Vent de révolte

21/08/2013

Vent de révolte.

Trois jours et trois nuits se sont écoulés depuis le départ du Comte. Pourtant, le Général de sa garde personnelle ne parvenait pas à trouver le sommeil. Une appréhension continuait de troubler son repos. Ni un danger, ni une sécurité. Bien étrange sensation que celle-ci. Quelque chose rendait l'atmosphère pesante. Cela ne pouvait pas être le départ de son seigneur, c'était chose récurrente et cela ne provoquait jamais cette lourdeur dans le souffle d'Aër. Cette nuit encore, quelque chose n'allait pas.

Il ouvrit sa fenêtre en espérant qu'une brise ne calme son inconfort mais il n'y avait pas le moindre vent. Après quelques minutes, il se décida à remettre son armure, s'équiper de sa lourde épée et rejoindre la demeure principale. Puisque le repos n'était pas une option pour l'heure, il lui était préférable de se dégourdir les jambes plutôt que de se retourner sans cesse dans son lit. Sa carrure imposante fit un détour, préférant finalement s'assurer de la bonne mise en place des Kataclyms maintenant que tous ses hommes d'élites étaient partis.

Les portes étaient bien closes et deux hommes maintenaient la garde sur les remparts à chacune d'elles. Les deux restants patrouillaient tranquillement dans la partie Sud du village tandis que le Capitaine veillait sur le pont. L'absence des Katarydons se faisait sentir et l'homme d'expérience militaire qu'il était ne pouvait s'empêcher de constater la faiblesse de leurs défenses. Son regard se tourna vers la demeure de Sarabi. Au moins Elle était encore ici. Voila qui équilibrait les choses. Pourtant, le mauvais pressentiment ne diminuait pas et sa marche le poussa finalement à aller à sa rencontre.

Dame Sarabi ?

Fit-il en frappant la porte de sa lourde main, dont il tentait de retenir la force de l'impacte.

Codage par Rymain

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22/03/2018

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Un vent de révolte

Le voilà encore parti, nous laissant seul avec le Général pour s'occuper d'administrer Sirk en son absence. Oh, je ne lui en voulait pas bien au contraire. Il se contentait de répondre à son engagement auprès de Lagertha, pour lui permettre d'offrir un nouveau foyer et de nouvelles terres à son clan. J'étais évidemment pour et j'aurais même aimé les accompagner pour cela, mais j'avais aussi quelques responsabilités ici et de nature plus diplomatique. Je ne pouvais me résoudre à quitter Sirk également quand, au détour de conversation avec les villageois, ceux-ci avaient tendance à mépriser les absences à répétition de leur Seigneur. Ce que je comprenais évidemment, après tout leur protection et leur vie presque toute entière dépendait de lui maintenant, lui qui n'avait pas d'héritier pour assurer ses arrières si il venait a trépasser. Leur peur était tout à fait justifiée.

De fait, j'étais resté et cela par choix. Même si je me savais en bon terme avec la plupart, je ne prétendais aucunement remplacer leur Seigneur, mais je pouvais au moins espérer les rassurer au maximum de mes capacités. Ma présence était bien perçue, mais elle aussi dépendait de sa survie, alors elle était elle aussi susceptible de tomber durant ses absences. Évidemment, je ne voulais pas croire en une telle tournure et je ne croyais même pas cela possible. Mais la vie dans ce nouveau monde était telle que je ne pouvais être complètement certaine que Kris survivrait aussi longtemps à la Mort, avant qu'elle ne se décider à le prendre de vieillesse.

Ces donc en ces temps troublé et part un nuit, en sont milieu, que j'entendis frapper lourdement à la porte de ma demeure. Lorsqu'il faisait nuit et que les employés de maison dormait, je conservais mon apparence divine pour entendre le moindre bruit qui pourrait m'alerter. Aussi, la lourdeur du poing s'abattant sur le bois ne m'avait évidemment pas échappé. Je reconnu la voix du Général et relevais la tête alors que j'étais couché sur le tapis de l'entrée.

“ Oui Général. Entrez je vous en prie. ”

Je me relevais alors complètement et pris position assise pour l'accueillir d'un hochement de tête révérencieux. Mon regard se faisait évidemment interrogatif voir inquiet, mais ma voix se voulait bien sûr bienveillante.

“ Que se passe t'il ? ”

@ pyphi(lia)

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21/08/2013

Vent de révolte.

Le Général entra à la suite de l'invitation de Dame Sarabi. Non sans un certain malaise de se trouver ainsi à déranger la Conseillère de son Seigneur en pleine nuit, pour finalement pas grand chose. Une soudaine constatation qui le rendit muet quelques longues secondes. Personne n'avait autorité pour venir dans ce lieu que le Comte avait spécialement fait bâtir pour son Invocation. Hormis bien entendu le personnel affecté à la bonne tenue du lieu. Ceci étant, il laissa sa voix rauque résonner dans le fond de sa gorge et reprit sa prestance naturelle.

Pardonnez ma venue tardive et non annoncé.

Commençait-il. Un mauvais pressentiment gâche mon sommeil ce soir.

A ces mots il constata de nouveau l'absurdité de la cause. Un sommeil difficile et une mauvaise intuition. Tout à fait normal lorsque l'élite des forces armées quitte un village pour aller combattre aux côtés d'une barbare ayant envoûté son maître. Rien d'étonnant. Pas assez étrange pour imposer sa compagnie à la plus haute représentante de l'autorité désormais. Néanmoins, maintenant que la chose était faite, il n'allait pas se contenter d'excuses et tourner les talons. Pas tout de suite.

Je m'interrogeais sur le fait que vous aviez peut-être eu l'un de vos sens, disons, titillé durant la soirée ?

Codage par Rymain

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22/03/2018

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Un vent de révolte

Voilà qui avait de quoi étonner, d'abord par le fait qu'il vienne à ma porte la nuit venu et qui n'était vraiment pas dans ses habitudes. Ensuite, de le voir ainsi être mal à l'aise et presque hésitant, s'en était presque attendrissant en comparaison à la grande armoire qu'il était. Sans moquerie, cela provoquait tout de même un sourire bienveillant sur mes babines qui se voulaient plus expressive qu'à l'accoutumé.

“ Ne vous en faites pas, il n'y a pas de mal. ”

Cependant, son comportement avait de quoi m'inquiéter alors je troquais mon sourire pour un air concerné. Je lui fis alors face avec une certaine prestance, sans pour autant en imposer. Cependant, sa question était intrigante par son manque d'éloquence. Je penchais légèrement la tête.

“ Allons général, si quelque chose vous inquiète, ne prenez pas de gants avec moi, je vous en prie. Mais venez, nous allons en discuter dans le salon. ”

Reprenant contenance, je lui indiquais la direction d'un mouvement de tête et l'accompagnait jusqu'à la porte non loin, pour qu'il l'ouvre lui même, n'y étant pas forcément disposé. Des fauteuils et un canapé y étaient présents, seulement éclairés par les lueurs nocturnes traversant la fenêtre de verre, ce qui rendait l'ambiance assez particulière et propice aux confessions. Attendant qu'il prenne place, sans doute son choix se portant sur le canapé pour plus d'aisance, je m'approchais de lui et m'asseyais avec souplesse.

“ Pour tout vous dire, tous mes sens sont perpétuellement titillés. Mais je pense que votre question cache une intention particulière, quelle est-elle ? ”

@ pyphi(lia)

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21/08/2013

Vent de révolte.

L'homme d'arme se laissa inviter et répondit à la demande silencieuse en ouvrant la porte avant de laisser passer la divinité. Mais lorsque celle-ci fit comprendre qu'elle serait seconde, il n'insista pas et se défit du ceinturon maintenant son fourreau armé avant de prendre place. Son regard s'orienta rapidement dans la pièce, le temps que Sarabi vienne à sa hauteur. C'était la première fois qu'une personne n'étant pas un domestique entrait dans cette demeure qui fut faite construite pour la Fille d'Ignis.

Le Général eu alors une pensée pour son Seigneur qui lui fit le porter davantage en estime. Il n'était pas le plus riche des nobles et pourtant, il était le seul à avoir eu une telle attention pour une Subalterne. Un endroit pour Elle seule. Un chez soi où elle pouvait mettre fin au sentiment de n'être finalement qu'une sorte d'Oboro de garde. Combien d'autres Invocations pouvaient se vanter d'avoir une possession ? Ou même d'avoir autours du cou un pendentif orné d'une pierre précieuse ? Oui. Le Général trouvait que son Seigneur était bien différent de tout autre homme.

A dire vrai, je ne sais pas ce qu'elle cache. Une mauvaise intuition. La sensation que cette nuit est, disons, différente. Répondait-il. Ca me rappelle presque..

Il n'avait pas terminé sa phrase, surpris par le souvenir. Durant ses batailles pour le Prince, il avait déjà rencontré cette sensation sans véritable nom ni sens. Peu de temps après, le campement où ils siégeaient se faisait attaquer par les barbares. A force d'être au combat, un instinct nouveau naissait. Une sorte de sens du guerrier ou comme ils l’appelaient pendant les batailles, le sens du condamné. Le Nord était à plusieurs jours, mais les rivages étaient proches. Et si ils étaient de rumeurs que le Comte partirait rejoindre la sauvage, la convoitise pouvait avoir poussé des nordiens à tenter leur chance malgré la distance. Pirates, pillards, créatures ou hommes des neiges éternelles. La liste des possibilités était conséquente.

Presque le genre de nuit où il fallait se battre.Terminait-il.

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22/03/2018

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Un vent de révolte

C'était étrange de constater que cet homme disposait d'une prestance imposante, physique bien entendu, mais charismatique également alors que pourtant, il manquait souvent d'éloquence. Cela ne retirait cependant en rien l'impact que ses mots pouvaient avoir, sans doute davantage du fait de leur rareté. Aussi, je les pesais et les prenais avec beaucoup de considération. Pourtant, instinctivement, je levais le mufle comme pour sentir c'est sensation dont il me parlait. Bien que je cherchais avant tout à savoir de quoi il était question, le concernant, je ne pouvais renier ce sentiment électrique qui avait prit Sirk depuis quelques jours.

“ Vous êtes un guerrier et un chef compétent. Si Sirk devait être le théâtre d'une bataille, je n'ai aucun doute à propos de sa capacité à y répondre. ”

Ma tête s'était rabaissée, se retrouvant à nouveau face à lui et lui accordant toute mon attention.

“ Cependant Général, je ne puis vous cacher que mes sensations sont similaires aux vôtres. ”

Je dirigeais mon mufle et mon regard cristallin vers une des grandes fenêtres qui donnaient sur la cour, bien que rien n'y s'y déroulait. Pour le moment. Il n'y avait pas d'odeur de métal particulière, de terre retournée si ce n'est celle des villageois en contre bas. La bataille n'était pas encore là, mais quelque chose allait se passer. Mon regard fixait l'extérieur et mon air était des plus sérieux.

“ L'air est électrique. Tenons nous prêts à toute éventualité. Si je puis vous être utile en quoi que ce soit, sollicitez moi. ”

Finis-je en reportant mon attention sur lui, dans un mouvement mesuré.

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