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Aerin Cirth
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Aventure #1 écrite Dim 01 Sep 2013, 16:22
I)Identité

Nom: Cirth
Prénom: Aerin
Sexe: féminin
Age/date de naissance: 24 ans / 6 mars 34 de l'ère Lühienne.



II)Caractère

Constamment le nez plongé dans des bouquins, à feuilleter, d'un air rêveur et épanoui, les légendes d'Arcane ou les romans d'aventures qu'elle affectionne, Aerin semble être la personnification même du silence exigé dans la bibliothèque où elle officie. Mais détrompez-vous : lorsque la jeune femme se pense à l'abri des regards, sa quiétude devient fougue. En effet, à défaut de se lancer elle-même à la conquête de terres inexplorées ou simplement éloignées décrites dans les ouvrages qu'elle lit, Aerin les vit par procuration. Dans le feu de l'action, son calme part régulièrement en fumée pour laisser place à une jeune femme transportée par sa lecture : mimant des coups d'épées, des duels héroïques contre des Invocations ou des monstres, des tirades amoureuses interminables... mais jamais en public !

La pauvre petite est bien trop timide pour oser afficher sa passion au reste de la ville. Vous savez, cette humilité et ce manque de confiance en soi par lesquelles la moindre remarque peut s'avérer déstabilisante... Dès lors, si une personne la surprend dans cet état d'exaltation – ou l'impressionne tout simplement, Aerin devient écarlate et bégaye. Voire, souvent même, elle récite un flot de paroles dictées par son angoisse grandissante. Ce qui, autant le dire tout net, ne ressemble à rien de bien cohérent : un mélange d'excuses, d'explications abracadabrantes et de tentatives de détournement de conversation. Ça fonctionne, parfois. Mais le plus souvent, son attitude candide attire les rires – affectueux pour certains, moqueurs pour d'autres : ce qui est loin d'amoindrir son trouble.

Dans le premier cas, son rougissement sera plus lent à disparaître. Loin de la jeune femme posée que les passants peuvent rencontrer dans la bibliothèque – toujours souriante et serviable – Aerin en deviendrait même maladroite. Ce qui est un contraste assez flagrant lorsque l'on ne connait pas la demoiselle. En effet, de prime abord, un quidam penserait qu' Aerin est simplement réservée – préférant le monde imaginaire de ses lectures que le commun des mortels – mais en vérité, la jeune femme est peu assurée. Même si elle semble à son aise quand un visiteur lui demande un renseignement littéraire, que son discours s'avère posé : un écart trop grand par rapport à sa routine peut déclencher une effluve de réactions nerveuses. D'abord infimes – sous le visage d'une petite gêne – jusqu'à la faire devenir une véritable miss catastrophe, au grand dam de ce qu'elle tient en main qui peut finir au sol, voire brisé et de ses jambes qui sont les premières à amortir une chute possible dans la plupart des cas de mal-être.

Pire encore lorsque son interlocuteur se montre moqueur ou tout simplement méchant. Compte tenu qu' Aerin manque cruellement de confiance en elle, il n'est pas rare qu'elle cautionne au centuple une remarque négative à son encontre – sachant qu'à l'opposé, elle démentira le moindre compliment à son égard. D'une auto-critique exacerbée, la jeune femme bouillonne littéralement de l'intérieur. Doutant régulièrement de ses capacités qui sont, néanmoins, incontestables dans ses champs de prédilection. D'ailleurs, lorsqu'il s'agit de sa chère bibliothèque, notamment, Aerin ne se rend pas compte qu'elle met sa réserve aux oubliettes, prenant une certaine assurance insoupçonnée qu'il ne faut d'ailleurs pas lui faire remarquer, sans quoi le naturel  timoré revient au galop.

Une allure qu'elle emploie également au sens littéral du terme compte tenu que lorsque sa nervosité atteint son point culminant – à savoir assez rapidement si son vis-à-vis l'impressionne d'une quelconque façon – Aerin prendra ses jambes à son cou pour se soustraire à la situation devenue ingérable pour ses pauvres nerfs. Elle s'enfuit alors rejoindre un lieu serein ou des proches qu'elle estime sécurisants. Or, sachez-le, il en faut peu pour entrer dans ses bonnes grâces. Être ne fusse qu'un visiteur habitué de la bibliothèque, une ou un ami d'enfance, des êtres patients, tolérants et empathiques feront souvent office de personnes dont la compagnie est appréciable, voire même bienfaitrice. En effet, quand Aerin se sent à l'aise avec quelqu'un, elle parle plus aisément. Toujours posément bien qu'une pointe d'entrain soit perceptible dans son attitude : plus détendue, sereine et joviale. N'allant pas jusqu'à prendre les airs théâtrales qu'elle exécute seule, avec ses amis, Aerin se sent un peu plus elle-même... assez pour vouloir faire des efforts pour s'accepter et reconnaître qu'elle a des qualités. En attendant de pouvoir enfin s'affirmer, Aerin tente de leur rendre la pareille en étant une amie fidèle, attentive et généreuse.

Trois qualités qui lui viennent de son défunt père et qui furent mises en valeur par les douces paroles de l' Invocation de ce dernier. En effet, Aerin a grandi entourée de l'amour de ses parents, mais également d'une créature issue du Temple du Feu. C'est peut-être même celle-ci, loin d'être avare d'anecdotes sur la vie d'avant l'Homme, qui a inspiré la passion de l'histoire à la jeune femme. Elle est certainement, aussi, la raison pour laquelle Aerin respecte les Invocations et chérit le jour où elle aura le courage de se rendre dans un Temple pour se lier à l'une de ces créatures (Voire éventuellement retrouver celle de son père qui est retournée au Temple à la mort de ce dernier). Espérant en secret qu'elles pourront être complices au lieu de cette affreuse relation de maître à esclave qui répugne la jeune femme. En effet, Aerin, bien qu'adepte du Précautionisme qui veut que l'Homme plaise aux dieux, se refuse à dominer les Invocations comme la punition le veut. Préférant, de ce fait, une vie harmonieuse entre chaque créature quelle qu'elle soit. La preuve étant le soin qu'elle procure aux petits Minius qui accompagnent régulièrement ses lectures nocturnes.

Mots clés : timide, anxieuse, rêveuse, romanesque, modeste, fidèle et incertaine.

III)Physique

Aerin est un charmant petit bout de femme sommes toutes assez ordinaire. En effet, elle est loin de la vamp sur qui tous les hommes se tournent. Néanmoins, la jeune demoiselle possède ce petit « on ne sait quoi » qui la rend, à tout le moins, jolie... le regard peut-être ? Il faut dire que ces derniers sont tels deux yeux de tigre* incrustés dans son visage au teint doré par le soleil de sa Terre natale. En effet, ayant grandi près du désert Ambré, certains aspects de la bibliothécaire dénotent de l'aridité de ces contrées. Ne fusse que son teint plutôt hâlé pour une jeune femme blonde de naissance. Certes, elle n'a pas la peau aussi mate qu'on pourrait le supposer en connaissant ses origines, mais néanmoins, celle-ci lui confère une impression de bonne mine constante. Sauf évidemment lorsque Aerin est souffrante et que sa pâleur devient alors sans équivoque quant à son état de santé...

Mais revenons-en à son physique de tous les jours. Aerin, comme dit plus haut, est blonde ; de cette couleur qui rappelle des fils d'or scintillant au soleil, ondulant légèrement contre ses omoplates à force d'être noué en natte quotidiennement. De fait, comme ceux-ci semblent n'en faire qu'à leur guise quand ils sont détachés, Aerin préfère les tresser. Ce qui, en prime, lui permet d'aérer son visage souvent noyé par la masse impressionnante de sa crinière digne d'un lion. Ce qui serait fort dommage aux vues de la finesse de ses traits. Pour peu, on pourrait facilement lui donner un peu moins que son âge, à moins que ce doute ne soit le fruit de sa petite taille. En effet, Aerin a la taille d'une adolescente : un peu plus petite que la moyenne à maturité, sans être comparable à une enfant pour autant.

Dès lors, c'est une chance que ses tenues vestimentaires – bien que forts simples – soient plus mâtures. Quoique, le développement de ses formes d'adulte s'avère être un atout pour la crédibilité de son âge également. Sans être trop amples, voire même plutôt menues, celles-ci sont indéniablement en fin de croissance. Tout comme Aerin qui n'espère plus grandir. Par contre, grossir... Contrairement à son visage assez fin mais loin d'être émacié, son corps est sujet à l'embonpoint, du moins le risque-t-il à chaque instant. Si sa mère ne lui avait pas appris à prendre garde, il est fort à parier qu'elle ressemblerait aux dessins rupestres des premiers hommes qui estimaient la beauté d'une femme par la rondeur disgracieuse de ses formes augmentant les capacités d'enfanter en nombre, plutôt que l'harmonie des courbes légères et voluptueuses. Au contraire, grâce à son régime alimentaire aussi équilibré que sa bourse le lui permet, Aerin est relativement svelte. Puis, quand bien même une petite poignée d'amour naîtrait, elle use et abuse des corsets fermement noués par sa mère. Celle-ci ne pouvant s'empêcher de répéter qu' « Ils sont l'outil indispensable pour mettre les petites poitrine comme la tienne en valeur. Ainsi, avec ta voix de rossignol, tu peux espérer un bon parti. Encore faudrait-il que tu cesses tes pudibonderies, ma fille ! ».

Mais pudique, Aerin l'est. C'est un exploit quand sa mère parvient à lui faire porter un décolleté plus plongeant que les sempiternels cols carrés ou bateaux pourtant ouverts jusqu'aux épaules que sa fille affectionne. Un sujet de discorde, donc, entre mère et fille, qui n'est hélas pas le seul. Il suffit parfois de parler de madame Cirth pour que le visage de la demoiselle s'assombrisse. Un fait important à citer compte tenu que les expressions du visage font également partie du physique, n'est-ce pas ? Or, celui d' Aerin parle souvent pour elle-même. Ce dernier est en effet très expressif – peut-être même, plus encore quand elle porte ses lunettes de lecture... Car oui, à force de lire souvent tard dans la nuit, à la seule lumière d'un petit Minius, les yeux de la jeune femme en sont un peu abîmés ; suffisamment pour devoir s'aider de verres correcteurs pour assouvir sa passion de la littérature. En parlant de cela, je conclurai en vous souhaitant bonne lecture pour son histoire...
*Œil de tigre : référence à la pierre précieuse et non à l'animal.
Mots clés : petite, longs cheveux ondulés, yeux marrons foncés, teint finement doré, style vestimentaire simple et naturel, porte de temps en temps des lunettes de lecture, corpulence moyenne, un peu ronde.

IV) Vie

Famille:

  • Cirth Tatyana, sa maman. Celle-ci étant une arriviste, elle estime qu'une femme se doit de trouver un homme riche qui lui offrira sécurité, titres et argent. N'ayant pas réussi, elle a reporté cette ambition mal placée sur sa fille unique. C'est ainsi qu' Aerin a appris à être une parfaite épouse grâce aux directives parfois très strictes de sa mère (cuisine, couture, broderie, maintien, ...). Toutes tentatives d'indépendance de la jeune femme se sont vues tuées dans l'œuf (à l'exception du travail à la bibliothèque). Ce qui augmentait les critiques à l'encontre de la jeune femme, jugée incapable, écervelée, vouée au célibat éternel, ... Tatyana est donc en grande partie responsable du comportement effacé de sa fille.
  • Le père d' Aerin, Alister, est décédé alors que l'enfant était encore assez jeune. Un banal – mais mortel – accident de travail. Il était le seul à pouvoir canaliser l'arrivisme croissant de son épouse, lui rappelant que jeune, elle s'était mariée par amour et non par intérêt. La vie dure qu'ils traversèrent avant d'obtenir un certain confort fut le point de départ de ce nouvel appât du gain. C'est d'ailleurs pour trouver un homme convenable pour sa fille que le père d' Aerin consentit à quitter leur village situé à l'entrée du désert Ambré, à la frontière avec la partie sud des landes Luxuriantes, pour la grande ville de Lüh.
  • Aerin a également un oncle et une tante, ainsi qu'un cousin d'environ son âge. Mais ils vivaient encore près du désert Ambré quand la famille d' Aerin partit vivre à Lüh, donc elle n'a plus trop de nouvelles d'eux.


Histoire: 

  • Été de l'an 46 de l'ère Lühienne – Aerin ouvrit ce livre à la couverture lisse et semblant neuve. C'était un ouvrage écrit à la main dont les pages étaient froissées par le nombre de fois où il avait dû être ouvert pour être compléter au fil du temps. Un héritage de son père décédé, un cadeau pas bien grand mais regorgeant de trésors familiaux : les narrations des « héros » de la lignée Cirth. L'homme savait que sa petite fille chérie adorait les légendes, dès lors, il conservait cet ouvrage bien à l'abri, dans l'espoir de lui offrir le jour de son mariage. Le sort en décida autrement... Aerin avait à peine douze ans quand son père mourut durant la construction d'une habitation. Charpentier de son état, il s'était assis sur une poutre du grenier qui s'avéra rongée par des nuisibles. Et dans sa chute, il se rompit le cou. Ce fut donc en guise de consolation que la mère d' Aerin lui offrit le « journal » de son père, au lendemain des funérailles.

    « Il était une fois, car c'est bien ainsi que débute un conte, n'est-ce pas ? »

    La jeune fille sourit en imaginant son père en train d'écrire cette première ligne. Il avait certainement dû chercher comment débuter ce recueil d'anecdotes et de légendes de famille ; il n'était pas écrivain après tout... pourtant, ce livre était et reste sans nulle doute celui que la jeune bibliothécaire préfère.


    Mais revenons à ce jour d'été 46 où Aerin découvrit, pour la première fois, l'ouvrage de son père. Après une introduction personnelle qui lui arracha quelques larmes, l'adolescente de l'époque découvrit les origines de son prénom. Quelle surprise d'apprendre qu'une de ses ancêtres – et non des moindres – avait également porté ce patronyme signifiant « étoile-reine » dans une langue morte depuis des âges. Ainsi, c'est entre -133 avant Aspéra et -54 que ce prénom fut vraisemblablement porté pour la première fois dans la famille. La première Aerin avait donc connu la Rébellion Ardente. Mieux encore, à en croire les pages noircies par Monsieur Cirth : Aerin I-ère (appelons-là ainsi) y avait participé activement, au même titre que son époux Aebör. Tous deux issus de la région désertique, ils avaient grandit dans la rancune des aînés qui maudissaient le peuple de l'eau ayant envahi leurs terres durant la grande guerre.

    Pas un soir ne se passait sans que les hommes du village ne se réunissent pour fomenter une révolte qui ne venait jamais. Bien que chacun soit aussi empressé de retrouver leur droit, aucun ne se sentait assez fort pour diriger une quelconque bataille. Alors les complots se transformaient en simples soirées au coin de l'âtre où quelques récits d'autres contrées attisaient la curiosité. Voilà comment plusieurs hommes se retrouvaient à parler de ces quatre maîtres de la Terre, près de la rivière blanche.

    « C'est décidé » proclama Aerin en se dressa comme un i, debout sur son lit « il nous faut rejoindre le Temple pour acquérir le pouvoir des créatures qui y vivent. Nous combattrons le peuple de l'Eau et nous vaincrons ! »

    Aerin était captivée par l'histoire de ces aïeux, tant et si bien que sa mère du lui dire de lire en silence au lieu de gesticuler comme une sauvage. Chose qu'elle fit, non sans mal car le passage des luttes contres les Invocations étaient des plus captivantes. Son père n'était peut-être pas écrivain mais il savait retranscrire le feu de l'action. Mieux encore les émotions ressenties par le jeunes Aebör qui souhaitait être en âge d'aller à la conquête du temple...

    Ce fut à l'âge de ses dix-neufs ans, en compagnie de sa fiancée de trois ans sa cadette, Aerin I-ère, qu'il partit vers l'Ouest. Tous deux voyaient ce périple comme un rite d'initiation qu'ils franchirent avec grande peine. Les Invocations étaient véritablement difficiles à « gagner » et ce fut recouverts de bleus et d'égratignures que les deux adolescents regagnèrent leur village en compagnie de deux créatures de feu. Qu'est-ce qu'ils étaient fiers ! Épuisés mais fiers. D'autant que cette réussite leur ouvrait les portes de leur mariage – condition sine qua non aux yeux de leurs parents respectifs. Les uns pensant qu'Aebör n'était pas digne de prendre soin d'une épouse, et les autres estimant qu'Aerin I-ère ne serait pas une femme accomplie, aux vues de son âge, sans ce passage au Temple. Dès lors, leur récompense n'en fut que doubler par l'acquisition de créatures fantastiques et la célébration de leur mariage.

    S'en suivit de nouvelles soirées au coin du feu pour les hommes du village dont Aebör faisait, dès lors, partie. Forts de leur Invocations, tous étaient bien décidés à attaquer la région de l'eau quand le moment serait venu – à savoir, quand les Invocations seraient assez fortes pour lutter. Chaque village du feu avait d'ailleurs la même optique. Tant et si bien qu'en -109 avant Aspéra, vous savez ce qu'il s'est passé, n'est-ce pas ?! La Rébellion Ardente, bien sûre...

    Étant combatifs et sans enfant, le jeune couple Cirth prit part à la monté vers les contrés de l'eau. Malheureusement, le combat fut inégal. Bien que les habitants de l'ouest soient accompagnés par les Invocations tout aussi belliqueuses qu'eux, ils furent massacrés par les armées de l'est. Il était impossible de compter le nombre de forêts et de villages en flammes, encore moins ceux dévastés par des torrents diluviens et la glace. Durant de bref instant – quelques journées tout au plus – certains villages frontaliers avec le désert Ambré se retrouvèrent ensevelis sous la neige, faisant mourir de froid les personnes âgées qui n'avaient jamais connu de telles températures. C'est ainsi qu' Aebör devint orphelin. Même son jeune frère avait péri des suites du changement brutal de climat, durant la nuit. Ce qui n'en décupla que plus son envie de vengeance à l'encontre des envahisseurs. S'il n'avait pas écouté son épouse qui le suppliait de rester à ses côtés, il aurait foncé tête baissée vers la mort. Mais Aerin I-ère était enceinte et ne voulait pas perdre le père de son enfant à venir...

    S'en suivit une période d'exil pour eux afin d'éviter de voir un nourrisson périr au matin de sa vie. Sachant alors que leurs vies seraient en danger à l'est, ils entreprirent de s'établir dans les région de la Terre, sous la gouvernance des quatre Maîtres. C'est là que le petit Aebör IIème du nom vit le jour, à l'aube d'une alliance qui allait enfin mettre en défaite le peuple de l'eau. N'y tenant plus, Aebör père repartit en guerre alors que son fils aîné avait cinq ans, le second trois et une petite fille encore accrochée aux seins de sa mère. Mal lui en pris de partir... une attaque de la dernière chance, de la part d'une escadrille de l'eau, eut lieu dans leur nouveau village, la maison de la famille Cirth fut démolie, emmenant avec elle le corps du cadet, dans les tréfonds des abîmes. Non seulement l'enfant était mort, mais sa perte noya la famille dans un profond chagrin pour lequel jamais Aebör ne put se remettre...

    C'est ainsi qu' Aerin I-ère dû élever seule son fils aîné et sa plus jeune fille. En effet, pris de rage et de désespoir, Aebör se lança à corps perdus dans la bataille, en dépit du danger et mourut en première ligne.

    « Comment survivre à un tel désastre ? Perdre ainsi son enfant et son mari, à quelques mois d'intervalle. » souffla Aerin dans sa lecture.

    La réponse se nomma « unification ». Non pas encore celle de l'île mais celle d'une famille à reconstruire et une autre implantée depuis toujours auprès de la rivière blanche. La première avait deux enfants en bas âge, la seconde : un fils encore nourrit du lait de sa mère... Ainsi, pour jouir de la protection de ces gens, Aerin I-ère consentit à fiancer sa fille à leur fils. Une promesse qui fut sceller vingt ans plus tard, par l'union des deux enfants. Mais le bonheur de la veuve était partagé. Bien qu'elle avait pu vivre décemment grâce à cette famille riche, bien que l'alliance de l'île soit en cours d'édification, sa terre natale lui manquait. La chaleur insoutenable, le sol aride... De même, son fils, alors marié avec une autre réfugiée du feu déjà enceinte, partageait ce désir de retourner parmi les siens, même s'il était né près de la rivière blanche. C'est donc avec l'assurance du bonheur de sa fille qu' Aerin repartit dans son village avec son fils.

    Et les années passèrent, les pages défilèrent sur des récits pittoresques de la vie d'Antan. Au fil du journal, Aerin découvrit la pérennité de la ligné Cirth. Comment elle faillit néanmoins s'éteindre quand le premier né d' Aebör II mourut en bas âge des suites d'une maladie infantile. Mais par chance, s'il on peut dire, il eu bien d'autres enfants, et tous des fils. Elle apprit également, non sans surprise qu'une coutume voulait que chaque premier né porte un prénom commençant par un « A », comme ce fut le cas pour Aebör, son fils du même nom, Adémard son grand-père, Alister son père et enfin elle-même, Aerin, seule enfant de ses parents. Mais rassurez-vous, notre bibliothécaire a un cousin, fils de son oncle Balan, qui a également un prénom posthume compte tenu qu'il s'agit Aebör IIIème du nom. À espérer que leurs prénoms ne soient pas un mauvais présage de guerre... C'est d'ailleurs ce que son père souhaita en début du dernier chapitre de son journal.

    Une demi-douzaine de pages retraçant sa propre vie et comment il avait rencontré et épousé Tatyana. Cette dernière était fille d'un estimé marchand d'étoffes qui était régulièrement en voyage au-travers de l'île pour vendre sa marchandise. À chaque fois qu'il revenait de la grande ville de Lüh, il ne manquait pas d'éloge. Tant et si bien que la petite proclamait à qui voulait l'entendre que « quand je serais grande, je me marierai avec Alister et nous partirons vivre à Lüh ! ». Contrairement à bon nombre d'habitants du village, Tatyana n'était pas spécialement attachée à cette terre aride de l'est. Au contraire, elle souhaitait plus que jamais en partir. Pourtant, la pauvre du patienter, encore et encore, avant de partir. Même après qu'elle fut mariée à son amour d'enfance, la jeune femme ne parvenait pas à le convaincre.

    « Je ne voulais pas partir sans rien là-bas, récita Aerin en paraphrasant le texte de son père, je n'étais qu'en fin d'apprentissage de mon métier quand je me suis marié avec ta maman. Je devais encore me perfectionner dans le métier de charpentier. Alors, je lui ai demandé d'attendre. Et elle a attendu. Je lui ai dit d'endurer notre misérable vie dans une chaumière à deux tsuris. Et elle endura. On avait bien l'argent de sa dot, mais Tatyana voulait le garder pour qu'on achète une maison à la capitale. Puis après, j'ai été assistant. Pas de quoi me lancer dans l'aventure d'un déménagement. En plus, tu sais, tu as failli avoir un petit frère ou une petite soeur, mais les dieux en ont décidés autrement. Même la magie des Invocations n'a pas réussi à sauver l'enfant en devenir. Alors nous sommes restés auprès de nos familles, car ta maman avait besoin de soutien. Mais quand je fus qualifié, j'ai cédé. Tu t'en souviens ?! Quant au reste de l'histoire, elle est à toi. Je t'ai laissé quelques pages blanches pour que tu poursuives ce journal pour tes enfants. »

    Sur ces mots, l'adolescente émue, referma le journal et partit enlacer sa maman en tenue de deuil.

  • Année 58 de l'ère Lühienne – Aerin referma le livre qu'elle avait déjà tant de fois lu et relu. Repensant à sa première réaction, quand elle s'était jetée au cou de sa mère. Aujourd'hui, bien que les deux femmes vivent toujours sous le même toit – la fameuse petite maison toute équipée, achetée avec la dot de sa mère -  les contacts ne sont pas des plus harmonieux. Cette femme qui a réussi un mariage d'amour n'espère plus qu'une chose : trouver un bon parti pour sa fille, au péril de sa relation avec elle. Jamais Aerin, ni même son père des années plus tôt quand ils déménagèrent pour la capitale, n'aurait imaginé que Tatyana devienne ainsi : si avide de fortune et de gloire. En vérité, bien qu'aimant son mari de toutes ses forces, elle n'avait jamais pardonné ce temps passé dans une petite maison mal équipée, dans les terres de Feu alors qu'elle ne rêvait que de Lüh. D'autant plus qu'elle était issue d'une famille relativement riche et que ce changement de vie lui parut inconcevable. Justifiant, selon ses dires, ses moments de colère quand Aerin refuse de comprendre où est son intérêt...

    Parfois même, Aerin soupçonne sa mère de souffrir d'une quelconque maladie mentale exacerbant ainsi ce besoin d'importance. Peut-être même est-ce la raison pour laquelle toutes deux ont perdu contact avec le reste de la famille Cirth ? Notre pauvre bibliothécaire ne peut le dire... d'ailleurs, elle ne tient pas non plus à subir le courroux de sa mère en osant lui poser la question. D'un naturel affable et soumis aux caprices de celle-ci, Aerin va jusqu'à subir les moindres de ses ordres dans le but d'être « la femme au foyer parfaite » par lesquels il faut passer pour maintenir son emploi de bibliothécaire. Car non, Madame Cirth n'aime pas savoir sa fille au travail. À ses yeux, les futures épouses de nobles se doivent de rester à la maison à broder ou cuisiner des petits plats délicats plutôt que de servir de bureau de renseignements à la populace.

    Mais c'était sans compter le soutien d'Alister, de son vivant, qui cautionnait la passion de la littérature d'Aerin. C'était même lui qui avait réussi à en faire une apprentie bibliothécaire car il avait travaillé à la charpente du toit d'un homme influent. Ce dernier, satisfait du travail de l'ouvrier mais également de sa bonhommie, avait donc, en remerciement, recommandé la petite fille aux bons soins du bibliothécaire de l'époque qui se révéla le mentor d' Aerin jusqu'à ce qu'il devint trop vieux pour officier comme avant. Mais il avait eu le temps de tout apprendre à la jeune fille qui le remplaça au sein de l'équipe de bibliothécaires en fonction. Quel bonheur que de passer la majeure partie de son temps dans ce palais du savoir et de la culture ! Vivre dans ce petit paradis vaut bien la peine qu'elle tienne un minimum tête à sa maman, non ?!


V)Autres

Métier: bibliothécaire
Signes particuliers: /
Rêve, ambition: Aerin rêve de s'épanouir personnellement. Elle aimerait montrer au monde qui elle est réellement – à savoir une jeune femme férue d'aventure. De plus, elle souhaiterait réaliser de grandes choses dont, notamment, se rendre dans un Temple pour tenter de gagner les faveurs d'une Invocation.

VI)Hors Jeu

Comment avez vous découvert ce forum? Via un topsite.
Comment trouvez vous l'intrigue de ce forum? Rondement menée de mains de maître(s). Créer un univers aussi riche est complet m'a épatée. Ça change de la myriade de forums RPG qu'on peut voir d'ordinaire.
Comment trouvez vous le design de ce forum? En parfait accord avec le contexte, donc parfait (oui, oui, je vous lance des fleurs, vous pouvez donc avoir les chevilles qui enflent xD)
Avez vous lu le règlement? [Validé par le loup bleu]
Avez vous vu le tchat? Oui, oui.
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Aventure #2 écrite Mer 04 Sep 2013, 22:42
Bienvenue sur la V2 !

BON JEU
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