Cela était parfois plaisant, que de découvrir de nouvelles choses. L'ambiance de la capitale était bien différente de celle de son nord, bien plus rude et froide. Ici, on se baladait sans crainte, l'armement pour les bonnes gens n'était guère nécessaire. Pourquoi ne ferait-il pas comme eux ? Il lui serait facile de choisir un métier plus tranquille, à l'ombre des murs sécurisants de la ville. Il était grand et fort, vivre des jours tranquille serait facile. Peut-être enviait-il un peu ces nobles, qu'il croisait souvent, ici. Cela ne changeait en rien sa haine pour cette partie de la population profitant de la misère des autres, mais il fallait avouer que leur vie était plus facile. Peut-être plus ennuyante, aussi.

Le soleil brillait, aujourd'hui. Une journée calme entre deux missions, Bryne allait en profiter pour faire un tour en ville. Après tout, il n'allait pas rester enfermé dans sa petite chambre ou dans la salle principale de la taverne à boire en ces premières heures de l'après-midi. Il ne pouvait pas non plus rejoindre Ténès et Wheein, car cela était bien trop dangereux de s'afficher ensemble en terrain inconnu. Il avait déjà fait le tour de la ville, en repérant les différents coins intéressants et surtout ceux à éviter pour le petit espion qu'il était. Ici, il n'était qu'un simple jeune homme. Ses pas le menèrent alors jusqu'aux rues commerçantes de la ville, où l'on pouvait vraiment y trouver tout et n'importe quoi. De la nourriture à foison, de quoi armer un régiment entier, et même des objets inutiles. Le jeune homme s'arrêta devant l'une de ces boutiques, une bijouterie, où étaient exposés de fines confections d'or et de pierres précieuses. Il en ramènerait un à sa soeur, un jour. Lui, il n'avait que l'emblème de son clan, accroché autour de son cou sous ses vêtement, comme bijoux ; une valeur plus sentimentale que monétaire. Mais Bryne ne resterait que spectateur aujourd'hui, face à tout cela.
Il n'avait de toute façon pas d'argent.

S'il s'était lavé aujourd'hui, sa tenue laissait un peu à désirer. Le nordien n'avait pas de quoi faire réparer son armure de cuir, ni même de quoi donner un coup de neuf à sa lame. Il serait presque plus en sécurité sans cet équipement tombant en ruine. Il devait alors chasser l'idée de s'acheter une seconde épée, ou de revêtir l'une de ces belles armures qu'il avait vu, quelques temps auparavant. Du moins pour le moment. Lorsqu'il retournerait chez lui, il aurait sûrement le droit à sa solde. Mais quand reviendrait-il à Lüh ? Le voulait-il seulement ?

Un peu perdu dans ses pensées, le jeune homme déambulait de vitrine en vitrine dans un endroit qui ne lui correspondait que peu. Il ne ressemblait en rien à un homme adorant les bijoux; il dénotait d'ailleurs avec ceux qui l'entouraient. Il y avait bien sûr les curieux, mais il fallait un pouvoir d'achat considérable pour ne serait-ce que s'offrir le plus petit des bracelets.

Cette femme qui s'était arrêté devant la même boutique que lui, elle était vraiment le stéréotype de la noblesse. Belle, bien habillée, presque il pouvait sentir son doux parfum d'ici, même si pour cela, il aurait dû se pencher en vue de sa petite taille. Et surtout, attirée par les bijoux. Pour lui, pour séduire une noble, il fallait leur en offrir des montagnes. Il n'y avait que la richesse d'important pour leurs yeux, non ? Bryne ressemblait à son armoire usée oubliée dans un coin, à côté. Bon, il était tout de même attirant, séduisant, beau ! Mais sa tenue vestimentaire laissait à désirer. Sans qu'il ne s'en rende compte, son regard resta posé un long moment sur cette femme. Sûrement un peu trop longtemps, puisque déjà, celle qui l'accompagnait notifiait à la princesse la présence du gros méchant loup.

Il se trouvait à deux vitrines différentes, quelques mètres tout au plus, mais un gouffre semblait pourtant les séparer. Cette femme était tout ce qu'il n'était pas. Une femme, pour commencer. Finesse et élégance, noble à n'en point douter, menant sans doute une vie aussi plate que celles qu'on lui avait décrite. Il l'observait elle et sa servante semblant échanger quelques mots qu'il ne pris pas la peine d'écouter. Il n'était pas en train de travailler, après tout.

Malgré tout, il devina bien vite qu'il avait dû être le centre de la discussion, à en croire ces regards pour l'une dérobés, pour l'autre plus directs. Et elle bougea. Elle rayonnait bien plus que lui. Ce n'était guère compliqué, avec ces si beaux habits, cette façon si raffinée de se déplacer. De se déplacer vers lui, contre toute attente, ce qui lui fit détourner le regard vers la vitrine en face de lui, trouvant tout d'un coup ces bijoux bien inintéressant.

Un mètre, tout au plus. Elle s'était arrêtée à ses côtés, un autre de ces regards loin de la franchise lui confirmant qu'elle s'intéressait bien à lui, et non aux bijoux présents en face d'eux. Elle allait sûrement le réprimander, de l'avoir ainsi reluqué pendant un moment ; il n'avait même pas encore regardé ! Mais ses paroles furent tout autre. Une question, assez simple en soit. Pour lui poser une telle question, il était certain que tout un monde les séparait. Et qu'il se trouvait en cet instant bien loin du sien. Il soupira faiblement, réfléchissant à sa réponse qu'à ces constats ennuyants.

« Un cadeau pour ma petite soeur. »

Il n'avait pas dit cela pour se donner une raison d'être devant cette vitrine, car après tout, il avait tout autant le droit qu'un autre. Ni pour garder bonne contenance. Ce n'était pas un mensonge. Il comptait réellement, un jour, offrir ce genre de bijoux à Ethel. Son regard se porta à nouveau sur cette noble qui l'avait approché. De près, elle était aussi belle que de loin, et tout autant inaccessible. Il laissa un moment de silence s'écouler, ne sachant pas vraiment si dans ce genre de situation; il était poli ou non de la fixer. Il ne souhaitait guère attirer l'attention sur lui plus qu'il n'en fallait. Il se tenait droit comme un i, presque immobile. Elle-même avait détourné le regard lorsqu'elle lui avait adressé la parole. Il allait en faire de-même, par précaution.

« Qu'est-ce qui peut plaire à une femme, à votre avis ? »

Il lui posa cette question un peu brutale, un peu sans réfléchir. Après tout, si elle lui avait adressé la parole, c'est qu'elle n'était pas fermée à recevoir une question en retour.

Il avait détourné son regard, mais son attention lui était entièrement dédié. Sa présence le dérangeait. Ces nobles qu'on lui avait toujours dépeint de la plus cruelle des façons, eux qui prenaient les boutiques de bijoux comme de simples épiceries, il avait sûrement leur plus beau représentant à ses côtés, en cet instant. Un bijou, à n'en point douter. Il pouvait se laisser aller à cette réflexion puisque, finalement, il n'en avait pas vu beaucoup dans sa vie. Un bijou bien compliqué, cependant. Ces manières, cette façon de parler, Bryne tentait de les découvrir du mieux qu'il le pouvait. Et d'y réagir en conséquence. Si sa beauté était lumineuse dans son esprit, ce qu'elle désirait demeurait un mystère. Il avait cru au début l'avoir dérangé, mais finalement, n'était-ce pas plutôt l'inverse ? Une curiosité qu'il laissa de côté, se doutant que ce moment ne serait que passager.

A sa question posée, Bryne obtint une rapide réponse. Il fallait avouer qu'il ne s'y connaissait pas vraiment en cailloux, mais ce qu'elle venait de lui dire pouvait s'apparenter à une vérité acceptable. Il esquissa d'ailleurs un sourire ; sa sœur préférait de loin à ce qu'on souligne sa force plutôt que sa beauté. Quoi que. Elle faisait aussi tourner les têtes de quelques uns de ses frères d'armes, même s'il se donnait à coeur joie de chasser les espoirs.  

« Je vois... »

Face à la multitudes de bijoux exposé devant eux, il était pourtant difficile de voir la perle rare. Il avait beau les regarder une par une, la trouver allait être difficile. Surtout s'il fallait en trouver une qui ne coûtait pas un bras. De toute façon, il prenait les mots de la noble avec une certaine légèreté. Ce qu'elle disait ou non n'avait pas vraiment d'importance. Jusqu'à sa dernière phrase. Il haussa un sourcil et, au fil de ses mots, il avait tourné le regard vers cette beauté fragile. Il croisa le sien, plus sombre.

« Si vous avez besoin d'un bijou pour vous rassurer... »

Il s'était sûrement arrêté au bon moment, avant le mot de trop. Il calma ses ardeurs aussi rapidement que cette pointe d'arrogance avait pris le dessus sur sa retenue. Il ne fallait pas la finir. Il ne fallait pas la choquer ni la froisser, au risque de s’attirer bien plus d'ennuis qu'il ne pouvait en avoir en étant en retard pour l'heure du souper, chez lui ; et les Quatre savaient qu'il n'était presque jamais en retard. Se raclant la gorge, le jeune homme étira ses lèvres en un large sourire, choisissant la flatterie à défaut d'entamer une discussion plus profonde.

« ...Les hommes devraient être nombreux à vouloir vous réconforter. »

Peut-être un peu trop grossier ou maladroit, mais le jeune homme se rattrapait comme il le pouvait. De toute façon, il n'était pas un noble, alors ça pouvait faire l'affaire. Passer pour un idiot flatteur ne le dérangeait pas, il en avait même fait son activité principale. Bryne ne se permit cependant pas de la fixer plus longtemps, ne voulant dans un premier temps pas que son regard s'accroche sur ses particularités, mais surtout pour ne pas faire durer plus qu'il ne fallait sa remarque douteuse. A la place, il reporta la discussion sur les bijoux de la vitrine, qu'ils contemplaient tous les deux. Un maigre point commun, mais au moins un.

« Et vous, qu'est-ce que vous préférez ? »

Ces nobles, toutes les mêmes. Bon, il n'en avait presque jamais vu, et encore moins adressé la parole à plusieurs, mais il ne pouvait pas s'empêcher de se laisser aller à la bassesse de ces a priori. Fragile, frêle, facile, fausse, fatigante... tout ces mots en f et c'était déjà bien trop. Tout du moins, c'est ce qu'il pouvait facilement imaginer avant aujourd'hui. Au final, il n'en pensait que trop rien, c'était des gens comme les autres. Il y avait de tout. En ce qui la concernait, cette demoiselle à côté, cette noble, elle avait détourné le regard à sa flatterie. Même si elle était un peu hasardeuse, elle semblait être plus ou moins acceptée. C'était tout de même un peu étrange. Il partageait une conversation qui n'avait ni lieu d'être, ni vraiment de sens pour lui. Même si elle restait agréable, tenter de garder ses distances et ne pas la froisser relevait de l'impossible. Il n'y avait rien à y gagner, ici. Même pas un des bijoux de la vitrine.

Le silence fut sa seule réponse, pendant un moment. Il s'était contenté de la fixer, puisqu'il n'avait pas d'intérêt à ces choses qui restaient pour le moment hors de sa portée. Peut-être que montrer de l'intérêt envers sa personne pour même lui poser une question n'avait pas plus de sens que sa réflexion précédente. Puis, la charmante noble finit par lui donner ses préférences. Il haussa un sourcil, presque surpris, presque amusé. Si elle savait.

Là semblait être la fin de leur petite conversation, puis qu’aussitôt, la noble s’éclipsa dans son dos pour semble-t-il vouloir entrer dans la boutique. Il n'avait été qu'un caillou sur son passage, après tout. Et il comptait bien rester aussi anonyme et oublié qu'un caillou. Il la suivit du regard, un peu distrait, finissant par hausser les épaules lorsque la porte de l'échoppe se referma derrière elle. Qu'elle aille se conforter avec ses bijoux, cela ne lui faisait ni chaud ni froid.

« Tss c'est vraiment... Waah ! »

Il recula d'un ou deux pas pour se détourner de la vitrine, cependant, son dos se heurta contre quelque chose ; contre quelqu'un. Ce mouvement qui avait été plus énergique qu'il ne le voulait, l'empêcha de se rattraper et, voulant retenir celle qu'il venait de pousser, se fit entraîner à son tour par la dur loi de la gravité. La femme qu'il venait de faire tomber à la renverse ; femme parce qu'il avait facilement reconnu sa nature à la façon dont elle lui avait crié dans les oreilles, se retrouva à terre à ses côtés. Ce n'était pas comme ça qu'il les faisait tomber, normalement. Heureusement qu'il avait eu le réflexe de mettre les bras en avant pour éviter de s'étaler complètement par terre, car il était passé à deux doigts de lui tomber dessus. Avec son armure et son attirail, ça pouvait faire bobo. Grognant, Bryne se mit à genoux. Pourquoi tout empirait à chaque fois ? Il allait devoir faire face à une noble ? Pire, à son mari ? Non, pire encore.

« Rien d'casser ? ... M'regarde pas comme ça, c'est pas la fin du monde. »

Bon, elle se tenait la cheville et avec son regard apeuré, elle ne semblait pas dans la meilleure de ses formes. Mais pas besoin d'en faire autant ! C'était juste une bousculade, il allait s'excuser, voilà, et fini. Mais à la regarder ainsi, il finit par la reconnaître. C'était celle qui accompagnait la noble partie dévalisée la boutique de bijoux. Sa servante. Et il n'était pas le seul à la regarder, car pas mal de gens s'étaient arrêtés autour d'eux. Bon, si, c'était peut-être la fin du monde. Parce que, quand il avait tendu la main pour l'aider à se relever, déjà elle ne l'avait pas prise, et surtout, elle ne semblait pas pouvoir le faire.

De nouveau, il entendit le tintement de la porte d'entrée de la boutique devant laquelle il était. Et merde.

Cette ville. Elle était maudite. Ou plutôt, elle l'avait maudit, forcément. Il n'y avait pas d'autres explications, entre ça, l'autre demi-dieu pot de colle et plus généralement toutes les merdes qui lui arrivaient depuis quelques jours. Et dire qu'il était un espion, qu'il en était arrivé là grâce à son professionnalisme et à la sueur de son front. Un homme de l'ombre qui était souvent sur le devant de la scène, ici. Si ce n'était pas une catastrophe, car cela l'éloignait de l'image de l'homme dangereux qu'il pouvait représenter, ridiculiser celle du chasseur qu'il était en train de construire n'allait pas l'aider dans ses plans. Heureusement qu'il flânait et n'était pas en réelle mission. Et puis cette femme qui la fixait en ne disant rien, qui ne réagissait toujours pas à sa main tendue qui voulait l'aider à se relever... Il ne savait pas si elle avait mal, si elle allait appeler la garde, ou même si elle allait se mettre à pleurer. Elle allait quand même dire quelque chose à la fin, non ?

La servante resta muette. A la place, c'est une toute autre voix qui arriva jusqu'à ses oreilles, une voix plutôt reconnaissable. Sa maîtresse était revenue. La noble qui l'accompagnait - ou qu'elle accompagnait, était sortie de la boutique, lui lançant dans un premier temps un regard et une phrase se voulant... amusante ? Etait-elle réellement en train de s'amuser de la situation ? Bryne grimaça presque, ne sachant pas vraiment ce qu'il fallait répondre. Il n'était pas vraiment dans une bonne position pour rebondir avec humour, ni avec trop de sérieux. Il ne lui restait alors plus que le silence, qui même s'il ne pouvait durer, pouvait l'aider un peu pour se sortir de cette situation délicate.

Lorsqu'elle s'agenouilla et commença à constater l’ampleur des dégâts, le jeune homme jugea bon qu'il était temps de s'expliquer, ne voulant pas se retrouver avec la milice sur le dos pour une simple bousculade. Il ne sous-estimait pas la dangerosité des paroles de ces gens.

« Ecoutez je n'ai... »

Lui, n'était pas écouté. L'autre, objetisé. La noble lui coupa la parole, lui indiquant qu'il avait abîmé sa servante. Le fait qu'elle parle d'elle comme on parlait de quelque chose qui lui appartenait le dérangea un peu. C'était sûrement le cas, mais c'était vraiment étrange. Mais cela ne semblait pas lui déranger non plus ; elle était encore plus étrange. La noble avait laissé ses mots traîner sur la fin, lui indiquant que tout ne faisait que commencer. Et lorsqu'il entendit la suite, ses yeux écarquillèrent légèrement, surpris.

« ... Pardon ? »

Elle était sérieuse ? La porter ? Bryne la dévisagea un moment, ne voulant pas accepter le ton sérieux de sa demande ; de son ordre. Pourquoi lui demander une telle chose ? Cela n'avait aucun sens. Et puis merde, il n'était pas son serviteur, ni sa bête de foire. Sa fierté en prenait un coup, non pas parce qu'il aidait une pauvre femme, mais parce qu'il se laissait mener par le bout du nez par une pourrie gâtée. Qu'avait-elle a y gagner à se pavaner avec un homme aussi banal que lui ?

Pourtant, et malgré tout, il allait devoir accepter ce fait. Sa dernière phrase, comme si elle l'avait convaincu, le fit soupirer faiblement. En effet, il n'avait pas vraiment le choix s'il ne voulait pas aggraver les choses. Mieux valait se faire petit. Quelle emmerde.

« Très bien, très bien. Je vous dois bien ça. Mais ça vous convient, à vous ? »

Parce que l'autre noble pouvait bien dire ce qu'elle veut, si la servante ne voulait pas se retrouver dans ses bras ça allait lui faire un problème de plus. Cette dernière hocha vaguement la tête, peut-être elle aussi dépassée par la situation. Le jeune nordien s'agenouilla alors, intimant à la servante de monter sur son dos. Il n'allait pas non plus la porter comme une princesse, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin. Une fois installée, il se redressa sans mal, le poids étant léger ; et puis, il était tout de même costaux. Il tourna légèrement la tête derrière lui avant de daigner se mettre en route.

« J'vous fait pas mal ? Désolé, aussi, pour tout à l'heure, c'était pas voulu. »

Ce qui se passait non plus, ce n'était pas voulu. Au moins, il s'était excusé. Bon, c'est parti. Il avait fait semblant de ne pas se préoccuper de tout ceux qui avait observé leur petit échange, et il était content maintenant de s'éloigner un peu de tout ça. Moins il attirait l'attention, mieux c'était. Le jeune homme se contenta de suivre la noble, ne connaissant pas le chemin de sa demeure. Et même s'il la connaissait, ce n'était pas le moment pour lui prouver sa supériorité. C'était la première fois qu'il allait se rendre chez un fortuné, ce n'était pas une mauvaise occasion en soit. Il mettait seulement un pied dans ce milieu plus vite que prévu.

Que dire, maintenant ? Marcher silencieusement, il le faisait déjà trop lorsqu'il était en mission, et là, il était tout de même avec deux femmes. Et puis, sans rien dire, il allait vraiment passer pour l'un de ses serviteurs.

« Vous avez trouvé c'qui vous fallait dans la bijouterie ? »

Il n'avait pas trouvé d'autres sujets de discussion, ne partageant après tout rien avec cette noble. Leur rencontre devant cette bijouterie était la seule chose qui les liait.