Identité.Terra l'a créée sous cette forme et l'a nommé Aräck, protecteur de vie dans un passé aujourd’hui bien révolu. Sa prison est un sanctuaire où il dort depuis des millénaires.
II) Caractère.J'aime à penser que tu m'as fait ainsi, mère, que ce n'est pas moi qui ai évolué seul en ce sens mais bien que tout ces défauts étaient déjà en moi à ma création. Cela dit je me demande encore aujourd'hui pourquoi tu as fait de ton fils, un demi-dieu, un être si nonchalant et borné ! Oh, j'ai toujours rempli mes devoirs, tu le sais, mais je préférais le faire sans trop de précipitation et sans grande conviction. Non pas que je n'ai pas aimé chacun de ces êtres immobiles, calmes, qui ne daignaient bouger qu'au gré des vents, et que tu m'avais donné de protéger... Mais simplement que je ne ressentais pas ce sentiment de liberté que mes frères et sœurs semblaient éprouver. Nombre de mes semblables me décrivaient comme impassible et secret mais tu sais, toi Mère, que seules tes créations verdoyantes m'importaient.
C'est sans doute pour cela que je me suis mis un peu en retrait de tous, parcourant avec fougue les étendues luxuriantes où je pouvais me tapir loin des regards. J'aimais rester là, couché auprès de ces herbes douces et sentir la vie en elles. Autant que j'aimais le goût des fruits, dont le parfum attirait les guêpes, que dire d'autre c'est tellement bon, surtout quand c'est aussi tendre et velouté qu'une figue bien mûre. A cela s'oppose, bien sûr, ce qui me répugne, et tu sais de quoi il s'agit évidemment... Cette force maléfique et brûlante, brisant à maintes reprises la vie de tout ce que je chérissais et protégeais.
III) Physique.Quand je m'approche du bord de la rivière, je prends toujours un court moment pour redécouvrir la façon dont tu m'as modelé, comme un loup peut-être ? Dans la forme oui, sans doute. J'aurais apprécié que tu me fasses plus grand tout de même, n'arrivant qu'à la ceinture d'un humain lorsque je lève la tête, j'étais frustré de ne pouvoir les impressionner de ma corpulence. Mon corps fin est d'un pelage vert foncé parcouru d'une ligne sombre parsemée d'étoiles allant du dessous de mon œil, passant par le cou et descendant le long de mes pattes avant. Reprenant sur le côté du ventre, une seconde ligne de ces petites pépites jaunes suit la courbe de mes cuisses pour descendre elle aussi sur les pattes arrière cette fois-ci. Je crois que mon coté droit possède plus de ces petites pépites, comme j'aime les appeler, mais c'est une infime différence et si on ne s'attarde pas à les comparer, on ne le remarque pas.
J'ai maintes fois décidé de m'approcher d'avantage de mon reflet, où j'ai posé mon regard sur ces énormes bois de cerf que tu as offert à mon front clair. J'en suis très fier, ils sont immenses, peut-être trois ou quatre fois la taille de ma tête, mais ils ne m’empêchent nullement de me déplacer à mon aise.
J'observe aussi souvent ma fourrure, irrégulière, tantôt très légère, comme sur le ventre ou le devant des pattes, tantôt extrêmement fournie, comme je le vois sous mon cou, entre le menton et le ventre ou sur la nuque. D'immenses poils argentés partant de cette même nuque longent mon dos, c'est agréable quand je cours d’ailleurs ! Ma queue aussi est un joli panache de crin blanc.
Je me suis penché pour boire, et je me retrouve maintenant truffe à truffe avec moi même. Mon regard d'un jaune prononcé ne me semble pas aussi agressif que certains de mes frères m'ont fait remarquer.
Le reflet de ma tête blanche, argentée même sur les oreilles, me donne l'impression d'être un être doux et calme. Ce ne sont pas les animaux qui vivent autour de moi qui me contrediraient, je pense; pour un loup mon régime alimentaire est quelque peu singulier. Je préfère les fruits à la chair. Mes crocs de prédateur se sont bien adaptés à cela et les animaux de la forêt apprécient de ne pas être à mon goût. Mes frères, eux, trouvent cela étrange, mais je n'en ai cure.
En sommes Mère, bien étrange allure que tu m'as donné, mais la rivière ne semble pas être effrayée, je ne dois pas être si laid que je le pensais.
IV) Vie.
« Harmonie, tu me manques »
La faible lueur émanant de la petite fenêtre ne l’incommodait pas, sa respiration était particulièrement lente et faible. Il dormait d'un sommeil interminable, à le voir ainsi on aurait pu dire qu'il ne se réveillerait jamais, et pourtant...
Ses griffes sortirent doucement, ces yeux s'entrouvrirent, la gueule grande ouverte d'un bâillement sans fin, il compris lui même qu'il sortait d'une très longue hibernation.
-Ou suis-je ?
Cette pensée le traversa et s’évanouit presque instantanément, il commençait à se souvenir : les plaines, l'herbe, les arbres, puis les hommes, le métal, la mort, le cataclysme et cette prison. Tout ses souvenirs reprenaient leur place tranquillement.
A cette époque il courrait et jouait dans les plaines de cette planète vierge, c’était son foyer.
Terra lui avait assigné pour mission de veiller au bien être des herbes et des arbres, des buissons et des fleurs. Il le faisait, par amour pour ces êtres purs et sains, mais cela ne l’empêchait pas de préférer à cela des petits moment de détente ou, bien qu'il n'en avait pas besoin, de sommeil dans l'herbe fraîche. Pour preuve qu'il faisait bien son devoir, les végétaux dont il avait la charge l'appréciaient tellement qu'ils étaient fort heureux de lui offrir leurs fruits, dont le demi-dieu raffolait.
Cette douce Harmonie lui plaisait, il la chérissait même.
-Quels était ces êtres étrange déjà ?
Alors qu'il arrivait à la rivière pour s'y désaltérer il entendit au loin des grognements étranges, il sentit ses poils se hérisser. Levant la tête, regardant à l'est puis à l'ouest, il couru en direction de cet étrange bruit. Il observa une créature singulière en contre-bas de la petite colline où il était posté. Elle se tenait sur deux pattes, grognait fortement, et arrachait et coupait des arbres et des branches pour les accommoder en ce qui semblait être un abri, quelle violence. Il alla trouver un de ses frères, pour lui demander plus d'informations sur ce curieux animal. On lui répondit que ce n’était qu'un jeu, qu'une expérience, que l'ennui gagnait ses congénères et qu'ils n'avaient trouvé que ça pour se distraire, en tout cas c'est comme ça qu'il le ressentit et qu'il le comprit.
Ainsi il apprit à entendre ces créatures faire de plus en plus de bruit dans les plaines, se regroupant, et s'appropriant d'avantage de territoires, qui ne leurs appartenaient pas d’ailleurs.
Les années passaient, les Hommes, comme ils s’appelaient, utilisaient des outils, des machines, que de curiosités inutiles et bruyantes qui lui affligeaient les sens. Le demi-Dieu ne comprenait pas leurs agissements, ainsi il décida de se retirer plus loin, là où les bruits se faisaient moindres.
Tandis que son pelage devenait plus sombre, l'atmosphère elle-même de la planète s'assombrissait.
Il sentait la végétation dépérir aux fil des siècles, l'Homme... créature indigne de ce monde, se nourrissait de la terre sans rien lui rendre, il épuisait sa force pour augmenter la sienne et pour quoi ? Des conflits incessants pour se partager un monde meurtri et mourant.
« Ai-je le droit ? Mère aide moi ! »
Cela faisait bien longtemps que l'homme était là. Aräck aurait aimé les oublier, partir suffisamment loin pour ne plus s'en soucier. Mais c'était sans compter sur la nature de cette créature brutale et fourbe. Des armes, plus folles les unes que les autres, faisaient voler ce monde en éclat, détruisant, rasant, brûlant et terrassant toute autre vie.
-Ah oui, c'est comme ça que tout recommença..
Se rassemblant, d'abord en famille, puis en village, puis en cité, les groupes des Hommes étaient devenus tellement grands et cette population même tellement démesurée que plus rien par endroit ne laissait à penser qu'il y eu ici la vie végétale que le Demi-dieu connaissait.
La colère envahissait à mesure qu'il devait reculer de plus en plus loin dans le monde, jusqu'au jour où il n'eut plus d'endroit ou se cacher, l'Homme s'était approprié toute la planète.
Il sortit du creux de l'arbre où il tentait de se reposer, l'herbe était pâle et jaunie. Un vacarme au loin, comme tout les jours, accablait ses longues oreilles. C'en était trop, depuis si longtemps qu'il évitait les hommes, il décida de retourner les inspecter, et sans doute aussi les réprimander.
A mesure qu'il avançait en dehors de la petite forêt qui lui servait de demeure, une odeur abominable emplissait l'air. Un rayon de soleil, perdu dans une masse sombre lui frappa l’œil, et ce qu'il vit alors le stupéfia.
Plus d'arbres, plus de verdure, de la fumée, du métal et des machines. Combien de temps était-il resté tapi dans l'ombre de cette foret pour ne pas se rendre compte de l’ampleur du désastre ? Ses yeux blanc s'assombrirent, un lueur mauve apparu au contour de son iris. Il pleurait. Tout se bousculait dans son esprit et la colère prit le dessus, une colère comme il n'en avait connu et comme il n'en connaîtrait sans doute jamais plus. Il fonça à vive allure en direction des Hommes, se demandant quel terrible châtiment pourrait être égal aux immondices qu'il voyait là.
Soudain, il fut stoppé dans sa course. Une chaleur intense l'enveloppa, il entendit au loin la voix de Terra, elle-même en colère.
-Ah oui je me souviens, c'est ainsi que je me suis retrouvé ici. Je t'ai déçue, Mère. Je devais protéger ce monde et je n'ai fait que fuir pendant tant d'années. Mais la sanction est lourde, tu ne trouves pas ?Aujourd’hui, tu me sommes d'attendre la venue d'un homme, et de lui obéir.Mère, cette race immonde ne devrait même pas exister, ai-je le droit de simplement mourir ? Peux-tu m’effacer de ce monde ?
Il en était convaincu, les hommes ne seraient jamais des êtres bons et respectueux, leur cupidité et leur soif de pouvoir lui avait prouvé que ce n’était pas une race digne de confiance et qu'elle apportait juste mort et destruction. D'autant plus qu'il savait que les hommes cherchaient les pouvoirs que les demi-dieu possédaient, pour toujours plus de souffrance.
Dans sa cage, il attendait, et espérait qu'il attendrait à jamais et que personne ne le délivre.
V) Hors Jeu.Comment avez vous découvert ce forum?Simplement en parcourant le net, je cherchais un forum intéressant avec un BG captivant et complet.
Comment trouvez vous l'intrigue de ce forum?Au risque de me répéter, captivante et complète.
Comment trouvez vous le design de ce forum?En adéquation avec l'univers, j'aime beaucoup.
Avez vous lu le règlement?Je me sens obligé de faire une phrase pour répondre, changez de mot
[Validé par le Dragon Blanc] lancé comme ça tout seul, c'est étrange =)
Avez vous vu le tchat?Je crois, je vais tacher de faire plus attention..
Savez vous comment voter pour le forum?Faut cliquer toute les deux heures ! Oui m'dame !