Le Festival de Terra

19/10/2017

Bienvenue à tous au Festival de Terra

19/10/2017

Malgré le conflit politique toujours plus intense entre la Confédération des Hommes Libres du Nord et la Principauté de Lüh, plaçant Rorn et ses habitants au centre d'un conflit qui les dépassent, un air de festivité se fait sentir à l'intérieur de la capitale. Et en effet la date d'aujourd'hui est spécial puisque c'est aujourd'hui que se déroule le Festival de Terra. Les Festivals des Dieux, bien que d'origine Précautionniste, sont devenus des traditions bien ancré dans le cœur des habitants et l’entièreté de l'île est en fête. Même les habitants de Lüh, fervents Indiferrentistes, se prêtent aux festivités pour célébrer la gloire du dieu Terra. Les tavernes sont remplis d'amateurs d'alcool, des étalages de nourritures, dont de nombreuses spécialités culinaires associés à Terra, apparaissent un peu partout à l'intérieur de la rue principale de la ville. La Grande Place de Lüh s'est, elle aussi, mise au couleur de la fête en se transformant en une piste de danse géante, où un nombre incroyable de personne aux origines toutes différentes se laisse aller aux sons de la musique jouer par des musiciens spécialement choisi par le Prince pour l'occasion. C'est d'ailleurs l'une des rares occasions où l'on peut voir des Nobles côtoyer le bas peuple, même si la plupart d'entre eux préfèrent une fête moins rupestre et se voulant digne de la fierté nobiliaire de Lüh.

Alors que les festivités battent leur plein, on remarque alors une escorte se dirigeant vers la Grande Place. Une escorte composé de Garde Dorée, gardant très précieusement un carrosse aux dorures somptueuse. Le carrosse s'arrête devant une scène, dressé pour l'occasion, en plein milieu de la Grande Place. La protection autour de l'individu se resserre alors tandis que l'on peut voir apparaître la figure la plus importante de toute l'île en personne : Reyson de Lüh, Prince de l'Île d'Arcane. Le Prince, que l'on ne voit plus que très rarement, a apparemment pris l'initiative de sortir du Palais Princier pour venir déclarer ce qui semblerait être un discours. Le Prince monte lentement sur le présentoir sous le regard ébahi de certains habitants, les plus jeunes d'entre eux du moins, qui n'avait pas pu apercevoir le Prince de si près depuis un bon moment. Le Prince se dresse fièrement sur la scène avant d'observer son peuple avant un sourire sur le visage. Les spectateurs les plus attentifs pourront alors observer deux invocations d'air, tournant autour du Prince, prête à intervenir au moindre soucis. Reyson de Lüh prend une grande inspiration avant de commencer à déclarer son discours.

« Arcanien ! Arcanienne ! Demi-dieu ! Moi, Reyson de Lüh, je suis infiniment heureux de voir que le deuil de Rorn n'a pas entaché votre joie de vivre ! L'attaque regrettable de cette prétendu "Confédération des Hommes Libres du Nord" sur la ville nouvellement construite de Rorn et la barbarie dont ils ont fait preuve, utilisant le pouvoir divin des Demi-dieux à des fins plus horrible encore que ce que les pauvres habitants de l'Île d'Arcane ont du vivre durant le règne des Asperas, a été un véritable choc pour nous tous. J'ai été spécialement deçu de savoir que ma tentative d'unification des terres d'Arcane a été rejeté si violemment par le peuple du Nord. Mais je n'abandonnerai pas ce projet, bien au contraire ! Rorn se relèvera, Rorn fortifiera notre position au Nord et Rorn deviendra la symbole de l'union d'Arcane, que ces barbares le veulent ou non ! Mais ne laissons pas ces événements tragiques venir gâcher les festivités de Terra ! Nous sommes ici pour nous amuser et festoyer en l'honneur de Terra et ce sans nous soucier des problèmes extérieurs ! Je ne retiens pas la fête plus longtemps et vous laisse donc retourner à vos joyeuses occupations ! »

Le peuple de Lüh applaudit le Prince qui semble retourner bien vite vers son carrosse et reprend la danse et la beuverie quelques secondes après, le carrosse du Prince retournant vers le palais alors que le Festival de Terra bat son plein à l'intérieur de la cité de Lüh.

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Aventure #3 écrite Mer 15 Nov 2017, 17:37

N'étant pas un fervent partisan du Prince ni un grand passionné de géopolitique, Simon avait abandonné l'estrade principale où Sa Majesté parlait au profit d'une occupation bien plus louable : manger. Pas question cependant de s'empiffrer bêtement toute la journée, le cadet des Camina avait reçu une éducation bien plus sophistiquée que cela. Il arpentait les avenues commerçantes en repérant les spécialités les plus alléchantes et les moins onéreuses, réfléchissant astucieusement à ses dépenses et à la capacité de stockage de son estomac.
A mi-chemin de son marathon culinaire, sa concentration fut cependant détournée par plusieurs stands de combat qui s'installaient lentement. Son esprit de preux aventurier se laissait porter par l'enivrante atmosphère et il se surpris à trottiner dans les allées, continuant son repérage en sautillant sur place. L'arrivée du prince avait permis à la masse de s’agglutiner temporairement loin du blondinet qui appréciait naïvement cette éphémère tranquillité.
Il avait donné comme consigne à ses invocations de le suivre ou non selon leur désir, et fut donc étonné de voir non pas une, mais deux silhouettes familières dans un coin isolé... Hasard ? Prise de tête ? Les deux créatures féminines avaient déjà eu le temps de se connaître brièvement lors de leur trajet retour il y avait quelques jours de ça et Simon espérait que tout allait bien. Pressant l'allure, il se hâta de rejoindre ses camarades. De là où il était, il était incapable de savoir s'il y avait cependant d'autres personnes avec elles.

"Tout va bien ? Que se passe-t-il ?"

Légèrement inquiet, il attendant de voir ce que faisaient ses deux compagnonnes.

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06/10/2017

Serindë était libre. Simon lui avait donné toute liberté pendant qu’il allait lui-même profiter du festival de Terra. Elle s’était demandé alors à quoi pouvait ressembler une fête en l’honneur de son père. Curieuse mais craintive, elle avait depuis son arrivée à la capitale, essayé de trouver tous les moyens pour se cacher au mieux et vivre en paix au milieu d’une verdure présente mais pas abondante à son grand dam.
A présent elle hésitait entre céder à la curiosité et se rendre au festival et laisser sa prudence prendre le dessus et rester sagement dissimulée dans ce jardin appartenant à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas mais qui visiblement ne prenait pas le temps de venir écourter le chant de la nature pour son plus grand plaisir.

Elle ignorait si Minarîa comptait aller aux réjouissances. Elles s’étaient un peu parlé, mais Serindë n’étant pas douée pour papoter, leurs rares tentatives avaient tourné court. Malgré tout, la grande liberté dont elle bénéficiait avait permis à la centaure de trouver une place assez confortable dans sa nouvelle vie.

Finalement, la curiosité ainsi qu’une envie certaine de se dégourdir les pattes la firent céder et elle se mit en route, suivant au petit trot le peuple qui la guida. Elle ne s’interrogea pas une seule fois pour savoir comment elle ferait pour rentrer. C’était un détail qui n’avait pour le moment aucune importance.
Plus elle approchait, plus elle dû faire face à une foule qui se densifiait. Sa haute stature et son allure chevaline permirent toutefois à Serindë de se frayer un chemin sans trop de difficulté, les gens s’écartant d’elle de surprise ou de peur.

Finalement elle arriva dans la grande rue et s’approcha des étals où les marchands vendaient toutes sortes de chose. C’était ce qu’elle avait compris. Un jour, un humain qui s’était aventuré dans Uinen, dans l’ancien monde, lui avait appris tout un tas de chose sur son mode de vie et celui de ses semblables. Elle n’avait pas eu jusqu’alors l’occasion de voir toutes ses connaissances mises en pratique et c’était très exaltant de voir enfin des Hommes vivre.
Elle était rassurée de constater que personne n’avait l’air très méchant et qu’on ne semblait pas non plus vouloir l’attaquer. Les temps avaient décidément bien changé…

Puis elle heurta un garçon d’une dizaine d’année, pas trop fort mais l’enfant chuta en avant et se mit à pleurer, ses mains toutes éraflées par les pavés. La mère de l’enfant se précipita vers lui et le prit dans ses bras en jetant un regard apeuré et colérique à la centaure qui tenta de s’excuser. Mais la peur et la haine qu’elle vit dans le regard de cette humaine lui otèrent les mots de la bouche.
Soudain elle se sentit à l’étroit au milieu de tous ces bipèdes qui commençaient à reporter leur attention sur elle à cause de pleurs intarissables de l’enfant. Elle comprit qu’elle était temps pour elle de partir, de retourner se cacher. Venir n’était peut-être pas une bonne idée finalement.

Et tenta de faire demi-tour mais le mouvement de rotation fit tant grogner et râler les gens qui devaient se pousser qu’elle renonça. Sentant la panique poindre, elle chercha vivement une autre option qu’elle trouva finalement dans une ruelle semi-obscure à quelques pas à droite d’elle. Elle se força à bifurquer et à marcher lentement, ignorant les nouvelles protestations que sa trajectoire créa.
Une fois dans la sécurité de l’obscurité, elle souffla longuement et décida de patienter le temps qu’il faudrait pour que la rue soit moins encombrée pour rentrer, ou partir, peu importait du moment que ce n’était plus ici. Elle attendrait la nuit puis sortirait de la ville.
Simon pouvait aller à Ignis, elle n’en avait cure. Tout ce qu’elle voulait c’était se réfugier dans une grande et belle forêt, là tout de suite.

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01/09/2017

Oblivion profitait de son jour de libre pour flâner dans les allées remplies de monde à cause du festival de Terra. C’était une célébration très attendue car c’était la première qui avait lieu depuis la catastrophe de Rorn. Beaucoup de gens attendaient cette occasion unique de se changer les idées, de penser à autre chose qu’à l’échec cuisant de la Garde Dorée et du Régent dans la ville du nord, face à la conspiration de la Confédération des Hommes Libres. Les derniers mois avaient été sombres et placés sous le signe de la méfiance et du désespoir. On espérait à présent qu’avec le printemps et la nouvelle année arriveraient des nouvelles un peu meilleures.

Elle n’était pas restée pour assister à l’allocution du Prince car bien que faisant partie de la Garde Dorée et ayant une très haute opinion de cet ordre, elle ne faisait pas partie des fanatiques qui y étaient entrés juste pour se montrer dignes de Reyson de Lüh.
Elle s’était donc assez rapidement détournée pour se diriger vers les stands, ce qui l’intéressait le plus.

La jeune femme avait déjà fait un détour par un stand de tombola et avait choisi un numéro, attirée par l’attirail magique qui pouvait être gagné par un simple coup du sort. Elle ne croyait pas à la Chance mais peut-être que le Destin serait de son côté.
Elle avait ensuite continué sa route, se laissant tenter par d’autres marchands sans jamais toutefois céder à la tentation d’acheter quelque chose, même si elle en avait les moyens.
Main gauche toujours sur sa bourse au cas où, elle s’éloigna un instant de l’artère principale pour se reposer, un peu fatiguée de devoir lutter et esquiver le flot de population qui s’étalait dans la rue. C’était un peu comme lutter pour garder la tête hors de l’eau. Elle s’esquiva donc dans une ruelle moins fréquentée et souffla un instant.

Soudain, derrière elle, elle entendit un bruit de sabot. Faisant volte face, elle scruta la semi-pénombre derrière elle et finit par découvrir Serindë, la fille de Terra qui avait récemment fait le choix de se lier à Simon De Camina. Restant immobile, Oblivion observa la centaure d’un oeil curieux et légèrement admiratif, enviant toujours le blondinet d’avoir réussi à convaincre deux Invocations de le suivre.
Elle remarqua alors que la demi-déesse semblait nerveuse. S’approchant lentement, elle pencha la tête et demanda gentiment comment ça allait.

“Fille de Terra ? Est-ce que tout va bien ?”

Et avant que son interlocutrice ne puisse répondre, son “propriétaire” fit irruption, demandant d’un ton inquiet si tout allait bien. Se tournant à demi vers le nouvel arrivant, la Garde Dorée en repos lui chuchota, pour tenter de ne pas se faire entendre de Serindë qu’elle sentait nerveuse.

“J’ai l’impression que la foule la stresse.”

Elle ignorait que bien entendu la demi-déesse avait tout entendu et elle se contenta de regarder l’Invocateur de celle-ci pour savoir ce qu’il convenait de faire.

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Aventure #6 écrite Ven 17 Nov 2017, 12:33

Les paroles de la blonde le rassurèrent légèrement. C'était inquiétant mais pas irrémédiable, du moins, pas pour les plans à long terme qu'il avait plus ou moins prévus. Remerciant Oblivion succinctement et soufflant de soulagement, il entreprit de s'adosser au mur, prêt à rassurer autant que possible la pauvre invocation.

"Tu vas bien quand même ? Ou... Tu préfères rentrer chez mes parents ?"

Ne sachant vraiment quoi proposer d'autre comme alternative, il se contentait des solutions les plus extrêmes : rester ou partir. Ça serait à elle de nuancer le propos si elle en avait la volonté.
Quoique songeur et inquiet pour son invocation, Simon ne s'était même pas rendu compte qu'il avait les yeux fixés sur la garde dorée vêtue d'un style qu'il lui ignorait. Sans prendre vraiment le temps de détailler chaque étoffe, il avait l'impression d'être avec une de ces filles lors des soirées auxquelles ses parents le forçaient à aller.
Pourtant, c'était lui qui faisait tâche dans le décors. Pas de bel accoutrement, pas de dorures ni de cape, juste un saroual cassis confortable et une chemise qui s'était partiellement fait la malle de l'emprise de sa ceinture de cuir lorsqu'il avait accouru. Ses bottes, sans être crottées, ne luisaient pas comme s'il allait cérémonier et seuls ses cheveux semblaient avoir échappé à la métamorphose : comme leur propriétaire ne cessait de courir partout, ils étaient toujours ébouriffés comme un épouvantail bien que retombant toujours de façon harmonieuse.
Immobile, les yeux perdus dans la silhouette féminine de la guerrière sans vraiment la voir, il attendait la réponse de sa chère invocation.

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11/05/2017

❝ Le Festival de Terra

Le Festival hein ? Hm. Pas grand chose à en dire, juste un amas de crétins qui se donnaient le mot à croire que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Pathétique. Par contre pour moi, c'était une belle opportunité de mettre un pied dans la Capitale bien plus facilement. C'était évident moi qui était toute nommée pour faire les emplettes "grâce" à mes traits fins. Moi qui les considère comme un gros défaut, voilà qu'ils me sont bien utiles aujourd'hui. Un débarbouillage, un recoiffage en bonne et due forme orchestré d'une main de maître par Astrid, un peu moins d'attirail "barbare" et me voilà fraîchement accueillis pour festoyer. Grandiose. Je roulais des yeux à chaque instant et soupirais à chaque pas. A mesure que j'avançais la foule se densifiais mais j'en avais un peu rien à faire. Fallait certainement pas compter sur moi pour me décaler bien gentiment.

Un mouvement plutôt fort m'emporta quelque part et alors que je passais ma tête au dessus de l'attroupement, je voyais au loin le fameux Prince et sous bonne garde. Grand bien lui fasse. Quant à moi, heureusement que j'étais plongée dans cette foule qui masquerait très certainement le regard assassin que je pouvais lui lancer. Bien sûr que je le tenais pour responsable de mon malheur, quelle question ? Pas le direct certes, mais il était bel et bien l'instigateur de toute cette merde avec ces conneries de reprendre le Nord. Sans ça, Elle serait encore là. Bref. Je n'avais même pas envie d'écouter sa tirade qui aurait pu me faire vomir.

Je m'en retournais alors, brusquement voir violemment, en entendant râler tout ceux que je bousculais sur mon passage. Mes traits étaient sévères et mes sourcils très froncés. J'étais d'ailleurs parfaitement en droit d'être agacé par tout ça. J'étais simplement venu ici pour renflouer mon attirail, me faire un peu d'oseille et repartir au plus vite.

Je m'évertuais à raser les murs et voilà qu'un grand gaillard ne s'est pas décalé d'un pouce sur passage. Il me stoppa même dans mon élan et avait surtout l'air ailleurs. Instinctivement, je le repoussais avec force en lui sortant un :

❝ Pousses toi crétin ! ❞

Et alors que je l'observais s'écarter nonchalamment et poursuivre sa route comme le mort-vivant qu'il avait l'air d'être, mon regard revint sur ses pas et s'arrêta net en direction de la ruelle juste en face. En face de moi, une vision irréelle. Bouche bée, je retenais mon souffle. Les yeux écarquillés, j'étais planté là, ne sentais même plus ceux qui pouvaient me heurter. J'étais bloqué, réellement, mais je ne savais pas par quoi. En face de moi se tenait un jeune femme, blonde que j'avais l'impression de connaitre un peu trop bien pour vraiment me rassurer. J'étais resté quelques secondes ainsi jusqu'à ce qu'elle même ne croise mon regard. Et c'est à cette instant que tout me revenait à la gorge en embarquant mes tripes avec. Cette enfance dont je ne voulais et que j'avais refoulé jusqu'ici m'étais soudainement réapparu comme un coup de poing dans le ventre. Je n'étais même pas encore certaine de l'identité de cette femme que mon corps se mit à réagir de lui même.

J'ai tout simplement fuis, j'ai quitté l'endroit, à toute allure, repoussant violemment tout ce qui pouvait se trouver sur mon passage. A cet instant, mon cerveau me paraissait déconnecté, je n'entendais que mes jambes me crier de déguerpir. Je fuyais oui, mais quoi et pour aller où ?

(c) Kuroko's basket RPG

06/10/2017

Serindë s’était retournée à la question et avait reconnu la jeune femme qui la lui avait posé. C’était celle qui avait accompagné Simon au Temple de la Terre, et ils étaient revenus ensemble à Lüh. Elle avait un caractère un peu revêche et passait beaucoup de temps à râler mais au fond elle avait pressenti une certaine noblesse et elle avait surpris quelques sourires parfois. En somme elle lui avait fait bonne impression pour qui savait ne pas se formaliser de ses sautes d’humeur.

Avant qu’elle ne puisse mettre des mots sur ce qui n’allait pas, son Invocateur, Simon, se montra et la centaure ne sut pas vraiment si elle devait être heureuse ou pas de le voir là. Peut-être pourrait-il l’aider à sortir de la ville ? Oserait-elle lui demander ? Ou juste les envoyer paître tous les deux pour se retrouver seule ? Elle renâcla. La situation était inhabituelle et désagréable.

Elle entendit le murmure de la jeune femme aussi bien que si elle le lui avait crié dans l’oreille et se redressa, sa fierté prenant le dessus.

“La foule ne me stressait pas avant que tout le monde commence à me regarder avec des yeux assassins.”

Elle ne s’expliqua pas plus, elle qui n’avait pas l’habitude de s’étendre. Elle ne voulait pas se plaindre, et ne trouvais pas de plus-value à raconter le petit incident qui s’était déroulé quelques minutes plus tôt. Elle haussa les épaules et renâcla une seconde fois avant de poursuivre, sans avoir encore répondu à son Invocateur.

“Mon incapacité à me faire discrète a rendu mon escapade trop… Délicate. Je voudrais prendre l’air en dehors de la ville, aller dans une forêt, là ou je pourrais être moi.”

Elle l’avait finalement dit. Il n’y avait pas d’animosité dans sa voix juste un souhait clairement énoncé. C’était finalement ça, ce qui la travaillait depuis qu’elle était arrivée à Lüh : elle ne se sentait pas à l’aise. Même dans le jardin, tout était trop ordonné et agencé de main d’homme pour qu’elle sente réellement la nature, la vraie : sauvage et envahissante.
Elle se savait désireuse d’être utile à Simon et de se tenir dans ses environs immédiats au cas où il aurait besoin d’aide mais il fallait reconnaître que la ville lui donnait une sensation désagréable d’étouffement. Elle essaya de se livrer un peu.

“Je ne compte pas fuir mes responsabilités d’Invocation simplement… Je suis une fille de Terra faite pour la course en forêt, pour la traque, pas pour badiner dans les rues pavées d’une cité humaine.”

Là encore il n’y avait aucune colère, juste une constatation. Serindë avait assez vu d’humains pour les quelques jours, voir les quelques semaines à venir. Elle voulait juste à présent quitter la ville et allez en forêt, au calme, et être bercée par les bruits du royaume de Terra.

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01/09/2017

Oblivion n’avait pas souhaité s’immiscer entre l’Invocation et son maître, encore plus maintenant qu’elle avait compris la nature du problème. Le mal-être de la demi-déesse semblait plus profond que juste un soucis avec la foule, comme elle le lui avait plus ou moins sèchement fait comprendre quand elle avait entendu son murmure. La demoiselle avait levé les mains sans un mot en signe d’apaisement, se rendant volontier à l’analyse de Serindë.
Souhaitant laisser un peu plus d’intimité aux deux autres, elle s’était éloignée vers l’entrée de la ruelle, reprenant sans s’en rendre compte sa posture de garde, pieds fermement campés dans le sol, bras croisés dans une attitude fermée et glaciale. Au moins avec cette tête de Cerbère, elle décourageait sans peine quiconque aurait voulu faire une pause un peu trop près de la ruelle.

Elle en était à laisser ses pensées vagabonder quand elle entendit un “pousse-toi crétin” suivi d’un grognement peu délicat. Elle n’en aurait pas vraiment eut cure -maîtriser la populace étant un travail de la Milice-, si quelqu’un, dans la foule, ne s’était pas subitement arrêté pour la fixer. C’était cette attitude qui détonnait dans une masse de gens en mouvement -outre les prestations qui se multipliaient- qui attira son regard.
Celui-ci se posa sur une silhouette qui lui sembla familière un moment, comme une impression fugace avant de disparaître, qui se précisa en la personne d’une femme grande, mince et blonde, comme elle. C’était elle qui la regardait fixement, yeux écarquillés et visage béant, qui avait attiré son attention.

Fronçant les sourcils en tentant de saisir comme une vague impression liée à un souvenir lointain mais qui persistait à s’échapper comme du sable entre ses doigts, elle tenta de comprendre pourquoi cette femme la regardait comme ça, et pourquoi elle-même trouvait un intérêt particulier à cet étrange personnage.
Puis soudain ça fit tilt. Un visage enfantin, un peu flou, se superposa à celui de l’inconnue et l’expression d’Oblivion changea, passant d’une intense réflexion peu aimable à une stupeur sans fond.
A présent elle aussi avait les yeux ronds et la bouche bée et elles se fixèrent quelques secondes.
Puis l’autre prit littéralement la fuite.

La Garde Dorée esquissa instinctivement un mouvement pour la suivre, s’arrêta en se demandant ce qui lui prenait puis jeta un coup d’oeil dans son dos, sur Simon et Serindë. Ils étaient toujours en discussion et de toute façon elle se sentait de trop. Elle s’enfonça donc dans la foule, suivant l’autre fille aux protestations qu’elle soulevait en fendant la masse mouvante de peuple.
Il fallait qu’elle sache qui était cette inconnue. Est-ce qu’elle était bien celle qu’Oblivion pensait avoir reconnu, Sybille, sa première amie ?
Bon sang, elle la croyait morte ! Tout le monde la croyait morte ! Jusqu’à ses parents ! Il lui semblait même qu’elle avait une pierre tombale à son nom dans le cimetière du quartier noble, bien que ses parents ne l’ai jamais autorisé à aller voir. Avec le temps elle avait oublié…

Si les Quatre lui donnaient une chance, si infime soit-elle, de savoir qui était cette femme, et si elle avait raison, de peut-être s’assurer qu’elle allait bien, il ne fallait pas qu’elle la loupe.
De frustration, et parce qu’elle n’avait pas grande chose à perdre, Oblivion cria.

“Sybille attends !”

Elle n’attendait pas vraiment de réponse, mais son coeur d’enfant avait parlé. Elle ne voulait pas passer à côté de sa seule chance de retrouver son amie, à qui elle avait promis de toujours être là et envers qui elle avait lamentablement échoué, du haut de ses cinq ans ou l’innocence fait promettre n'importe quoi.

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Aventure **#10** écrite Mer 22 Nov 2017, 19:29

Ce n'était que le premier jour du festival. Même s'il ne comptait pas forcer Serindë à rester là où elle n'en avait pas envie dans tous les cas, il pouvait se permettre de rater une grande partie du premier jour. A part son envie de s'assurer un bon numéro à la tombola, rien ne le retenait plus que ça en cet endroit à ce moment. C'est donc avec une voix naturellement concernée et amicale qu'il répondit à sa noble invocation.

"Je pense comprendre ce que tu peux ressentir... Et je ne veux pas te pousser à participer à cette fête si tu ne le souhaite pas. Malheureusement, je ne pense pas que ça soit une bonne idée que tu te promènes encore librement dans les forêts. A-Attention, c'est pas parce que je ne le veux pas, hein ! C'est juste que... Il y a des monstres partout ; j'ignore totalement à quoi pouvait ressembler le monde tel que tu l'as connu mais ce n'est vraiment plus le même. Je.... Je ne pense pas que tu puisses survivre à une sortie seule."

Bien que bienveillante, à la fin sa voix semblait presque implorer la créature de comprendre le danger réel que représentait le monde extérieur. Immortelle ou pas, elle serait forcément ravagée de retourner à sa cellule à cause d'une telle imprudence.
Ne la laissant pas mariner dans de sombres pensées, Simon enchaîna après quelques courtes secondes pour proposer une alternative viable à ce cruel dilemme.

"Cette fête... Est avant tout en l'honneur de Terra. Et tu ES une invocation de Terra, n'est-ce pas ? Les gens étaient peut être effrayés par ta taille, mais ils sont tous réunis ici pour fêter ta propre existence et celle de tes semblables."

Il avait levé vers elle un regard rempli de sincérité. Il continua ensuite son discours, baissant rapidement les yeux alors que la gêne prenait le dessus, le faisant légèrement rougir tandis qu'il tentait de bomber le torse pour donner du crédit à ses propos.

"Je-Je pense que les gens qui ont peur des invocations sont ceux qui ne les connaissent pas toutes ! Il y a de mauvaises invocations comme il existe de mauvais hommes et il ne faut pas s'arrêter à l'apparence pour juger de la dangerosité d'une créature ! Je pense qu'il faut te montrer et ne pas avoir peur à ton tour !"

Faisant un pas vers elle tant il était inspiré par son discours, rien ne semblait pouvoir arrêter les étoiles de danser dans ses yeux rêveurs.

"Tu es une magnifique créature, sans doute sauvage mais une des plus sages que ce monde puisse porter ! C'est la saison de Terra et des invocations qui y sont liées, je suis certain que tu as plus ta place ici que tous les gens qui s'y trouvent ! Et si jamais ils te posent problème, alors c'est moi qui irai les voir et on leur montrera que tu es une merveilleuse invocation."

Sa voix était redevenue posée à la fin, accompagnée d'un sourire franc et emprunt d'émerveillement. Il pensait chacun des mots qu'il avait prononcé et espérait partager son point de vue avec sa gardienne.
Transporté par le flot idéaliste qu'il avait lui même généré, Simon ne remarqua même pas l'absence soudaine d'Oblivion.

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06/10/2017

Serindë avait écouté Simon et la fin de son discours lui avait tiré un mince sourire. Lui pensait sans doute ce qu’il disait mais même pour la Brodeuse des Forêts la tirade de son Invocateur semblait trop idéaliste. Aller parler aux gens ne suffirait pas s’ils n’avaient pas envie de faire d’efforts. Elle haussa les épaules pour toute première réaction, gardant toutefois son sourire. L’envolée du jeune homme avait au moins eu pour effet de détourner l’attention de l’Invocation de son angoisse montante, ce qui avait fait retomber la pression.

Serindë souffla, comme un cheval l’aurait fait et sentit refluer le sentiment de rejet qu’elle avait prit de plein fouet de la part de la foule. Le monde avait décidément bien changé, comme le disait Simon. Mais pas seulement au dehors, l’attitude des gens vis-à-vis des demi-dieux aussi avait changé. Est-ce que cela était récent ou c’était comme ça depuis des siècles ? La question méritait d’être posée.

“Dis-moi petit être, est-ce que l’animosité des gens envers mes semblables et moi existe-t-elle depuis toujours ? Si les gens nous craignent autant, pourquoi y a-t-il tant de demi-dieux dans les rues ? Je ne comprends pas.”

L’envie de fuir les ruelles de la capitale tenaillait toujours Serindë mais elle devait faire preuve de bon sens et se ranger à l’avis de son Invocateur. S’il lui disait que c’était dangereux dehors, quels arguments avait-elle pour mettre en doute sa parole ? Aucun. Elle devait donc s’efforcer de lui faire confiance, de le croire. Ce n’était pas facile pour elle qui n’avait toujours compté que sur elle. Elle soupira à nouveau. Elle était triste ici, elle ne se sentait toujours pas à sa place, même les douces paroles de Simon n’avaient pas apaisé sa tristesse d’être si loin de la nature sauvage.

“Tes paroles sont tendres mais mon âme se languit du dehors. Est-ce que nous pourrions aller ensemble passer quelques jours dans la forêt bientôt ? Je sais que c’est contraignant pour toi mais je me fane à rester ici, dans la civilisation. De plus...”

Elle leva une main et fit germer un petit cerisier qui portait de minuscules fruits gorgés de sucre. Dans son autre main, elle fit apparaître une poignées de flèches de ronces nouées. L’effort demandé était minime et elle sourit, satisfaite de voir que son pouvoir, qui lui était un peu revenu, se pliait sans effort à son esprit et modélisait exactement ce qu’elle souhaitait.

“Mon pouvoir revient peu à peu, je ne suis pas encore bien forte mais je peux au moins me défendre, ma visée est toujours assurée.”

Elle fit disparaitres les flèches et le cerisier dans une pluie de feuilles mortes et se tourna vers la foule. Elle s'apercevait seulement maintenant que la jeune femme qui était là un peu plus tôt avait disparu, et elle se fustigea pour avoir manqué de vigilance au point de ne pas s’en apercevoir. C’était aussi une des raisons qui la faisait douter du bien fondé à ce qu’elle reste en ville. En forêt, elle connaissait les sons par coeur et sa vigilance ne vacillait pas. En ville, elle sursautait à chaque son inconnu, à chaque cri poussé et son esprit n’arrivait pas vraiment à analyser l’environnement dans lequel elle évoluait. C’était déstabilisant.
Elle n’était du coup pas convaincue de son efficacité si d’aventure et elle devait être amenée à protéger Simon. Elle était fatiguée de toujours se battre contre les sons et sa vigilance s’était émoussée comme une lame trop utilisée et pas assez soignée.

“Mais je comprends tes arguments et je ne chercherais pas à aller contre ta demande. Maintenant petit être, va profiter de la fête, je vais essayer de rentrer sans toi.”

Elle ne voulait pas inquiéter son Invocateur ni que le fait qu’il passe du temps avec elle ici à calmer ses inquiétudes ne lui fasse perdre du temps pour les festival. Sa vie était trop courte pour qu’elle l’accapare ainsi, il fallait qu’il s’amuse autant qu’il le pouvait car sa fin viendrait vite, une goutte dans l’océan de vie de Serindë. Quand on pouvait vivre des millénaires, qu’est-ce que valaient cinquante ans ?

Elle lui fit signe de la main pour lui indiquer qu’il pouvait la laisser seule. Elle saurait se débrouiller pour rentrer, il le faudrait bien de toute façon, elle n’allait pas rester dans cette ruelle ad vitam æternam.

Plante 1 & 2 : 3 points
Mana restant : 17

Dernière édition par Serindë le Sam 30 Déc 2017, 08:09, édité 1 fois

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

Il allaient bien ensemble, elle était aussi bavarde que lui. Il hochait la tête pour signaler qu'il ne pouvait répondre avec certitude à ses interrogations et continua à l'écouter calmement, jusqu'à ce qu'elle finisse par signaler son désir de se dérober au festival. Dès qu'il en eut l'occasion, Simon en profita pour rassurer au maximum la créature aux six membres.

"Je pense que les gens qui vous craignent ont leurs raisons... Ignorance, mauvaise expérience, préjugés, les liens entre les gens et les invocations ne sont pas si différents... On juge l'apparence, on se base sur des impressions, c'est ce que nous, humains, faisons pour survivre la plupart du temps. Et les invocations nous jugent sur ces mêmes critères."

Serrant le poing, le regard perdu dans le doré de Serindë, Simon poursuivit sa tirade en prenant une voix plus grave que la sienne afin d'imiter une invocation. Ou un humain.

"Celui là est trop petit ! Celle là est trop grosse ! Il a le regard mauvais ! Elle ne sourit presque jamais !"

Reprenant sa propre voix, il enchaîna sans pause.

"La plupart du temps, ces avis, selon la situation, permettent de se protéger et même de protéger la personne ciblée... S'ils te rejettent parce que tu es grande et non conforme à leur apparence physique, c'est peut être parce qu'ils ne pensent pas que la vie ici est appropriée pour un être comme toi. Et au final, c'est aussi ce que tu ressens... Personnellement, je n'approuve pas ce raisonnement..."

Un air mélancolique passa sur ses traits alors qu'il continuait de répondre à son invocation indécise.

"Si beaucoup d'entre nous possédons des invocations malgré tout, c'est principalement par intérêt. Vous êtes forts, vous utilisez la magie et résistez aux coups de la plupart des monstres. Vous pouvez soigner et faire tellement de trucs qu'on ne pourra jamais égaler... Et nous, on est coincés dans cette ville, à attendre de se faire massacrer par les monstres, les pirates, les barbares ou que sais-je encore... Pas étonnant qu'on se repose sur vous et qu'on vous intègre dans notre quotidien !"

Sa voix devint soudainement plus profonde. Il s'incluait implicitement dans le lot et ne cherchai pas à se dissimuler aux yeux de la centaure.

"C'est aussi pour ça que je suis venu te délivrer au final... Parce que seul, je suis incapable de réaliser mes rêves."

Il l'avait retenue plus qu'il ne l'avait pensé. Elle désirait rentrer au domaine et il ne souhaitait pas l'en empêcher. Quant à leur sortie, il n'y avait qu'à la programmer.

"On en reparlera à la maison si tu veux... Ou dans les bois. Le bois des rois est assez sécurisé, à ce qu'on en dit..."

Un maigre sourire mi-figue, mi-raisin pointait sur la frimousse du jeune héros. C'était une promesse dissimulée et une véritable invitation à passer plus de temps ensemble. Elle avait sa place dans cette ville plus que les humains, elle qui était capable de réellement la protéger.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

06/10/2017

Une nouvelle fois, Serindë écouta les explications de Simon quand aux préjugés des gens sur les Invocations. Quand il lui expliqua que souvent, même les humains entre eux se méfiaient les uns des autres, elle fronça les sourcils.
Allons bon, ils étaient de la même espèce ! Les animaux se méfiaient des autres espèces, ce qui était logique au vu des chaînes alimentaires, mais une même famille dont les membres de ne faisaient pas confiance était idiot, plus qu’idiot, ahurissant. Une fois encore, elle ne comprenait pas ce que les Quatre avaient voulu faire.
Secouant la tête en renâclant, elle revint à ce que son Invocateur lui racontait.

Elle apprécia une nouvelle fois l'honnêteté du jeune homme quand il lui avoua qu’il l’avait libéré car elle pouvait lui offrir une certaine protection. Dans les faits, à part quelques flèches et son corps, elle n’avait pas grand chose à lui proposer. Mais la vie au dehors des temples était tellement édifiante et vigoureuse qu’il ne se passait pas un instant sans qu’elle sente son corps revivre. Sur son torse, resté longtemps vierge de toute végétation tandis qu’elle croupissait dans sa cellule, commençait à arborer quelques bourgeons. C’était le signe que les pouvoirs de Serindë lui revenaient lentement, au compte-goutte.

Quand il lui parla du bois des rois, la centaure haussa un sourcil curieux. Il y avait donc un bois pas loin d’ici ? C’était plutôt une bonne nouvelle, ce qui l’était moins était son nom. Comment un roi pouvait-il s’approprier ainsi des terres qui étaient le domaine des Quatre, c’était incompréhensible pour la demi-déesse qui garda le silence à ce sujet.
Voyant que Simon n’était pas vraiment ravi par sa demande mais qu’il faisait en sorte d’y accéder, elle sourit, amusée par ce petit bout d’homme qui tentait de la convaincre que sa haute stature de deux mètres cinquante de haut avait sa place en ville.
Elle posa sa main griffue sur le haut du crâne du noble et lui frotta vaguement les cheveux, les ébourriffant encore plus qu’avant.

“Peut-être qu’un jour j’aurais ma place ici. Mais ce jour n’est pas encore arrivé. C’est la première fois que je sors du Temple, je pense m’en sortir plutôt bien.”

Elle s’était justifiée comme si elle cherchait son approbation, comme s’il lui semblait soudainement nécessaire de souligner que ces accès de stress étaient normaux pour une demi-déesse habituée à la nature sauvage et à des siècles d’enfermement. Ca l’était sans doute d’ailleurs mais curieusement Serindë s’en sortait mieux que ce qu’elle avait imaginé.

Le poussant gentiment vers la foule, elle s’éloigna vers l’autre bout de la ruelle et conclut avant de partir de son côté.

“Nous reparlerons plus tard, dans un endroit plus approprié. Amuse-toi bien petit être.”

Sa haute stature lui permit de se frayer sans trop de peine un chemin dans la foule, presque sereine, elle prit le temps de déambuler en ville, loin de la masse qui s’était rendue au festival. Il était tard et la nuit tombait presque quand elle atteignit finalement la demeure de son Invocateur.

Mana restant : 17

Dernière édition par Serindë le Sam 30 Déc 2017, 08:09, édité 1 fois

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22/08/2013

Akelar Katar

Rp Précédent:

► Endurance: 13
► Etat: Sain

Equipements:

Inventaire actuelle:

La froideur de l’Hiver avait officiellement prit fin. Le blanc manteau avait disparu des quatre coins de l’île, hormis au Grand Nord, pour laisser place à une veste plus légère aux couleurs printanières. Durant la fin de la dernière saison, je m’étais terré dans le village récemment acquis. Nombreux furent les prétendants à se tenir à mes côtés ou à souhaiter intégrer ses enceintes. Mais aucuns n’était encore en vie ou libre. Je m’étais précipité et il était plus que temps de remettre tout en place. Ainsi, les inutiles, incapables et décevants, furent privés de leur liberté, ou de leur vie.

Durant de nombreuses heures, je m’entretenais avec Atch’Ill, le Général des Katarydons formant ma garde personnelle. Je me surprenais à l’avoir sous-estimé. Il n’était pas simplement un bon soldat, mais un stratège intéressant également. Ainsi, nous évoquions les étapes nécessaires afin de réaliser le nouveau projet pour le village de Sirk. Celui qui allait faire de lui, plus qu’une source de revenue et à l’instar de Rorn, il allait devenir l’avant-poste de ceux en désaccord avec les principes de la justice princière. Sirk allait devenir une véritable forteresse capable de tenir tête à l’infâme Reyson. Et cela, commençait avec la participation aux festivités Lüthiennes.

Les basses températures empêchait tout voyage durant les semaines passées, ou dans des conditions ne les rendant pas rentables. Un temps que nous mîmes à profit afin d’établir les éléments nécessaires à la fortification de Sirk. Le principal, bien avant les hommes et les armes, était de trouver en grande quantité du bois. Celui proche nous permettrait un trajet court ainsi qu’une exploitation que nous pourrions faire nous-même, mais il nécessiterait des hommes pour cette tâche, et la réquisition de membres de la garde ainsi que des charrettes. Une option plus rentable fut alors amenée par Atch’Ill. D’après ses connaissances, une famille des plus riches et des plus proches du Prince, possédait une exploitation. Si nous pouvions négocier à un lien commercial avec, nous assurerions de n’avoir aucune perte de temps, ni d’hommes quant à l’extraction et le transport. Mais surtout, nous aurions la possibilité de nous rapprocher du Prince en avançant les bonnes pièces grâce à cette famille.

Cette objectif en tête, je gagnai la Capitale, escorté par deux membres des Katarydons afin de m’assurer aucune perte de temps inutile sur le chemin, et donner le change quant à l’apparence de Comte que je me donnai. Par chance pour tout ce monde, je n’arrivai qu’en début d’après-midi, manquant la sortie du Prince. Je laissai donc à plus tard la destruction et la tuerie de masse, pour traquer un membre de cette famille qui porte le nom de.. Comment est-ce déjà ? Ah. Oui.

- Helireah

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

La journée battait son plein et Simon avait déjà pu s'amuser sur plusieurs stands, profitant de la fin de son combat pour grignoter un petit quelque chose sur une étale spécialement installée pour l'occasion. La masse humaine allait et venait mais de façon moins compacte qu'au moment du discours du prince, laissant Simon slalomer entre les gens du peuple avec aisance. C'est à force de "pardon" et de "excusez-moi" qu'il se fraya un chemin soudainement bloqué par un drôle de noble accompagné de deux types à l'allure peu commode. De tête, le chef du petit groupe ne lui disait rien et, alors qu'il essayait de trouver une opportunité pour accéder au stand devant lequel se trouvaient les trois lascars, Simon entendit un mot sortir d'une des bouches. C'était à peine audible et même s'il avait pu entendre, il n'aurait pas pu en comprendre le sens. Louche. Cet homme était bizarre, glauque, terne dans le décors vivant du festival de Terra.
Grimaçant en faisant un pas en arrière, son instinct lui indiquant de partir, le jeune blondinet prit quand même son courage à deux mains pour signaler au convoi lugubre qu'il entravait une partie des festivités.

"Euuummm... Pardon, excusez-moi de vous déranger, vous pouvez-eummm... J'aimerais aller là et..."

Sur le côté, le flux de gens avançant à contre courant l'empêchait de faire le tour. Quelle idée de s'arrêter à trois au milieu d'une allée passante ! Se serrant du côté du stand, Simon espérait qu'on le laisserait passer sans lui prendre la tête, préférant faire profile bas face à l'homme sombre qui parlait tout seul.

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Aventure **#16** écrite Mer 10 Jan 2018, 14:34

Tome 3 : L'Aventurière.

Chapitre Troisième
Envol #1

[Rues de la Ville – Festival de Terra]
Les jours étaient passés depuis la quête qui nous mena à faire face à cette monstrueuse créature aux huit pattes démesurées. Après une rencontre à l'aveuglette au réveil d'une nuit forcée, ma relation avec Kohaku avait quelque peu évolué. Depuis mon départ des Landes Nordiques, j'avais commis de nombreuses erreurs dont l'une d'elle était la relation instaurée avec ce Dragon millénaire. Je devais remercier Nérée pour cela. Après que j'eu le souvenir de son état, conséquence direct de mes actes, j'avais pris conscience de bien des choses. Mais ce fut également ce Guide du bon Invocateur qu'elle m'offrit qui m'enseigna que le Libérateur était celui qui déterminait la relation avec son Invocation. En soit, je ne devais pas attendre que le Reptile de Jade se décide à entrer dans ma vision utopique de notre relation. C'est moi, qui devait la créer.

Les emplettes avec Kohaku furent principalement organisée autours de boutiques vestimentaires. Il y avait tant de choix dans la Capitale, tant de formes, de tissus et de couleurs. C'était amusant de partager ce moment. Ou plutôt, de le voir se tenir contre le mur du magasin à espérer à chaque fois que je sortais de l'essayage, que c'était pour partir et non pas lui demander son avis. Encore une fois. Ayant eu la volonté, ou l'obligation, de garder patience, nous marchions vers une auberge réputée pour sa gastronomie typique du Sud afin de lui faire découvrir une saveur des plus exquise. Cependant, nous fîmes halte bien avant d'y parvenir. Dans les rues, une jeune voyageuse se déplaçait sur le dos courbé d'une créature si massive qu'elle ne pouvait être autre chose qu'une divinité. Cela me rappela une étrange et amusante idée que j'avais eu dans la misérable bâtisse du Désert Ambré. N'étant pas certaine de la réaction du Dragon, j'attendais patiemment une occasion propice pour lui faire cette folle proposition.

Les journées passèrent, en dehors des murs de Lüh. Je ne pouvais plus revenir dans ces rues où l'on commençait à murmurer que la Dame aux Fleurs avait été mourante par la faute d'une nordique qui l'avait abandonnée dans cet état. Les retrouvailles me semblaient bien compromises, si c'était ainsi que Nérée percevait la situation. Une analyse, que je ne pouvais hélas que peu contredire. C'est pourquoi je ne revenais que pour passer la nuit, escorté par ce seul homme inhumain dont la présence ne me rendait pas mal à l'aise. Afin de payer chaque nuit, je m'entrainai à chasser les animaux de la Traversée, proche des hauts murs. Nous n'étions pas prêt à partir plus loin, j'en avais conscience maintenant. Avancer doucement, mais sûrement. Renforcer mes connaissances par la pratique, écouter les conseils du Dragon, et passer à l'étape suivante sans en oublier une seule. Voila ce vers quoi tendaient nos discussions, et l'occupation de nos journées. D'abord prévu pour une semaine, ou peut-être deux, cette exclusion volontaire dura jusqu'au retour des chaleurs. Lorsque les musiques festives en l'honneur de Terra raisonnèrent, je m'autorisai un rapide retour à la Capitale. Mais surtout, c'était l'occasion pour moi de me lancer, et de proposer mon idée saugrenue au divin être marchant à mes côtés.

Dernière édition par Eleanör le Lun 19 Mar 2018, 12:58, édité 1 fois

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19/08/2013

Une évolution inattendue. Ces trois mots pouvaient résumer le temps passé par le fils d’Aer auprès de son invocatrice depuis la rencontre de cette aveugle. Elle semblait retenir son orgueil et tenir compte des propos du dragon. Bien que cela n’aie pas empêcher Kohaku et la fille Mahasiah d’avoir encore quelque disputes mémorables, les choses s’apaisèrent bien plus vite que ce à quoi le dragon avait été accoutumé. Il ne savait si c’était ce visage humain qui l’intimidait elle ou si les propos échangé avant de quitter la rue commerçante après l’achat des épées ce jour là avaient constituer un déclic chez Eleanör. Dans tout les cas, il était certains que leurs échanges en sortaient globalement plus apaisés.

Encore plus dernièrement, la mortelle à la crinière de feu semblait vouloir lui montrer comment apprécier le monde à son échelle d’humaine. Une attitude qui le laissa dubitatif mais qu’il suivit bon gré mal gré. Au moins, elle ne s’emportait pas une nouvelle colère illogique… Elle se mit même en tête de changer ses vêtements. En fait de changer leur vêtements à tous deux. L’humaine tenait à ce qui soit « présentable » et porte des vêtements qui attirent moins l’attention.

Un fait dont il se fichait mais il accepta pour des raisons différentes. Cette tenue lui rappelait bien trop de souvenirs, d’autres vies vécus dans un autre monde, qui le ramenait à une époque qui ne faisait que nourrir son amertume. Eleanör alla ainsi un peu plus loin dans ses emplettes, jusqu’à lui fournir une armure de cuir. Afin qu’il ressemble à « un vrai gardien ».

C’est ainsi qu’il s’était tenu contre un mur dans une énième boutique. Ses longs cheveux noirs retenus sur sa nuque, ses deux épées sanglées à sa taille sur chacun de ses côtés, par dessus une armure d’un cuir épais et odorant mais sobre. Le même cinéma à chaque boutique, elle choisissait ses nouvelles acquisitions potentielles, les lui présentaient en attendant un avis de sa part et l’humaine déterminait ensuite son choix final.

Un drôle de quotidien fait de petites chasses et autre menus exercices s’installa bien assez vite afin de rassembler les tsuris nécessaires à leur fournir un toit. Au cours de ses journées s’installa également autre chose que le dragon ne voulait pas nommer. Ils commençaient à connaître les réactions l’un de l’autre et une communications silencieuse et fluide les rendaient de plus en plus efficaces dans leurs traques.

Ils avaient au final plus ou moins éviter la capitale une bonne partie de l’hiver. Il y rentraient avant la fermeture des portes et en sortaient aux aurores après négociation de contrat de chasse. Sauf ce jour précis. Un festival avait été organisé en l’honneur de la divinité Terrestre. Eleanör avait tenu a y aller, pour changer. Kohaku qui n’appréciait pas plus que cela les foules humaines se contenta d’accepter avec lassitude sa proposition. La chasse lui était plus divertissante, mais l’idée d’une dispute avec Eleanör l’agaçait d’avance alors il préféra laisser passer.

Il marchait à présent au côté de la fille Mahasiah dans cette foule dense. Une mine sévère se peignait sur son visage pour intimider les badauds et les éloigner de lui. Le mépris s’insinuait dans son regard de jade aussi. Il découvrait les différents plats, jeux et offrandes concoctés pour ce jour spécial. Comme si Terra se souciait de choses si ridicules. Comme si l’un des quatre pouvait accorder de la valeur à tout ce gaspillage de vivres. Les humains pouvaient être si naïfs…

[Mana = 1 + post elea + post Kohaku= 5]

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Aventure **#18** écrite Ven 12 Jan 2018, 15:39

Tome 3 : L'Aventurière.

Chapitre Troisième
Envol

[Rues de la Ville – Festival de Terra - Kohaku]
Les festivités étaient à la hauteur de leurs réputations. Les rues aménagées pour l’évènement donnaient un aspect nouveau à la Capitale, qui paraissait parfois en être une autre. Les musiques se mêlaient aux rires et les odeurs des plats savoureux se faufilaient dans une foule festive. L’ambiance était à l’amusement général. Jamais on aurait pu se douter qu’à cet instant, cette citée des Hommes était pourtant en guerre avec les peuplades du Grand Nord. Cela leur importait que peu aujourd’hui. Et à moi tout autant. Passant d’un stand à un autre, je lâchai régulièrement une pièce ou deux pour me régaler des mets alléchants, accompagnée parfois par ce Protecteur qui parvenait à maintenir à l’écart toutes mauvaises rencontres depuis plusieurs semaines maintenant.

La joie se trouvait aussi sur mon visage. Une enfant le jour de la fête annuelle du village. Sans doute d’ailleurs, mon père présidait celle de chez nous en l’honneur de Terra. Je ne devais cependant pas penser à lui, à eux. Bientôt je les retrouverai et j’apporterai reconnaissance et grandeur à notre clan. Bien plus qu’il n’en a jamais eu. Le sourire permanent aux lèvres, j’invitai Kohaku à s’essayer au morceau de galette farcie d’une viande dont le marchand persistait à tenir le secret. Rigolant, je lui disais qu’il était contraint. Qui sait, c’était peut-être mortel ! Amusée, je me régalai de la mienne en même temps que lui, avant de me lancer. Il était dans un endroit joyeux, avec une succulente spécialité de ce stand dans les mains, l’instant propice pour lui évoquer une idée sans risquer une trop grande esclandre.

« Tu sais, j’ai une pensée qui me trotte dans la tête depuis quelques temps. » Commençai-je doucement tandis que nous avancions « Notre objectif est de faire de moi une grande chasseuse, mais également une grande aventurière. De fait, nous allons être amenés à voyager. Faire de longues distances. Très souvent. » Continuai-je en tournant quelques fois le regard vers lui, avant de m’en détourner « Et tu sais comme les terres de notre île sont sauvages. Les créatures. Les hommes. » Terminai-je, hésitante à en venir au fait. Puis, finalement. « Nous avons vu plusieurs fois des Libératrices sur le dos de leur Invocation et.. Je me dis que peut-être.. » Sans savoir vraiment pourquoi, je ressentais l’intuition que cela ne pourrait pas passer, me faisant me tourner aussitôt vers lui pour défendre d’avance mon propos « Si je me tenais sur ton dos, plutôt que dans tes serres comme une vulgaire proie, nous pourrions franchir des distances bien plus rapidement. Et éviter ainsi toutes mauvaises rencontres qui nous ont déjà causées tant de mal. Enfin.. A moi surtout. Et puis de là-haut, nous aurions un avantage incontestable sur nos proies ! Non ? Qu’est-ce que tu en dis ? »

Incertaine, j’espérai grandement que l’idée puisse lui convenir d’une manière ou d’une autre. Il y avait tant d’avantage. Les monstres les plus grands et les plus dangereux seraient alors chassés avec une facilité déconcertante. Ma réputation de chasseuse ferait rapidement parler d’elle. Ma bourse se remplirait, nous pourrions mieux nous vêtir, mieux nous équiper, et rembourser Nérée de l’emprunt qu’elle nous fit gracieusement. Mais c’était tout autre chose qui me faisait brûler d’un désir incomparable. Eleanör, fille Mahasiah, première chevaucheuse de Dragon.

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19/08/2013

Le dragon qui était d’une nature plutôt solitaire s’agaçait de plus en plus de ce bain de foule. Déguisé en vermine, parmi la vermine grouillante et bruyante que représentait à ses yeux l’espèce humaine, il se cessait de se montrer austère et inamical au possible. Ceci afin de dissuader les mortel de l’approcher de trop près, de le laisser en paix. Une dissuasion qui était bien sur inefficace au possible sur la personne d’une certaine tête rousse élue d’Aer.

Emplie d’une liesse qu’il lui connaissait pas et qu’il ne comprenait guerre, elle ne cessait de le solliciter pour des broutilles. Un spectacle ici, un acrobate de rue là, une spécialité culinaire locale qu’il fallait absolument qu’il goûte. Le demi-dieu ne cessait de rouler les yeux au ciel, se demandant un énième POURQUOI son père l’avait choisit Elle…

C’est ainsi qu’il dut accepter un morceau d’une préparation fourrée de viande. Elle alla même jusqu’à formuler un semi-ordre pour qu’il goûte à tout prix. C’est non sans un soupire qu’il obéit. Il mordit dans la part de ce qu’ils nommaient une galette et son regard de jade se perdit dans le vague un court instant. Bien que la saveur était au demeurant d’une harmonie respectable, il fut incapable de l’apprécier à sa juste valeur. Le visage d’une fillette avait traversé son esprit, écho d’une période du premier monde qu’il s’évertuait à renier, à jeter dans l’oubli de toute ses forces.

Cette galette le ramenait tout simplement à l’établissement des bains. Bien que le goût n’en fut pas identique, il était tout de même suffisamment proche pour raviver sa mémoire. L’amertume durcit ses traits alors que les souvenirs continuaient d’affluer malgré lui. Quelque part se fut la voix d’Eleanor qui le sauva de ce supplice mental. En captant son attention, elle le ramenait au présent loin de ces vieux fantômes. Alors qu’il l’écoutait il cessa de manger et se concentra un peu plus sur ce qu’elle disait pour mieux l’entendre dans le bruit de la foule. Ce corps avait une ouïe particulièrement exécrable…

Quelque chose n’allait pas. Plus il l’observait et l’écoutait, plus il se disait que quelque chose clochait. Pourquoi prendre tant de précautions dans ses mots. Il sentait bien que c’était un discours qu’elle avait minutieusement préparé. C’était précisément ce point là qui indiquait un piège, le fait qu’elle tourne autour de ce qu’elle souhaitait réellement lui dire. Le fait qu’elle n’ose soudainement le regarder convenablement dans les yeux lui fit hausser un sourcil. Elle qui ne se gênait pas pour le percer de son regard quand elle entrait dans ses colères…

« Cesse dont ces hésitations ridicules, fille Mahasiah. C’est bien la première fois que tu hésites à me dire quoi que ce soit... » Avait- il lancé méprisant et moqueur entre deux hésitation de la mortelle.

Bien mal lui en prit car la suite le fit entrer dans une colère froide. « Des libératrices sur le dos de leur invocations » ?! Sa mâchoire se raidit et son visage se ferma d’avantage encore au fil des mots qui lui parvenaient. Un variqan, une créature servile et dressée pour supporter un maître sur son dos , voilà tout ce qu’il entendait. Elle voulait se servir de lui comme d’une vulgaire monture. Le contraindre à prendre forme humaine n’était donc pas assez encore ?!

« Ce que j’en dis ? » Gronda-t-il alors que de nouveau ce visage aux joues rondes et aux yeux noirs revenait le hanter. « Que vous, humains, n’avez pas votre pareil pour nier votre place. Que je suis déjà tombé dans ce piège trop de fois. Que crois-tu que je vois quand je vois un des miens avilis et humilié de la sorte ? » Un rire court, froid et amer s’échappa de sa gorge. Au fond, il était juste désabusé. Fatigué peut être. « A quoi bon après tout n’est ce pas ? Que je m’y oppose ou non tu obtiendras ce que tu souhaites par ce maudit Pacte ! » Il ferma les yeux un instant et les rouvrit pour les poser sur la main qui contenait encore la part de galette. La lassitude se peignit sur son visage. « Je t’ai déjà dit que tu ne pouvais te tenir sur mon dos, mais tu t’obstines encore. Vous vous obstinez toujours … »

Et puis qu’avait-elle avec ce « nous », « nos », « notre ». Il s’agissait uniquement de son projet, son objectif à elle. Il se fichait éperdument qu’elle devienne une aventurière. Ce Pacte lui ôtait toute liberté. Tout but qui aie un sens à ses yeux. Son orgueil de demi-dieu était tout ce qu'il restait au dragon. Et il lui interdisait de réfléchir à cette idée tout simplement. Bien qu’au fond, elle n’était peut être pas si mauvaise, cette idée… Bien qu'elle est déjà causé la perte d'une autre humaine.

[Mana = 5 + post elea + post Kohaku= 9]

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Aventure **#20** écrite Dim 14 Jan 2018, 14:49

Tome 3 : L'Aventurière.

Chapitre Troisième
Envol

[Rues de la Ville – Festival de Terra]
Je savais le concept bien difficile à envisager pour un Demi-dieu tel que lui. Tout de suite, il se verrait reléguer au rang d’une simple monture. Un cheval volant sans rien de plus. Pourtant il en était rien. J’étais disposé à m’expliquer, à ce que l’idée ne soit acquise qu’après une longue discussion de laquelle je me promettais de ne pas m’emporter. Mais il ne faisait rien pour faciliter la chose. Cette manie qu’il avait de répondre par l’agacement et l’agressivité. Tout ceci allait prendre plus de temps que je ne le pensai. Et cependant peut-être moins calmement que prévu.

« Je ne veux pas user de ce Pacte. » Lui lançai-je dans une lassitude similaire tout en continuant d’avancer d’un stand à l’autre « Je souhaite changer cette mauvaise habitude instaurée entre nous. J’ai l’envie que désormais, il s’agisse d’idées partagées. Mais tu dois y mettre du tiens. » Continuai-je « Il faut que tu sois capable d’entendre une idée contraire à la tienne et pourtant, l’envisager. » Terminai-je, avant de revenir à mes explications. « Je sais cette idée fort repoussante pour toi. Mais sache que jamais tu ne serais considéré comme une monture. Tu resterais à mes yeux un puissant Demi-dieu avec lequel je voyagerai, tout simplement. Et je ne prendrai place sur ton dos que lorsque le trajet serait très long. » Un instant je m’arrêtai, prête à écouter son rejet. « Peut-être pouvons-nous trouver un compromis. Et une idée pour contourner les dangers d’un tel projet ? »

Une idée. Voilà une chose que je possédai déjà. L’une des libératrices avait ajouté sur le dos de son Invocation une sorte de scelle. Autant dire que le problème des écailles tranchantes du Dragon serait contourné, mais qu’un bien plus terrible s’amorcerait. Comment ne pas lui donner l’impression d’être une vulgaire monture lorsqu’il en porte l’équipement ? Peut-être devrai-je trouver un endroit un peu moins occupé par la foule avant que cette suggestion ne soit prononcé..

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19/08/2013

A quoi bon ? Quoi qu’il dise, elle ne démordrait pas de cette idée. Comme elle l’avait dit cela faisait quelques temps qu’elle y pensait. Quelques temps qu’elle préparait ses arguments, qu’elle avait anticipé sa réaction. Elle s’était surtout préparer à ne rien lâcher. Dans un sens cela montrait une évolution chez elle, l’Élue d’Aer gagnait en maturité. Mais était-ce suffisant ? De belle paroles pour le séduire maintenant pour le dénigrer demain et briller devant la noblesse humaine à ses dépend. Le souvenir d’être muselé au silence pendant qu’elle le tentait de lfaire passé pour créature sauvage à dressé pour plaire à Nérée lui revint. De quoi se rengorgera-t-elle une fois sur son dos ?

Il abandonna sa part de galette sur un stand un peu au hasard, se souciant peu des réactions. Il écoutait d’une oreille les propos de la mortelle. Plus elle parlait, plus il y voyait de belle paroles pour le rallier à son point de vue à elle. Une séduction pour l’endormir, ce qui l’agaçait. Le demi-dieu leva les yeux au ciel et souffla pour répondre calmement.

« Des idées je pourrais en avoir quelques unes si je consentais à y songer. Mais qu’est ce qui te fait croire que je vais le faire. Juste par ce que tu le demandes ? Tout simplement ? Ce que j’entends dans tes paroles, filles Mahasiah, ce n’est que de jolis mots pour enrober une vérité qui m’est abjecte. Ici et maintenant tu te veux compréhensive et ouverte au débat. Un peu plus et je devrais t’être reconnaissant de me demander mon avis. »

Il s’arrêta et la regarda dans les yeux. Un regard froid et distant. Ça voix s’était fait étrangement neutre jusqu’à présent et elle demeurait égale quand il reprit.

« En réalité, ce que tu me demandes est d’accepter une faveur qui va à l’encontre de mes valeurs. Qu’as-tu fais pour mériter cela ? Qu’as-tu fais pour gagner mon respect et ma confiance dit moi donc ? Qu’est ce qui me prouve qu’une fois que tu auras obtenu ce que tu souhaites je pourrais te faire confiance ? »

Bien qu’on pouvait le prendre pour mesquin en cet instant, ces questions étaient pourtant sincères. De son prisme à lui c’était de cette façon que les faits se présentaient :

« Tu ne me traites ainsi que par ce que je suis le seul être dans ton entourage depuis quelques semaines. Dès que tu auras l’occasion de médire pour plaire à ta si chère noblesse, par ce que tu crois que c’est ainsi que tu les séduiras, tu recommenceras. Et après qu’elle sera l’humiliation suivante pour laquelle tu chercheras mon assentiment ? »

Au final, la placer sur son dos, avec une scelle ou pas - il avait très bien compris l’allusion, il n’était pas stupide - revenait à une histoire de confiance. Et pour le moment, la seule fois où il avait essayé de la placer dans ce genre de situation, à savoir être les yeux dans son dos, il avait récolté une morsure de raparius. Alors merci, mais non merci.

[Mana = 9 + post elea + post Kohaku= 13]

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Aventure **#22** écrite Lun 15 Jan 2018, 15:07

L'énergumène taciturne lui avait cédé le passage sans piper mot. Existait-il réellement des gens aussi snobes dans ce monde ? Était-ce permis de se donner un genre aussi flippant et pédant ? Les yeux fixant prudemment le trio alors qu'il les dépassait, Simon finit sa course à un stand où, toujours sous son nez, quelqu'un venait de déposer une part de galette à moitié entamée. Ce n'était pas possible, ils s'étaient tous passé le mot pour agir comme des ingrats aujourd'hui ? Saisissant le morceau de gâteau en le suspendant dans les airs, les sourcils froncés et une moue blasée sur le visage, l'aventurier rattrapa en quelques rapides enjambées le couple en fuite et tapota l'épaule du responsable.

"Excusez moi, vous avez oublié ça sur une étoffe neuve..."

Poli mais avec une pointe d'agacement dans la voix, un sourire perçait sur le visage juvénile du justicier, attendant que le responsable de cet abandon reprenne son du.
Regardant rapidement la rouquine à ses côtés, son regard ne s'adoucit pas plus. Celle-ci ne semblait pas profiter pleinement de l'événement avec son compagnon. Il existait des gens incapables de s'amuser en toutes circonstances mais pour quelles raisons ces derniers iraient faire profiter leur mauvaise humeur aux autres ? Un mystère que le jeune De Camina avait soudainement très envie de percer...

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17/12/2017

Cela faisait longtemps qu'Arthur Boyd n'avait plus participer à cette fête, pourtant plus jeune il en était un des participants les plus motivés. Maintenant, il avait plutôt tendance à se recueillir et à prier pour la déesse, il ne participait plus depuis longtemps. Mais en ce moment, la prière n'arrivait pas à lui donner le repos à son âme. Il avait finalement envie de se libérer un peu l'esprit et s'amuser. La tension avec les multiples conflits contre son père et une partie de la famille est montée jusqu'à son paroxysme avec son exil.

C'était plutôt un triste sir qui parcourait actuellement les rues, mais il faisait tout son possible pour se contenir et faire bonne figure. Il ne tenait pas à faire plaisir à ses détracteurs en leur montrant que ce rejet lui fait mal. Pour l'instant, il flânait au gré de la foule bigarré et qui s'amusait avec tous les événements festifs possible et inimaginable.

Le chevalier commençait à s'approcher de deux zones qui semblait l'intéresser le plus sur ce qui se faisait actuellement : L'escrime et la lutte. Ce n'était pas pour l'objectif de la récompense, mais plutôt parce qu'il trouvait les adversaires plutôt valeureux et avec qu'il prendrait sûrement plaisir à concourir.

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Tome 3 : L'Aventurière.

Chapitre Troisième
Envol

[Rues de la Ville – Festival de Terra]
Un large sourire commença à venir se dessiner sur mon visage, à l’idée qu’il puisse partager les siennes. Mais il s’effaça bien rapidement face à son refus de ne faire qu’y songer. En raison, il prenait l’hypothèse d’un comportement futur. Avec ce genre de pensées, nous n’irions pas loin. Nul part, en fait. Il suffisait de toujours dire que demain, dans une semaine, dans un mois, le comportement changera alors on ne fait pas le moindre effort d’ici là. C’était absurde ! Cependant, je gardai mon calme. Ma motivation était sincère, en dépit du totale manque de crédibilité qu’il avait à mon égard. Silencieuse, je me contentai de continuer à marcher, légèrement devant lui. Ses provocations ne trouverons pas leur cible. Je voulais la paix entre nous. Même si cela signifiait être la seule à y œuvrer.

Ses pas s’arrêtèrent et j’en fis de même. Nos regards se croisèrent et si c’était les miens qui en arboraient la couleur, la froideur glacial se dégagée clairement des siens. Mon visage perdit sa joie et bonne humeur. Mes traits s’assombrissaient à chacun de ses mots. Comment avait-il le cran de me demander pareille chose ? Moi qui pensais que ces dernières semaines nous avaient rapprochées, je m’étais bien trompée. Devoir mériter sa confiance ? Justifier d’avoir fait quelque chose pour lui ? Pouvait-il seulement y répondre à son tour ? C’est le Pacte qui le faisait me sauver. C’est uniquement l’obligation d’Aër qui l’empêchait de me laisser mourir. Et il venait parler de confiance ? Lui ? Quel audace.

Pourtant. Aucun mot ne vint l’interrompre. Lui expliquer ne servirait à rien. Et c’était la paix, que je pour laquelle je souhaitai œuvrer. Pas une nouvelle bataille, comme il le faisait de toute évidence. Je pensai que sa mesquinerie avait atteint son apogée. Mais je me trompai. Il en était encore très loin. Sa dernière tirade me transperça le cœur. Dans un premier temps, il s’amusa à me rappeler que je n’avais plus que lui. A mes côtés, je ne pouvais plus compter mon père, mon frère ou encore mes amies. Bien qu’au milieu de la Capitale des Hommes, j’étais parfaitement seule. Mes yeux se baissèrent lentement, s’humidifiant dans le déroulé de son argumentaire. Puis, dans un second temps, il s’amusa à me faire comprendre que je ne pourrai jamais plaire à cette noblesse à laquelle j’avais eu l’audace de porter mon intérêt. Je n’étais qu’une fille d’un chef de clan nordique. Elle, était tant. Voilà donc ce que j’étais à ses yeux. Une fourbe menteuse sans parole, seule et insignifiante.

« Alors qu’il n’en soit rien. » Lâchai-je finalement presque dans un murmure, victime de larmes montantes, dont je décidai de ne pas lui donner le plaisir de les voir couler, en m’éloignant à la hâte dans la foule en quête d’un endroit isolé.

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19/08/2013

Le demi-dieu avait vu que ses mots semblaient affecter l’humaine, au point qu’elle en perde presque l’usage de la parole. Ses yeux couleurs ciel avaient peu à peu pris la teinte de la douleur. Comme un animal blessé et aux abois. Il aurait pu s’en réjouir, s’enorgueillir comme il en avait l’habitude, mais pas cette fois. L’incompréhension se peignit sur le visage d’homme du dragon. Il attendait réellement des réponses, et celles-ci ne vinrent pas. La fille Mahasiah tourna les talons et s’éloigna. Il cligna des yeux et lança une main pour tenter de la rattraper.

« Eleanör ? »

Ses yeux de jade se posèrent sur cette main qui c’était levée dans un réflexe. Pourquoi avait-il eu ce geste ? Il ne comprenait pas ce qu’il venait de se passer. Pas plus que la présence de ce creux dans sa gorge qui venait de le clouer sur place. De l’amertume par ce qu’il avait baisser sa garde? Il venait de lui parler sincèrement, de lui livrer le fond de sa pensée. Une confidence. Pourquoi avait-il fait ça ? Il haïssait les humains, il souhaitait toujours leur destruction. Pourquoi se confier à l’un d’eux ? Pourquoi ressentait-il du remord à cet instant ?

Ces interrogations furent interrompues par une voix masculine un tapotement sur l’épaule. Le demi-dieu se secoua mentalement et se tourna vers la source de cette sollicitation. Un mortel qui tenait ce qu’il reconnu être la tarte qu’il avait abandonné quelques instants avant. La nature orgueilleuse du demi-dieu reprit enfin sa place et un mépris certain vint durcir les traits du brun aux reflets émeraude.

« Ce n’est pas un oubli. Je n’en ai aucune utilité.»

Une sensation d’urgence vint lui faire serrer les dents. Eleanor ! Il fit volte face et regarda en tout sens. Entre ces doutes et l’interruption de ce mortel, il venait de la perdre de vue. De la plus ridicule des façons par dessus le marché.

« Non… Pas encore ! » Il se passa une main au visage et leva les yeux au ciel.

Elle l’avait fuit. Pourquoi ? Peut être devait-il reprendre sa forme originelle. Non l’agitation de la foule ne l’aiderai en rien, ces misérables ne se reculeraient pas alors qu’il aurait besoin de suivre sa piste olfactive. Il finirait par perdre patience et tuer la vermine. Ce qui ne l’aidera encore moins à la retrouver. Avec un air féroce, il saisit d’une main le jeune mortel blond qui l’avait interrompu par le col.

« Par où est-elle partie ?! » gronda-t-il.

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