Pour une Tigresse couronnée ?

22/08/2013

Akelar Katar

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► Chronologie: Terra + 13
► Endurance: 10 [+3]
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C’est exténué, que j’arrivai enfin aux portes de mon village. L’expédition dans le désert avait été des plus rentables et ce en dépit de finances manquantes sur place. La libération de Sarabi faite, nous étions descendu vers le Bois du Sud à la rencontre de Meiro. D’ici quelques jours, je la verrai certainement arriver au détours d’une fenêtre. Une personne bien sanguinaire. Peut être même trop. Mais avec elle, je m’assurai une alliée de poids dans ce qui était de la branche des assassinats de cette Organisation que je tentai de mettre en place. Il me faudra garder un œil dessus, cependant, les répercutions seront grandes. Beaucoup de contrats exécutés. Pas mal de rentrées d’argents. Et surtout, une crainte montante chez l’ennemi.

De retour à la capitale, j’avais fait remonter les côtes Est au navire contre une partie des finances me restant du désert. Cela me faisait gagner bien du temps tout en m’évitant des complications sur les routes. Depuis le lieu du débarquement, il ne m’avait fallu que deux heures de chevauchée pour retrouver la protection de mes remparts. Entrant par la porte des champs, je rejoignais la résidence principale sans détour, laissant à l’un des hommes le soin de s’occuper de ma monture. A peine la porte franchie, je devais déjà faire face au Général voulant à tout prix me faire son rapport. Je l’aurai bien obligé au silence mais le temps que mon bain soit coulé, j’avais du temps.

C’est ainsi qu’une fois dans l’eau, profitant de la détente que cela procurait, je songeai à ces nouvelles. L’arrivée des chariots de Nérée. La sortie du lourd paiement. Le début des fortifications. Une lettre reçue dont il n’avait pas lu le contenu. Et une femme venue quémander audience au Démon. Ce village n’avait que quelques semaines, mois tout au plus, et déjà il y avait constamment quelque chose qui s’y passait. Tout ceci attendrait demain. Pour l’heure, j’avais besoin de repos. C’est dans cet espoir que je regagnai ma chambre mais la nuit me fut courte. Un étrange cauchemar m’avait tenu toute la nuit. Je me trouvai debout, immobile dans une pièce vide, à fixer un coin où l’obscurité masquait toute vue. Sans avoir la preuve, je savais que quelqu’un, ou quelque chose, s’y trouvait, et me fixait. A chaque seconde s’écoulant, la sensation d’oppression grandissait. Puis, ma capacité à bouger rétrécissait tandis que la masse de cette ombre, grandissait proportionnellement. Soudainement, elle s’empara de toute la pièce, m’englobant dans sa froide noirceur à l’instant où j’ouvrai les yeux, la respiration haletante.

- Ephylix, je t’appelle. Viens à moi.

Nous étions en milieu de matinée lorsque, assis dans mon bureau derrière lequel se tenait une grande carte de l’île, j’invoquai Ephylix. Il était temps que je la fasse entrer dans la partie que je jouai et dans laquelle, elle avait un rôle. Essayant de rester impassible, je ne pouvais me mentir. J’avais un certain plaisir à la retrouver, en dépit de son caractère dont je me passerai bien. Cela faisait si longtemps, et elle restait d’une élégance non négligeable. Le tableau serait parfait si de chaque côté de mon lourd fauteuil, se tenaient Ephylix et Sarabi. Mais cela attendra. Nous avions à parler en privée pour l’instant. Beaucoup à nous dire, et beaucoup à prévoir.

- Je suis heureux de te revoir, Ephylix. Cela fait longtemps. Un temps, que tu as su mettre à profit de ce que j’ai entendu. Lançai-je, légèrement moqueur, en jetant sur le bureau l’avis de recherche la concernant. Vu sa taille, elle le verrait fort bien. C’est une belle somme que tu vaux. Mais ce n’est rien, à côté de celle que tu vaudras bientôt. Continuai-je avant de laisser un petit temps. Après tout, elle ne me connaissait que en tant qu’Akelar, qui n’aurait eu comme seule réaction que d’être outré plutôt que d’envisager que la récompense puisse augmenter. Il n’y avait après tout, qu’un seul moyen pour cela. Je t’ordonne de ne jamais révéler ce qui va être dis aujourd’hui, ce que tu vas apprendre et de ne jamais faire ou dire la moindre chose, qui pourrait nuire à ce que je vais te raconter. Tu me connais sous le nom d’Akelar, dernier des Katar, compte de Lüh. Il n’en est rien. J’ai usurpé cette identité afin de prendre place dans les rangs de mon adversaire contre qui je joue une partie d’échec depuis fort longtemps.

Alors que je terminai ces mots, ma main pointait un échiquier disposait sur une table près de la fenêtre. Si elle decidait de s’y approcher, elle verrait que le plateau ressemblait quelque peu à la grande carte derrière moi et que des figurines servant de pions, étaient disposés à certains endroits. On pouvait distinguer une petite forteresse à l’emplacement de Sirk. Un tas de bois près de la Forêt de Jade. Un homme encapuchonné vers les Montagnes Zan. Une femme à l’armure de la Garde Princière à Lüh aux côtés d’une Arène. Une sorte de village en ruine près de la zone boisée du Désert de l’Ambre, avec une femme au regard froncé. Ainsi qu’un pion dont la tête était à l’effigie d’une lionne aux abords du Temple du Feu. Mais ce qu’elle discernerait certainement le plus, c’était celui lui ressemblant grandement. Sauf qu’il n’était pas sur l’île, mais à l’écart. Sur la partie océanique, comme-ci il n’était pas sur le plateau avec les autres.

- Mon ennemi Ephylix. Notre, ennemi. C’est le Prince, et toute sa foutue cours.

Dernière édition par Kris le Jeu 12 Avr 2018, 20:03, édité 3 fois

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18/08/2013

Rien, je ne faisais rien et ça faisait du bien. A vrai dire j'étais posée dans un endroit calme et désert où je dormais paisiblement après avoir, par je ne sais quelle idée, repris ma vraie forme. Cette forme que je haïssais de plus en plus. Un long soupir m'échappe tandis que je laisse le vent souffler dans ma fourrure blanche et éclatante.

Puis soudain tout change, je suis comme attirée par ce lien qui nous uni, mon maitre et moi. Je grogne, agacée d'être ainsi dérangée dans ma tache très ardue de ne rien faire. J'ouvre les yeux et je me redresse, apparaissant dans un bureau que je domine de ma taille. Là, devant moi, cet homme que je connais peu mais qui va passer un sale quart d'heure. Je me fiche bien de ses motivations, je ne souhaite qu'être en paix et ne rien faire.

Insensible à ses remarques, je jette a peine un coup d'oeil à cet avis de recherche qui ne me met pas en valeur. Et puis, soyons clair, je vaux bien plus que cela. Mais trêve de plaisanteries, pourquoi j'suis là ? Si c'est pour une magouille, c'est non, châtiment divin ou pas. Je n'obéis qu'à moi même et actuellement je dis non ! Dardant mon regard turquoise dans celui de mon maitre, je l'écoute sans broncher, retenant un bâillement qui finalement se fait une place dans cette conversation. Encore un ordre, ah tien, je l'ai pas déjà reçu celui-ci ? Je ne sais plus, puis je fais confiance à la magie de mes connards de pères pour me le rappeler le temps venu.
Hey coco ! Moi je savais déjà qui tu étais ! C'est pas que t'étais louche quand t'es venu m'emmerder dans ma cellule mais t'étais louche. Je le savais que j'aurais dû partir avec ce garde doré, quoi que...

Je regarde son jeu d'échec, encore un jeu où je ne comprenais rien. Mouais, pas bien belles ces statuettes, faudra virer ton artisan, copain. Je reste cependant bloquée sur cette tête de lion. T'as libéré quelqu'un d'autre ? Alors comme ça je ne suis pas assez puissante à tes yeux ? Tu veux une faille dans ton bureau ou quoi ? C'est une espèce de jalousie qui s'empare de mon être, moi qui n'ai jamais eu l'habitude de partager, ce n'est pas maintenant que je vais laisser mon bouc émissaire à quelqu'un d'autre, non mais !

Alors déjà c'est ton ennemi, moi le Prince j'en ai rien à carrer et ensuite... tu te fous de moi ?! T'es allé libérer une autre invocation ?! Je ne te conviens plus, c'est ça ?! Fallait me le dire si tu préférais les lions, je me serais fait un plaisir de te montrer la sortie !

Je hurlais, enfin presque, j'étais si avancée que mon museau touchait presque le bout de son nez. je pose une patte sur le plateau de jeu sans faire attention à ce que je renverse et continue, furieuse :

Et je vais pas dans l'eau moi ! Tu m'a prise pour un lion de mer ou bien ? Tu les vois où les nageoires et les branchies là ?! Je pensais que t'étais quelqu'un de sérieux, pas un clown qui se prend pour un noble intelligent. Tu me déçois, Invocateur. Tu sais quoi ? Te fatigue pas avec moi, vas chercher ton lion et donne lui ma mission puis renvois moi dormir dans mon temple, je serais plus utile là bas.

Sur ces mots, je me recule et me dirige vers la sortie, sans faire attention à tout ce qui se trouve autour de moi. Non mais, pour qui il se prend lui ? Le maitre du monde ? Tsss, vaincre le Prince, et puis quoi encore ? Faut aussi lui décrocher la lune et lui cirer ses pompes ?

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22/08/2013

Akelar Katar

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Un léger sourire arpentait mon visage. Je savais son caractère tout autre que la bonté et je la devinai agréablement surprise par cette révélation, qui lui donnerait l’occasion d’assouvir ses désirs. Quel idiot. Pour n’en être rien, il n’en fut rien. Trop, rien. L’esquisse se dissipa bien vite et mon regard s’assombrissait à chaque nouveau mot sortant de son museau de plus en plus proche de moi. Impassible, je ne démontrai aucune réaction si ce n’était la noirceur de mon regard posé sur elle. Ephylix. Elle était toujours celle que j’eu rencontré au Temple et ce, même après des mois de liberté totale sans le moindre dérangement. Les injures passées, car c’était là d’une ennuyeuse banalité chez les Invocations finalement, je ressentais une colère grandir. L’épreuve de Sarabi m’avait contraint à me retenir et mon corps ne demandait qu’à décharger le surplus. D’autant plus qu’elle n’était actuellement pas là.

L’audace dont elle faisait preuve était inimaginable. Même moi, je n’aurai osé. En montant le ton, je vis la porte s’entrouvrir. Le Général de ma garde personnelle devait s’alerter d’une telle voix alors que personne n’était entré, mais un signe discret le renvoya. Comment pouvait-elle espérer que je ne me contente que d’elle, une Invocation à peine vu et qui me faisait toute une révolte à la moindre retrouvaille ? Que j’allais me satisfaire d’un Subalterne qui ne parvient à rien m’apporter en plusieurs mois de libres actions ? Oh non. Cela était trop. J’en avais assez de ces Demi-dieux se pensant supérieurs rien que par leur sang. Comme ces foutus nobles. Où étaient les actes ? Où étaient les résultats ? Alors que je la voyais s’éloigner, ma main claque violemment sur le bureau.

- Arrête-toi. Lançai-je en attendant que le Pacte l’impose pour ensuite recommencer Retourne-toi. Lève ta patte avant droite. Ferme un œil. Ouvre-le. Baisse ta patte.

Les ordres s’étaient enchaînés aussitôt la magie des Quatre ayant fait effet. C’était terminé. J’avais espoir de l’estimer et de lui donner en tout temps une prestance dont elle n’avait de toute évidence aucune once. Je l’aurai même déjà renvoyer à son Temple mais savoir que c’était là l’un de ses souhaits, me fit choisir une autre option. Puisqu’elle voulait la manière forte, elle allait l’avoir. Elle souhaitait que j’agisse tel un Maître ? J’allais être le plus dirigeant et tortionnaire des Maîtres de cette saloperie d’île.

- Tu sais pourquoi tu as fait ça ? Questionnai-je avec rétorique en me levant pour m’avancer vers elle, le calme ayant quitté de toute évidence ma voix Parce que je suis ton Maître et que c’est la volonté des Dieux que tu fasses ce que je t’ordonne. Et que cela te plaise ou non, ils s’en ont rien à foutre et maintenant, moi non plus. J’arrivai à sa hauteur, mon visage étant aussi éloigné du sol que le siens, nos regards se fusillaient au corps-à-corps Alors tu vas m’écoutez sans broncher. Je t’ai laissé des mois. Des mois sans rien t’ordonner. Sans te déranger. Te laissant libre de faire ce que bon te semblait. Et quels sont les résultats ? AUCUN. Oh, si. Tu as détruit quatre maison dans l’Ouoest c’est ça ? J’EN AI RASE DIX FOIS PLUS JUSTE DERRIERE CETTE FENETRE ET SANS TOI. Lui hurlai-je, perdant mon calme pour la première fois Est-ce que j’ai pris une autre Invocation ? Evidemment ! Je n’ai que quelques ridicules années pour faire ce que j’ai à faire, alors il me faut m’entourer de compétents.

La colère m’avait complètement envahit. Je ne supportai plus toute cette perte de temps et cette déception qu’ils étaient. Hio. Berkadus. Old. Getanol. Dreydwiin et maintenant Ephylix. Qui sait combien de temps tiendra Sarabi ? Ils n’avaient de divins que le sang de leur Père. La seule chose qui leur donnait un semblant d’estime, c’était simplement le titre de leurs Créateurs. Sans ça, ils n’étaient rien. Elle n’était rien. Elle n’avait rien accomplie. Elle n’avait pas marqué l’Histoire d’Avant et encore moins notre Histoire. Cela ne serait pas mon cas. J’allais rendre mon passage aussi court soit-il, décisif. Pour cela j’avais besoin d’elle. Et si c’était en obéissant aux ordres écrit sur un papier plutôt qu’en agissant de sa propre réflexion, alors qu’il en soit ainsi !

- Et ne pense pas en faire partie. Tu es sans doute la plus puissante des Invocations, mais tu es aussi parmi les plus incompétentes ! Ton action sur ce monde se réduit à un vulgaire dessin sur une feuille pour un pitoyable prix de 50,000Tsuris. Si on savait qui j’étais, je vaudrai au minimum quatre fois plus alors que je ne suis qu’humain. Sauf que tu ne me verras jamais dessus parce que contrairement à toi, je ne suis pas assez stupide pour me faire repérer ! Quand je quitte un endroit où j’ai sortis ma lame, plus personne n’est encore en vie pour faire un putain de dessin ! Continuai-je de lui dire ses quatre vérité, furieux d’être aussi déçu par elle Alors puisque tu n’es pas capable de démontrer de la compétence avec de la rapidité et de l’efficacité seule. Repris-je après quelques secondes, sur un ton parfaitement calme Je vais te tenir la main. Je n’ai que peu de temps pour faire ce que j’ai à faire avant de payer ma dette. Je pensai faire de toi ma pièce maîtresse mais je vais devoir faire autrement. Cela ne va pas empêcher que tu vas faire exactement ce que j’ai prévu pour toi, et je me fou totalement de ton opinion sur la chose. Tu obéiras. Je me retournai alors, marchant vers mon bureau en reprenant rapidement afin qu’elle ne puisse s’interposer d’une tirade Le temps d’une vie humaine entamée n’est après tout, que quelques secondes dans la tienne. Tu devrais survivre. Dis-je avec dédain en reprenant place dans le siège derrière le bureau pour terminer mon laïus Désormais tu vas m’écouter sans m’interrompre. Faire ce que je te dis. Et ne rien tenter qui ralentirait l’efficacité des exécutions de mes demandes. Sur ce papier, il t’est porté comme crimes la piraterie. Je veux que tu me racontes ce moment de ta vie, et tout ce que tu sais qui concerne la piraterie. Dans les moindres détails. Et en me faisant grâce de tes injures et autres inutilités n’apportant pas une réponse à la question posée.

Dernière édition par Kris le Mer 11 Avr 2018, 19:42, édité 1 fois

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18/08/2013

Mouais. Pathétique. Sans ces Dieux tu n'es rien. Vas-y, force moi à bouger comme tu le souhaites. Voilà, t'es content ? Tu veux que je te rapporte la baballe aussi ? T'es conscients que tu parles avec tes émotions là ? Tu connais pas le sang froid ? Et le contrôle de soi ? Nan mais arrête de hurler, ça ne sert à rien, tu me forces à t'écouter et à te regarder mais mon esprit est loin, très loin d'ici. Qu'est-ce que j'en ai a foutre de tes exploits ? T'es célèbre toi ? Non, alors tu la ferme. Tu serais même pas capable de fuir face à une chiée de miliciens, alors viens pas me la ramener que j'suis incompétente et pas discrète.

Attends... Ah non oui, c'est ça, je m'en tape en fait. Je ne risque pas de mourir donc que je me fasse chopper ou non ça m'est égal. Toi par contre, comme tu le dis si bien, tu es éphémère, un souffle dans ma très longue vie. Vaut mieux que tu profites de la tienne et de tes envies mégalomanes. Je n'ai aucun but dans ma non vie, tant mieux si toi t'as envie de conquérir le trône du Prince, ça me fera une belle jambe, et après ? Je fais quoi moi ? Je pose pendant des siècles telle une statue à tes côtés ? T'es bien naïf copain.

Bah voilà ! Tu l'as ta réponse ! Si je suis si incompétente t'as qu'à trouver quelqu'un d'autre et me ficher la paix comme tu l'as si bien fait, non ? Ah bah non, apparemment je suis la seule à avoir la puissance nécessaire pour tes projets, c'est triste, n'est-ce pas ? Ah non mais arrête de hurler, je ne suis pas sourde non plus, je t'entends très bien, trop bien même. Heureusement que je ne peux pas bouger, c'est pénible d'ailleurs, parce que sinon t'aurais déjà reçu ma paluche dans la figure et crois moi elle est pas douce celle la.

Quoi ? Tu veux que ce bout de bois là soit la pièce maitresse de ton jeu ? Non mais je te l'ai déjà dis, faut que tu vires ton artisan, c'est moche ce qu'il a fait ! Regarde ! Je ressemble à rien ! Même un aveugle trouverait ça moche. Oui, oui, je t'écoute, j'y suis obligée, tu te rappelles ?
Non mais tu rigoles là ? Aller, dis moi que tu plaisante. Je suis sûre que tu plaisantes ! J'ai rien fais avec cette femme là ! Attends, je vais te le formuler à voix haute, après tout, je suis la seule à m'entendre dans ma tête et heureusement pour toi, t'attraperais une migraine sinon.

Aller, je suis gentille, je vais faire concis comme tu viens de me le demander. Prépare toi, j'ai horriblement bien choisis mes mots. Ah non, je parlerais pas là, t'es pas bien prêt pour mes révélations, tu vas tomber des nues.

Rien.

Ah, tu vois, je te l'avais dit que t'étais pas prêt ! Tu m'écoutes pas en même temps. Non, lâche ce regard, tu n'arriveras pas à me tuer.

Atropos. Devoir le réparer. Chasse au Largus. Vendre carapace. Récupérer 10 000 Tsuris... Équipage inconnu. Kidnapping d'Ariez. Combat. Retour au temple. Libérée par Edvah. Liberté et vagabondage. Retour au temple. Libérée par toi.

Décidément non, c'est plus compliqué de paraitre débile qu'intelligent... Mais au moins t'as les infos et c'est concis. Puis les détails y en a pas. Et puis tu souhaites, tu n'ordonnes pas. Et oui coco, si tu n'ordonnes pas, bein je n'obéis qu'à moitié et toc !

Tu parles trop aussi et tu casses les oreilles.

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22/08/2013

Akelar Katar

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Je ne parvenais pas à croire ce que j’entendais pourtant par moi-même. Ce n’était pas la manière de répondre, cherchant certainement à jouer des mots pour ne pas m’apporter ce que je désirai dans le but de montrer une ridicule force de caractère. C’était plutôt, le vide de ses connaissances. Peu importe que son temps dans la piraterie n’ait duré que quelques jours. Comment pouvait-elle ne rien savoir à ce niveau là ? Aucun nom des membres d’équipages, ne s’étant pas donné la peine de savoir qui l’accompagnait pour réagir au besoin. Aucun détails sur le navire lui-même ou la manière de vivre dessus. Une manière de procéder, un code établie, un port d’attache. Rien ! Cette Invocation ne savait rien.

Du moins, pensait-elle. Mettant de côté la somme des dix-milles Tsuris très certainement déjà dépensée par l’équipage depuis, mon attention s’arrêta un instant sur le nom prononcé. Ariez. Cela ne m’était pas inconnu. Le souvenir était aussi vague que lointain, mais je la connaissais. Impossible de me rappeler l’endroit de notre rencontre pour autant. Puis, un autre nom sortit. Edvah. Celui-là, je ne l’avais pas oublié. Une affiche était accroché à la taverne de Lüh et la décrivait comme Capitaine de.. L’Atropos. Bien. Voilà qui allait être un point de départ. Extrêmement mince. Seulement, grâce à cette inestimable Invocation, je devais m’en contenter.

- Aucun emplacement de port d’attache. Pas de nom d’équipage ou d’informations utiles sur un groupe que tu as pourtant fréquenté. Et tu as l’audace de t’étonner que je puisse t’avoir considéré comme insatisfaisante ? Lançai-je avec lassitude, plus à moi-même qu’autre chose. Bien. Qu’est devenue cette Edvah, aux dernières nouvelles ?

J’avais bien pour idée que lassé par son inutilité elle est choisie à son tour de se débarrasser d’Ephylix. Et j’admettais avoir cette envie moi aussi. Néanmoins, cela ne serait pas d’aller tranquillement se reposer au Temple. Cela serait certainement plus humiliant. Après tout, nul ne pouvait savoir qu’elle était lié à moi alors. Sans doute, la première tâche serait de lécher chaque botte de chaque humain, jusqu’à ce qu’elles brillent de propreté. En commençant par les miennes. Cela devrait l’occuper et donner une meilleure utilité à sa langue. Mais nous n’en étions pas encore là. Pour l’instant, je ne disposai pas d’autres pions pour la remplacer. Sarabi m’était trop précieuse dans les chasses et mes hommes déjà que trop insuffisant pour garder le village. Il me fallait trouver un remplaçant.

Dernière édition par Kris le Mer 11 Avr 2018, 19:43, édité 1 fois

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18/08/2013

Ah mais c'est que tu commences à me gonfler à me prendre de haut comme ça. T'en fais pas mon coco, je vais tout faire pour que tu finisses par rompre notre pacte, c'est pas que tu m'énerves mais un peu quand même. T'as de la chance que je ne puisse pas t'attaquer directement. Par contre, rien ne m'empêche de détruire cet endroit et crois moi que je me ferais une joie de le faire une fois que tu auras le dos tourné. Me prends pas pour une débile et respecte moi un minimum si tu ne veux pas t'en mordre les doigts.

Je ris, beaucoup, mais intérieurement surtout. La seule chose que tu peux admirer à l'instant c'est mon expression qui en dit long sur mon état de penser. En gros, je me fou allègrement de toi et tout ce que tu dis me survole mais de haut, de très haut. En fait, t'as pas encore compris que toi et moi, ça collera jamais, du coup tu te sens obligé d'user de cette autorité acquise grâce au pouvoir des Quatre. Non mais je te le promets, si jamais tu romps le pacte et que je te retrouve, tu es un homme mort. Invocation ou pas, je te bouffe.

Pardonnez moi, ô grande sainteté, de ne pas avoir eu la curiosité de m'intéresser aux membres de cet équipage décousu.

Tu me cherches, tu me trouves.

Par ailleurs, il n'y avait d'Atropos que le nom, mais cette info, je la garde bien au chaud dans un coin de ma tête, tu sais, avec toutes ces informations inutiles que j'adore oublier. Et voilà, oublié !

Aucune idée, elle est sûrement morte à l'heure qu'il est. Je n'ai jamais parlé avec elle, on ne se croisait pas, elle faisait sa vie, je faisais la mienne puis pouf, le lien s'est brisé.

C'est bon ? J'peux partir ? J'ai pas envie de rester moi... Aller, j'veux retrouver ma morne vie de solitaire à gambader dans les prairies d'Arcane en fuyant les monstres. C'est amusant ça, de fuir les monstres. D'ailleurs, faudrait que j'aille en chasser quelques uns, ça fait un moment que je l'ai pas fait.

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22/08/2013

Akelar Katar

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Heureusement que je la savais contrainte de me donner toutes les informations qu’elle possédait, sans quoi j’aurai parié ma bourse qu’elle faisait exprès de n’en rien dire, tant on ne pouvait rien extirper de ses connaissances. Mis à part un nom que l’on pouvait connaître en fouillant les avis de recherches. Cependant, une manière de procéder semblait se dégager quant à ses Invocateurs. A savoir, de ne pas s’en encombrer aussitôt libérée. Cela me confortait dans l’idée que je ne devais l’utiliser que pour sa force brute et magique, et non pas pour un autre domaine. C’était décevant. J’avais mis tant d’espoir en elle. Au moins je savais à quoi m’attendre réellement quant aux capacités des Demi-dieux. Enlevez-leur la magie qu’ils ne doivent qu’aux Créateurs, et ils ne sont que des enfants égoïstes et égocentriques, se jaugeant supérieurs aux autres bien que leurs actions ne jouent en rien en leur faveur. Une seconde noblesse, dans sa caricature la plus infecte.

L’envie de la voir couronnée me quittait de plus en plus et je ne doutai pas qu’à la fin de cet entretient s’annonçant des plus courts, il n’en sera plus rien. Prenant un morceau de parchemin et une plume fraîchement humidifiée d’encre de Céphalé et, la voila lasse, je me préparai à la question peut-être pour la dernière fois aujourd’hui. Puisqu’elle n’était pas celle que j’imaginai, j’allais devoir établir son véritable potentiel. De toute évidence, il ne résidait que dans le pouvoir qu’elle détenait. Je devrais passer par la Grande Bibliothèque de Lüh à l’occasion afin de me fournir un ouvrage parlant des divinités. Et un bestiaire également. Cela pouvait toujours servir.

- Bien. Je m’occuperai d’en connaître la cause par moi-même. Lançai-je avec lassitude Dis-moi donc quels pouvoirs tu as retrouvé depuis ta libération. Et dans le détails. Précisai-je, commençant à être capable d'anticiper ces potentiels dissimulations volontaires.

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18/08/2013

Je baillais, légèrement lasse de jouer à ce petit jeu. Néanmoins, il me semblais que tu ne voulais pas lâcher la grappe et tel un Inquisiteur de l'église, cherche pas, tu peux pas connaitre, tu t'amusais à me poser moult questions toutes plus inutiles les unes que les autres. C'est pas de ma faute si ta mégalomanie est si grosse qu'elle explose ton plafond et me fait vomir. J'aime pas les gens mégalomanes. Donc par extension, je ne t'aime pas.

Ta façon d'agir, au final, était amusante. Tu étais la souris qui tentait de faire face au chat endormi. Fier chevalier combattant le dragon avant de finir dévoré, par la bête et par sa témérité. Peut-être que sans les Quatre je n'étais rien, mais sans eux et notre bêtise, tu n'existerais même pas. Au final, ce sont nos erreurs qui ont créé la petite chose insignifiante que tu es. Il est dommage, cependant, que je doive servir un être pareil. Calann me manque, mais Calann a rompu son pacte pour une raison qui m'est obscure. Ah oui non, j'avais oublié, Calann était mort. Du moins, je le supposais. Ce garçon que j'avais aimé, que j'avais apprécié, ce garçon qui m'avait fait découvrir le monde et que j'avais appris à connaitre. Ce garçon qui était bien plus qu'un stratège derrière son fichu jeu d'échec.

Tu n'es rien, invocateur, tu n'es rien pour moi. Jamais, au grand jamais, tu ne pourras remplacer Calann, Edvah ou même Liam. Eux n'avaient pas le conquête du monde en tête. Ils se contentaient de vivre, de profiter. Leur vie n'était pas un immense jeu. Mais ça, tu ne sembles pas le comprendre. Tu ne sembles pas comprendre la réelle valeur de la vie.
Mon regard se détourne pour fixer un instant la fenêtre. Ainsi, le roi avait déjà commencé à construire son ignoble empire. Tu n'étais pas si différent des premiers hommes, après tout. Avide, orgueilleux, mégalomane. Avais-tu ne serait-ce qu'une qualité ?

Par ailleurs, quel intérêt pour toi de connaitre dans les moindres détails ma puissance réelle ? Je ne cherche plus à combattre, je me laisse aller, haïssant tes pairs et mes pères. Quel intérêt avais-je à servir les tiens ? Tu semblais vouloir me glorifier, me monter sur un piédestal, mais cela ne sert à rien. Je ne veux pas de ta mégalomanie, je ne veux pas de ta soif de pouvoir. Je désire seulement trouver un moyen de faire taire ces démons qui me rongent. Mais cela, tu es incapable de le comprendre. Et n'essaye pas, la migraine te guette. Heureux est celui qui ignore. Reste ignorant, humain, ta vie n'en sera que plus belle.

Bride moi, ordonne moi si ça te fait plaisir. Fais de moi ce pantin tant désiré. J'ai abandonné toute idée de me battre contre toi. Ce jeu ne m'amuse plus. Le cynisme qui m'envahissait peu avant s'est mué en lassitude. J'ai tellement vu, tellement vécu que plus rien ne m'étonne. Alors amuse toi à jouer aux conquérants et brûle toi les ailes.
Je pose à nouveau mon regard d'un turquoise magnifique dans le tien. La lassitude et la fatigue se lisent dans mes yeux. Je suis résignée, tu es trop stupide pour que je mette tant d'efforts à me battre contre toi. Je n'ai pas envie de te servir, je n'ai pas envie d'être avec toi. Et ce doit être un plaisir partagé.
A quoi bon lutter ? De toute façon, la punition et la magie de mes pères se rappelleront à moi.

Ces dieux absents de votre monde. Ces dieux qui ne font qu'observer sans agir. Les coupables, c'est eux. Il n'ont de dieux que le nom. Mais cela, personne ne le comprend.
Je soupire et me prépare à cette question que j'espère la dernière. Puis tu vas m'envoyer en mission, je le sais. Tu vas m'ordonner d'agir contre ma volonté, je le sais. Puisque c'est tout ce dont tu es capable, ordonner. N'as-tu jamais eu de maitre pour te guider dans ta vie de mensonges ?

Tu es pathétique mais je dois l'être plus que toi à t'avoir choisi.

Je suis pathétique.

Je maitrise la magie des sols, celle des plantes et celle des montagnes. Mais également je suis capable de contrôler ce que tu appelles le magma. Il m'est possible de me téléporter, de parler par télépathie... Je peux soigner et drainer l'énergie vitale d'autrui. Je peux apprendre l'attaque d'un adversaire pour la lui renvoyer ensuite. Je peux protéger autrui des phénomènes géologiques. Et je peux me métamorphoser ou métamorphoser autrui en rat.

Je soupire de nouveau.

Tu sais tout.

Et tu me gonfles. Abrèges cet entretient et laisse moi partir. Je ne désires plus voir ton visage ni même entendre le son de ta voix. Jamais encore je n'avais eu une répulsion telle pour quelqu'un. Et pourtant, il y avait beaucoup de monde que je n'aimais pas.
La première impression est notre vision de la personne et il est très compliqué de la changer. La première impression que j'ai eu de toi fut un homme mystérieux qui pouvait être intéressant. J'aurais dû me douter que tu cachais en réalité cet homme empli de mensonges et de mégalomanie. Tu ne sais plus t'amuser, ta vie est morne. Tu es mort, mon ami.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

22/08/2013

Akelar Katar

Rp Précédent:

► Chronologie: Terra + 13
► Endurance: 10 [+3]
► Etat: Sain

Equipements:

Inventaire actuelle:

Avec rigueur, j'inscrivais l'éventail de compétences dont elle disposait. En ce qui concerne le sol et les plantes, j'étais plus ou moins au courant. La suite en revanche, m'était parfaitement inconnue. La téléportation fut la première capacité qui attira mon attention. Ainsi donc elle n'était pas contrainte par les Appels pour faire usage d'un tel avantage. Cela n'était en rien négligeable et offrait de nombreux scénarios possibles. Notamment, celui d'un ancien que j'avais fini par oublier. Mais avec cette information et le fait qu'elle ne puisse prendre la mer dès maintenant au vue du peu d'utilité qu'elle avait eu à ce niveau là. Cela l'occuperai et me servirait. Oui, je ne comptai plus le laisser le moindre temps au repos. Des mois à lui avoir laissé une totale liberté, avant un appel accueillant et respectueux, pour au final n'avoir qu'injures et mépris. Elle ne souhaitait pas que nous ayons une relation stable et propice à un respect mutuel. Je lui donnerai satisfaction.

Du reste, je ne repérai que sa capacité à apprendre de l'ennemi, sa géologie et la métamorphose en rat me fut lever un œil et un sourcil. Pas très utile ce-dernier point car il était toujours préférable de trancher une gorge, mais ça restait une amusante potentielle scène. Le dernier point fut donner, et je m'adossai dans le lourd fauteuil, l'attention porté sur cette feuille entre mes mains. Cela pouvait-il m'apporter plus de cinquante milles Tsuris ? Là était la question. L'essentielle. Car elle déterminerait si je l'offrais aux forces de l'ordre princier ou si je l'employai autrement. Finalement, après quelques lourdes secondes de réflexion, je penchai pour une exploitation plus lucrative et intense de cette divinité pour le reste du temps où la Mort me refusait son accueil.

- Bien. En concluais-je simplement.

Une vérité me frappa alors que je retrouvai le regard verdâtre de l'Invocation me fixant. Les divinités n'étaient pas si extraordinaire que cela. Elles se vantaient de sagesse et de puissance, bien au-delà des pauvres insectes que nous sommes. Mais elles furent vaincues par l'Homme. Et ce, alors qu'elles détenaient une puissance destructrice bien supérieure à l'actuelle. C'était peut-être là, la véritable cause de cette si banale haine à notre égard. Leur égo meurtri de nous savoir capable de les mettre genoux. C'était par ailleurs la volonté des Dieux. Leurs Créateurs. Nous devions leur rappeler l'humilité. Qu'ils se souviennent qu'aucune espèce n'est à dénigrer. Qu'ils ne sont qu'à égale place au sein de ce monde, avec toutes autres créations des Quatre. Et pour cela, ils nous étaient soumis. Notre devoir, était d'être pour eux un Maître.

- Désormais tu m'appelleras par ce le titre qui en a été décidé par les Dieux. A savoir Maître. De même que tu useras de respect. Lançai-je soudainement, brisant le silence. Elle n'en pensera jamais un mot, mais cela n'avait pas la moindre importance Tu vas descendre aux geôles et demander à être conduite à la cinquième. Tu y entreras, et une fois fait, tu rejoindras la Forêt de Jade. Sans détours. Sans halte et sans discuter inutilement. Là-bas, tu traqueras l'Oboros. Que tu décides de le rendre inconscient ou encore debout, tu en téléporteras un dans cette cinquième cellule sans que quiconque ne puisse savoir que je suis lié à ton acte, ni même ce que tu comptes faire une fois l'Oboro affaiblie. Puis tu la quitteras. Soit en te téléportant de nouveau, soit en ayant fait en sorte qu'il ne soit pas menaçant le temps de t'ouvrir. Bien entendu, tu veilleras la créature dans l'attente que j'en revienne à toi. Lui expliquai-je sa tâche, le temps pour moi de trouver les renseignements qu'elle n'avait pas su me donner Si tu as des questions ou des requêtes pour l'exécution de cette mission que tu feras avec discrétion, je t'écoute. Autrement, je ne te retiens pas plus longtemps.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

18/08/2013

Aucune surprise. Tu n'es décidément pas bon du tout pour ce qui est de tenir en haleine le publique. Tu est si prévisibles que c'en devient lassant. Je lève les yeux au ciel tout en soupirant, rien d'irrespectueux, pète un coup. Tel un robot, une invention de l'ancien monde, tu ne pourrais pas comprendre tu pendrais ça pour de la magie corrompue, je me redresse et te tourne le dos avec fierté.

Tu m'obliges à t'appeler maitre ? Je vais faire en sorte de ne plus t'adresser la parole, alors. Et même si je dois offenser les Dieux, ces enflures de dieux, je ne t'appellerais jamais maitre. Tu ne mérites pas cette reconnaissance. Je suis une créature fière et tu as brisé cette fierté de ton orgueil d'humain. Je vous hais, toi et ton espèce, tout autant que je hais ces dieux qui ne font pas la distinction entre les fautifs et les victimes. Vous êtes tous stupides ! Et quitte à rester enfermée, autant que ce soit en étant pleinement en possession de mon libre arbitre.

Tu ne vaut pas mieux qu'un esclavagiste, sans moi, tu ne ferais rien, sans ce pacte, tu serais mort. Je ne sais pas où sont tes foutues geôles, mais je ne m'abaisserais pas à te le demander. Alors je sors et je commence à déambuler dans ton domaine, conservant en mémoire tout ce que je vois. Libères moi et je te promets que cet endroit sera frappé de mon courroux. Je ne suis pas la seule à vous haïr, et je trouverais des partisans qui ont pour maitre esclavagistes des gamins aux idéaux de tolérance. Vous êtes stupides.

La vengeance est un plat qui se mange froid. Et dussé-je finir éternellement enfermée dans ma cellule, je te causerais du tort de prêt ou de loin. Je trouverais la faille, crois moi. Tu vas tomber de ton piédestal. Et la première étape est de traquer cet oboro et de te l'amener au seuil de la mort, inutilisable pour quoi que ce soit. Il sera inconscient, mais trop faible pour se réveiller. Ne t'en fais pas, j'y veillerais avec joie.

Finalement, je finis par trouver tes geôles après avoir tourné dans ton misérable village pendant une petite heure. Je refuse de parler à qui que ce soit, je t'en fais le serment. Ton village n'entendra jamais le son de ma voix et toi, plus jamais tu n'auras l'occasion de l'entendre.

D'un coup de tête, je montre au garde la cinquième cellule tout en grognant pour qu'il se bouge les fesses. Mon aspect atypique ne peu tromper personne, je ne suis pas un simple monstre, je suis une déité que tu viens d'insulter. Plongeant mon regard glacé dans celui du garde, j'attends patiemment. Un plan se forme, puis un autre.

Je ne dois pas me faire prendre par la Milice ou la garde dorée, mais que dis-tu des mercenaires ? Je ne te causerais aucun tord puisque je ne prononcerais pas ton nom.Je vais juste m'amuser à retarder la livraison de ton cadavre d'oboro.

Je te hais, tellement, une haine qui vient du coeur. Tu mérites de mourir, cent fois. Promis, si tu romps le pacte, je te retrouve et je t'achèves. Je mettrais à sac ton village avant de te tuer. Tu n'es qu'une enflure de merde et je pèse mes mots.
Sans quitter des yeux le garde tremblant, tu as des fillettes pour te protéger, pathétique, je disparais pour me retrouver non loin de Lüh. Dissimulée dans un endroit perdu, je me transforme, je quitte ce corps humilié pour celui d'une femme forte au regard acéré.

Je suis une nouvelle personne, une personne qui cherche à se venger de l'infame créature que tu es. Je te déteste, je te hais. Tu vas mourir.

Mes pas me mènent à la taverne de Lüh, une taverne que je connais bien. Mais personne ne me reconnais, je suis quelqu'un d'autre. Je suis une femme marquée par les années mais avec tout autant de fouge et d'audace qu'au premier jour. Je suis une femme marquée par les batailles et les cicatrices. Ma tenue reflète l'expérience que j'ai et mon attitude dégage une aura à faire frémir les plus coriaces.

Je me pose là, en attendant qu'une personne ose prendre son courage à deux mains pour m'aborder.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

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