Tahimo

ɤ Nom : Tahimo
ɤ Sexe : Mâle
ɤ Élément associé : Aer
ɤ Tache dans l'Ancien Monde : Protecteur de la Source de Pureté
ɤ Endurance : 62

Caractère

Soyez bons et respectueux envers mes proches et ma personne et je serai peut être pour vous une bénédiction. Soyez mauvais et menaçant envers mes proches et ma personne et je serai synonyme de mort, de sang, de destructions et de douleurs.

Je suis un dragon. Je suis un protecteur. Je suis doux et bienveillant. Je suis altruiste et apaisant. Mais je suis aussi dangereux et puissant, mortel et sanglant envers les humains.  Au début des temps, je n'étais que bienveillance, bénédiction et douceur. Je ne savais pas tuer. Mon premier sang, je l'ai versé en tuant un humain. Ce sont eux qui m'ont transformé. Je ne les détestes pas mais ma colère est profonde, abyssale et terrible.

Je suis quelqu'un d'infiniment doux et bienveillant. Je suis attentif au bien être, la bonne santé et le bonheur des individus sous ma protection. Je leur distribue amour et affection. C'est ainsi que je suis né : pour prendre soin des autres. Je suis une bénédiction et j'en suis conscient. Je suis rempli de confiance en moi et calme, si calme que j'en suis apaisant pour les autres. Ma douce voix grave n'a pas besoin de magie pour faire éclore un chant qui arrête l'activité du monde laissant place à une calme attention.

J'étais si bon que j'étais naïf, je ne le suis plus. La faute à ces maudits humains. Ils m'ont mit en colère, terriblement en colère. Je ne suis plus enragé contre eux mais l'incendie ne s'est pas éteins au travers des âges : la faute est trop grave, ce qu'ils ont fait... ce qu'ils m'ont fait... Ce n'est pas de la haine que je ressens car certains m'ont aidés, beaucoup ont été mes amis, ont fait partis de mes protégés. Ils ont détruit mon bien le plus précieux, ma raison de vivre, m'ont humiliés, dressés et torturés.

Aussi suis-je également synonyme de mort et de destruction pour ceux qui osent s'en prendre à mes protégés. Je n'ai pas de pitié pour eux. Jamais je n'attaquerai un innocent, jamais je n'attaquerai pour attaquer, toujours mes attaques seront justifiés par la défense. Car je ne suis pas un guerrier mais un soigneur, un défenseur. Les humains inconnus sont accueillis avec colère et méfiance. Celui qui entrera dans ma cellule ne sera pas le bienvenue.

J'aime le calme et la paix. J'aime discuter de longues heures de philosophie ou simplement amicalement avec un humain ou un autre demi-dieu. J'aime distribuer le bonheur autours de moi. Je suis heureux de faire des acrobaties dans le ciel et de déclencher les éclats de rire autours de moi. Mais je m'inquiète facilement : j'ai peur que du mal s'abatte sur mes protégés, que je ne puisse rien faire pour les sauver, qu'ils meurent de blessure entre mes pattes. J'ai peur d'être libéré, peur d'être dressé et humilié à nouveau. J'ai tellement honte de m'être laissé emporter par la rage et d'avoir distribué tant de morts souvent innocents. La rancune me rend râleur et facilement irritable... Je suis sévère et têtu, lorsque mon "non" sonne, il n'est que difficilement négociable.

Je mérite ma punition : je n'ai pas pu sauver la Source. Je suis malheureux dans ce temple. Je ne possède plus les capacités magiques de mon corps, c'est un regret. Je me sens inutile, je n'ai plus ma place au sein de ce monde. Ma rancune me ronge, ma colère gronde. Mon cœur déborde d'amour que je ne peu distribuer. La Source me manque, je pleurerai sa perte à jamais.

Apparence

Je suis un dragon, voilà qui devrait être largement suffisant pour ma description physique. Néanmoins puisque j'y suis forcé et que vos yeux ne suffisent pas, sachez que je suis un titan. Je n'ai jamais connu ma taille exacte, cela n'a aucune importance à mes yeux. Je dépasse les trois mètres au garrot et je frôle les dix de longueur. Ailes déployées, je suis presque aussi large que long.... Car je suis tout en aile et en queue. Ces premières sont toutes en muscles afin d'arracher ma masse du sol.
Je pense qu'il est permit de dire que je pèse plusieurs tonnes. Mais je n'ai pas un corps lourd comme ces enfants de Terra, je suis fin et tout en puissance. Ne sous-estimez pas la force de ma queue et la vitesse que je peu atteindre...

Un épais pelage recouvre mon corps. Bien qu'il puisse paraître dur et désagréable, il est au toucher aussi doux qu'un pelage de renardeau, étrange paradoxe, et de la couleur de la jeune herbe de printemps déclenchant souvent la confusion : l'on me croit parfois enfant de Terra. Ceci aussi à cause des cinq cornes en os sur ma tête triangulaire pouvant rappeler les bois d'un cerfs. Deux grandes en encadres trois plus petites donnant l'impression qu'une couronne trône sur ma tête.
Aucun humain n'a jamais réussi à représenter mes yeux sur le papier : d'un beau vert émeraude lumineux fendue d'une pupille noire comme les profondeurs du monde, ils sont envoûtant et tout aussi impressionnant que mon être. Car je suis impressionnant, intimidant, dangereux tout autant que bienveillant et doux. Prenez garde à ma mâchoire qui peu tout aussi bien vous offrir la douceur d'un coup de langue que la dangerosité de crocs acérés fait pour déchiqueter les corps.

Vie

Le monde est vaste et regorge de beaucoup d'endroits magnifiques, divins. Bien des lieux sont essentiels à l'équilibre naturel, un équilibre complexe et délicat. Mais aucun, à mes yeux du moins, n'égale la Source de Pureté en beauté et importance. C'est un lieu purement divin et irremplaçable tout simplement primordial, tellement important pour l'équilibre du monde qu'elle est protégée par rien de moins que quatre demis-dieux. Il s'agit d'un lac, un lac immense. Il se trouve entouré de colossales parois rocheuses hautes des plusieurs centaines de mètres. A partir d'une certaine hauteur, une formidable formation rocheuse forme un dôme recouvrant la totalité des terres de la Source. Cette formation rocheuse est constituée de veines de lave solidifiés d'une extrême solidité. Le soleil passe facilement au travers et je n'ai aucun mal à passer en vol bien qu'il me faille de la concentration.

Il n'y a que deux moyens de rejoindre le lac : en grimpant et redescendant un chemin étroit et dangereux ou un passage obscur dans la montagne. L'eau de ce lac est parmi les plus pures du monde et florissante de vie, si florissante qu'elle se bouscule. Bénéficiant d'un mécanisme de micro-climat extrêmement localisé, le lac alimente en eau la rivière en contrebas se changeant en fleuve déversant dans l'océan une telle masse de planctons et autres nourritures que perdre la Source serait une catastrophe pour les créatures marines sur des milliers de kilomètres à la ronde. Ce lac est entouré de vastes terres : des forêts et des prairies luxuriantes de vie. Le système est si complexe, si riche et a un tel impact sur la nature autours de la montagne que perdre la Source serait une perte dramatique pour le monde...

La Source avait tant d'importance aux yeux des quatre qu'ils placèrent rien de moins que quatre demis-dieux pour en prendre soin. Un enfant d'Aqua se chargeait de conserver la pureté de l'eau du lac et l'incroyable masse de planctons y naissant. Il était de loin le plus puissant d'entre nous : dernière protection de la Source elle même. Un enfant d'Ignis contrôlait la température du lieux en permanence : ne le laissant pas descendre trop bas en hiver ni monter trop haut en été. Un enfant de Terra s'occupait des forêts et de réguler les populations animales pour ne pas entrer en surpopulation. Ces deux derniers patrouillaient dans les chemins d'accès, contrôlant les aller et venus. C'est un lieu précieux, aimé et respecté de tous les demis-dieux au courant de son existence... et ils furent nombreux, très nombreux.

Je suis un ange gardien, Proies et prédateurs marquent une trêve autours de moi, je suis synonyme de paix et de bonheur. Sans bouleverser l'équilibre naturel de la régulation qui n'est pas mon rôle, j'apporte aide et protection à chaque individu en réclamant le besoin. Je suis une bénédiction. Je suis indubitablement fils d'Aer pourtant c'est au sein de l’élément de Terra que j'évolue au quotidien. Chaque créature vivante, qui ne soit pas divin ou humain, m'aime parce que mon apparition signifie qu'un petit miracle va se produire ou qu'au minimum la paix m'accompagne. Par un petit secret biologique, Aer dota ma salive de la particularité de désinfecter les plaies animales, laver les infections, d'aider à la cicatrisation. Mes larmes faisaient partis des plus puissants contre-poison du monde.

Aer a fait de moi une bénédiction vivante. Mon souffle lavait les mauvaises odeurs, la crasse et la poussière, tuait les mauvais bactéries et mauvais virus, détruisait les maladies, mon haleine apportait la vie, aidait plaies à guérir et cicatriser plus vite. Ma voix apaise les colères et chagrins les plus intenses, détend les cœurs les plus tendus. Je suis une bénédiction. Mon corps entier influencait l'air autours de moi de manière positive. Je suis une bénédiction.

Telle est ma tâche. Protéger et prendre soin de la Source de Pureté et de ses habitants. Durant les premiers âges du monde, ma vie fut paisible et agréable. Il n'y a tout simplement rien à raconter en dehors d'innombrables anecdotes. Je ne ressentais pas le besoin de quitter la source, je m'y sentais bien peu importe les années passant. Aussi, lorsque les autres demis-dieux se présentèrent à nous pour nous parler du projet humain, notre réponse fut clairement négative. Nous n'en avons plus entendu parler durant plusieurs siècles jusqu'à ce qu'un beau jour une étrange créature humanoïde se présente à l'entrée de la Source. Ce pauvre humain manqua de faire une attaque cardiaque quand trois demis-dieux, le fils d'aqua ne quittant jamais le lac, se présentèrent devant lui, s’interrogèrent sur les raisons de sa présence et que faire de lui. Il s'était tout simplement égaré lors d'une chasse qui avait mal tourné. Sa présence fut toléré le temps de son rétablissement à condition qu'il respecte le lieu. Lorsqu'il se senti seul, il réclama le droit de partir : je l’escortais moi même à l'extérieur du dôme.

Imaginez quelle fut ma surprise cinq années plus tard lorsque je découvris un village humain au pied de la montagne ! Je leur donnais l'ordre de s'en aller. Ils résistèrent et tentèrent de négocier mais ne récoltèrent que la menace de colère s'ils ne partaient pas avant la fin de la saison, ce qu'ils firent. Durant les siècles qui suivirent, un certains nombre d'humains vinrent demander l'asile de la Source, souvent fuyant la guerre ou cherchant simplement la paix. Les groupes trop importants furent refusés mais la protection fut accordée aux autres. Rares sont ceux qui passaient leur vie prêt de la Source... Un jour, c'est une armée entière qui, pourchassée par plusieurs nations combinées, se présenta à l'entrée extérieur de la source. J'ai interdit l'accès et l'assaut fut lancé contre moi. Combien d'humains ai-je du tuer ce jour là pour me défendre ?... Ils ne pouvaient rien contre ma magie à cette époque. Ce fut la première fois que je versais le sang, la première fois que je distribuais la mort. Cela me choqua.

A cette même époque se présentèrent à la Source une petite communauté de religieux humains. Ils affirmèrent vouloir créer un culte autours de la Source. Nous les avons acceptés. Ils bâtirent un petit temple bénéficiant de quelques chambres et s'installèrent. Quelques uns d'entre eux partaient régulièrement parcourir le monde pour répandre leur sage philosophie et recueillir de nouveaux fidèles passant toujours sous notre sélection divine stricte et n'acceptant qu'un nombre très limité d'humains. Je passais beaucoup de temps avec eux, appréciant grandement leur culture, leur savoir et leur sagesse. Je devins ce qu'ils appellent un savant sans jamais me rapprocher de l'élite. J'appris à les aimer, à les considérer comme habitants de la source. Ils m'étaient précieux mes amis humains. La population était soigneusement contrôlé mais les rares naissances étaient fêtés. Si bien que quelques siècles plus tard, quelques individus de la communauté n'avaient tout simplement jamais quittés la Source.

Peu à peu, nous sentions la pression du monde extérieur augmenter. Nous avons finis par accepter l'installation d'un village humain à une dizaine de kilomètres de la Source. Je me présentais à lui chaque année pour vérifier qu'il ne perturbait pas l'influence de la Source sur le monde extérieur. L'inquiétude nous gagnait en voyant notre magie diminuer : mon souffle perdait en efficacité, ma salive, mes larmes... je perdais mes pouvoir sans en comprendre la raison. Et puis un jour, je compris...

Comme chaque année, je me rendis au village voisin. Je fus cette fois ci très mal accueillis : une énorme baliste projeta un gigantesque pieu que je reçu en plein ou aurait du se trouver mon cœur si j'étais mortel. Je reçu une blessure grave pour la première fois de ma vie et me crashais sur la rive du fleuve. Je me débarrassais du pieu et usais de toute la force de ma volonté pour m'arracher du sol et fuir les humains qui brandissaient des armes en hurlant contre moi. Mon corps fut transpercé de nombreuses flèches. J’atterris au bord du lac, le corps tremblant sous la douleurs, mon sang si particulier coulant à flot de la blessure infligé par le pieu. Toute la population animale de la Source se réuni autours de moi, tremblant et gémissant de douleur mais effectuant un effort colossal pour me montrer fort, pour leur montrer que je n'étais pas vaincu ce qui était faux. Ce fut un instant d'une grande beauté. Chacun prit soin de moi durant le temps de ma guérison car je sombrais dans une grande tristesse : pourquoi ?... Telle est la question que je me posais. J'avais été bon avec ce village, j'avais été bon avec ces humains durant toutes ces décennies. Pourquoi avaient-ils décidés soudain de m'agresser avec tant de violence ? J'en fus choqué, très choqué. Je n'oublierai jamais la trahison des humains. Jamais.

Lorsque je fus remis, les quatre protecteurs de la Source se réunirent et ravagèrent le village humain, ne laissant que sang et ruines sur notre passage. Une grosse centaine d'années plus tard, nos pouvoirs avaient complètement disparus et maintenir l'équilibre de la Source devint d'une grande complexité : heureusement que les religieux humains et quelques autres les ayant rejoint pour fuir la guerre étaient là. Ils nous apportèrent grande aide, ils furent précieux. Quel paradoxe. Puis les autres se présentèrent : ils voulaient exploiter la Source. Notre refus fut net et ne se négocia pas. Ainsi commença le siège de la Source de Pureté. Combien de temps dura t-il ? Des dizaines d'années. Elle fut l'un des derniers lieux de nature à tomber. Chaque semaine possédait sa bataille, son lot de sang.  La paix disparue, la guerre gagna la Source. Nous fûmes rejoins par de nombreux demis-dieux pour sa défense. Puis un jour le dôme explosa et le ciel se rempli de flammes et de bruits de tonnerre. La Source fut ravagé. Les religieux tués, les animaux exterminés, la dernière bataille fut terrible. La Source fut perdue...

J'entrais dans une rage démesurée ! Ma vie ne fut plus que sang et destruction, je tuais tous les humains sur mon passage, ravageait chaque construction humaine que je rencontrais. Le monde  était perdu. Je constatais l'ampleur de la destruction du monde, rien ne pouvait me calmer. Les humains utilisèrent des machines pour me capturer. Ce fut une bataille de titans pour eux comme pour moi. Il m'enfermèrent dans une gigantesque cage m'infligeant un puissant choc électrique si je touchais les barreaux. Vaincu, je fus exposé en plein centre d'une ville, servant d'attraction aux humains. J'ai honte de le dire mais je fus dressé : mes insultes étaient accueillis par coup de leurs armes redoutables. Bientôt, je fus réduis au silence, enfermé dans une cage trop petite jusqu'au retour des Dieux...

J'acceptais mon enfermement au temple et le vécu comme une forme de soulagement. Je le méritais... J'avais échoué. La Source était perdue. Le bien le plus précieux que je possédais, perdu à jamais. Je nourris depuis ce jour une rancune profonde envers les humains, une colère puissante, une colère divine. Mais pas envers tous les humains ! Je quittais le temple trois fois. La première avec un homme sage et bon qui s'installa avec moi au cœur de la forêt de Jade, prêt d'un lac jusqu'à sa mort. La seconde avec un noble bienveillant et protecteur possédant une gigantesque propriété non loin de la capitale. Il avait ouvert un orphelinat et en cherchait un protecteur. Quand il mourut, son fils me libéra de nouveau. Durant quatre vingt années, je protégeai cet orphelinat, jusqu'à sa fermeture avec la mort de mon troisième libérateur. Trois hommes exceptionnels qui ont calmés ma rage mais pas ma rancune... Ne me demandez pas depuis combien d'années j'attends de nouveau, j'ai perdu le compte au delà de la cinquième décennie...

Hors Jeu

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