Du Dragon à la Flamme surgissent les braises d'une rencontre singulière

06/08/2018

Du Dragon à la Flamme surgissent les braises d'une rencontre singulière

Rymaïn & Pru'ha ∴ Monts Ardents ∴ Ignis 59

La chaleur écrasante de l'astre solaire alourdit chacun de ses pas douloureux. Mêlé de fatigue, son souffle s'épuise doucement. Seule la danse chaotique d'éclats lumineux, dont le rythme fluvial se fait miroir, maintient son reste de concentration en alerte. Le bas de sa jambe, écorché par les crocs d'un monstres qui ont percé une partie de sa jambière tout en la tirant sur plusieurs mètres, est grossièrement bandé. Suffisamment pour ne plus perdre une goutte de sang et attirer d'autres créatures malavisées. La nordienne remonte le filet d'eau, elle marche sur le lit de pierres qui repose sous le léger courant. Autant limiter un maximum les empreintes ou l'odeur qu'elle peut laisser.

Des bribes de la scène précédant son état actuel se faufilent à l'arrière de ses pensées. Le convoi qui redescendait vers Heilan a subit une attaque conséquente, malgré le nombre d'homme engagés pour sa sécurité. Les images deviennent un peu floues, dans le feu de l'action, tout est allé très vite, telle une traînée de poudre qui s'embrase. Son dernier souvenir assez net, c'est celui d'une gueule béante qui se referme sur le flanc de sa jambe, et l'entraîne avec une force considérable. Après une démêlée violente et acharnée, l'animal a succombé sous son propre poids, deux de ses membres écrasés tour à tour par une lourde masse. Puis, elle s'est égarée...

• Ω •

Fort heureusement, l'intensité d'Ignis ne tardera guère à décliner, pour l'heure, Rymaïn doit trouver un abri afin de soigner et panser correctement ses blessures. Surtout celle de sa jambe. En bordure des Monts Ardents, la végétation se fait plus rare, les roches avoisinant le petit ru -et affluent de l'Ivre- qu'elle quitte, découpent une sombre forme à l'aspect encastré. L'espoir d'un refuge l'étreint. A condition qu'aucun animal n'y séjourne.

Elle ne peut rien faire de plus de toute façon. Elle arme son arc, saisit une flèche lumineuse et vise au coeur de l'anfractuosité, ignorant sa réelle profondeur. La lumière disparaît au loin... Mais aucun son ne s'éveille. N'importe quel monstre aurait probablement perçu l'intrusion éblouissante. Enfin... Peut-être. Tant pis, il lui faudra demeurer prudente, malgré un besoin de repos de plus en plus prégnant.

La nordienne dispose ses affaires au sol, se déleste de ses armes, tout en les conservant à portée, et s'affaire à retirer son bandage, puis la plaque de cuir protectrice plus vilainement entaillée que son membre. Premier soupir de soulagement, la blessure n'est guère aussi profonde qu'elle le craignait. Ses gestes sont précautionneux, mais relèvent d'une certaine dextérité et agilité. Les blessures font partie de son quotidien. Après avoir nettoyé la plaie, ses prunelles olives fixent celle-ci un court instant. Est-ce bien nécessaire d'user d'une fiole de guérison? Probablement, ses jambes sont ses meilleurs atouts si elle veut rejoindre dès que possible la civilisation sans faire appel au fils d'Ignis qui lui est lié...

Un léger grognement s'extirpe de ses lèvres, tandis qu'elle cherche dans son sac sans fond de quoi refermer la plaie.

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Dernière édition par Rymaïn Cuchulayne le Mer 07 Juil 2021, 23:45, édité 2 fois

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31/07/2018

Du dragon à la flamme...

Maudite soit Aer et sa folie destructrice ! Pourquoi avait-elle besoin avec les trois autres de saccager la totalité de l'ancien monde ? Quel bande d'idiots ! Tout ces trésors perdus à jamais, des centaines de millions d'années de travail dans ma bibliothèque réduit à néant. Ce qui me faisait le plus défaut aujourd'hui c'était mon équipement : mes sacoches adaptées à ma forme de dragon notamment à cet instant précis.

Je venais une fois de plus de passer toute la journée à la bibliothèque à éplucher les livres, passant d'un rayonnage à l'autre au fur et à mesure des questions. Je me lamentais de l'extraordinaire retard de savoir de cette nouvelle humanité. J'avais depuis longtemps perdue le compte du nombre de fois ou j'ai levé les yeux au ciel devant une erreur noté dans un livre, bêtise typique de scientifique à la ramasse sur leur sujet, manquant de connaissances. Plus j'avançais dans mes lectures et plus le constat était clair : j'avais plusieurs milliers d'années d'avances sur la civilisation d'Arcane !

C'était à la fois désolant et très frustrant : tout ce travail à recommencer. Le savoir étant une arme formidable, il me serait très facile de prendre le pouvoir sur ce peuple, de les anéantir... s'il n'y avait pas le pacte. D'après les livres, il y avait tout ce qu'il me fallait pour fabriquer des bombes puissantes et de l'artillerie. J'étais persuadé aussi de pouvoir me fabriquer quelques outils technologiques de primitif qui pouvaient me servir de base pour d'autres outils plus performant. Si seulement je possédais un chez moi ! J'avais commencé les expériences à Sirk et fais de belles découvertes.

Je partais cependant de 0 dans ce nouveau monde et l'approche que j'avais prise l'habitude de prendre ne marchait plus ici. Dans l'ancien temps je possédais l'influence nécessaire à m'ouvrir toutes les portes et aplatir les empires. Ici je n'avais plus rien, je devais changer de stratégie : le fiasco avec la pupille princière le démontrait.

Un bruit à l'entrée de ma grotte me dérangea. Et bien quoi ? Écailles sombres dans les profondeurs d'une grotte obscure à la tombée de la nuit, j'étais totalement invisible... à l'exception peut être du discret scintillement de mes yeux. C'est une humaine qui s'était réfugiée dans ma grotte. Elle encocha une flèche à son arc. Pfff jamais un humain ne m'a impressionné avec une arme aussi ridicule. Heureusement elle ne m'était pas destinée et seul le fait que l'humaine ne m'avait pas vu lui permit de ne pas m'offusquer pour mal-politesse. De toute évidence un tel artifice fut insuffisant pour contrer ma couleur naturelle...

Elle était blessée et consacra plusieurs minutes à ses soins. Je ne la dérangeais pas, me contentant d'observer supposant par ces gestes qu'elle avait certainement l'habitude des blessures. Elle fouilla dans son sac et se mit à grogner de ne pas trouver quelque chose. Je soupirais intérieurement : il était préférable que je saisisse cette occasion d'entrer en contact avec elle. Avec de la chance elle ne me remarquerait même pas mais si c'était le cas elle me prendrait pour un monstre. Dans le pire des cas elle me forcerait à me défendre.

« Puis-je fais quelque chose pour vous aider mon enfant ? »

La caverne était profonde, immense et j'étais à plusieurs dizaines de mètres d'elle, en dessous de la centaine cependant. Elle ne pouvait pas voir mon corps, seulement ma voix de grand mère autoritaire mais bienveillante. Naturellement j'allais certainement l'effrayer aussi rajoutais-je :

« N'ayez crainte et profitez du bonsoir. Utiliser une flèche lumineuse était une excellente idée mais insuffisante pour contrer l'obscurité naturelle de mon corps. Allumez une torche et plissez bien les yeux, peut être réussirez vous à voir les miens. Ou peut-être préférez vous que je m'approche pour vous rassurer ? Je pourrais avoir une meilleure vue sur votre blessure et vous apporter mon aide plus facilement si vous la désirez. »

Aucune agressivité, seulement de la bienveillance et de la tranquillité. Une part de moi souhaitait qu'elle décline ma proposition pour que je puisse me replonger dans mes réflexions et continuer à profiter de mon repos. Néanmoins j'avais besoin d'alliés et c'était peut être une occasion de m'en faire une...

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06/08/2018

Du Dragon à la Flamme surgissent les braises d'une rencontre singulière

Rymaïn & Pru'ha ∴ Monts Ardents ∴ Ignis 59

Elle se fige instamment, à l'exception de sa main gauche, déjà sur le manche d'une de ses masses. La voix résonne depuis les profondeurs de la caverne. Seule la nature des propos l'incite à relâcher, un rien seulement, sa poigne sur le cuir de l'arme. Une seconde suffit à identifier la divine origine de ces mots. Les créatures de l'île sont dépossédées du don de parole. Ses épaules laissent filer doucement la tension qui les a prise l'instant plus tôt. La suite se veut rassurante, et une forme de... Bienveillance? Teinte le timbre de voix. Décidément, humains comme divins, c'est du pareil au même pour Rymaïn, elle ne perçoit jamais réellement de façon adéquate les intentions d'autrui.

Ici, elle baisse aisément sa garde en obliquant le buste pour plonger l'olive de ses prunelles dans la noirceur indéchiffrable. Jamais un enfant des dieux n'a insufflé la crainte de la mort en elle. Car c'est probablement la seule mort qu'elle juge digne de sa pathétique vie d'humaine. Les ténèbres attendent leur écho, qui se délie d'un ton respectueux, peut-être embêté aussi. Une réponse à la première proposition.

"Je vous remercie, mais ne gâchez pas vôtre magie pour une simple mortelle. J'ai de quoi me soigner ici." Hésitante quant à la seconde proposition, qui inclut un choix de sa part, ses lèvres finissent par offrir quelques mots, simples, humbles. "Pardonnez cette intrusion, enfant divin. Je n'ai pas le désir de vous importuner, faites à vôtre meilleure convenance."

Mais quelle idiote! Faire à sa meilleure convenance? C'est elle qui devrait s'en aller et non à l'être de magie d'opérer un choix fonction de sa présence. Pourtant, elle est coincée avec cette foutue jambe. Et la potion, qu'elle a enfin trouvé, n'agira qu'au bout d'une heure. Une légère gêne transperce dans sa voix. "Si vous vouliez bien... m'accordez quelques instants de plus en vôtre refuge. Dès que ma jambe sera remise, je partirais. Mais, je peux aussi le faire dès maintenant, je ne veux pas vous imposer ma présence."

Elle attend avant de déboucher la fiole doucement serrée au creux de sa paume. Une part d'elle aimerait rester, en dépit de sa jambe. L'enfant divin ne semble pas mal intentionné, et peut-être que la compagnie humaine ne lui déplaît pas? Elle pourrait faire davantage sa connaissance... Cette pensée effleure à peine son esprit avant d'être brutalement occultée. Quelle idée stupide, elle n'est rien pour eux, que pourrait-elle offrir si ce n'est du désagrément à la divinité qui siège dans l'obscurité de la grotte?

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31/07/2018

Du dragon à la flamme...

Je comprenais parfaitement que je paraisse impressionnante pour un humain, même dans l'obscurité. Je trouvais même cela normal : un siècle n'est qu'un battement de cil pour moi alors qu'il s'agit d'une éternité pour l'humanité. La demi-déesse que je suis est supérieure aux humains en tout point, même aujourd'hui alors que les dieux nous ont fait l'insulte de nous placer sous leurs ordres. Certains aurait eut une crise cardiaque dans cette situation pourtant celle ci ne sembla pas ma craindre : elle baissa facilement sa garde. Sur l'instant je me posais la question : est-ce un manque de respect intolérable et insolent, dans ce cas sa vie était terminée et une gourmandise m'était servie sur un plateau, ou bien au contraire une femme qui nous vénérait au point de s'offrir à nous ?

La suite me donna la réponse : j'eus beaucoup de peine à garder pour moi un ricanement unique sans joie. Gâcher ma magie pour soigner le petit bobo d'une simple mortelle ? Je n'avais même plus le pouvoir de ranger la bibliothèque de Luh correctement, quelle blague. À l'apogée de ma puissance il m'aurait suffit d'un claquement de doigt pour que chaque ouvrage prenne vie et rejoigne la bonne place. Quoi qu'il en soit j’appréciais son vocabulaire et surtout sa grande politesse. Je lui répondis aussitôt, comme si c'était absolument normal, comme si nous étions toutes les deux à l'intérieur d'un chaleureux salon autours d'une tasse de thé :

« Oh ne vous tourmentez pas ma chère, ce modeste abri est aussi le votre aussi longtemps que vous le désirez. Je crains de ne posséder ni la dextérité ni le pouvoir ni les remèdes pour vous soulager. Néanmoins je possède la connaissance. Je vais m'approcher pour que vous puissiez me voir et que je puisse jeter un œil sur votre blessure. »

Je me levais et fis un premier pas. Malgré le fait qu'elle ne pouvait pas me voir, l'humaine pouvait avoir une première idée de ma masse, de la créature colossale qui s'approchait d'elle. Oh je n'étais pas la plus grande, Qualri me dépassait, pourtant un humain m'avait dit un jour que pour eux ma taille mettait déjà au défi leur imagination. Même dans le clair de lune j'étais difficile à distinguer. Ma tête apparue la première, loin au dessus du sol, puis mes pattes puissantes suivi par le reste de mon corps. Seule ma queue, immense serpent obscur, semblait infinie dans les ténèbres.

J'approchais mes yeux de sa jambe.

« C'est une vilaine blessure que vous avez là mon enfant mais heureusement sans gravité. Il faudra cependant prendre grand soin à bien nettoyer la plaie plusieurs fois par jour et lui appliquer des cataplasmes afin d'évacuer la salive et le potentiel venin de la créature. Je vous en préparerai un moi même au matin, économisez votre potion. »

Je lui fis grâce de l'imposante présence de ma tête si proche d'elle – osez dire que je suis grosse et je vous dévore !

« Je me nomme Pru'ha. Reposez vous sans crainte : les prédateurs ne s'approcheront pas tant que je serais à vos côtés. »

Je fis quelques pas en arrière et m'allongeais contre les murs de la grotte. Illuminée par le clair de lune, j'étais visible bien que difficile à distinguer.

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06/08/2018

Du Dragon à la Flamme surgissent les braises d'une rencontre singulière

Rymaïn & Pru'ha ∴ Monts Ardents ∴ Ignis 59

D'abord un rien déstabilisée par l'amabilité et la douceur de l'enfant divin à son égard, elle fait le choix d'y puiser un peu plus de confiance et de se l'accorder. Chose rare, tant elle se considère inférieure et diminuée face à eux en temps normal. Mais la considération positive réchauffe doucement son âme, faisant écho à la tendresse de son propre lien avec Xion. Certes différent en bien des points, mais tout aussi naturellement bienveillant.

La pensée de la renarde abyssale dessine un fin sourire sur ses lèvres, tandis qu'elle range sa fiole et se laisse approcher sans crainte aucune. Les mots du divin l'ont néanmoins surprise, bien qu'elle n'ose ici le formuler. Songeuse, son esprit se pose en différents lieux de questionnement, alors que ses prunelles s'égarent sur le fief qui prend forme à son approche. Le simple déplacement indique une masse imposante. L'apparition du visage de la créature confirme cette impression, l'être de magie doit posséder une taille impressionnante, bien qu'elle se montre on ne peut plus délicate et avisée dans ses mouvements. Un souvenir s'accroche. Le regard écarlate de Qualri se faufile dans son esprit. Peut-être est-elle aussi grande? D'un mouvement de tête, elle chasse cette pensée, afin de rester présente à la situation.

"Merci..." Lâche nordienne dans un souffle un peu fatigué, suite aux conseils de la créature. De prime abord, cette dernière envisage sans réticence qu'elle puisse rester ici un certain temps. Le baume agit plus doucement que la potion, et elle ne peut repartir si sa jambe l'handicape toujours. Peut-être aurait-elle pu souligner ce fait. Mais elle s'abstient. Quelque chose l'incite à préserver cette bulle positive qui enveloppe un lien aux contours encore bien inconnus. La guerrière donne suite à la présentation qui lui est offerte, aimablement. "Mon nom est Rymaïn."

Une fois sa jambe nettoyée puis bandée, elle saisit une couverture épaisse dans ses affaires, s’assoit plus confortablement dessus et s'appuie doucement contre la paroi rocheuse derrière elle. Les propos de Pru'ha lui reviennent en tête, elle entrouvre les lèvres en hésitant. Mais les referme et l'observe un instant. L'immense forme se fond avec aisance dans la noirceur de la caverne, accentuée par une nuit naissante mais néanmoins bercée par un rayon lunaire. Rymaïn n'a pas prêté attention au grain du temps qui s'écoulent sans se soucier de quoi que ce soit.

Finalement, l'intérêt qu'elle porte aux semi-dieux prend le dessus, elle se risque à engager une conversation. Si cela dérange l'être non loin d'elle, aucun doute que celui-ci lui fera comprendre rapidement. Par ailleurs, Pru'ha ne lui a pas intimer de se taire, alors... Pourquoi pas? Sa voix s'élève doucement, elle résonne dans la grande cavité, il n'est pas nécessaire de parler plus fort. "Vous n'avez pas encore recouvert vos pouvoirs? Est-ce du à une sortie récente de vôtre temple ou..." La jeune femme s'interrompt, en pensant à tous les sombres idiots qui libèrent des semi-divinités pour les réduire en esclavage ou en faire ce que bon leur semble. "...La personne qui vous est liée vous restreint-elle?"

C'est sorti tout seul, une touche d'amertume et une colère voilée dans le fond de sa voix. Sans doute, la rage enfouie dans con corps à l'égard des humains et de leur ignorance pathétique, anime ses propos avec un peu trop de vigueur.

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31/07/2018

Du dragon à la flamme...

Recouvrer mes pouvoirs ? J'éclatais de rire. Un rire franc avec le son « ha », emplie d'énergie, une rire de voix d'alto qui aurait été qualifié appartenant à une sorcière dans l'ancien temps. Je ris vraiment de bon cœur, presque diaboliquement, de quoi faire peur aux esprits les plus influençables. Je trouvais vraiment la question très drôle tant elle me paraissait ridicule. Recouvrer mes pouvoirs ? Ha quelle blague hilarante ! Cette humaine avait-elle la moindre idée de l'étendue de ma magie lorsque je me trouvais à l'apogée de ma puissance ? Non bien sur qu'elle l'ignorait. J'étais considérée comme l'une des plus grande experte en magie, que ce soit en théorie comme en pratique. Ce n'est pas à moi que l'on va apprendre la magie.

«Il y a bien longtemps que je n'avais plus ris de si bon cœur ! Merci mon enfant. »

Je fini par retrouver mon sérieux :

« Je ne retrouverais jamais mes pouvoirs, jamais. Les dieux -maudits soit cette bande d'imbéciles- nous ont gravement insultés en bridant notre magie. Les humains d'aujourd'hui sont stupéfaits devant la magie des Demis-dieux pourtant ce n'est qu'une blague à côté de ce que nous pouvions faire quand nous étions à l'apogée de notre puissance. »

Bien que je parlais avec calme -enfin aussi calme qu'il soit possible de l'être après avoir ri ainsi- Rymain pouvait certainement sentir mon irritation. Un rancœur profonde et intense certes mais pourtant bien au delà de ce qu'un humain pouvait ressentir. J'étais en colère, terriblement fâchée contre les Dieux qui ne m'impressionnaient pas le moins du monde. Une terrible menace gronda dans mes paroles suivantes :

« J'ai tenue tête aux Dieux en personne. Je me suis dressée devant eux, tous les quatre ! Je leur ai dis ma façon de penser ! Mais cette bande de gamins impulsifs ont rejetés mes arguments et propositions : ils ont tout détruit, ma mère n'a même pas jeté un seul sur l'oeuvre de ma vie, celle que j'ai passé des milliards d'années à construire sur son ordre, même quand ma magie m'avait abandonné. Ce qu'ils ont fait est une insulte grave et impardonnable. »

Que m'arrivait-il ? Je m'étais confiée à cette humaine sans m'en rendre compte. Était-ce la pression de ces derniers mois qui s'évacuait ? Ma libération, mes altercations avec ce maudit comte, le caprice de cette enfant de pupille princière, l'étendue de ce que j'avais à apprendre sur ce nouveau monde, mes échecs à répétition lors de mes expériences, l'explosion de mon laboratoire, l'impression d’errer désormais sans but précis. Cette sensation je l'avais déjà ressenti dans l'ancien temps.

« Ah excusez moi mon enfant je m'égare, je vous demande de bien vouloir me pardonner s'il vous plait. Tout ces sentiments négatifs ne sont aucunement dirigés vers vous mais vers ma mère et ses camarades. J'espère ne pas vous avoir effrayés ni dérangé votre repos. »

Ma voix de grand-mère bienveillante était revenue. Cette humaine était respectueuse, polie, elle avait pour l'instant d'excellentes manières.

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06/08/2018

Du Dragon à la Flamme surgissent les braises d'une rencontre singulière

Rymaïn & Pru'ha ∴ Monts Ardents ∴ Ignis 59

La créature divine éclate soudain d'un grand rire franc, qui ferait presque trembler les parois de la grotte. Un rire assez impressionnant, mais l'intonation ne lui semble guère mauvaise cependant. Elle n'en demeure pas moins perplexe, qu'a-t-elle dit pour causer telle hilarité chez Pru'ha? Cette dernière la remercie une fois calmée, et le coeur de Rymaïn se gonfle d'un contentement particulier. C'est très étrange, agréable, mais très étrange.

Le mots suivants la tirent de cette discrète félicité qui a eu l'audace d'effleurer son âme. Pour la remplacer par une autre forme de joie, par ailleurs. D'étonnement, aussi. La guerrière flamboyante plonge son regard olive sur la silhouette crépusculaire. C'est la première fois qu'un semi-divin tient de tels propos à l'égard de ses pères et mères. Des mots qui font sensiblement écho dans le coeur de la nordienne. L'unique fois où elle a eut le malheur de faire allusion semblable à Baphomet, celui-ci s'est insurgé et la remise aussitôt à sa place. Mais tous ne partagent pas la même vision, et ici, elle se sent de suite à l'aise avec ce point, à priori, commun entre elles.

Suite au récit de la dragonne -du moins c'est par cette forme qu'elle perçoit la silhouette- qui relate son opposition farouche aux Quatre. L'amertume glisse au fond de la gorge de l'humaine, elle qui garde une colère sourde à l'encontre des Dieux depuis sa plus tendre enfance. Conditionnée par une mère complètement fanatiques et un bourrage de crâne quotidien, qui passait par des lectures d'ouvrages sur le monde d'avant. Evidemment, elle ignore encore à ce jour de quoi il retournait, toujours trop ancrée dans ces mêmes convictions. C'est aussi pour cela qu'elle a bien conscience de la médiocrité des pouvoirs qu'ils peuvent recouvrer en ce monde. Certes extraordinaires aux yeux d'un mortel insignifiant, mais dérisoires en mémoire de leur puissance d’antan.

Et lorsqu'elle se trouve face aux excuses de la divinité, son coeur manque un battement. Elle ne s'estime pas plus digne de celles-ci, que de l'aveu de tout ce ressenti. En aucune manière elle n'a estimé cette négativité dirigée vers elle et demeure surprise d'avoir eu droit à telles confidences. Sa voix se fait plus grave, teintée d'une compréhension amère soudain personnelle. Elle sait combien cela puis être affligeant de voir ce pour quoi on a œuvré toute sa vie se faire littéralement écrasé et balayé par la personne qui nous a octroyé nôtre premier souffle. D'un geste elle chasse aussitôt le souvenir d'Ishael au fond de ses pensées.

"Vous ne m'avez nullement effrayée. Je suis sincèrement désolée... Vous avez raison. Cette punition est une opprobre à l'encontre des êtres si singuliers que vous êtes. Une décision puérile et unilatérale, qui aurait d'ailleurs du retomber sur l'homme. Les Quatre se sont détournés de leur création et de leurs enfants, alors que vous aviez tout donné pour conserver la beauté et les richesses de l'Ancien Monde. Ils n'avaient plus leur mot à dire..." Elle se tait, une ou deux secondes à peine. Ignorant si ces mots ont une réelle valeur, car ils lui semblent à la fois si personnels et également si reliés aux émotions de la dragonne. "Je... Je sais n'être qu'une simple humaine mais... Je comprends ce que vous avez pu vivre. L'abandon et le déni d'une mère peut morceler aisément. Enfin, je ne me permettrais pas de comparer vôtre souffrance et vôtre colère à ma pathétique vie, pardonnez-moi. Simplement, je voulais juste..." Quoi, exactement? Elle s'est probablement enfoncée trop loin avec des propos aussi gros. Si Pru'ha ne la chasse pas d'un revers de la patte, elle s'en sortira bien. Gênée, elle se tait un instant.

Un dernier souffle se délie, alors qu'elle manque presque d'étouffer face à son audace stupide. "...Ne faites pas attention à moi."

Elle détourne le regard, plongeant l'olive de ses iris sur la voûte endormie et scintillante. Comment a-t-elle pu imaginer une seconde pouvoir se permettre de partager ces choses aussi naturellement avec un être bien plus important qu'elle? Par ailleurs, son manque cruel d'habiletés sociales ne lui octroie même pas la possibilité d'offrir à l'enfant divin des réponses constructives, ou de quoi soulager sa colère. Elle vient probablement de l'alimenter en la soutenant avec sa propre rage.

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31/07/2018

Du dragon à la flamme...

Ainsi mon petit moment de peste ne l'avait pas effrayée. Était-elle à ce point sure de ses capacités, folle petite arrogante ou sachant pertinemment qu'elle ne faisait pas le poids ?, ou bien soumise et résignée au destin que je lui réserve ? Je l'écoute : cette femme est intelligente mais je pense qu'elle ne saisie pas la complexité de la situation : beaucoup de mes frères et cousins méritaient de subir la colère des Quatre, c'est leur réaction radicale qui permet de déposer la notion de stupidité sur la table.

Je la rejoignais à moitié sur le fait que les Dieux n'avaient plus leur mot à dire à leur retour. Effectivement ces gamins sont partis durant des milliards d'années, nous ont complètement abandonnés. Je me souviens très bien de mes premiers jours, de ma détresse devant l'ampleur de la tâche qui m'était demandée, de tout ces temps de découragement qui m'ont accablés. Qu'ais-je eu comme récompense pour mes milliards d'années de labeurs ? Un gros caca nerveux de quatre enfants gâtés qui se croient tout permis parce que nous avons fait ce que nous avons pu pour réparer les erreurs que nous avons tous fait !

Elle me comprenait ? Elle comprenait ce que j'ai pu vivre durant ces milliards d'années ? La rancune qui me ronge envers Aer? Si nous nous trouvions au sein de ma cellule au temple de l'air et qu'elle m'avait dit cela en guise de salutation, je lui aurais éclaté de rire au nez puis je l'aurais brisé, détruite avant de la jeter dehors. Mais elle avait su gagner ma bienveillance par ses manières, le choix de ses paroles et m'attendrissait par son respect et sa patience envers moi.

Le silence commença à s'emparer de nous. Quelque chose chez cette humaine me touchait. Alors c'est avec une douceur infinie que je dis les mots suivants :

« Mon enfant... »

Je baissais la tête jusqu'à croiser son regard. Elle était minuscule à côté de moi.

« Je n'ai pas participé à votre création. Néanmoins je suis celle qui vous connaissait le mieux, celle qui s'est le plus immergée parmi les votre. J'ai détesté certains humains, aimé beaucoup d'autres. J'ai détruit des royaumes entiers, d'autres ont prospéré grâce à moi. J'ai travaillé avec les meilleurs savants humains de toutes les époques, j'ai connu vos anciens rois. Vous me rendez folle mais vous me fascinez également. J'ai décidé de ne pas vous chasser, de partager mon abri avec vous. Vous êtes une fille des demis-dieux alors ne vous rabaissez pas mon enfant. Alors continuez, allez jusqu'au bout de votre pensée. »

Qui a osé dire que j'étais un cœur de marbre ? Qui a osé dire que je n'étais qu'une vieille mégère cruelle quand elle n'est pas autoritaire ? Bande d'idiots qui ne mérite pas que je me justifie.

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06/08/2018

Du Dragon à la Flamme surgissent les braises d'une rencontre singulière

Rymaïn & Pru'ha ∴ Monts Ardents ∴ Ignis 59

La douceur comme la formulation que lui offre la dragonne en retour la surprend quelque peu. Son visage descend à hauteur du sien, croisant de son regard d'ambre l'olive indécis de ses prunelles. Faisant naître un écho qu'elle tâche de remiser derrière une porte qu'elle voudrait fermer à clé. D'autant que ces souvenirs là n'ont de place en l'instant.

Le discours accroche son intérêt, comme tout ce que peut dire une déité, généralement. Néanmoins, l'allusion à son ascendance la touche de façon très étrange. Jamais elle n'a considéré le fait qu'elle soit une enfant des semi-divinités. C'est un angle de vue auquel elle n'aurait jamais pensé... Osé penser? Si un humain lui avait sous-entendu une telle chose, seul la rage aurait embrasé son âme, considérant le fait comme un réel blasphème et un manque aberrant de respect. C'est idiot, maintenant qu'elle se fait la réflexion. Il y'a plus de logique et de vérité dans ces mots que ce qu'elle a souvent pensé. Pourquoi tel aveuglement? La nordienne comprend plus difficilement la fascination que Pru'ha porte aux siens. Ça, c'est vraiment un point de vue hors de portée de sa psyché.

La demande la tire de ses réflexions, l'empêchant de s'y embourber davantage, tant mieux! Trop penser n'est vraiment pas son fort et la migraine pointe déjà le bout de son nez. Elle observe le visage aux traits indiciblement nocturnes, où brillent ces deux éclats du désert, puis reprend avec une légère hésitation.

"Je voulais... Je ne sais pas, dire quelque chose... d'utile. Ou tout du moins, qui puisse vous aider, d'une quelconque façon. C'était sans doute présomptueux, je suppose." Son regard se détourne dans un fin soupir et vient se poser sur sa jambe meurtrie. Elle ne sent plus vraiment la douleur, d'autant qu'elle demeure immobile pour l'instant.

"Je ne suis pas vraiment douée pour communiquer ou comprendre les ressentis des autres. Avec mes semblables, tout particulièrement. Est-ce... Étrange de leur préférer la compagnie d'êtres divins?" Son esprit s'accroche à Xion un moment, dont la présence insuffle indubitablement un bien-être particulier en elle. Elles n'ont aucun besoin de mots pour dialoguer, tout est extraordinairement fluide et naturel. A sa façon, le loup bleu qu'elle a un jour croisé, rejoignait plus aisément ses pensées et son mode de fonctionnement aussi.

"Vous croyez qu'il existe un moyen de briser vôtre malédiction?" Elle réalise le sens de ses mots en les ayant à peine prononcé. L'idée semble s'être extraite d'une ancienne résignation, qui vient à nouveau d'être percée. La magie est si complexe, le monde qui les entoure également. Est-ce là un espoir futile et dérisoire? Qui sait vraiment? Son récent voyage sur l'Île Inconnue a ouvert de nouvelles perspectives à sa pensée... c'est encore flou, mais elle sent bien que les choses pourraient être différentes, changer.

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31/07/2018

Du dragon à la flamme

Pas douée pour communiquer disait-elle. Je dois reconnaître que c'est un art complexe, difficile qui nous oppose à différentes barrières : celles de la langue, de la perception du monde, de l'éducation, de la culture n'en sont que quelques exemples. De nombreuses règles s'appliquent pour deux personnes qui cherchent à communiquer, aucune des deux n'est consciente de tout ces mécanismes. Elle avait la modestie et l'intelligence de reconnaître ses difficultés, je lui pardonnais donc ses hésitations.

Ainsi elle préférait la compagnie d'être divin ? Mes sourcils se froncèrent légèrement, ce qu'elle ne pu voir avec l'obscurité. J'avais déjà rencontrée des humains qui préféraient le divin à leurs semblables, des êtres tout simplement fascinant. Est-ce que je considérais cela étrange ? Oui et non, tout dépendait des raisons. Quoi qu'il en soit la scientifique que je suis était intriguée.

Alors elle pose une question que je me suis posé durant des siècles. C'est avec passion et immédiatement, sans une seule seconde de réflexion, que je lui répondis :

« Bien sur qu'il existe un moyen, je pense même le connaître ! J'ai étudié la magie durant plus de temps que vous ne pouvez seulement l'imaginer mon enfant. Mais ces... Shameshramrone ! on prit grand soin de me rendre incapable de manipuler la magie comme il le faudrait naturellement. Ils savent de quoi je suis capable. »

J'avais plusieurs hypothèses quant à la malédiction qu'ils nous ont lancés et d'autres encore sur le fonctionnement technique du Pacte. Pour chacune je savais comment faire pour me libérer ou du moins j'en étais presque certaine. Mais je ne possédais plus les capacités magiques pour atteindre un tel niveau de maitrise magique. Même au sein du temple ! HA ! Et tout les autres qui croyaient avoir retrouver l'apogée de leur puissance magique lors des épreuves mes pauvres amis ignorants.

« La magie que nous manipulons aujourd'hui n'est qu'une blague, je l'ai déjà dit. Dans l'ancien temps les Demi-dieux se sentaient limités par leur élément alors qu'en réalité nos capacités étaient quasiment illimitées pour celui qui savait la manipuler. Bien que je ne sois pas fille de Terra, j'ai transformé une montagne pour mon usage personnel, je chargeais des objets en magie pour leur offrir des fonctions précises. La magie... est comme un fleuve qui coule en nous. Un fleuve qu'il a fallu apprendre à maitriser, à modeler selon nos désirs. La majorité des autres demis-dieux n'ont pas cherchés plus loin que le bout de leur nez mais moi j'ai exploré les limites de ce que nous pouvions faire avec. Les découvertes que j'ai fait vous glacerait le sang Rymain. Vous infliger une malédiction sur plusieurs générations est un acte facile : il suffit tout simplement de modifier vos gênes. Infliger des mauvaises récoltes à un royaume aussi : il suffit de jouer avec les micro-organismes présent dans le sol et sur la composition moléculaire de celui ci. Aujourd'hui c'est à peine si j'arrive à générer un éclair Pfeuh ! »

Cela me rendais folle de rage ! J'épargnais à Rymain mon grondement mais ma frustration était aussi profonde qu'une océan. J'avais retrouvé assez de puissance pour générer cet éclair d'un claquement de doigt néanmoins cela me demandait un effort intolérable !

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06/08/2018

Du Dragon à la Flamme surgissent les braises d'une rencontre singulière

Rymaïn & Pru'ha ∴ Monts Ardents ∴ Ignis 59

L'étonnement l'étreint autant que son coeur qui s'emballe soudainement à cette première réponse. La suite se révèle plus amère, néanmoins, les choses n'auraient pu être si simples. Elle lâche un fin soupir, un voile sombre colore momentanément son regard. Rymaïn ne doute pas de l'incroyable puissance dont étaient dotés les enfants des Quatre par le passé... La punition en est une pour des raisons précises, évidemment qu'ils sont bridés à ce jour. Sans cela... Que serait le monde aujourd'hui? Une île dépourvue d'être humains peut-être? Balayés par la magie vengeresse de nombreuses divinités, afin d'épargner un nouveau courroux parental? Quelle douce perspective...

...Quelle importance, au fond? Il n'y a pas d'alternative en cet instant. La dragonne semble s'emporter, son timbre teinté d'une frustration perceptible, lui dévoile des réalités inaccessibles à sa pauvre compréhension sur la fin. Les mots ne font pas beaucoup sens, si ce n'est cette histoire de gènes, et encore. Elle retient essentiellement la description de la magie offerte par Pru'ha, tel un flux d'énergie, présent en chaque divinité, qui ne demande qu'à être transformé. Bien que faible, la magie demeure à ce jour... Le flux est-il moins puissant, ou est-ce les semi-dieux qui n'ont plus accès à une totale maîtrise de ce dernier? Voire, est-ce autre chose encore?

Des images disparates de son voyage sur l'Île Inconnue lui reviennent à l'esprit. Une force, là bas, semble en mesure de passer outre le réel connu jusqu'alors. Cette dernière n'est pas positive, mais elle existe. D'autres peut-être, peuvent exister aussi? Ailleurs? Ses paupière se ferme alors qu'elle libère un long souffle. La fatigue la ronge de plus en plus, d'autant que sa jambe blessée amenuise ses forces. Elle aimerait partager davantage, parler de l'ïle à Pru'ha, connaître ce qu'elle en pense. Mais elle doit pouvoir reprendre la route demain aussi.

"Peut-être qu'en cherchant ailleurs... Au delà de la puissance des Quatre. Enfin, ce n'est qu'un ressenti mais... Je me suis rendue dans un lieu où j'ai cru, je ne sais pas, ... J'avais la sensation que la magie, là bas, pouvait être affectée par quelque chose susceptible de dépasser vos créateurs."

Ses pensées s'emmêlent un peu trop pour une réflexion constructive cependant. Elle observe l'éclat ambré du regard divin et ajoute aimablement.

"Si ça ne vous incommode guère, je vais tâcher de me reposer jusqu'au matin. Nous pourrions... En parler ensuite si jamais cela vous intéresse?" Avec l'accord de la créature divine, elle s'installe le plus confortablement possible sur une couverture épaisse et trouve rapidement le sommeil.

Bien que celui-ci demeure agité, comme souvent. Et que la profondeur de la nuit la cueille à plusieurs reprises lorsqu'elle ouvre les yeux, l'esprit et le corps torturé par des maux inconscients, présents depuis sa plus tendre enfance, avant de replonger dans un semi-oubli ensommeillé.

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Crédits img : Shin jong hun

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