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| Aventure #1 écrite Jeu 22 Aoû 2013, 14:22 I) Identité ● Nom: / ● Prénom: Azarhys [aza' pour les intimes] ● Sexe: Mâle ● Élément associé: eau II) Caractère Azarhys est une invocation dont l'esprit est aussi nébuleux qu'étrange, il est profondément lunatique, mais surtout sociable... trop sociable même, ce ne serait pas si grave si son tempérament n'était pas doublé d'une naïveté profonde. en fait, il est comme un petit enfant, prêt à croire n'importe quoi tant que ça lui plait. Du coup, il est du genre à vite, trop vite, faire confiance aux gens, et inversement, quand il n'arrive pas à croire quelqu'un, et qu'il s'en méfie, il est très difficile de lui faire changer d'avis. Généralement, il s'arrête très vite dans ses pensées, quand il s‘est fait une idée de quelqu‘un ou quelque chose, il ne changera pas son idée! La première impression est la plus importante avec lui, car il ne pose que rarement un second jugement sur une personne. Aza' est aussi doté, et il considère cela comme son plus grand pouvoir, d'une sens de l'humour assez... euhm... peu délicat, caustique, acide, noire, parfois profondément nul et pénible, il n'hésite pas à dire ce qu'il pense à coup de sarcasmes. Est il utile de dire que son sens de l'humour est aussi à l'image de son caractère, franc et plus ou moins honnête? Oui, oui, j'ai bien dit plus ou moins honnête. On peut bien mentir parfois! ça dépend pourquoi, si c'est pour une pomme et bien oui! on peut. (les pommes sont son pêché gourmand.) Je n'arriverais pas à le cacher plus longtemps, un des plaisirs cachés de cette invocation est de bouffer, nul besoin, certes, mais par tout les dieux! que c'est bon! et merveille des merveilles, il ne semble pas prendre un gramme! D'humeur joyeuse, jovial, aimable (parfois), envieux, jaloux, tête de mule, paresseux, casse cou, plus ou moins intelligent, il lui arrive parfois d'être un peu plus mélancolique, ou maussade, mais ce n'est qu'une phase brève. Il est affectueux, gourmand, vaniteux, heureusement qu'il n'a pas de chevilles, au risque de les voir grossir, se déformer, enfler, son ego surdimensionné est le miroir de sa modestie, et surtout d'un narcissisme exacerbé.
Il va sans dire qu'il ne connait rien du nouveau monde, ni les villes, ni les princes, ni les mœurs, ni le système monétaire, rien... pour la simple et bonne raison qu'il ne le connait pas encore! (peut-être un jour un invocateur viendra t'il le libérer et lui apprendra t'il tout cela!) d'ailleurs, il ne comprend pas que certaines choses s'achètent ou se vendent! III) Physique
- avatar:
© Je tiens à préciser que mon avatar est le produit original d'un artiste de génie nommé Onehundred-monstrers
Physiquement Azarhys ressemble à une sorte de gros lézard bleu, de la tête au bout de la queue il mesure 5 mètres. C'est une énorme invocation de 200 kg à la peau couverte d'écailleuses rugueuse. Sa morphologie est très étrange, il a quatre bras, mais pas de mains, ses bras finissent par de grosses nageoires, mais rien avoir avec des nageoires de poissons, elles sont plus semblables à celles de dauphins, c'est à dire osseuses! Sa tête est étrangement profilée, comme aplatie sur les côtés, si bien que ses yeux n'ont presque pas de champ visuel commun, contrairement à l'homme qui les porte de face, lui les porte de côtés. Ses yeux, je m'y attarde car ils sont très étranges, deux de chaque côté de la tête, c'est à dire quatre orbes bleu sans pupilles, sans paupières même, juste des membranes qui se ferment horizontalement. Cette étrange tête fendue par une bouche où se dessinent des dents plates, et une longue langue bleu qui finit en pointe sans se fendre. Sur son cou, et sur les flancs de son torse, une dizaine de petites fissures indiquent la présence de branchies.
Deux types d'écailles parcourent son corps, sur son dos, des écailles sombres, sans reflets, et sur son ventre, bleu claire et luminescente, comme un ver luisant qui brille dans la nuit, son ventre se met à briller lorsqu'il descend dans les eaux très profondes. Car, Azarhys n'est pas n'importe quelle invocation, c'est un être qui aime les abysses, ... où du moins les eaux profondes. Vous comprendrez d'ailleurs qu'il ne supporte pas le soleil. C'est d'ailleurs pour cela que ses écailles dorsales sont plus épaisses et plus sombres, pour se protéger du soleil.
L'énorme bosse qu'il a sur le dos, est comme une bosse de chameau, elle lui sert à stocker de l'eau pour s'hydrater, car, comme un amphibien, il a besoin de garder sa peau hydratée sans cesse, afin de lui assurer une certaine autonomie terrestre.
Rampant sur terre, il n'est pas plus rapide qu'un humain qui marche, et pour ce qui est de courir, il est vraiment lent. Par-contre, sous l'eau, il file à tout allure, sa queue semble agir comme un véritable moteur ondulant sous la masse bleutée. Son corps a été conçus pour vivre au contact de l'eau, et survivre sur terre... son habitat favori reste les eaux profondes et obscures.
D'un point de vue des sens, ceux-ci sont bien meilleurs sous l'eau, son ouïe ne lui sert presque pas, en fait il possède deux trous qui lui servent d'oreilles de chaque côté de la tête et servent surtout à son équilibre, qui lui est bien développé, comparé à un humain! son odorat est relativement efficace, et sa vision légèrement plus performante qu'un humain, (néanmoins, il est très sensible à la lumière trop vive) mais surtout, son meilleur sens, est tactile, sous l'eau sa peau peut sentir les changements de courants, même très petit, il peut sentir les mouvements des nageoires qui approchent et deviner la taille des créatures qui se déplacent (dans une distance raisonnable, évidemment!). sur terre, cette sensation lui permet de sentir les mouvements. Les vibrations des pas, du pas des chevaux! Evidemment, vous vous en doutez, il ne peut pas les sentir de très loin! ces sensations sont plus développées que chez les humains qui, avouons le, ne sentent que rarement quelque chose de tel! cette sensibilité ne lui permet pas de détecter les sautillements d'une sauterelle à deux kilomètres à la ronde! nan mais yého! Il faut juste vous imaginez qu'il sent les vibrations bien mieux qu'un humain chez qui c'est quasiment absent! (à la manière d'un serpent en fait!) IV) Vie ● Histoire: Azarhys est né dans les profondeurs Océaniques, innocent, ne se méfiant pas du tout du monde qui l'entourait. Il était, pour ainsi dire, comme un poisson dans l'eau. Il n'avait pas vraiment d'ennemis, les dieux l'avaient créé libre et insouciant. Ils lui avaient donné de quoi être une des créatures les plus rapides de sous l'océan (je n'ai pas dit LE plus rapide! puisque ce n'est certainement pas le cas!!!) mais surtout ils lui avaient donné une majesté dans ses mouvements, chaque geste était une danse. Si cela était si élégant sous l'eau, sur terre, on aurait dit un poisson se débattant pour avancer. Il lui arrivait parfois de remonter pour voir les humains, ils étaient drôles! ces créatures-là semblaient habiles et pourtant fragiles. Azarhys s'amusait à voir passer leurs bateaux, se cachant de leurs vues. Il était bien entendu tellement mieux parmi les siens, au fond des mers, là où la lumière c'était lui! Mais, un jour, il fut puni par les dieux, il ne comprit pas très bien. il se retrouva enchaîné.
• Les Humains •
Mais, bien avant cela, sa vie avait été différente.
Les humains ont toujours exercés sur Azarhys une fascination purement intellectuelle. Ils étaient devenus les sujets de la satisfaction d’une curiosité dévorante, néanmoins, il ne s’est jamais laissé approcher, se cachant de leurs regards. Il voyait en eux des créatures bien étranges, et leur intelligence naissante était remarquable. Azarhys avait beau être très fort, et imbu de lui-même, il ne se voyait ni comme un dieu, ni comme un être fondamentalement supérieur. Certes, il était meilleur que les humains, du moins c’est-ce qu’il ressentait au fond de lui, mais, contrairement à d’autres créatures, il n’était pas du genre à se faire vénérer par une bande de sauvages domestiqués et dogmatisés! En fait, Aza’ avait même renoncé à participer à leur création. S’il ne les a pas crée, on peut tout de même avouer qu’il a mit son grain de sel dans l’histoire. Non seulement, il a insisté pour que les humains ne se retrouvent pas au fond de l’océan, et quand on connait l’Histoire cette décision n’était pas trop mal, mais en plus, il voulait absolument que les humains soient allergiques à l‘eau de mer, dernière proposition qui fut rejetée. Evidemment, il n’était pas le seul défenseur de cette idée, et n’en était pas le représentant, disons juste qu’il s’était permis quelques recommandations.
Il était assez mitigé quand à la création des Hommes, mais au final, il fut assez satisfait. Les « derniers nés » comme il aimait les appeler avaient été dotés d’une capacité qui relevait d’un coup de génie (et qui n’était pas la sienne, malheureusement!), l’évolution! Alors que les demi-dieux n’avaient aucunes facultés adaptatives, sans aucuns espoirs de changer, les Hommes avaient le pouvoir de leur propre destiné, de s’adapter. Fallait il avouer qu’au début, il eut très peur, imaginez que les humains se soient trop rapprochés des eaux, et qu’ils aient fini par devenir amphibien!? La créature aquatique qu’il était redoutait de voir son paradis océanique se transformer en prairie pour les « derniers nés »… d’autant que l’océan exerçait sur lui une fascination proche de la vénération, car en opposition aux « derniers nés », l’océan était « le premier né » des Dieux, et lui, sans doute par narcissisme, se considérait comme une facette à part entière de cette création divine! Comment des êtres comme les humains eussent ils pu espérer un jour s’approprier ces lieux sacrés aux yeux d’Azarhys?
Le demi-dieu, appelons le ainsi, puisqu’à l’époque il n’était pas une invocation, n’apparaissait à la surface que rarement, et se rendait sur terre pour observer les grandes avancées. Et ce jusqu’au jour où les hommes commencèrent à voyager sur l’eau à l’aide d’embarcations en bois. Azarhys avait beau être intelligent, il n’en fut pas peu surpris, l’embarcation était énorme, et des dizaines de planches se jetaient dans l’eau pour avancer, et revenaient à la charge, c’étaient des rames, mais, il ne l’apprit que plus tard. Il avait suivi l’embarcation, sans se montrer, en nageant face à l’engin pour observer cette ombre qui restait à la surface. De cette observation sous marine, il conclut que les humains ne savaient pas encore plonger sous l’eau, et cela le rassura. Et même s’il était persuadé que c’était là un engin d’origine humaine, il voulait en avoir le cœur net, aussi tenta-t-il de se rapprocher de la surface. Il prit de la vitesse, profitant d’un courant marin, pour faire émerger sa tête, il avait peut-être été vu, mais, il replongea si rapidement, que personne n’aurait pu se faire une idée exacte de qui il était. À bord, il avait reconnu les humains. Azarhys était redescendu dans un abysse où il avait l’habitude de rester immergé, et où il connaissait d’autres demi-dieux, il annonça sa découverte, certains le savaient déjà, d’autre pas. Mais surtout, il voulait vérifier les rumeurs concernant la corruption de l’esprit des Hommes, surtout s‘ils se mettaient en conquête des mers, même s‘ils ne restaient qu‘en surface, cela était inquiétant.
Au début, il avait même trouvé les bateaux très amusants, comme des gros poissons de surface, il s'amusait à s’agripper à leur coque, puis parfois à les bousculer à l'aide de courants marins. Il aimait bien les faire ballotter. De loin, on pouvait voir leurs grandes voiles, au final, ces engins ressemblaient plus à des poissons volants qu'à autre chose. poussés par le vents, ces constructions tenaient plus du ciel que de l'eau.
Si jusqu’ici, ses rares apparitions dans le monde des Hommes ne lui avait pas permis de réellement voir leurs cœurs se noircir, il avait décidé d’en avoir le cœur net. Ses explorations terrestres se firent plus nombreuses, prenant soin de remonter des fleuves peu fréquentés. Et c’est un jour qu’il suivait une troupe d’embarcation similaire à celle qu’il avait déjà décrite, qu’il avait compris quel les Hommes étaient devenus mauvais. Il avait suivi les embarcations, que les humains avaient nommés « bateaux », du moins c’est-ce qu’on lui avait dit, et il ne comptait pas vérifier la véracité de cette information. Les navires s’étaient dirigés vers un petit village portuaire, et l’eau était assez profonde pour qu’il puisse se tapir au fond des eaux et remonter de temps à autre pour observer ce qu’il se passait. Il se rapprochait de la surface, après que les Hommes aient mis pied-à-terre. Il n’eut pas besoin de remonter entièrement qu’il entendait des cris qui avaient percés la surface de l’eau pour lui venir. Il se rapprocha d’une coque de bateau pour sortir la tête, sans se faire voir, et ce qu’il vit était terrible. Les humains semblaient s’entre-tuer! Le demi-dieu prit de panique plongea, tapi sous les bateaux, ne sachant pas quoi faire. Ce n’est que lorsque le cadavre d’un enfant à quelques mètres de lui, descendit en laissant un voile rouge sanguin derrière lui, qu’Azarhys réagit. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il eut rejoint l’enfant, mais ne le ramena pas de suite à la surface, oubliant un instant que ces créatures ne respiraient pas sous l’eau. En fait, il fut plutôt surpris, ce qu’il pensait être un cadavre était en fait encore (pour le moment) en vie. L’enfant avait braqué ses yeux droit sur le demi-dieux qui l’avait récupéré dans le creux de ses bras. Après quelques secondes, durant lesquelles le sang de la créature s’était glacé, à la fois par ce qu’il venait d’apprendre sur la nature des hommes, mais aussi par cet enfant qui venait de le voir, il finit par le ramener à la surface, mais non sans se protéger, avec lui était remonté une vague assez importante, un véritable tentacule marin qui lui permit non seulement de ne pas être vu en se posant sur le pont d’amarrage, mais aussi de donner une douche froide aux humains qui n’étaient pas trop loin. Il déposa l’enfant sur le pont, et s’enfuit avant d’être vu. Cet énorme tentacule d’eau ne blessa, à priori, personne, et pourtant l’envie de les anéantir avait été dure à réprimer. Mais, il avait réussi à cacher sa présence (pense t'il) et à sauver (s’il avait survécu à ses blessures !? Rien n’est moins sûr) le petit enfant.
Après cela, Azarhys ne réapparut plus pendant longtemps, et lorsque ce fut à nouveau le cas, il vit les humains devenir encore plus cruel, il vit les coques de bateaux devenir plus résistantes, il les vit se couvrir de métal. En même temps que le cœur des derniers nés se noircissait de cruauté, le sien se remplissait d’amertume et ses pouvoirs allaient en s’affaiblissant. Il dut fuir quelques bateaux qui naviguaient sous l’eau, et il dut l’avouer, cela lui avait mit la rage au cœur, si bien qu’il en projeta un contre un récif, les humains sous l’eau étaient le signe de sa perte. Il en voulait aux humains, il s’en voulait à lui-même d’avoir laissé faire ça, et vivait dorénavant caché de leurs yeux plus que jamais.
Et ce fut ainsi jusqu’à ce que les dieux reviennent…
• La Punition •
La chaîne accrochée à un collier de métal lui faisait rudement mal (il en gardera sans doute quelques traces d‘ailleurs..), l'autre bout de ce lien de métal était attaché au mur sur lequel ruisselait une eau très pure, elle coulait dans une fontaine, débordait et s'échappait. La pièce mesurait sans doute dix mètres carrés. Le mur du fond, où il était attaché, était devenu une petite cascade qui glougloutait tranquillement. la fontaine était limitée par un escalier en demi cercle, il y avait des marches de chaque côté, pour entrer, comme pour sortir de cette fontaine. En d’autres circonstances, cela aurait pu être un endroit reposant, avec un certain charme. La chaîne était résistante, et avec les années, elle n'avait ni rouillé, ni bougé, et semblait solidement ancrée dans le mur. Azarhys, avec les années avait cessé de lutter. Au début, il s'était battu, tirant sur cette chaîne, espérant voir l'attache sortir du mur. Mais rien n'y fit, les dieux l'avaient enchaîné pour de bon.
Et il observait, toute la journée, le rideau d’eau qu’il avait en face de lui et qui semblait infranchissable, sans doute la magie des dieux en auront fait un bouclier. Et surtout un trou profond qui dessinait dans le sol un puits, où devait régner une eau profonde... peut-être qu'un jour il pourrait plonger dedans, et le mènerait à la liberté.
Mais en attendant, il lui arrivait de rêver, et de repenser au passé. Qu'avait il fait de mal? Depuis combien de temps était il là? Il se souvint de l'odeur de la mer, du temps où il fendait l'eau comme un éclair déchire le ciel pour se soulever hors de la masse bleutée dans une gerbe d'écume et replonger vers les abysses profonds qui sillonnent les mers d'innombrables zones d'ombres, disparaissant aussi mystérieusement qu'il apparaissait. Il se souvint de ses amis, des animaux, d'autres invocations. Ceux qui lui apprenaient à utiliser sa magie, car, il fallait l'avouer, il n'était pas des plus doués, disons qu'il se défendait.
Et l'odeur du sable! quelle odeur merveilleuse, l'entendre crisser sous les ondulations de son corps qui arpentait le sol avançant en laissant derrière lui des sillons profonds, dessinant des vagues, il redressait son corps face à la mer. Et le soleil, quel drôle d'effet cela lui faisait, il lui arrivait de paresser au soleil, laissant son dos au ciel, posant sa tête sur le sable et attendant là. Le temps passait et les vagues venaient lécher son corps, et lentement, il redescendait, rampant à son aise vers l'océan qui l'appelait, quittant les eaux sablonneuses pour s'élancer vers les étendues limpides.
Tout ces souvenirs étaient là pour le maintenir en vie, mais paradoxalement, c’est eux qui le torturaient. N’aurait il mieux pas valu qu’il les oublie pour ne pas en souffrir?
Dans sa prison sans autre lumière que celle qui sortait du puits qu'il ne pouvait atteindre, Azarhys ne pouvait s'empêcher de pousser un soupir. Se blottissant au fond de sa petite fontaine, enroulant sa queue autour de lui, en boule contre lui-même, essayant de s'évader de sa prison par le rêve. De l'eau claire ne dépassait que son dos et sa longue crête, il laissa échapper de sa bouche quelques bulles, essayant de s'amuser avec ce qu'il pouvait. Et ferma les yeux, où du moins repliant sur ses yeux bleus des paupières étranges et translucides.
Mais, il arrive que les rêves nous échappent, et au lieu de nous libérer, soient les pires de nos bourreaux. Au fond de ses pensées, émergeait un cauchemar. Il y avait une masse d'eau géante, une vague énorme, comme une bulle, elle était magnifique, et lui ne pouvait y échapper, elle avançait lentement, lui, nageait le plus vite possible, mais n'avançait pas assez vite. Comment cela fut il possible? Je ne le sais pas! mais la bulle avançait, elle respirait, grommelait comme un ciel chargé d'orage. Pour ceux qui n'ont jamais entendu l'orage de sous la mer, imaginez que tout semble trembler autour de vous et qu'un râle immense comme un abysse grogne depuis le ciel. Et pour ceux qui se souviennent qu'Azarhys est très sensible aux vibrations, cela était d'autant plus terrifiant. C'était beau, mais que c'était terrible. Son cœur battait à tout rompre, il sentait ses branchies se soulever à toute vitesse, sa crête se dresser contre son dos, ses muscles prompts, prêts, guettant le moindre danger, il sentait chaque partie de son corps, tendues comme un arc.
La bulle éclata dans un grand cri, avant de se jeter sur lui et de lui parler.
- " Comme un courant libre et fier, nage, tu n'as plus le temps, plonge, si loin de la mer, Voilà la fin, tu l'entends? Loin, si loin dans ta prison, te voilà un dompté, indomptable, tu as pêché, Voici ta nouvelle maison.
Pour l'occasion emmuré, C'est bien mieux que d'être tué! et en l'attente d'un maître, pleure! Compte bien chacune des heures, avant que quelqu'un ne vienne, Avant qu'on ne te déchaîne, ton maître devra apprendre et il devra t'entendre, du fond du gouffre sombre, avant qu'à son tour ne sombre.
et rien ne sert de prier, rien ne te sert de pleurer, Les dieux t'ont abandonnés!"
Et la bulle s'en va, s'engouffre dans le creux noir de la terre, l'emportant comme on avale, et disparait avec lui sans laisser de trace, que des gouttes de sueurs à son réveil, le souffle court, le sang qui bat si fort dans ses veines, dans sa prison ni jour, ni nuit ne se succède, il n'y a rien d'autre... rien d'autre que la folie. Il est là, entre deux rêves, à peine éveillé, il ne sait combien de temps a passé. sommes nous demain ou encore hier? Quel endroit horrible, il n'y a personne que lui, personne que lui et la folie qui le guette par la porte, derrière le rideau d'eau, cette porte que personne n'a franchi depuis longtemps. Cette porte en bois. Qu'y a t'il derrière?
Se levant doucement, regardant sa chaîne désespérément, la créature se redresse, laissant sa queue s'éloigner, sortant de la fontaine, mais ne pouvant aller plus loin. Et ce collier qui le serre, qui l'a longtemps blessé. Il se souvint...
Il y a longtemps déjà, mais combien de lunes? Combien de nuits? Combien de temps? Combien d'années? Une femme avait franchi la porte... Il avait été tellement surpris qu'il avait sursauté, oubliant sa chaîne il s'était précipité dessus pour la toucher, sentir quelque chose de vivant, peu importe qui s'était, il aurait voulu franchir l'énorme rideau d'eau qui les séparait, et parler, l'écouter... quelqu'un de vivant avec qui discuter... quelqu'un... alors qu'il fonçait, il s'était fait rattraper par ses chaînes qui lui tenait le cou, tombant à la renverse, laissant s'échapper un râle. La femme avait été surprise, et avait tenté de franchir le rideau d'eau sans y parvenir. La magie des dieux était impénétrable. Ils n'étaient reliés que par le puits qui présentait une entrée de chaque côté du rideau magique. Azarhys entendait parfaitement sa voix, mais son visage était complètement déformé par l'eau qui coulait! il n'avait vu que quelques couleurs, du rouge, du vert... sa voix, cela faisait si longtemps qu'il n'avait plus entendu quelqu'un parler.
- " éh, dit moi... tu dois bien savoir comment je te sors de là! pas vrai?"
Azarhys savait ce qu'il fallait faire, il avait répété tant et tant, la tâche était tellement simple, il suffisait de quelqu'un qui ne soit pas attaché, c'était tout.
- " Il faut que tu plonges au fond de ce puits, tu y trouveras normalement une clef, et tu remonteras par ce côté du puits pour me délivrer!"
Azarhys pensait déjà que c'était gagné... en fait, il connaissait bien mal les humains et leurs capacités... La jeune femme plongea, quelques secondes passèrent, elle remonta de son côté, reprit son souffle. La créature ne comprit pas vraiment, la jeune femme fit plusieurs essais, plus long, plus court, elle ne disait rien, ou du moins rien d'audibles. Azarhys se souviendra toujours de son souffle rauque, résonnant dans la pièce comme une créature accablée. elle replongea... et après quelques minutes, ne refit pas surface, les yeux rivés de son côté du puits, il espérait, espérait, il croyait, priait, il sentit même une larme naissante, son cœur battait si fort, il s'attendait à la voir ressortir. Mais, le temps passant, il comprit qu'il y avait un problème, et il ne pourrait rien pour elle... attaché comme un vulgaire animal en laisse. Elle était morte, au fond de ce puits, et sa carcasse ne refit jamais surface!? pourquoi? Il l'ignore... Il ignorait même la nature complète de l’épreuve qui amènerait les gens à lui. Était ce si profond? La clef était elle cachée? Y avait il une bête féroce qui le gardait? Les humains ne savaient ils pas nager?
Et les jours se suivent et se ressemblent, sans qu'il puisse les compter, seul dans sa cellule, ignorant tout de ce monde. V) Hors Jeu ● Comment avez vous découvert ce forum? - Google est mon ami ^0^ ● Comment trouvez vous l'intrigue de ce forum? - vraiment, vraiment sympa ^^ ● Comment trouvez vous le design de ce forum? - *pâme* juste... Merveilleux! j'en suis profondément amoureux *demande en mariage le/la designeur/euse ● Avez vous lu le règlement? -[Validé par le loup bleu] ● Avez vous vu le tchat? - O.o"' ... Voui, mais j'y ai pas encore été ● Savez vous comment voter pour le forum?- Vouiiii *click click click* tadaaam
- sphérier:
Les sorts entourés d'un cercle noir sont ceux acquis. ▼ Succès ▼▲ Succès ▲ |
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