Ludvik regarda le ciel. Bleu. Encore une journée qui s'annonçait d'une atroce banalité. Creusant un peu plus ses "coussins" arrangés, poussant les divers détritus qui le gênaient, le scientifique s'allongea encore plus dans les poubelles dans lesquelles il était installé. Depuis qu'il avait rencontré sa belle dame, plus rien ne lui faisait envie, si ce n'était la perspective d'avoir une invocation. Bientôt, il aurait assez d'argent pour participer à une expédition, et rejoindrait le temple de la Terre...

Alors qu'il pensait à son futur plutôt baigné dans le sang, la puanteur des ordures fut un instant remplacée par une odeur plus douce, plus agréable. Sans bouger, Ludvik baissa les yeux. Il eut à peine le temps de voir deux personnes passer, et deux femmes qui plus est.

Le sang du jeune homme ne fit qu'un tour. Il se releva soudainement, sortant des poubelles comme s'il venait d'apparaitre. Attrapant rapidement son scalpel à deux mains, il vint le planter dans la chair de la première à portée. Une jeune femme avec une longue lame à sa hanche. Appréciant un instant le silence des ruelles, il ressortit lentement sa lame avant de s'écarter pour éviter de prendre un coup. Léchant le sang qui coulait le long du métal, il fit :

— Mesdemoiselles, bonjour ! Et je puis affirmer que ce jour est bon rien que par votre présence dans ces ruelles sombres. A présent, j'aimerais fortement voir de quoi vous êtes faites !

Ne leur laissant pas le temps de réagir plus, Ludvik fonça à nouveau, sur la seconde femme cette fois-ci.

Le dingue (car ce devait être un dingue) se dirigeait à vive allure sur Alphikas en brandissant son scalpel vers son visage. L'invocation commençait à paniquer, il ne pouvait rien faire dans cette enveloppe corporelle, il était trop faible. Il n'avait pas le temps de réfléchir et tenta de se protéger le visage par réflexe. Puis d'un coup, il perdit le contrôle de son propre corps.

L'attaquant fondit sur lui et la main d'Alphikas lui envoya une gifle si forte qu'elle l'envoya s'écraser contre le mur à sa gauche. Sans qu'il ne puisse rien faire sa bouche s'ouvrit et les mots se mirent à sortir tout seul, d'une voix qui n'était pas la sienne.

-LE TOUCHE PAS!

Immédiatement, il se pencha vers le fou furieux qu était tombé assis par le choc et l'agrippa au col pour le faire remonter. Pendant cet action Alphikas se senti commencer à sombrer dans une sorte de sommeil profond. Son corps le tenait bien fermement par le col au dessus de lui mais il n'était plus là.

Ses longs cheveux blancs noircirent et raccourcirent en quelques secondes, ses yeux bleus virèrent au rouge et ses vêtements changèrent radicalement pour ne devenir qu'une simple chemise noire et un pantalon. Il était plus grand et plus musclé, quelqu'un de complètement différent.

La transformation finie, il regarda l'inconnu droit dans les yeux et déclara impassiblement:

-Tu vas mourir.

Qui était ce pauvre fou ?! Il était sortit de nulle part, franchement les timbré de son genre m’énerve au plus au point. J’ai fait un pas en arrière pas assez grand pourtant pourtant pour que sa lame ne vienne pas se planter dans mon épaule gauche. Tss je vais lui faire sa peau au timbré de première. Il s’écarta vite mais je n’avais pas bougé, je le fixais. Ces paroles futiles n’avaient aucun sans le seul qui allait repartir découper ici c’est lui.  La plaie était futile sur mon épaules la douleur était imperceptible.

Il avait réattaqué de suite Alphi, pourtant je ne pu me tromper ce n’est pas Alphikas qui répondit à l’homme, cette voix était la même que pour le Sanza, quand il avait perdu la raison. La violence dans ses actes, c’était bien cette chose étrange qui semblait être au fond de lui. Son corps aussi changeait de forme, ainsi il ressemblait plus à un homme, plus menaçant avec ses yeux rouge aussi. C’était étrange, très bien vu qu’il avait décidé de se montrer. Je tonne tout aussi fort.

-ÇA SUFFIT Aphikas !

Je lui avais pas interdit de le maintenir au mur en fait ça m’arrangeais plutôt, je voulais juste le tuer moi-même. Mon regard émeraude était bien sombre en cette belle journée, il m’avait vraiment foutu en rogne et en supplément je vais avoir cette créature à gérer qui prend possession de mon invocation. Je dégaine ma dague, il y a bien assez de place pour manier mon katana ici, mais ça je le garde pour plus tard si c’est vraiment nécessaire.  Je place la pointe de la lame sous la gorge de l’homme.

-Alphikas je t’interdis de tuer cet homme je m’en occupe personnellement.

Si j’avais horreur d’un truc c’était des gens comme lui et pas de change c’est un homme en plus. Il aura droit à tout mon mépris, mais la franchement je n’avais qu’une envie lui trancher rapidement la gorge et oublier cette rencontre désagréable. Je le regarde dans les yeux. Me rapprochant pour attraper quand même son col au cas où Alphi le lâcherait.

-Alors dit moi, que penses-tu de faire quelques tours sous ma lame ?

L'ordre du moucheron l'empêchais de faire quoique ce soit au maigrelet qui tremblait sous sa main. Très bien, s'il ne pouvait pas le tuer, c'était à elle de mourir. Il le lâcha donc, laissant la femelle porter tout son poids. Cela la déstabilisa un peu, quelle faible créature. Par contre, elle risquait de lui donner un ordre à tout moment, il devait donc agir vite et sans prévenir. D'un coup, il lui décocha un violent coup de poing dans l'abdomen qu'elle ne pouvait pas défendre à cause du cinglé qu'elle tenait par le col. Elle lâcha prise sous la violence du coup.

-A ton tour.

L'empêcher de parler, c'était la priorité. Il opta donc pour une manchette à la gorge, cela lui ferait gagner du temps. Maintenant qu'elle ne tenait plus le fou, ils pouvaient tous deux se défendre, il fallait profiter de l'effet de surprise. Il frappa donc en direction de la gorge de l'humaine avec le tranchant de la main.

Ludvik inspira grandement quand la femme le lâcha. Sautant hors de la portée des deux imprévisibles, il resta néanmoins à regarder la scène se dérouler, plus qu'intéressante. Une invocation qui se retourne aussi violemment contre son maître... Jamais il n'avait vu ça, et il voulait voir qui aurait le dessus au final. Prendre des notes. Expérimenter. Même s'il savait sa vie en danger à cause de son... "Habitude" à sauter sur la gente féminine s'approchant trop près de lui. Mais son goût pour la nouveauté et l'inconnu, son intérêt scientifique l'empêchaient de bouger. Et même quand l'invocation lança sa main vers la gorge de sa maîtresse... Il ne put que regarder ça avec un grand sourire fou, attendant de voir qui allait gagner...