Je suis restée deux jours à Lüh le temps de me reposer et de prendre des provisions. Je suis passée à la maison aussi mais Aria n’était pas là.
Je ne devrais pas être loin de là ou j’ai laissé Alphikas. J’espère qui ne c'est pas trop ennuyé tout seul. Si je me souviens bien il est dans une petite clairière non loin de ma position. J’accélère le pas, j’espère que bientôt Alphikas pourra prendre forme humain et venir découvrir Lüh ! J’arrive dans la clairière mais Alphikas me tourne le dos, il est allongé, peut-être qu’il dort ? Ou est-il encore perdu dans ses pensées ? Je m’avance doucement, il y a un peu de vent. Puis au final je trottine puis m’allonge sur le dos au niveau de sa tête, l’herbe est fraiche. Je regarde le ciel.

-Je suis rentrée !

Est-ce vraiment les bons termes ? Après tout je ne suis pas dans une maison je suis juste avec lui, mais ça me suffit pour me sentir comme chez moi.

En cette bonne matinée à la Rivière Blanche, un doux rayon de soleil venait réchauffer les coeurs. Le temps était clément en ce moment, préservant les voyageurs de la pluie, mais pas d'un vent frais qui venait vous glacer le sang. Au bruit calme de la rivière qui s'écoule vint se superposer des cris et des hurlements, une agitation lointaine. En s'approchant on pouvait voir une silhouette, vêtu d'habit de voyage, s'enfuir à toute jambe. Une jolie jeune fille probablement noble était à sa poursuite, habillée d'une magnifique robe couleur or, tout en jupon et en dentelles. Elle se prit les pieds dans ses beaux habits et finit par chuter.

"Au voleur ! Au voleur !"

Cria t-elle comme un appel à la justice. Une servante arriva à sa suite pour l'aider à se relever, tandis que le voleur filer sans s'arréter.

"Mademoiselle ! C'est dangereux ! Nous sommes trop éloigné de Lüh ! Arrétez je vous en prie, c'est trop tard."

Le visage de la jeune fille se crispa d'indignation, sachant que son trésor était sali par les mains hideuses de ce voleur, profitant de l'innocence d'une jeune noble en promenade pour commettre son larcin.

"Non ! Rattrapons le !"

Alphikas s'était endormi pendant l'attente du retour d'Atsuki. Il n'était pas spécialement fatigué mais il avait jugé que c'était le meilleur moyen de patienter. Il dormait donc d'un sommeil léger, sans rêve, lorsqu'un phrase le tira de sa torpeur:

-Je suis rentrée !

Il semblerait que la petite soit de retour. Alphikas commença donc à se lever, encore à moitié endormi. Les rayons du soleil matinale lui refermer les yeux à plusieurs reprises avant de pouvoir les ouvrir complètement. Enfin de bout, Alphikas s'étira les pattes et le nageoires puis se frotta le bout du museau, une habitude qu'il avait pris lorsqu'il n'était pas dans l'eau depuis qu'il s'était réveillé avec des dessins d'enfants sur le visage.
Atsuki était là et le regardais en souriant. Elle était rentrée chez elle, il avait retrouvé son chez lui. L'invocation lui rendit son sourire.

-Bienvenue chez toi.

Il aurait bien voulu profiter encore un peu de cet instant mais un cri l'arracha à ses pensées.

-Au voleur ! Au voleur !

Il se tourna dans la direction d'où provenait l'appel au secours. En plissant les yeux il aperçu une silhouette courir ainsi qu'une autre un peu plus loin par terre. Une autre encore arriva et la souleva.
A nouveau il entendu crier.

-Non ! Rattrapons le !

Il semblerait que le voleur était donc celui qui courait. Alphikas n'avait que faire d'une telle chose, en temps normal il aurait laissé ces humains régler leurs affaires entre eux. Mais aujourd'hui il avait envie d'un peu d'exercice et d'aventure. C'était l'occasion rêvée.

-Atsuki, il semblerait que des gens ont besoin d'aide par là. Une petite chasse au voleur, ça te dis?

-Bienvenue chez toi.

Alphikas c’était levé, finalement il dormait. Je souris et lui aussi. Les moments de plénitude comme ça était rare. J’entends un légé bruit presque qu’imperceptible, mais Alphikas lui tendait l’oreille, que peut-il bien se passer pour que cela attire autant son attention. Cette fois ci j’entends clairement un cri.

-Non ! Rattrapons-le !

Mais il se passe quoi encore ! je prends un air exaspérée et me lève doucement pendant Alphikas scrute la zone.

-Atsuki, il semblerait que des gens ont besoin d'aide par là. Une petite chasse au voleur, ça te dis?

Un voleur ? C’est bien ma chance, bah de toute façon je n’ai rien d’autre à faire. Dire que je venais de rentrer, il n’y a vraiment nul pars ou il n’y a pas d’agitation. Je m’étire rapidement, vérifie ma lame.

-Allons-y Alphikas !

je grimpe sur son dos et a l’instant même ou je pose mon pied dessus, Alphikas part déjà, il prend de la vitesse et moi je fini de m’installer. C’est vrai ce n’est plus aussi difficile de tenir sur son dos qu’avant. Lors de notre voyage on a appris a ce connaître, certes pas encore parfaitement mais juste ce qu’il faut pour vivre paisiblement ensemble. Alphikas court vite et on arrive au niveau des deux jeunes femmes qui courent après le voleur.

-Rattrapez le!!!


L'appel à l'aide était cette fois-ci dirigé vers eux. La demoiselle, car c'était une fille il arrivait maintenant à la voir, retomba immédiatement après avoir crié cette phrase. Le voleur quant à lui continuait sa course et fila dans la plaine. Alphikas lui couru après mais le voleur avait un peu d'avance et il le perdit de vue. Il s'arrêta et regarda tout autour de lui, aucun signe de vie, le voleur s'était caché, il n'avait pas pu aller assez vite pour s'échapper totalement de son champ de vision.

-Alors, on veut jouer à cache-cache?

Un sourire sadique se dessinait sur la bouche d'Alphikas. Le petit humain pensait pouvoir lui échapper parce qu'il ne le voyait plus. Comme si cela suffisait. Lorsque les yeux n'était plus suffisant, les oreilles suffisaient amplement à les remplacer la plupart du temps. Alphikas ferma donc les yeux pour se concentrer un peu plus, écoutant attentivement ce qu'il se passait autour de lui. Des lapins couraient dans l'herbe, des insectes chantaient mais cela ne faisait que perturber son écoute. Puis, après quelques secondes, il entendit une respiration haletante, comme quelqu'un qui essayait de reprendre son souffle. En se concentrant sur ce son, Alphikas parvint à déterminer l'endroit d'où il provenait. Il rouvrit donc les yeux et regarda dans cette direction. Il y avait un arbre, juste un arbre, planté au milieu du décors. Il se trouva bête de ne pas y avoir pensé plus tôt, tout ce temps passé coupé du monde l'avait sans doute rouillé. Il s'approcha donc doucement de l'arbre, sans bruit, passa la tête derrière et aperçu le voleur qui ne l'avait pas vu car il regardait dans l'autre sens.

-Bouh!

- Rattrapez-le!!!

La jeune fille semble désespérée, quand elle cri ces mots d’ailleurs elle se prend les pieds dans sa robe. Quel manque de finesse, de classe et d’habilité c’est navrant. Et puis sa phrase sonne vraiment comme un ordre, les nobles sont vraiment pénibles. Mais bon avant même qu’elle nous intime cet ordre on avait déjà décidé avec Alphikas de rattraper le voleur. Et Alphikas avait repris sa course. On verra après pour la noble.
Le voleur c’était sûrement caché, car on l’avait perdu de vu mais il n’avait pas pu allez bien loin Alphikas cours trop vite.

-Alors, on veut jouer à cache-cache?

On ditait qu’Alphikas s’amuse beaucoup. Je remarque qu’il se concentre. C’est vrai Alphikas à une ouïe très fine si le voleur est dans la zone il le trouvera immédiatement, il n’a pas besoin de le voir. Je souris. Alphikas se remet à bouger en direction d’un arbre le seul dans l’environnement, le voleur est sûrement là. Alphikas se déplace doucement, il doit essayer de faire le moins de bruit et je dois avouer qu’il s’en sort vraiment bien vu sa taille. Je me déplace vers sa queue et glisse dessus pour atteindre le sol doucement. J’avance en trottinant dans la direction de l’arbre comme me là appris Aria. Se faire léger poser doucement le pied à un endroit précis pour faire le moins de bruit. Je passe du côté opposé que celui qu’Alphikas emprunte. On arrive en même temps à l’arbre et je perçois le voleur appuyé contre l’arbre pour reprendre son souffle.

-Bouh!

En même temps je dégaine mon katana et place la lame devant lui. Je suis parfaitement calme et puis ça me fais doucement plaisir, ça fais longtemps que je n’ai pas chassé un être humain.

-Si tu bouge tu vas tout simplement te couper toi-même contre ma lame. De plus tu vois mon ami de l’autre côté ? Je ne pense pas que tu puisses lui échapper.

L'homme se retrouva piégé entre une lame acérée et les dents non moins acéré d'une gigantesque invocation qui le nargua d'un "bouh" joueur, comme si la poursuite n'avait été qu'un jeu. Reprenant toujours difficilement son souffle, c'est maintenant de la peur qui s'ajouta dans sa respiration, rendant celle ci plus rapide, plus désespérée.

"Mais enfin elle ne m'avait pas dit qu'elle aurait des gardes du corps !"

Protesta t-il comme si c'était une profonde injustice que de se faire ainsi avoir par une jeune femme armé et une invocation, dont il ignorait la présence. Ce vol avait donc du être planifié. Le jeune homme relâcha son butin sans tarder, un magnifique collier, qu'il posa à terre en douceur tandis qu'il craignait que la lame ne lui coupe la gorge avant qu'il ait pu parler.

La jeune noble arriva peu après, ramassant son collier avec délicatesse, elle examina son agresseur.

"Mais... je te connais !! Tu travailles dans le manoir !"
Puis à la servante de rajouter "Oui... dans les cuisines ! Expliquez vous jeune homme !"

Cette affaire semblait plus compliquée qu'un simple vol pour une question de profit. Pourquoi un jeune homme, nourrit et logé dans un château, ayant un bon travail dans les cuisines d'une noble famille, irait voler sa maîtresse ? Cela n'avait pas de sens. Cependant le jeune homme ne semblait pas vouloir en dire plus.

L’homme lâche son butin et au même moment les deux femmes arrivent.  Il s’en suit une sorte de constatation, ils se connaissent ? Je ne comprends rien et ce n’est pas vraiment mon problème de toute façon. J’empoigne avec ma main gauche le voleur et plante mon katana dans le sol avec la droite. Je sors une  ficelle. Je plaque l’homme contre l’arbre pour pouvoir l’attacher tranquillement. Puis je le laisse tomber au sol, il pousse un petit cri de douleur, je soupire, franchement qui cri pour si peu. Je  récupère mon katana et le range délicatement dans son fourreau. Manifestement les deux femmes sont surprise je ne sais pas si cela viens de moi ou juste que l’homme qui a volé cette noble travail pour elle…  et puis un merci ça ne ferait pas de mal. Tous les même ces nobles ! Je commence à m’éloigner, décider de rester le moins longtemps auprès de cette noble. Je m’arrête.

-Alphikas tu viens ? On n’a plus rien à faire ici.

Je fronce les sourcils, après tout peut-être que je ne suis pas obliger de partir comme ça. Je cherche des yeux un endroit proche pour me poser, je vois un rocher a une dizaine de mètre de notre position et change donc ma direction pour aller me poser dessus. Après tout cela peut être marrant de voir comment va se finir cette histoire.

L'homme maintenant attaché se faisait crier dessus par la jeune demoiselle, dont l'amabilité était sans doute inversement proportionnelle à la générosité de son porte monnaie. La servante elle ne savait pas quelle attitude adopter vis à vis des deux inconnus qui les avait aidé, ou de ce jeune homme maintenant ligoté, qui semblait lui aussi être une victime dans cette histoire.

Les deux inconnus s'étaient éloignés, on entendait fortement les questions que la noble hurlait à tout rompre, mais jamais les réponses ne parvenait clairement aux oreilles des protagonistes.

"Pour qui travailles tu, scélérat ?!
Alors c'est elle ? c'est ELLE qui te paye pour faire ça ? VRAIMENT ?
MENTEUR ! Cela ne se peut ! Pour quelles raisons ?!"

La conversation sembla s'éclairer, les esprits se calmer, et les plans s’échafauder. La noble avait un plan, elle regarda en direction des deux inconnus, qui s'étaient posés près d'un rocher à plusieurs dizaines de mètre de la. D'un pas à la fois pressé et précieux, elle s'avança vers eux.

"Voyageurs, je vous remercie de m'avoir permis d'intercepter ce voleur. Ce larcin est né de la jalousie de ma soeur, cette mégère qui paye un cuisinier pour dérober ce collier que mon époux...
"....que votre prétendant" corrigea la servante.
"que mon EPOUX m'a offert."

Remettant ses cheveux en place dans un geste que seul les nobles connaissent, elle continua de raconter sa vie :

"Je vous offre de me venger. N'auriez vous pas besoin d'argent pour vous acheter des habits plus chaud, en préparation de l'hiver prochain ? Une nouvelle lame pour vos prochaines quêtes ? Suivez mon plan et vous aurez tout l'or qu'il vous faudra.

Elle marqua une courte pause, les laissant imaginer à quoi une rentrée conséquente d'argent pourrait leur servir.

"Le cuisinier ira porter le collier à ma soeur, laissant croire que tout s'est bien passé, elle ne sera pas sur ses gardes, et quand elle se promènera près de la rivière blanche, vous lui arracherez son bracelet ! C'est sans risque pour vous : elle ne se promène jamais avec des gardes, et quand je lui raconterais tout pour la faire devenir verte, jamais elle n'ira rapporter cette affaire à la milice."

Et si sa soeur pense qu'une invocation de la taille d'une maison veut bien faire ce que qu'elle lui demande, alors elle passerait l'une des plus belles journée de sa vie.

Les jeunes femmes étaient venues nous voir. J’écoute à peine ce qu’elles disent. Puis la noble se met à parler d’argent et d’un contrat pour se venger. Je l’écoute attentivement, c’est stupide comme idée de simplement vouloir que je ramène un bracelet, mais je ne fais pas de remarque. J’acquisse de la tête pour accepter son offre. Je descends donc de mon rocher et marche vers l’homme. Une fois à son niveau j’attrape son col pour le maintenir debout vu qu’il ne semble pas vouloir le faire lui-même, je sors une petite dague et défais ses liens. Mais avant de le lâcher je pose le bout de ma dague sur son cou.

-Tu vas faire gentiment se que la jeune dame à dit tout à l’heure, et évidement tu ne va pas faire de bêtise car on te suit de près et à la moindre gaffe je m’assurerais de te tuer.

Un sourire légèrement sadique s’affiche sur mon visage. Par contre le visage de l’homme se décompose. Je le pousse en avant et il part en courant le collier à la main. Je me retourne.

-J’y vais, Alphikas il faut que tu trouve un endroit sur le bord de la rivière pour la surprendre et fais toi discret. Et vous mesdemoiselles pourriez vous restez ici s’il vous plait ? On revient vite.

Je pars donc en courant derrière l’homme. J’attendrais la jeune femme à la sortit de Lüh pour la suivre tout au long de son chemin jusqu'à ce qu’Alphikas intervienne.

-J’y vais, Alphikas il faut que tu trouve un endroit sur le bord de la rivière pour la surprendre et fais toi discret. Et vous mesdemoiselles pourriez vous restez ici s’il vous plait ? On revient vite.

Atsuki couru immédiatement après derrière le voleur. Un endroit où me cacher, hein? J'ai connu plus simple. Vu sa taille, Alphikas n'est pas l'invocation la plus facile à cacher. Il regarda donc aux alentours pour trouver quelque chose de plus grand que lui, comme par exemple un gros rocher. Malheureusement rien de ce qui s'offrait à sa vue n'était assez grand. Il se mit donc à réfléchir en regardant la rivière. Une idée lui vint alors, il se sentit d'ailleurs stupide de ne pas y avoir pensé plus tôt : il n'avait qu'à se tapir au fond de la rivière en attendant qu'Atsuki revienne. Et c'est exactement ce qu'il fit. Il plongea dans la rivière, éclaboussant une large surface sur les côtés de la rivière, et s'assit au fond. Toutefois, un problème se posait : comment allait-il savoir qu'Atsuki revenait avec la noble? Il ne voyait rien d'ici et ce n'est pas pour rien qu'on appelle l'eau le "monde du silence". Alphikas replongea donc dans ses réflexions en posant sa tête sur la paroi situé à sa droite. Il se rendit alors compte qu'il entendait les bruit de pas raisonner dans la roche qui composait la paroi. Ce serait comme ça qu'il repérera l'arrivé de sa maîtresse. Il n'avait plus qu'à attendre son retour.

Cela faisait maintenant un bon moment qu'Alphikas attendait, plaqué contre la paroi. Atsuki mettait du temps, ça commençait à l'inquiété. Il hésita à sortir pour aller la chercher mais cela risquait de ruiner tout le plan. Il ne bougea donc pas. Et puis après tout, plus elle mettait de temps, plus il pouvait profiter de rester dans l'eau. Oui c'est ça, il ne fallait pas qu'il s'inquiète mais juste qu'il profite de l'eau... Comme si c'était possible! Mais qu'est-ce qu'elle fait?A ce moment précis, des bruits de pas se fient entendre à travers la roche. Il y avais plusieurs personnes, trois, peut-être quatre. Qu'importe, il devait suivre le plan. Il attendit donc que les pas se rapproche plus de la rivière. En quelques secondes ils étaient au bord. Alphikas se mit donc à nager vers la surface et ralenti juste avant d'émerger. Il sorti donc de l'eau, lentement, le dos en premier, la tête dirigé vers le bas et les yeux fermés. Au fur et à mesure qu'il sortait l'eau lui dégoulinait dessus lui donnant un air de monstre des marais. Il commença à lever la tête en tendant le cou puis, lorsqu'il fut complètement sorti, il ouvrit les yeux d'un regard féroce et poussa un rugissement tellement puissant qu'il fit taire tout les animaux de la pleine.

Attendre la jeune femme avait pris du temps mais la suivre était d’autant plus terrible et je n’attends qu’une chose qu’Alphikas se montre. Ce qu’il fini par faire. Son apparition est très réussi je me retiens de ne pas rire. J’aurais été dans le même état si j’avais croisé Alphikas comme ça. Heureusement que j’ai l’habitude. Le jeune homme était avec elles mais il s’enfui les jambes à son cou, et les deux jeunes femmes poussèrent un cri aigu en même temps qu’elles s’agenouillaient pétrifier par la peur. C’est à moi de jouer, je sors de ma planque et cours vers elle, depuis le temps que je les suis j’ai pu remarquer ou était le bracelet. Je fonce et avec ma main droite j’arrache au passage le bracelet qui orne le bras gauche de la noble. Je ne m’arrête pas je continue de courir droit vers Alphikas.

-Court !

Il ne se fait pas attendre et quand il se retourne je grimpe sur ça queue en tentant de monter jusqu'à son dos. Au bout de plusieurs minutes où j’ai faillis tomber je m’installe sur son dos. J’observe  le bracelet d’or et de rubis, franchement pourquoi autant s’attacher à des choses aussi futiles. En quelques enjambés faites par Alphikas et on ne voyait plus les jeunes femmes.

-C’est bon tu peux courir moins vite on retourne voir madame empotée.

La noble bouillonnait d'impatience, elle trépignait, elle jubilait. Elle se demandait comment cela se passait la bas, de l'autre coté de la rivière. Elle entendit alors le cri perçant de sa sœur, on ne pouvait pas se tromper : cette manière de crier à la fois pleine d'horreur et d'une noble retenue, cela sonnait merveilleusement à ses oreilles. La servante quant à elle, osa espérer que cette histoire finirait bien et que personne ne serait physiquement blessé.

Peu après elle entendit les pas lourd d'un énorme animal venir vers elle, c'était l'invocation. Sa course ne transpirait pas l'aisance, mais après tout c'était une créature de la mer, elle n'était visiblement pas faite pour courir, d'ou un certain manque de discrétion. Elle vit le bracelet rouge et or entre les mains agiles de la jeune fille. Ses yeux s'illuminèrent.

"Parfait ! C'est parfait ! Donnez le moi !"

Elle l'examina sous toutes les coutures, et une nouvelle fois, pour ajouter une beauté théâtrale à la scène, elle raconta sa vie :

"Vous savez ce que c'est ? C'est comme un morceau de son ame, une partie d'elle même qui vient de lui être arraché. Et il est à moi !" Elle aurait put alors ponctuer sa phrase par un rire diabolique, mais cela aurait été un peu trop. "Tenez, voila pour vous." Elle leur donna une bourse contenant "seulement" 700 Tsuris.

Sa servante sur ses talons, elle se dirigea maintenant vers sa soeur, triomphante.

La femme part rapidement accompagnée de sa servante. Laissant entre mes mains une bourse. Je l’ouvre et compte les pièces 700 tsuris. Je suis plutôt satisfaite du gain du jour c’était pas du tout prévu et pour le peu qu’on a fait…
Je regarde les deux femmes s’éloigner tranquillement toute de même qu’elle drôle de façon de se venger. Je regarde Alphikas et sors la moitié des gains pour les lui proposer mais il refuse d’un signe de tête. Je souris doucement il acceptera un jour.

-Bon on en était où ? Je crois qu’on se reposait tranquillement à la clairière.

 Je réfléchis un peu. Il est peut être judicieux d’aller à la rivière c’est plus proche et Alphikas pourra se glisser dans l’eau…

-En fait on va à la rivière !

J’engage le pas, non je cours plutôt, j’ai envie d’arriver avant Alphikas à la rivière même si je sais que c’est impossible. D’ailleurs il arrive bien avant moi et se faufile dans l’eau, moi j’enlève mes vêtement et garde juste le strict nécessaire avant de plonger dans l’eau froide et d’éclabousser la partie hors de l’eau de la peau d’Alphikas.