Objectif : Retrouver le ou les coupables des agressions sur les enfants des quartiers populaires Secteur de recherche : Lüh Récompense : 500 Tsuris Précision sur la quête: Vu l'urgence de la quête, un seul participant sera autorisé (ou deux s'il a une invocation avec lui sur le coup)
Conseils: Ne faites couler le sang qu'en dernier recours, ce ne sont que des enfants tout de même...
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Invok eau
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Rang : Reflet Crédit Avatar : squidina Date d'inscription : 15/08/2018 Messages : 301Double Compte : Valion Lameblanche, Qilin Lù, Markus, Rao Liens vers la fiche : Qui j'étais Qui je suis Elément : Métier : Fléau Invocateur : Lagertha Inventaire :
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Elle a l’impression de passer son temps à demander son chemin. Tant pis. Elle n’aime pas cette sensation de dépendance. Mais elle n’a pas trop le choix. Anna, sa silhouette humaine, remonte la rue selon les directions indiquées. Au bout de plusieurs minutes elle voit enfin la bâtisse qui l’intéresse. Il y a de l’agitation devant. Certaines personnes tiennent des bouts de papiers, plantés dans un coin ou au milieu des autres. Sa curiosité envers les affaires humaines est décuplée par la demande de Lagertha. Laisser traîner une oreille. S’informer sur la situation. Sur son élue, recherchée par la Garde Dorée.
Un mot l’attire plus qu’un autre : Rorn. Ses yeux s’agrandissent. La renarde à la chevelure auburn se faufile entre les gens. Elle grimace légèrement lorsqu’elle passe un peu trop près des autres corps. Enfin, elle atteint l’origine des conversations. Une pile de papiers. Elle en saisit un. Il y a beaucoup de lettres. Elles sont toutes petites. Impossible de le lire ici, surtout avec autant de bruit et de monde. Mais ça intéressera sûrement son humaine.
Elle s’éloigne avec mais quelqu’un l’attrape par la manche. Elle sursaute et se dégage vivement. Le type la regarde bizarrement. Oh non. Pas un autre problème. Il lui indique qu’elle doit payer. Payer quoi ? Ça ? La voix d’Anna, douce et féminine, lui demande le prix. Elle dépose une pièce de dix tsuris sur la petite table et s’en va, non sans lâcher une revendication teintée d’inquiétude.
« Je ne suis pas une voleuse. »
Direction la taverne. Xion en ressort les sourcils froncés quelques secondes seulement après y être entrée. Elle a demandé un endroit où se reposer. Mais ici il y a encore plus de bruit et de monde qu’ailleurs. Tant pis, elle n’y viendra que ce soir pour dormir. En attendant, elle peut peut-être trouver un coin de verdure où s’allonger. À l’ombre de préférence, car Ignis lui tape autant sur le crâne que sous sa forme originelle.
Elle s’arrête devant le grand panneau pas très loin de la table où elle a pris le "journal". Elle n’avait même pas fait attention. La tête blonde lui saute aux yeux. Ça lui ressemble mais pas vraiment. Par contre, son nom est écrit en gros. Elle arrache l’avis de recherche du tableau et le range dans son sac avec l’autre papier.
Toujours curieuse, elle laisse traîner son regard bleu, fidèle à son élément naturel, sur les autres affiches. Elle en retire une, où figure le mot enfant. Anna se penche dessus au point de la toucher avec son nez. Sans même avoir conscience que la posture est guère flatteuse, elle se met à déchiffrer le texte. Des enfants qui en font souffrir d’autres ? Un frisson transperce son échine. Elle n’aime pas du tout ça. Et si c’était Hedda qu’on embêtait ? Ses sourcils se froncent. Il y a une récompense à la clé, en plus. Elle pourrait rembourser son humaine.
Décidée, elle se place à l’écart pour réfléchir. Sa main libre triture nerveusement le fil autour de son cou.
J'laisse mon regard vagabonder sur les toits, sur les têtes humaines, sur les invocations... Combien d'temps qu'j'ai pas r'mis les pieds ici? Pourtant la ville est comme inchangée. J'me rappelle d'la boulangerie qu'est juste à droite de l'entrée, et j'pourrais m'rendre les yeux fermés jusqu'à la demeure d'certains d'mes vieux amis. Qu'est-ce qu'ils pourraient bien dire, en m'revoyant après tout c'temps? Rien d'bon probablement, rien que j'sache pas déjà. Pis, si la gamine croisée à Heilan est du genre bavarde, tout l'monde sait déjà que j'suis encore en vie, et ça doit en avoir blessé plus d'un d'savoir que j'les ai jamais r'contacté. Pas que j'les aime pas, mais c'tait c'qui fallait faire.
Avec un soupir, j'm'assure qu'la fourrure rougeoyante est toujours à sa place dans mon sac. C'est qu'ça prend tellement d'place en été, c'truc. Mais bon, c'pas non plus comme si j'allais la poser où qu'ce soit en attendant, plutôt crever. Pis avec un peu d'chance j'pourrais m'permettre un sac sans fond bientôt, et pouf, plus d'problème. Juste à économiser. Et ptêt me trouver un nouvel ami divin pour aider dans les chasses, ça pourrait être pas trop mal. Menfin, pour ça faudrait qu'j'me bouge le cul et qu'j'entre dans un Temple, hein. Après l'renardeau, j'ai pas été super productif à c'niveau. J'me fais vieux, j'crois.
Me faut pas grand temps pour prendre mes marques dans la ville et pour comprendre quels coins éviter pour pas me r'trouver au milieu d'gardes dorés qui pourraient me r'connaître. Encore une fois, c'pas qu'j'les aime pas, hein... C'juste que voilà.
Au final, j'me décide à m'diriger vers l'endroit l'plus logique pour qui comme moi cherche à s'rendre utile. Le panneau d'affichage. J'devrais traîner à Lüh un moment, alors autant trouver d'quoi faire, hein. C'pas les problèmes qui manquent ici, si rien a changé. J'me rappelle encore dans l'temps où j'faisais encore que patrouiller, toutes les embrouilles qu'on pouvait trouver juste en tournant l'mauvais coin d'rue. Ça s'trouve c'beaucoup mieux gardé maintenant, mais vu l'gamin au pouvoir, j'en doute. C'pas avec ses récentes décisions que j'peux supposer qu'il a changé. L'île! La putain d'île, encore une fois, et toujours rien pour son putain de peuple. Au moins j'suppose qu'y a les belles affiches maintenant, c'positif. Après c'plus la dame Lù qu'faut féliciter je crois. L'autre avec ses parades nuptiales a probablement rien à voir avec c't'histoire, encore une fois.
J'repère facilement l'panneau et j'm'approche tranquillement. Bah, comme j'm'en doutais, c'pas les missions qui manquent. La caravane qu'j'accompagnais r'part dans une semaine, alors autant rien prendre de trop long comme mission, mais j'suis sûr qu'j'peux dénicher d'quoi. En fait, m'faut quelques minutes à peine pour qu'mes yeux soient attirés par une affiche bien particulière. Des enfants? J'fronce les sourcils. C'quoi c't'histoire?
J'parcours les témoignages avec un peu plus d'inquiétude à chaque ligne. Dans mon temps, au moins, c'pas les gamins qui s'faisaient frapper dans les ruelles! Non mais c'quoi qu'la garde dorée a comme problème, à pas s'occuper de putains d'enfants s'faisant ramasser dans la rue? J't'encore en train d'injurier mon ancien ordre quand une main arrache l'affiche juste devant mes yeux. Ah non! J'm'en occupe personnellement, de c't'histoire! C'pas parce que j'ai peur de casser les ptiots avec mes grosses mains que j'vais les laisser s'faire martyriser sans bouger. C'mon sang de grand-père qui parle, là. Alors j'me tourne vers la demoiselle qu'a le nez collé à l'affiche, et bon la position m'déconcerte assez pour qu'j'utilise pas de suite ma grosse voix bourrue. J'hausse un sourcil, plutôt intrigué, en fait. Elle sait pas bien lire? J'suppose que non, mais ça empêche pas ses sourcils d'se froncer aussi. Ah bah, j'pas l'seul à trouver ça révoltant.
Pour pas lui donner la sensation d'être observée, j'reporte mon attention sur l'tableau. Bon, est-ce que j'laisse la ptite s'en occuper, ou j'lui propose mon aide? La question s'pose, hein, mais j'pense qu'ma décision est déjà prise. Juste pour faire bonne mesure, j'm'assure qu'y a pas d'autres missions concernant les ptiots, et en m'disant qu'c'est ça ou c'est rien, j'rattrape la demoiselle.
« Pardon d'te déranger, hein, mais si tu comptes prendre c'te mission... Ça t'va si j'me joins à toi? »
J'ai essayé d'prendre une voix moins intimidante, et j'me courbe légèrement pour être moins imposant. C'pas ma faute si elle est ptite comme tout aussi. Comme la plupart des êtres humains j'dirais hein, ça m'apprendra à être un géant, mais bon. J'croise les doigts pour pas qu'mon apparence lui fasse trop peur. Elle a déjà l'air pas super confiante, à triturer l'fil autour de son cou, j'voudrais pas achever d'l'effrayer quoi. Manquerait plus qu'ça.
Rang : Reflet Crédit Avatar : squidina Date d'inscription : 15/08/2018 Messages : 301Double Compte : Valion Lameblanche, Qilin Lù, Markus, Rao Liens vers la fiche : Qui j'étais Qui je suis Elément : Métier : Fléau Invocateur : Lagertha Inventaire :
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Xion sursaute. Concentrée sur son bout de papier, elle n'a pas remarqué le grand monsieur posté à sa hauteur. Enfin, c'est relatif. Même de son mètre soixante-dix, il la dépasse de deux têtes. La fausse jeune femme se recroqueville légèrement. Ce n'était pas prévu. Pas prévu qu'on lui parle. Pas prévu qu'on lui demande quelque chose, en plus. Elle l'observe les yeux tout ronds, incapable de masquer son étonnement ni son hésitation.
« Je... »
Elle est toujours aussi à l'aise en relations. Mais son vocabulaire s'est enrichi depuis sa sortie. Elle se serait quand même bien passé de ce vieux géant. Mais d'un autre côté, elle ne voit aucune véritable raison de refuser. Sa propre gêne ne rentre pas en compte. Son regard cristallin s'échappe. Ses traits doux adoptent une moue légère, un peu contrariée. Elle répond dans un faible murmure.
« Je ne peux pas t'en empêcher, de toute façon... »
C'est vrai. S'il décide de l'accompagner, elle ne peut pas le stopper. Sans parler de carrure, il a l'air de savoir se battre. Forcément mieux qu'elle sous cette forme fragile. Un combattant en fin de vie. Elle est celle avec un corps juvénile. Risible. Un coup de crocs ce serait vite vu. Même avec ses nouveaux. Mais un corps sanglant en plein milieu de la rue... Anna hausse les épaules, un brin nonchalante, surtout résignée. Le silence la met mal à l'aise. Elle rebondit assez rapidement.
« Qu'est-ce qu'on fait alors ? »
Elle n'a aucune idée de la marche à suivre. Son museau n'est pas là pour pister. Ses iris dorés ont laissé leur place à l'azur de son élément, beau, moins performant. Peut-être que lui sait. Il sera sans doute plus utile que sa petite personne plus si divine. S'il peut aider les enfants, alors elle le suit.
La ptiote sursaute quand je m'adresse à elle, c'qui est à la fois drôle et un peu atterrant. C'est bon, j'suis pas un méchant non plus. Enfin, pas que j'lui en veuille de s'sentir intimidée ou quoi, même que j'me garde de croiser les bras pour pas avoir l'air plus intimidant. C'bien ça, les bras le long du corps, tout gentil, et bien mal-à-l'aise surtout.
J'entends à peine sa réponse, pas plus qu'un murmure, et je souffle devant le fatalisme. Ah mais dis-le moi si j'te dérange aussi, j'suis pas du genre à m'vexer. Clairement elle me connaît pas donc elle peut pas l'savoir, la pauvre, mais bon. Autant lui donner une raison d'se résigner. J'lui offre un sourire, le plus gentil que j'peux lui offrir, vraiment, et j'passe une main dans ma barbe, l'autre qui retrouve le pommeau de mon épée. J'vois bien ses yeux qui m'évaluent lentement, comme un adversaire, mais j'fais pas attention. J'en ai vu d'autre.
« C'vrai qu'une ptiote habile comme toi pourrait pas s'faufiler entre les passants et m'semer en moins d'deux, mais j'prends le compliment. »
J'lui tends la main en réponse à sa question. Y'a toute une liste de choses qu'on peut faire, alors autant commencer par la base.
« Pour commencer on s'présente, parce que j'pense pas qu'tu veuilles te faire appeler "ptiote" tout du long. Moi c'est Geoffrey. »
Bon, au moins c'est ça d'fait. Qu'elle me donne son nom ou pas, elle pourra au moins utiliser l'mien. Puis j'essaie d'la mettre en confiance du coup, mais j'sais bien qu'parfois faut du temps plus qu'autre chose.
« Et si tu veux qu'on r'trouve les fouteurs de trouble, autant aller commencer notre enquête auprès des victimes. Ils pourront nous en dire plus. »
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La réplique du vieil homme lui fait lever un sourcil. Elle se tourne vers la foule, pensive. C'est vrai qu'il peinerait à la suivre si elle s'engouffrait là-dedans. Mais ça attirerait l'attention. Et elle pourrait se faire poursuivre par les autorités. Encore. Et elle devrait abandonner l'idée des enfants. Alors non.
Anna se retourne. Son regard tombe sur la main tendue. Le bleu clair de ses iris factices transperce brusquement le visage de son vis-à-vis. Geoffrey ? Comme la personne ayant signé le mot trouvé dans la statuette à son effigie. Mot désormais enfoui dans son sac. Combien de Geoffrey y'a-t-il sur cette terre ? Beaucoup, non ? Elle serre sa poigne d'un air concentré. Elle pourrait simplement demander. Plus compliqué que ça en a l'air, surtout s'il répond non.
La jeune femme s'aperçoit brusquement qu'elle secoue sa grosse paluche en silence et le fixe depuis de trop longues secondes. Elle se reprend et récite le parcours appris par cœur.
« Je suis Anna. Je suis la fille d'une famille de pêcheurs et je viens de Heilan. »
Il n'a probablement pas besoin de toutes les informations. Tant pis. Xion se détend un peu. Sa voix grave n'est pas si intimidante, son faciès buriné non plus. Elle contemple l'ambre de cet œil unique sans gêne, attirée par un éclat particulier. Les propos suivants la tirent de ses pensées. Elle doit se concentrer sur la mission.
« Ça a du sens. Très bien, je te suis. »
Une pointe d'enthousiasme relève son ton. Celle-ci chasse brièvement l'inquiétude liée à aux problèmes de ces enfants. Anna redresse le menton. Une lueur déterminée brille au creux de son regard. Les poings sur les hanches, elle attend que Geoffrey se mette en route. Il ne s'agit pas d'un combat, mais tout ceci reste assez excitant.
Le vieux s'engage vers la taverne. Un rictus tord ses lèvres charnues mais elle le suit de près. Au milieu du brouhaha à l'intérieur, une bulle se forme. Ses pensées s'y réfugient. Y résonne l'écho suscité par le prénom de son partenaire d'enquête. Sa silhouette l'intrigue. Son œil aussi. Il a l'air encore plus grand vu de derrière. Il parle avec le tavernier, un certain Aleric. Elle n'entend pas trop ce qui se dit. Quelqu'un la bouscule sans violence. Elle se presse un peu contre Geoffrey. Ça ne l'enchante pas, mais elle le connaît déjà plus que les autres.
L'homme donne une direction et ils peuvent enfin sortir. Xion essaie de se souvenir. Ses iris bleus s'ancrent dans la chevelure blanche. Ses doigts fins jouent à nouveau avec le fil de son sifflet, dissimulé sous sa blouse. Elle réalise tardivement que Geoffrey lui parle. Aussi elle relève la tête, inspire une discrète bouffée d'air, puis acquiesce. Il l'entraîne dans le dédale des ruelles. Elle reste dans son dos, le regard parfois distrait parfois curieux. Il y a tellement de monde. Est-ce que Lagertha a arpenté ces mêmes rues ? Où a-t-elle emmené Hedda lorsqu'elle est venue la faire soigner ?
Geoffrey s'est arrêté. Elle lui rentre légèrement dedans et s'excuse sans croiser son regard. « Pardon. »
Ils sont devant une petite maison. Anna se décale pour sortir de son imposante stature et contemple la facture de la bâtisse. Le silence relie curieusement le duo. Elle porte son attention sur Geoffrey et déduit à son étrange regard qu'il attend quelque chose. Son malaise se mêle à l'incertitude. Puis elle comprend. « Oh ! »
La jeune femme toussote et frappe à la porte avant de se reculer.