● Nom : /
● Prénom : Raziel
● Sexe : Mâle
● Élément associé : Feu

Raziel, fils de Raziel lui même fils de Raziel... C'est en se présentant ainsi qu'on se fait le plus souvent dévisager. Avez-vous oublié ? Un demi-dieu n'a qu'un seul père et le père qui donna la vie à cette créature du feu fut Ignis lui même. Pas de Raziel, aucun Raziel. Mais pourquoi cette présentation alors ? Car jouer les mortels est une chose qu'apprécie grandement le renard au crâne immaculé, lui valant bien souvent des regards méprisants de la part de ceux qu'il devrait appeler ses frères. Il fut toujours différent, depuis la nuit des temps. Lorsque les créations eurent pour missions de veiller sur des éléments, Raziel lui avait pour mission de rappeler à tous la différence entre la vie et la mort. Il fut proche des animaux et des hommes mais toujours rejeté par cette forme qu'était la sienne. Alors, dans cette solitude qu'il trouvait pesante, ce fut auprès de ses confrères qu'il chercha du réconfort mais encore une fois, ce fut la solitude qui l'accueillit en voyant l'étrange comportement de ce dernier. Pourtant Raziel aimait ses frères et sœurs, il aimait les hommes et il aimait la nature, mais chaque chose est différente selon l'être qui le découvre. Car l'amour de Raziel est un amour parfois inconditionnel, une forme d'amour que l'on retrouve peu.

La gentillesse ? Il n'aurait la prétention de se dire gentil, car qu'est-ce que la gentillesse au fond ? Ces actions, ces cultures... Toutes ces choses sont en réalité si abstraites. Qui peut prétendre être bon ou mauvais ? Car un acte de sympathie peut devenir incroyablement cruel selon l'interlocuteur auquel nous faisons face et inversement. Alors comment pourrait-il se décrire et dire comment il est ?

Ses goûts, ses rêves et ses peurs... Oui, ça Raziel peut le dire. Il n'a pas besoin de dormir, de manger ou même de se laver pour éviter de tomber malade. Pourtant il mange dès qu'il en a l'occasion, principalement des fruits. Son fruit préféré, c'est la pomme, il aime tout de la pomme. Sa couleur rouge ou parfois verte, sa forme, son odeur, son goût, le liquide qui s'en écoule lorsqu'elle est bien mûr, sa taille et son poids... Il aime la faire rouler, la mâchouiller, la lécher et même la couper avec ses griffes aiguisées. Il aime la musique, il aime chanter, il aime danser et sentir le vent dans sa crinière orangé. Il aime son sourire, il aime se transformer et il aime discuter. Il aime découvrir, il aime se promener et il adore nager. Le renard aime les choses, il aime beaucoup de choses ! Mais ce qu'il n'aime pas, c'est la pluie et l'orage. Ce qu'il n'aime pas, c'est lorsque la boue sèche sur son pelage ou être attaché. Ce dont il a peur, c'est d'être fuit et craint, c'est d'être oublié au fond de son temple. Ce dont il rêve, c'est de sortir de nouveau et même de pouvoir voler. Ce dont il rêve, c'est d'entrer dans le rêve des gens pour les modeler et les torturer avec tout son amour. Mais ce dont il a plus peur que tout, c'est que l'idéal l'emporte sur la réalité.

Il ne cesse de rêver à ce jour où il sortira de nouveau et pourtant, il ne veut suivre le premier homme venu. Ce qu'adore Raziel, c'est torturer ces humains, les pousser à bout, contempler leurs souffrances mais aussi leurs joies. Il aime leurs rires, leurs pleures, leurs cris de douleur et même la vision d'un corps parcourut de derniers spasmes avant que l'agonie ne l'emporte dans un autre monde. Il n'en veut pas aux Dieux pour l'avoir enfermé, il n'en a jamais voulu à personne. Il n'en a jamais voulu à ses frères d'avoir créés l'homme, il n'en a jamais voulu à l'homme de détruire l'existence même de ce monde et il n'en a jamais voulu à son père pour sa colère justifiée. Ce que Raziel aime par dessus tout, c'est la réalité et surtout la différence entre la réalité et l'idéal. Et parce qu'il aime plus que tout cette différence et la réalité, il n'a jamais ressenti le besoin d'en vouloir à quelqu'un ou même de chercher un coupable. Car le plus grand coupable dans cette histoire était la vie elle même.

Alors après tout ça... Si Raziel devait être décrit sur ce qu'il est... Il serait encore compliqué. Car il n'est ni un solitaire, ni un grand compagnon de voyage. Il n'est ni gentil, ni particulièrement cruel, ou alors, qui est cruel ? Les félins sont-ils cruels ? les humains sont-ils cruels ? S'ils le sont, alors peut-être l'est-il également ou peut-être est-ce simplement parce qu'il est en vie qu'on peut dire qu'il est cruel. Parce qu'il est en vie et immortel. C'est une invocation curieuse et joueuse, mais pourtant incroyablement sage et réaliste. Il aime les énigmes mais n'est pas vraiment doué dans ces dernières. Il n'est pas un menteur, il oublie simplement parfois de dire toute la vérité. Il n'est pas vraiment un tueur, il préfère la torture psychologique plutôt que la torture physique. Mais malgré tout, il aime parler, il aime se sociabiliser et il aime rencontrer des gens qui savent faire des choix judicieux et non pas les choix que l'idéal exige. L'idéal le fait rire. Mais il hait l'idéal.

Chaque demi-dieu fut créé dans un but précis. L'un pour protéger des forêts, l'autre pour veiller sur les eaux d'un fleuve tranquille et endormi. Raziel n'échappa pas à cette règle mais dans sa création fut délivrée une monstruosité. Une chose faîtes d'un commun accord entre terra et Ignis. Parce qu'à la vie, il ne faut oublier son complément, et la mort se mélangea à cet être. Alors voici l'un des buts de cette création, le rappel d'un moment éphémère, douce ironie pour un immortel.

Terre et feu se mélangèrent, offrant à son pelage la couleur du feu et de l'automne. Un pelage rougeoyant en été et orangé en automne. Un pelage plein de vie aux allures d'un renard élancé et vif comme l'air. Une créature à l'apparence de la liberté et de l'amusement, d'une forme agile et rapide qui pourrait parcourir des forêts sans jamais s'arrêter. Son dos était roux et son ventre blanc comme des nuages. Ses pattes étaient brunes, tout comme ses deux longues oreilles qui se mouvaient dans quelques gestes curieux, toujours dressées pour trouver le moindre son. Il avait des coussinets roses comme ceux d'un chaton et des griffes rétractables comme celles d'un puissant fauve. Parfois, on pouvait voir Raziel bondir dans tout les sens, comme s'il tentait de s'envoler à chaque saut, tel un enfant découvrant la vie et rêvant de pouvoir parcourir le ciel dans un élan de magie.

Et autour de sa tête il y avait cette crinière duveteuse, agréable et soyeuse. Elle lui donnait des airs plus foufous encore, semblant s'ébouriffer lorsque l'excitation était au rendez-vous. Dans les zones glacées, bien que son élément fut le feu, son pelage semblait pâlir et devenir plus clair, comme ces petits mammifères qui évoluaient au fil des saisons. Et la créature joueuse fut pourvue d'une longue queue, plus longue que tout son corps. Une queue vive, qui battait l'air sans jamais s'arrêter et lorsqu'elle le faisait, c'était pour cacher le reste de son corps ou pour lui permettre de cacher son visage dedans, comme s'il pourrait devenir invisible. Mais comment pourrait-il le devenir ! Seul l'automne le camouflait et lorsque les feuilles commençaient à tomber, cette bête aux allures de renard se mettait à tourner et à danser dans cette valse orangé que lui offrait les végétaux.

Pourtant, malgré cette apparence, la taille qu'on lui offrit n'allait pas avec celle de ses petits amis renards. Raziel fait 1m30 au garrot et malgré sa silhouette élancée, il n'eut jamais aucun mal à porter des gens sur son dos sur de courtes durées. Mais au final, cet être n'était-il pas magnifique ? L'idéal à lui seul ? Ne représentait-il pas la vie et sa passion à l'état pur ? Ainsi donc vint une autre partie de son corps, celle représentant la mort. Celle représentant la réalité.

Pour ne pas oublier que la vie est éphémère, sa tête ne se forgea pas avec cette fourrure blanche et délicate, mais seulement en un crâne blanc comme des os immaculés par le temps. Pas un morceau de chair pendouillant, rien, juste la pureté d'un crâne de renard nettoyé. Et malheureusement, il effraya bon nombres d'animaux et d'hommes avec une tête pareille. Ses yeux, et bien... Il n'en avait pas. Raziel n'est pas aveugle et pourtant, il n'a pas de lobes, juste deux orbites vides et sombre, laissant découvrir deux antres obscurs et noires. Il n'est pas possible de voir à l'intérieur de sa tête, peut-être aurait-il était plus effrayant, ou moins selon les gens si ça avait été le cas. Ses lèvres ou du moins ce qui semble les représenter, sont immobiles. Découvrir une expression sur son visage est impossible, car ni ses yeux, ni son sourire ne peuvent aider, seulement sa voix. Car cette chose semblable à un sourire et se recourbant sur la fin complète sa mâchoire et lorsqu'il ouvre sa gueule, il ne possède que peu de dents. Lorsqu'il ouvre cette bouche par ailleurs, on peut découvrir une langue rose qui semble tout à fait normal mais qui pourtant, s'avère être très longue et flexible. Raziel sait la tordre dans tout les sens et même se saisir de certaines choses avec cette dernière si ce n'est pas trop lourd.

Mais son apparence se finirait-elle ici ? Non. Une autre partie de son corps représentant le côté éphémère de la vie. Les premiers centimètres de sa queue sont inexistants. Si de loin vous aviez cru vois des bandages entourés autour de sa queue, ce n'est point le cas. Cette chose courte, famélique et blanc n'est autre que quelques morceaux d'os, l'articulation de sa soyeuse queue. Au final, malgré tout ses efforts, Raziel n'aurait jamais pu prétendre être un animal, il n'aurait jamais pu jouer aux mortels durant cette vie sans fin... Et si sa voix était joueuse lors de ses premières années, elle devint rapidement plus froide, puis enfin plus sage et à présent... Sagesse et raillerie s'y mélange.

Malgré tout, bien que son visage ne puisse refléter d'autres expressions, au fil du temps et de l'évolution de sa vision du monde... Raziel apprit à les montrer à travers d'autres choses et ainsi, il arrive même qu'un humain perçoive comme un semblant de déception chez lui.

Humain:

Sous sa forme humaine, Raziel a préféré jouer la carte de la normalité. Un jour alors qu'il découvrit un étrange et bel humain, il ne pu s'empêcher de remarquer le regard et les chuchotements de ces dames envers cet étrange monsieur. Curieux et surtout désireux de posséder une apparence qui pourrait satisfaire la populace, le demi-dieu décida de revêtir une apparence semblable au jeune homme qu'il croisa. Bien que ses goûts ne furent pas les même que ceux des hommes, il se pavana avec fierté en voyant sa nouvelle apparence. Homme aux cheveux blond, long, ressemblant à un noble et vêtu des plus belles tenues... Il a les yeux qu'il n'a jamais pu avoir et ces fines lèvres expressives. Il garda une taille de 1m 80, ce qui lui semblait être une bonne taille pour un humain.

Mais avant cette apparence, il en eut une autre, une autre apparence humaine qu'il arbore aussi souvent, qu'il aimait particulièrement. Il s'agit d'un petit garçon âgé de dix ans, aux yeux vert et aux cheveux blond vénitien. Un petit garçon à la peau pâle et au visage mignon ainsi que timide. Sous cette apparence, il semble être muet et malgré son jeune âge, il semble bien plus sage et intelligent que son apparence adulte.

● Histoire: Nous sommes en droit de nous poser certaines questions. Pourquoi les Dieux créèrent-ils les demi-dieux ? On raconte qu'ils sont venus au monde dans le but de protéger l'existence de cette terre sacrée. Mais à ça, Raziel posa cette question.

Pourquoi ?

Pourquoi n'avaient-ils pas tout simplement créés des êtres gardiens en s'assurant que jamais ils ne se tourneraient de leur objectif premier ? Pourquoi les Dieux furent si capricieux et avares, formant un grand nombres de ces êtres surpuissants ? Et surtout, pourquoi s'étonner de la destruction puisque le but de la vie elle même était de se détruire un jour ou l'autre ? Des questions bien étranges et qui n'effleurèrent aucun esprit divin que le renard au crâne immaculé rencontra jusqu'à ce jour.

Raziel est né d'Ifrit, comme tout ses frères de feu. Mais on ne lui attribua pas la garde d'une montagne, ni même d'un volcan. Créé d'un accord commun avec Terra, son corps fut semblable à celui d'une créature des forêts, mais son apparence rappela néanmoins la destruction du feu sur la vie. Complémentaires mais destructeur, feu et terre étaient-ils réellement fait pour s'entendre ? Le renard se le demanda toujours, tout comme lors de sa création, il se demanda pourquoi la vie fut créée si au bout du chemin, le néant finissait par rattraper toutes ces choses que les Dieux protégeaient et chérissaient. La beauté qu'on lui demanda de garder... Fut de veiller sur les êtres de la nature et d'empêcher le feu et la lave de détruire ces merveilles lorsque leurs gardiens primaires ne parvenaient à le faire. Dès sa naissance, Raziel le sut toujours, il n'était qu'un remplaçant. Et il en fut toujours profondément attristé.

Le renard était donc libre, en ça, il était peut-être le plus chanceux de tous. Là où les autres se plaignaient du quotidien qui les lassaient, lui n'avait pas à s'en faire. Mais en était-il heureux pour autant ? Non. Car l'idéal nous pousse à toujours en vouloir plus, à vouloir ce qu'on n'a pas. Raziel contrairement à ses frères divins, se tourna vers la vie elle même, sur son sens et sa réalité. Il ne se berça pas de douces illusions et ainsi, quand l'idée de créer une nouvelle race germa dans l'esprit de ses compères, il ne les arrêta pas. Il les regarda de loin, gardant un avis neutre sur la chose. Mais lorsque l'homme fut créé... Raziel découvrit un sens à sa vie, un véritable sens.

Il aima les humains tout de suite. Ce côté destructeur et pourtant si intelligent... Et lorsque ses frères s'indignèrent de leur évolution prodigieuse et de la destruction de la nature, le renard n'en fut que plus subjugué encore. Raziel se perçu lui même comme une chose différente à ses frères. Il ne se jugea pas comme étant un gardien, mais comme étant la frontière entre la mort et la vie et la différence entre la réalité et l'idéal. L'humain n'était qu'un animal plus avancé. A la vie, il y avait une fin, à la vie, il y avait une destruction. L'humain était semblable à la mort, car il la semait sur son passage mais Raziel n'aurait pu dire qu'ils étaient cruels. Ils détruisaient pour vivre et en cela, en quoi étaient-ils si différents des animaux de la forêt ?

Alors Raziel resta neutre. Il vit ses frères se battre pour une cause qu'il ne partageait pas. Il restait en retrait et lorsque l'occasion se présentait, il se montrait à des humains. L'idéal fut la notion que lui apporta les hommes. La réalité était dur et froide, comme son apparence... Mais l'idéal... C'était ces moeurs que les humains s'inventaient, cette morale qu'il n'avait lieu d'être. Ils se compliquaient la vie sur des choses que le renard ne pouvait comprendre. En quoi l'inconnu était-il différent d'un membre de sa famille ? Et c'est ainsi que Raziel découvrit les sentiments et les attachements. C'est aussi à ce moment-là qu'il se rendit compte à quel point il était seul et immonde. Il haïssait l'idéalité, car il était son contraire. Pouvait-il se prétendre beau comme ses frères ? Il ne l'était pas. Du moins, il avait pensé se trouver beau. Parfois, le renard se regardait dans l'eau d'un lac et contemplait son image le rendait euphorique. Mais avec l'arrivée de l'homme, il comprit l'apparence monstrueuse qu'on lui avait offerte.

Peu à peu, avec le temps... Lorsque ses pouvoirs commencèrent à s'affaiblir... Raziel n'éprouva pas la moindre colère. Il pensa simplement qu'il s'agissait là de la fin, d'une fin logique et réaliste. Peut-être même éprouva-t-il un soulagement, le soulagement de   connaitre une fin. Pourtant, malgré sa neutralité, il ne pu s'empêcher d'en être peiné. Il sentit sa force lui être arraché, son énergie vitale crier de douleur avec la nature détruite. Alors Raziel s'exila en solitaire, se cachant de la vue de tous. Il plongea dans un volcan et s'endormit dans la chaleur en attendant la fin, refusant de la voir malgré tout. Et un jour... Il fut réveillé. Lorsqu'il se réveilla, ce fut la destruction du monde tel qu'il l'avait connu, car la cause de son réveil fut la colère des Dieux. Le renard contempla alors les ravages sans mot dire, simplement lassé par les événements. Il ne rechigna pas à être enfermé, acceptant son sort calmement... Jusqu'à découvrir ce qu'était réellement la solitude. Ce ne fut pas l'idée d'être soumettre par les hommes qui lui fendit le coeur, mais la découverte de l'enfermement et de la véritable solitude. Alors il pleura pendant des années, sans être capable de verser la moindre larme, ni même sans perdre ce sourire figé. Enfermé dans sa cellule volcanique, on pu entendre ses lamentations durant des années, peut-être même durant des siècles car le renard n'aurait su dire depuis combien de temps il était ici.

Puis, des humains arrivèrent. Des humains vinrent jusqu'à lui, dans l'espoir de le libérer... Et le jeu pu reprendre. Car le plus grand plaisir de l'invocation fut depuis toujours d'imposer des choix aux humains, de leurs imposer des épreuves et des énigmes... De les récompenser pour leurs bons choix et punir les rêveurs. Il fut libéré, une fois. Ce fut le seul homme qui parvint à passer ses épreuves avec succès, le seul à comprendre le demi-dieu solitaire et chagriné. Mais deux ans après sa libération, à la mort de ce dernier, il retourna à sa cellule. Ce qui changea sa vie dans cette rencontre... Fut que Raziel apprit de nouveau à faire confiance en l'espoir et il attendit patiemment qu'on revienne jouer avec lui.

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