[EVENT] Du rhum, des femmes, et d'la bière nom de Dieu! [Kris]

Tout s'était passé très vite. Mara était tranquillement en train de discuter avec Tarec'Mah de ce qui s'était passé depuis la dernière fois qu'elles ne s'étaient vues, et soudain Mélodie avait claqué des mains. Tout le monde commença à s'agiter autour d'elle et elles les ignorèrent jusqu'à ce que des gardes s'emparent d'elles. Elle cru d'abord qu'ils l'avaient identifié en temps que pirate, mais elle n'avait encore commis aucun forfait qui soit mémorable, et la garde n'avait pas que ça à faire. Elle se débattait de toutes ses forces et cherchait du regard son amie qui avait disparu dans la foule. Malheureusement, elle semblait introuvable. La pirate n'abandonnait cependant pas et elle continuait à crier et donner des coups aux gens qui passaient, pendant qu'elle se faisait traîner par les bras jusqu'au milieu de la piste.

Il la laissèrent là et elle continua à fulminer et à hurler sur ceux qui osaient s'approcher d'elle. Elle avait comprit que c'était une des règles du bal et qu'il fallait changer régulièrement de partenaire, mais elle trouvait ça parfaitement ridicule. Elle n'en avait aucune envie. Elle criait le nom de Tarec'mah mais sa voix était étouffée par le bruit de la foule et de la musique.

Elle se retourna et se retrouva nez à nez à un homme qui n'avait rien d'un garde. Elle se douta que c'était celui qui avait été choisit pour danser avec elle, et elle n'avait pas vu si il était arrivé accompagné ou non par des gardes, ni même depuis combien de temps il était là. Il semblait plutôt agréable à regarder, bien que la plus grande partie de son visage était cachée par un bandeau.Mais il était là, et il fallait bien en faire quelque chose; et Mara avait une petite idée à ce sujet. Elle voulait se venger de la garde et de cette règle injuste, en faisant la fête comme on le lui avait appris, chez elle. Elle le considéra quelques secondes et sans même un sourire de salut, elle l'attrapa par le poignet et l'entraîna vers le buffet, où l'on servait à la fois nourriture exotique et alcools en tous genres.

"Moi, c'est Mara" dit-elle sans plus d'explications.

Elle balaya le buffet des yeux et servit deux verres d'un alcool extrêmement chic et soi-disant fort. Le liquide était brun et clair, il avait l'air d'avoir coûté tellement d'argent que la fille s'en voulu presque de le boire. Elle tendit l'autre verre à l'inconnu.

"Bois."

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

22/08/2013

La fille au monocle ? Oui, je m’en souviens très bien.

L’inconnue au regard azur venait de me quitter, respectant sa promesse de me libérer de sa présence en contrepartie d’une danse. S’éloignant, elle laissait derrière elle un souvenir agréable, plaisir éphémère d’un instant passé en sa compagnie. Immobile, je savourai cette nostalgie naissante et étrangement, non déplaisante. J’en oubliai la règle de ce bal, obligeant à chaque mélopée de trouver nouvelle partenaire. Je dû rester bien trop longtemps dans mon amertume puisque je fus mené contre mon gré jusqu’à ma nouvelle acolyte. Partant aussitôt, l’organisatrice qui s’était octroyé le droit de me mener où bon lui semblait, me laissa avec pour compagnie la plus singulière des invitées. Hurlant à son Tarec de se manifester, elle ne m’inspirait pour seule envie de passer mon chemin et de ne pas avoir à tenir la plus courte des conversations avec.

N’ayant pas le moindre signe de courtoisie hypocrite si propre à ce lieu, j’avais l’espoir qu’elle passerait son chemin. Tous deux faisant mine de ne pas avoir comprit qui était notre obligé du moment, nous pourrions chacun aller à de plus intéressantes activités. Mais ce fut sans compter sur cette manie que les femmes avaient ce soir là. Agrippant mon poignée, elle me tira au travers les danseurs. J’eu rapidement l’envie de me stopper et de lui expliquer que je n’étais pas homme que l’on oblige, et encore moins que l’on traine derrière soit. Mais je me retins de lui décrire quel sombre inconnu j’étais, et ce quelle pouvait devenir entre mes mains, lorsque je compris que c’était pour nous isoler de nos comparses bougeant au rythme des notes. Soufflant mon agacement passager, je fini par me laisser entrainer jusqu’à la pitance.

"Moi, c'est Mara. Bois"

Je n’étais pas homme à se faire commander, mais encore moins à refuser un verre tendu. Humant le breuvage, j’en déduis à l’odeur que l’alcool était au rendez-vous. Et c’était le parfait moment, après avoir dû me faire danseur, j’avais besoin de me faire quelques verres. En deux longues gorgées, je fini ce nectar qui séduisit mon palais autant qu’il voulut enflammer ma gorge. Souhaitant me resservir, je dû faire face à un valet, désireux de reprendre au plus vite la bouteille pour être le seul à juger de mon droit à disposer d’un deuxième verre de ce liquide certainement des plus chers. Malheureusement, je me souviens qu’à cet instant, je n’avais plus aucune patience pour jouer l’agréable bourgeois venu se divertir. Et encore moins pour laisser un misérable homme se levant chaque jour pour servir de larbin dicter ce dont il m'était autorisé et interdit. Agrippant la bouteille, je ne manquais pas de resserrer l’étreinte de ma main sur la sienne.

- Nous parviendrons à remplir nos verres seuls, vous pouvez disposer.

Soumis jusqu’au bout dans cet habit d’esclave politiquement accepté, il obéit sagement et repartit, laissant qu’à des yeux concentrés sur la scène toute la vérité de cet échange. Mon verre se remplit de nouveau, et je tendis la bouteille à ma partenaire du moment.

- Vous pensez pouvoir suivre ?

Prenant une nouvelle gorgée, j’accordai enfin un instant à la demoiselle pour la regarder.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

L'homme la suivit et prit même une bouteille entière de la boisson bien trop chère qui lui brûlait la gorge. Mieux, il la provoquait. Mara sourit d'un air joueur qui laissait entrevoir ses dents blanches. Décidément, la soirée qui se profilait semblait moins ennuyeuse que prévue. Bien que le vouvoiement était quelque chose à éradiquer au plus vite.

"C'est plutôt toi qui ne va pas pouvoir suivre" dit-elle d'un air de défi. Elle lui prit la bouteille des mains et en prit plusieurs gorgées. Les gens autour d'elle la dévisagèrent d'un air de dégoût, mais elle n'en avait rien à foutre. Ce n'est pas comme si elle avait déjà été préoccupée par le fait qu'elle choquait le monde. Elle savait bien qu'au fond, ils rêvaient tous d'être comme elle. Libérés des conventions, qui faisaient porter un corsage bien trop serré aux femmes et empêchaient les hommes d'en avoir plusieurs. Pouvoir faire ce qu'ils voulaient sans ce soucier de ce que la voisine allait dire. C'était cela la libertée, selon elle.

Elle tendit à nouveau la bouteille à son compagnon de fortune. Elle l'appréciait déjà. Lui aussi avait l'air d'être libre de tout cela. Mara se demandait jusqu'où il pourrait aller. Se mettre à poil devant une foule entière, baisser le pantalon d'un valet qui passait? Si il était prêt à faire tout cela, elle passerait véritablement une soirée mémorable. Mieux valait lui demander.

Elle se rapprocha de lui de façon à ce que leurs épaules se touchent, et lui dit en riant "Tu trouves pas qu'on s'ennuie ici?" Elle eut soudainement une idée, se remémorant les soirées qu'elle avait passé à la taverne. C'était un jeu que les filles appréciaient particulièrement, car les clients avaient tendance à vider leurs poches pour réussir un quelconque défi. "Et si on faisait quelque chose d'amusant? Je connais un jeu: je te propose un défi, et si tu le réussis, je bois. Si non, tu bois. Qu'en dis-tu?"

Elle était terriblement fière de son idée. L'alcool commençait à faire son effet, et un sourire permanent s'était installé sur son visage. Elle réfléchissait déjà à ce qu'elle pourrait faire faire à l'homme, dont elle ne connaissait toujours pas le nom. Si il ne lui en donnait pas, elle finirait par lui en trouver un, cela n'avait pas vraiment d'importance.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

22/08/2013

J’ai très vite apprécié sa compagnie.

Vêtue de vert, elle se refusait aux complexes coiffures pour laisser retomber par-dessus les épaules sa chevelure ondulée aux couleurs des blés. Anodin dans les rues, ils prenaient un air sauvage au milieu de cette mascarade où le paraître était de rigueur. Mieux encore, elle m’était à genoux les règles élémentaires de bienséances pour ensuite les abattre à coup de tutoiements intempestifs et de provocations déplacées. Sans aucun doute, nombreux -pour laisser une part d’espoir- sont ceux qui lui aurait tourné les talons. Peut-être même pour en venir à alerter les miliciens de la présence d’une si imparfaite hypocrite dans leur divertissante soirée. Pour ma part, je n’en fis rien. Depuis tout ce temps à infiltrer ce monde, j’en venais à étouffer sous les étreintes que je m’obligeai à supporter. Mais ce soir, en sa compagnie, je ressentais de nouveau les bienfaits d’un esprit libre avec pour seules limites, ses envies de l’instant.

"C'est plutôt toi qui ne va pas pouvoir suivre"

Décidée à me défier sur ce terrain jusqu’au bout, elle m’arrachait la bouteille pour s’imbiber de plusieurs gorgée. Et si la boisson n’était pas conventionnellement associée à la femme et encore moins à leur charme, je ne savais pourquoi, cela ne lui faisait pas défaut pour autant. Peut-être parce qu’elle laissait les regards alentours la traverser sans se soucier du moindre d’entre eux. Silencieux, je me laissai convaincre qu’elle ne jouait pas et que mon analyse sur elle était correcte, ou du moins, proche de la vérité. Je sortais de mes agréables divagations lorsqu’elle me tendit l’enjeu du pari qui suivit rapidement. Prenant à mon tour une gorgée, j’écoutai amusé son idée. Pour ce qui était de la partie sur l’alcool, j’approuvai. Mais sur le fait qu’elle serait la seule à s’amuser en lançant les défis, je m’objectai.

- J’en dis que tu serais alors la seule à choisir les défis. Pourquoi ne pas modifier légèrement la règle. Tu me lances un défi. Si j’échoue, je bois. Mais si je le réussie, -Lui fis-je en me retournant vers elle et en approchant un peu plus mon visage du sien- tu bois, et c’est à moi de choisir un défi.

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Mara rit joyeusement lorsque son nouvel ami ajouta une règle au jeu. Il est vrai qu'elle n'avait pas été très juste, et il était normal qu'elle participe aussi. Ce n'était évidemment pas d'usage du temps de la taverne, puisqu'il ne fallait pas que les filles se retrouvent dans des situations malencontreuses, mais celui-ci était révolu. De plus, elle avait vraiment envie de s'amuser, et rester plantée là sans rien faire ne l'aiderait pas en ce sens.

Elle parcourut la salle du regard à la recherche d'idées pour le défier. Son regard s'arrêta sur une femme à la poitrine bien trop plantureuse pour être ignorée, déguisée en ce qui ressemblait à une meringue -ou une fée, mais ce n'était pas ce qui lui sautait aux yeux. Parée d'une grande robe blanche recouverte de multiples couches de dentelle et de tulle, elle avait l'air parfaitement ridicule. Son énorme décolleté soulignait le manque d'imagination qu'elle avait mis dans sa tenue. Elle lui donna tout de suite une idée.

"Tu vois la boule blanche là bas?" dit-elle en la pointant discrètement du doigt. Elle remplit un verre de vin à ras bord et le tendit à l'homme. Quelques gouttes de la boisson couleur de sang tombèrent de la coupe, et tachèrent le sol. Deux valets la réprimandèrent bruyamment mais elle n'y prêta aucune attention, se penchant à l'oreille de l'homme. "Renverse lui ça sur sa robe horrible. Si t'arrives à toucher sa poitrine dégoûtante, ça compte double" Elle avait murmuré cela avec un grand sourire, persuadée qu'il surmonterait le défi haut la main. Ce n'était pas encore très difficile, et elle n'était encore pas assez ivre pour lui demander des choses infaisables. Le principal objectif était de tester ses limites, pour voir jusqu'où il pourrait aller pour s'amuser. Elle croisa donc les bras, impatiente de voir la suite des événements.

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21/08/2013

Humain a écrit:: La danse entre Sheiko et Mara afin de clôturer le bal se fit un peu balbutiante, Mara ayant visiblement bien profité de la soirée, mais cela se passa tout de même convenablement. Mélodie était cependant un peu inquiète de voir que Mara avait a peine écouté les informations sur le cadeau qui lui était donné, mais elle n'insista pas vu l'état de la jeune fille.

Mélodie incita toute personne discutant ensemble à aller finir leur discussion dehors, et fit s'interrompre les derniers danseurs endiablés afin que tout le monde puisse assister aux feux d'artifices. Les convives se dirigèrent alors à l'extérieur, la nuit était bien avancé et le feu d'artifice allait commençer, déchirant la nuit de toutes ses lumières, et clôturant le bal.

SUITE

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