- Mais vous êtes barge?  

Mon ouïe ne m’avait pas trompé, la jeune femme au pâle corps était bien en train de venir à moi. Néanmoins, ce que j’avais pris pour une volonté de discrétion n’était en réalité que le simple fait de marcher pied nus. Heureusement que je m’étais gardé de viser pour tuer, cela aurait été d’une morbide ironie. Cependant, je n’éprouvai pas le moindre regret à mon geste, l’ayant bien que ce ne fut pas le but, obligée à se défaire le temps d’un instant de la serviette, laissant pour le plaisir de mes yeux portés sur elle après cette entrée l’occasion d’admirer un bref instant sa poitrine dénudée. Avançant avec hâte jusqu’à moi, elle jeta quelques mots que je n’eu pas écouté, n’ayant pour seule pensée que le fait de la savoir nue sous cette courte serviette à la faible attache. Me levant, je fis lentement le tour du bureau, gardant le silence pour venir me placer face à elle, suffisamment proche pour lui faire prendre conscience qu’elle se trouvait entre moi et la robuste œuvre taillé dans le plus solide des bois.    

Ne lui disant toujours pas le moindre mot, je passai ma main par-dessus son épaule gauche pour, par son dos, aller attraper ses cheveux tombant sur son épaule droite et les ramener sur l’autre, les unissant ainsi du même côté en une longue cascade ébène. Bien que je doutai encore d’elle, et à juste titre, je pouvais de moins en moins admettre une certaine attirance pour son corps. Svelte, il montrait une fermeté par la dureté de la vie, la musclant sans la rendre hideuse et lui permettant de garder une silhouette à faire rêvasser nombreux homme une fois seul et la nuit tombée. Sous ce fragile accoutrement, se laissait deviner des formes à la hauteur de leurs mises en valeurs par la tenue de plus tôt. Je peinai bien vite à penser à autre chose, que mon envie de la dévêtir et à l’allonger sur ce bout de bois où j’eu passé tant d’heures à travailler, pour cette fois en consacrer une partie à travailler tout autre chose.    

- J’apprécierai que vous ne preniez pas plaisir à noyer le sol. Je n’ai pas le temps pour de futurs travaux.

Main tendu de mon inconscient, ces mots me firent retourner au bon sens, bien que la chaleur naissante en mon corps tente de m’y éloigner. M’éloignant lentement, je fini par lui tourner le dos, l’invitant à me suivre. Au passage, je récupérai ma lame enfoncé dans l’encadrement de la porte. La remettant dans son étui joint à ma ceinture, je constatai avec bien du retard qu’il m’en manquait un. Réfléchissant en rejoignant ma chambre, je ne pouvais envisager qu’une seule explication à mon grand désagrément : L’altercation. Ce combat à trois contre un, après que je me sois suffisamment alcoolisé pour ne plus marcher d’une droite ligne, sortant tout de même victorieux mais dans un état frôlant la mort, et le corps marqué pour plusieurs jours encore. Bien que j’eu à mon retour tardif envoyé le majordome récupérer mes lames laissées là-bas, il semblait qu’il ne soit parvenu à toutes les ramener. Je devrai au plus vite m’occuper de ça, c’était là une trace bien trop compromettante pour la laisser à la portée de quiconque.

Arrivant près du lit, j’ouvris le haut meuble servant au rangement des tenues. A l’intérieur, se tenait plusieurs de celle que je portai, en différentes couleurs. Rien qui ne soit adéquat. Réfléchissant un bref instant, je finissais par attraper un T-shirt aussi blanc que les neiges nordiques que je lui tendais, me faisant la remarque que ce choix ne devait pas être si hasardeux qu’il ne se le disait. L’habit était suffisamment large au vue de son gabarie pour lui couvrir le corps jusqu’à la moitié des cuisses peut-être. Pour ce qui était du reste, je ne disposai d’aucun sous-vêtement qui ne lui soit adapté.      

- C’est tout ce que j’ai à vous offrir, je n’ai pas pour habitude d’habiller les femmes. Lui fis-je en lui donnant l’habit, finissant dans un fin sourire au coin des lèvres à l’idée, que mon habitude se situait davantage à les déshabiller. Je suppose au vue de l’heure, que vous resterez dîner ? Déduis-je en voyant la soirée approcher et les vêtements, sans doute tout juste fini d’être seulement lavés

Sous mon regard courroucé, Akelar se leva, faisant tranquillement le tour de son bureau. Je m'attendais à ce qu'il réponde immédiatement à ma requête en se dirigeant vers sa chambre, mais au lieu de ça, il s'approcha si près de moi que je pu presque sentir son souffle frôler mon visage. Reculant d'un pas, je senti le bureau me bloquer. Mon cœur s'affola étrangement, battant à tout rompre dans ma poitrine, tandis qu'il passait sa main au dessus de mon épaule puis dans mon dos, frôlant ma peau nue, me tirant un frisson. Pas de ceux que l'on pourrait avoir sous le coup de la peur et le froid, non! Celui-ci, je le qualifierais de délicieux. Réfléchissant à ce sentiment nouveau qui semblait naître en moi, je cherchais à donner le bon nom. Était-ce là ce que l'on appel communément "désir"? 

- J’apprécierai que vous ne preniez pas plaisir à noyer le sol. Je n’ai pas le temps pour de futurs travaux, fit-il, m'extirpant à mes étranges pensées.

Le temps que ces mots prennent un sens, je dû presque courir pour le rattraper, tandis qu'il se trouvait déjà au niveau de la porte. Alors qu'il récupéra la lame toujours enfoncée dans le mur, je le suivi sans un mot jusqu'à sa chambre. M'arrêtant à un mètre de lui, je l'observais fouiller dans sa commode refrénant l'envie de ressentir à nouveau cette sensation si agréable d'il y a tout juste quelques instant. Se tournant vers moi, il me tendis un vêtement que j'attrapais, le dépliant pour l'observer. 

 - C’est tout ce que j’ai à vous offrir, je n’ai pas pour habitude d’habiller les femmes. commenta-t-il, m'extirpant un léger sourire.

Ce t-shirt pourrait me servir de robe, tant il était grand. Il me serait amplement suffisant!

Je suppose au vue de l’heure, que vous resterez dîner ? 

Retirant la serviette, j'enfilais rapidement le t-shirt. Faisant quelques mouvement, je fus satisfaite de n'être nullement entravée, bien que le tissus avait tendance à trop remonter au moindre mouvement, laissait voir un peu trop la naissance de mes fesses. Haussant les épaules, je n'y prêtais déjà plus attention.

- Oui, bien sur, M'exclamais-je tout en frottant énergiquement mes cheveux avec la dites serviette, prenant enfin en compte sa précédente remarque. Et dormir également. C'est bien là ce que laissait entendre l'invitation de toute à l'heure? Fis-je en haussant un sourcil.

J'espérait bien que oui! Un lieu où je pourrais enfin poser bagage au moins pour quelques temps serait franchement le bienvenu. Après tout, devoir tuer pour quelques tsuris et les dépenser pour des chambres dans des tavernes commençait à devenir laçant. Et puis, il fallait dire qu'il y avait un je ne sais quoi qui me donnait envie de rester. 

- Et puis, ainsi, vous pourriez peut-être me donner quelques cours? Fis-je sur un ton suggestif, m'approchant un peu plus de lui s'en m'en rendre vraiment compte, laissant un peut trop cette envie guider mon comportement, après avoir poser la serviette à présent trempée sur son lit au passage.

Ce serait l'occasion d'apprendre de quelqu'un, plutôt que de m’entraîner encore et encore seule dans mon coin, disait ma conscience, tandis que mon subconscient qui m'avait menée à quelques centimètre de lui criait tout autre chose.

- Et dormir également. C'est bien là ce que laissait entendre l'invitation de toute à l'heure?  

Ce n’était pas là le propre de mes mots, l’invitant à une rapide sieste plutôt qu’une nuit, je n’avais pas envisagé de la laisser coucher au manoir. De simples mots laissaient entendre qu’elle était disposée à renoncer de se venger dans mon sang, et encore aucun acte concret, ce qui me laissait toujours en doute sur elle. N’espérait-elle pas attendre la nuit pour mieux agir, profitant de l’obscurité et de mon sommeil ? Pourtant, là où je me serai empressé de rectifier auprès de tout autre, je ne fis qu’acquiescer silencieusement d’un hochement de tête, l’esprit bloqué sur son corps entièrement dévêtu durant le court laps de temps séparant la chute de sa serviette et le retombé du T-shirt. Gardant mon mutisme, je laissai mon regard sur son corps, descendant sur ses cuisses découvertes, et un peu plus encore lorsque ses mouvements se faisaient larges. Un fin et discret sourire aux coins des lèvres à la vue de cette femme dont on ne pouvait renier la beauté, accoutrée de  la sorte, qui ne me laissa jamais indifférent dans le passé, j'allais à d'impurs songes.    

- Et puis, ainsi, vous pourriez peut-être me donner quelques cours?    

S’approchant auprès de moi, ne laissant qu’une poignée de centimètres nous séparer, elle laissait entendre une idée des plus surprenantes. Elle souhaitait que je lui apprenne ? Que je la forme ? Je ne parvenais pas à comprendre son raisonnement. Elle qui voulait m’abattre, manquant de peu d’y réussir, souhaitait désormais que je lui explique mes secrets et techniques. Trouverait-elle une morbide ironie dans le fait de les utiliser par la suite contre moi ? Ce qui était certain, c’était mon incapacité à cerner son esprit qui paraissait aller et venir en des sens s’éloignant et s’entrecroisant sans réelle cohérence. Peut-être ne faisait-elle que suivre ses envies de l’instant. Imprévisible et changeante.. Étrangement intéressant. Si seulement cela pouvait être le cas. Ces semaines dans la peau d’Akelar m’avait confronté à tant de contraintes, de réserves, de contrôle, de retenu. Aucun ne s’autorisait à vivre, préférant s’enfermer dans leur cage du paraître aux solides barreaux de bienséances. Elle serait alors, comme une bouffée d'oxygène dans cet oppressant monde d'hypocrisies.  

Depuis toujours, je me ventés d’être de ceux n’ayant ni foi, ni loi. Aucune cage, aucune chaîne. Répondant à la moindre de mes pulsions, de mes envies sur l’instant, agissant sous mon seul bon vouloir. Mais sous ce masque de Katar, je m’emprisonnai. Me montrant si convenable. Si seulement je me laissai aller à redevenir celui que j’étais, cette femme au visage de poupée, aux courbes enchanteresses, à la tenue affriolante, au corps si près du miens, se retrouverait bien vite à frissonner de désirs. Ses douces lèvres ne pouvant plus que murmurer un souffle de plaisir sous d’enflammés baisers goûtant à sa peau, et les plus indécentes des caresses.    

-  Je pourrai vous apprendre dans tant de domaine. Répondis-je en rompant les derniers centimètres nous séparant, avant de passer lentement dans son dos, ma main gauche s’étant posée sur sa hanche glissant en même temps sur son ventre pour immobiliser sur l’autre côté de sa hanche, alors que je m’arrêtai derrière elle Durant des heures entières je pourrai faire naître en vous la chaleur de l’entrainement, si bien que vous en auriez jusqu’au souffle coupé. Lui murmurai-je plus qu’autre chose, au-dessus de l’oreille Dis moi Meiro. Dis moi ce que tu veux que je te fasse Reprenais-je, laissant un bref silence avant de terminer Apprendre

Immobile, j'attendis qu'il réagisse enfin, une multitude de réflexions me traversant l'esprit. Que pouvait-il bien penser à cet instant précis? Arrivait-il à deviner un dixième de ce qui pouvait me passer par la tête? Accepterait-il de m’entraîner? Les secondes, les minutes, que sais-je, s'écoulaient et il ne semblait pas décidé à répondre, renforçant les sentiments d'impatience et de curiosité qui m'étreignaient.

- Je pourrai vous apprendre dans tant de domaine... Finit-il par répondre, glissant une main jusque sur ma hanche, provoquant à ce simple contact un délicieux frisson qui me parcouru le corps, ravivant le désir qui m'avait étreinte il y a quelques minutes à peine. Il laissa vagabonder sa main jusque sur mon ventre, puis sur mon autre hanche, embrasant chaque parcelle de mon être soumis à sa caresse, tandis qu'il vînt se positionner dans mon dos. Pour la deuxième fois de la journée, j'eu l'impression que c'est tout mon être qui s'enflamma. 

- Durant des heures entière, je pourrai faire naître en vous la chaleur de l'entrainement, si bien que vous en auriez jusqu'au souffle coupé, souffla-t-il au creux de mon oreille telle une douce promesse.

Fermant les yeux, je me mordis inconsciemment la lèvre inférieur avec envie. Tendue au possible, tant ces sensations nouvelles pour moi semblaient intenses, je l'enserrais si fort entre mes dents, qu'elle se fendit rependant le goût métallique du sang sur ma langue.

- Dis moi, Meiro. Continua-t-il au bout d'un court instant.

Le souffle de mon prénom entre ses lèvres suffit à faire battre mon cœur à une vitesse folle, me déconcertant au plus haut point.

- Dis-moi ce que tu veux que je te fasse... Ajouta-t-il.

A ces simple mots, je me senti rougir, imaginant des choses dont je ne me savais pas capable de penser, mais l'impression d'être un gibier de choix entre les mains experte d'un chasseur ré-freina quelques peu mes envies... 

- Apprendre, précisa-t-il au bout de quelques instants.

Laissant échapper un léger soupir, je rouvris les yeux pour fixer le mur se trouvant en face de moi. Qu'est-ce que j'étais en train de penser là... Avais-je vraiment eu l'envie de m'offrir à cet homme avec tant de facilité? Ce qui me dérangea le plus fut la réponse à ma question: oui. Me retournant vivement, je lui fit face, un agacement ce peignant sur mon visage en me rendant compte que pire encore, je ne savais même pas à quoi ressemblait le visage de l'homme réussissant à déclencher de tels sentiments. Il semblait bien calme et j'eu soudainement le sentiment que chacun de ses gestes étaient calculés... Il savait ce qu'il faisait. 

Relâchant ma lèvre et me composant une expression aussi neutre que possible dans une telle situation, je fronçais les sourcils. Cet homme qui avait réussi à me rendre folle en l'espace de quelques seconde était bien trop impassible à mon goût, ce qui me frustra quelques peu. J'eu le sentiment qu'il avait fait de moi sa proie et j'avais bien l'intention d'inverser les rôles: ce ne serait pas moi qui lui céderait quoi que ce soit, ce serait lui qui me céderait.. Me mettant sur la pointes des pieds, je vînt coller mon buste contre son torse pour venir susurrer à mon tour quelques mots 

- Tant de domaine... Vraiment... Soufflais-je.

Posant une une main sur son torse, je la remontais avec lenteur, pour venir la poser sur sa joue. Je voulais lui rendre la pareil, le rendre fou, de désir à tel point qu'il en perdrait se contrôle agaçant. Lâchant un soupir, j'éloignais très légèrement mon visage, le gardant pourtant assez proche pour que nos souffles s'entremêlent. Un léger sourire vînt fleurir sur mes lèvres lorsque je remarquais que dans la pénombre de cette chambre et plus encore de cette capuche, je pouvais tout de même distinguer légèrement son visage.


- Et quel genre de domaine en particulier? Questionnais-je en plantant mon regard dans le sien. Montres-moi...

Je savais mes murmures trouver écho, son corps ne se défaisant pas de ma main ni même rompant le proche contact que j’avais instauré entre nous. Pourtant, c’était un tout autre message que m’envoyait son visage lorsqu’elle le tourna vers moi. Son regard fixe sous ses sourcils froncés, ses lèvres dissimulant tout sourire derrière une neutre expression. Prenant appuie sur la pointe de ses pieds pour gagner en hauteur, elle fit glisser de moitié ma main restée sur sa hanche du haut qui se leva avec elle, laissant le plaisir au bout de mes doigts d’effleurer sa peau si proche de zones interdites. Jouant à son tour de murmures, elle appelait sans le savoir celui que j’étais sous ce masque de sage noble, qui se faisait de plus en plus pressé de sortir au contact de sa poitrine dénudée sous l’habit fin contre mon torse et de sa main trouvant le chemin de ma peau.      

Les yeux clos, je prenais plaisir à retrouver le contact de la main d’une femme sur ma joue. Une chose bien simple et innocente, mais qui remontait à tant d’années, durant lesquelles aucune ne parvint à faire ce geste. Ouvrant mon regard au siens, je la vis plus proche encore, mêlant son souffle au miens, devenant plus long sous le contrôle que je m’efforçais de garder. Je ne savais pourquoi, je ne repoussai pas sa main, la laissant contre moi. Il était évident que j’éprouvai un désir physique pour cette femme sur laquelle je ne portai plus que d’impures pensées. Pourtant, elle restait une menace. Elle demeurait celle ayant essayée de me tuer, réussissant à me planter une flèche dans l’épaule. Mais peut-être étais-ce ce qui rendait cette situation plus excitante. Une femme sachant manier les armes, venue pour m’abattre, se retrouvait désormais contre moi, nue sous un simple T-shirt devenant trop court, sa respiration se joignant à la mienne.

- Montres-moi...  

Ma respiration se bloqua à ces mots, luttant pour empêcher Kris de faire connaître à son corps des plaisirs défendus. Après un instant de silence dédié à la dure maîtrise de moi-même, je lui répondais.

- Je pourrai t’apprendre à aimer le goût du sang. Commençai-je en essuyant du bout de mon pouce celui de sa lèvre, prenant une lenteur voulue, appréciant la douceur que je supposée jusque là de sa bouche. Te révéler des cibles de choix pour tuer un homme. Continuai-je en faisant glisser l’extrémité de mes doigts sur le bas de sa joue avant de descendre le long de son cou Comme le cou. Si fin. Si fragile. Si..Sensible. La plus légère des pressions y est ressentie, et la plus anodine des entailles, peut être mortelle. Mes doigts allèrent à la base de son cou, sur l’avant, alors que je terminai, pour descendre encore de quelques centimètres et de remonter sur l’épaule, tirant sur le passage des autres doigts l’habit pour permettre à mon majeur d’effleurer à même sa peau L’épaule, qui bien que moindre, reste sensible au contact. Y planter de l’acier paralyserait tout le bras. Expliquai-je avant de descendre l’extrémité de mon doigts jusqu’aux abords de sa poitrine. Contournant lentement son sein, suivant au plus près sa forme, je l’arrêtai en-dessous, en son parfait centre, avant d’exercer une légère pression vers le haut qui le fit se relever quelque peu, et réveiller chez moi celui que je ne parvenais pas à calmer Bien que le cœur, reste plus efficace dans l’immobilisation. Ma main n’ayant pas quittée sa hanche de moitié dénudée alla alors se poser dans le bas de son dos, glissant sous le tissu,  pour forcer son bassin à se rapprocher du miens Mais aussi comment garder contre toi ta cible. Celle sur qui toute ton attention est fixée. Celle qui obsède ton esprit. Celle pour qui tu n’as plus qu’une seule idée en tête. Terminai-je en exerçant une nouvelle fois la pression, la contraignant à être collée au plus près de moi La transpercer.

Maîtrisant au mieux cette partie de moi qui ne souhaitait qu'une chose, sortir de sa cage, je restais immobile, attendant patiemment une quelconque réaction de sa part. Je ne savais combien de temps nous étions resté ainsi, mais la tension qui régnait entre nous me semblait presque palpable.

Lorsqu'il bougea enfin, glissant son pouce sur ma lèvre, je fermais les yeux, entrouvrant légèrement la bouche. Lorsqu'il glissa se pouce jusqu'à mon cou, je penchais inconsciemment la tête, appréciant ce simple contact qui pouvait sembler si anodin. Tandis qu'il contourna mon sein, je ne pu empêcher un frisson me secouer vivement, le bout de ce dernier se dressant fièrement, comme s'il réclamait plus. Rouvrant les yeux embués par le désir, alors qu'il glissait sa main jusque dans le bas de mon dos, cherchant le contact de ma peau nue, j'eu l'impression qu'une décharge me parcourut. Tandis qu'il me pressait tout contre lui, je lâchais un profond soupir suintant de désir et de plaisir mêlé. 

- Je suis sure que je prendrais beaucoup de plaisir à apprendre cela de toi, soufflais-je ne pouvant refréner un très léger mouvement du bassin qui vînt se coller un peu contre lui si c'était possible. J'ai déjà un goût plutôt prononcé pour ce liquide au goût métallique... Fis-je passant le bout de ma langue sur ma lèvre entaillée pour y cueillir le liquide rougeâtre avec une lenteur délibérée. Et si le cou est une zone à ne pas négliger... Commentais-je, glissant ma main sur sa nuque. J'avoue avoir une préférence pour une zone tout aussi sensible chez les hommes... Continuais-je dans un murmure, glissant ma jambes entre les siennes. Lorsqu'ils se rendent compte, bien trop tard, qu'ils ont négligé cette partie pourtant si importante à leurs yeux, continuais-je, remontant ma cuisse pour venir la coller contre son entre-jambe. Leur cri de douleur est le chant le plus délicieux qu'il m'est été donné d'entendre...

Mes lents gestes parvinrent à me faire la récupérer, faisant de nouveau briller l’étincelle du désir dans son regard, qu’elle avait fait clos sous mes effleurements, alors que ses lèvres s’étaient ouvertes pour me dire dans un silence son plaisir. Ne cherchant pas à s’éloigner, se collant plus encore, je perdais du terrain avec Kris. Plus encore, lorsque sa langue goutta au sang s’échappant de la fine entaille. Lorsque sa main se déplaça sur ma nuque, et que sa cuisse remonta la mienne. Un sourire déchira mon visage dont le regard ne quittait le siens, amusé de la technique très féminine qu’elle décrivait et qui était des plus appréciées dans la situation. Situation, qui ne put me permettre de rester le sage et respectueux noble Akelar Katar. Il était temps pour moi de libérer celui qui répondait au moindre de ses désirs, à sa plus petite envie. Et à cet instant, il y avait de nombreux désirs et envies à assouvir.

La main que j’avais laissé sur le bas de son dos glissa sous sa cuisse qu’elle avait remontée pour l’attraper, la seconde prenant sa place dans son dos puis sous son fessier pour la relever. Tournant sur moi-même, je m’arrêtai face à l’armoire que j’avais ouverte plus tôt pour lui fournir ce haut dont j’avais pour seule envie désormais de lui retirer. Avançant, je plaquai son dos contre la porte récemment fermée, rapprochant mes lèvres des siennes.

-  Mais il pourrait alors reprendre l’avantage.

Immobile, je restai ainsi, au plus proche d’elle. Mon regard masqué se perdait dans la noirceur ébène de ses yeux. Mes lèvres brûlaient d’envie devant les siennes, me suppliant de les laisser bondir sur l’objet de leurs envies. Puis enfin, je leur cédai. Je gouttai au sang humidifiant ses lèvres. Je gouttai à cette douceur que j’avais de si nombreuses fois imaginé. Continuant l’échange, je la portai jusqu’au lit où je la déposai en m’allongeant au-dessus d’elle. Mes mains s’aventurèrent alors sur son corps, caressant sa peau. Mes lèvres la harcelèrent de leurs chauds baisers. Je m’efforçai de réveiller en elle des frissons de plaisirs, des murmures de désirs et des mouvements d’envies. Et bien qu’elle tenta presque timidement de me retenir, elle ne parvint pas à refreiner Kris, qui fit de son corps son terrain de jeu, sur lequel il comptait bien faire jusqu’au dernier jeu.    

Allongée dans les bras d'Akelar, la tête calée tout contre son épaule, j'observais son visage, retraçant du bout des doigts les muscles de son torse, caressant sa peau avec un plaisir non dissimulé. Détaillant son visage, je ne pu empêcher un sourire étirer mes lèvres quand je réalisais que j'avais réussi à faire tomber son masque. Mon regard planté dans le sien d'un bleu si clair qu'il semblait presque gris, je glissais mes doigts jusque sur sa joue, pour y poser finalement ma main. Approchant mon visage du sien, je déposais mes lèvres sur les siennes avant de reposer ma tête sur son épaule. 

Qui eu cru que s'adonner à de telles activités pouvait être si agréable? Légèrement douloureux au début, je vous l'accorde, mais c'était bien vite devenu fort agréable. La douceur de ses caresses, la force des son désir, les sensations plus délicieuses les unes que les autres, se plaisir qui monte encore et encore jusqu'à vous transporter si haut que vous ne pouviez penser cela possible... Soupirant de satisfaction, je repris mes caresses, quand des coups donnés à la portes me firent sursauter. 

- Le repas est servi, Fit le majordome avant de partir, ses pas résonnant dans le couloir. 

Marmonnant de mécontentement, je restais quelques instant immobile avant de soupirer encore, cette fois-ci de déplaisir. Me levant, j'enfilais le t-shirt que j'avais gardé fort peu de tant sur moi dans le silence le plus complet. Me dirigeant vers la porte un grand sourire ornant mes lèvres, je l'ouvris et sorti.

- Je crois que tu pourra rajouter ce genre de pratique à tes leçon, commentais-je en me retournant un instant. Je suis totalement novice dans le domaine et j'ai donc, tout a apprendre... Soufflais-je d'un air malicieux avant d'ajouter: Merci pour cet agréable moment...

Souriant d'un air entendu, je quittais la pièce d'un pas guilleret que je ne me connaissais pas. Finalement, peut-être

Son corps sous le miens, je découvrais de mes lèvres sa peau pâle mais brûlante alors que mes mains glissaient sous sa douceur à la rencontre de ses courbes. Uni à elle, je me libérais l’esprit. Il n’y avait plus les troubles images du passé, les complots de longs termes ni même les préparatifs de l’assaut prochain. Seul le désir pour cette femme restait, mes gestes suivant les siens biens décidés à l’assouvir. Le temps du repos arrivé, je la gardai contre moi, me laissant à apprécier son contact et ses caresses. Ma main allant et venant lentement dans son dos répondait à la douceur de son baiser qui empêcha la noirceur de revenir. Je ne la cache pas, j’appréciai cet instant suspendu dans le Temps, où les secondes paraissaient bien plus longues. Tous deux silencieux, nous contentant de la présence de l’autre.  

Résonnant derrière la porte, la voix âgée du serviteur des Katar nous rappela que le temps avait passé, si bien, que la cuisson des différentes viandes et accompagnements étaient terminée. Un léger sourire aux lèvres, je posai mon regard sur Meiro, reprenant pour seul habit le T-shirt alors qu’elle posait inconsciemment un jeu d’ombre et de lumière sur elle en entrouvrant la porte, qui la rendait un parfait modèle pour les peintres.  

- Je crois que tu pourra rajouter ce genre de pratique à tes leçon, Commenta-t-elle alors que je lui adressai un sourire pour toute réponse, à cette plaisante idée. Je suis totalement novice dans le domaine et j'ai donc, tout a apprendre...  Soufflèrent ses lèvres tandis que les miennes se figées dans ce sourire.

Immobile, je restai ainsi dans le lit tandis qu’elle quittait la pièce, si bien, que je n’eu pas relevé son remerciement qui aurait pourtant eu un grand impact sur mon égo. Qu’entendait-elle par être novice dans ce domaine ? Par le fait d’avoir tout à apprendre ? De longues secondes, j’essayai de me mentir, de réfuter la réalité, mais comme toujours, je fini par l’admettre. Je n’étais pas homme des premières fois, ne pouvant offrir ce qui en découlait toujours : L’engagement. Je me savais incapable de m’enfermer dans une relation, n’ayant aucune place pour l’amour. Moins encore, depuis que Loriade m’ouvrit les yeux alors que je cédai à l’envie de les fermer ne serais-ce que pour un instant. Seule mon égoïste vengeance m’importait.

Je devais m’éloigner, partir. Quitter cette étouffante chambre où l’air paraissait me manquer. M’habillant rapidement, je laissai à plus tard le bain, pour descendre quelques minutes après elle. Dans la partie habituellement consacrée au salon, était dressée une longue table aux chaises assorties à la décoration disposée entre des plats plus appétissants les uns que les autres, et deux verres accompagnées d’une bouteille d’un grand vin, le tout éclairé de chandelles. Attrapant le majordome passant devant moi avec les derniers préparatifs, j’informais Meiro plus que lui que je ne serai pas de la partie.    

- Je ne mangerai pas ici ce soir, l’heure est plus tardive que je ne le pensai et j’ai à faire. Commençai-je en m’adressant à lui avant de me tourner vers elle. Profitez du repas et n’hésitez pas à choissir une des chambres vides pour cette nuit si vous le désirez. Lui rappelai-je avant de me diriger vers la porte pour me retourner une dernière fois Si vous usez de l’Appel pour informer vos amis d’un autre temps, prenez de la distance avec le Manoir, il ne faut pas qu’ils puissent être reliés à cet endroit. Terminai-je avant de passer la porte