Les nuages étaient encore présents dans le ciel matinal et se déplaçaient lentement au gré du vent. Le passage de ceux-ci rendaient les rues sombres et la nué ne semblait pas vouloir se dissiper de sitôt. Mathieux aurait préféré que l’endroit soit éclairé, mais que pouvait-il y faire ? Il n’avait aucun pouvoir sur les cieux et ne pouvait donc pas commander les nuages. Il soupira en tirant sur la bride de Cecil et celui-ci marcha au pas. Sa monture au pelage bai attirait les regards, car il était rare de voir un humain chevaucher un cheval.

La rue commerçante commençait à prendre vie et le peuple d’Arcane entama sa journée en affaire. C’était encore calme et Mathieux préférait ça à une allée bondée, il n’avait jamais apprécié les foules et il n’allait pas commencer aujourd’hui.

Depuis qu’Evanna lui avait appris qu’un poste à l’élevage de la famille Rochefort venait de se libérer, il n’avait qu’une chose en tête, préparer son voyage vers la vallée Sereine. Bien que ses parents lui aient donné des vivres, il n’avait pas assez de nourriture pour un tel voyage et il s'était donc dirigé vers le marché aux saveurs. Une fois rendu à destination, il descendit du dos de sa monture, attacha la bride à un poteau en se demandant ce qu’il allait acheter ? Il regarda la nourriture exposée à l’extérieur du bazar ; viandes, poissons, fruits et légumes. Ce n’était pas le choix qui manquait et avec tous ces différents aliments, le choix n’allait pas être facile. Il commença par regarder les légumes, plusieurs d’entre eux attirèrent ses yeux. Il aurait bien aimé en prendre davantage, mais vu que son voyage serait long, il ne devait pas se surcharger. Il compara les descriptions entre elles, rien n’était mieux que d’y aller par élimination. * Coeur de Terra, apaise l’esprit et détend le corps. Graine de soleil, aide le corps à se recharger en énergie. Ravebulle, accélère le processus de coagulation du sang. Chouquette, permet de réguler la respiration. Rondelette, diminue le stress et les idées noires. Baie coulante, stimule le système immunitaire, aide à combattre la maladie. Raphanos, stimule l’esprit, aide de se concentrer plus facilement. Graine de lune, aide le corps et l’esprit à se détendre, agit comme un somnifère. * Il se gratta la barbe de sa main droite en réfléchissant à ce qu’il allait choisir. Pour commencer, il devait éliminer les aliments avec des effets non recherchés. Il supprima Graine de lune de sa liste mentale. Ensuite, il fit une liste des mets ayant des effets similaires. * Effet de détente : Cœur de Terra, apaise l’esprit et détend le corps. Chouquette, permet de réguler la respiration. Rondelette, diminue le stress et les idées noires. Effet de guérison : Ravebulle, accélère le processus de coagulation du sang. Baie coulante, stimule le système immunitaire, aide à combattre la maladie. * Avec ses listes, il vit que Graine de soleil et Raphanos n’allaient dans aucune liste, il décida donc de les éliminer. Il lui restait qu'à choisir un objet par liste, il commença donc par la plus courte. * Ravebulle ou Baie coulante ? * Il regarda les deux mets et la Baie coulante semblait trop gluante à son goût, il choisit donc la Ravebulle. Il passa donc à la deuxième liste. * Cœur de Terra ou Chouquette ou Rondelette ? * Il savait déjà qu’il était dur de manger qu’une seule Rondelette, alors il l'enleva de la liste. * Cœur de Terra ou Chouquette ? * La forme du Cœur de Terra attirait plus son œil que celle de la Chouquette, il décida d’y aller avec ce légume. Maintenant qu’il avait choisi ses fruits et légumes, il devait choisir sa viande. Il avait déjà deux portions de viande séchées de Percius et un filet de Rudis séchée. Il pouvait bien prendre d’autre filet de Rudis, mais il devait aussi prendre une autre viande séchée. Il examina les morceaux proposés. * Dulcius ? Bibi ? Precius ? J’en ai déjà, pas besoin de plus. Colleret ? Non merci. Pion ? C’est meilleur froid, alors non. Cruentur ? Il faut passer une commande alors non. * Il avait déjà éliminé plusieurs choix, il restait qu'à choisir entre la chair de Dulcius et de Bibi. Il lit donc les descriptions * Dulcius : Il est préféré des habitants et des voyageurs. Sa viande est maigre et succulente, légèrement filandreuse. Bibi : Parfaite pour les ragoûts, sa texture est juteuse. * Avec la lecture des descriptions, son choix fut facile, il décida d’y aller avec la viande de Dulcius.

Maintenant qu’il avait choisi tous ses aliments, il lui restait qu’à choisir les quantités. Il avait estimé son voyage à trois jours et donc calcula * Je vais avoir besoin de deux autres filets de Rudis séchée, trois portions de viande séchées de Dulcius. Trois Ravebulles et une quinzaine de Cœurs de Terra. * Voilà qui était fait, il lui restait qu’à passer sa commande.

Ça faisait un moment qu’ils n’avaient rien mangé. Avec les récents événements les deux jeunes adultes nommés craintivement par leurs camarades Mortär et Pestlë avaient eut d’autres chats à fouetter que de jouer les pickpockets. Il y avait eut tellement plus d’opportunités avec le nombre croissant de caravanes en partance pour Rorn ! Mais ils les avaient manqués, notamment parce que l’un des deux avait fini avec des travaux d’intérêts généraux après une tentative d'escroquerie ratée. Pestlë avait agit en solo et il avait échoué. Tous deux en étaient arrivés à la conclusion qu’ils n’étaient les meilleurs qu’à deux.
Les revoilà donc à l’affût près des boutiques de la principale rue commerçante de Lüh, à tenter leur chance au jeu du pickpockets. Ils étaient les champions incontestés de la discipline et quand ils décidaient de la rue qui leur servirait de terrain de chasse, tous les autres concurrents abandonnaient aussi sec le navire.
Ainsi donc, tapis dans l’ombre tels des chats chassant la souris, ils ne tardèrent pas à en trouver une à leur goût. Celle-là avait l’air bien juteuse et bien trop pataude pour réussir à les rattraper. Et le clou de la chasse c’était qu’elle était bien pourvue ! Les adolescents n’en croyaient pas leurs yeux. Méfiants, ils restèrent à observer leur proie pendant de longues minutes, craignant un coup fourré. Mais rien ne vint.
Toute excitée, Mortär donna finalement un violent coup de coude à Pestlë, qui pourtant avait tout son attention, et entama la conversation sur un ton qui n’en pouvait plus d’attendre tout en faisant fi de la grimace de son comparse suite à sa ruade.

“Regard’moi c’morceau ! Il a deux bourses, deux ! Quel abruti ! On va se le farcir et on va s’payer illico un bon repas à la taverne ! Bon on suit l’plan habituel, je cours, j’le pousse, j’le charme et t’en profite pour le délester.
- Comme d’hab’. Qu’est-ce qu’on attend ?
- On vérifie qu’il y a rien de louche. C’pas louche quand même ce gars qui étale sa thune devant tout l’monde non ?
- J’ai trop la dalle pour me payer le luxe d’me poser des questions, vas lui faire ton numéro !”

Mortär s’élança rapidement, louvoyant entre les passants, les yeux rivés sur sa cible. En trente secondes elle avait atteint son but, percutant de plein fouet le côté du jeune homme qui lui servait de proie. Faisant mine d’être déséquilibrée et désolée, elle afficha un ravissant petit minois d’ange et s’excusa aussitôt.

“Oh pardon monsieur ! Je suis désolée je n’ai pas regardé où j’allais ! Je ne vous ai pas fait mal au moins ? Ohlàlà j’espère que je n’ai rien cassé, ma mère va me gronder sinon. Oh mais que suis-je idiote, je ne parle que de moi alors que je vous ai sûrement fait mal et…”

Et elle continuait de libérer un flot ininterrompu de paroles sur un ton inquiet et amicalement sincère qui avait si souvent trompé nombre de personnes.
Pendant ce temps, Pestlë s’approcha rapidement en affichant un air totalement détaché et en affectant de regarder les étals alors que tout son être était focalisé sur les deux bourses qui pendaient à la ceinture du jeune homme aux cheveux ébènes. Arrivé sans un bruit derrière lui, tira silencieusement un couteau de sa ceinture et délesta en deux centièmes de seconde le damoiseau toujours accaparé par sa complice. Presque sans s’arrêter, il poursuivit sa route, comme si de rien n’était. Quand il dépassa Mortär, ce fut comme un signal pour la jeune fille qui se redressa et conclut son monologue.

“Oh mais je dois vous ennuyer avec mes babillages et je constate que je ne vous ai pas fait mal, je vous souhaite donc une bonne journée et encore toutes mes excuses !”

Et fit un signe d’au revoir et reprit sa prétendue route, dans le sens opposé à Pestlë.
Quelques pas plus loin, elle bifurqua et rejoignit son duo en se frottant les mains. En l’apercevant, les yeux brillants, elle sautilla de joie.

“Pff du gâteau ! C’était trop facile, est-ce que tu as vu sa tête ? Un vrai pigeon !
- Plus important : est-ce que tu as vu tout cet argent ?
- A la bouffe !”

Il était enfin prêt à entrer dans le marché aux saveurs et de passer sa commande, mais avant même qu’il puisse faire un pas, il fut percuté de plein fouet par un inconnu. Son expression faciale changea de neutre à une foudroyante colère, car il détestait être ‘touché’ par surprise. Ses yeux s’étaient dirigés vers l’Être qui avait oser un tel geste. Ils s'adoucissent quelque peu à la vue de la jeune adulte et s'ensuivit un flot interminable d’excuses. Il aurait bien voulu dire quelque chose, mais elle n'arrêtait point de parler jusqu'à ce qu’elle se redresse.

- Oh mais je dois vous ennuyer avec mes babillages et je constate que je ne vous ai pas fait mal, je vous souhaite donc une bonne journée et encore toutes mes excuses !

Elle lui fit signe d’au revoir et reprit sa route. Il l’observa s'éloigner un court instant avant de retourner  à sa tâche initiale. Au premier pas qu’il fît, il ne sentit plus la lourdeur produite par les bourses. À cette soudaine sensation de légèreté, il s'arrêta net, pencha sa tête et déplaça son manteau pour constater que ses bourses étaient bel et bien manquantes. Il se retourna pour observer les alentours, mais rien ne pouvait l’aider à trouver le ou les voleurs. Il n’avait aucune idée de la méthode qu’il allait utiliser pour retrouver son argent, mais une chose était sûr, s’il restait cloîtré sur place, il ne retrouvera jamais son argent. Il s'éloigna du marché en regardant aux alentours.

La rue commerçante, un endroit ou tout marchands qui se respecte y pose au moins une fois les pieds. Un des nombreux poumons économiques de la ville, la ou se passait de nombreux échanges d’argents, de marchandise et ragot. C’est aussi le lieu où tout le monde trouve ce qu’il cherche, en tout cas, s’ils ont l’œil attentif et grand ouvert. Il faut dire qu’il n’y a pas seulement que les bonnes affaires, il y a aussi les arnaques. Pas besoin d’être voleur quand on est imaginatif, bien qu’à la fin on se fait appeler voleur pour les prix qui sont plus haut que d’habitude.

Mais c’est le commerce, tout cela varie avec la rareté, le besoin, la demande …. Et la liste est encore très longue. Toutes ces données influaient le prix, tout comme le prix du pain qui pouvait changer selon les récoltes effectuer ou tout simplement le prix du blé ou quelque soit la céréale qu’on en pouvait tirer la farine. Si les prix ne bougeaient pas, les commerçant ne grandiraient jamais, tout comme les marchands.

Quant à Vincent, cela lui arrivait de se promener au milieu de la rue commercial pour avoir un peu de nouvel des prix actuels des différents produit. Mais pas que, c’était aussi histoire de connaitre les besoins des différents commerçant. Matière première, outil, épice, nourriture, il pouvait manquer beaucoup de chose selon les artisans et ces derniers avaient besoin des marchands pour le transport des marchandises entre les producteurs et les artisans.

Cependant, Vincent se déplaçait avec une certaine flemme, comme si on l’avait tiré du lit il n’y a pas si longtemps que cela. Les yeux à moitié ouvert, les cheveux en bataille, il manquerait plus qu’il baille pour compléter ce tableau … Ah bah … c’est le cas. Mais le jeune homme restait relativement présentable avec sa tenue de marchand. Bien qu’il ressemblait à un riche marin, il avait l’étoffe de marchand avec une ceinture ayant plusieurs sac accrocher.

Papier, documents, clé, argent et même sa rapière qui pouvait donner un avertissement à un pickpocket s’il essayait de trouver la bonne sacoche avec l’argent de ce feignant. Bien qu’on a du mal à l’imagine manier une pareil arme alors qu’il semblait pas loin de dormir tout en marchant … Ce qui était peut-être le cas.

Alors qu’il se dirigeait vers le marché aux saveurs, en prenant la première rue qui tournait à sa gauche, il faillit rentrer en plein sur une autre personne. Un homme d’une taille et d’une carrure plutôt impressionnantes, dépassant légèrement d’une tête le marchand. Cependant, malgré sa stature de géant, il semblerait qu’il ai des ennuis avec cette tête qu’il tirait.  

- Mille excuses … Vous semblez être troublé … Vous êtes perdu par hasard, vous avez besoin d’aide ?

Vincent était certainement un gros feignant, mais ce n’était pas une raison pour laisser les autres dans le souci. Cet homme semblait avoir perdu quelqu’un ou quelque chose, peut être un peu d’aide serait le bienvenue ou sinon le marchand continuera sa route.

Toujours en observant les alentours, Mathieux essayait de trouver un indice laissé par le ou les voleurs. Pour l’instant, il n’avait rien vu de particulier, mais n’avait pas perdu espoir. Le rythme de ses pas était plus lent que d’habitude, pour ne pas rater le moindre signe qui pourrait l’aider dans ses recherches.

Une chance qu’il observait les environs, sinon il serait entré en collision avec un homme qui ne semblait pas tout à fait réveillé. Quand l’homme à chevelure noire le vit, il ne prit aucun risque et recula de quelques pas.

- Mille excuses … Vous semblez être troubler … Vous êtes perdu par hasard, vous avez besoin d’aide ?

Mathieux hésitait un instant, avait-il vraiment besoin de répondre aux deux questions ? Est-ce que cet homme pouvait vraiment l’aider ? Son allure n’était pas des plus soignées, mais il semblait sincère et prêt à l’assister. Et s’il refusait son offre ? Peut-être qu’il ne trouverait personne d’autre pour l’aider ? Cette pensée mit fin à son incertitude et il décida d'accepter l’aide si gentiment offerte.

- Oui, j’ai besoin d’aide, mes bourses ont été volées.

De sa main droite, il prit les ficelles qui avaient servi à attacher ses deux portes-monnaies et les montra à l’inconnu. On pouvait encore voir le nœud qui avait tenu chaque bourse sur la ceinture du grand homme.

- Comme vous voyez, elles ont été coupées.

Les suspicions de Vincent se révélaient juste, cet homme à la taille plutôt imposante avait effectivement besoin d’aide, mais plus un coup de main pour retrouver son argent. Le marchand avait rapidement compris que cet individu c’était fait voler son argent, mais vu le système qu’il à utiliser pour protéger ses bourses, le marchand se gardait bien le commentaire que ce gars-là n’était pas très malin.  

Vincent était un marchand, il était courant pour lui de devoir faire face à des criminels qui souhaitait son argent, une des raisons qu’il préférait largement une ceinture avec des petites sacoche multiples, dont certaine était renforcer pour éviter les mains un peu trop curieuses. Mais tout le monde ne pensait pas comme lui, mais au moins il pourrait certainement aider.

Il tendit la main et prit les cordelettes en regardant la partie trancher. Les voleurs étaient certainement armés, néanmoins, l’était du la partie tranchée indiquait que l’arme en question n’était pas si exceptionnelle, donc des petits voleurs ?  Vincent n’avait rien d’un milicien ou encore d’un garde doré, mais rien l’empêchait de faire des suppositions.

De plus, en regardant les effets du grand gaillard, cela devenait claire pour Vincent pourquoi cet homme c’est fait voler. Vêtement chic, manteau grand ouvert … La liste peut être longue, mais pour le moment, le temps était le plus important.

- Les cordelettes sont des protections bien peu efficace contre les pickpockets, surtout s’ils sont armés ! Mon nom est Markorel, Vincent Marlorel, je suis marchand et je m’occupe d’un entrepôt à coter des quais de la ville.

Après c’être présenté, le jeune marchand rendis les cordes à cette personne de grande taille dont le nom lui restait inconnu, mais encore une fois, il fallait mieux ne pas gaspiller de temps.

- J’ai bien peur qu’alerter la milice réduira vos chances de retrouver vos biens, le temps de les mettre au boulot …  Ils vous ont bousculé ? Intercepter ? Ou alors parler ? Vous savez pas du tout ou ils sont partie ?

- Les cordelettes sont des protections bien peu efficace contre les pickpockets, surtout s’ils sont armés ! Mon nom est Markorel, Vincent Marlorel, je suis marchand et je m’occupe d’un entrepôt à coter des quais de la ville.

Le commentaire de Vincent face aux ficelles ne le surprit pas, car la dernière fois qu’il était sorti de chez lui, il était avec son père et entouré de gardes et à ce moment, il ne se préoccupait pas de la sécurité de ses bourses. Lorsqu’il retrouverait ses portes-monnaies, il devrait trouver une façon plus sécuritaire de les transporter.

- J’ai bien peur qu’alerter la milice réduira vos chances de retrouver vos biens, le temps de les mettre au boulot …  Ils vous ont bousculé ? Intercepter ? Ou alors parler ? Vous savez pas du tout ou ils sont partie ?

Les questions de l’homme à la chevelure brune étaient plutôt simples et il suffisait à Mathieux de faire appel à sa mémoire visuelle. Dans sa tête, tout se passait très vite, il revit les événements au marché rapidement, jusqu’à la scène souhaitée : le moment ou une jeune adulte le bouscula. Donc, s’il se fiait au dire du marchand, cette femme devait être la coupable. Il continua donc à examiner la scène mentale et vit dans quelle direction elle s’était éloignée.

-J’ai été bousculé par une jeune adulte qui a ensuite dit un flot d’excuses. Elle est ensuite partie dans cette direction.

De sa main droite, il pointa la direction où il l’avait vu partir.

Vincent regarda vers la direction ou l'homme pointait, mais les réponses apporter par la victime confirmait qu'il était pas très malin. Néanmoins, c'était pas le moment de juger l'attention de ce grand inconnu, au moins il se souvenait comment c'était passé la scène. Il avait aussi la direction ou le voleur aurait pu s'enfuir. Vincent était pas un expert de la traque, mais il pourrait essayer de penser comme un voleur.

- Un flot d'excuse hein ? Cela m'étonne pas, ils essayent toujours de réduire les soupçons une fois leurs crimes commit ! Néanmoins ... Je doute qu'elle soit pas loin ... Si j'étais eux,
je perdrais pas mon temps à dépenser l'argent voler ....

Le marchand réfléchi un moment, se demandant s'il un voleur aurait quelques chose en vue à acheter avec de l'argent voler. Mis à part de la bière, difficile à dire, car il pourrait voler l'objet de leurs convoitise que de voler de l'argent pour le payer. Il restait à voir, de plus, si le suspect ne travail pas seul, il est probable qu'elle soit autour d'une table avec des complices pour partager l'argent.

- Je sais que c'est une prise de risque, mais autant tenter quelque chose que de prendre le risque de voir votre argent totalement dilapidé ... Suivez moi !

Le marchand commença à marcher vers la direction que la victime avait pointé, il fallait être prudent, mais pour le coup, le marchand aurait besoin de plus d'information sur le suspect. Après tout, deux personnes bien informé vaut bien mieux qu'une.

- C'est un coup de poker, mais je pense que cela peut être une bonne piste ... Généralement la taverne du coin est un endroit ou l'argent s'échange pas mal ... Si votre voleur aurait de l'argent à rembourser à utiliser, j'irais dans un coin ou il n'y a pas de loi ... D'ailleurs, vous pouvez me le décrire ce voleur ?

- Je sais que c'est une prise de risque, mais autant tenter quelque chose que de prendre le risque de voir votre argent totalement dilapidé ... Suivez moi !

Mathieux commença à ‘jouer’ avec ses mains, l’idée de suivre Vincent à la recherche des cambrioleurs le stressait un peu. Mais, avant qu’il puisse réfléchir à la situation, l’homme à la chevelure brune avait déjà commencé à marcher vers la direction pointée, alors Mathieux se mit à le suivre.

- C'est un coup de poker, mais je pense que cela peut être une bonne piste ... Généralement la taverne du coin est un endroit ou l'argent s'échange pas mal ... Si votre voleur aurait de l'argent à rembourser à utiliser, j'irais dans un coin ou il n'y a pas de loi ... D'ailleurs, vous pouvez me le décrire ce voleur ?

Décrire le voleur ? Mathieux ne put s'empêcher de sourire face à ses mots. Car il était facile pour lui de se souvenir exactement à quoi, ressemblait la jeune femme.

- Bien sûr, elle a des cheveux blonds qui sont attachés. Ses yeux sont de couleur brun ambré, son visage a un petit menton, de fortes pommettes et un front large. Elle a un nez droit et pointu et elle mesure environ 1m60. Pour ce qui est de ses vêtements, elle porte des gants bruns, un long vêtement bleu, un plastron en cuir, une cape brune, un pantalon lacé noir et de longues bottes en cuire. Ses vêtements sont beaux, mais défraîchis. Le plastron, les bottes et les gants possèdent des boucles. Elle a aussi une ceinture autour de la taille, dont une bourse y est attachée.

Alors que le marchand se mettait en marche avec la victime du vol à ses cotés, il écoutait attentivement la description du brigand qui avait commis le méfait. Néanmoins, le jeune marchand était bien surprit de la façon dont l'homme décrivait la voleuse, c'était une description plutôt très détailler du malfaiteur, une mémoire assez instantané un peu surprenante, mais au moins cela arrangeait les deux hommes pour leurs recherches.    

Il faut dire qu'ils sont partie de l’aiguille dans une botte de foin à un profil très détaillé, bien que le marchand ne pouvait que réfléchir aux possibilités de ou le voleur pourrait allez, la description lui allait être d'une grande aide.  

- Et bien, je suppose que si mon coup de poker marche ... On devrait la coincer assez rapidement !

Concluait il en marchant vers la taverne auquel il pensait. Il n'avait aucune idée si le coup de poker allait marcher, quelque soit le cas, c'est soit tenter quelque chose ou alors devoir faire appel à la garde, mais ce dernier cas ne donnerais guère de résultat. Vincent connait nombre de marchands c'étant fait voler leurs marchandises ou leur argent et peu d'entre eux retrouvait leur bien.

Alors qu'il commençait à entre voir la taverne entre la foule, il regarda rapidement les alentours, me retourna très vite son regard sur le bâtiment au loin. Il réfléchissait à une approche, car il était clair que foncer sans plan était stupide, il se tourna légèrement vers Mathieux et repris la parole.

- Comme je l'ai dit c'est un coup de Poker ! Mais si on tombe sur une bonne pioche ... On va essayer d'éviter le conflit ... On pourra récupéré votre bien sans avoir à utilisé ceci ... - Dit il en tapotant son arme à la ceinture, cacher par le manteau qu'il portait par dessus les épaules. - Généralement ... Je dit bien, Généralement ... Ces genres de bandits aiment pas trop la confrontation et avec un peu de chance, ils seront pas trop malin ... Ou alors si c'est le contraire, il faudra prouver que l'épée est plus forte que la plume ... D’ailleurs, vous savez vous battre ... Monsieur ... ?

Mathieux, les mains agrippées aux bords de son long manteau, continuait de suivre Vincent. Leur traque du ou des voleurs ne l’avait toujours pas rassuré. Il se demandait s’il n’était pas préférable d'abandonner les recherches et de retourner chez lui. Mais, alors qu’est-ce que son père dirait s’il apprenait qu’il avait perdu son argent face à des voleurs ? Un frisson passa dans le dos du grand homme face à cette pensée. Peut-être qu’en fait, il était préférable de retrouver ses bourses que de faire face à son père ? Il ne pouvait point deviner la réaction de son paternel, mais il préférait ne pas le décevoir. Car un des deux portes-monnaies avait été offert par son père. Il lâcha les pans de son manteau et sa posture sembla plus détendue.

- Comme je l'ai dit c'est un coup de Poker ! Mais si on tombe sur une bonne pioche ... On va essayer d'éviter le conflit ... On pourra récupéré votre bien sans avoir à utilisé ceci …

L’homme tapota quelque chose de caché sous son manteau et Mathieux se doutait bien qu’il s'agisse là d’une arme.

- Généralement ... Je dit bien, Généralement ... Ces genres de bandits aiment pas trop la confrontation et avec un peu de chance, ils seront pas trop malin ... Ou alors si c'est le contraire, il faudra prouver que l'épée est plus forte que la plume ... D’ailleurs, vous savez vous battre ... Monsieur ... ?

Les mots nouvellement prononcés confirmèrent sa pensée, il s’agissait bel et bien d’une arme cachée sous le manteau de Vincent. Mais il avait une partie de la phrase qu’il n'était pas sûr de comprendre, l’épée est plus forte que la plume. Pourquoi avait-il précisé ce fait ? Il était évident qu’une plume n’avait aucune chance face à une lame, donc ses mots devaient avoir un deuxième sens que Mathieux n’arrivait pas à saisir.

- Eee … Pas vraiment … Vous pouvez m'appeler Mathieux.

Mathieux, au moins il avait le nom de cet homme, mais l’autre réponse le laissait un peu perplexe. Si ce Mathieux ne savais pas se battre, cela voulait dire que Vincent ne pourra compter qu’en sur lui même s’il devait y avoir confrontation. Même si le marchand savait se défendre et se débrouiller a l’épée, cela voudrait dire devoir donner un gros effort dans le maniement de l’épée. Il se demandait soudainement si il n’aurait pas mieux du rester chez lui à dormir que devoir allez à la rue commerçante pour travailler. Du coup ... Vincent devait bien s’avouer que l’homme qu’il aidait lui serait bien inutile en cas de conflit. Mais il garda tout de même confiance.

- Bon ! Cela sera pas trop un problème ... Je pense ...

Dit il avant d’arriver devant l’établissement qu’il avait en tête. Une taverne des plus normal, sans plus de charme, mais étant la plus proche de la rue marchande de la capitale. Une clientèle de richesse assez moyenne, artisant, aventurier ou juste poivrot qui cherche l’alcool le moins chère de la ville. Un endroit au calme si on souhaitait éviter de se faire voir en théorie.

Le marchand posa sa main sur la porte et avant d’ouvrir, il se retourna vers Mathieux pour lui donner quelques instructions.

- Surtout ! Si vous la voyez, ne la pointer pas du doigt, juste dite moi ou vous la voyez ! Si ça se passe mal, vous appelez à la garde ! Ça devrait suffire pour leur faire prendre peur ! Si elle vous reconnaît, ne lui parler pas, je vais m’occuper de la faire réfléchir de son erreur ! Vous êtes prêt ?

Dit il avant de pousser la porte, prêt à rentrer.

- Surtout ! Si vous la voyez, ne la pointer pas du doigt, juste dite moi ou vous la voyez ! Si ça se passe mal, vous appelez à la garde ! Ça devrait suffire pour leur faire prendre peur ! Si elle vous reconnaît, ne lui parler pas, je vais m’occuper de la faire réfléchir de son erreur ! Vous êtes prêt ?

Les paroles de Vincent étaient logiques, mais est-ce qu’il était prêt ? Pas vraiment. L’idée d'entrer dans la taverne ne rassurait pas Mathieux, mais il hocha la tête pour toute réponse et l’homme aux cheveux bruns ouvrit la porte. Il suivit l’homme à l’intérieur de l’établissement. Malgré les nuages dans le ciel, il avait de la lumière qui entrait par les fenêtres de la taverne, mais celle-ci n'était pas assez prononcé pour bien éclairer l'intérieur. Les lampes à huile qui ornaient chaque mur et le foyer étaient allumées. Un demi-dieu était installé près de celui-ci et semblait dormir. Il ou elle n’était pas très gros, mais la grandeur d’une invocation n’était pas une référence sur sa puissance, car tous ces Êtres étaient dotés de pouvoirs puissants. Son pelage était de couleur sable, mais l'intérieur de ses oreilles et le bout de sa queue étaient de couleur orangée. Il devait probablement s’agir d’un enfant d’Ignis, mais Mathieux pouvait se tromper. Peut-être que Terra aurait créé cette créature aux allures de renard.

Le printemps avait à peine commencé et les froideurs de l’hiver n’avaient pas totalement disparu. Les flammes qui crépitaient donnaient à l’établissement une ambiance chaleureuse malgré le nombre restreint de clients, la plupart d’entre eux étaient probablement des habitués.

Ça ne prit pas beaucoup de temps à Mathieux de retrouver la demoiselle en question, elle était assise loin des fenêtres et était accompagnée par un jeune homme. Le grand homme ne fut pas surpris de la voir assise là, c'était un bon endroit pour éviter les regards trop curieux. L’homme à la chevelure noire courba le dos pour que sa tête arrive au niveau des oreilles de Vincent.

- Elle est assise dans le coin gauche et est accompagnée par un jeune homme.

Dit-il en murmurant.

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-Image utilisée pour décrire la taverne.
-Image utilisée pour décrire l'invocation.

Finalement, le paris qu'avais lancer Vincent avait payer, ils avaient retrouver la trace de la dite voleuse qui partageait une table avec une autre personne. Deux bandits .... Cela allait être compliquer, mais en usant de belle paroles et de menace bien placer, le jeune marchand pourrait sans doute s'en sortir dans avoir à dégainer le fer de sa lame. Après tout, il avait un terrible avantage si un combat devait avoir lieu ... Son compagnon d'infortune, bien que massif physiquement, ne savait pas se battre contrairement au marchand qui savait manier l'épée, mais pas comme un duelliste vétéran. Vincent était plus marchand que combattant, préférant largement compter les pièces d'or qui atterrissent dans sa poche avec les profits de son entreprise.

Il fallait avoir la langue douée de mensonge et de bluff s'il voulait que son coup réussis. Ainsi, il donnera les dernière instructions à Mathieux, au moins pour lui faire comprendre ce qu'il se passera.

- Je sais que vous n'allez pas aimer cela, mais vous devrez jouer mon jeu !  Cependant, rester derrière moi et ne dite rien, regarder les presque d'un air menaçant sur vous pouvez, mais ne les provoquer pas ! Si le fer se dégaine, reculer !

Vincent doutait que cette homme se ferait menaçant envers ceux qui lui on voler son argent, mais les voleurs ne s'avait pas de quoi ce gaillard était capable et vu sa taille, cela pouvait jouer sur l’intimidation et une plus grande réussite. Le jeune marchand fit signe de la main à Mathieux pour inviter à le suivre. Alors que Vincent marchait avec un sourire assez assuré, il restait tout de fois sur ses gardes ... Surtout avec cette boule de poil ... Une invocation à vu de nez ... Par les quatre, il fallait juste espérer que cet être divin n'était pas une invocation de ces voleurs.

Alors que Vincent s'approcha de la table ou les deux voleurs se situait, le marchand posa son pied sur une chaise vide et posa son bras sur son genou et la main de l'autre bras sur la garde de son arme, mais l'empoignant sans plus.

- Mes amis ! J'espère qui vous passez un bon moment dans cette taverne ? Hum ?
Oui vous me connaissez pas, mais lui il vous connait ! - dit il en pointant du pouce Mathieux - Il se trouve que vous vous êtes emparer de quelque chose qui lui appartient ! Mais ne commençons pas à s'échanger des coup inutilement alors que l'issue de cette situation est toute connus pas les quatre ! Il se trouve qu'il y a une petite patrouille de la milice attendant derrière la porte de cette taverne ... Ils entreront et vous métrons aux chaines avec un haut risque de confisquer tout vos bien ... Se serait dommage si cela arrivait ! A votre place j'y mangerais mon manteau de tout perdre en plus de se retrouver derrière les barreaux ... Mais comme dit, on peut s’arranger ! La bourse du monsieur et on repart avec la patrouille ! Qu'est ce que vous en dite ?

Finit le marchand en gardant un sourire assez assurer pour essayer de déstabiliser.

Les deux pickpockets étaient attablés près d’une des fenêtres de la taverne, admirant avec une dévotion presque sainte le repas qui s’étendait devant eux. Leurs estomacs criaient leur famine, les enjoignant à commencer sans plus attendre l’orgie gastronomique mais les deux jeunes gens faisaient durer le plaisir de la contemplation. Il leur restait bien sûr de quoi faire de nombreux autres repas tels que celui-ci avec ce qu’il restait de leur butin du jour, mais c’était tellement rare qu’il leur fallait apprécier le moment.

Au moment où ils allaient finalement entamer leur repas, un pied posé sur la chaise qui était juste à côté de Pestlë les fit sursauter, car tout à leur contemplation, ils n’avaient même pas vu arriver les deux gaillards dans la taverne. Ils se tournèrent d’un seul tenant vers les opportuns, et, bien qu’ils ne connurent pas le premier, un vague éclair de compréhension passa dans leurs prunelles tandis que celles-ci se posaient sur le grand brun juste derrière.
Sans rien écouter de ce que le premier leur disait, ils se regardèrent, et un dialogue invisible se noua entre eux, où ils regardaient les différentes options qui s’offraient à eux. Clairement, manger semblait compromis, il leur fallait donc choisir entre fuir et se battre.

Mortär fut la première à parler. Sa voix était tranchante comme du verre et son visage fermé, comme ses bras sur sa poitrine. D’un air peu amène, elle répondit sur un ton cassant :

“Va y avoir comme un p’tit problème… On a déjà payé nos repas. Si bien que l’monsieur retrouvera pas l’intégrité de son dû. Et ça, ce serait en admettant qu’on accepte.
- Ouais parce que voyez-vous, la Milice elle vient jamais ici. Le renard l’aurait senti.”

Et malheureusement ce que disaient les pickpockets était vrai. Le choix de cette auberge précisément n’était pas anodin. L’Invocation d’Ignis du propriétaire sentait venir les problèmes et toutes les activités un peu louches de l’établissement cessaient miraculeusement quelques minutes avant qu’une patrouille ne descende dans le bouiboui.
Impossible donc qu'une quelconque force de l'ordre soit dans la cours.

Pour le moment, les deux malfrats étaient calmes et ne faisaient pas mine de vouloir des ennuis. Pestlë chipa même un bout de viande dans son assiette, histoire de bien faire comprendre aux deux hommes qu’il n’était pas question pour eux de repartir le ventre vide.

- Je sais que vous n'allez pas aimer cela, mais vous devrez jouer mon jeu ! Cependant, rester derrière moi et ne dite rien, regarder les presque d'un air menaçant sur vous pouvez, mais ne les provoquer pas ! Si le fer se dégaine, reculer !

Mathieux resta courbé le temps d’écouter les paroles de Vincent et il était perplexe par celles-ci. Qu’est-ce qu’il n’allait pas aimer ? Les mots prononcés étaient trop vagues et il ne pouvait point trouver la réponse à sa question. Il décida donc de se concentrer sur ses tâches : rester muet et avoir l’air menaçant. La première paraissait assez simple, mais en ce qui concernait l’air, il ne savait pas trop comment faire cette expression, il opta donc pour un air sérieux en espérant que celui-ci serait suffisant.

Il s'était redressé quelque temps après la fin des paroles et avait suivi l’homme à la chevelure brune à la suite de son signe. Les deux hommes s’étaient approchés de la table ou les deux individus étaient installés et Vincent posa son pied sur une chaise vide.

- Mes amis ! J'espère que vous passez un bon moment dans cette taverne ? Hum ?
Oui vous me connaissez pas, mais lui il vous connait !

Mathieux ne broncha pas quand Vincent le pointa du pouce.

- Il se trouve que vous vous êtes emparer de quelque chose qui lui appartient ! Mais ne commençons pas à s'échanger des coup inutilement alors que l'issue de cette situation est toute connus pas les quatre ! Il se trouve qu'il y a une petite patrouille de la milice attendant derrière la porte de cette taverne ... Ils entreront et vous métrons aux chaines avec un haut risque de confisquer tout vos bien ... Se serait dommage si cela arrivait ! A votre place j'y mangerais mon manteau de tout perdre en plus de se retrouver derrière les barreaux ... Mais comme dit, on peut s’arranger ! La bourse du monsieur et on repart avec la patrouille ! Qu'est ce que vous en dite ?

La jeune femme fut la première à répondre aux paroles sur un ton cassant.

- Va y avoir comme un p’tit problème… On a déjà payé nos repas. Si bien que l’monsieur retrouvera pas l’intégrité de son dû. Et ça, ce serait en admettant qu’on accepte.
- Ouais parce que voyez-vous, la Milice elle vient jamais ici. Le renard l’aurait senti.

Conclut son compagnon. Mathieux les observa de son air sérieux en prenant bien soin d’enregistrer leurs images dans sa mémoire. Vincent lui avait bien dit de ne rien prononcer, mais devait-il suivre cet ordre à la lettre ? Il ne savait pas trop quoi faire et décida que suivre les instructions du marchand était plus sage. En espérant qu’il puisse les convaincre de rendre ce qu’ils n’avaient pas dépensé.

Et bien sans doute qu'une rapide exploration de la taverne aurait été beaucoup mieux que de ce jeter dans la bataille, néanmoins, rien n'est perdu, même si maintenant il était peu probable de retrouver l'argent de ce grand gaillard qui se trouvait derrière le marchand. C'était probablement une réponse plus ou moins attendus, mais on pouvait tout de même en tirer quelque chose, même sans argent revenu dans les mains du noble. Si on ne pouvait pas reprendre l'argent, au moins être sur que cela ne recommence pas. La confrontation n'était pas perdu et tant que Vincent ne devient pas l'agresseur tout devrait bien se passer.

Il fallait trouver une solution pour les déstabiliser et peut être avoir une résultat satisfaisant pour le gars que Vincent essayait d'aider. Il se pouvait que ce Mathieu décide de laisser tomber et du coup, le marchand ne pourrait plus faire grand chose pour lui. Il fallait continuer à persévérer, une faille était sans doute possible à exploiter.

- Et bien ... Il semble que nous soyons dans une impasse ! Parce que je doute bien que vous voulez garder votr... Cette nourriture pour vous ! Néanmoins, nous ne somme pas prêt de partir de ci-tôt et je doute que vous ayez une grande envie d'attirer l'attention ! Mais nous avons toujours la possibilité de nous en tirer à l’amiable ! Donc ... Au lieux que nous prenions le risque d'en venir au mains et avoir à ce justifier dans un premier temps au patron puis à la milice, je doute que vous ayez envie de vous confrontez aux seconds ! Donc, vous gardez ces deux assiettes aussi appétissantes soit t'elles et vous rendez le reste que vous avez voler et on vous oublis ! Cela me semble être un marché plutôt bon !

Les deux malfrats n’avaient pas changé d’attitude, ils toisaient les deux opportuns, la femme semblant plus agressive que son compère qui semblait être plus intéressé par son repas que par l’opportunité de croiser le fer.
Ni l’un ni l’autre ne semblèrent trop impressionnés par le géant brun qui affichait un visage fermé, ayant l’habitude de bluffer et de ne pas se laisser surprendre ni intimider.

Quand le marchand à l’allure particulière reprit la parole, Mortär serra les dents. Clairement l’idée de les laisser repartir avec leur butin sans rien dire ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout.
Ils avaient travaillé pour prendre à autrui ce qui leur revenait donc de droit, ils avaient faim, ils avaient juste fait ce qu’ils savaient le mieux faire pour ne pas crever comme des animaux dans le caniveau.
C’était injuste qu’avant même leur repas entamé, le propriétaire du bien volé n’arrive dans ses vêtements hors de prix, avec son air si sûr de son bon droit… Ça avait le don de la rendre furieuse.

Pestlë, qui sentait sa comparse trembler d’une rage mal contenue, posa une main apaisante sur son épaule, sans que toutefois cela ne semble avoir d'effet, avant de s’avancer pour répondre aux deux intrus d’une voix peu amène mais toutefois légèrement plus ouverte à la discussion que la blonde à sa droite.

“D’accord. Si on peut juste manger… Déjà ça sera bien.”

La situation avait l’air de se résoudre de façon amiable, et tout semblait aller pour le mieux jusqu’à que ce que la blonde dégaine sa dague et ne vienne la coller sur la jugulaire du marchand tellement insupportablement orgueilleux.
Pestlë soupira et, foutu pour foutu, prit le temps de manger une pleine bouchée de viande et de bouillie d’avoine  avant de dégainer sa propre épée, d’un air blasé. Il lança pour la forme et presque sur un ton d’excuse :

“Navré, elle a du mal avec les riches.”

Quelque part derrière eux le renard se mit à hurler, indiquant à tous les présents et au propriétaire de l’estaminet que les ennuis commençaient.

- Et bien ... Il semble que nous soyons dans une impasse ! Parce que je doute bien que vous voulez garder votr... Cette nourriture pour vous ! Néanmoins, nous ne somme pas prêt de partir de ci-tôt et je doute que vous ayez une grande envie d'attirer l'attention ! Mais nous avons toujours la possibilité de nous en tirer à l’amiable ! Donc ... Au lieux que nous prenions le risque d'en venir au mains et avoir à ce justifier dans un premier temps au patron puis à la milice, je doute que vous ayez envie de vous confrontez aux seconds ! Donc, vous gardez ces deux assiettes aussi appétissantes soit t'elles et vous rendez le reste que vous avez voler et on vous oublis ! Cela me semble être un marché plutôt bon !

La proposition de Vincent semblait juste mais malgré sa difficulté à déchiffrer les expressions humaines, celle de la voleuse était évidente : elle n'appréciait guère la proposition. L'atmosphère semblait s’alourdir et Mathieux n'appréciait pas ce changement, cette métamorphose le rendait nerveux et ses doigts commencèrent à remuer.

- D’accord. Si on peut juste manger… Déjà ça sera bien.

Le jeune homme semblait prêt à négocier avec eux cependant le climat n’avait pas changé pour autant. Soudainement, la jeune femme dégaina sa dague et la colla sur le marchand. L’homme aux cheveux d'ébène recula de quelques pas et plia les coudes par réflexe. Son compagnon n’avait pas l’air d’apprécier ce geste. Il prit le temps de manger de la viande et de la bouillie avant de dégainer sa propre arme.

- Navré, elle a du mal avec les riches.

Les efforts pour négocier à l’amiable semblaient avoir échoué mais peut-être y avait-il encore de l’espoir ?

- Du calme, du calme.

Dit-il en balayant les avant-bras de l'intérieur vers l'extérieur.

- Et si vous me redonnez seulement une bourse ?

Il espérait reprendre la bouse avec les initiaux GD brodés et cette offre était avantageuse pour les voleurs car il gardait la plus grande part du gâteau. Si cela ne marchait pas, il aurait au moins appris une leçon : plus jamais il ne sortirait sans garde.

Finalement, on pourrait presque dire que la lame avait toujours raisons contre la plume. Néanmoins, bien qu'il se savait dans une condition bien précaire, paniquer ne servirait à rien et une chance que le jeune homme avait un peu de sang froid pour éviter un sursaut en arrière ou un geste déplacer au risque de se faire trancher la gorge. Néanmoins, tout n'est pas perdu, mais cela ne se tient qu'à un fil, sinon fallait la jouer ultra fine pour se sortir de ce pas désavantageux.

Néanmoins, il y avait toujours la possibilité de s'en sortir. L'un était plus raisonnable que l'autre, mais l'autre peut être assez intelligent pour réfléchir avant de passer à l'action, si cela rate, cela devra se jouer à un jeu de maîtrise et de rapidité pour éviter toute coupure au niveau de la gorge.

Vincent garda son calme bien que le cœur battait à grande vitesse, néanmoins, les mots de ce Mathieu peu devenir un bon moyen de s'en sortir. Une fois que Mathieu avait fait sa proposition, Vincent reprit la parole tout en regardant dans les yeux la jeune femme.

- Elle aura aussi du mal avec toute la ville votre amie ...  Elle risque de commettre la plus belle bourde de sa vie, plusieurs personnes ici serait grandement intéressés par une dénonciation avantageuse ... Tout cela pour une bourse. - Il détourna le regard envers l'autre voleur - Vous n'êtes pas stupide j'en conviens chère sir ... Excusez moi on à pas eu le temps de faire les présentation plus proprement, mais en soi, vous devriez rendre cette fameuse bourse avant que votre amie lance une pagaille qui peut bien vous coûtez plus que quelque mois de punition ... Ou alors on se revoit plus une fois la bourse remise, c'est gagnant-gagnant !"

La jeune femme était prête à se battre. Elle en voulait. La rage aveuglait ses pensées et ses traits, si bien que les paroles des trois hommes qui l’entouraient avaient du mal à parvenir jusqu’à son cerveau. Pestlë qui ne voulait pas se battre mais qui la suivrait s’il le fallait, le grand idiot qui voulait juste récupérer son argent, et le marchand qui essayait de lui expliquer qu’un meurtre allait l’envoyer directement au trou.
Sa prise sur sa dague ne tremblait pas, à l’inverse de tout son corps qui vibrait de fureur dirigée contre les deux hommes, contre elle-même, la société…

Finalement, elle se rendit compte de l’endroit où elle était, de la situation dans laquelle elle était… Et de tous ces regards tournés vers elle. Elle était fichue. Tout le monde connaissait son visage maintenant, et ce qu’elle était prête à faire pour une assiette de bouillie d’avoine et une tranche de viande.
Les options qui lui restaient étaient plutôt simples. Stopper tout ici et essayer de se faire discrète, voir même carrément fuir la ville… Ou égorger ce sale rat de riche et finir en prison pour le restant de ses jours, au mieux, sinon au bout d’une corde.

Finalement, elle souffla et retira lentement sa dague de la gorge du prétentieux avant de saisir la bourse la moins remplie et de la coller brusquement contre le torse du grand dadais à qui elle l’avait volée. Les dents serrées elle cracha :

“Voilà. Une bourse. Comme demandé. Maintenant cassez-vous ou je vous jure que je vous égorge comme deux bibis bien gras."

De son côté, Pestlë semblait encore sur la défensive, épée toujours au clair, dans une position de défense prudente. Il regardait les deux hommes en face de lui, comme pour tenter de déceler la moindre tentative d’entourloupe ou d’alerte. L’éclat résolu dans ses yeux indiquait clairement qu’il n’hésiterait pas à les passer au fil de l’épée pour conserver sa liberté. Il avait déjà été au trou une fois, cela lui avait suffit.

Mathieux était impressionné par le calme de Vincent, une dague était pointée vers sa gorge et il n’avait pas bougé.

- Elle aura aussi du mal avec toute la ville votre amie ...  Elle risque de commettre la plus belle bourde de sa vie, plusieurs personnes ici serait grandement intéressés par une dénonciation avantageuse ... Tout cela pour une bourse.

L’homme à la chevelure noire détourna le regard vers l’homme à la chevelure brune en se demandant bien pourquoi il osa prendre la parole dans sa situation précaire. Les paroles du marchand se dirigeaient vers le jeune homme.

- Vous n'êtes pas stupide j'en conviens chère sir ... Excusez moi on à pas eu le temps de faire les présentation plus proprement, mais en soi, vous devriez rendre cette fameuse bourse avant que votre amie lance une pagaille qui peut bien vous coûtez plus que quelque mois de punition ... Ou alors on se revoit plus une fois la bourse remise, c'est gagnant-gagnant !

Mathieux ne comprenait pas la nécessité de cette seconde offre. Pourquoi répéter l’offre qu’il avait fait en ajoutant des détails ? Il n'arrivait tout simplement pas à saisir. Malgré son incompréhension, les mots de Vincent semblaient avoir porté leurs fruits, la jeune femme retira sa dague. À ce moment-là, la tension avait diminué. La voleuse prit une bourse et la colla contre son torse. Pendant quelques fractions de seconds, le corps de Mathieux s’était figé en réaction au contact soudain. Cela ne dura pas assez longtemps pour que quiconque le remarque. Il déplaça ses mains sous la bourse à une certaine distance des mains de la voleuse, ne voulant pas lui toucher par mégarde.

- Voilà. Une bourse. Comme demandé. Maintenant cassez-vous ou je vous jure que je vous égorge comme deux bibis bien gras.

Cracha-t-elle avant de lâcher la bourse, au poids de celle-ci, il se doutait bien qu’il s'agissait de la plus légère. Mais cela ne le dérangeait pas car lui et Vincent étaient sains et saufs. Tout ce qu’il restait à faire était de sortir de l'établissement. Il tourna son visage vers le marchand pour être sûr qu’il allait le suivre. Ensuite, il détourna le regard et se dirigea vers la porte sans dire un mot.

Ils avait en partie ce qu'ils voulait, inutile de tenter la chance plus loin, se serait du suicide pour l'un des deux compères, même en sachant se défendre. Néanmoins, pas de gorge tranchée, mais certainement un sommeil plus léger suite à cette aventure qui c'est jouer au bout de la lame. Voyant le grand gaillard donner un regard au marchand et se diriger vers la sortie, le jeune homme se mit debout et tira sa révérence comme il sait bien les faire.

- Je ne vous connais plus, adieu chère amis, ce fut un plaisir !

Dit il tout en reculant et faisant face, qui sait, on est jamais à l'abris d'un poignard dans le dos. Puis, une fois arrivé au niveau du grand gaillard, il se retourna, remerciant les quatre de respirer l'air nauséabonde de la bière peu fraîche. Encore le sourire au lèvre, le jeune marchand tapota l'épaule du grand gaillard et soupira avec le sourire.

- Bon, c'est pas une réussite totale, mais nous avons une partie de ce qui à été volé ! Pas besoin de me remercier, même si ce fut assez imprudent, je suis content qu'ils sachent utiliser leurs cerveaux ces deux la !

Dit il tout en passant sa main sur son cou, sentant toujours la trace de la lame qui lui aurait oter la vie.

- Plus qu'a faire attention mon chère ... ! Que prévoyez vous de faire maintenant ?