Une brise d'air, fraîche. Le cri lointain d'un oiseau de proie. Les va-et-vient des humains. Leurs échecs cuisants, leurs victoires, les libérations. Les plaintes des frères emmurés, leurs pleurs parfois.
Le rythme du quotidien reste immuable, intangible, vide de tout. Il échappe à tout contrôle. L'ennui est lourd, possessif. Il recouvre le monde, il se répand tel une maladie.
Et pourtant, non loin de l'entrée du temple de la terre se trouve une geôle prête à verser le sang de l'ennui. Elle n'est pas immense, quatre mètres sur dix, mais elle est boisée, foisonnante de lianes et d'arbres en tous genres. Quelques fleurs poussent ci et là, blanches et stériles. Sur la plus haute branche de cet entrelacement de bois se trouve une créature. Elle ne bouge plus, ne respire qu'à peine, et se fossilise de plus en plus. L'engourdissement ne l'atteint pas, elle ne fait que se laisser mourir, vainement. Comme un réflexe primaire, il arrive parfois qu'un son fasse frémir son oreille. Mais aucun autre mouvement ne puit être ici. Tout est recouvert d'une importante couche de poussière, doucement balayée par la légère brise provenant de l'entrée. C'est ainsi qu'à dix mètres de hauteur cette petite créature survit. On devine une fourrure mal-entretenue, et une couleur ternie, recouverte de pruine collante. Son allure est terne, miteuse, alors personne ne s'arrête jamais. Jamais aucun humain n'a eu le courage de lui parler, si tenté qu'il l'ai vu, car tout le monde passe devant sa geôle pour accéder au fond du temple, vers les invocations réputées fougueuses et combattantes.
Alors oui, le maître mot de cet emprisonnement reste assurément l'ennui. Car Wazzi, notre créature, ne porte plus aucun regard sur le monde. Si l'on ne stimule pas son intellect, à quoi bon se mouvoir ? Cette immobilité en est la conséquence. Tout n'est d'ailleurs que conséquences puisqu'au jour du grand chaos, où les dieux revinrent pour tout détruire et emprisonner les demi-dieux, Wazzi ne put se taire. Elle fut parmi ceux qui osèrent protester, et donc ceux les plus durement punis. Car d'aucuns avaient accès à un plaisir d'antan: un arbre fruitier, de la lecture, des plantes à entretenir. Mais puisque Wazzi avait élevé la voix, elle la grande érudite, elle était entourée aujourd'hui par des plantes dont elle n'avait que faire. Sa passion, sa vie, restait la connaissance et l'apprentissage. Et son amour pour la minéralogie et la géodynamique était ouvertement bridé. On lui offrait ce que d'autres rêvaient d'avoir, et dont elle n'avait que faire, lui apportant également la jalousie de quelques frères.
Que répondre à tout cela? Si ce n'est l'ignorance et l'enfermement.
Bien sûr qu'elle attend son sauveur, bien sûr qu'elle veut être libérée. Mais jamais au prix de son honneur et sa fierté. Elle refuse de supplier. Si l'on doit venir vers elle, alors le destin devra parler. Mais elle ne compte pas forcer les choses. Si d'aventure un humain se montre suffisamment capable de curiosité et d'entendement pour comprendre que sa force réside dans son intelligence, alors il aura réussi la première épreuve de Wazzi. Ne pas juger les apparences.
Les évènements avaient été compliqués dernièrement. Larian avait presque achevé son oeuvre, l'armure était presque prête et il pourrait faire sa grande présentation à Freyja sous peu. elle serait époustouflée. Il portait les marques de sa fatigue sur son visage, une poche de cerne marquait son oeil visible. Larian ne pouvait pas trouver le sommeil, il rêvait et cauchemardait à la fois de son voyage chez lui avec Erine. Cependant, il avait peur de ne pas exceller, son design était imparfait et la bibliothèque ne lui avait pas apporté de réponse sur cette imperfection. Et malgré sa sagesse Owan s'était révêlé incapable de l'éclairer. Le renard blanc semblait se faire à l'idée de vivre près d'humains, Larian et lui étaient très proches et il commençait à tolérer la présence des gens. La présence de Déclic, l'invocation de Freyja et ancien ami du maître des passages, aidait beaucoup lui aussi. Malgré tout, Larian annonça à Owan qu'il comptait recruter une invocation de terre pour avoir le moyen de l'aider dans ses recherches. Owan n'avait pas vraiment réagi mais il smblait acceptr l'idée. Larian avait désormais un défi, trouver une invocation qui palie le manque de connaissances techniques d'Owan et qui soit donc un tantinet intelligente. Il fit donc le voyage en compagnie d'Owan jusqu'au temple de la terre. Le renard avançait à la vitesse des dieux et il furent sur place dans und élai des plus raisonnables. Il évitèrent la plupart des mauvaises rencontre grâce à la vélocité de l'invocation.
Maintenant qu'il était devant le temple, Larian avait un peu moins de conviction qu'en partant. L'endroit était magnifique mais angoissant de gigantisme il ne faisait pas honte à la haute montagne sur laquelle il était juché. C'était tout simplement immense. Larian fit son entrée, Owan l'attendrait à l'entrée. Le forgeron entra donc avec une certaine appréhension, il ne voulait pas vraiment s'avaneturer ici trop longtemps, la première fois qu'il était allé dans un temple, un homme mystérieux avait ait son apparition. Nul envie de le rencontrer de nouiveau, lui ou un de ses semblables. Il lui arrivait de se sentir observé. Il s'aventura quelques temps, passant devant les portes avant qu'un trou dans le mur attire son attention, il jeta un oeil à l'intérieur et y vit une important couche de poussière au milieu d'un bosquet luxuriant. Larian eut un sourire et décida d'y jeter un oeil plus attentif. Il fit deux pas avant e se rendre compte qu'il y avait une forme bizarre sous la poussière. Ca semblait être... vivant. Larian fut assez étonné, les cellules ne devaient elles pas être fermées? Ou les invocations enchaînées? Sans doute la barrière était-elle magique. Il approcha donc en silence, la créature semblait en fin de vie, son oeil cerné s'emplit d'une certain tristesse. Il s'approcha en silence de 'linvocation, une fois à cinq mètres, il mit genoux à terre, la créature était minuscule, difficile de ressentir en elle la puissance que lui inspirait Owan. Cependant, il n'était pas insensible à sa lente agonie, la peine pouvait se montrer pénible pour certain, Larian dépérirait aussi si il était enfermé. Sans doute cette créature méritait la liberté, il était plus où moins là pour ça après tout. Avec de la chance cette invocation aurait les réponses à ses questions.
-Je suis Larian Bren, forgeron.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Sven Werren + Shiroiaka Date d'inscription : 11/09/2015 Messages : 70Double Compte : Wolf Rain Liens vers la fiche : L'envol de l'esprit Elément : Métier : Invocation/Erudite Invocateur : Oblivion El'Galas Sorts : terre_3;
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Le bruissement des vêtements et leur respiration terrifiée, lointaine.
Tout cela se dérobait à la créature rompue au morne quotidien qu'était le sien. Nul relief, nulle couleur ou saveur ne s'échappait de ces visites éclairs, ou de ces nombreux passages devant sa cellule. Alors un son de plus, de moins... Quelle importance? Comment saurait-elle qu'il lui fallait relever la tête et ouvrir les yeux. Depuis quand ne les avait-elle pas ouverts déjà? Un siècle peut être.
Elle se laissa pourfendre et absorber par l'ennui, son esprit ne réagissant qu'à peine aux voix provenant de l'entrée. Elle retourna bien vite dans sa complaisante léthargie sans même s'en rendre compte. Comme un bref état de conscience lors d'un rêve dont on ne se souvient jamais au réveil.
Il y eut des bruissements, des frottements, quelques volutes de poussière au sol. Tout lui échappa. Rien ne l'atteignit.
Lorsque la voix d'un humain se fit entendre, jamais elle ne crut et ne pensa que cette phonation lui était destinée. Comme d'accoutumée ce devait être pour ses voisins proches, et d'aucuns attendaient depuis un moment. D'autres venaient de revenir au temple selon leurs protestations récentes, fruit de leur incapacité à protéger leurs humains. Elles se faisaient assurément aimables et apprêtées pour gouter à nouveau au plaisir de la liberté. Cette phrase lointaine, dont elle ne retint que la fin, "forgeron", ne lui arracha qu'un bruissement d'oreille, petit plumet roux terni qui dans son mouvement fit tomber un nuage de poussière en fine pluie. Au travers de la lumière qui auréolait notre créature ce spectacle n'était pas des plus désagréable, Wazzi le savait. Elle souffla, signe d'une résignation toute établie. Un nouveau nuage de poussière s'échappa cette fois de tout son corps, car la brusque contraction de sa cage thoracique fit tomber quelques centimètres de particules.
La fine pluie tomba comme un délicat rideau, troublant spectacle sous sa couronne de lumière, se perdant plus bas dans les feuillages et branchages, qui eux-mêmes, par le poids supplémentaire, virent se courber quelques feuilles qui lâchèrent à leur tour leur rideau. Etrange et fascinante réaction en chaîne que voici, il n'y eu cependant plus aucun autre mouvement.
La bête semblait en piteux état, un effet accru par la quantité presque irréelle de poussière qui la recouvrait. Il n'y avait qu'une invocation pour tenir ainsi aussi longtemps. Larian semblait toucher au but. La panda roux fit un mouvement furtif qui ne fut rendu perceptible que par la couche de poussière qui se déplaça. Ce fut ensuite une petite bourrasque de poussière qui s'échappa de devant la créature. Son corps avait eut un mouvement léger, comme si la chose prenait vie. Larian avait-il réussi à attirer son attention? L'épreuve commençait-elle? Il n'en savait rien, à vrai dire il se sentait perdu et n'avait qu'une envie, sortir de là en courant pour retrouver Owan et rentrer à Lüh, l'épée qui battait son flanc lui serait de toute manière inutile si les choses tournaient au vinaigre, il savait bien qu'une entrée aussi large était un piège, mais il n'avait pas écouté la voix de la survie.
Complètement perdu dans son accès de paranoïa, il ne s'était même pas rendu compte que la créature ne bougeait plus un poil. Il se calma et rit presque de sa stupidité, cette créature était bien trop léthargique pour être de nature violente. Ce qui était un plus, il serait sans doute empli de connaissances ou de sagesse, exactement ce que cherchait Larian. Il devait peut être insister un peu pour réveiller l'invocation, peut-être l'épreuve était-elle là? Il ne bougeât donc pas de sa position et parla d'une voix un peu plus élevée.
-Bonjour enfant de Terra, j'ai besoin de votre aide.
Ses yeux se plissèrent, dans l'attente d'une réaction du demi-dieu.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Sven Werren + Shiroiaka Date d'inscription : 11/09/2015 Messages : 70Double Compte : Wolf Rain Liens vers la fiche : L'envol de l'esprit Elément : Métier : Invocation/Erudite Invocateur : Oblivion El'Galas Sorts : terre_3;
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La sourde présence persista, son souffle paniqué se fit entendre plus fort.
Wazzi n'émergea de sa stase qu'après la seconde phrase du nouvel arrivant. Elle comprit qu'on était venu pour elle, enfin. A quoi pouvait-il ressembler avec cette voix si faible? Un jeune? Wazzi s'offrit quelques précieuses secondes pour laisser à son esprit le temps de sortir de l'ombre. Roulée en boule comme depuis des années elle releva très doucement la tête, l'inclina vers l'origine de cette voix et ouvrit délicatement ses petits yeux noirs. La poussière accumulée sur son front glissa quelque peu devant ses orbites, elle tomba également le long de sa nuque, la chatouillant légèrement comme la caresse bienveillante d'une mère sur le visage. Un léger frissonnement en découla, lui parcourant toute la colonne vertébrale. C'était un réveil presque agréable se dit-elle.
Elle fixa l'humain qui venait d'apparaître. Il était maigre pour son âge, mais sa tunique grise laissait entrevoir une absence de graisses superflues. Il était donc tout en muscles. Son seul oeil visible était d'orage, et ses cheveux d'un noir de jais. Il n'était pas ce que l'on pouvait qualifier de grand, et son regard traduisait une maturité peu commune. Wazzi en vint à supposer qu'il n'avait pas eu d'enfance normale. Un traumatisme peut être ? Aux vues de ses bandages propres, la blessure n'était pas récente. Il pouvait donc y avoir un véritable lien. Mais en ce cas, que souhaitait-il dissimuler? Serait-il de ceux qui complexent face à leur infirmité? Wazzi Guangming, Wazzi l'éclatante, celle qui par choix fit de sa forme humaine une désirable femme aveugle, commença à douter de la dignité de l'humain.
_ Que celui qui se présente à moi se dévoile en entier, sans pudeur, et sans rien me cacher. Je suis Wazzi L'éclatante, celle qui fut l'érudite. On ne vient pas à moi en me dissimulant la vérité.
Larian se tendit un peu. Si il s'était dévoilé sur un coup de tête à Owan et ne l'avait pas regretté, son incident avec Erine avait causé quelques soucis. Son regard transperçait encore son âme quand il fermait les yeux. Il lui fallait oublier tout cela et se concentrer sur le travail, il n'avait pas de temps à perdre et cette invocation était vraisemblablement à même de lui venir en aide, elle se clamait érudite. Cependant, l'idée de se découvrir ne l'enchantait pas, il n'était peut-être pas seul dans ce temple et il n'y avait pas de porte pour camoufler son apparence aux yeux des curieux. Toutefois, si Larian avait appris une chose sur les invocations, c'est qu'elle semblait plus à même d'accepter les humains difforment, cela avait en général peu d'importance pour eux. Il déposa son sac à terre et entrepris de se dévêtir de son haut, il entama d’enlever ses bandages en restant alerte d'un quelconque bruit de pas. Ses plaques se dévoilèrent donc dans toutes leurs difformes monstruosité. Il ferma les yeux après quelque secondes, laissant à l'invocation le loisir de contempler quelque temps son œil muté. A moitié nu et agenouillé, Larian se présenta libre de tout artifice au demi-dieu. Il craignait toutefois son jugement, il ne pouvait espérer qu'Owan soit une norme en matière de neutralité.
-Je me présente ainsi que les 4 m'ont modelés en dessinant la trame de mon destin Wazzi L'éclatante. L'érudition est justement ce que je recherche. Les savoirs de l'ancien monde et du métal pour être précis.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Sven Werren + Shiroiaka Date d'inscription : 11/09/2015 Messages : 70Double Compte : Wolf Rain Liens vers la fiche : L'envol de l'esprit Elément : Métier : Invocation/Erudite Invocateur : Oblivion El'Galas Sorts : terre_3;
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Une évidente réticence habitait le garçon, qui réfléchit à la question avant d'agir. Un point pour lui. Il observa alentour pour s'assurer de leur solitude, Wazzi devina donc qu'il était gêné, mais par quoi? Quelle difformité pouvait entrainer de si grandes précautions?
Posant son arc à terre il se redressa pour ôter sa tunique, et Wazzi l'observa attentivement. Elle ne perçut pas immédiatement le changement de texture de la peau. Elle n'en vit que la couleur pale le long de son ventre, signe d'un travail en intérieur. Quand son oeil fit le point et que son cerveau assimila les données reçues, elle comprit enfin la nature de ce qu'elle observait. Ce n'était pas une brûlure, ce n'était pas du tissu cicatriciel. Instinctivement, poussée par sa curiosité naturelle, Wazzi s'approcha de Larian en descendant vers lui. Elle ne s'en aperçut qu'après la deuxième branche qui se mit à trembler, elle dut s'équilibrer avec sa queue.
De multiples sillons sculptaient son corps fragile en un motif bien précis, trop pour être du au hasard. Les sillons étaient suffisamment profonds pour ne pas êtres la suite d'une quelconque scarification. Le tissu serait blanchâtre ou rosé, et non régulier après cicatrisation. C'était imprégné en lui, gravé, et une seconde peau se formait par endroit, rappelant une armure. Mais à sa respiration Wazzi devinait qu'elle n'était en rien solide. Alors comment...
"De la magie..." murmura-t-elle.
Cette satanée magie qu'elle n'arrivait pas à quantifier ou parfois à comprendre. Elle en était elle même dotée mais avait pourtant refusé de s'en servir. Elle ne voulait comprendre que ce qui était démontrable. La personne rationnelle en elle eut un mouvement de recul, non pas à la vue des marques, mais à l'idée de leur cause.
Son oeil était jaune, de ceux qui ont subit la malédiction des artefacts. Etait-ce volontaire? Avait-il joué avec le feu? La question demeurait importante pour Wazzi qui ne saurait tolérer un humain s'adonnant à de telles horreurs. Il avait ouvertement manipulé des forces bien trop grandes pour lui, et pour l'humanité toute entière. Elle avait vu de nombreuses choses dans sa trop longue vie, et ces objets oubliés de tous méritaient de le rester à jamais. Quant à la nature de l'artefact, peu lui importait, bien qu'elle jugea au motif de sa peau qu'il était de nature rocheuse.
"Je connais Larian Bren, la nature du malheur qui te frappe. Ne me pense pas effrayée par ton allure, mais bien par son origine. Avant de passer mon épreuve nous devons discuter et éclaircir quelques points: As-tu délibérément choisis de manipuler cet artefact? "
Même si là n'était pas l'intention de Wazzi, Larian se sentait humilié. Exposé ainsi, sans en avoir vraiment fait le choix comme avec Owan. Le regard de l'invocation était indéchiffrable à ses yeux humains, mais le demi-dieu semblait curieux. Il venait subitement de prendre vie. C'était un spectacle étrange après qu'il l'ai vu aussi léthargique il n'y avait pas quelques secondes. Malgré tout, il se sentait étrangement exposé, comme si un regard extérieur l'observait. Il savait que ce n'était pas le cas, mais il ne pouvait s'empêcher de jeter un œil derrière son épaule pendant que Wazzi faisait son inspection. Il sentit du dégoût dans sa voix quand elle sembla réaliser que c'était un malheur magique qui l'avait marqué. Larian sentait encore la brûlure de l'artefact parfois, Owan lui avait fait revivre cette expérience et depuis il n'y avait plus vraiment pensé. Il semblait apaisé. Toutefois, la mention de la magie fit picoter sa paume, il baissa les yeux.
Le panda roux était vraiment minuscule, même de près, débarrassé d'un peu de la poussière qui le recouvrait auparavant, il semblait même plus petit vu de près. Larian était plutôt désarçonné, Owan avait une taille plutôt impressionnante, visiblement les poids plumes circulaient aussi parmi les invocations. Le forgeron devait aussi reconnaître que c'était sans doute l'animal le plus mignon qu'il avait vu de sa vie. Si il n'avait pas été ainsi dévêtu, il aurait sans doute été très attendri par l'allure du demi-dieu. Wazzi venait justement de lui demander si il avait été marqué de sa propre volonté. Larian ressenti alors la brûlure revenir, le feu le consumer, son bras était à vif, il serra le poing en repensant à la douleur et au hurlement qu'il avait poussé. Il s'assombrit visiblement, son air sérieux remplacé par un air bien plus douloureux et mélancolique. Sa voix se fit lente et douloureuse.
-Je... Je suis celui qui as manipulé l'objet. J'ai tenu la pierre en main et j'ai brisé mes chaînes. Mais je ne l'ai pas fait de mon propre chef. C'était le chef des bandits qui m'a manipulé... Après avoir saisi la pierre, je ne me souvient plus de rien, mais à mon réveil ils étaient morts. Et moi j'étais libre, mais défiguré à jamais. J'ai échangé une prison faites de barreaux de fer pour une prison de tissu. Les 4 ont été cruels si c'est eux qui ont décidé de mon sort, car mon futur sera fait de solitude. Mais je ne vais pas laisser ça m'arrêter. J'écrirais mon nom dans les livres d'histoire et les générations futures me connaîtront non pas comme un monstre, mais comme le meilleur forgeron que cette terre ais portée. Je n'ai peut-être pas toujours eut le choix de ma naissance, mais j'aurait celui de ma mort, et ce ne sera pas le visage couvert que je mourrait.
Son air s'était fait déterminé à mesure qu'il avait parlé. Il s'était presque répété ces mots à lui même, comme un genre de mantra. Ou bien un vœux. Il releva le regard et le planta dans celui de la créature.
-Je suis prêt à passer ton épreuve enfant de Terra.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Sven Werren + Shiroiaka Date d'inscription : 11/09/2015 Messages : 70Double Compte : Wolf Rain Liens vers la fiche : L'envol de l'esprit Elément : Métier : Invocation/Erudite Invocateur : Oblivion El'Galas Sorts : terre_3;
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Wazzi eut un instant d'hésitation car elle pouvait tout aussi bien s'avérer d'une aide toute relative au jeune homme. Elle connaissait nombre de choses mais les armes n'en faisaient pas spécialement parti. Elle ne saurait l'aider sur la conception sans s'investir elle même dans des recherches et de l'ingénierie. Ce à quoi elle répugnait par pure fainéantise. Elle bénéficiait en revanche d'une large connaissance, mais surtout d'une grande passion pour la minéralogie. Aussi serait-elle a même de trouver pour lui les alliages les plus purs. Cet humain lui demanderait sans nul doute des efforts... il méritait la vérité: à savoir qu'elle ignorait tout des armes. Elle avait vu les hommes de jadis s'entretuer à grands couts de bombes que plus aucun humain sur Arcane ne saurait fabriquer. Mais les glaives et autres jouets primitifs ne l'avaient jamais intéressée.
Mais en cet instant, la priorité était de faire passer son épreuve à Larian. S'il s'en montrait digne, elle saurait faire preuve de sincérité envers lui. Ce serait également la démonstration de son discernement et de sa logique. Il prouverait alors être en mesure de décider ou non, selon les aveux de Wazzi, si l'invocation lui convenait.
" Je t'exprime en premier lieu mon opinion, qui est celle que tu ne devrais point te cacher. Ton passé fait partie de toi, de ta personnalité, et nul ne devrait avoir honte de ce qui l'a rendu plus fort. Mais passons..."
Elle inspira doucement et réfléchis attentivement. Qu'elles énigmes, car c'est bien de cela qu'il s'agissait, pouvaient êtres à la hauteur? Il se passa un long moment emprunt de silence où les petits yeux noirs de Wazzi se perdirent dans les méandres de son cerveau. Elle prit enfin une décision quand à sa première énigme, ce serait l'épreuve de logique. Elle s'adressa à Larian de sa voix si sensuelle vibrante de son accent chantant venu d'un autre temps, avant le grand cataclysme.
"Logique pure Larian, explique moi. Tu te trouves derrière ton père, qui lui même se trouve derrière toi. Comment est-ce possible ?"
Larian n'aimait pas être ainsi, en fait, ce n'était pas le regard de l'invocation qui le gênait, c'était l'ouverture béante de sa cellule qui pouvait mettre en péril son secret. Même si personne ici ne le connaissait et qu'il y avait peu de chances qu'on fasse de toute façon le rapprochement entre lui et un forgeron couvert de bandages, il ne se sentait pas tranquille. Dans la cellule d'Owan tout avait été différent. L'ambiance était enchanteresse, pleine de magie et de mystère. Et surtout il y avait cette lourde porte métallique qui cachait sa présence aux yeux indiscrets. L'ambiance était plus mystique dans cette salle, comme si le temps avait stoppé son cours, mais Larian effaça rapidement ces pensées de son esprit. L'opinion de Wazzi était compréhensible, mais elle ne pouvait pas comprendre que les humains étaient profondément méfiants et craintifs de ce qui était différent d'eux. Il n'avait pas honte de son passé, pas vraiment. Ce qui lui faisait peur n'était pas son passé, mais ce qu'il impliquait, ce qu'il signifierait aux yeux des autres qui ne le croirait de toute façon sans doute pas.
Le forgeron écouta l'énigme. Un sourire se dessina sur son visage alors qu'il représentait mentalement dans son esprit un schéma approprié à la situation décrite. C'était d'une logique simple mais implacable. Il s'exprima d'une voix calme, tentant d'oublier qu'il était toujours recouvert de ses bandages.
-Cela est possible si mon père et moi-même sommes dos à dos. Mais cela peut aussi dépendre du référenciel, sur une surface plane se sera la seule solution permise, mais si on prend en guise de terrain un globe, alors moi et mon père seront dos à dos, même si nous nous faisons face. Car en traçant une ligne sur le cercle allant de lui à moi qui part de son dos, on arrivera au mien. Et si je me met derrière lui, il sera tout de même derrière moi dans ce référentiel.
Il afficha un air satisfait, persuadé de sa bonne réponse et de la justesse de sa démonstration. Il n'était pas qu'un travailleur du métal, il avait appris à travailler les schémas, les dessins et la conception. Ce qui lui donnait sans doute un avantage certain dans ce genre d'épreuves spirituelle. enfin, tant que la logique de l'invocation restait une logique humaine. Il se souvenait encore de Kate, la première invocation qu'il avait tenté de délivrer. Elle lui avait préféré Alexander et sa solution tenant du suicide, si on prenait en compte les éléments qui avaient été donnés dans l'énigme.
-Avant de savoir ta réponse, enfant de Terra, sache que si tu décide de te lier à moi, je ne serait pas ton maître. Je n'ai nul besoin de contrôler les autres ou de bénéficier de leur pouvoir par la force car c'est une voie qui serait contraire à mes principes et à mon éducation. Sache aussi que tu seras libre de vivre comme bon te semble. C'est une promesse que je te fait comme je l'ai faite à l'enfant d'Ignis qui fait déjà partie de ma vie.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Sven Werren + Shiroiaka Date d'inscription : 11/09/2015 Messages : 70Double Compte : Wolf Rain Liens vers la fiche : L'envol de l'esprit Elément : Métier : Invocation/Erudite Invocateur : Oblivion El'Galas Sorts : terre_3;
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L'humain n'était pas sot, c'était là un point soulevé et remarqué. L'énigme n'était pas difficile en soit, bien que d'aucuns, dans une autre vie, y aient lamentablement échoué. Mais à ceux qui trouvaient la solution, le temps de réflexion devenait une donnée primordiale. Or, Larian n'avait pas tiré profit d'une longue attente. Sa réponse toute fois dénotait une recherche plus aboutie que ce à quoi Wazzi prétendait, mais elle n'en fut que plus satisfaite. Elle n'avait mentionné aucun référentiel, cette double analyse était donc envisageable. Il était maintenant temps pour elle de devenir honnête.
" Le succès à cette épreuve te donne accès à ma franchise. Alors sache Larian que je ne m'y connais nullement en armes de ton époque. J'entends par là avoir vu des choses beaucoup plus sophistiquées et destructrices qu'il vous ai aujourd'hui interdit de reproduire par la volonté des dieux. Je m'y connais cependant en minéralogie, je puis même me vanter d'être une experte. Alors à toi, Larian, de déterminer si tu souhaites définitivement me libérer ou non."
Elle marqua un temps de pause, écoutant les paroles du jeune homme, les assimilant et les enregistrant pour plus tard, si par une quelconque mésaventure il venait à les oublier. Elle tiqua en revanche sur la présence d'un enfant d'Ignis dans la vie de Larian. Ne pouvait-elle lui suffire? Pourquoi devrait-elle partager son humain avec un fils du feu? L'un de ces sauvages rustres sans aucune éducation... Elle ne cacha pas son dégoût à la mention de l'autre invocation.
" Ne puis-je te suffire!" cria-t-elle soudainement de sa voix puissante. Son accent si prononcé apportait à la scène une intonation très théâtrale.
"Pourquoi m'obliger à supporter l'un de ces vulgaires et mal élevés fils d'Ignis. Tu viens me chercher moi, la grande érudite, après avoir libéré un rustre du feu. Je te trouve bien lunatique Larian le forgeron."
Elle tourna ostensiblement la tête, boudeuse et caractérielle comme à son habitude, et refusa de lui donner la seconde énigme, clé de sa libération.
Lorsque Wazzi se rebuta, Larian sentit tout ses muscles se tendre instinctivement, prêts à la fuite. Apparemment l'enfant de Terra semblait rebutée à la simple idée de partager son invocateur. Larian devait bien avouer qu'il n'aurait jamais cru voir un jour une invocation possessive. La vie des humains étaient si brève, s'attacher à eux devait être un calvaire. Larian garda le silence, attendant que Wazzi finisse d'exprimer sa colère, il aurait pensé à une plus grande fraternité entre les enfants des dieux, visiblement ils n'étaient pas étrangers aux conflits internes, voilà qui remettait en cause une grande partie de sa quête. Mais il n'abandonnerait pas Owan, le renard blanc était son ami et il le serait sans doute jusqu'à la mort du forgeron. Larian trouvait quelque chose d'étrangement adorable dans la bouderie de la maîtresse du savoir. Sa forme minuscule et pelucheuse rendait presque la scène comique. Il arbora un sourire, Wazzi ne connaissait pas Owan, elle le jugeait trop vite. Larian se doutait cependant que cette dernière phrase camouflait la véritable raison de sa colère qui était, comme l'indiquait sa réaction outrée et son choix de langage, la jalousie. C'était une théorie. Mais même si il ne pouvait vraiment juger son expression faciale, son visage n'étant pas humain, son instinct analytique semblait percevoir au delà des mots employés par le demi-dieu.
-Owan est un fils d'Ignis, mais pas un destructeur. Tu es la maîtresse du savoir et lui est le maître des passages, c'est un voyageur, un explorateur. Je ne l'ai point choisi pour ses qualités guerrière même si sa force est grande, je l'ai pris car c'est un être sage et que j'apprécie énormément. Il n'est pas question de possession ou de préférence, Owan est mon ami et si tu l'accepte tu le sera tout autant. Je ne suis pas le seul à faire un choix ici, si je suis resté, si j'ai retiré ces bandages, c'est que je veux réellement te libérer.
Larian fit une petite pause.
-Je ne suis pas ici pour forcer là main de qui que ce soit, ma quête est celle de la perfection de mon art. Et je n'atteindrait pas ce but si je doit empêcher deux demi-dieux de se battre. Mon choix est fait Wazzi, tu es la seule qui doive encore formuler le sien. Mais sache que je peux te jurer que je ne t'abandonnerais jamais, je sait trop ce qu'est le rejet pour le faire subir.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Sven Werren + Shiroiaka Date d'inscription : 11/09/2015 Messages : 70Double Compte : Wolf Rain Liens vers la fiche : L'envol de l'esprit Elément : Métier : Invocation/Erudite Invocateur : Oblivion El'Galas Sorts : terre_3;
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Elle relevait ostensiblement la tête, emprunte comme à son habitude d'une arrogance toute singulière. Oui, Wazzi était égoïste, Larian l'apprendrait à ses dépends bien plus vite qu'il ne le voudrait. Wazzi souhaitait une attention pleine et entière, qu'on ne la regarde qu'elle, qu'on l'admire pour tout ce qu'elle incarne. Partager cette admiration avec un autre lui demandait un trop gros effort. Mais aurait-elle de nouveau la possibilité de sortir? C'est dans cet élan si sanguin, cette crise de colère, qu'elle prit conscience que le simple fait de vivre lui manquait. Le chagrin l'avait livré à une stase morbide où elle n’espérait que la mort. Mais ici, aujourd'hui, Larian venait de lui rappeler comme elle aimait les sucreries, comme elle aimait apprendre, comme elle aimait être arrogante...
Elle se perdit un instant dans ses pensées quand Larian l'interrompit, expliquant qu'à l'inverse de beaucoup de ses comparses, cet Owan n'était pas un rustre incivile. Ce pouvait-il que cela soit possible? Un fils d'Ignis avec un caractère sage et calme? Un maître des passages hein... pensa-t-elle. Que peut-il ressortir d'un tel demi-dieux. Un voyageur sans nul doute, un être ayant certainement croisé nombre de cultures et de peuples, de technologies... il pouvait être sage avec un tel passé... De là à le qualifier d'ami, c'était pour l'instant ouvertement prématuré.
Le point de vu de Larian sur les possibles futurs conflits se comprenait également, cela allait s'en dire que Wazzi ne se laisserait jamais faire, mais puisqu'elle n'aimait pas combattre il n'avait pas vraiment de craintes à avoir. Si Larian décrivait Owan comme un être calme cela pouvait semble-t-il se croire, d'autant que le jeune homme ne ressemblait en rien à un bagarreur ou un fieffé abruti terminant ses nuits dans les pubs.
"Xe nous xem gorho neh fuh zem cohix..." dit-elle en soupirant, dans la langue ancienne des demi-dieux.
"Très bien... réponds à cette ultime énigme et moi, la grande Wazzi Guangming, Wazzi l'érudite, serais à toi. A la condition bien sûr que ton âme soit noble et que tu ne m'ai pas menti jusque là. Auquel cas le voile ne se lèvera pas, et je resterais ici."
Car tel était le piège de ces lieux, capables de détecter les mensonges. Elle choisit une énigme mathématique spécialement pour lui, qui demanderait certainement quelques temps de réflexion.
"Comment minutes-tu 9 minutes avec un sablier de 4 minutes et un de 7 minutes ?"
Elle tendit sa patte avant droite vers le mur de pierres qui commença à vibrer. De la poussière en tomba par poignées entières pour dévoiler une alcôve. Dans celle ci se trouvaient les deux sabliers de l'énigme, à Larian maintenant de choisir ou non d'y répondre, de choisir ou non Wazzi l'éclatante.
Larian fit un sourire, ses mots avaient fait mouche, il pouvait garder la foi. Wazzi se rangeait de son côté, heureusement d'ailleurs car il aurait été très déçu de ne pas avoir sa chance d'aller jusqu'au bout pour libérer le demi-dieu de sa cellule. Il aimait bien cette petite créature, son côté doux atténuait la passion brûlante qui l'animait quand elle s'exprimait. Le forgeron appréciait la sagesse dont elle faisait preuve, même dans la colère et l'emportement elle était capable de réflexion, cela dénotait d'un caractère maîtrisé. Larian appréciait cela tout comme il appréciait la neutralité tranquille d'Owan. Les deux enfants des 4 auraient sans doute un peu de mal à s'accorder mais il n'y avait aucun doute sur l'évolution positive que prendrait leur relation commune. Tout était une question d'équilibre et il saurait comment le trouver.
Il ne comprit pas ce que Wazzi déclara dans la langue qu'il avait entendu Owan utiliser à de rares occasions. Une langue qui était selon ce dernier plus ancienne que l'île, issue de l'ancien monde. Il espérait simplement qu'elle exprimait là une forme d'approbation à son égard. Le sourire semblait l'indiquer en tout cas. Il fut ensuite très attentif, il n'était qu'à une question de libérer celle qui allait faire de lui l'homme qu'il voulait être, le plus grand forgeron que cette île ai jamais porté. Lorsqu'elle formula sa question il bloqua d'abord quelques secondes. Il observa dans un mutisme perplexe le mur dévoiler les deux sabliers. Il devait avouer qu'il était surpris. Les chiffres se combinaient dans son esprit à une vitesse folle, il calculait les possibilités et butait lamentablement. Il se sentait piégé, en proie au doute. Il respira profondément et ferma les yeux. Les chiffres cessèrent leur course folle et il reprit tout depuis le début, La réponse se mit en place dans son esprit. Il aurait préféré quelque chose de plus précis mais cela lui semblait acceptable. Il se dirigeât vers les sabliers et les pris en main, les observant avant de fermer les yeux et de les faire tourner avec ses mains, après quelques minutes il estima que sa solution était la bonne et il reposa avec douceur les sabliers avant de se remettre face à Wazzi.
-Ce n'est pas une question facile. Si la précision n'était pas cruciale j'aurait d'abord retourné celui de 7 minutes puis celui de 4 en attendant que la moitié du sable s'écoule. Mais si je dois être plus précis, je vais d'abord retourner les deux sabliers en même temps, une fois celui de 4 terminé je le retourne de nouveau. Une fois celui de sept fini pendant que le deuxième round de celui de 4 fini de s'écouler, je le retourne et une fois celui de 4 terminé je le retourne de nouveau. C'est un peu confus et compliqué à expliquer donc je préfère montrer.
Il s’exécuta donc, retournant les deux sabliers et laissant leur contenu se vider avec patience. Une fois le premier vide, il le retourna et attendit en entamant de remettre ses bandages. Le sablier le plus gros se vida et il le retourna. Une petite minute plus tard, le sablier de 4 minutes se vida une seconde fois et il retourna le sablier comptant 7 minutes qui n'en contenait désormais plus qu'une après les précédentes manipulations. Quand le temps s'écoula, il avait à peine recouvert son torse mais il continuait avec un calme et un flegme total.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Sven Werren + Shiroiaka Date d'inscription : 11/09/2015 Messages : 70Double Compte : Wolf Rain Liens vers la fiche : L'envol de l'esprit Elément : Métier : Invocation/Erudite Invocateur : Oblivion El'Galas Sorts : terre_3;
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Wazzi savait, et ce par expérience personnelle, que manipuler l'objet de son incertitude aidait à visualiser les choses dans leur ensemble. Et parfois même à comprendre certains mécanismes. Alors oui, elle avait laissé deux sabliers aux mains de Larian et celui-ci en avait usé avec sagesse. Elle appréciait son côté réfléchit. Il avait dans un premier temps paniqué à l'écoute de l'énigme mais n'avait rien extériorisé. Il n'avait pas cédé face au poids du doute et avait reprit son calme pour analyser la situation. Oui, le petit Larian était loin d'être stupide, il avait acquis la sagesse de ceux dont la vie avait montré trop de choses; des choses horribles. Celui qui n'a connu que l’opulence ne sera jamais un bon juge, celui qui n'a connu que la paix n'en connaîtra jamais l'entière valeur.
Il était étonnant de constater les tours ironiques de ce cher destin. A croire qu'il se jouait de vous parfois, tout en savourant sa douce farce. Il avait amené à Wazzi, la fille maudite de et par Terra, un homme dont l'existence avait été toute aussi chaotique et maudite par les Quatre.
Il avait triomphé de ses épreuves, démontrant ses connaissances, sa sagesse, et sa logique. Par définition Larian était libre de partir avec sa nouvelle invocation de terre: Wazzi l'éclatante. Mesurait-il les enjeux de ce partenariat? Les conséquences sur sa vie privée? La patience qu'il lui faudrait développer? Nul doute qu'il ne pouvait prévoir un tel cataclysme dans son existence, une tempête si puissante et pourtant si petite. C'était certainement là la tornade lui plus mignonne qu'il croiserait jamais.
Sans aucune réponse de la part de Wazzi, sans aucun son ne sortant de sa petite bouche, la pièce se mit à vibrer et l'obscurité à s'installer. Il faisait noir comme dans un four, et la pièce se mit à bouger et à tourner doucement sur elle même. La seule sortie, qui était également l'entrée, se referma peu à peu sous l'effet de la rotation, donnant désormais sur un mur de pierres. Quand le noir se fit total, le petit corps de Wazzi se mit à léviter à la verticale, comme si quelque chose la tenait suspendue du bout des doigts, et la silhouette d'une main se dessina... Elle était auréolée d'or et pas tout à fait humaine, elle était indéfinissable. Cette main souleva Wazzi et des chaines et menottes, jusqu'alors invisibles, se mirent à briller autour des pattes de l'invocation, toujours de cette puissante lumière dorée. La pièce continuait de tourner mais Wazzi ne le ressentait pas, elle ne sentait que le poids de ces menottes tomber au sol en un fracas cristallin. Elles tintèrent comme pour sonner le glas de sa libération, et la silhouette de main déposa la demi-déesse sur une branche non loin de Larian, telle une peluche. Elle disparut dans une flou vaporeux de scintillements dorés et le noir disparut, cédant sa place à une large ouverture sur le mont Olympe.
C'est alors qu'une voix venue d'un autre temps se fit entendre, un sortilège latent laissé par sa mère comme une ultime réprimande, une voix ordinaire, androgyne, mais à la prestance toute royale.
" Va Wazzi, que le pardon puisse t'être accordé par l'expiation..."
Alors que Larian, surement perdu dans tout ce déploiement de force, se trouvait toujours à côté des sabliers, non loin de la sortie, Wazzi sauta de branche en branche pour atterrir sur son épaule. Le contact de la peau du jeune homme était très différent du contact avec ses bandages. Et la demi-déesse s’étonna de la douceur de la dite peau au contact de sa danse fourrure. Elle posa ses petites pattes sur la tête de Larian, assise sur ses épaules et l'invita à sortir en pointant la sortie du doigt.
"Allons vivre Larian."
Elle attendit que le jeune homme se mette en marche mais ne put retenir un ultime règlement de compte, une délicieuse réplique emprunte de classe et de sobriété. Elle se releva sur ses pattes arrières, ses antérieures toujours posées et tendues sur la tête de Larian:
"Fouillez donc votre précieuse terre chère mère! Fouillez et creusez encore! Vous ne sonderez jamais assez profondément pour trouver le tréfonds de l'endroit où se trouve ma considération pour votre foutu pardon!"
Puis elle se rassit sur les épaules de son nouveau maître, expirant son dédain par ses petites narines en une demi-seconde, la tête relevée.
Il fallait bien reconnaître que délivrer une invocation avait quelque chose d’impressionnant. Et les effets pyrotechniques ne faisaient rien pour soulager la peur qui lui serrait les tripes à chaque fois. Larian avait beaucoup entendu d'histoire sur les invocations quand il avait fait ses recherches sur elles, et savoir que certaines aimaient se jouer des humains avant de les exterminer n'était pas une perspective alléchante. Il se souvenait notamment de l'histoire de ce vieil homme borgne qui racontait les siècles de souffrances que l'invocation lui avait fait subir avant de le jeter hors de sa cellule pour qu'il se rende compte qu'il ne s'était déroulé que quelques minutes. Si en dehors des temples leur puissance n'était pas celle de jadis, dans leur domaine ils étaient toujours les maîtres. La nature méfiante du forgeron le poussait bien entendu à se méfier de tout, même si Wazzi semblait inoffensive, elle restait une très puissante créature et il serait folie de penser qu'il avait le moindre pouvoir entre ces murs.
Cependant, toute cette débauche de puissance avait quelque chose de magnifique, de divin. Larian n'avait jamais été un grand religieux depuis son accident. Bien sûr il lui arrivait de prier les 4 quand il était dans une impasse comme tout le monde. Mais il répugnait l'idée que les dieux puisse le manipuler comme un jouet, tissant son destin tragique avec des fils de souffrance. Même si ces derniers temps il s'en sortait plutôt bien, c'était à la sueur de son front et à la force de ses bras qu'il avait acquis tout ce qu'il possédait, les dieux pouvait bien aller se faire voir. Lorsque Wazzi s'éleva dans les airs et que les chaines, invisibles jusqu'alors, qui la retenait disparurent, Larian sut cependant que, comme avec Owan, il avait réussit. Il n'était pas venu en vain.
Il entama donc de recouvrir de nouveau son corps difforme, la sortie était toujours ouverte, et un œil indiscret aurait tôt fait de le faire jeter au bûcher, cette île était bien minuscule et il commençait à être connu de trop de monde à son goût. Des gens couverts de bandelettes, ça ne cours pas les rues après tout. Il trouva très ironique les paroles éthérées qui résonnèrent, comme si les humains étaient un crime, comme si leur existence était foncièrement mauvaise. Les dieux étaient une belle bande de dégénérés quand on y pensait, et leur façon de traiter leurs propres enfants comme des criminels y était pour beaucoup. Ils n'avaient fait aucune distinction, n'avaient eut aucune pitié. Le pouvoir corrompait même les êtres se pensant supérieur il semblait. La répartie du panda roux tira un sourire à Larian, au moins ils avaient un certain terrain d'entente. Une fois recouvert de nouveau, il offrit un regard de son oeil unique empli de gentillesse.
-Aussi longtemps que tu seras à mes côté Wazzi, jamais tu n'auras a craindre de retourner ici, jusqu'à mon dernier souffle je ferait en sorte que tu puisse redécouvrir le monde. Mettons nous en route, Owan nous attend et le chemin est long.
Il offrit son bras pour que Wazzi monte plus facilement après qu'il l'ait reposé pour finir son éternelle besogne. Elle avait trouvé un ami en lui, et il ferait tout pour se montrer digne de cette amitié.
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Oblivion avait parcourut les quelques trente-deux kilomètres qui séparaient Lüh du Temple de la Terre en un peu plus de deux heures. Elle avait prit son temps, le variquan prêté par la Garde lui en faisant gagner beaucoup. En milieu de journée, elle avait même prit le temps de s'arrêter pour pique-niquer, s'obligeant par des activités ordinaires à rester calme.
La fin d'après-midi était déjà bien annoncée quand elle arriva au pied du Temple, un énorme édifice planté tout en haut d'une montagne regorgeant de plantes et de lumière. Des oiseaux par centaine chantaient et piaillaient paisiblement tandis que le soleil inondait l'endroit de ses rayons. Emerveillée, la demoiselle mit pied à terre et cligna des yeux plusieurs fois avant de desceller le variquan qui piaffait.
Elle n'aurait en réalité jamais eu l'idée de mettre les pieds dans un lieu comme celui-ci si, à la fin de sa formation, l’un de ses instructeurs ne leur -à elle et ses camarades- avait pas rabâché les oreilles sur l’utilité et l’importance d’avoir une Invocation pour protéger leurs arrières. Et que souvent c’était des Gardes avec des Invocations qui grimpaient le plus rapidement les échelons de la Garde car ils pouvaient accepter des missions plus dangereuses que leur compères esseulés. La demoiselle n'avait pas tout compris sur le moment mais en y réfléchissant tout était devenu clair. Les demi-dieux étaient puissants. Et obligés d'obéir à leur maître. Oblivion imaginait donc que, dans un combat, une Invocation était un allié de choix, extrêmement utile même. La jeune femme n'avait alors pas hésité et s'était lancée dans l'aventure. Elle avait demandé la permission spéciale accordée pour la première tentative de récupération d’une Invocation et s’était mise en route.
En bas des marches, elle empoigna le pommeau de sa claymore pour se donner du courage et résolue, entra dans le bâtiment. Clignant des yeux à cause du contraste entre clarté extérieure et obscurité intérieure, elle attendit que ses yeux s'habituent au manque de lumière tout en tendant les oreilles. L'endroit était plus que calme. Rien ne bougeait. Devant l’immensité des lieux, Oblivion sentit un malaise grandir. Peut-être qu’elle n’avait rien à faire ici après tout. Elle était partie, convaincue qu’elle devait avoir une Invocation, que ce ne serait qu’une simple formalité pour elle qui voulait grimper les échelons de la Garde grâce à ses seules force et volonté.
Elle fit quelques pas puis s’arrêta devant une porte. Elle n’avait absolument rien de particulier par rapport aux autres mais comme mue par un instinct ou une volonté qui n’était pas la sienne, elle poussa la porte. En entrant, elle découvrit un amas échevelé et sans logique de lianes et de fougères. Là aussi, tout était terriblement immobile. Si immobile qu’il lui sembla… Oui il y avait une épaisse couche de poussière sur les feuilles des plantes et les lianes, ternissant leur feuillage.
Tout était triste dans cette cellule. Un instant, Oblivion se demanda si l’Invocation qui avait été piégée ici était toujours là. Après tout, s’il y avait autant de poussière, c’était peut-être parce qu’il n’y avait plus personne ? En proie au doute, Oblivion s’apprêta à faire demi-tour. Elle n’était peut-être pas prête pour avoir un demi-dieu à ses côtés. Après tout elle était jeune et peut-être devait-elle voir dans cette cellule vide un signe des Dieux ? Elle n’était pas une fervente croyante mais parfois il lui semblait qu’ils parlaient aux Hommes à travers ce qu’on appelait communément le Destin ou le Hasard.
Son pied se posa sur la limite de la pièce et elle fût de nouveau en proie au doute. Et si elle avait manqué quelque chose ? Ca ne lui ressemblait pas d’abandonner aussi vite. Après tout, elle était venue ici pour trouver une Invocation et grimper les échelons de la Garde Dorée à grands coups de quêtes et de missions achevées avec brio ! Comment pourrait-elle ne serait-ce que se regarder à nouveau en face si elle abandonnait avant même d’avoir commencé ?
Faisant volte-face, elle se résolut à passer la cellule au peigne fin afin de vérifier qu’elle n’avait rien loupé et que les Dieux étaient bien contre elle avant de repartir. S’avançant d’un pas décidé dans la pièce, elle commença à fureter, écartant les lianes épaisses de son visage, faisant voler de la poussière partout autour d’elle. Bientôt un imposant nuage de particules lui obstrua la vue et ce qui devait arriver, arriva, elle se prit les pieds dans une liane et le poids de son armure lourde l'entraîna dans une chute pas du tout amortie, bruyante et maladroite.
Se retrouvant sur le ventre, souffle coupé, Oblivion prit quelques inspirations sifflantes avant de se redresser sur ses genoux, chignon défait et vêtements tous sales. Une fois sur son séant, elle ferma les yeux, le monde tournant beaucoup trop vite autour d’elle. Et comme à chaque fois qu’elle avait mal, pour se concentrer sur autre chose que la douleur, elle se mit à parler à voix haute, toute seule.
“Aïe… Bon sang, je suis pas douée. Bon, il faut que je me débarrasse de cette armure, avec j’vais jamais pouvoir avancer. Allez… Aouch.”
Elle se releva avec prudence et revint sur ses pas, à l’entrée de la prison, et commença à se défaire de ses plaques en métal et de son épée, ne gardant que sa robe. Entre-temps, elle en avait profité pour faire un état des lieux : rien de cassé, tout semblait en place. Elle pouvait retourner à ses investigations.
Dernière édition par Oblivion El'Galas le Sam 07 Oct 2017, 23:52, édité 2 fois
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Sven Werren + Shiroiaka Date d'inscription : 11/09/2015 Messages : 70Double Compte : Wolf Rain Liens vers la fiche : L'envol de l'esprit Elément : Métier : Invocation/Erudite Invocateur : Oblivion El'Galas Sorts : terre_3;
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Une goutte d'eau ruisselait le long du mur ouest, et terminait sa course d'un bond suicidaire cinq mètres plus bas dans une petite marre.
La brise de fin de journée sifflait en s'engouffrant entre les roches, et les perpétuelles lamentations et autres cris d'agonie des épreuves d'autres invocations subsistaient en arrière plan, continuellement.
Mais aucun de ces sons ne parvenait aux oreilles de Wazzi. elle demeurait immobile et stérile a toute manifestation extérieure. Elle restait prisonnière dans une sorte de néant, pour tromper son ennui, et peut être même sa folie. Car quiconque de normalement constitue deviendrait fou après des siècles d'enfermement a ne jamais rien faire. D'autant qu'elle n'avait aucun attrait, même pour la nourriture.
Et bien qu'un son de grincement de porte se fit entendre a l’entrée du temple de la terre, cela faisait parti intégrante de son quotidien. Un bruit de plus, un pas de moins... il n'y avait aucune différence et c'est bien pour cela que Wazzi ne s'en rendit même pas compte, a l'inverse d'un voisin de cellule que l'on entendit crier " Hey vl'a qu'on va réveiller l'emmerdeuse!"
Rien ne se produisit pendant de longues minutes. De sa hauteur rien ne parvenait a Wazzi, pas même le bruissement des pas de l'intrus... Son coma était bien trop profond.
Mais elle reçu un électrochoc. Un vacarme si assourdissant et métallique qu'il l'a sortie de sa torpeur en sursaut. Elle releva la tete précipitamment et ouvrit grand les yeux. Un lourd amas de poussière tombât de son corps pour se perdre dans les feuillages, et l'on découvrit un peu la couleur rousse de son pelage sous cette pruine grisâtre. La lumière de fin de journée, bien que faible alors, suffit a la rendre aveugle quelques secondes et a lui brûler la rétine. Elle dut fermer les yeux quelques instants pour se remettre de ses émotions. Qui avait ose faire un boucan pareil ! Venait-on finalement délivrer un proche voisin de cellule ? Cela n'avait aucun intérêt a ses yeux... Autant se rendormir aussitôt.
Mais l'inconnu parla...
Et le son de sa voix, assurément féminine, provenait de bien plus prêt que d'ordinaire. Venait-on la délivrer? Wazzi baissa le regard et se pencha légèrement par dessus sa branche. Elle ne désirait pas se faire remarquer si l'inconnu lui déplaisait. Et quelle ne fut pas sa détestable surprise que de découvrir une jeune femme en armure... Meme si elle s'en dévêtait elle n'en était pas moins détentrice. Était-ce une guerrière ou une militaire? Rien qui ne vaille la peine pour l'instant de perdre son temps. Elle ne souhaitait pas obéir aux ordres d'une femme illettrée ou portée sur les combats. Elle ne désirait pas se battre, elle détestait ça, et elle ne supporterait pas de devoir discuter avec une personne qui n'aurait pas un niveau d'intelligence suffisant. Il lui était déjà difficile de discuter avec un humain... alors un ignare très peu pour elle.
Elle ne broncha pas et continua de la regarder de ses grands yeux noirs, dors et déjà prête a se rendormir...
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Oblivion s’était enfin débarrassée de son armure et de son épée et se sentit tout de suite beaucoup plus légère. Elle alla même, après avoir de nouveau scruté la cellule depuis sa position, jusqu’à remonter sa robe et son jupon dans sa ceinture, dégageant ainsi ses bottes et ses mollets, lui permettant de mieux se mouvoir dans l'entrelacs de lianes, de fougères et de poussière.
Essuyant ses mains moites sur sa robe, elle prit une profonde inspiration et se lança de nouveau dans l’exploration de la prison. Pas à pas, lentement, elle prit le temps qu’il fallut pour sonder chaque recoin sombre, chaque dessous de feuille, chaque tronc d’arbre pour vérifier que rien ne se cachait que ce fût un indice d’épreuve, un signe de vie ou même une Invocation. Elle doutait cependant qu’un demi-dieu puisse sérieusement se dissimuler dans une si petite pièce. Elle n’avait mit qu’à peine vingt minutes -enfin lui semblait-il- pour faire le tour du sol à mi-hauteur de la pièce. Elle en conclut qu’il n’y avait rien dans le coin.
Soupirant elle resta un instant là, les bras croisés, à réfléchir à la suite des choses. Devait-elle repartir quitte à affronter les moqueries de ses camarades à la Garde Dorée ? Elle n’avait jamais participé aux séances de railleries de ses collègues qui avaient échoué à délivrer une Invocation mais au fond elle n’en pensait pas moins : ils avaient échoués, ils n’étaient pas dignes de son respect et elle ferait mieux. Sans aucun doute. Mais maintenant qu’elle était là, dans une cellule vide, dans une tenue idiote et sans rien à faire, elle tombait de haut.
Oblivion fronça plus en avant les sourcils. En parlant de haut… Se pourrait-il qu’il y ai quelque chose en haut des arbres ? Plus haut que sa tête ? Elle n’était pas au Temple d’Aer mais après tout ne disait-on pas que les Invocations pouvaient avoir n’importe quelle forme ? De toute façon, elle n’avait rien à perdre. Elle était déjà ridicule et désespérée. Aussi la jeune femme se mit-elle à grimper au premier arbre à sa portée, se hissant sans trop de peine jusqu’aux premières branches, scrutant le tronc, les branches encore au-dessus, les branches des arbres voisins… Elle continua comme ça sur un deuxième puis un troisième feuillu quand elle finit par voir quelque chose.
C’était tout petit mais ça avait de la fourrure, enfin, semblait-il. Difficile de se faire une idée vu la couche de poussière qu’il y avait partout et qu’elle avait remué dans ses recherches. Elle devait d’ailleurs avoir piètre allure, toute salie de gris. Bref, la chose avait l’air immobile et Oblivion se demanda un instant si une Invocation pouvait mourir. Mais non c’était idiot. Tout le monde s’était toujours accordé pour dire que les demi-dieux ne mourraient pas. Qu’ils pouvaient être blessés, oui, très gravement même, mais qu’ils finissaient toujours par réapparaître auprès de leur Invocateur.
La jeune femme descendit de son perchoir et alla se poster au pied de celui qui abritait la chose. Elle était perplexe. Elle avait toujours ouïe dire que les Invocations étaient plutôt impressionnantes. Mais ça là-haut… C’était vraiment tout petit. Et pas très impressionnant à vue d’oeil. Alors quoi ? C’était un indice ? Une mue ? Rien du tout ? Il fallait qu’elle en ai le coeur net. Elle se mit donc à grimper. Arrivée en haut, elle se glissa silencieusement sur la branche et observa le petit paquet. C’était bien de la fourrure. Rousse peut-être, ou noire… Assurément terne pour l’instant. Oblivion fixa la chose sans ciller et finit par la voir bouger. Très peu, presque de façon imperceptible. Mais c’était vivant.
Tout d’un coup, elle se sentit idiote. Comment devait-elle se comporter maintenant ? Comment devait-elle accoster cette Invocation, puisque manifestement c’en était une. Elle se racla discrètement la gorge et entama poliment, presque timidement -ce qui n’était pas habituel pour elle- la conversation.
“Euh bonjour ? Est-ce que vous avez besoin d’aide ?”
Elle ne savait pas pourquoi elle avait posé cette question. Mais tout dans cette pièce, la poussière, l’immobilité, le silence… Tout était déprimant et il lui avait soudainement semblé qu’il était urgent qu’elle sorte d’ici, avec ou sans l’Invocation, sous peine de finir par abandonner tout espoir et toute envie de se battre, comme le demi-dieu qui se tenait juste là, devant elle.
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Wazzi sentit de l'agitation autour d'elle. Littéralement. Les branches autour d'elles bougeaient et les feuilles frémissaient. Quelque chose, ou quelqu'un, était entrain d'escalader les arbres pour explorer sa prison en hauteur. Grand bien lui fasse se dit-elle. Rares étaient ceux qui la remarquaient, et plus rares encore étaient ceux qui daignaient lui adresser la parole après avoir observe une petite chose si misérable.
Et c'est bien en cela que la première épreuve de Wazzi consistait: passer au delà des apparences pour apprendre a la connaitre.
Et cette jeune fille qui venait a l'instant de la questionner remplissait pour l'instant le premier critère de sélection. La demi déesse s'intrigua quelque peu mais ne s'emballa pas pour autant. Elle ne préférait pas se donner de faux espoirs tant que cette humaine n'aurait pas prouve sa valeur et son attrait. Car être libérée oui... mais libérée par une imbécile ignorante et illettrée très peu pour elle. Elle préférait dormir un siècle de plus plutôt que de passer les 60 prochaines années aux cotes d'une arriérée. Elle ne rêvait que de livres et de connaissances. Elle souhaitait revoir un jour ses grottes chéries, explorer de nouveau le centre de la terre et résoudre cette grande et magnifique énigme du fonctionnement interne de la planète.
Elle prétendit s’intéresser a la jeune fille en relevant quelque peu la tete. De la grosse touffe de poussière s’éleva un petit museau tout noir entoure d'une fourrure autrefois blanche. Ses petits yeux s'ouvrirent et laissèrent entrevoir deux billes d'un noir profond. Elle inclina la tete et regarda l'intruse durant quelques secondes, l'examinant plus attentivement.
Elle avait de longs cheveux blonds et des yeux couleur du ciel. Elle paraissait grande et fine, mais suffisamment musclée en tous les cas pour porter cette lourde armure. Quel age pouvait-elle avoir? Elle semblait si jeune... trop peut être. Une enfant... Et que pouvait bien lui apporter une telle ingénue ? Elle n'avait assurément qu'une expérience mineure de la vie. Mais que diable tous les humains, même les plus vieux... ne pouvaient rivaliser avec l’expérience d'une invocation quoi qu'il advienne... Tout d'un coup cette humaine perdit de nouveau de son attrait, mais Wazzi lui demanda tout de même d'un ton las:
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : "Saber" by Kuvshinov-Ilya Date d'inscription : 01/09/2017 Messages : 556Double Compte : Serindë, Orptah, Ymlad Liens vers la fiche : Fiche Résumé des RP Métier : Garde Doré Invocation(s) : Wazzi Inventaire : - Son armure en plaques (+5 endurance)
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : "Saber" by Kuvshinov-Ilya Date d'inscription : 01/09/2017 Messages : 556Double Compte : Serindë, Orptah, Ymlad Liens vers la fiche : Fiche Résumé des RP Métier : Garde Doré Invocation(s) : Wazzi Inventaire : - Son armure en plaques (+5 endurance)
Oblivion était là, accrochée à son tronc d’arbre, à attendre un signe de vie de la boule de poils crasseuse qui se tenait devant elle. Elle attendit longtemps, très longtemps. Elle crut même un instant que la chose était morte ou un morceau mort d’autre chose. Elle s’était longtemps posé la question de savoir si elle devait la toucher pour prendre sa température, vérifier qu’elle n’était pas blessée… Avant de se rendre compte qu’elle n’avait des notions de soins que très rudimentaires. Et surtout pas vétérinaires.
Découragée elle en était là à se demander quoi faire, si elle devait attendre en espérant que ce soit une épreuve et qu’elle réussisse ou partir car l’immobilisme de la créature valait refus de sa tentative de libération. Bien décidée cependant à rester aussi longtemps que ses vivres le lui permettrait, elle se cala plus confortablement sur la branche. Elle n’avait plus alors que ses pensées et la boule de poil pour l’occuper, ce qui était bien maigre.
Puis la chose ouvrit deux yeux d’un noir d’encre et les fixa sur elle. C’était une étrange sensation qui se diffusa dans le dos et les veines de la jeune femme. Ces deux prunelles, ni agressives ni expressives la fixèrent longuement, comme si elle la passaient au peigne fin, sondaient son âme. Oblivion tressaillit et se demanda ce qu’elles pouvaient bien voir. Si ce qu’elles voyaient leur convenait. Et la lassitude dans ces prunelles donnait l’impression de peser des tonnes, le tout accompagné par une vieillesse inimaginable, séculaire, écrasante. Sans le vouloir, la combattante courba les épaules, comme assaillie par tout ce poids.
La question posée d’une voix lasse laissa Oblivion hésitante. Est-ce que la lassitude de la créature était générale ou la blonde en était-elle l’origine ? Si c’était effectivement la Garde qui entraînait chez la demi-déesse un tel ennui, c’était sans aucun doute possible très mauvais signe. Il fallait donc apporter un soin tout particulier à la réponse. La jeune femme prit le temps de réfléchir mais ne resta pas dans un silence coi plus de dix secondes avant de réponse doucement.
“Je voudrais savoir si je peux vous aider. Je n’ai que peu de moyens à part ma volonté mais je pense que si j’essaie de toutes mes forces d’accéder à votre requête, quelle qu'elle soit, le résultat ne sera pas trop décevant.”
Oblivion n’avait même pas osé dire que peut-être le résultat serait à la hauteur des espérances de l’enfant de Terra. Depuis qu’elle était entrée dans cette pièce, elle avait l’impression de ne pas être à sa place, de ne pas être celle qui devrait être là, à parler cette demi-déesse. Peut-être que quelqu’un d’autre lui aurait mieux convenu ? Oui mais voilà, c’était elle qui était accrochée là, à ce tronc d’arbre, en train de demander à la boule de poils si elle avait besoin d’aide. Elle ferait de son mieux, comme elle l’avait dit, restait à savoir si l’être ennuyé en face d’elle accepterait la proposition.
Les envies propres d’Oblivion s’étaient effacées devant la tristesse évidente de la créature. La jeune femme avait beau être grincheuse et austère la plupart du temps, son coeur n’était pas sec et les sentiments négatifs des gens avaient toujours un fort impact sur elle. La tristesse amenait chez la demoiselle une compassion d’égale ampleur, une envie d’aider jusqu’à laisser de côtés tout le reste jusqu’à ce qu’elle réussisse à effacer toute trace de nostalgie chez l’être en détresse.
C’était exactement le cas en ce moment. L’idée première d’Oblivion de venir délivrer une Invocation capable de combattre et de la protéger n’était qu’une vague réminiscence au fond de son esprit. Tant pis, si ce n’était pas pour cette fois elle tenterait sa chance ailleurs, dans un autre Temple pourquoi pas. Mais si elle réussissait à libérer cette triste demi-déesse de sa prison et à lui faire reprendre goût à la vie, ce serait déjà une réussite en soi.
“J’aimerais vous aider à sortir de cette prison. Je ne sais pas pourquoi je suis là ni si je suis la plus compétente pour ça mais ce serait pour moi un honneur.”
La sincérité et l’émotion de compassion perçaient dans ses propos, faisant légèrement trembler sa voix mais le regard azur d’Oblivion était droit et ne vacillait pas.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Sven Werren + Shiroiaka Date d'inscription : 11/09/2015 Messages : 70Double Compte : Wolf Rain Liens vers la fiche : L'envol de l'esprit Elément : Métier : Invocation/Erudite Invocateur : Oblivion El'Galas Sorts : terre_3;
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La jeune humaine prit un temps de réflexion raisonnable avant de répondre a Wazzi, ce que l'invocation jugea intelligent. Elle n'agissait pas dans la précipitation, tout en ne mettant pas un temps infini pour se décider. C'est bien se dit-elle, elle avait de la jugeote.
Elle la trouva cependant bien jeunette et innocente dans ses propos, elle qui souhaitait aider la pauvre petite boule de poils par la force de sa noble volonté... Mais Wazzi ne pouvait cependant la juger trop ardemment la dessus car elle avait elle-même expérimenté ces sensations de fougue et d'ignorance au début de son existence. Et elle ne s'en souvenait que trop bien malheureusement... Quel temps jadis perdu à aider ses frères et sœurs en vain puisqu'ils avaient engendré les humains, puis leur chute à tous.
L'humaine, qui s’était pourtant installée confortablement au premier abord, semblait maintenant se courber sous le poids du regard de Wazzi. Elle qui portait en elle l’expérience du monde et son arrogance, elle ne s’était pas privée de la toiser de haut ; par habitude ou par volonté la frontière était mince. Les pensées devaient certainement se bousculer dans l'esprit de la jeune femme. Elle avait l'allure d'une guerrière, et même d'une membre de milice officielle dans cette belle armure dorée. Se devait être une combattante et si elle venait chercher une invocation, c’était certainement pour l'aider dans ses taches quotidiennes. Et que pouvait bien lui apporter une invocation chétive? Nous y voici... la phase de doute typique pensa-t-elle. Car oui, bien souvent les humains venaient chercher un guerrier, un solide gaillard ou un être sournois pour accomplir toutes leurs basses besognes. Mais Wazzi n’était pas de ceux la, et cela se voyait. Elle respirait la sagesse et l'intelligence dans ses petits yeux porteurs d'un lourd passé. Mais aussi la lassitude.
Cette humaine comprendrait-elle le fardeau de Wazzi? Saurait-elle comprendre que la fille de Terra n’était sur Terre que pour son intellect? Et si oui en quoi pourrait-elle lui être utile? Tacticienne militaire, recherche de techniques secrètes, de poisons, de techniques de forge poussées et rarissimes peut-être ?
Oui, Wazzi se sentait apte a tout cela, mais encore fallut-il que l'intruse y réfléchisse et le comprenne. Et soudainement son regard changea... Elle parut se remplir d’émotions, et peut être même la prendre en ... en ... en pitié ? Wazzi s’étonna avant de se choquer. Elle? La prendre en pitié ? Quelle horreur ! Puis elle se calma de nouveau, ne laissant rien paraître de plus qu'un vague haussement de paupières et un regard accusateur.
C’était bien la première fois qu'un humain ne la regardait pas de haut en la traitant de serpillière. C’était également la première fois qu'on lui montrait une certaine forme de compassion... bien quelle sembla motivée par une forme de pitié que Wazzi avait du mal a digérer. D'un autre cote... a quoi pouvait-elle bien ressembler en cet instant? A quelque chose de miséreux a n'en point douter. Mais elle ne parvint pas a réprimer son arrogance toute singulière et elle s'adressa a la jeune femme en ces termes:
"Un honneur dites-vous... Et qu'est-ce qu'une combattante telle que vous pourrait bien trouver a ma compagnie? Si c'est la pitié qui vous inspire ces propos mon enfant, vous pouvez faire demi-tour..."
Elle parla de sa voix forte et autoritaire, tout en restant extrêmement calme et posée. Ce contraste pouvait être tout à la fois impressionnant et déroutant pour son interlocuteur elle le savait. Son accent chantant et exotique, venu du passé et des nombreuses langues oubliées qu'elle savait parler, la rendait d'autant plus troublante, surtout dans un si petit corps.
Elle posa la tête sur ses pâtes avants et observa l'humaine attentivement, attendant sa réponse un léger rictus aux lèvres.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : "Saber" by Kuvshinov-Ilya Date d'inscription : 01/09/2017 Messages : 556Double Compte : Serindë, Orptah, Ymlad Liens vers la fiche : Fiche Résumé des RP Métier : Garde Doré Invocation(s) : Wazzi Inventaire : - Son armure en plaques (+5 endurance)
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : "Saber" by Kuvshinov-Ilya Date d'inscription : 01/09/2017 Messages : 556Double Compte : Serindë, Orptah, Ymlad Liens vers la fiche : Fiche Résumé des RP Métier : Garde Doré Invocation(s) : Wazzi Inventaire : - Son armure en plaques (+5 endurance)
Oblivion ne savait pas si elle s’y prenait bien mais comme elle n’était ni morte, ni jetée tête la première en dehors de la cellule du petit panda roux, elle finit par se dire qu’elle avait peut-être éveillé l’intérêt de la demi-déesse ? Elle se fustigea instantanément : elle était décidément bien trop orgueilleuse. Si ça se trouvait, l’enfant de Terra attendait juste le bon moment pour lui dire de s’en aller. Ou peut-être jouait-elle avec elle. Même si elle n’avait pas fait montre de la moindre agressivité, on était jamais certain de ce qui se passait dans la tête d’un être millénaire dont l’âge et l’expérience dépasse son entendement.
Ce qu’elle redoutait arriva : l’Invocation lui demanda de partir si elle n’agissait que par pitié. Malgré tout, Oblivion prit là encore le temps de réfléchir vingt secondes au sermon. Agissait-elle uniquement parce qu’il lui semblait que cette petite boule de poils avait besoin d’aide ? Visiblement ladite boule n’avait que faire d’une aide désintéressée, elle voulait être libérée pour elle-même, parce qu’elles auraient mutuellement un intérêt à parcourir le monde ainsi liées.
Fronçant les sourcils, la jeune femme se rendit compte que plus le temps passait, plus elle trouvait des bonnes raisons pour libérer cette enfant de Terra et pas une autre. Elle était petite et discrète, facile à emmener partout avec elle, elle avait l’air pleine de sagesse. Toutes les Invocations l’étaient sans doute mais celle-ci avait dans les yeux le poids d’un savoir à la limite inconnue. Cela pouvait être très utile pour analyser une situation dangereuse, tendre des pièges sur des ennemis ou trouver les points faibles d’un monstre.
Oui, décidément, l’intérêt d’Oblivion était grandissant pour ce petit panda roux. Elle décida donc de jouer franc jeu. Le regard décidé, elle fixa ses prunelles bleues dans les abysses de la demi-déesse et répondit fermement mais avec toutefois le même respect que précédemment.
“Je vais jouer cartes sur table. Je l’admets, en entrant dans ce temple, j’étais venue chercher un compagnon de route capable de me protéger, d’assurer des arrières voir même de me transporter s’il me l’avait permis. A l’évidence, et à moins que mes sens soient émoussés, vous n’avez pas l’air très… Agressive ? Bref, je ne sais toujours pas pourquoi je suis entrée ici, peut-être le Destin souhait-il que je revoie mes envies, je l’ignore.”
Oblivion prit le temps de respirer quelque peu, laissant à l’Invocation le temps d’assimiler ce qu’elle avait dit. La demoiselle avait volontairement essayé d’être polie et d’arrondir les angles. Etre franche, certes, mais malpolie, jamais. Elle reprit sur le même ton.
“Au début, en vous voyant ici, seule, avec toute cette poussière, je me suis dit que peu importait après tout la raison de ma venue, que si j’étais entrée ici, c’est que je devais au moins tenter de vous sortir d’ici, que c’était mon devoir de vous venir en aide si je le pouvais. Vous m’avez clairement fait comprendre que ce sens du devoir était superflus et que vous n’aviez pas besoin juste d’un libérateur mais de quelqu’un qui pourrait vous apporter quelque chose d'autre que la liberté, comme de l’intérêt ou des opportunités.”
Oblivion se coupa encore, presque essoufflée de parler autant. En tant que sous-fifre, ses réponses se bornaient souvent à “chef oui chef” et à quelques phrases sèchement lancées. Elle avait si peu l’habitude d’être le centre de l’attention, de devoir ouvrir son esprit à quelqu’un d’autre. Personne ne le lui avait jamais demandé et elle n’en avait jamais ressenti le besoin. Elle poursuivit.
“Mais plus je réfléchis à la situation, plus je me dis que les avantages pour moi sont nombreux à vous sortir d’ici, vous êtes petite et discrète, donc je peux vous emmener presque partout avec moi. Vous avez sans doute une connaissance que des milliers de livres ne pourraient contenir, je veux dire, plus que les autres demi-dieux que j’ai déjà croisé. Quelque chose me donne l’impression que vous pourriez me conseiller sur un champ de bataille, m’aider à poser des pièges, à trouver les points faibles de mes ennemis…”
Elle acheva enfin son long monologue sur une dernière floppée de mots.
“Quand à ce que je peux vous offrir c’est une liberté totale, la possibilité de voir notre belle île d’Arcane. En tant que Garde Dorée, je suis amenée à pacifier divers endroits et je voyage beaucoup. J’ai toujours quelque chose à faire. Et si vous ne pouvez ou ne voulez vous battre, je ne vous obligerais pas. Je le jure sur les Quatre s’il le faut.”
Voilà, Oblivion avait tout révélé de ce qu’elle avait pensé, des doutes qui avaient agité son esprit, de son futur, de ce qu’elle pouvait donner au petit panda roux. Restait à savoir si l’offre serait assez tentante.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Sven Werren + Shiroiaka Date d'inscription : 11/09/2015 Messages : 70Double Compte : Wolf Rain Liens vers la fiche : L'envol de l'esprit Elément : Métier : Invocation/Erudite Invocateur : Oblivion El'Galas Sorts : terre_3;
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L'offre était diablement tentante. Voir absolument parfaite ! La semi liberté, la non obligation de combattre et de se blesser. La possibilité d’être utile pour son intellect et non sa force. Et surtout la possibilité de voyager et d’être libre de tout apprendre de cette île inconnue, de ses mystères, de ses créatures et ses cavernes...
Mais non cela ne se pouvait, l'offre était beaucoup trop belle pour être vraie. Bien que l'enfant sembla sincère sur l'instant serait-elle véritablement capable de tenir sa promesse? Pourrait-elle réellement offrir a Wazzi la liberté d'apprendre et de découvrir le monde? Pourrait-elle réellement se permettre de ne jamais la faire combattre ? Elle avait certes réussi a survivre jusque la sans elle mais... la tentation, face a un monstre gigantesque, serait trop tentante. D'autant que Wazzi pouvait souffrir le martyre et ne jamais mourir, a l'inverse des humains dont il est si facile d’abréger les souffrances.
Elle scruta la jeune femme dans les moindres détails, elle tenta de percer le tréfonds de son âme pour y percevoir le mensonge ou la vilenie... mais elle n'y vit rien de tout cela. Elle paraissait effrayée et intimidée c'est tout. Si elle disait tout ça par peur elle aurait profite de l’opportunité précédente pour quitter la pièce... Mais la, elle était restée, avait réfléchit un bon moment et lui faisait une proposition intéressante. Qui impliquait d'ailleurs que la jeune humaine avait saisit, même vaguement, la personnalité de Wazzi, ainsi que le but de son test et de ses questions mystérieuses.
Elle avait réussi a voir au delà des apparences, a se soucier de Wazzi et a comprendre intelligemment quel pourrait-être son intérêt a l'avoir comme invocation. Elle n'avait pas réfléchit égoïstement et ne lui avait pas impose sa vie. Elle lui demandait de s'y adapter... et toute la nuance se trouvait la. Il fallait certes être diablement naïve comme une enfant pour en venir a parler de destinée. Bla bla bla nos destins sont lies... pfff pensa-t-elle. Et devant l'humaine elle se mit a parler en ancien langage, un langage qui était absolument inconnu des gens de ce monde, du nouveau monde, car il venait d'un très lointain passe, quand les humains découvraient a peine la Terre et croyaient en des choses insensées. Dans ce langage elle s'adressa a sa mère Terra, et elle lui demanda pourquoi diable une enfant se trouvait la devant elle. Pourquoi tant d'innocence se trouvait a ses pieds, faisant preuve d'une rare maturité, et d'une candeur absurde.
Elle avoua se sentir perdue. Que devait-elle faire... Accepter? Supporterait-elle une ingénue ? Et inversement, l'humaine arriverait-elle a s'habituer a son fort caractère ? Cela dit, seul le temps pouvait parler. Et seul le temps ne pouvait être maîtrisé.
" Quel est ton nom? "
C’était assez idiot mais la jeune femme ne s’était absolument pas présentée en entrant, empêchant Wazzi d'en faire de même par politesse. Elle était arrogante oui, mais ne souhaitait pas paraître arrogante en proclamant son nom comme une reine bouffie d'orgueil.
" Tu as su lire au travers des mots et des apparences. Ton épreuve est réussie. Cependant, tu parais pleine de bonne volonté, mais quelle assurance pourrais-je avoir de ta sincérité? J'aimerais la garantie que tu tiendras ta promesse humaine. Car je te laisse deviner a quel point ma colère serait grande dans le cas contraire... "
Sa voix était restée très posée, mais de plus en plus grave. Comme si chaque mot amenait une sentence de plus en plus douloureuse si l'humaine rompait sa parole. Wazzi saurait assurément faire de sa vie un enfer... Elle était surement la créature la plus rancunière de toute la création.
" N'oublie pas qui je suis, ce que j’étais, et ce dont je suis capable... moi, l’érudite, fille de Terra la maudite. "