personnes de peu de foi qui arpentaient les rues de la ville perdue, les jeunes revenaient avant un an au sein de leur clan pour ne plus jamais le quitter.
Les premiers jours, le jeune homme ne dérogea pas à la règle et il fut vite obligé de s’enfoncer dans la violence et la méfiance pour survivre et garder ses maigres possessions.
Mais, après un temps d’adaptation, il réussit à trouver un emploi d’apprenti travailleur du cuir qui lui permit d’apprendre à traiter les matériaux des chasseurs qui apportaient leurs butins à la ville. Curieux de découvrir qu’on pouvait, de toute évidence, vivre de la chasse, et pas simplement survivre avec… En faisant en plus partie d’une sorte de clan beaucoup plus vaste - c’était ainsi qu’il visualisait la Guilde des Chasseurs -, il se retrouva rapidement à venir écouter tous les soirs les récits de chasse des gens de passage à la taverne du bouge qu’était Oagran.

C’est ainsi qu’il fit également la rencontre, un jour, pour la première fois, d’une Invocation. Il ne l’avait pas remarqué de prime abord, trop concentré sur le récit de son Invocateur légèrement éméché, jusqu’à ce que le demi-dieu s’exprime d’une voix grondante pour le reprendre, remettant les choses sur un pied plus réaliste.
Alors seulement, après avoir instinctivement crispé sa main sur son couteau à dépecer, les yeux cherchant à identifier l’origine de ces mots, il vit, sur le linteau de la cheminée, ce qui ressemblait à un gros volatile. Mais, rapidement, Ymlad comprit que l’animal était en réalité bien plus que ça, dû à l’aura de puissance qu’il percevait, même ici, à quelques mètres de la créature, mais aussi, à l’intelligence millénaire de ses prunelles… Et peut-être aussi de l'air presque amusé qu’eu le demi-dieu en portant son attention sur l’incrédule jeune homme qui n’en revenait pas.
Bien entendu, quelques anciens dans son clan avaient parlé de ces enfants des Quatre surpuissants, mais les Temples étaient loin, trop loin de leur habitat usuel, et cela faisait des décennies que le clan n’avait pas bénéficié de leur protection, si bien qu’avec le temps, les histoires racontées étaient devenus épisodiques et sommaires.
Le lendemain, il failli rendre le maître artisan du cuir fou avec ses questions que les demi-dieux et leur histoire, ce qu’on disait d’eux et de leurs capacités. Il était insatiable sur le sujet, et plus on le renseignait, plus il se voyait déjà arpenter le monde aux côtés d’un être semi-divin.
Ymlad, à l’image de tous les autres membres de sa tribu, n’avait jamais eu grande dévotion pour les Quatre, il ne les priaient pas mais avait toutefois conscience que c’était eux qui leur avait apporté tout ce qu’il connaissait. De fait, même s’ils n’étaient pas de fervents adorateurs, ils avaient tous du respect pour les divinités.
Par extension, le jeune homme se mit immédiatement à considérer leurs enfants comme des créatures à qui il devait le respect, du moins un minimum… Et tant que le demi-dieu en face le respectait également.
Puis le quotidien reprit à Oagran, et Ymlad oublia de nouveau les demi-dieux.

Quand son année d’initiation s’acheva, le jeune homme de dix-neuf ans avait des rêves d’exploration plein les yeux, et il se rendit bien vite compte que la vie au sein de la tribu ne l’attirait plus comme avant. Il sentait au fond de ses tripes qu’il fallait qu’il se donne une chance de découvrir Arcane, ses secrets, mais aussi et surtout, sa faune, qu’il avait compris être tellement plus variées que le gibier habituel auquel il était habitué.
Bien sûr, son clan avait toujours son affection et sa fidélité, mais il ne voulait pas s’y enchainer de nouveau, pas à présent qu’il avait gouté à un autre mode de vie. Pas encore. Dans quelques années, il se voyait y retourner, pour prendre soin de ses vieux parents et fonder une famille, qu’il ne voyait en revanche pas grandir ailleurs qu’au sein de son clan, mais en attendant…

Il prit donc un congé de deux semaines auprès de son maitre, puis retourne au sein de sa tribu pour leur annoncer la nouvelle.
Au début, ses parents s’y opposèrent fermement. Ils s’étaient rongés les sangs durant l’année écoulée, et sa mère, elle le jurait, ne survivrait pas à une seule année de plus sans lui.
Ymlad jura et tempéta tant et si bien, qu’il finit par convaincre son père, qui avait toujours vu en lui un aventurier qui quitterait leur famille, du moins pendant un temps. Après avoir promis cinquante fois d’être prudent, Justre fini par donner son accord.
Pour Kiley, ce fut une autre paire de manches. Aussitôt qu’il était revenu, elle l’avait de nouveau enfermé dans leur tente en dehors des heures de corvées. Durant les deux semaines qu’il passa parmi eux, le jeune homme perdit rapidement l’éclat de la joie de vivre de ses prunelles, se renferma de nouveau sur lui et commença même à perdre du poids par manque d’appétit. Inquiète, sa mère en avait avisé la Chamane, qui finit par lui mettre les points sur les “i” en lui annonçant tout de go que si elle ne laissait pas son fils repartir, il mourrait dans les cinq prochaines années.
Atterrée, Kiley comprit enfin que si elle voulait que son fils vive et soit heureux, elle devait, enfin, le lui rendre sa liberté. La veille de la fin des deux semaines, alors qu’Ymlad n’y croyait plus, elle lui donna son accord, mortifiée.
La Chamane le bénit, lui faisait promettre de revenir quand il serait prêt, et le jeune quitta de nouveau sa tribu, le coeur à la fois léger et lourd.

De retour à Oagran, il alla directement parler à son maitre qui lui expliqua qu’il fallait, pour devenir un Chasseur officiel, qu’il plie bagage et descende à Selmar, ou traverse l’océan Tétis pour aller à Kelder, afin de s’inscrire dans l’un des bureaux de la Guilde. Et il lui annonça qu’évidemment cela n’allait pas être gratuit, mais qu’en plus, à l’arrivée, il faudrait encore qu’il débourse 500 tsuris pour passer le test d’entrée.
Atterré, Ymlad compris que l’argent épargné en un an n’allait pas lui suffire. A ce rythme, il lui faudrait bien dix ans pour réunir les fonds nécessaires. Heureusement, son maitre, qui l’avait prit en affection, lui confia qu’à Oagran, les marchands, lui compris, n’étaient pas trop regardant sur la provenance des marchandise ni l’identité du vendeur, si celle-ci était de bonne qualité. Le jeune homme comprit aussitôt qu’il pouvait tout à loisir arrondir ses fins de mois, avec la bénédiction de son maître, en se greffant à des groupes de chasse moins officiels, du moment qu’il rapportait ce qu’il manquait à son patron pour ses propres commandes.

Au lieu des dix ans requis pour récolter les fonds nécessaires à son voyage, Ymlad réussi à raccourcir cette durée à cinq ans.
C’est donc à l’aube de ses vingt-quatre ans qu’il fit ses adieux à son maître et à Oagran, et se greffa à une caravane, en tant que garde, pour descendre jusqu’à Selmar. A peine arrivé, il se rua au bureau de la Guilde, paya les 500 tsuris et remplit le questionnaire.
Une fois reçu - in extremis vu ses connaissances limitées sur la faune hors Plaine Glacée -, il se mit aussitôt au travail, exposant fièrement son badge de chasseur officiel, enchaînant les quêtes et les traque. La faune d’Arcane était vraiment merveilleuse mais les techniques de capture ou d’execution lui demandèrent encore quatre ans d’apprentissage avant qu’il ne soit prêt à passer d’Apprenti à Débutant.
Finalement, il réussit non sans mal à faire valider son nouveau rang, mais c’est plein d’une confiance neuve en ses capacités qu’il se mit en route sur les routes d’Arcane vers encore plus de butin et de prestige. Son objectif désormais était clair : il deviendrait Chasseur Doré.

Et, devant la difficulté évidente de certaines traques, même effectuées à plusieurs, l’idée grandissait dans un coin de sa tête, que se mettre en quête d’une Invocation ne serait pas idiot...

● Métier: Chasseur débutant [Rang 1].
● Signes particuliers: Malgré son âge peu avancé, son corps est déjà couvert de cicatrices.
● Rêve, ambition: Devenir Chasseur Doré et promouvoir les talents et le mode de vie de son clan au-delà du Nord.
●Pack de départ : : Chasseur.

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