Après une nuit de repos amplement méritée et l'apposition d'un cataplasme sur sa cheville endolorie, Revna s'était interrogée sur la suite de ses pérégrinations au Temple d'Ignis. Sa première tentative d'approche d'une demi-divinité s'était soldée par un échec cuisant, au sens propre du terme car l'enfant divin avait tenté de lui embraser les orteils avant de la jeter hors de sa cellule. L'épreuve de Soka avait été particulièrement humiliante, pour des raisons sur lesquelles elle ne souhaitait plus s'appesantir. Cela appartenait au passé. Voilà ce dont elle essayait de se convaincre. Peine perdue : à chaque fois que son regard se posait sur l'imposant sanctuaire rougeoyant, la jeune femme sentait un mélange de honte et de colère bouillir dans ses veines. Elle ne pouvait quitter le désert sur une note aussi désastreuse, il en allait de ce qui lui tenait lieu d'honneur.

En fin d'après-midi, Revna s'était vêtue d'une tunique ocre et d'un pantalon blanc fluide, achetés sur place le matin même. Sans doute s'était elle fait copieusement arnaquer ce faisant, mais la jeune femme n'avait alors pas le cœur à marchander. Elle avait attaché ses longues boucles d'obsidienne au moyen d'un ruban bleu, et mit ses bottes de voyages à contrecœur. Elle avait terriblement chaud avec elles, mais ces dernières tenaient fermement sa cheville endolorie, rendant la douleur aisément supportable.
Après avoir flâné dans les ruelles d'Al-Hazred en quête d'un présent pouvant remplacer le sabre perdu par Jade au cours de leur dernière folle épopée, elle décida qu'il était temps de battre le fer tant qu'il était chaud. Si elle ne remettait pas les pieds dans dans une cellule de semi-divin prestement, il y avait fort à parier que le traumatisme vécu lors de la rencontre avec Soka plane à tout jamais au dessus de sa tête et l'empêche de tenter la moindre épreuve. Même si elle échouait aujourd'hui, rien ne pouvait être plus désastreux qu'un atterrissage dans des toilettes emplies d'immondices... n'est-ce pas ?

S'armant de cette pensée comme d'un bouclier intangible, l'empoisonneuse se dirigea de nouveau vers le sanctuaire des enfants d'Ignis. La chaleur était moins écrasante à cette heure tardive du jour, mais n'en était pas agréable pour autant. Alors que la native d'Oagran montait les marches avec difficulté, elle se fit la promesse de ressortir à la fois vivante et plus digne de cette nouvelle rencontre. Un ferme résolution qui fondit comme neige au soleil une fois arrivée devant le dédale tortueux de portes magiques.

Une angoisse sourde monta en son estomac alors qu'elle avançait d'un pas cahoteux dans un couloir qui était situé à l'opposé de l'antre de Soka. La jeune femme ne parvenait pas à faire son choix parmi la multitudes d'interstices s'offrant à son regard. Elle soupira. Était-ce vraiment une bonne idée de retenter une épreuve ? La dernière expérience ne lui indiquait-elle pas qu'elle n'était pas suffisamment bénie des Dieux pour mériter l'attention de leurs enfants ?

*Non, Soka est juste un crétin.* décida-t-elle finalement juste avant que son regard ne tombe sur une porte particulièrement sombre. Elle avait faillit faire demi-tour sans l'apercevoir. Même si à dire vrai, il ne s'agissait sûrement pas d'une porte, mais d'une simple dégradation rocheuse. La jeune femme fronça les sourcils en s'approchant de plus près du mur porteur. Non, cela était définitivement une porte. Elle avança la main au devant de cette dernière, puis se ravisa alors que ses doigts frêles étaient à quelques millimètres du battant. Revna resta figée, sa poitrine se soulevant de manière erratique. Respirer devenait douloureux, son corps semblait s'embraser. Son esprit lui intimait d'avancer alors que son enveloppe charnelle, mue par l'instinct de survie, déployait ses dernières défenses pour rester en arrière. Les ongles du Corbeau s'enfoncèrent jusqu'au sang dans ses paumes. La douleur la tira un instant de sa transe cauchemardesque.

*C'est maintenant. Ou plus jamais*

Sur cette pensée, la jeune femme poussa finalement la porte sombre. Elle interrompit son mouvement d'un geste brusque, car une vive lumière découpa l'interstice. Revna cilla. Cela avait été étrangement beau, même si trop rapide pour qu'elle n'en saisisse l'éclat. Ses jambes la portèrent comme un automate vers l'intérieur de la cellule. Les ténèbres environnantes étaient pesantes, suffocantes. L'empoisonneuse regretta son impulsion et songea à faire demi-tour. Mais même l'entrée s'était dérobée à son regard.

Une pression venue de nulle part projeta son corps. Elle poussa un cri perçant et se recroquevilla sur elle-même, s'apprêtant à recevoir un nouveau châtiment divin. La jeune femme resta ainsi quelques minutes, les paupières closes et dents serrées. Puis, le froissement caractéristique du vent ondoyant sur les feuilles lui fit ouvrir un œil, puis deux. La terreur laissa place à l'émerveillement, alors qu'elle leva le visage vers les cimes perdues un écrin de velours nocturne. La quiétude des lieux amoindrit les tremblements faisant encore vaciller son corps. Après le tumulte de l'antre de Soka, elle n'aurait pu rêver mieux comme nouvelle tentative. Revna soupira d'aise et avança d'un pas pour mieux étudier les alentours. Elle laissa échapper un hoquet de surprise alors que l'obscurité ambiante se peignit subitement de l'or des lucioles sorties de terre.  

Une fois l'ébahissement passé, un timide sourire perla sur ses lèvres abîmées alors que le curieux ballet aérien tournoyait sans discontinuer au dessus de sa tête. Son regard azur se porta sur un coléoptère solitaire, virevoltant à proximité de son visage. Quel ne fut pas son étonnement lorsqu'il se mit à parler, et lui demander son identité.


"Je ne suis personne" répondit-elle doucement à la créature lumineuse, ne sachant que répondre de plus franc.

HRP:

Aucune mots ne fuitèrent des lèvres closes de Revna au court de l'inspection fantomatique des lucioles. Elle resta impassible et se contenta de fixer les créatures avec une curiosité teintée d'émerveillement. Ce spectacle lui rappelait les reflets irisés d'Ignis miroitant sur la glace d'Oagran, beauté infime auréolant le froid d'une parure d'or.

La dernière question de l'être lumineux la prit au dépourvu. Voulait-il qu'elle lui décrive le paysage de l'île ? Revna arqua un sourcil perplexe. Elle savait à peine lire une carte, aussi l'expérience risquait le cas échéant d'être courte.
"Ton monde".... cette expression pouvait également renvoyer à l'univers plus étriqué d'un individu. Il lui demandait sans doute de décrire ses jours plus que de faire une démonstration de ses talents de géographe inexistants. Il n'y avait rien de bien intéressant à raconter sur sa vie, mais s'il suffisait de cela pour faire plaisir à la luciole, pourquoi pas.


"Mon monde est froid et sombre. Mais parfois, il y a des rayons de lumière qui s'y faufilent et le rendent plus doux. Une cueillette dans la forêt juste après la rosée du matin. Les premiers flocons de neige ...

*Ou un garçon aux yeux verts* songea-t-elle en rougissant légèrement dans l'obscurité.

L'empoisonneuse espérait que ses mots, volontairement évasifs, suffiraient à contenter la créature.

Un frisson parcourut son échine comme une réminiscence. L'aquarelle de douce gaieté l'ayant étreinte jusqu'à présent lui avait fait oublier qu'elle était ancrée dans un danger mortel, qui la happerait à la moindre occasion. Son émerveillement s'était teinté de réserve alors qu'un somptueux décor, aussi beau d'un songe diurne, se déclinait maintenant autour de sa menue silhouette. Flocons et herbes fraîches se mêlent alors dans un enchevêtrement improbable, représentant sa pensée mieux qu'elle ne l'aurait pu elle même.

Mais cette quiétude était trop belle pour subsister. Déjà, son interlocutrice dorée s'agite, s'ébrouant en cercles concentriques désordonnés. Quelle panique l'assaillait donc ? Revna l’observait sans comprendre, peinée de voir son rêve s'émailler.

Oni ? Qui est-ce ? La jeune empoisonneuse se fit alors la réflexion qu'elle n'avait pas vu d'écriteau indiquant la dénomination du divin habitant cette cellule. Ou peut-être n'avait-elle pas réellement cherché, trop occupée à lutter contre ses pulsions lui intimant de fuir.
Revna ne comprenait pas en quoi son rire était une information si précieuse, mais l'aventure avec Soka lui avait au moins appris qu'il valait mieux ne pas trop se poser de questions dans une prison divine. Elle fronça les sourcils. Son dernier rire lui revenait clairement à l'esprit, mais elle n'en avait ressenti aucune joie. Tant pis, il lui fallait répondre à la question.


"C'était hier. Un enfant d'Ignis m'avait accusée de violenter un enfant issu de son imagination, alors que je ne l'avais que repoussé légèrement de la main. Je me suis dit qu'il devait avoir eu une belle vie, douce et tranquille, pour appeler ça de la violence. Et j'en ai rit, ou pleuré, je ne sais plus. De jalousie, sans doute. Ce n'était pas bien heureux."

Une mine songeuse s'étala sur sa face diaphane, auréolée de la lumière factice. Ce n'était sans doute pas la réponse attendue. Son dernier véritable rire, hein ? Il ne datait pas de si longtemps, en réalité. Cela était étonnant, car la jeune femme n'était généralement pas la première à s'amuser.

"Quand à mon dernier véritable rire... il date d'il y a quelques jours. Mon... compagnon de voyage s’appelait comme une forêt. Je lui ai dit que j'aimais son nom, et que j'appellerais mes enfants avec des noms végétaux. Comme "Mangeuse d'Air" ou "Rondouillet"."

A cette pensée, Revna ne put retenir un petit esclaffement qui lui chatouillait la gorge.

"Pardon" s'excusa-t-elle en s'adressant au vent, ne sachant pas vers qui elle devait se tourner.

Le rire communicatif de la luciole fit poindre un sourire sur les commissures des lèvres de Revna. Peut-être son éclat n'allait-il pas lui attirer les foudres de l'habitant des lieux. En parlant de ce dernier, qui pouvait-il bien être ? L'insecte avait prononcé le nom de Oni avec un ton lui ayant semblé craintif. Cela ne pouvait être annonciateur de positif pour les événements à venir.

En écho à cette pensée, la brise se mua en ouragan, et le paysage enchanteur devint un champ de bataille. Revna dissimula son visage derrière son bras pour le protéger des bourrasques. Elle jeta un regard peiné à la petite âme ayant partagé son rire. Sa lumière se mit a décroître inexorablement alors qu'elle prononçait des paroles énigmatiques. Un conseil bien sympathique, mais comment ne pas avoir peur dans pareille situation ? L'empoisonneuse tenta de la cueillir entre ses doigts, mais déjà, l'infortunée avais disparu dans les ténèbres.

Le néant toisait sa finitude, déployant ses ailes d'obsidienne sur les pourtours de son être. Rien n'était plus, tout n'était que Rien.
La jeune femme tenta d'avancer à tâtons dans le noir, ne se heurtant qu'à l'infini.

Un intense sentiment de soulagement s’immisça dans sa poitrine alors qu'un rayon de lumière se dessina dans le lointain. Était-ce la sortie ? Oui, elle croyait reconnaître le couloir l'ayant menée jusqu'ici. L'instinct de survie pulsa à ses oreilles, poussant ses membres fatigués. Un mouvement qui se figea dans le grondement abyssal du tonnerre. Sentant un mouvement dans son dos, elle fit volte face. Elle regretta instantanément d'avoir retrouvé la vue, car la créature qui la fixait était si effroyable qu'elle n'aurait su la décrire.

Les iris outremer du Corbeau s'élargirent de terreur. Elle était trop terrifiée pour articuler un son, mais l'effroi dans son expression la plus pure se lisait sur son visage blême. Elle se retourna violemment pour tenter de rejoindre la sortie. Mais son mouvement était trop brusque pour sa cheville déjà fragilisée, qui ploya sous son poids et précipita sa chute. Dans un fracas désarticulé et un gémissement pitoyable, elle s'affala face contre terre, a quelques centimètres des pattes du monstre.

La douleur était effroyable, sans commune mesure avec celle précédemment subie dans la cellule de Soka. Revna leva des prunelles fatiguées vers l'effigie du mal. Une profonde lassitude l'envahit. A quoi bon combattre ? Il ne subsistait plus aucun espoir de fuite et aucun humain n'aurait pu vaincre pareil adversaire en combat singulier.

Alors que la mort n'était plus qu'une affaire de secondes, la jeune femme songea à sa piètre existence. Elle espérait que sa prochaine vie serait plus douce. Que sa prochaine incarnation connaîtrait la joie d'un foyer aimant, et qu'elle ne rechignerait pas à accepter le bonheur lorsqu'il se présenterait à son regard. Si seulement elle avait été moins fière ce jour-là... une larme s'échappa de ses paupières closes.

Sous ses paupières closes, il lui semblait que les ténèbres s'étaient évanouies. Elle n'osait cependant pas ouvrir un œil, trop crispée par l'idée d'un trépas imminent qu'elle ne voulait contempler.


La voix était à la fois profonde et étrangement douce. Des mouvements parvinrent à ses oreilles. Un sauveur inespéré ? Après quelques secondes d'hésitation, Revna entrouvrit un œil, qu'elle referma presque immédiatement en constatant que le monstre était toujours dans son champ de vision. Il s'était cependant éloigné.


Ses dernières paroles achèveront de la convaincre d'ouvrir un deuxième œil. Elle cligna vigoureusement des paupières, aveuglée par le transition des ténèbres vers... disons, un endroit un peu plus lumineux, puis s'appuya sur ses bras frêles afin de s'installer en position assise. L'empoisonneuse faisait face à son curieux interlocuteur, avec un doux égarement.


La jeune femme continuait de le fixer d'un air béat, passant d'un œil monstrueux à l'autre . Le silence se glissa lourdement entre eux, tandis qu'elle restait comme deux ronds de flan. Sans doute, le gentil démon devait penser qu'elle était bien sotte. Lorsque enfin la jeune femme prit la parole, ce ne fut pas non plus pour apporter de la matière de grise à la discussion.

"Je crois que je ne vais pas pouvoir me relever" dit-elle d'un ton douloureux.

La proie offrait sa faiblesse au chasseur. Allait-il la dévorer ? Il n'en fut rien. Nonobstant toutes les apparences, le monstre l'observait de ses trois prunelles éclatantes de bonté. Lire une émotion si pure sur un tel faciès était une expérience singulière. Voir une telle contradiction entre physique et sentiment la peinait, car si elle en jouait également, au moins l'avait-elle choisit.



L'optique de se faire porter par un demi-dieu était pour le moins étonnante. Elle n'avait pu recenser que peu d'informations sur ces derniers, mais il lui avait semblé que leur orgueil était un point saillant à tous. L'étonnement pouvait se lire dans ses prunelles claires, qui détaillent Oni en silence.


Un petit sourire naquit sur ses lèvres à l'entente des paroles du géant, et au regard de la confusion émanant de sa gestuelle. Peut-être entrait-elle dans un piège grotesque, mais la jeune femme le trouvait sincèrement adorable. L'empoisonneuse en ressentait presque l'envie de le serrer dans ses bras, à l'image d'une grosse peluche.


"- Bien sûr que je veux tenter votre épreuve, enfant d'Ignis. J'ai traversé le désert pour ça. "


Son timbre était clair et assuré, ne reflétant que peu la méfiance continuant de tordre ses entrailles. Il n'était pas dans son naturel d'offrir sa confiance aisément, malgré les bonnes dispositions se lisant dans le camp d'en face.

Son regard effleura la large paume du demi-dieu. Il lui suffirait de serrer le poing pour lui briser les os. La jeune femme réprima difficilement un frissonnement à cette idée, mais les options s'ouvrant à elle étaient limitées si elle souhaitait continuer l'aventure. Finalement, Revna leva timidement une main vers celle d'Oni, dans une acceptation muette.

Une terreur sourde naquit dans son ventre quand elle fut soulevée de terre aussi facilement qu'une plume. Pourtant, l'étreinte se révéla infiniment plus délicate qu'elle ne l'aurait escompté et elle se laissa docilement porter jusqu'au point de chute décrété par le divin. Juchée sur l'épaule de l'enfant d'Ignis tel un petit animal domestique, elle gardait une main crispée sur son encolure comme si elle craignait d'être délogée de son piédestal. La hauteur n'effrayait pas le Corbeau, qui avait l'habitude de planer à des altitudes inconcevables pour le reste des mortels. Toutefois, en l'état actuel des choses, sa vélocité ne l'aurait pas sauvée d'une chute.


"-Vous ne connaissez pas votre propre épreuve ? " s'étonna l'empoisonneuse alors que son prince charmant nouvellement nommé avouait sa méconnaissance des lieux qu'ils allaient arpenter.

Ils avancèrent conjointement vers l'interstice lumineux ouvrant une nouvelle voie à leurs cauchemars. Par les Quatre, Revna espérait de tout cœur que la suite serait plus aisée.

"- Ostara"

Cette réponse fusa naturellement, sans même que Revna n'eut à forcer un mensonge. Le trouble de la jeune femme ne fut cependant que passager. Les masques étaient trop fermement accrochés à sa peau pour qu'elle ne puisse distinguer l'illusoire du réel, aussi n'était-il pas inconcevable que son esprit en soit lui-même trompé. Sa personnalité devenait immuablement plus brumeuse à mesure qu'elle s'affublait d'un nouveau visage, et son nom véritable n'était plus qu'un écho d'une fable depuis longtemps révolue.

Le linceul d'obsidienne engluant les pas d'Oni ne trouvait pas d'échappatoire au regard. La pâle lumière environnante ne permettait que de constater l'impossibilité de fuir le danger à venir. Revna essayait de se persuader que le pire était derrière elle, mais une petite voix lui murmurait que le meilleur n'était pas à venir. S'agrippant plus que de besoin à l'épaule de sa monture improvisée, l'empoisonneuse laissa son ouïe s'emplir du silence assourdissant des lieux, tentant d'y découvrir un indice sur l'identité du monstre résidant en ces lieux. Rien ne lui apparu et la jeune femme peinait à contenir une angoisse montante, creusant ses poumons comme une barre de fer brûlante. Sa vulnérabilité était totale, son destin macabre tout tracé. L'absence de bruit extérieur ne fait qu'accentuer les battements étatiques de son cœur, qui tracent d'une valse sporadique le malaise étreignant ses membres. Elle a peur, et si son esprit ne veut l'avouer, son corps s'en souvient.

La voix profonde de l'enfant d'Ignis l’extirpa de ses pensées. Il lui sembla refaire surface après avoir passé beaucoup trop de temps sous l'eau.

"Je n'en dit pas grand chose." répondit-elle avec un timbre perplexe, se demandant quelle autre réponse pouvait être attendue d'elle. La jeune femme ne connaissait pas ce lieu plus qu'Oni.