Et bien, je fais un peu clicher, mais, je suis un amoureux de la nature. Rôdeur vivant principalement dans la forêt, j'ai un certain respect pour mon environnement et j'aime me ressourcer au cœur de celui-ci, loin de tout. Et c'est pour protéger cet espace, ce sanctuaire, que je n'hésite pas à prendre les armes. Je suis également quelqu'un de passionné, et c'est là un grand défaut : je deviens sur-protecteur envers les personnes que j'apprécie et j'ai tendance à m'emporter facilement quand on leur cherche des noises, ce qui me rend manipulable. D'un naturel jovial et amical, j'aime faire des rencontres et ne suis pas vraiment un solitaire, ce qui étonne quand on sait que je passe le plus clair de mon temps en forêt. Mais la forêt grouille de vie et on n'y est jamais vraiment seul vous savez ?
Je suis également un hédoniste, j'aime la vie simple et ses petits plaisirs : un bon repas, une bonne boisson et une charmante compagnie.

Mon apparence ? Et bien, je suis comme vous me voyez. Grand, roux, les cheveux longs et libres de flotter selon le grès du vent. Des yeux verts foncés perdus vers l'horizon, un regard jovial invitant à la discussion, un ton de voix grave mais doux, voir agréable même. Une peau blanche, limite nacrée comme si je ne voyais que peu le soleil, et pourtant, ce dernier point est loin d'être une vérité.
De stature relativement imposante pour un humain, je suis quelqu'un de plutôt robuste, assez fort physiquement, les villageois avoisinant pensaient que je pourrais faire un bon soldat. Métier que j'ai d'ailleurs tenté pendant une courte période d'égarement au sein de la Garde Dorée et que j'ai rapidement abandonné ce métier tellement il ne me convenait pas. Je dispose d'un minimum d’équipement : une épée blanche à une main et une armure de métal légère, cachée part un grand manteau gris-vert doté d'une capuche, me protégeant de la rudesse du climat des contrées où je vis ou m'assurant une certaine discrétion dans les endroits plus.... fréquentés.
Et bien voilà vous savez tout sur ce que n'importe qui pourrait voir d'un simple coup d'œil. Cependant et ceci est un secret que je vous serais grès de ne pas répéter, il existe aussi d'autres aspects plus discrets comme la raison pour laquelle, je porte toujours un gant à la main maniant l'épée et évite, même en cas de grandes chaleurs, de me montrer torse nu en présence d'individus.

Mon point de vu sur la religion est à l'image de mon caractère : indifférentiste. Non pas que je sois intimement convaincu que les Dieux ne reviendront jamais jeter un œil sur leur création au point d'en devenir extrémiste, juste que je m'en fous. C'est un mot qu'on ose assez rarement dire quand on parle des dieux, "je m'en fous". Ceci est dû en grande partie parce que je n'en mesurerais pas pleinement les conséquences d'après Lilith. Personnellement, je pense plutôt que c'est parce que j'en ai vraiment rien à faire au fond.
Je veux dire : si un jour un mec vient en courant pour nous dire "Les Dieux sont revenus parmi nous ! ", ma réponse sera sans doute un truc du style "ok, cool" puis je continuerais ma bière, sans doute une Haensburner d'ailleurs. Pareil pour la nouvelle diamétralement opposée.

Famille: et bien, c'est là que les choses se compliquent. Je suis le fils d'Astriel Akuma. Pardon, je veux dire : je suis "l'enfant cadet de sa richissime seigneurie et estimé chef de la Guilde Marchande, Monseigneur le Duc Astriel Akuma. " Et autres titres longs comme le bras avec des réceptions pompeuses qui ne me conviennent absolument pas. Exactement comme mon père d'ailleurs, si j'en crois ma mère. Remarque ça aurait pu être pire, j'ai hérité du gêne aventurier alors que j'aurais pu avoir celui de pirate.

Ce qui m'amène a ce second point : ma mère est Evina Akuma, anciennement appelée La Tigresse. Passer du rang de pirates au rang de Duchesse, c'est plutôt pas mal comme réussite dans la vie.

La vie m'a également donné un grand frère, Rodwen, dix ans plus vieux que moi et un chic type. Un brin plein de froufrous, un brin prêchi-prêcha, le noble dans toute son excellence en somme. Rodwen est l'héritier idéal pour un Duc, tellement idéal qu'il aura même ma part de l'héritage. Grand bien lui en face car il la mérite : c'est un chic type avec une épouse qui est une chic fille et un chic petit neveu pour relier le tout.

Voilà que je présente ma famille comme si nous étions en conflit. En réalité, il ne s'agit que d'un jeu, une entourloupe pour satisfaire les idiots de cette île que l'on nomme "nobles". Mon amour pour la nature et mon dédain prononcé pour les mondanités entre gens bien mis nous ont contraints, après de très très très longues réunions familiales, à me déshériter de tout ce qui ne me plaisait pas. Mon père ne pouvait avoir un enfant vivant dans la forêt comme un va-nu-pieds comme prétendant à son duché. Une simple histoire d'images de marque qui aurait pu lui coûter notre "cabane". Oui, Cabane" est le nom du trop grand manoir familial Akuma. Donc me voici déshérité de tout ce dont je n'ai jamais voulu pour notre bien à tous. De tout sauf de l'amour familiale bien sûr, ceci ne pourra jamais nous être enlevé.

Le dernier point donc, je vis dans la forêt comme un "va-nu-pieds" comme je disais. En fait, je vis dans "cul-de-sac", la maison de bois de Lilith dans la Forêt Faste. Lilith est un peu comme une seconde mère pour moi. Une seconde mère très particulière cela dit, mais une seconde mère quand même. Mon père, Astriel la considère comme la sœur qu'il n'a jamais eut. Ça doit faire d'elle la tante que je n'ai jamais eue, je crois.

   Histoire:
[HRP]Attention, ici nous n'avons plus le personnage principal comme narrateur, mais sa formatrice, Lilith, qui raconte la vie de Yuurei de son point de vu à elle[/HRP]


Yuurei est un homme chanceux... Trop chanceux pour que cela soit normal. Sa chance ne se manifeste pas aux jeux, ou en amour, ni même dans les quelques aventures que sa vie humaine lui a permis de vivre. Elle ne se situe même pas dans sa vie de famille, où monsieur le fils du Duc n'a pas vraiment été malheureux. Ni même sur les pièges ou les combats... Non sa chance est présente uniquement dans ses rencontres, non pas que la providence se contente de lui faire rencontrer les bonnes personnes au bon moment... Elle brille surtout par la rareté de la nature de ces rencontres elles-mêmes.

Et lorsque je parle de chance, je ne parle pas de la petite chance qui nous fait dire "oh, mais quel veinard celui-là !". Grand dieu non, je parle de la chance insolente, celle qui nous fait lui en vouloir, celle qui nous fait l'envier au point de se mettre en colère, celle qui nous fait parfois le détester ou simplement refuser de le croire. En clair, celle qui n'avait aucune possibilité de se produire et quand bien même elle devait arriver, elle n'arriverait qu'une fois dans la vie d'un individu et encore, faut-il que sa vie soit affreusement longue... Histoire d'en rajouter encore un peu, il faut que la providence lui permette de cumuler la chance de rencontres exceptionnelles plusieurs fois en une courte vie humaine !

Quelles étaient les chances de survie qu'un enfant d’à peine quatre ans pouvait bien avoir, après avoir su tromper la vigilance de ses parents et nounous assignées pour visiter les bois voisins en plein crépuscule ? Quelles étaient ses chances de survie au milieu d'une forêt infestée d'animaux sauvages et d'autres êtres pour qui il n'était qu'une proie facile et délectable ? Très peu sans doute, et ce fut naturellement que cet enfant bruyant tomba nez à nez avec le seul être de cette forêt qui ne l'avait pas vu comme un repas facile d'accès. Il tomba sur mon compagnon, Oh à l’époque, j'étais beaucoup plus jeune également. Quarante-neuf ans, une vraie Jouvencelle.

Moi ? Je me nomme Lilith, je suis ce que l'on peut considérer de plus proche d'une Chamane nordique, possédant le don de la terre, plus précisément celui des plantes. Ou plutôt mon invocation, Sylvecroc fils de Terra possédait ce don et me prêtait ses pouvoirs. À cette époque, la compagnie de mes pairs m’insupportait et j'avais quitté la ville d'Aspera après l'avoir donné à cet hurluberlu appelé Sahen pour vivre dans la forêt avec les quatre semi-dieux que j'avais invoqué.

Ce fut également la première de nos rencontres à tous les deux, bien qu'il ne se souvienne pas de celle-ci. Je l'ai rendu à ses parents. De vieilles connaissances qui ne furent pas vraiment choquées par le fait que leur second fils soit parti explorer la forêt ni même par le fait qu'il ait su tromper leur vigilance alors que leur aîné refuse encore catégoriquement de quitter les jupons de sa pirate de mère. Il semblerait qu'ils soient devenus des Nobles. Une pirate et un aventurier inconscient, me parlent de l'évolution de leur guilde marchande et des terrains qu'ils recherchent pour en exploiter les ressources. Ils font des livraisons de Lüh vers d'autres villages avoisinants et risquent de passer régulièrement par ici. À mon avis, cet accident ne sera pas un cas isolé. Moi qui voulais fuir mes semblables, je me retrouvais avec des visiteurs réguliers.

Peut-être vous demandez-vous de quelle forêt je parle ? Et bien, il s'agit de la Forêt Faste. Elle est loin de Lüh, loin de tous sans être dans les Terres de Non-droit, même si elle en est proche. Le parfait endroit pour s'isoler de tout le monde au nord comme au sud.

Les années passèrent, treize années, et je pus le voir changer, grandir, évoluer. Années après année et toujours à la même saison, lorsque le printemps revenait et qu'avec lui, la caravane refaisait sa halte à la lisière de ma forêt. Sa manière de changer n'était pas pour me déplaire. Bien que la compagnie de nos semblables lui était par moment fort plaisante, il avait un certain... Attrait pour la forêt. Il apprit instinctivement à respecter celle-ci, et pas seulement la faune, comme le font la plupart des êtres, pensant que la flore leur ai un dû ou un outil, mais ayant peur des représailles des animaux. Lui respectait tous les êtres vivants, faune ou flore, mais ne les craignait pas tout demi-dieu soient-ils.

Je pus à loisir observer la manière dont il procéda et fus quelque peu surprise de ses attentions vis-à-vis de mon propre environnement. Le nombre de personnes à poser leur tente sur une pierre pour ne pas étouffer la végétation à même le sol, sont pour le moins rare, et ceux la dissimulant pour ne pas effrayer la faune locale encore plus. À ma grande surprise, son sens de l'observation était lui aussi en éveil et je fus, bien malgré moi, cordialement invitée à m'approcher. Pensant l'observer dans la plus grande discrétion, comme à l'accoutumé. Il semblerait qu'il m'ait repéré bien assez tôt grâce à des détails qui habituellement échappent au convoyeur de base. Un reflet dans l'eau, une ombre en plus sur une pierre, un léger souffle ou murmure contre le vent. Ce fut à ce moment-là que je réalisais qu'il avait tout ce qu'il fallait pour devenir un bien meilleur aventurier que son père, mais aussi pour retrouver une invocation de la terre, une invocation bien précise.

Moi qui suis habituée à voir les autres personnes m’éviter comme le ferait tout citadin devant une vieille ermite considéré folle et dangereuse. Je fus agréablement surprise de voir qu'il n'avait nulle crainte envers moi, au contraire ce que je suis semblait aiguiser sa curiosité et c'est une véritable armada de questions que je dus affronter. Il était curieux de tout, voulant toujours savoir pourquoi, même si de "pourquoi" il n'y avait pas. Il m'avait même demandé comment Tarnac c'était enfuit d'Asperia et visiblement "les oreilles baissées et la queue entre les jambes" n'est pas la bonne réponse à dire a un enfant de treize ans. Pour être franche, si je savais comment Tarnac c'était enfuit, il ne serait pas à la tête des terres de non-droits, mais dans une tombe anonyme actuellement. Yuurei espérait connaître les peuples, les coutumes et les habitudes de tout type de lieux, les êtres rares, les tréants et toutes les autres chimères qu'elles soient réelles ou de simples monstres de conte de fées. L'étiquette ? Parler à un arbre-gardien de la forêt à qui on doit le respect ? Absolument aucun intérêt pour lui. En revanche, un arbre qui parle et qui à dix fois son âge... Ça, ça l’intéresse au plus haut point. Quant à la révérence de mise... Messire Tréant pourra bien se la carrer bien comme il faut derrière l'oreille avec cet enfant.

Trois années passèrent, trois années pendant lesquelles j’apprenais à Yuurei ce que je savais sur la forêt à chaque fois que l'occasion se présentait. Je lui apprenais la Botanique, la chasse, mais aussi mon savoir en tant que "Chaman". Je me faisais également son professeur, en particulier d'histoire, lui expliquant ce que je savais de l'histoire, sur ses Dieux, ses Semi-Dieux devenus invocations asservies à l'homme par punition et tout le reste. Ce dernier point ne semblait pas l’intéresser particulièrement. Il avait vu mon invocation lorsqu'il avait quatre ans et il ne s'en souvenait pas. Il était curieux de ce qu'elles étaient d'un point de vue "animal" si j'ose dire. Mais le fait que ce soit des demi-dieux, ça lui passe au-dessus, comme d'habitude. Quand un demi-dieu se présente comme le gardien de la terre et de la nature, la première question qui vient n'est normalement pas "pourquoi t'as du bois sur les pattes ? C'est comme les cerfs ou c'est magique ?" Un véritable petit aventurier et tout le contraire d'un noble exactement comme son père et contrairement à Rodwin qui tient franchement de sa mère.

Puis les visites cessèrent aussi brutalement qu'une brique en plein visage. Du jour au lendemain, il n’était plus là. J'obtins une réponse succincte d'Astriel lorsque leur caravane passa encore une fois sans Yuurei. Astriel dont le statut l'empêcherait normalement de s'occuper de ce genre de chose, mais il tenait visiblement à me parler et nous n'avions déjà plus trop l'age de voyager seuls. Le jeune rôdeur sur lequel je fondais pleins d'espoirs, était devenu combattant. Il était devenu un soldat pistonné de la Garde Dorée à Lüh. Il fallait qu'Astriel lave "l'affront" imaginaire vu par ces idiots de noblions. Cet affront était simplement cette vie dans la forêt, avec moi. Pour garder son Titre, Astriel avait déshérité Yuurei et l'avait collé dans la Garde Dorée avec la mort dans l'âme. Maudit nobles... Envoyer ce pauvre enfant innocent devenir un soldat. Cependant, le père en souffrait beaucoup plus que le fils. Ils étaient du même bois après tout, mais l'un devait sauver les apparences pour sa famille et permettre à l'autre d'être un électron libre. Un électron Garde doré certes, mais libre de vivre ou il est le plus heureux.

Yuurei revint presque cinq ans après à la lisière sud de la Forêt Faste, mais fut méconnaissable. Encore, aujourd'hui, il se refuse à me dire ce qu'il lui est arrivé pendant ces cinq années, mais ses cicatrices en disent long. Certes, il était toujours jovial, toujours souriant, mais il avait perdu son âme d'enfant. Ses yeux sont ceux de celui qui a connu la violence des combats et vu la mort de trop près désormais. Un jeune soldat de 25 années ayant le regard d'un homme d’expérience.

La providence lui fit faire une rencontre rare encore une fois, mais tout sauf bienheureuse. Sur cette route, d'habitude si sûre, se trouvait un autre convoi : des Nordiques, à l'occasion pillards et surtout partisans de ce cher Tarnac. Ils revenaient discrètement des villages éloignés fraîchement pillés et allaient vers les Terres de Non-droit où ils pourront revendre leurs biens au marché noir et où ils seraient de nouveau anonymes avec la loi.

Lorsqu'ils virent la caravane, les pillards voulurent saisir l'occasion pour agrandir leur butin en or, breloque et .. Avaient pour idée de remplir une petite mission bonus pour faire plaisir à leur chef. Ils décidèrent d'attaquer à la nuit tombée, se servant de la Forêt Faste, de ma forêt, comme couverture pour leur méfait. Leur attaque fut brève et efficace, témoignant de leur habitude à l'embuscade. Leur technique expérimentée et bien rodée avait déjà fait ses preuves par le passé et ils eurent vite raison de la défense des caravanes marchandes. Peu de morts, beaucoup de blessés et beaucoup de futur nouveaux esclaves à marquer au fer. Les plus robustes, les soldats, auront sans doute une bonne valeur.

Contrairement à leur habitude, ces idiots avaient décider de marquer la paume des mains des combattants au fer rouge, les empêchant ainsi, pendant un temps, de manier l'épée, assurant ainsi leur sécurité. Ces animaux rechignaient un peu à utiliser le fouet sur eux, car cela diminuait leur valeur marchande tellement leur dos s'en retrouveraiy marqué à jamais. Cependant, cette fois-ci, le jeu en valait la chandelle. Ces idiots savaient qu'il y avait une indésirable à leur culture dans cette forêt et ma tête, sans le reste du corps bien sûr, plairait énormément à leur chef. Je ne sais comment, mais ces idiots semblaient savoir exactement quel garde Doré m'avait déjà vus et pensaient qu'il parlerait facilement grâce au fouet. Hors ce ne fut pas le cas, le garde fut amené immédiatement et fouetté pour qu'il parle, pour qu'il dise ou, quand, et comment me trouver, cependant, il se tut, quitte à supporter la torture du fouet à en perdre connaissance, quitte à en être marqué à vie, Yuurei ne parlât pas.

Cependant, ces monstres aux traits humains avaient négligé un détail. Leur matériel, leur violence, leur bruit et le sang coulé causèrent énormément de dégâts à la flore et à la faune et... Ce dernier traitement affligé à mon protégé m'avait gravement mis en colère et fortement peinée d'avoir échoué dans la promesse que j'avais faite à Evinae. Tarnac, tu devrais mieux tenir tes chiens en laisse si tu ne tiens pas à ce que je retourne chez moi pour finir le travail que j'ai commencé à Asperia. Cette nuit, je passerais à l'action, mais malheureusement, je ne pouvais plus compter sur Sylvecroc ni sur mes vingt-ans passé trois fois. Mon défunt père m'avait offert beaucoup de dons et de savoir utiles. En particulier en ce qui concerne les plantes et leur toxicité. Il fut facile d'imbiber leur vin, leur nourriture, leur boisson de quelques mauvaises plantes à effet rapide et pour le moins répugnant à voir. La liquéfaction lente des organes internes n'est pas vraiment un spectacle que je vous souhaite d'admirer un jour, mais il était le seul plan infaillible que j'avais à cet instant.

Les jours suivirent et le convoi reprit sa route, allégé d'un Garde Doré tandis que la forêt dévorait lentement les cadavres empoisonnés des fidèle de Tarnac. Quant à moi, à la lisière de la forêt, je m'acharnais à soigner celui en qui je fondais mes espoirs de libérer mon ami fils de Terra. Une fois remis de ses blessures, Yuurei voulut partir, mais je voulais qu'il reste désormais. Je ne voulais pas qu'il risque sa vie avant que sa formation ne soit terminée.

Cela fait maintenant quelques années que sa formation est "presque" arrivée a son terme, je crois que j’apprécie sa compagnie et que je ne suis plus qu'une vielle ermite ne voulant pas être seule. Je le vois chaque jour : il envisage de plus en plus de partir découvrir le monde, les cultures et les peuples y résidant... Je ne peux plus lutter contre son départ, mais j’espère juste une chose de lui : que ses voyages le guide au temple de la terre et qu'il libère l'invocation que j'ai renvoyé à sa prison bien malgré moi.

 Métier: "Rôdeur", du moins c'est comme cela qu'on me caractérise. Avant cela, j’étais un simple soldat, un Garde Doré dans la capitale tout simplement.
   Signes particuliers: et bien, j'ai le dos criblé de cicatrices de fouet et la paume de la main droite marquée au fer rouge à cause de cet homme : Tarnac.
   Rêve, ambition: faire le tour du monde, voir tout ce qu'il a à offrir. Ce monde brille de par ses découvertes et ses créatures exceptionnelles.
J'ai quand même un pied-à-terre. Une maison dans les bois de la Forêt Faste, sur la lisière sud, près de la rivière, que je partage en colocation avec Lilith et j'ai aussi mes quartiers dans le manoir familiale après tout.