● Identité
Prénom : Tusàra (Prononcé Tu-Za-Ra)
Sexe : Féminin
Élément associé : Glace (Eau)
Tache dans l'ancien monde : Faire tomber la neige
Endurance : 56
● Caractère
Tusàra est l'un de ces enfants divins dont l'essence même reflète la tâche qu'il leur avait été confiée. Ou peut-être est-ce l'inverse. Quoi qu'il en soit, son caractère en est le témoin.
A l'image de cette innocence enfantine qui jaillit dans les cœurs à la vue des premiers flocons de l'hiver, ou de cette espièglerie à vouloir en capturer un sur sa langue. Ou encore le calme que procure la blanche douceur d'un paysage enneigé et que dire de cette grisante satisfaction à être le premier à y laisser ses traces ?
Et bien notre petit renard de glace est, dirait-on, un savant mélange de tout cela, agrémenté d'un caractère bien affirmé. Une perle de gaieté enfantine, dont la mignonnerie n'a d'égal que son physique attachant, recélant un cœur plein d'énergie et de malice. La tâche est difficile quand il s'agit de l'arrêter, voir complètement impossible face à sa détermination à donner le sourire à ses proches en partageant sa joie débordante.
Et qu'est-ce qui va de paire avec un caractère enfantin ? Les caprices évidemment. Et Tusàra n’y est pas étrangère loin de là. Le petit flocon aime être au centre de l'attention, comme celui qui marque le début de la saison d’hiver, et gare à ceux qui ne lui en apporteraient pas assez à son goût. Croyez-vous que sa coquetterie savamment orchestrée est là pour être ignorée ? Si vous voulez éviter encore davantage les problèmes, veillez à ne pas alimenter sa jalousie et sa possessivité en portant trop d’attention sur ceux qu’elle considère comme siens.
Malgré ces comportements d’enfant, elle n'en est pas moins une âme plus ancienne que le monde actuel et si elle s'en donne la peine, vous ne serez pas à l'abri d’observer et de ressentir le calme propice et apaisant d'un matin enneigé au sein de son petit corps. Le réconfort sera de la partie lui aussi, car la petite renarde n'est pas en reste lorsqu'il s'agit de loyauté et de promesses tenues. Ses mots, elle les prononce et elle s'y tient ! Si elle vous en estime digne, c'est que vous êtes devenus un ami pour qui son affection sera sans borne et bien peu pudique.
Pour conclure ce joli tableau, n'oubliez pas qu'aussi douce peut être la neige, s'associant à un vent colérique, elle peut devenir un blizzard dévastateur. Évènement assez rare, il n'en est pas moins terrifiant et dangereux quand la folie vengeresse s'empare du cœur de Tusàra.
Tusàra est très amicale envers les autres invocations, à part peut être envers celles qu'elle sait avoir participé à la création des humains. Elle ne sera pas désagréable avec elles (après tout comment auraient-ils pu savoir que ça tournerait aussi mal ?) mais elle montrera toutefois plus de réserve, plus de sérieux en leur présence.
Pour ce qui est des humains, Tusàra se méfie. Oh, elle sera aussi enfantine que d'habitude, et vous ne le verrez peut être pas, mais elle prendra le temps de vous analyser avant de savoir si elle peut vous faire confiance et vous apprécier. Par contre, gare à vous, car une fois que vous avez son affection, c'est pour le meilleur comme pour le pire !
Pour l'instant, le rêve de Tusàra est de sortir de sa cellule, mais pas sous n'importe quelle condition non. Elle rêve d'un invocateur ou d'une invocatrice spéciale, avec qui elle bâtirait un partenariat, une vraie amitié. Ses rêves deviendraient alors les siens, et elle mettra tout en oeuvre pour l'aider à les réaliser.
Ses peurs n'ont pas changé depuis son enfermement, elles se sont juste exacerbées. Notre petit renard déteste par dessus tout la solitude, l'ennui et les petits espaces. Disons donc que sa claustrophobie notamment ne s'est pas beaucoup améliorée ces dernières années...
● Physique
Petit renard immaculé aux extrémités bleutées et aux yeux bleus glace aux reflets opalins, Tusàra mesure environ 20 centimètres au garrot pour 40 cm de longueur, du bout du nez à la base des queues. Queues d’ailleurs, qui se dénombrent au compte de 6, et sont comme sa crinière composés de poils blancs, doux et duveteux, leur donnant l’apparence de nuages.
Son pelage d’albâtre est tout aussi doux, au point que vous vous surprendrez surement à passer vos doigts au travers de sa fourrure de manière répétitive sans vous en rendre compte.
Toutefois, il n’est pas rare de voir ce doux pelage se couvrir de givre, lorsqu’elle se met fortement en colère.
Tusàra n’a encore jamais pris forme humaine. Elle n’en a jamais ressenti ni le besoin, ni l’envie. Mais lorsqu’elle le fera, ce sera sous la forme d’une jeune femme, plutôt petite et délicate, à l’adorable visage enfantin. Une peau claire, de longs cheveux blancs doux comme de la soie, et des yeux bleus glaciaires, qui vous feront courir un frisson sur les bras et le long de la nuque, comme si vous sentiez le vent du nord vous frôler.
- Forme Humaine:
●Vie
Pour Tusàra, la vie n’était qu’un jeu permanent. Un renouveau bienvenu, une routine réconfortante pour l’esprit enfantin qui l’habitait sans cesse. Le quotidien était aussi simple que la tâche que les Dieux lui avait confiée. L’hiver, sa saison fétiche, celle où son talent et son énergie pouvaient s’exprimer de toute leurs puissance. La saison du jeu, et du travail bien fait. Celle où les flocons pleuvaient sur toute l’île pour recouvrir les plaines, les forêts, les montagnes et même les plages d’une couverture immaculée. La saison où le petit renard gambadait partout, faisant tomber de délicats flocons à travers le ciel, riant aux éclats, taquinant les autres invocations dont le froid n’était pas la tasse de thé.
Et malgré sa joie naturelle, il arrivait aussi que Tusàra se mette en colère lors de ces hivers, lorsque son travail n’était pas reconnu ou respecté, ou juste parce que quelqu’un avait eu le malheur de la vexer. Alors, le petit renard mignon et joyeux disparaissait. Lorsque la colère l’envahissait, elle déclenchait des blizzards vengeurs, prêts à abattre sa force incroyable sur tout ce qui se trouvait en travers de son chemin. Ces épisodes ne duraient jamais bien longtemps, mais même les plus courageuses des invocations alors au travail dehors prenaient soin de se cacher le temps que sa colère s’abatte sur l’île…
Puis venaient le printemps, l’été et l’automne. Des saisons qui lui permettaient de se reposer, de continuer à s’amuser dans le nord et sur les sommets des montagnes. Des sommets si hauts qu’il lui arrivait souvent de jouer avec des invocations de vent, que Tusàra ne mit pas longtemps à attendrir, et à apprécier.
Toute cette petite routine, fut chamboulée lorsque certains de ses frères et soeurs créèrent les humains. Le petit flocon n’avait pas pris part à cette création, mais elle ne s’y était pas opposée non plus. Elle n’y avait pas vu d’intérêt, comme elle n’y avait pas vu de mal. Et au départ, il n’y en avait pas.. Ces humains apprirent à redouter l’hiver pour sa rudesse, mais aussi à en apprécier la beauté, le calme feutré et la joie qu’il pouvait apporter. Aussi Tusàra s’amusa un temps, petit renard des neiges fit tomber les flocons pour y jouer avec les enfants, faire dormir les cultures pour augmenter leur rendement le printemps suivant, et couvrit les paysages de blanc pour le seul plaisir d’entendre les souffles et cris d’émerveillement au petit matin.
Hélas, cette période ne dura pas longtemps. Cette race humaine se reproduisait vite, beaucoup, et ses appétits pour la guerre et la destruction semblaient sans limite. Bientôt, tout était prétexte à combattre ses flocons et sa beauté immaculée, et les paysages n’avaient plus aucune importance. En fait, les paysages eux-mêmes disparaissaient, remplacés par plus de cultures, de villages et autres constructions…
Alors, comme de nombreuses autres invocations, Tusàra s’énerva. Comment ces vermines, ces êtres insignifiants, pouvaient-ils détruire ainsi Mère Nature ..? Elle fit s’abattre des blizzards meurtriers pendant des jours et des jours, sans s’arrêter, jusqu’à l’épuisement. Elle appela à l’aide ses amis du Vent, et fit s’abattre des tempêtes de neige et de glace pendant des saisons entières, forçant les humains à se cacher, à faire profil bas, à attendre, à survivre. Elle fit de sa contrée le Nord, une terre hostile et inhospitalière, dangereuse et meurtrière… Mais cela ne suffit pas… L’hiver avait forcément une fin, et les ignominies des humains reprenaient en même temps que le printemps, la laissant seule, épuisée et désespérée…
C’est donc avec soulagement qu’elle vit cette race rayée de la création avec le retour des Dieux. Elle fut toutefois anéantie à l’annonce de leur punition à tous. Elle qui n’avait participé à rien était bien amère des conséquences. Elle détestait la solitude, elle détestait l’ennui, et les deux l’attendaient pour une durée indéterminée…
Être liée à un humain la rebuta pendant longtemps. Ils étaient la raison même pour laquelle elle se trouvait ici, au lieu de jouer à l’extérieur, au milieu des flocons du Nord… Pendant des dizaines d’années, personne ne put vraiment la délivrer, et elle remercia les Dieux de leur avoir au moins permis de moduler leur épreuve pour choisir leur invocateur, car elle ne leur laissa aucune chance. Puis la solitude et l’ennui augmentèrent, émoussèrent sa volonté, et elle les laissa aller de plus en plus loin, observant par la même occasion qu’il existait parmi les humains, une variété incroyable de caractères et de comportements, de valeurs et d’ambitions. Certains ne tentait même pas l’épreuve ne la voyant, ressortant aussi vite qu’ils étaient entrés, souvent accompagnés d’un rire moqueur ou d’un soupir déçu. D’autres tentaient l’épreuve avec décontraction, trompés par son apparence adorable et inoffensive, certains qu’ils la domineraient sans peine, pour en faire leur esclave. D’autres encore, montraient de la gentillesse et de la compassion, mais également de la faiblesse, de la couardise ou de l’hypocrisie…
Et enfin, et après des dizaines d’années de dénis catégoriques, de refus aveugles et d’observations sur la nature humaine malgré elle, Tusàra laissa sa colère amère retomber pour admettre que c’était surtout la faute des invocations si elle en était là aujourd’hui, et pas entièrement celle des humains. Et que peut-être, il existait là dehors, un humain dont le caractère, les valeurs et les ambitions, seraient en accord avec ce qu’elle accepterait d’un invocateur… Et alors, peut être, sortirait-elle enfin de sa prison, pour goûter à nouveau au jeu de la vie ..?
●Hors Jeu
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- Sphérier :
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