[TW:Violence] C'est de la confiance que naît la trahison.

24/11/2022

TW : Ce rp comporte de la violence. Certains passages sont sous spoiler, les plus violents sous balises hide.

La trahison est la seconde nature des femmes.

Cela faisait maintenant plus d'une demi-journée qu'il avait quitter le temple d'Aer, retrouver sa monture et pris le chemin pour le Roc d'Eluan, puisqu'il avait un colis à y récupérer, il aurait apprécié faire durer l'expérience plus longtemps, mais il craignait que la jeune colombe ne puisse endurer trop longtemps cette ville corrompue et les ses habitants les plus tordus. Mais cette fois-ci il était parfaitement certain que la leçon aura été comprise et apprise par cœur et dès son retour il la renverra à la capitale.

Le mâle se tirait difficilement de ses pensées concernant sa sœur, pour en revenir à ses préoccupations du moment. Soren du reconnaître qu'il n'aurait sans doute pas dû tant provoquer la créature dans le temple et que son esprit avait été plus éprouvé qu'il l'aurait cru, la douleur était encore quelque peu présente. Il faudrait encore quelques jours pour qu'il soit totalement remis. Adossé simplement à un arbre, à l'abri de tous les regards inopportuns même s'il n'y avait pas âme qui vive aux alentours, il attendait que la créature se montre, sur ses gardes. Il avait laisser sa petite escorte qu'il s'était constitué pour monter jusqu'au temple un peu plus loin, payant de nouveau une insupportable taxe de passage pour redescendre plus au sud.

« Viens à moi, tranquillement cette fois-ci. J'ai quelque chose à te proposer qui devrait te plaire. » Le ton avait été tout à fait charmant et lourd de promesses. Et il avait pris le temps de mettre les formes pour ne pas voir une boule de nerf en furie lui foncer dessus par simple plaisir. Il avait largement pris conscience du fait qu'il faudra être particulièrement précis lorsqu'il ordonnait quelque chose à la créature. Car même si visiblement elle ne pouvait pas lui nuire réellement physiquement, elle n'avait toujours pas digéré sa défaite et il n'était pas prêt de lui faire une confiance aveugle, ce serait insensé.

Dernière édition par Soren Aldwyn le Jeu 05 Jan 2023, 20:46, édité 2 fois

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31/07/2018

C'est de la confiance que nait la trahison

La paix. Le calme. Je n'arrivais plus à les supporter. Pourtant elles étaient mes alliées dans les profondeurs de l'obscurité. Dans cette pièce, il n'y avait rien d'autre que moi, de la roche et de l'air pour que les humains puissent respirer. J'avais ici l'assurance d'être en paix pourtant je haïssais cet endroit... Je savais que d'un instant à l'autre, ce misérable mâle humain pouvait m'appeler pour me demander une tâche ingrate. Mais j'étais sure de ne pas m'être trompée... Il était venu me chercher pour m'utiliser comme arme, comme un outil de destruction. Et j'avais hâte de servir...

Une demie-journée est une durée ridiculement courte pour moi. Les humains sont incapables de concevoir l'âge de ma colère. Ils sont incapables de concevoir la durée durant laquelle je conserve la rancune. Oui... Je sais être patiente. Les demis-dieux ont certainement fait l'erreur d'oublier mon existence... Immobile, flottant à cinquante centimètre du sol, les yeux fermés, ma cape noire recouvrait mon corps. Elle le cachait, ne laissant apercevoir que ma tête.

C'est ainsi que j'apparus face à Soren. Tranquillement, comme il l'avais demandé. J'ouvris les yeux. Il était adossé à un arbre. Je restais immobile et tranquille... Pourtant je ricanais avec une calme joie méprisante :

« On dirait que le petit parasite retiens rapidement ses leçons. »

Il n'était rien pour moi. Rien que le moyen d’assouvir ma vengeance.

« Parle, lâche moi sur ce monde ou renvois-moi dans ma cellule ! »

C'était à mon tour de lui envoyer un ordre à la figure. Je le fit calmement, tranquillement, comme il me l'avait ordonné...

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24/11/2022

La trahison est la seconde nature des femmes.

Pétunia n'était pas la créature la plus sympathique qui parcourait l'île, malgré son doux prénom de fleur, mais il parviendrait à s'en accommoder sans trop de difficulté. « Salutations à toi, reine de la terreur et du déclin. » Il l'observait comme au premier jour, il finissait à s'habituer à cette apparence peu commune et terrifiante, son cheval lui un peu moins, la jument noire eu un mouvement de recul, se contentant de renâcler en piaffant.

Il ne décollait pas de son tronc d'arbre, il observait, réfléchissant attentivement à ses mots, pour ne pas froisser la créature et qu'elle soit désireuse de ne pas lui nuire indirectement. « À quelques kilomètres à l'ouest, il y a un petit convoi, tu les tueras une fois qu'il fera noir, si et seulement s’il y a une femme rousse se nommant Dacianna avec eux, une nordienne, fait la souffrir autant que tu le désires. Ne te montre à personne sur le chemin, ne leur parle pas et ne laisse aucun survivant, qu'ils soient tous morts avant l'aube. » Il insistait bien sur les conditions. « Si tu n'en fais qu'à ta tête, je le saurais. » S'il y avait le moindre survivant, la rumeur se répandrait comme une traînée de poudre, et la déesse croupirait un moment dans sa cellule longtemps avant qu'il ne se décide à lui accorder de nouveau confiance.

Il finissait par bouger pour faire quelques pas sans but précis, il faisait froid, mais par chance il avait eu la bonne idée de faire recouvrir l'intérieur de son armure de fourrure avant d'aller au nord, mais il avait dû attendre le bon moment pour l'appeler. « Ce sera une bonne remise en jambe pour toi, ils n'ont pas d'invocation à leurs côtés et c'est une troupe de vieillards pratiquement pas armés. Tu retourneras ensuite dans ta cellule. » Finissait-il par ajouter, avec l'hiver qui était installé il y avait peu de chances que cela face grand bruit tout de suite et cela pourrait passer pour l'attaque de n'importe quelle créature.

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31/07/2018

C'est de la confiance que nait la trahison

/!\Attention ! Cette réponse comporte de la violence. Certains passages se trouvent sous balise Hide. Néanmoins, il est conseillé aux âmes sensibles de s’abstenir./!\

Salutation à toi reine de la terreur et du déclin. Je ne pu m'empêcher de lâcher une exclamation amusée et de ricaner pour moi même. Cet humain s'adressait à moi en choisissant ses mots avec tant de soins que je pouvais aisément considérer qu'il me courtisait. Il commençait à peine à comprendre à quel point j'étais dangereuse pour sa race et son monde.

Ainsi il me donna une mission à accomplir. Il formula sa requête avec une certaine prudence. Je détestais qu'il me donne des ordres ainsi mais je devais reconnaître que la tâche promettait d'être amusante et se trouvait être précisément ce pourquoi j'existais aujourd'hui : tourmenter et détruire la race humaine. Et quand ma tâche sera terminé, il m'ordonna de retourner dans ma cellule. Je souris. Un sourire diabolique, maléfique. Oui j'étais heureuse qu'il me donne cette mission. Oui j'avais repéré la faille dans ses ordres. Non je n'allais pas lui dire.

Je ne lui fis pas le luxe de lui répondre. Je fis demi-tour dans un bruissement de cape et commençais à m'éloigner tel un spectre sous la lumière du soleil déclinant. Je trouvais la caravane en début de nuit, quand les derniers rayons du soleil colorait toujours l'horizon. Ils étaient cinq et un cheval avec un chariot plein. Quatre homme et une femme rousse. Le camp était déjà monté au bord de la route. Et au centre de celui ci, un feu de camp. Bah, il n'était pas si malvenu que ça : il me permettrait de jouer avec la mauvaise vision nocturne des humains. Arcane n'est pas un lieu sur de nuit, surtout avec ma présence. Je ne su jamais la raison de leur présence ici cette nuit là.

Tu les tueras une fois qu'il fera noir. Ne leur parle pas.

Alors je patientais, écoutant leurs discussions jusqu'à obtenir l'information que je cherchais.

-Monsieur Acarone, interpella la femme, puis-je utiliser des herbes de votre stock pour notre salade ?
-Oui dame Dacianna, servez vous !

La femme rousse se leva et récupéra ses herbes en chantonnant. Puis elle s'approcha à nouveau du feu de camp et soudain elle hurla. Un hurlement de terreur.

Tu les tueras une fois qu'il fera noir. Ne leur parle pas. Fais la souffrir autant que tu le désires.

Les quatre hommes se précipitèrent à ses côtés.

-Que se passe t-il Dame Dacianna ?
-Là bas ! Un démon !
-... Je ne vois rien.
-Il était là ! Un... Un crane blanc d'une créature inhumaine !

L'un des hommes attrapa une torche, l'enflamma et se dirigea vers le lieu de la soit disant apparition.

-Pour l'amour des quatre, s'écria la femme, monsieur Surant soyez prudent !

L'homme inspecta les fourrés quelques instants avant de retourner au camp affirmant qu'il n'y avait rien. Tu les tueras une fois qu'il fera noir... Rabattant la capuche sur mon crane, je m'approchais discrètement du camp. Le cheval s'agita, monsieur Surant s'approcha de lui. Je plaquais aussitôt ma tête contre le sol. Une fois qu'il eut offert quelques tapes à l'équidé, l'humain retourna au camp. Je continuais ma progression. Le cheval recommença à s'agiter de plus en plus. D'un geste rapide, je défis le nœud qui le liait à un petit arbre et retournais dans l'ombre. Aussitôt le camp fut très agité : les hommes cherchèrent à rattraper le cheval mais ils échouèrent.

Tu les tueras quand il fera noir. Cette consigne s'appliquait-elle aussi au cheval ? Effarouché à la fois par ma présence et celle des hommes qui cherchaient à le retrouver dans les ténèbres, hommes qu'ils dispersa en raison de la confusion générale, je n'eus pas de grandes difficultés à le retrouver. Tout se passa en moins de cinq secondes, en silence et bientôt j'abandonnais son cadavre pour rejoindre les ténèbres.
Je m'aperçus alors que les hommes commirent une grave erreur : ils s'étaient séparés pour le retrouver., dispersés par la confusion ils n'avaient pas eut l'intelligence de se réunir. Il me fut difficile de ne pas en rire... Je tombais sur le premier en moins de dix secondes. Il n'eut pas le temps de hurler. Un coup de griffe . Lorsque je rencontrais le second, je lui sautais dessus. Une main sur la bouche pour l'empêcher de hurler, de l'autre je le massacrais. . Je m'occupais du troisième sans attendre et celui ci je le fis hurler...
Il errait dans les ténèbres sans but précis, à la recherche du cheval comme les autres. Avec ma capuche sur la tête, j'étais pratiquement invisible dans l'ombre. J'apparus soudainement devant lui. Pour ma plus grande joie : il hurla de frayeur.

Ne leur parle pas et ne laisse aucun survivant.

J'éclatais d'un grand rire. Maléfique, gourmand de la frayeur de ce misérable humain. Et je le frappais, alimentant son hurlement. Je joignis le mien au sien. Quand lui hurlait de peur et de douleurs, moi je hurlais de rage et de joie. Nos cris résonnèrent avec force dans la nuit. Le concert d'un horrible massacre. Puis le silence.

Je retournais aux abords du camp. Dacianna tremblait de tout son délicat petit corps. Une minute plus tard, le dernier homme revint vers elle en courant, alarmé. Il se saisit d'une épée dans le chariot.

-Monsieur Acarone ! Que se passe t-il monsieur Acarone ?!
-Venez près de moi Dame Dacianna !
-Et le cheval ? Et Monsieur Surant ? Et... les autres ?
-Morts.

Dacianna poussa une exclamation d'horreur. Et elle obtint une réponse : j'éclatais de rire. Un rire qu'elle alimenta en hurlant et pleurant.

Ne leur parle pas. Ne laisse aucun survivant. Fais la souffrir autant que tu le désires. Qu'ils soient tous morts avant l'aube.

Je laissais alors le silence faire son œuvre quelques secondes. Chaque bruissement de feuille déclenchait un sursaut et mes ricanements. Régulièrement je leur lançais un caillou dessus. Ce petit jeu m'occupa quelques secondes. Puis soudain en hurlant à nouveau, Dacianna me pointa du doigt. Levant son épée, l'homme s'avança vers moi. Ces misérables humains sont tellement prévisibles... Je reculais et l'attirais dans les ténèbres lui et sa torche. Quand il fut assez loin, je disparus et, bien évidemment, il se figea. Dix secondes plus tard il poussa un cri quand je lui donnais un coup : il lâcha sa torche que j'éteignis en la jetant dans une flaque d'eau. Et le combat débuta. Je fus une véritable folle furieuse ! Chaque coup que je lui donnais, chaque coup que j'esquivais me faisait hurler de rage. Soudain ce vieillard trébucha et je lui portais un coup fatal. Il lâcha son épée. J'approchais mon visage du sien afin que sa dernière vision du monde soit l'horreur qu'inspirait mon apparence aux humains. Et je ricanais. Je m'amusais de son agonie. Je conservais ma prise jusqu'à ce qu'il meurt puis je l'abandonnais sur place.

Dacianna pleurait quand je revins au camp. Et je l'écoutais, savourais. Chaque fois qu'elle se calmait, je lui envoyais quelque chose dessus : un caillou ou une brindille, déclenchant de nouveau pleurs. Je la fis encore hurler en attirant son attention d'une vocalise. Et bien sur elle vit que j'étais là. Et je riais. Je riais aux éclats. Je me nourrissais de sa frayeur.

Fais la souffrir autant que tu le désires.

PAN ! Je la frappais soudain avec un bâton et retournais dans l'ombre. Silence. BAM ! Je la frappais soudain une nouvelle fois et retournais dans l'ombre. Silence. PAN ! Je la frappais dans le dos avec une pierre. Silence.
Je la torturais ainsi durant de longues secondes sans jamais cesser de rire. Je fis monter l'horreur crescendo, riant toujours plus fort. Puis TCHAC ! Je lui donnais un coup d'épée dans la cuisse. Elle s'écroula en hurlant et pleurant. Oui il s'agissait d'une blessure mortelle. Je me penchais au dessus d'elle pour la regarder mourir. Cruelle, j'enlevais avec douceur sa main de sa blessure. Elle pleurait à chaudes larmes, pauvre bichette.

-Qui... Qui êtes vous ? Pourquoi faites vous ça ?

Ne leur parle pas. Je lui ris doucement au nez. Mais cela ne se passa pas comme prévu : le chaos et tout ce sang attirèrent l'une des redoutables créatures d'Arcane. Et pas une petite : une qui en réuni quatre : une chimère ! Le monstre me gronda dessus. Je feulais comme un chat et je fis le seul geste qui allait me permettre de m'en tirer : je lui lançais l'humaine à la figure. Celle ci hurla et eut précisément l'utilité souhaité : le monstre s'acharna sur elle ce qui me permit de fuir. Je m'éloignais rapidement de l'endroit, en prenant soin de laver mes mains dans une flaque. Les monstres allaient se réunir autour de l'endroit et se battre pour la nourriture. L'endroit le plus sur était donc au loin. Quelle honte de devoir prendre ainsi la fuite de mon propre massacre !

Qu'ils soient tous morts avant l'aube.

L'aube était encore loin. Il ne faut pas s'attarder la nuit sur Arcane cher Soren.

Tu retourneras ensuite dans ta cellule.

Baignant dans le sang, j'éclatais d'un grand rire dément. Ce misérable parasite avait commit une erreur. Je ne pouvais pas me téléporter dans ma cellule sans un ordre direct or celui ci était indirect. Soren venait sans le vouloir de me libérer sur le monde !
Je laissais le pacte me guider vers ma prochaine étape : Tu retourneras ensuite dans ta cellule. Je tournais sur moi même et commençais à m'éloigner, sans me presser, en direction du temple d'Aer. J'étais bien décidé à prendre tout mon temps et à tuer tous les humains que je rencontrerais sur mon chemin...

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24/11/2022

La trahison est la seconde nature des femmes.

« Sois prudente. » Lui dit-il simplement. Il souriait davantage en la voyant partir avec un air si déterminé, persuadé que d'ici quelque temps un massacre aurait lieu, quelque chose dont on parlerait longtemps sans en connaître la réelle cause et lui ne pouvait qu'en ressortir une forme de satisfaction malsaine. Aujourd'hui il fait d'une pierre deux coups, il se débarrasse de sa femme qui l'encombre depuis bien trop longtemps et cela pourrait bien servir d'avertissement à la prochaine ou même à la désobéissante.

...

Il profitait de son tour de garde pour s'éloigner du groupe, certain que cette nuit les monstres n'attaqueraient pas, le sang attirerait invariablement les monstres, et c'était tout à son avantage, la nuit serait agréable et tranquille. Il se reposait, reprenant des forces, mais il était bien incapable de fermer l'œil cette nuit. Des choses se bousculaient dans sa tête, il commençait à jauger les possibilités qu'offrait la créature, le jeu était risqué, mais le pouvoir qu'il pouvait en tirer était prodigieux.

Soren ouvrait un œil paresseux, se tirant de son introspection, en entendant un monstre mugir rageusement, au loin. Et merde. Le silence de la nuit laissait libre place aux échos. Il n'y avait pas beaucoup de créature sur l'île capable de produire pareil son. Si la délicate fleur n'avait pas terminé cela lui poserait quelques problèmes. « Essaye de ne pas te faire bouffer quand même. » Il n'était pas bien certain que le lien qui les unissait permettait réellement de lui transmettre ceci, mais au moins l'intention était là. Est-ce qu'il s'inquiétait réellement de son sort ? Oui et non, c'était une invocation fraîchement sortie de son temple, encore faiblarde, mais elle ne pouvait pas réellement mourir. Mais pouvait-il se permettre cela ? Il n'en était pas vraiment sûr.

Est-ce qu'il la rappellerait pour autant ? Oui, mais tout de suite. Elle devait apprendre à se débrouiller par ses propres moyens, il ne comptait pas materner la créature. Est-ce qu'il se doutait qu'elle ne se contenterait pas de cette simple mise en bouche ? Bien entendu. Il était loin d'être stupide, il y a des signes qui ne trompent pas et des silences qui veulent tout dire. Et elle non plus ne l'était pas au point de clamer le nom de son chevalier servant à qui veut bien l'entendre, sinon sa petite aventure s'arrêterait bien rapidement et sa quête de vengeance irait croupir dans les tréfonds du temple d'Aer. Est-ce qu'il comptait sur le fait qu'elle fasse preuve de mesure ?.. Question idiote.

...

Le jour n'était pas encore levé, il s'était convaincu de faire une petite sieste, ça n'avait pas été fantastique, mais c'était mieux que d'accumuler la fatigue. Le campement était encore endormi et ses pas légers le reconduisaient sans difficulté au bosquet. Néanmoins, il devait se montrer prudent, et après quelques heures il la rappelait à lui, délicatement, mais l'ordre était quand même impérieux et inévitable. « Comment était ta promenade ? » Le ton était mielleux et charmeur. Il se questionnait sur comment la créature reprenait goût à la liberté, surtout si c'est pour faire ce qu'elle faisait le mieux.

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31/07/2018

C'est de la confiance que nait la trahison

/!\Attention ! Cette réponse comporte de la violence. Il est vivement conseillé aux âmes sensibles de s’abstenir./!\

La liberté n'a toujours été qu'une illusion. Mais quelle jouissance de goûter à l'air libre en étant libre de ses gestes. De ne plus être contrainte de tourner en rond dans une salle de pierre trop petite.

J'aime le calme de la nuit. Est-ce vraiment le temps de la discrétion ? Non. Il y a simplement moins de lumière mais les créatures nocturnes ce sont adaptées : elles n'ont pas besoin de plus de lumière. Certes les créatures diurnes se sont habituées à être discrètes la nuit, ainsi les nocturnes le sont... Mais dans le même temps, la perception du monde de ces dernières est différentes. Pour elles, ce n'est pas le monde de la discrétion. Non. Pour elles c'est le monde normal. Or pour les humains c'est le temps de la crainte. Surtout cette heure, celle qui précède l'aube. Celle qui est la plus sombre.

Ensuite tu retourneras dans ta cellule. Tu ne parleras à personne.

Je n'ai pas désobéi. Je fus même extraordinairement docile : je retournais en ligne droite vers le temple de l'air, trop proche à mon goût. Est-ce ma faute si je devais traverser une route proche d'un village pour cela ? Est-ce ma faute si, au moment où j'y arrivais, une patrouille s'approchait de ma position ? Soren m'avait demandé de retourner dans ma cellule et de ne parler à personne... C'est tout. Ouiiiii... C'est tout... Ainsi je rabattis ma capuche sur mon crâne et j'attendis. Dans l'ombre.

Je n'ai pas cet handicap biologique qui me contraint à l’indiscrétion. Pas de respiration, pas de battement de cœur. Rien que l'immobilité absolue et le silence parfait. J'attendis la toute dernière seconde, qu'ils passent à moins de trois mètres de moi. Mais j'avais oublié un grave détail : aveuglée par la rage, je n'avais pas pensé que je n'étais pas encore de taille à affronter quatre Gardes dorés toute seule.

Le premier mourut avant de comprendre : mon coup brisa son corps qui s'envola, disparaissant dans l’obscurité. J'éclatais de rire en réponse aux cris de frayeur des humains. J'eus le temps d'attraper le second avant qu'ils ne dégainent leurs armes et je su aussitôt que j'étais en difficultés : des objets magiques ! J'esquivais de justesse les deux premiers coups en hurlant de rage. Au loin, l'alerte était déjà donnée au village. Dans un nouvel hurlement, je tirais sur le corps de l'homme dont les terribles vocalises sonores firent hésiter les Gardes. Sa tête s'arracha de son corps, avec tous les détails délicieusement horribles que vous pouvez imaginer. Et déjà les deux guerriers furent sur moi. Le coup qu'ils allaient me porter allait être terrible et je n'allais pas pouvoir l'esquiver. Seule la chance me sauva :

Je répondis à l'appel de Soren et apparu devant lui. Et je pouffais de rire en levant la main : la tête du garde doré, coiffé du casque caractéristique du chef de patrouille, s'y trouvait. Mes mains étaient couvertes de sang.

« J'obéissais à tes ordres : je n'ai parlé à personne et je retournais dans ma cellule. Par le chemin le plus court, je t'en fais la promesse. »

Je lâchais mon trophée qui tomba lourdement au sol et roula contre les jambes de Soren.

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