● Identité
Nom : -
Prénom : Mykhet
Sexe : Féminin
Élément associé : Terre
Endurance : 62
● Caractère
Mykhet, parfois taquinée Biquette, est une invocation au caractère calme et profond. Le temps était comme une notion secondaire à l'époque, et encore plus lors de son enfermement. Parfois, pendant un siècle, elle se posait au centre d'une clairière, dans une forêt qu'elle avait elle-même créée, pour observer les arbres pousser, vivre. Elle observait cette vie, conçue par ses soins, grandir. Plusieurs fois dans ces périodes de contemplation unique, de petits oiseaux faisaient leur nid dans ses bois. Plusieurs fois, la nature l'avait même recouverte, comme une longue couverture, ne laissant que des trous pour le bout de son museau et ses yeux. Puis enfin, comme satisfaite de son observation, elle se redressait lentement, laissant au temps les oiseaux de s'envoler, de prendre soin de leur progéniture, ou bien elle se penchait de côté, laissant la mousse qui l'avait recouverte tomber au sol.
Patiente, et avisée, sa voix douce et d'une tonalité neutre, Mykhet s'est finalement considérée comme "Elle". Alors qu'elle prenait soin de créer forêts et plantes plus belles les unes que les autres, des animaux de divers genres s’étaient amenés dans les petits univers qu'elle formait. Puis vinrent les humains, et les applications de ce concept de genre encore plus prononcées. C'est vers cette époque qu'elle s'est mise à se considérer au genre féminin. Car elle donnait naissance.
Elle ne souciait que peu, ou pas du tout, du monde extérieur à ses créations. Et déjà avec celles-ci, elle avait beaucoup à faire. Entre ses observations, ses tests, et les échanges avec quelques autres demi-dieux pour qu'ils la laissent aller sur leur territoire, étendre un peu plus sa forêt. Très rarement, il y avait eu confrontation. Elle préférait la parole et la discussion à la violence. Mais parfois, elle n'avait pu se soustraire à ce triste moyen. Au départ, ce fut surtout contre certains demi-dieux qui se croyaient tout permis, et voulaient faire apparaître une montagne là où il y avait plaines et arbres. D'autres fois, ce fut contre certains humains qui prenaient trop de confiance en eux, et voulaient utiliser ses chers enfants pour se chauffer ou pis encore. Mais globalement, elle avait un avis plutôt neutre sur le monde qui l'entourait.
Et même lors de sa déchéance, par les humains, puis par les Dieux, ce caractère n'a que peu varié. Elle se considère en partie comme fautive de n'avoir pu voir en dehors de ce qui l'intéressait. Peut-être aurait-elle pu mettre le holà aux pauvres fous qui les avaient tous mis dans cette situation bien regrettable.
Le point sur :Son comportement vis à vis des autres Invocations :Elle a un comportement particulièrement neutre. Elle s'est trop souvent isolée, travaillant à sublimer ses forêts dans les moindres détails, tant et si bien qu'elle avait souvent accepté leurs diverses ingérences. Au départ, elle n'avait pas prévu qu'il y ait des animaux, et pourtant ses forêts regorgeaient de vie, rendant le tout un peu plus magnifique que ce qu'elle avait fait. Pour cela, elle aimait ses frères et sœurs. Mais il y avait eu d'autres demi-dieux où le contact ne s'était pas si bien passé. Par volonté d'avoir un territoire sur lequel des enfants de Mykhet trainaient, il y avait eu confrontation. Et si elle ne leur en tenait pas rigueur, elle se méfiait un peu de ceux-là aux ambitions trop fortes.
Son comportement vis à vis des humains :Maintenant qu'elle est devenue prisonnière d'un temple millénaire, elle considère les humains avec curiosité, et un peu de peur. Si elle ne sait pas trop ce qui est advenu du monde extérieur, suite à l'action des quatre Grands Dieux, elle a tout de même compris que même les humains avaient été retravaillés. Ainsi, elle ne leur en veut pas pour des actions que d'autres humains auraient faites par le passé, car finalement, ce n'est certainement pas la même race. Ainsi, il ne reste que curiosité, et neutralité, quoi qu’elle ne puisse ressentir un petit éclat de peur, du fait des traitements qu’elle avait pu subir entre leurs mains.
Son comportement vis à vis de la Nature :Dans un sens, elle était la nature. Ou du moins une partie de celle-ci. Ainsi, respectueuse au possible, ses pouvoirs faisaient en sorte que là où elle posait ses sabots, l'herbe repoussait aussi solide qu'avant son passage. Maintenant, elle craint un peu de devoir marcher et d'écraser celle-c sous ses lourds sabots. En un sens : elle considère la nature comme son enfant.
Ses qualités :Patiente au possible. Prompte à la contemplation, amoureuse de la vie, altruiste, douce si en accord avec la nature.
Ses défauts :Une compréhension limitée du monde. Un peu trop lente à prendre des décisions, c'est d'ailleurs son isolationnisme qui l'a perdue avant les autres. Peut réagir sans trop de réflexion, si des actions sont faites contre la nature.
Ses rêves :Elle aimerait plus que tout retrouver une partie de ses pouvoirs. Pour retrouver ses enfants, ses créations. Cette fois, sans reproduire ses erreurs passées. Ne pas s'y enfermer. Créer, mais toujours voir. Comprendre le monde qu'elle avait ignoré. Découvrir.
Ses peurs :Perdre à jamais ses pouvoirs du contrôle des plantes. Se retrouver à nouveau comme une créature faible, à la merci du premier venu. Ne jamais revoir la nature.
Ses goûts :Pour ne pas répéter les erreurs passées, elle s'est découverte une curiosité grande pour le monde. Si son attrait premier sera toujours pour les plantes et les forêts, Mykhet ne porte plus les œillères qu'elle avait fut un temps. Particulièrement, des rumeurs, venant d'autres invocations libérées puis renfermées, lui ont fait comprendre que les humains avaient inventé un concept fabuleux : la nourriture préparée.
Son point de vue sur la décision des Dieux : Elle comprend parfaitement leur action. Elle n'en veut à personne, pour cela. Peut-être un peu malheureuse qu'ils aient attendu si longtemps avant de faire une remise à zéro de ce monde, qu'ils l'aient laissée observer ce déclin contre lequel elle ne pouvait rien faire. Mais c'est à peu près tout. D'un côté, elle leur en est reconnaissante. Elle préfère être enfermée, plutôt que de revoir comment le monde avait tourné.
Son vécu de l'enfermement :Elle est patiente. Pendant des siècles, elle avait juste observé le temps qui passait, les choses grandir. Cela n'a pas changé. Patiente au possible, malgré la situation inconfortable, elle attend celui ou celle qui la délivrera de cette prison triste. Celui ou celle qui sera digne d'être servi, puisque telle est la décision des Dieux.
● Physique
Mykhet était un de ces êtres qui, par adoration, amusement ou quelque autre raison, avait vu son apparence reproduite dans un animal commun. Ainsi, elle avait la forme d'un cervidé, ou plutôt, les cervidés avaient une forme proche de la sienne. Il y avait, bien évidemment, ces longs bois, lourds et pourtant gracieux, qui s'entremêlaient, pour pointer vers la cime des arbres qu'elle avait façonnés, fut un temps. Puis ensuite, ces yeux, tels des saphirs, qui brillaient doucement, comme ces feux-follets que l'on pouvait voir dans les sombres forêts. Ce cou puissant et épais, qui semblait capable de supporter le poids du monde, et qui jamais ne ployait, sauf pour observer le sol en détail. Sur ses bois, comme indice d'un pouvoir passé, des herbes trainent encore. Lianes vertes tombantes, avec quelques fleurs violettes.
Puis il y avait aussi ces longues pattes, puissantes, qui enfonçaient ces sabots sombres dans le sol. Sûrement par le passé, elles avaient foulé de nombreux sols, et créé de nombreuses forêts, maintenant, et depuis longtemps, elles sont presque figées dans cette prison millénaire. Et si, fut un temps, son pelage gris-vert frémissait à chacun des coups de vent qui faisaient bruisser les arbres et buissons, il est devenu un peu plus terne. Trop loin de la nature. Trop loin... de tout.
● Vie
Histoire: BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUDieux qu'elle était devenue faible. Fut un temps, elle aurait défoncé ces barreaux de métal d'un geste de cou. Elle aurait écrasé ces murs épais d'une ruade, de ses sabots. Et envoyé paître ces êtres d’un souffle. Mais là, elle restait les jambes pliées sous elle, une énorme chaine à son cou. Cela faisait combien de temps déjà ? Elle ne savait plus. Elle était déjà passée dans de nombreuses mains. Ces démons humains en blouse blanche qui avaient tant de fois tenté de lui arracher le secret de son immortalité. Mais en vain : on ne trouvait pas le secret des Dieux si facilement. Et dire que ceux-là n'étaient que des créations. Pour qui se prenaient-ils !? Elle tenta de se redresser. Mais la faiblesse qui l'étreignait, le poids des chaines, et la puissance des produits injectés annihilaient toute tentative de rébellion.
BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUEt ce bruit strident, qui continuait. Cette alarme qui n'avait personne pour l'arrêter. Il faut dire ces êtres qui couraient sans cesse devant ses yeux fatigués portaient des casques sur leurs petites et pitoyables oreilles. Si seulement pouvaient-ils comprendre ce qu'elle ressentait à cet instant. Ils auraient eu plus de pitié pour cette carcasse à peine vivante que Mykhet représentait. Oh, parfois il y avait eu certains de ces bipèdes qui en avait ressenti. L'un deux, particulièrement doux avait même une fois desserré l'épais collier qui maintenait son cou proche du sol, la laissant aspirer goulument ce précieux air. Elle ne pouvait certes pas mourir. Mais la souffrance, l'inconfort, la peine. Elle pouvait tout ressentir.
BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUEt voilà qu'ils recommençaient encore cette petite mascarade. Une blouse blanche s'était approchée de sa cage, et des tubes qui allaient de l'extérieur jusqu'à son corps meurtri, incapable. Et voilà qu'il allait encore lui injecter quelque chose. Quand allait s'arrêter cette souffrance. Elle regrettait. Tant de fois. Si fort. Pourquoi s'était-elle conformée aux Vœux de son Père ? Pourquoi s'était-elle enfermée dans ses immenses forêts aux cimes si hautes qu'elles avaient atteint les nuages. Elle ne s'en était jamais lassée. Sous son regard concentré étaient nés mille et un arbres. Des millions de fleurs chacune pensée.
BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUDieux que ce bruit lui faisait vriller le cerveau. Quand elle pensait à ces premiers êtres bipèdes qu'elle avait vu. Ils n'avaient que la peau sur les os, et quelques peaux d'animaux, ou des habits de lin tressés. Alors, ils la vénéraient, elle, cette statue qui ne bougeait jamais. Ou elle, qui veillait sur les forêts et ses habitants, leur évitant mille maux. Ils étaient mignons, à l'époque, quand ils tentaient de vivre en harmonie avec la nature. Quand ils tentaient vraiment de vivre, plutôt que de vouloir ce qu'ils ne pouvaient atteindre.
Maintenant, ils n'étaient plus qu'étrangers à ses yeux. D'un côté, elle était fière de n'avoir jamais rien apporté à la conception de cette race qui était leur fin à tous. Certains étaient gros et disgracieux, mais gardaient dans leurs yeux cette intelligence avide, sans limite. D'autres maigres et fins, avec un sourire carnassier. Rares étaient les êtres doux. Car ils ne voulaient plus qu'une chose : plus. Toujours plus.
Mykhet avait compris bien trop tard ce qui se passait. Plusieurs fois, elle s'était battue pour conserver sa forêt. Elle n'avait jamais osé sortir de son territoire pour observer le monde tel qu'il était devenu, et ce, même quand sa forêt avait été presque complètement détruite par ces humains. Ces humains qui avaient utilisés ses enfants pour se chauffer, pour chauffer d'immenses machines, ou pour écrire ou pour elle ne savait quoi encore. Ces humains qui avaient simplement détruit sa forêt pour avoir de la place. Pour y construire de gigantesques bâtisses qui perçaient les nuages.
Ces humains qui avait détruit la magie, pour la laisser faible. Pour finalement la capturer, elle, cette demi-déesse qui n'avait pas compris ce qui se passait. Qui n'avait pas saisi la folie des humains. D'un côté, elle méritait ce qui lui arrivait. Elle n'avait pas fui, comme d'autres, pour se garder loin de leurs mains ingrates. Et elle regrettait. Elle qui d'un souffle pouvait faire pousser des arbres plus puissants et plus fort que toutes leurs machines, en était réduite à un animal en cage. Incapable de mourir, incapable de protester.
Quelle erreur elle avait commise. Alors qu'elle sentait que ses possibilités s'étaient amoindries. Alors qu'elle sentait que ses forces n'étaient plus les mêmes. Mais elle n'avait pas fui. Pis, au départ, elle avait espéré que ceux qui les avaient créés s'en occuperaient. Fol espoir. Du coup, elle avait voulu se lancer à l'assaut de cette forêt de béton, cette ville humaine. Mauvaise idée. Elle était connue, la gardienne de la forêt proche. Elle était connue, elle s'était déjà confrontée une ou deux fois à cette civilisation qui grappillait sans cesse ses forêts.
Et ils étaient préparés. Lors de son arrivée mugissante, les rues étaient vides. Et Mykhet avait continué son avancée sans problème sur une, puis deux rues. Et le piège s'était refermé sur ses pattes. Les armes conçues par ces êtres décadents lui étaient incompréhensibles. Et la douleur qu'elles déclenchaient était, elle, bien réelle. Elle tenta de s'enfuir. Les jambes déjà faibles, meurtries. Mais dans son dos, l'étau s'était déjà refermé. Une cavalcade et quelques ruades n'y firent rien : elle s'était faite capturer.
Elle n'arrivait même pas à les détester. Ils avaient simplement été mal conçus. Mal gérés. Et n'avaient pas été détruits quand ils auraient dû l'être. Elle leur en voulait, bien sûr. Elle n'était pas à ce point naïve pour ne pas comprendre ce qu'ils avaient fait de ce monde. Qu'entre leurs mains, seule la fin approchait. Mais les détester était même trop fort pour elle. Et si Mykhet soupira, ce ne fut que pour poser sa tête sur le métal froid qui composait le sol de sa cage, tentant de caler ses longs bois de façon plus confortable, en vain.
Puis... Il y avait eu le retour. Le retour des Dieux et leur grande colère. Et l'espoir. Non pas l'espoir de se voir munie à nouveaux des pouvoirs qui étaient les siens, quand la magie parcourait encore ce monde, quand la nature était maîtresse et crainte. Mais l'espoir de ne plus assister à la fin de ce monde. De ne plus avoir les oreilles qui vibrent avec ces alarmes trop fortes. De ne plus trembler de douleur et de peur sous les tests de ces êtres infâmes.
Et ils accomplirent ce souhait. En le complexifiant. Non. Ils ne détruiraient pas tout. Non, ils ne libèreraient pas leurs enfants de cette vie. Car ils devaient comprendre ce qu'ils avaient fait. Oh, elle aurait bien voulu protester. Mais elle n'en avait ni la force, ni l'envie, ni même le courage. Elle n'était que reconnaissance. Enfin, cette lente agonie du monde allait prendre fin. Elle leur faisait confiance. Ils n'allaient pas commettre les erreurs de leurs enfants. Eux savaient ce qu'ils faisaient. Et elle acceptait pleinement cette punition.
Le tout avait été remis à zéro. En partie au moins. Si elle était de nouveau prisonnière de chaines lourdes. Elle pouvait au moins lever son cou, pour observer les fêlures des pierres qui composaient sa cellule. Elle avait eu le temps de réfléchir. De comprendre. Mais elle était la patience même. Un jour. Elle pourrait à nouveau voir cette nature. Voir le vert qui avait disparu. Voir ce soleil qu'elle avait presque oublié. Et entendre aussi.
En attendant, elle pouvait commencer à penser. Que pouvait-elle faire pour juger à son tour l'homme ou la femme qui viendrait à elle. Et aussi, que pouvait-elle faire pour lui. Elle n'avait plus ses pouvoirs d'antan. Mais peut-être les récupèrerait-elle un jour.
Maintenant, il fallait attendre, dans ce silence bienfaisant.
● Hors Jeu[/u]
Comment avez vous découvert ce forum ? Tops divers.
Comment trouvez vous l'intrigue de ce forum ? Bien construite aussi. -Faut dire, j'suis bien là pour une raison *sourit*-
Comment trouvez vous le design de ce forum ? Très réussi. Qui laisse une bonne lisibilité tout en étant agréable à l'oeil.
Avez vous lu le règlement ? [validé par Ariez]
Avez vous vu la ChatBox ? Oui.
Savez vous comment voter pour le forum ? Oui.
Autres : J'ai rajouté ce point pour pouvoir mettre des remarques en plus. Du coup les voici.
Note : C'était bien plus complexe que je ne le pensais, que de décrire un cerf. Autant les humains, il est facile pour moi des les décrire sur plusieurs paragraphes, en s'attardant sur les visages, les vêtements, les muscles et les éventuelles marques. Autant un cerf... Ce fut intéressant, frustrant, mais intéressant.
Question : Pourrai-je rajouter une forme humaine, si un jour Mykhet se décide d'en prendre une ? Vu que ce choix sera sûrement influencé par son invoqueur (invocateur ?), je préfère ne pas décider cela par avance.
Note : j'ai repris quelques formes de présentation observée dans les autres fiches, les trouvant judicieuses. (Notamment Owan, pour le caractère.)