Le marchand de vêtements les accueillis avec deux grands yeux écarquillés quand les deux compères débarquèrent avec leur trois ballots de soie de bonne taille. L'homme se fit ensuite un plaisir de les servir et leur fit fit même un prix « d'ami». Le marchand sentait là qu'il venait de trouver de bon fournisseur de matière première aussi il les invita à renouveler l’expérience dès qu'ils le souhaitaient.

Les nouveaux vêtements bien solides et sobres, pour leur futurs voyages en mer, maintenant empaquetés et chargé sur la selle de Lustre, la mère et le fils décidèrent d'aller acheter leurs armes.
Ils se mirent d'accord pour d'abord prendre l'arme de la jeune femme. Imaq n'avait pas vraiment réfléchit à se quelle manierait pour défendre Bororo, aussi elle eut tout le chemin jusqu'à l'armurerie de la ville pour mener sa réflexion.

Les armes courtes étaient inutiles, sous forme originelle ses crocs et griffes lui donnaient des armes aux corps à corps. Son choix se porta donc sur une arme longue. Elle trouvait l'épée trop handicapante et le bâton pas assez offensif face à une bête féroce. Restait l'option de la lance qui mélangeait la dangerosité de l'épée et la souplesse défensive du bâton. La jour avait bien avancé avec toutes ces péripétie et la soirée pointait le bout de son nez.

L'armurerie fut très vite en vue. En entrant Imaq fut surprise par l'odeur qui y régnait, un mélange de bois et d'huile avec un soupçon de cuir. La clochette qui tinta sur leur passage annonça leur présence. La fille d'Aqua se perdit dans l'admiration des petit bijoux d'efficacité et d'élégance qui étaient déjà proposé à la vente. Elle tomba rapidement sur les lances et en pris spontanément une en main. Un détail lui sauta rapidement à l'esprit, ces lances étaient d'une taille parfaite pour un humain mais trop petite pour elle si reprenait sa véritable forme. Un bruit de pas se fit entendre annonçant sûrement l'arrivée du marchand.

« Bonsoir mon fil.. Oups ! Ma fille, excuse-moi ! Pouvons nous te passer commande ?»

Une demoiselle venait de faire son apparition dans la boutique. L'invocation avait mécaniquement lancé un monsieur, ne s'attendant pas à voir une femme dans un tel lieu, elle se demanda si elle était la forgeronne ou la fille du forgeron.

Imaq acquiessa par politesse elle se tourna vers les lances disponibles. La jeune femme saisit une Ashura et l'examina. Elle la soupesa, la passa d'une main à l'autre, la mania brièvement. Le tranchant semblait plus que correcte, cependant elle manquait de résistance et de maniabilité. Finalement elle hocha la tête et se tourna vers la jeune vendeuse.

« Non, il va vraiment me falloir passer commande. Ce n'est pas grave si j’attends quelques jours. Je souhaiterais un modèle de type Ashura, cependant elle est trop petite pour moi. La lance dont j'ai besoin doit bien avoir un bon mètre de plus. Si vôtre armurière en est capable, il faudra qu'elle soit aussi maniable et résistante que possible. (Hrp remplir tout les points quoi ^^) »
Elle déposa l'Ashura là où elle l'avait trouvé. Ses yeux de glace se posèrent sur l'extrémité du manche de la lance. Un nouveau point venait de s'ajouter dans sa demande la lance parfaite pour elle.

« Ah, et aussi, si la lance pouvait avoir une pointe défensive comme la Pirène ce serait parfait. »

Elle sourit. Si cette lance était faisable, Imaq était sure de manier une arme à la pointe de la technologie locale, elle serait on ne peut plus efficace dans les combats à l'avenir. Bien qu'elle devrait s'entrainer sous forme humaine à manier sa lance qui sera un peu grande pour son mètre quatre-vingt.

« Combien cela coûtera ? Si cela double ou triple le prix d'une Ashura ce n'est pas un problème. »

Avec les mille cinq cent tsuris de la chasse à l'araignée, elle pouvait largement se le permettre.

La jeune fille prit note de la commande au fur et à mesure que la cliente énumérée ses désirs. Elle regarda le bout de parchemin ou elle avait tout noté

Citation :

"Ashura + 1 m
+ résistance
+ maniabilité
+ Pointe défensive"

Etait-ce assez clair ? Si Ariez ne comprenait rien en revenant, ce ne serait pas bien utile d'avoir tout prit en note. La cliente voulait s'enquérir du prix même si cela ne semblait pas du tout être un problème. La jeune femme partit voir un "Guide des prix" que lui avait laissé Ariez et examina attentivement les notes d'Ariez par rapport à la demande.

"Pour une lance comme Ashura... la patronne pourra vous la faire plus résistante en utilisant d'autres matériaux plus solide dans la conception de la lance, mais cela risque aussi de l'alourdir, ce sera donc difficile d'arriver à une légèreté suffisante pour la maniabilité que vous demandez.

On peut arriver à un tranchant parfait, avec une résistance excellente, mais la maniabilité restera moyenne."

Soit :

Tranchant ● ● ● ● ●
Résistance ● ● ● ● ●
Maniabilité ● ● ● ○ ○

Elle fit les calculs dans sa tête, estimant à 100 Tsuris l'ajout de la pique défensive au bout de la lance et à 50 Tsuris pour passer à une lance de 3m.

"Alors... on arriverait à une commande à un prix de 750 Tsuris. Souhaitez vous l'ajout d'une caractéristique magique ?"

Imaq écouta la jeune vendeuse, les bras croisés, en opinant du chef. Dommage pour la maniabilité, mais, après réflexion, rien d'insurmontable avec un bon entrainement sous forme humaine, sous forme originelle, la question du poids de la lance ne se posera plus.

«Hum, d'accord. Cette lance est bien prometteuse même avec une maniabilité récalcitrante. Non pas de caractéristique magique pour cette fois.»

La jeune femme à la chevelure bicolore avisa une Ashura. Elle la prit en main et la soupesa. Ainsi sa future lance promettait d'être un peu plus maniable que celle-ci. Oui rien d'insurmontable. Et face à des pirates dont l'arme de prédilection est le sabre ou l'épée, elle pourrait s'en défaire sans mal.

« Pour le règlement, Vous désirez un acompte sur la somme totale je suppose ? Dans combien de temps la lance sera prête ?»

Un détail fit sourire en coin Imaq, une arme pareille allait mériter un nom. Une petite chose amusante à faire sur le chemin de l'archerie. En se rendant à l'armurerie, Bororo lui avait expliqué ou se trouvait l'antre des arcs.

Imaq remarqua la déception de la vendeuse devant son refus d'ajouter une compétence magique. Elle ne put que lui offrir un sourrire compatissant en retour. La demi-déesse fut néanmoins surprise que ce magasin ne demande pas d’acompte pour une commande. C'était s'exposer à ce que le maître forgeron travaille pour rien si le demandeur ne revenait jamais. Où peut être étaient-ils les seuls armuriers en ville ce qui leur donnait une certaine confiance en leur client qui ne pouvaient aller voir ailleurs...

« Dans ce cas c'est parfait ! Je vous remercie de votre confiance ma fille. »

La demoiselle à la chevelure bicolore tapa dans ses mains et pencha la tête sur côté avec son plus beau sourire.

« Et je vous dis à dans sept jours. J'ai hâte de voir le chez d'oeuvre qui sortira des mains de vôtre patronne. »

Avec un salut de la main, elle quitta l'armurerie pour retrouver le brouhaha de la rue. Elle se gratta la joue une minute alors qu'elle se remémorait le chemin pour rejoindre l'archerie. Finalement elle sursauta en pointa du doigts la direction qu'elle devait prendre et disparut dans la foule.

Une semaine plus tard, c'est Ariez qui se trouvait derrière ce même comptoir, attendant les clients. Depuis son retour elle n'avait eu de cesse de travailler, cela se voyait, son maquillage délicat avait bien de la peine à dissimuler les marques de fatigue, à cela s'ajoutait sur son visage les petites rides sur le front et autre regard absent, témoignant de son inquiétude sur ses affaires familiales. Mais ces angoisses et cette fatigue qui venaient défigurer ses traits ne l’empêchait pas de paraître belle et fière, elle affichait un charmant sourire.

Elle reconnue Imaq à la description que son employée lui avait fourni en même temps que la liste de toutes les commandes. C'était une femme d'une grande beauté, des yeux plus bleus que l'océan, et des cheveux bicolores.

"Bonjour chère cliente ! Vous devez venir chercher la Ashura modifiée."

Elle se dirigea dans l'arrière boutique et ramena immédiatement une lance correspondant parfaitement à la commande d'Imaq, une grande lance avec une pique défensive à l'extrémité, basé sur le modèle de l'Ashura, mais rendu plus tranchant et plus résistant.

"750 Tsuris, s'il vous plait."

Elle laissa la cliente prendre l'arme en main pour vérifier si tout lui convenait, quand cela fut fait Ariez accepta l'argent avec grand plaisir, cela payerait bien la réparation du toit de sa maison. Une fois la jeune femme partie elle se permit de relacher son sourire, retournant dans ses tristes pensées.

[topic clos]