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[FB] La robe est un vase que le corps suit. - Ezelya.
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Aventure #1 écrite Lun 10 Oct 2022, 13:19
Début mars, an 59 de l'ère Lühienne.

La servante guidait sans mal les deux jeunes invités à travers le dédale de couloirs où s'alternaient le marbre et les tapis richement ornés, guidant ces derniers devant une porte à double battant, gravée de l'emblème de Val et du sien, le cygne, ailes déployées, tenant une rose dans son bec et en foulant d'autres aux pieds. Mais il y avait aussi les deux gardes, en armure, blason familial sur le torse et cape à sa couleur, ils jetaient un regard circonspect aux étrangers, mais ne dirent mot.

Il était tôt, trop tôt pour celle qui venait à peine de rentrer et une journée bien remplie. Elle avait dansé toute la nuit, le champagne avait été bon, ce qui était une rareté. Et elle s'était effondrée sur son lit encore dans sa robe de bal. À peine eu le temps de fermer les yeux que sa suivante tambourinait à la porte prétendant que ses invités de la matinée étaient là. Elle se glissait paresseusement hors de son lit, refaisant rapidement sa coiffure et arrangeait ensuite son maquillage avant de s'installer confortablement à demi allongée sur une banquette. « Entrez. » Elle ne se lèverait pas, ils demandaient son attention et elle était reine chez elle. Avoir une entrevue avec elle en journée relevait pratiquement du miracle tant la jeune courtisane était prisée. Mais toute cette mise en scène ne servait qu'à asseoir une forme de domination.

Comment une créature si frêle pouvait bien supporter tout cet amoncellement de soie noire aux reflets marron glacé et ses broderies d'or, ajouté à cela la crinoline et les corsets ? Et puis elle avait l'air si jeune, encore dans l'enfance qu'il était pratiquement inconcevable qu'une si jeune femme soit livrée à elle-même dans la capitale et puisse endosser un rôle de courtisane. Et puis elle était si peu vêtue, sa gorge jusqu'au sommet de sa poitrine ses bras, et même son dos. L'argent de ses yeux mis en valeur par un ombrage noir. Elle était finalement peu maquillée quand on la comparait à d'autres courtisanes de la capitale, elle n'était pas vulgaire, juste parfaitement mise en valeur.

Elle observait d'un œil averti - presque critique - ses convives et d'un geste délicat de la main les invitait a s'asseoir. La plaidoirie pouvait ainsi commencer. Puisque c'est de cela dont il était question, tous ceux qui demandaient de la voir avaient un désir dissimulé, elle se renseignait et elle jugeait l'importance à accorder aux demandes. Ses fonds étaient limités, bien qu'elle se montrait particulièrement dispendieuse depuis son installation officielle à la capitale. « J'ai cru comprendre que vous aviez un projet à soumettre à mon regard. » Maintenant que les termes avaient été prononcés, de sa voix douce à l'accent étranger.

Cette pièce de vie regorgeait du même luxe - même mieux - que le reste de la demeure, elle était aussi importante que l'apparence même de la courtisane ou l'opulence de ses tenues. C'était de véritables messages, il y avait des peintures, toutes rendaient hommage au cygne noir, pris dans des actions de chasse, mais en sortant toujours vainqueur. Les meubles étaient en boiseries exotiques. Un large bureau d'écriture croulait où se trouvaient quelques correspondances inachevées ou qui nécessitaient son attention. Les grandes fenêtres avaient été laissée ouverte et leurs rideaux de gaze transparente mouvaient sous l'action de l'air tiède du printemps. Au sol, quelques tapis mis çà et là laissaient largement voir le parquet de bois sombre.
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Ezelya Kor'lenter
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Aventure #2 écrite Jeu 13 Oct 2022, 16:11


Ezelya lissa les plis de sa chemise, l'anxiété visible dans le froncement de ses sourcils et dans le foudroiement de regard qu'elle dirigeait vers son frère. Ari avait pris soin de lui sélectionner une tenue appropriée à leur grande entreprise de la journée, et elle avait pris soin de jeter l'horrible robe de sa sélection par la fenêtre. C'en était suivi une argumentation structurée fidèle à leur relation de jumeaux, suite à quoi Ezelya avait eu la liberté de s’habiller d’une chemise et de chausses souples, à quoi Ari avait insisté qu’elle ajoute un corset et un doublet qu’elle gardait obscènement ouvert. Le doublet était joliment ornementé et s’accordait dans ses couleurs et ses motifs avec celui que portrait son jumeau. Elle aurait pu trouver cela niais, seulement elle n’avait encore jamais eu l’occasion d’accorder ses vêtements à ceux de son frère (du moins depuis qu’elle pouvait choisir comment elle s’habillait), et elle voulait en profiter.

Cela n’enlevait cependant rien à l’immensité de son anxiété face à l’événement impromptu qu’Ari lui avait lâché dessus quelques heures plus tôt. Son associé, supposé l’aider dans sa rencontre du jour, avait envoyé un courtier pour prévenir qu’un grand froid avait pris son être et qu’il était cloué au lit. Ari avait donc supplié sa soeur de l’assister dans cette rencontre, et ils avaient passé les derniers sabliers à pratiquer un texte qu’Ari connaissait par coeur et qu’Ezelya apprenait un peu plus à chaque répétition.

Leur temps imparti avait fini par s’écouler, et ils étaient désormais face aux portes imposantes de la demeure de la courtisane du Val.

《 Je me répète mais… de toutes les personnes à te financer. Une courtisane. Vraiment? 》

Elle murmura cela à son jumeau sur un ton de confidence, à mi-chemin entre le rire amer et la frustration. La main d’Ari trouva la sienne.

《 Je savais que tu comprendrais, chère soeur. 》

Le jeune médecin lui adressa un large sourire et l’attira sur son chemin. On leur ouvrit la porte et les guidèrent dans les couloirs de la demeure du Val. Le marbre, les immenses tapis ornementés; tout le long de leur chemin, le décor servait à asseoir l’opulence des lieux. Ezelya avait déjà une idée de quoi s’attendre quant à leur hôte. Elle aurait voulu rouler les yeux. Le sentiment ne fut qu’accentué lorsqu’elle passa la porte marqué de l’emblème de la dame. Quel était son nom, déjà? Sintha… Sintharia? Oui, c’était sans doute ce qu’Ari lui avait dit.

Pour un si long nom, elle était pourtant si frêle. Un sourire naquit sur les lèvres de la femme, prédateur dans son habitude. Oh, oh une si jolie petite chose. Ezelya l’aurait passé au fil de sa rapière, seulement pour voir sa peau nacrée se briser. Peut-être pour la voir supplier. Bien qu’elle n’eut rien de l’Écarlate, ou même d’une capitaine, au sein de cette salle, elle avança avec toute la confiance que lui conférait habituellement son masque. Comme si la pièce lui appartenait.

《 Ma dame de Val, 》s’inclina-t-elle, toujours avec ce sourire. 《 C’est un plaisir de voir enfin le visage que tant acclament dans la haute société. 》

Les paroles coulaient naturellement. Elle n’avait jamais entendu parler de la courtisane avant que son frère ne lui fasse son portrait quelques heures auparavant. Ezelya souhaitait simplement jouer le jeu. Ari, à ses côtés, avait viré au rouge face à la décadence de cette femme. Elle était découverte, dénudée dans l’abondance de soieries et de satin. Une maîtresse en ces lieux; un défi pour la pirate.

Lorsqu’elle s’adressa à eux, sa voix eut comme effet de secouer le Kor’lenter muet. D’un sursaut, il baissa les yeux et s’inclina à son tour.

《 Ma dame! 》s’inclina son frère. 《 C’est un honneur d’être reçu par vous. 》

Ezelya s’était déjà redressée, coulant un regard moqueur vers son cher frère qui perdait tous ses moyens face à une si frêle jeune femme. Elle pensait l’avoir mieux endurci. Comment se démenait-il face à la Lù et son regard d’acier s’il ne pouvait même pas regarder une femme à moitié nue dans les yeux? Elle aurait soupiré, seulement son jumeau avait fait ses preuves; ses accomplissements parlaient d’eux-mêmes.

《 Plus qu’un projet, nous sommes ici pour vous soumettre un investissement. Une chance unique, dirais-je même. 》

Ezelya se laissa glisser dans le fauteuil prévu pour les recevoir, accompagnant le geste de son regard, qui fila le long des courbes de la dame. Il y avait là un joli spectacle, et sûrement ne s’offenserait-elle pas si elle avait mis tant d’effort à se mettre en valeur.

《 Votre arrivée est tout de même récente, n’est-elle pas? 》

Ari avait laissé sa jumelle prendre le contrôle de la conversation, visiblement surpris de son aisance, et Ezelya en profita pour lui redonner la parole. Elle n’était tout de même pas ici pour lui rendre la tâche facile.

《 Cela doit expliquer pourquoi vous n’avez encore jamais eu la chance de croiser Ari Kor’lenter 》, elle le désigna d’une main, 《 grand favori de la noblesse comme du bas peuple. 》

Son jumeau rougit sous le compliment, et renchérit pourtant avec tout le naturel du monde.

《 Vous aurez peut-être entendu parler de l’Institut? 》

Oui, oui, voilà ce qu’ils venaient chercher. Pas une proie pour la pirate, qui en avait déjà bien assez sur les bras avec son lion et sa tigresse, mais une source de financement pour l’Institut de son frère. Quoique… Si elle pouvait joindre l’utile à l’agréable, Ezelya ne s’en plaindrait pas.

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Aventure #3 écrite Jeu 13 Oct 2022, 18:03
Elle observait d'un œil avisé ses invités, ils avaient pratiquement dix ans de plus qu'elle, mais elle semblait confiante, des jumeaux, elle était surprise que les deux puissent avoir survécu, la juméléité donnait des enfants chétifs avec peu de chances de survie. Elle se contentait de répondre de manière charmante à leurs salutations, remerciant le compliment, elle avait pris soin de se renseigner sur le garçon, mais la fille était un imprévu.

« Je me suis installée ici à l'automne dernier, mais je fréquentais déjà les salons depuis trois ans. » Son apprentissage avait été laborieux, les punitions sévères, étant incapable de tenir une arme elle avait du faire un choix pour sa survie n'ayant pas à l'idée de retenter un mariage.

Sintharia retenait un éclat de rire. « Grand favori, vraiment ? » Une caresse presque sensuelle et provocante dans la voix, malgré le fait qu'elle semblait douter de l'information, s'il devenait grand favori de la saison, il se ferait d'elle un adversaire qu'il ne pourrait vaincre vu ses réactions qui trahissaient certaines.. Émotions. Elle savait jouer des sentiments comme l'on joue d'une harpe, c'était son métier.

« Qui n'en a pas entendu parler ? » Et maintenant, elle feignait l'ennui, balayant l'air de son éventail d'un geste lent, observant les diverses peintures de son salon, emplies de symbolismes qui la représentaient sous l'apparence d'un cygne noir, échappant aux griffes de diverses créatures, souvent des fauves ou des canidés. Le triomphe de la pureté sur l'adversité. Elles n'avaient pas été son choix, toutes étaient des cadeaux de ses mécènes, ou des artistes qu'elle finançait. À vrai dire, elle les trouvait d'un égocentrisme frappant et qui ne lui ressemblaient pas. « J'ai largement eu le temps durant la précédente dizaine pour jeter un œil aux livres de comptes de l'institut. Ne croyez pas me faire une faveur, la médecine n'est jamais rentable, pas même pour une courtisane aux affaires florissantes. Dites-moi plutôt combien il manque dans vos caisses, et économisons notre temps. » Elle remettait à sa place l'impertinente avec délicatesse, mais fermeté, sans un mot plus haut que l'autre. La réputation de l'homme n'était plus vraiment à faire, et tous deux savaient que le geste était intéressé des deux côtés, mais de l'argent restait ce qu'il était et un mal nécessaire. Elle refermait son éventail d'un geste sec sur sa robe, le claquement de l'objet marquait que l'affaire était entendue.

« Mais avant tout laissez-moi me changer, et nous pourrions parler de tout cela pendant que je me débarrasserais de ce carcan. » Et elle se levait d'un geste vif et calculé, sa robe reprenant sa place dans une avalanche de soieries ébène, nullement gênée par le poids de sa robe de bal, il était surprenant qu'elle puisse supporter de tenir une nuit à danser captive de ses corsets et des épaisseurs de tissus ou même qu'elle s'inflige ça chez-elle.

Elle portait même encore ses escarpins, elle observait quelques instants par la fenêtre, il faisait beau dehors, et à en voir à la couleur opalescente de sa peau, elle ne fréquentait pas vraiment le soleil. Elle se contentait d'un regard vers l'extérieur tout en retirant les épingles qui contenaient ses cheveux, qui retombaient en cascade sur son dos nu. Sa servante ouvrait la porte pour appeler une autre servante.

Libres à ses invités d'observer ou non le spectacle qu'elle leur livrait, dans une pudeur raisonnable sans vulgarité. Elle brisait le silence de sa mise en scène d'une voix délicate dénuée de toute ambiguïté. « Je suis curieuse de savoir de comment l'idée d'un institut de santé est venue à l'esprit d'un fils d'une maison vassale. » D'ordinaire, les enfants mâles avaient une foule de chose à penser, comme courir les donzelles ou s'agiter épée à la main. Et ce destin lui semblait tout à fait dénué d'ambition, une étrangeté aux yeux de l'oubliée de Val. Sa propre famille ne se mêlait pas vraiment aux autres, puisqu'isolée dans le nord, les filles étaient peu nombreuses dans les lignées et aucun de ses six frères n'avaient eu la moindre descendance à l'heure actuelle, mais le Val tenait son rang grâce à sa réputation au combat, pas par l'influence. Ainsi, la courtisane avait pu jouir entièrement du fait que sa famille était respectée pour nouer des relations.[/color]
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Aventure #4 écrite Mar 18 Oct 2022, 10:40


Ezelya se léchait les babines d'une telle prestation de la courtisane. Elle était ravissante, riche, et elle le faisait savoir. À côté d'elle, Ari rougissait jusqu'aux oreilles. Il était incommodé par de telles démonstrations, que ce soit dans la voix sensuelle de la femme ou dans ses gestes langoureux. Si la jumelle avait été habituée aux plus grandes décadences, le frère était enfoui dans la noblesse depuis toujours. La simple vue d'une cheville devait le mettre dans tous ses états... alors une femme à moitié nue, c'était au-delà de ses capacités. Ezelya lui tapota l'arrière du dos avec un sourire en coin, l'encourageant à garder contrôle sur ses mots, quitte à fixer son regard sur ses bottes. Elle, elle profitait du spectacle. La dame se prélassait, un éventail à la main, calme et calculatrice. Elle jouait si bien son jeu qu'Ezelya aurait baillé face à l'ennui que feignait la courtisane. Heureusement, elle savait ne pas se laisser avoir. Toujours, elle avait ce sourire affamé aux lèvres.

Ari se redressa vivement lorsque la dame critiqua leurs économies. L'Institut avait toujours besoin de financement, mais ce n'était pas pour dire que leur entreprise n'était pas quelque peu lucrative.

《 Bien que la p-partie hôpital de l'Institut entraîne d'énormes coûts, la filiale m-marchande qui se spécialise dans les remèdes non-magique montre une hausse de revenu non-équivoque. 》 Ari gardait les yeux baissés, mais son assurance gonflait avec chaque mot. 《 D'ici cinq ans, si l'on en croit nos comptes, l'échoppe nous offrira un profit. 》

Il avait conclut sa tirade en levant la tête, son regard cherchant avec confiance celui de la femme... qu'il trouva en train de se dénuder. Elle l'avait bien prévenu, et pourtant la passion dans ses idées avait du lui faire oublier que « se changer » incluait forcément la partie « se mettre à poil ». Ezelya n'avait jamais vu son frère aussi rouge, ou aussi embarassé de toute sa vie. Elle prit le relai dans un rire discret, à la fois moqueur et compatissant, comme l'étaient les grandes soeurs.

Là où Ari fixait le parquet, la pirate se régalait. La femme savait jouer de la sensualité. Il n'y avait aucune vulgarité dans ce qu'elle leur montrait, seulement une promesse de ce qu'il y avait de plus. Ezelya associait cette douce caresse à quelque chose de mortel, si dangereux qu'elle ne pouvait l'en dissocier complètement. Le spectacle de la courtisane sonnait à ses oreilles comme une invitation à croiser le fer, à l'attirer à elle pour lui donner un dernier baiser. Elle cèderait si facilement.  

《 Nous sommes tous vassaux du Prince, chère dame 》, répondit-elle à la pique, 《 à moins que vous ne vous initiez à la haute trahison? 》

Elle ne put empêcher son ricanement. Cette femme était hilarante. Pour qui se prenait-elle? Elle était une simple courtisane. Certes, les tsuris coulaient sous ses doigts, mais elle était loin d'être exceptionnelle. Ezelya avait croisé des nobles dames beaucoup plus impressionnantes que cette poupée de verre.

《 Les Lù ont déjà investi dans le projet 》, expliqua-t-elle en se remémorant le regard d'acier de la garde dorée. En voilà, une vassale qui tenait la laisse à la place de son maître.

Ezelya ne mentionna pas que bien d’autres familles nobles avaient investi dans le projet, et qu’ils étaient en voie d’en contacter bien d’autres. Ce serait peut-être en mettre trop plein la vue à la dame, et surtout l'inciterait à leur rétorquer qu'à quoi bon les financer s'ils avaient déjà de si bons mécènes.

《 Vous avez raison. La médecine n'est pas rentable... Mais vous devriez vous y connaître, en ce qui est de dépendre de ses mécènes 》, Ezelya offrit son plus beau sourire, 《 Après tout, je suis sûre que vous ne générez pas particulièrement de profits à ceux qui versent l'argent dans vos poches. 》

Ari poussa une exclamation de surprise à son impertinence, et s’empressa de corriger le tir.

《 Ma soeur n’a que les meilleures intentions, ma dame! Et nous ne demandons que la modique somme de cinq milles tsuris pour compenser les dernières dépenses! Les malades se multiplient pendant la saison de Tera. 》


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Aventure #5 écrite Mar 18 Oct 2022, 12:36
Cinq ans étaient un peu longs, mais un pari intéressant à prendre. Le garçon l'amusait, mais elle ne jouait cependant pas davantage avec ses nerfs, s'aurait été cruel.

Le Val avait toujours été des plus fidèles à la couronne, sur des générations, elle refréna un éclat de rire à cette simple pensée, la trahison ? Idée bien saugrenue. Et nul doute que sa famille œuvrait derrière ses affaires. « La politique ne m'intéresse pas, je suis ici pour l'art. » Une courtisane érigeait la simple beauté en art, sans compter la séduction. D'ordinaire ces femmes étaient éminemment politique, prêtes à se hisser bec et ongles au sommet de la noblesse, pas elle, sa situation semblait lui convenir largement, et pourtant elle aurait pu avoir bien plus sans trop forcer. « La mort plutôt que le déshonneur. » L'une des devises de sa famille, qui avait causé bien des morts prématurées dans ses rangs.

Bien entendu, qu'elle se doutait que le Prince eût déjà investi une fortune, le contraire aurait même été affligeant, puisque l'on parlait de la santé de son peuple, le peuple à qui il devait sa couronne et qui pourrait la lui reprendre à tout moment s'il faiblissait.

« Voilà la différence entre un investissement et un fantasme, l'on paye en étant certain de ne jamais rentrer dans ses frais. » Elle était habile en affaire, et ne s'en cachait pas, et tous savaient à quel jeu ils jouaient et en acceptaient les règles, même si c'était cruel. Le reste la fit hausser les épaules. « N'espérez pas me blesser avec des faits, jeune femme. Je pense à mon sujet bien plus de mal que vous n'en présumerez jamais. » Les courtisans étaient mal vus, des charognards qui sentaient l'argent aussi aisément qu'une carcasse, mais elle était différente, elle n'avait conduit personne à la ruine ou au suicide. Chaque pion lui importait et elle n'avait aucun désir de grandeur.

Contrairement aux gens, les chiffres étaient ordonnés, rationnels, faciles à comprendre. Une science exacte, difficile à manipuler et les comptes de la fille de Val étaient irréprochables. « Vous les aurez. » La somme était finalement plutôt modeste.

Ainsi, elle passait le pas de chambre, il y avait une règle, les doubles portes étaient une limite à ne pas franchir, autant le salon était son domaine, mais sa chambre son intimité défendue à tous. Elle tournait le dos à ses interlocuteurs, ce n'était pas un spectacle de bordel, ni même une mise en scène. Elle se débarrassait rapidement de ses escarpins, descendant d'un étage. Et il fallait bien deux servantes pour se débarrasser des pratiquement dix kilos de tissus qui composaient sa robe entre les jupons, la cage, les étoffes épaisses et brodées puis les corsets, à ces derniers elle s'accordait un soupir sonore qui sonnait comme un soulagement, brisant le silence, d'autant plus qu'elle en portait plusieurs.

Il était surprenant qu'un corps si frêle, presque maigre - qu'on devinait à peine lorsqu'elle était vêtue, mais qui à présent sautait aux yeux - puisse ne pas s'écrouler sous tout cet attirail. Le corps en souffrait, mais elle ne laissait rien paraître. Son corps frôlait la perfection, bien qu'il avait quelques défauts à commencer par sa petite taille - certainement due aux affres du Nord, où même dans une famille noble, manger à sa faim l'hiver pouvait être compliqué -, malgré cela des jambes interminables, joliment dessinées. Une peau peut-être trop pâle bien que sans défaut apparent. D'apparence encore trop juvénile, bien que formée ? Le tout sans aucune vulgarité, peut-être même trop de pudeur pour une courtisane, comme si elle posait pour l'un des artistes dont elle était la mécène.

Bien que le printemps soit là, l'air était encore piquant pour être nu de trop longues minutes, ses servantes débattaient en chuchotant de la tenue qui serait la plus adaptée, la journée, elles étaient reines en son palais. Sintharia se pliait à ce caprice fixant un coin de la pièce avant de s'adresser à ses invités, sachant que ce manège pouvait durer un moment. « Maintenant, j'aimerais savoir ce qui peut pousser une jeune noble à vouloir aider les autres, chose si rare dans notre caste. » Une question sincère, directe, sans entournure pendant qu'elle se contentait d'observer un coin de la pièce avant de glisser un regard neutre par-dessus son épaule.
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Aventure #6 écrite Jeu 24 Nov 2022, 16:01


La remarque de la dame, dans sa pointe de dénigrement personnel, fit hausser un sourcil étonné à la pirate. Ezelya était habituée à côtoyer des femmes pleines d'assurance, certaines de leur valeur, fortes dans leurs corps et dans leurs âmes. Elle avait été certaine que le calcul froid de la courtisanne cachait cette même assurance, cette même certitude. Une telle déclaration lui prouvait que si la femme était excellente à quelque chose, c'était bien de cacher ses véritables pensées. Elle pouvait admirer une telle maîtrise de soi, et elle était loin de rechigner aux mensonges et à l'hypocrisie. Elle-même était entourée d'un voile de mensonge, si épais qu'il cachait jusqu'à son identité. Et elle partageait une telle idée, que personne ne pourrait jamais la blesser d'une manière qu'elle ne s'était pas déjà elle-même infligée par le passé.

Elle n'ajouta rien, laissa son regard intéressé glisser sur la silhouette de la dame, suivre la courbe de ses hanches alors qu'elle se dirigeait vers sa chambre. Les doubles battants marquaient une limite claire. Ezelya en frissona presque. L'entièreté de ce domaine était ouvert, des pièces pensées pour impressionner, pour se jouer des invités qui osaient en passer les portes et s'entretenir avec la maîtresse des lieux. Cette chambre, loin des yeux et de la présence des étrangers, était un sanctuaire. Une prison. Pour la pirate, pour qui la mer était sa maison et son intimité, voir cette liberté confinée à une maigre petite pièce la mit soudain mal-à-l'aise. Elle ne désirait plus passer sa lame au travers des étoffes et espérer les tacher de carmin... Elle désirait désormais attraper les poignets de la femme et la jeter sous le pont de son navire, lui bander les yeux et lui faire goûter la liberté de la mer. Ou peut-être désirait-elle seulement se lever, et quitter la ville à nouveau. Ses jambes lui démangeait. Elle étouffait dans ce rôle, dans ce corset, dans cette capitale maladive.

Ari lui glissa un regard en coin et sa main trouva la sienne. Il devait avoir vu son regard s'assombrir et se tourner vers les immenses fenêtres, vers le ciel ouvert et sa liberté adorée lui tendant les bras. Ari avait du interpréter son soupir silencieux comme de l'ennui. Elle le rassura d'une pression rapide, et retourna son attention sur la de Val. Elle avait accepté leur demande, sans pour autant les relâcher de cette rencontre particulière.

Les servantes accourrèrent à ses côtés, et il fallut quelques secondes à Ari pour comprendre que la femme se dénudait devant eux. Comme piqué à vif, le jumeau jaillit sur ses pieds, fit une révérence, et s'excusa dans un ton de voix si haut qu'Ezelya s'en serait bouché les oreilles.

《 Excusez-moi, ma dame, accordez-moi de respecter votre intimité. Qu'on me fasse revenir, si vous le souhaitez, lorsque vos... 》 Il y eut un silence alors qu'Ari cherchait ses mots. 《 vêtements seront remis...? 》

Et, rouge comme une pivoine, il fit demi-tour et sortit de la pièce sans demander son reste. Ezelya en aurait éclaté de rire si elle n'était pas soudainement laissée seule avec la courtisanne. Avec un soupir contrit, air aspiré maladroitement entre ses dents serrées, elle se redressa. À son tour, elle quitta la causeuse confortable et arpenta la pièce. Toujours celle à défier l'autorité, elle vint planter ses pieds juste sur la limite de cette pièce interdite. Son regard ne s'attarda pas sur l'intérieur découvert, seulement sur le qui se dénudait lentement. Les étoffes noires glissaient sur une peau nacrée, et Ezelya s'étonna de n'y voir aucun bleu ou cicatrice. Oui, elle côtoyait vraiment des femmes particulières pour que les cicatrices deviennent sa norme.

《 Je n'aide personne, ma dame. 》 Elle déclara sur un ton neutre. 《 De nous deux, mon jumeau a hérité toute la bienveillance et la gentillesse que notre mère était capable de donner. 》

Elle se lécha les lèvres, et laissa son épaule reposer contre le cadre de porte, toujours jouant sur cette limite muette. Les deux servantes lui jetaient des regards anxieux, sans être en mesure de lui demander quoi que ce soit. Elle n'avait pas encore pénétré l'intimité de leur dame, après tout. Quoi que son regard seul aurait été une raison suffisante de la jeter dehors.

《 Ari a un coeur d'or, et cela suffit à ce qu'il voue sa vie à aider les autres. 》

Elle pencha la tête sur le côté. Un corset se défaisait lentement. Une brise frappait le corps délesté de ses couverts, caressait la peau nue et envoyait de petits frissons le long de la colonne vertébrale de la femme. Ezelya admirait, comprenait l'artistique d'un tel corps, mais ultimement s'en désintéressait plus elle le regardait. La femme était magnifique, sans aucun doute. Elle était aussi fade, enfermée. Ezelya aspirait à la liberté, et s'abreuvait de celle qu'elle trouvait chez les autres autant que de celle que la mer lui offrait.

《 Je n'ai pas remis les pieds en ville depuis longtemps, et je ne pensais pas me retrouver dans la chambre d'une courtisanne lorsque mon frère m'a invité à l'accompagner ici. 》

Elle avait déclaré cela dans un souffle, comme une confession. Une vulnérabilité pour une autre.

《 Ari voue sa vie à la médecine, je voue la mienne aux grands chemins. Quelle est votre vocation, ma dame? 》


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Aventure #7 écrite Jeu 24 Nov 2022, 17:33
Sa peau diaphane striée de veines bleues lui donnait des airs de plante aquatique,
comme un bout de corail déposé là par la vague.


« Je vous ferais appeler. » Disait-elle du ton le plus neutre qui soit devant l'embarras du noble, semblant perplexe. Tous les hommes de la noblesse finissaient par fréquenter des courtisans, ils étaient partout et ce genre de spectacle était l'un des plus délicats.

Bien sûr qu'elle sentait les regards sur sa peau, comment pouvait-elle les ignorer ? Elle aimait particulièrement séduire et ce avec toutes les armes que les dieux lui avaient accordées, et qu'elle s'amusait d'être si agréable à l'œil, mais il y avait quelque chose dans ces gestes si animaux et inconnus pour elle qui l'ébranlaient. Puis il y avait les questions, dans sa nudité qui la rendait vulnérable. Les questions sonnaient pratiquement comme des menaces, des lames pointées dans sa direction. Ses mots étaient mordant presque blessant de vérité, mais elle ne pouvait pas lui reprocher.

« Je n'aurais pas cru devenir une courtisane à tout juste seize ans en arrivant à la capitale, alors que j'aurais dû vivre l'amour d'une vie. » Puisque le temps était aux confidences, ce jour sordide quelque chose s'était brisé en elle et elle n'avait que fait des mauvais choix, mais était-ce vraiment les siens ? « On m'avait dit que devenir courtisane me rendrait libre. Erreur de calcul. » Et elle lâchait un éclat de rire cristallin et ses mots sonnaient d'une tristesse absolue, mais au moins elle avait conscience du désastre de sa situation, à partir de là les choses ne pouvaient qu'aller pour le mieux. Elle était tombée dans un piège vieux comme le monde, elle avait du être séduite par un charmant souteneur prétendant l'aimer payé par une courtisane sur le déclin pour reprendre son affaire et une fois endettée il n'y avait plus tellement le choix.

Elle n'avait jamais été si peu libre et dépendante des caprices des autres, les courtisanes ne faisaient pas long feu et si elles ne parvenaient pas à se marier on les retrouvait au bordel, puis dans la rue et enfin elles cessaient d'exister souvent bien avant leur trentième année, et l'échéance arrivait toujours trop vite.

Là où elle aurait pu se morfondre dans son sort, elle ne le faisait pas. « Me changer moi-même. Mais il me manque encore du courage et de l'expérience pour être aussi libre que vous. » De l'envie ? Elle avait toujours été une enfant à envier ce qu'elle ne pouvait avoir. Nul doute que si elle partait conquérir sa liberté maintenant, elle finirait dans une situation encore plus atroce et son cœur ne le supporterait pas. Elle venait d'arriver dans ce monde, d'ici quelque temps elle aurait une foule d'ennemis, elle n'aurait pas vraiment le choix d'apprendre vite et bien.

Une question lui brûlait les lèvres un long moment avant qu'elle n'ose la poser. « Et vous de quoi avez-vous hérité ? » Un souffle lâcha la question, elle pressentait que la réponse pourrait lui déplaire, mais il y avait aussi une certaine curiosité de celle qui découvre un monde qui n'est pas le sien. Sintharia avait toujours été profondément attirée par les femmes libres, encore plus par celles qui jouent à égalité avec les hommes sans se cacher. Mais elle savait aussi que les femmes étaient des adversaires bien plus redoutables que les hommes et se jouait à un pas.

Et ce fut précisément à cet instant là que les servantes décidaient de sortir pour aller chercher la nouvelle tenue de leur maîtresse, non sans crouler sous les mètres de lourds tissus de sa robe de bal.

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